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  • il y a 2 semaines

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00:00Alors l'individu qui a percuté 5 personnes ce matin en 35 minutes sur l'île,
00:07cet individu, je crois que vous l'avez croisé à plusieurs reprises peut-être ?
00:12Oui, oui, je l'ai croisé à plusieurs reprises,
00:18quand il traînait dans la rue, quand il est traîné en terrasse dans certains bars.
00:25Alors, voilà, je veux dire, il n'y a pas de secret sur son état de dépendance au stup ou à l'alcool.
00:40Mais c'est un individu qui était connu par les habitants de l'île,
00:45c'est un individu qui travaillait, qui avait un domicile fixe,
00:49qui a une vie familiale ou c'est un homme qui vit seul ?
00:54Seul, assez marginal, seul, et voilà, de temps en temps, il traînait avec 2-3 lascars
01:02que je connaissais pas forcément non plus, parce que des fois, vous savez,
01:08sur l'île de Léon, il y a des gens qui rentrent, qui sortent.
01:11Mais voilà, il était surtout plus connu, je pense, par les services de gendarmerie
01:15que par les individus eux-mêmes.
01:21Mais vous n'avez jamais échangé avec lui, c'est-à-dire que vous l'avez vu,
01:25mais vous n'avez jamais échangé avec lui,
01:27et personne sur l'île n'a imaginé qu'il représentait un danger pour les habitants de l'île de Léon.
01:36Ben non, non, même moi, quand je le croignais, je voyais qu'il était à moitié perché avec son truc,
01:41mais je voyais pas, je voyais pas de...
01:47Et c'est quelqu'un que vous avez régulièrement vu sur l'île ?
01:51C'est peut-être quelqu'un qui est né sur l'île de Léon ?
01:53Est-ce que vous avez des renseignements sur lui ?
01:55Il est pas né sur l'île de Léon, d'après ce que je sais, il est là depuis 5, 6 ans, un truc comme ça, 7 ans, peut-être.
02:05Mais il avait un domicile fixe ?
02:07Ben ça, je peux pas vous dire, je sais qu'il avait pas de travail fixe,
02:11c'était un coup par-ci, un coup par-là,
02:15voilà, c'était les petits jobs, apparemment,
02:18il avait fait un peu la pêche, de mémoire.
02:20Mais voilà, quelqu'un d'assez marginalisé, seul,
02:28et puis, dans son délire de drogue et d'alcool, donc je suis après...
02:33Non mais les précisions que vous donnez sont importantes,
02:37c'est-à-dire que vous-même, vous êtes rendu compte en le croisant,
02:41que régulièrement, qu'il était ou sous drogue, ou alcoolisé,
02:47et qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
02:48Ah oui, et puis vous savez, on est les petits villages,
02:53donc en fait, ce gars-là, quand on le croisait,
02:55je croisais un autre, moi je croisais un pote à moi,
02:57ben il me disait, ben t'as vu, il y a machin, il a encore...
03:01Tout se sait, si vous voulez, dans des villages comme les nôtres.
03:05Tout se sait, donc...
03:07Le petit regrette voulait intervenir.
03:09Mais vous aviez vu aussi une forme de radicalisation chez lui,
03:13c'est-à-dire que quand vous avez appris que ce matin,
03:15il avait crié Allah Akbar, ça vous a surpris ou pas ?
03:18Oui, un peu, parce que moi, je n'ai pas vu de...
03:23Mais après ça, on ne le voit pas forcément,
03:25parce que vous savez, de par mon ancien métier,
03:30on sait très bien que...
03:32Puis on se fond dans la masse,
03:35enfin ces gens-là, c'est...
03:36Enfin, si toutefois, je mets des réserves,
03:38moi, c'est pas moi qui fais l'enquête,
03:40si toutefois, il est radicalisé,
03:42on sait très bien que certaines personnes radicalisées
03:44essayent de rester sous les ravards, quoi.
03:46Et puis il y en a qui se radicalisent en très peu de temps,
03:50il suffit qu'ils voient les 3-4 vidéos,
03:51et puis 2 jours après, ils pètent un câble et en avant, quoi.
03:55Donc ça peut aller très vite,
03:56ça peut aller très vite, quoi.
03:58Et vous confirmez qu'il s'appelle bien Jacques ?
04:00Il s'appelle Jacques ?
04:02Euh...
04:04Non.
04:06Ah, il ne s'appelle pas Jacques ?
04:08Mais c'est-à-dire que vous avez des précisions à nous donner
04:12sur le profil de cette personne ?
04:16Euh...
04:17Alors, moi, je ne donnerai pas son nom et son prénom.
04:22Mais vous le connaissez ?
04:23Mais oui.
04:26Mais je vois une certaine réticence dans votre voix,
04:29et ce que je peux comprendre,
04:31parce que vous n'êtes pas enquêteur de police,
04:33bien évidemment,
04:35mais je vois,
04:37et j'entends quelque chose
04:39qui est de l'ordre de la réticence, Jérôme.
04:44Ben, je n'ai pas de la réticence,
04:46je mets de la réserve,
04:47si vous voulez aller par là.
04:48Moi, je n'ai pas...
04:50Je n'ai pas...
04:51Ce n'est pas moi qui enquête.
04:54Maintenant, est-ce qu'il est radicalisé ou pas ?
04:57Là, comme je vous ai dit,
05:00moi, de par mon ancien métier de militaire,
05:03je sais très bien qu'on peut se radicaliser très vite,
05:05je sais très bien qu'un radicalisé
05:07ne montre pas forcément,
05:09et pour mieux,
05:10pour rester sous le radar,
05:11si vous voulez aller par là.
05:14Mais le prénom, vous le connaissez,
05:16il y a un autre prénom qui circulait,
05:17l'autre prénom, c'était Jean.
05:21Ce n'est pas ce prénom-là
05:22qui est arrivé jusqu'à vos oreilles ?
05:25Ben, moi, je connais son nom et son prénom,
05:28si vous voulez.
05:29Si vous souhaitez le dire...
05:31Peut-être pas le nom de famille, mais le plan.
05:32Moi, ce que je...
05:33Non, non, ce n'est pas de ma famille,
05:35mais si vous voulez, moi, en tant que...
05:38Non, mais le prénom,
05:39si vous connaissez le prénom,
05:40vous pouvez dire...
05:40Moi, je ne peux pas me permettre de le dire.
05:41Bon.
05:42Alors, ce que je vous propose,
05:43c'est que vous le disiez hors antenne,
05:44et puis on le dira pour vous,
05:45à ce moment-là,
05:46et puis au plus exactement,
05:46on vérifiera.
05:47qu'est-ce que ça,
05:48c'est un problème...
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