- il y a 1 semaine
Manutan, distributeur de mobilier d’entreprise, s’engage à s’aligner sur l’Accord de Paris et atteindre la neutralité carbone sur l’ensemble de ses scop d’ici 2050. Cela passe par la décarbonation de son transport et l’intégration du reconditionné au cœur de sa stratégie. Xavier Guichard, le président de l’entreprise, dévoile aussi les start-up finalistes du concours Moov’with Manutan.
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00:00Prêt pour l'impact ? C'est la question que je pose chaque jour à une personnalité qui
00:08compte dans notre économie et je reçois aujourd'hui Xavier Guichard, le président de Manutan.
00:13Bonjour. Bonjour. Heureux de vous accueillir. Bienvenue. Vous dévoilez les 12 finalistes
00:17de Move with Manutan, votre programme d'accélération qui est destiné aux jeunes
00:21pousses B2B. C'est en partie pour ça qu'on vous a invité. On y reviendra évidemment dans
00:25l'interview. Mais je voudrais qu'on pose un peu le décor. L'histoire de Manutan,
00:28c'est une entreprise familiale. Elle a été créée quand, comment ? En effet, alors Manutan,
00:33en effet, une entreprise familiale. J'en suis l'heureux représentant de la troisième génération.
00:39Donc Manutan a été créée, on va fêter les 60 ans l'année prochaine. Elle a été créée par mon
00:46grand-père et mon père conjointement sur une idée simple à la base, en tout cas qui nous paraît très
00:52simple voire basique aujourd'hui, qui est de mettre des produits à destination des entreprises dans un
00:58catalogue. Donc c'était la vente par correspondance. Et en l'occurrence des produits de petite
01:02manutention, de stockage comme les Transpalettes, des Diables, des rayonnages. Voilà. Et d'envoyer ce
01:09catalogue aux entreprises et puis de prendre les commandes et de les livrer directement aux entreprises,
01:14sans intermédiaires. Ce qui était assez disruptif à l'époque, notamment du fait qu'on affichait les
01:20prix, des prix nets, ce qui se faisait très peu dans le commerce en B2B à l'époque.
01:25Ça reste aussi simple entre guillemets ?
01:27Ça reste aussi simple. On reste très fidèle finalement aux modèles d'origine. Mais évidemment,
01:34il a énormément évolué.
01:35En 60 ans, j'imagine qu'il a pas mal évolué.
01:37Le catalogue papier a été remplacé principalement par du e-commerce aujourd'hui. Donc c'est plus de 60% de notre chiffre d'affaires
01:45aujourd'hui qui est en e-commerce, accompagné par des forces de vente qui amènent du conseil,
01:50du service. Et puis le petit catalogue de 24 pages. Aujourd'hui, c'est des sites web dans 25 pays.
01:58C'est plus de 850 000 références. On adresse à la fois les entreprises de la PME au très grand
02:05groupe partout en Europe et puis les collectivités locales. Notamment, on travaille avec toutes les
02:13écoles quasiment en France, en Grande-Bretagne pour les équiper également.
02:17Oui. Avec quelques chiffres, 2500 collaborateurs en Europe, 25 filiales implantées dans 17 pays
02:22d'Europe, 12 filiales certifiées Great Place to Work et puis le milliard d'euros de chiffre d'affaires
02:28dépassé sur l'exercice 2023-2024 et avec un marché des collectivités qui représente aujourd'hui 30% du
02:37chiffre d'affaires. Un milliard. Le milliard dépassé quand ? Vous expliquez ce succès ? Est-ce que c'était un objectif ? Est-ce qu'on se
02:43dit qu'on n'est pas loin, il faudrait quand même qu'on dépasse ? Oui, alors c'est un objectif depuis 2-3 ans,
02:49en effet, on se disait c'est quand même un cap symbolique et quand même plutôt sympa. Après,
02:54ce n'était pas du tout un objectif quand la société a été créée, loin d'eux d'imaginer ce genre de
02:59succès. C'est vrai que c'est la 13e, je crois que je ne me trompe pas, la 13e ou 14e année de
03:05croissance consécutive. En gros, depuis l'après-coup de la crise de 2008, on a été en croissance sans
03:14discontinuer. Ça passe par une extension européenne à minima ? Oui, alors notre présence géographique,
03:22elle n'a pas bougé depuis assez longtemps maintenant. Ça passe principalement par une
03:27extension de nos gammes de produits, donc on est capable, comme je disais avec des gammes qui sont
03:33aujourd'hui très très larges, de couvrir de plus en plus de besoins des entreprises et des
03:37collectivités, de plus en plus de services qui rend notre offre et nos services de plus en plus,
03:44nos clients du coup sont de plus en plus fidèles. Et puis, c'est aussi des acquisitions qui viennent
03:51nous aider à compléter l'offre, notre présence sur certains marchés comme les collectivités en
03:56Grande-Bretagne qu'on n'adressait pas jusqu'à il y a un an et demi. Voilà, donc c'est une croissance à la
04:02fois organique, à la fois externe et puis en couvrant toujours plus de besoins de nos clients.
04:08Et puis, il y a cette agilité pour vous adapter aux différents marchés, ce que vous disiez, je vais
04:14vous citer, on résiste en se différenciant. La RSE, les offres à impact positifs sont des axes
04:18majeurs mais surtout on a une culture d'entreprise très forte, nos collaborateurs s'engagent, on donne
04:23du sens à cet engagement. On va parler de tous vos engagements effectivement en matière de RSE,
04:30les offres à impact positif. Votre mantra, c'est entreprendre pour un monde meilleur. C'est un très
04:38bel objectif. Est-ce que c'est aussi une demande de vos clients ? C'est-à-dire que ça peut marcher dans
04:44les deux sens, c'est-à-dire qu'il y a l'engagement de l'entreprise et puis il y a la pression des clients
04:48qui disent ok mais on veut des produits avec un impact carbone qui a été réduit, avec des conditions
04:53de production qui sont maîtrisées, etc. Oui, je pense que ce qui est encore une fois ce qui fait
04:59notre force et ce qu'il y a derrière cette phrase, cette grande phrase et ce grand objectif, c'est
05:04qu'en fait nous on estime qu'on est un petit peu au cœur d'un écosystème puisqu'en tant que distributeurs,
05:11on est entre nos fournisseurs, nos clients et évidemment de nos collaborateurs. Et ce qu'on
05:16cherche c'est à faire progresser tout le monde. Pas que Manutan, pas que nos clients, pas que nos
05:23fournisseurs mais on pense que tout le monde peut réussir, qu'on peut réussir tous ensemble
05:29et donc c'est ça qu'on cherche et en effet nos clients typiquement sont très en demande de
05:35solutions parce que comme nous ils cherchent à décarboner, à rendre leur modèle économique
05:41plus vertueux et en tant qu'intermédiaire on pense qu'on peut tirer tout le monde vers le haut et
05:47donc on offre à nos clients un certain nombre de services qui leur permet de décarboner et
05:53d'être plus efficace dans leurs achats à la fois économiquement et d'un point de vue RSE.
05:58Et vis-à-vis de vos fournisseurs, il y a une logique d'accompagnement aussi parce qu'il y a une période où ça descendait,
06:06ça tombait comme un grave lot. Il y avait des injonctions qui tombaient sur les fournisseurs
06:10et parfois c'est des PME qui n'arrivaient pas à suivre ce que les grands comptes demandaient.
06:15En fait, je pense que ça fait partie depuis le début de l'ADN de Manutan de considérer vraiment le fournisseur
06:21comme un partenaire et Manutan n'aurait pas existé et n'aurait pas démarré sans ses fournisseurs.
06:27Et je pense qu'on a toujours été redevables de nos fournisseurs de ce point de vue-là et donc on cherche à les embarquer avec nous.
06:34J'en veux pour preuve dernièrement, on a validé nos objectifs de décarbonation avec ce qui s'appelle le SBTI.
06:43Donc basé sur la science.
06:45Et pour ça, on va embarquer nos fournisseurs. Donc on va commencer cette année par une vingtaine de fournisseurs
06:52qu'on va embarquer avec nous pour qu'eux-mêmes décarbonent leurs opérations pour qu'on ait des produits plus vertueux
06:59et qu'on propose ensuite ces produits à nos clients.
07:01C'est quoi cet objectif SBTI ?
07:03Cet objectif SBTI, c'est d'être en lien avec les accords de Paris et donc on souhaite être neutre en carbone
07:16d'ici à 2050 sur les scopes 1, scopes 2 et scopes 3 et neutre en carbone sur les scopes 1 et 2.
07:23En tout cas d'avoir réduit de 60% sur scopes 1 et 2 d'ici à 2030.
07:27C'est tout de suite 2030, c'est là, c'est demain.
07:31Et alors parmi les leviers à activer pour atteindre cet objectif, il y a ce programme qui s'appelle FRED 21.
07:37Vous venez de renouveler pour trois ans l'adhésion au programme. C'est quoi FRED 21 ?
07:42Alors FRED 21, c'est un engagement qu'on prend de travailler avec nos transporteurs
07:49qui représentent le transport représentant environ 10% de nos émissions de carbone.
07:54Donc c'est pas le plus gros mais c'est important quand même.
07:58Et donc c'est un programme qui nous pousse à travailler avec nos transporteurs pour réduire cet impact-là.
08:03Et donc on a tout un tas d'actions avec nos transporteurs pour réduire cet impact carbone.
08:11Depuis, alors je crois que c'est à peu près 4 ou 5 ans qu'on est dans ce programme,
08:16on a réduit chaque année entre 5 et 10% notre impact carbone lié au transport.
08:21C'est un label que vous avez ou que vous espérez obtenir ?
08:25C'est un label qu'on a déjà depuis 3-4 ans et qui pousse vraiment à mettre en place tout un tas de plans d'actions
08:32conjointement avec nos transporteurs. Et encore une fois, malgré une augmentation de nos volumes,
08:38l'impact carbone diminue d'année en année.
08:41Oui, parce que si la croissance dans l'entreprise, on pourrait imaginer que l'impact carbone augmente,
08:45vous réussissez à le faire diminuer.
08:47Vous aviez lancé, c'était il y a deux ans, fin 2023, le Product Environmental Impact Score,
08:55donc score d'impact environnemental.
08:58Ça fait quoi ? Deux ans, premier bilan ?
09:01Comment vous l'utilisez ? Est-ce que c'est un outil qui vous permet...
09:04Parce que, en fait, pour être efficace, il faut savoir d'où on part.
09:07Il faut déjà une sorte d'audit environnemental.
09:10Alors, on a fait plusieurs choses.
09:12En parallèle de ça, ce qu'on a fait, c'est qu'on a mesuré l'impact carbone de tous nos produits.
09:19Ce qui nous permet, de façon très très fine, de dire d'où vient l'impact carbone.
09:25Parce que 80% de notre impact carbone, c'est la production des produits en amont.
09:31Et donc, pour réduire notre impact carbone, il faut réduire la façon dont les produits eux-mêmes impactent et génèrent du carbone.
09:40Donc, on a mesuré de façon la plus fine possible l'impact carbone aux produits.
09:44Ce qui nous permet de dire à nos clients, voilà, dans votre consommation, d'où vient l'impact carbone.
09:51Et on va travailler ensemble pour essayer de réduire cet impact et de trouver des produits qui vont être plus vertueux, disons.
09:59Donc, ça prend quand même du temps.
10:00Donc, ça prend du temps.
10:01Mais c'est là où c'est fascinant parce qu'on arrive, en travaillant avec nos clients et nos fournisseurs, à orienter progressivement la consommation de nos clients, le choix de nos produits, vers des produits plus vertueux.
10:16Alors, c'est pour ça que les objectifs sont à 2050 et demain.
10:19Tout ça, ça va être très long.
10:20Mais encore une fois, nous, on a 3000 fournisseurs et près d'un million de clients.
10:25Si on arrive progressivement à embarquer tout cet écosystème, on pense qu'on peut vraiment avoir un impact.
10:30Oui, il y a là un levier de transformation qui est vraiment important avec une logique d'économie circulaire aussi, notamment avec un hub circulaire que vous avez inauguré, je crois, il y a un an à peu près.
10:42Tout à fait.
10:43Qui est en région parisienne, qui est au Bourget.
10:45Oui, c'est ça.
10:46Alors, il faut nous le décrire.
10:47C'est quoi un hub circulaire pour une entreprise comme Manitent ?
10:49Un hub circulaire, on va dire, c'est un mélange entre un entrepôt et un atelier.
10:55Un entrepôt parce qu'on y stocke des produits, des produits de seconde main.
11:00Mais avant de les stocker, c'est des produits qu'on récupère typiquement auprès de nos clients ou de partenaires.
11:06Il faut les remettre en état, donc les nettoyer, les réparer, changer quelques pièces, etc.
11:13Donc, c'est aussi un atelier.
11:15Donc, en effet, l'objectif là, c'est la meilleure façon de ne pas émettre du carbone, c'est de réutiliser le produit.
11:25C'est de ne pas produire un nouveau produit.
11:27Exactement.
11:28Donc, on est parti de ce constat très simple de bon sens en se disant, on va essayer de proposer à nos clients des produits qui sont déjà sur le marché.
11:35Donc, on a ouvert ce hub, en effet, il y a un an. On y stocke environ 3000 références, enfin 3000 produits.
11:46Voilà. Et progressivement, du coup, on propose à nos clients d'acheter des produits d'occasion.
11:50Alors, ça rejoint à ce thème la question que Arnaud Gossement, avocat en droit de l'environnement qui était à votre place la semaine dernière, a choisi de vous poser.
11:58Bonjour, Xavier Guichard. Je suis allé sur votre site internet et j'ai vu avec satisfaction que votre offre responsable occupait une bonne partie de l'écran.
12:06J'aurais aimé en savoir plus sur cette offre responsable. D'abord, pourquoi est-ce que vous communiquez sur cette offre responsable ?
12:11Et puis, à l'intérieur, vous communiquez beaucoup sur vos produits reconditionnés, notamment mobilier.
12:16Et ce que j'aurais aimé savoir, c'est est-ce que ça marche ? Est-ce que ça se vend ? Et sinon, pourquoi ?
12:21Alors, est-ce que ça marche ? Ça marche, le mobilier reconditionné ? Est-ce que ça se vend ?
12:25Écoutez, oui, ça marche bien. Encore une fois, c'est assez neuf, c'est à peine plus d'un an d'existence.
12:33Mais on est très satisfait du démarrage. Pour vous donner quelques chiffres, c'est un peu plus de 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en à peine un an, ce qui est très encourageant.
12:45Si on y ajoute, parce que ça nous permet aussi de gagner des appels d'offres des marchés qu'on n'aurait certainement pas, qu'on n'aurait pas gagné sans ces offres-là.
12:55Donc, si on y ajoute ces marchés connexes, c'est presque 5 millions d'euros de chiffre d'affaires additionnel.
13:01Donc, c'est très encourageant. Alors, on n'est pas encore à l'équilibre, mais c'est un investissement, on le savait évidemment.
13:11Mais ça veut dire, pardon d'interrompre, ça veut dire que puisque vous dites que ça nous a fait gagner des marchés, notamment peut-être des collectivités ou peut-être des groupes,
13:18qui disent, ok, mais nous, on veut qu'il y ait une offre d'économie circulaire dans le package, c'est ça ?
13:23Oui, oui. Il y a clairement une volonté des entreprises, on le sent, d'intégrer dans leurs achats de l'économie circulaire des produits d'occasion.
13:33Parce qu'eux-mêmes ont cette contrainte de décarboner leurs achats, à la fois pour leur reporting, parce qu'ils sont convaincus,
13:41et puis aussi parce que souvent, c'est une demande de leurs collaborateurs.
13:44Donc là, les produits typiquement qu'on a au web circulaire, c'est du mobilier de bureau.
13:48Et donc, il y a aussi un vrai impact sur les collaborateurs et sur la fierté de se dire, bah tiens, on a des produits qui sont d'occasion.
13:55Et donc, il y a une vraie traction, une vraie envie des clients de s'engager là-dedans.
14:00Et alors, l'autre partie de la question d'Arnaud Gossman, c'était sur la communication.
14:03Pourquoi vous communiquez sur cette offre ?
14:05Évidemment, c'est l'avocat en droit de l'environnement qui est derrière, qui travaille beaucoup sur tout ce qu'on appelle des allégations,
14:11parfois des fausses allégations, etc.
14:13Est-ce qu'il y a des choses que vous faites bien et sur lesquelles vous vous dites,
14:17ah, on va peut-être pas encore communiquer dessus parce que c'est trop tôt, parce que, etc.
14:21Vous voyez ce que je veux dire ?
14:22Oui, alors, je dois dire que par un petit peu notre historique, on était assez peu communiquant.
14:31On avait tendance à très peu communiquer chez Manutan.
14:34On essaye de changer ça parce que finalement, on se dit que c'est aussi un levier d'accélération et que notre impact positif, il passe aussi par la communication et d'embarquer tout notre écosystème.
14:47Donc, c'est vrai qu'on aurait lancé ça il y a quelques années, ce hub circulaire. On aurait attendu plusieurs années que ce soit vraiment prouvé avant de communiquer.
14:57Aujourd'hui, on décide de communiquer plus, encore une fois, pour embarquer.
15:01Voilà, donc, non, je pense qu'il y a, mais on le fait pas pour un souci de communication.
15:07Voilà, nous, je pense qu'on est vraiment engagé dans l'idée de se décarboner, d'embarquer notre écosystème avec nous.
15:13Et puis, et encore une fois, je pense que pour que ça fonctionne, bien sûr, la décarbonation, il faut être convaincu.
15:22Mais aussi, il faut mettre ça au cœur du modèle économique.
15:26Si vous faites ça à côté, à part, finalement, au bout d'un moment, vous allez voir ça comme un poste de coût et pas comme quelque chose qui est à part entière dans votre modèle économique et qui est un levier de business.
15:38Donc, notre idée, c'est vraiment de tout réconcilier.
15:41Vous affichez 4000 fournisseurs, 220 000 mètres carrés de surface de stockage en Europe.
15:46C'est quand même impressionnant. 850 000 références, dont 110 000 stockés.
15:51220 000 mètres carrés de surface de stockage en Europe, ça veut dire qu'il y a un gros travail que vous êtes déjà en train de faire, j'imagine, sur l'efficacité énergétique de ces entrepôts.
16:02Oui, oui, on a aujourd'hui 60% de notre électricité est décarbonée.
16:08L'objectif étant d'aller à 100% d'ici à 2030.
16:12Donc, oui, c'est des gros efforts.
16:15Ça veut dire quoi, par exemple, du photovoltaïque sur les toits ?
16:18Alors, c'est soit du photovoltaïque, donc on a quelques sites qui sont équipés en photovoltaïque.
16:23On ne peut pas toujours le faire pour des contraintes parfois techniques.
16:26Soit c'est de l'achat d'énergie décarbonée, donc qui représente un surcoût, mais parfois un surcoût.
16:33Mais voilà, on le fait parce qu'encore une fois, on en est convaincu.
16:36Alors, vous avez aussi, je l'ai annoncé en tout début d'entretien, donc je ne l'oublie pas, cet engagement vis-à-vis des start-up.
16:43Le programme Move with Manutan, programme d'accélération dédié aux jeunes pousses B2B.
16:48Ça existe depuis longtemps parce que là, nous, on va recevoir les trois start-up lauréates pendant le mois de novembre.
16:56Donc, il y a déjà un peu de recul sur d'autres jeunes entreprises qui ont été…
17:01Alors, c'est la cinquième édition.
17:03Cinquième édition, oui.
17:04Voilà, on s'est lancé là-dedans un petit peu presque par hasard.
17:08On avait un partenariat avec le MoveJ, qui est une association qui aide les entrepreneurs.
17:12Et voilà, on souhaitait nous-mêmes aider et puis rendre un petit peu à la société, voilà, avec nos moyens, essayer d'aider les jeunes entrepreneurs.
17:24Donc, oui, c'est un très bon succès. À la fois, je pense qu'on a eu un vrai impact vis-à-vis de certaines de ces start-up.
17:33C'est quel type d'accompagnement ?
17:34C'est principalement, on va dire, on ne le présentait pas comme ça jusque-là, mais au final, c'est principalement du mécénat de compétences.
17:41D'accord.
17:42Donc, il n'y a pas de financiers, d'argent, etc. Donc, chaque start-up est accompagnée par deux sponsors de chez Manutan,
17:51qui vont les challenger sur leur stratégie, leur approche, leur go-to-market, etc.
17:56Et ensuite, selon les enjeux de chacune des start-up, on fait appel à des compétences en interne, selon ce dont ils ont besoin.
18:07Ça peut être du commercial, du juridique, du web, du digital ou autre.
18:11Voilà, donc, on est principalement là-dessus. On leur propose aussi, s'ils ont besoin, d'utiliser nos locaux.
18:18Ce n'est pas ce qui rencontre le plus grand succès étant basé à Gonesse, mais voilà, on est principalement sur le mécénat de compétences.
18:25Et alors, dans la promotion de cette année, il y a quelques belles pépites, là ?
18:29Alors, on a, à vrai dire, on a quatre pépites.
18:34Normalement, on en choisit trois et puis on a eu un coup de cœur sur une quatrième.
18:39Ouais, on a des pépites vraiment incroyables.
18:42Alors, ce qui est assez étonnant, c'est que les quatre pépites qu'on a choisis sont toutes très liées à la RSE, à l'économie circulaire.
18:50C'est un hasard, mais le hasard fait parfois bien les choses.
18:54On a, par exemple, TCEP, qui est une société qui fait du réemploi d'objets publicitaires, qui récupère notamment sur les salons,
19:04alors c'est des centaines de tonnes après chaque salon d'objets publicitaires qui sont détruits.
19:08C'est-à-dire qu'ils sont...
19:09Une moquette de...
19:10Exactement.
19:11Qui récupère ça, qui envoie ça dans des centres de l'économie sociale et solidaire pour transformer ces déchets en nouveaux objets publicitaires que les entreprises, du coup, après, donnent à leurs clients, etc., par exemple.
19:28Est-ce que, donc, vous l'avez dit, vous travaillez, vous êtes en partenariat avec le MOUVGIE, le Mouvement pour les Jeunes et les étudiants entrepreneurs.
19:35Est-ce que, parce que c'est aussi un échange du mécénat de compétences, est-ce qu'il y a un regard particulier de cette génération sur, justement, la transformation de notre économie,
19:45ou le rapport au travail ? Est-ce que vous sentez cet échange ou pas forcément, d'ailleurs ?
19:50Sur la transformation de l'économie et sur l'économie impact, je sens vraiment quelque chose de très fort.
19:56On sent que c'est très ancré chez ces jeunes-là.
20:01Et pour nous, c'est vraiment une source d'inspiration parce qu'on a ça aussi au sein du groupe Manuton dans notre ADN.
20:09Et cet échange-là, il est très, très riche pour nous aussi, du coup.
20:12Je voudrais qu'on parle de la charte handicap sur laquelle vous travaillez depuis, je crois que c'est depuis le mois de juin dernier,
20:21l'élaboration d'une charte handicap qui est portée par des salariés formés.
20:25Et là, on est en plein, on est à la fin du mois d'octobre dans le déploiement de cette charte, c'est ça ?
20:31Oui, alors on essaye, c'est vrai que c'est quelque chose, c'est un sujet qui n'est pas facile en entreprise.
20:37On a typiquement le mois prochain une journée du handicap au sein du groupe et avec tout un tas d'événements.
20:46Et donc, on essaie de sensibiliser les collaborateurs sur le handicap visible et le handicap invisible.
20:51Je pense que les deux sont importants.
20:54Voilà, ce n'est pas toujours facile même de trouver des personnes en situation de handicap en termes de recrutement.
21:03Donc, c'est de trouver ces réseaux-là pour en effet…
21:07Est-ce qu'il y a encore, évidemment, beaucoup de tabous, de réticences à en parler ?
21:16On fait régulièrement, soit régulièrement, soit les entreprises, soit les associations autour de cette thématique.
21:22Avec la difficulté pour une entreprise d'inciter des salariés à parler d'un handicap invisible…
21:29Exactement.
21:30…sans qu'on soit trop intrusif vis-à-vis de leur intimité.
21:35Comment vous… parce que c'est ça, je pense, ce que vous essayez de mettre en place avec cette charte.
21:39C'est un équilibre qui n'est pas facile à trouver.
21:41Ouais, c'est vraiment ça l'enjeu.
21:44C'est qu'en effet, on le sait, il y a des gens qui sont en situation de handicap invisible et qui ne se déclarent pas, pour plein de bonnes raisons.
21:53Et en effet, c'est d'essayer un petit peu de casser ces tabous.
21:58Donc, il faut communiquer, il faut sensibiliser, mettre en confiance.
22:02Je pense que la confiance, c'est quelque chose qu'on travaille beaucoup dans le groupe.
22:06Mais c'est un travail de longue haleine et qui est très sensible, je pense.
22:11C'est un atout pour une entreprise d'oser regarder le handicap en face ?
22:18En fait, je pense que l'atout pour nous, c'est la diversité.
22:23On croit beaucoup dans le groupe Manutan à la diversité et la richesse de la diversité.
22:29Et voilà, moi, j'incite toujours des gens à venir voir notre site à Gonesse.
22:36Et la diversité, elle est énorme, y compris européenne, y compris.
22:41Et je pense que cette diversité-là, elle apporte toujours de la richesse, en fait.
22:46Et le handicap, pour moi, fait partie de la diversité et de la richesse.
22:49Est-ce que ça veut dire aussi que vous avez repensé au fil du temps les critères de recrutement pour mettre le plus de diversité possible dans l'entreprise ?
23:01Oui, clairement. Alors, en tout cas, on cherche vraiment, encore une fois, sur l'équilibre homme-femme.
23:10C'est aussi un combat. Ce n'est pas facile.
23:14Notre comité de direction aujourd'hui, on n'est pas à 50-50, typiquement.
23:18On est mieux qu'il y a quelques années, mais je crois qu'on doit être à près de 40% de femmes.
23:23Mais voilà, sur des choses comme ça, ça reste compliqué.
23:29C'est-à-dire qu'il faut être proactif.
23:31Il faut être proactif, tout en respectant les règles, mais oui, il faut être proactif.
23:37Donc, c'est un vrai combat.
23:39Je pense à ça, parce qu'on parle de recrutement, mais ça nous ramène à l'économie circulaire dont on parlait tout à l'heure.
23:46Vous êtes allié, je crois, avec Ares et Valdélia pour lancer un système, une activité d'insertion professionnelle dirigée, fléchée vers l'économie circulaire, c'est ça ?
23:57Le hub circulaire.
23:59Ça rejoint le hub circulaire, d'accord.
24:01Au Bourget, on a signé là, le mois dernier, un accord notamment avec Ares, qui est un acteur majeur de l'entreprise sociale et solidaire.
24:12Voilà, qui est maintenant, du coup, notre hub est un atelier de réinsertion géré conjointement avec Ares.
24:19D'accord.
24:20En effet, du coup, que ce soit aussi d'un point de vue social, sociétal, un impact positif.
24:27Allez, il nous reste une minute.
24:28Je voudrais quand même qu'on dise un mot de votre passion pour l'art, parce que ça fait partie de l'identité de Xavier Guichard.
24:36Donc, est-ce que c'est un thème qu'on a traité, qu'on va traiter dans l'émission sur le rôle de l'art dans l'éducation ou la diffusion des enjeux climatiques et de l'urgence climatique ?
24:52Vous êtes convaincu de ça ?
24:54Alors, le lien entre les deux, il n'est pas facile.
24:57En tout cas, je trouve que l'art est intéressant parce qu'il appelle à l'émotion, à la sensibilité des gens.
25:08Et donc, en effet, j'essaye petit à petit de diffuser un peu d'art dans l'entreprise.
25:13Il y a un peu plus d'une dizaine d'années, on avait reçu un artiste en résidence dans nos locaux.
25:20C'était passionnant de voir les réactions des collaborateurs qui ne sont pas forcément habitués à ce genre d'échanges.
25:29Ça challenge vraiment, mais encore une fois, cette diversité et d'appeler à différents types d'intelligence et d'émotion,
25:40c'est incroyable ce qui leur sort et comme ça peut faire progresser finalement l'entreprise comme un tout.
25:46Et comme l'art est vecteur d'émotion, l'émotion c'est un bon moyen de sensibiliser notamment aux questions d'environnement et de réchauffement climatique.
25:55Merci beaucoup Xavier Guichard, c'était passionnant. Merci à bientôt sur Be Smart for Change.
25:59On passe à notre rubrique startup tout de suite.
26:01Sous-titrage Société Radio-Canada
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