- il y a 7 semaines
Dans la Sierra Nevada, un étrange massacre dans un chalet au milieu des bois. Une mère de famille et deux adolescents tués à coups de marteau et de couteau. Une quatrième victime, douze ans, enlevée par les meurtriers. Des crimes sans mobile même si l'expédition était parfaitement préparée.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Tout de suite.
00:0214h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:05Jean-Alphonse Richard.
00:07Nous continuons notre enquête sur les meurtres de Kedi dans le comté rural de Pluma.
00:11Une mère, son fils et le meilleur ami de son fils ont été retrouvés morts, poignardés et battus à coups de marteau.
00:17La plus jeune a été enlevée. 40 ans plus tard, l'affaire n'est toujours pas résolue.
00:21Mais les enquêteurs affirment se rapprocher de la vérité une bonne fois pour toutes.
00:24Bonjour, dans la Sierra Nevada, un étrange massacre dans un chalet au milieu des bois.
00:34Une mère de famille et deux adolescents tués à coups de marteau et de couteau.
00:38Une quatrième victime, 12 ans, enlevée, des crimes parfaitement préparés.
00:42Mais qui est venu tuer dans ce hameau déshérité du bout du monde ?
00:47L'affaire de la famille Sharpe, tuerie au chalet numéro 28.
00:50L'heure du crime, la seule émission radio 100% fait divers, c'est tout de suite sur RTL.
01:01Dimanche 12 avril 1981, 8h05 du matin, le bureau du shérif du comté de Plumas,
01:09territoire de forêts et de lacs au nord de la Californie,
01:13est appelé pour un homicide à Kedi, un hameau isolé de la Sierra Nevada.
01:18C'est la propriétaire du Kedi Resort, plusieurs chalets qui ressemblent à de modestes barraques en bois qui a téléphoné.
01:26Elle parle d'un bain de sang dans le chalet numéro 28.
01:30Le shérif adjoint, Hank Clement, est le premier à pousser la porte de cette modeste barraque en bois cachée dans les arbres.
01:38Dès l'entrée dans la première pièce, un adolescent gît sur le dos, inerte, couvert de sang.
01:44Les mains liées par un épais paradrape médical, les chevilles attachées par du câble électrique à celle d'une adolescente, car elle aussi est morte.
01:54Elle repose sur le ventre, la tête ensanglantée, posée sur un coussin du sofa.
02:00Un peu plus loin, le corps d'une femme est sur le côté, le bas du corps, dévêtue.
02:06On a enfoncé dans sa bouche un bandana bleu et des sous-vêtements.
02:10Elle aussi est attachée. Il s'agit de Sue Sharp, 36 ans, divorcée, installée à Keddie avec ses cinq enfants depuis cinq mois.
02:20Les deux autres victimes sont l'un de ses fils, John, 15 ans, et la petite amie de celui-ci, Diana Wingate, 17 ans.
02:29La mère et le fils ont été poignardés et frappés.
02:32Dana a été, elle aussi, cognée au visage, mais elle est morte étranglée.
02:37Il y a des éclaboussures de sang partout, sur le papier peint, jusqu'au plafond.
02:42On a tout de suite compris que c'était un truc de psychopathe, va résumer un enquêteur.
02:48Le shérif n'a pas souvenir d'une telle tuerie dans ce comté perdu qui ne compte que quelques dizaines de milliers d'habitants.
02:55Il est perplexe.
02:55Pour l'instant, tout ce qu'il sait, c'est que les meurtriers ont égorgé les victimes avec des couteaux de boucher
03:01et qu'ils se sont servis aussi d'un marteau et d'une crosse de carabine à plomb pour frapper les victimes.
03:08Le massacre a eu lieu entre 23h et 8h du matin.
03:13Le médecin, accouru de la borgade la plus proche, n'a pas pu être plus précis.
03:17Le shérif interroge Sheila Sharpe, 14 ans, la fille de la famille.
03:22C'est elle qui a découvert les corps vers 7h45 du matin.
03:26Elle avait passé la nuit chez des amis dans un chalet voisin et c'est ce qui l'a sans doute sauvé.
03:32Deux autres garçons de la famille Sharpe, 9 et 5 ans,
03:36et un de leurs copains, 12 ans, dormait à poing fermé dans une pièce excentrée du chalet au moment de l'attaque.
03:43On les a retrouvés sains et saufs, ils n'ont rien entendu, curieusement.
03:46Dans ce chaos, il faut plusieurs heures d'enquête encore au shérif pour s'apercevoir qu'une fille de la famille Sharpe a disparu.
03:56Elle s'appelle Tina, elle a 12 ans, elle a été emmenée par les tueurs.
03:59Le FBI est alerté.
04:02Mardi 28 avril, deux semaines après la tuerie, le shérif lance un appel à témoin.
04:07Il a établi que deux des victimes, l'adolescente John Sharpe et sa petite amie, ont participé le soir du drame à une fête.
04:14On les a vues, faire du stop dans la bourgade voisine de Kinsey.
04:19Mais impossible de savoir où s'est tenue cette fameuse fête.
04:24Les gens n'osent pas venir nous parler car ils ont peur d'être arrêtés.
04:27Ils n'ont rien à craindre, je veux les rassurer, dit le shérif.
04:31Dans les chalets alentours, personne n'a rien entendu.
04:34Un seul témoin fait état d'un cri étouffé.
04:37La population se tait, les rumeurs d'un crime rituel ou même diabolique courent.
04:42On se demande même si le film Vendredi 13, sorti l'année précédente, un film d'horreur,
04:48c'est un massacre dans un camp de vacances, si ce film n'aurait pas inspiré le massacre du chalet.
04:56Enquête qui va s'enliser au point d'être complètement sabordée.
05:00Elle paraissait pourtant facile cette enquête.
05:02Il faut dire que Kédi et son lotissement de quelques chalets, assez minables d'ailleurs,
05:08ce sont des chalets qui sont destinés à des personnes qui n'ont pas beaucoup de revenus
05:11ou bien des vacanciers de passage.
05:14On se demande si, avec ces quelques dizaines d'habitants,
05:17pourquoi l'enquête n'a pas abouti plus vite.
05:21C'est un coin isolé où rien ne se passe, quelqu'un a forcément vu ou entendu quelque chose.
05:26Mais on va voir dans la suite de l'heure du crime que ces détails ne sont pas perdus
05:30parce qu'on a amassé des indices qui, curieusement, pour l'instant, mais on va en parler,
05:35ils restent dans un coin, ils restent dans les tiroirs du shérif.
05:38Le shérif, il dit, moi, après tout, je ne comprends rien à cette histoire, c'est trop compliqué pour moi.
05:42Pas besoin d'aller enquêter beaucoup plus loin.
05:45Bonjour Gina Ranali.
05:47Bonjour.
05:47Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans l'heure du crime.
05:50Cofondatrice, présidente de l'application Black Track.
05:53C'est une application dédiée aux affaires non résolues partout dans le monde.
05:57Et cette affaire, l'affaire de la famille Sharpe, l'affaire des chalets de Keddy,
06:03évidemment, elle figure dans votre catalogue d'affaires non résolues.
06:08Alors, il y a la scène de crime.
06:10Il faut qu'on revienne dessus parce que c'est très important.
06:12Et c'est là que tout se passe, finalement, même si, à l'époque, évidemment,
06:16on ne tient pas compte de certains détails qui, pourtant, auraient dû être intéressants.
06:20Mais bon, voilà, la scène de crime, elle est très méthodique.
06:24On a le sentiment qu'il y a plusieurs personnes qui ont agi.
06:27Ce n'est pas une seule personne qui a pu tuer tous ces gens-là en même temps.
06:32Oui, tout à fait.
06:33Tout de suite, les enquêteurs remarquent qu'une seule personne n'a pas pu commettre cette tuerie.
06:39Parce que, tout d'abord, il y a plusieurs victimes.
06:42Il y a plusieurs lieux.
06:43Et il a fallu maîtriser toutes ces personnes.
06:46Et donc, un seul tueur ne peut pas maîtriser plusieurs victimes en même temps.
06:51Il y a notamment aussi plusieurs armes utilisées.
06:54Et en regardant de plus près la scène de crime,
06:58on remarque aussi que les victimes qui ont été oligotées,
07:01les nœuds ne sont pas identiques sur toutes les victimes.
07:04Et dans le rapport médico-légal,
07:06il ressort aussi qu'il y a eu des coups portés par la droite et d'autres par la gauche.
07:10Ce qui sous-entend qu'il y avait plusieurs personnes
07:13ou au moins deux sur la scène de crime.
07:15Alors, deux choses très intéressantes.
07:17Un mot là-dessus.
07:18Il y a une victime qui est particulièrement attaquée et martyrisée.
07:22C'est la maman.
07:23C'est la mère de famille.
07:24Exactement.
07:24Donc, c'est elle qui a, entre guillemets, le plus subi.
07:28Donc, elle a eu des coups portés à la tête.
07:30Notamment, dans le rapport, ils disent que ça correspond à un marteau.
07:35Elle a été ligotée.
07:36Elle a été baillonnée.
07:38Elle a eu une lame plantée dans le thorax.
07:41Donc, pour les enquêteurs, c'était elle, au premier abord,
07:46vers qui le crime était dirigé.
07:49Donc, pour eux, ça n'était pas un crime forcément professionnel,
07:53mais plutôt personnel au vu de comment ils se sont acharnés sur la mère de famille.
07:56Alors, ça, c'est un point intéressant.
07:57Deuxième point intéressant, c'est la disparition de la petite fille.
08:01Oui.
08:01Tina, 12 ans.
08:03On a presque failli l'oublier, d'ailleurs, dans ce cas-là.
08:05Exactement.
08:06Ils se rendent compte que la petite a disparu.
08:09À partir de là, il n'y a pas de traces.
08:11Pas de traces de sang, pas de traces de lutte concernant cette petite fille.
08:15Donc, elle disparaît de la scène de crime.
08:17Et donc, du coup, on est face à un triple homicide et une disparition d'un enfant.
08:22Et non plus un seul triple homicide.
08:24Et ça fait beaucoup, parce qu'à la fois, il y a des corps qui sont découverts.
08:27Là, il y a des indices, c'est matériel.
08:29Et puis, il y a cette disparition.
08:30C'est peu commun en matière criminelle que, effectivement, la disparition,
08:33soit un enlèvement forcé, ce qui a peut-être pu arriver là,
08:37soit, effectivement, forme ainsi un ensemble assez composite et assez déroutant.
08:42Bonjour, Eric Libiot.
08:43Bonjour.
08:44Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime.
08:47Journaliste, ancien rédacteur en chef culture à l'hebdomadaire L'Express.
08:51Et vous êtes co-auteur du livre, je le montre, c'est celui-ci.
08:55Écran noir, les histoires vraies derrière les films d'erreur aux éditions Darkside.
09:00Vous consacrez un chapitre à cette affaire.
09:02C'est pour ça qu'aujourd'hui, vous êtes notre invité de l'heure du crime.
09:05Eric Libiot.
09:06Un mot, j'ai envie de dire, sur ce décor de film.
09:10On a l'impression que ce n'est pas réel.
09:12Des forêts, des chalets, une population disparate.
09:16Pas grand monde qui passe dans ce bled paumé au bout de la Californie.
09:20Ce n'est pas la Californie heureuse à cet endroit-là.
09:24Là, le décor, il est déjà en lui-même.
09:26Il porte presque les stigmates de la criminologie.
09:30Oui, souvenez-vous du début de Psychose, d'Alfred Hitchcock,
09:33où l'héroïne est en voiture et tout d'un coup, le soir, elle est fatiguée.
09:38Elle voit au loin une lumière scintillée.
09:42Et puis, c'est finalement le motel de Norman Bates.
09:45Et on sait ce qui va lui arriver après.
09:47C'est vrai que ce type de décors, ce sont des décors très cinématographiques.
09:51Parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens alentours.
09:56C'est assez perdu, assez paumé même.
09:59On ne sait pas trop.
10:00Donc, d'un strict point de vue du décor physique, j'allais dire,
10:05c'est effectivement déjà un moteur de l'angoisse, du crime, des filles d'hiver à devenir.
10:11Il n'y a pas beaucoup de personnes qui parlent dans ce petit village.
10:15C'est un hameau même.
10:17Oui, enfin, ils se connaissent...
10:17C'est un hameau du bout du monde parce que les gens viennent ici un peu échouer.
10:21Voilà, c'est ça.
10:21Les gens qui n'ont pas d'argent.
10:22Ils n'ont pas d'argent.
10:23C'est parfois aussi un centre de vacances.
10:25Mais ils se connaissent tous les uns les autres.
10:26C'est pour ça que les maisons sont ouvertes.
10:30C'est aussi pour ça sans doute que le ou les meurtriers ont pu rentrer.
10:35Donc, c'est une espèce de communauté, en fait,
10:38où il n'y a pas vraiment de quoi craindre les voisins.
10:42C'est peut-être pour ça que ce sont...
10:43On peut imaginer que les criminels sont des gens de passage.
10:46Mais on n'en sait finalement strictement rien.
10:49Mais ce sont des gens un peu taiseux,
10:51qui s'occupent beaucoup plus de leur fin de mois
10:53qu'effectivement d'activités avec les voisins.
10:57Gina Ranali, un mot là-dessus.
10:59Un rôdeur, pourquoi pas ?
11:00C'est possible.
11:01Un cure en série, ça peut exister aussi.
11:03Là, c'est un peu plus compliqué.
11:04C'est un peu plus compliqué parce qu'un rôdeur...
11:07Alors, peut-être qu'ils ont voulu faire...
11:08Que le meurtrier a voulu faire croire à cela
11:11en enlevant la petite Tina.
11:13Mais en tout cas, disons que la façon dont...
11:18dont les coups étaient portés sur la mère de famille,
11:21tout pense quand même à croire à quelque chose de personnel.
11:23En fait, c'est ce qui en ressort des rapports.
11:25Donc, fatalement, quelqu'un qui habite le coin
11:28et qui connaît la famille Sharpe.
11:29Oui, tout à fait.
11:30En tout cas, c'est dans les premières constatations,
11:32c'est déjà ce qui est à l'esprit des enquêteurs.
11:35Une petite fille recherchée,
11:36des séances d'hypnose
11:38et deux hommes interrogés.
11:40L'affaire Sharpe,
11:41Turi au chalet numéro 28.
11:44Je vois un homme avec un couteau.
11:46Il a attrapé Tina.
11:47Elle tenait une couverture.
11:49L'enquête de l'heure du crime.
11:50On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:5214h15.
11:54C'est l'heure du crime sur RTL.
11:56Avec Jean-Alphonse Richard.
12:0014h15.
12:02Jean-Alphonse Richard sur RTL.
12:04L'heure du crime.
12:06L'heure du crime consacrée aujourd'hui à un mystérieux massacre.
12:10Avril 1981,
12:12dans un chalet isolé de la Sierra Nevada, aux Etats-Unis.
12:15Une mère de famille est gorgée avec un de ses fils et une adolescente.
12:19Sa fille de 12 ans a disparu.
12:21Enquête poussive,
12:22même si la piste locale paraît la plus plausible.
12:26Lundi 13 avril 1981,
12:28de grandes battues sont organisées dans les forêts
12:30qui entourent le hameau de Kedi.
12:33Le but est de retrouver la petite Tina Sharpe.
12:3612 ans, elle était dans la maison.
12:38Quand les tueurs ont fait irruption, ils l'ont enlevée.
12:41Quatre chiens pisteurs sont sur le terrain.
12:43Les recherches appuyées par un hélicoptère durent deux jours.
12:48Aucun résultat.
12:49Le chalet numéro 28 est passé au crible
12:51pour retrouver des empreintes.
12:53Mais les enquêteurs déchantent.
12:55Les tueurs portaient des gants.
12:57Ils n'ont pas laissé de traces.
12:59Le shérif Thomas entend le dénommer Martin Smart.
13:0331 ans, père de famille.
13:05Il loge dans le chalet numéro 26.
13:08Voisin le plus proche du chalet de la famille Sharpe.
13:11La nuit des crimes.
13:12Son fils Justin dormait d'ailleurs dans la maison
13:15où les tueurs ont massacré trois personnes.
13:18Il fait partie des enfants rescapés.
13:20Martin Smart dit tout ignoré de cette affaire.
13:23Cet ancien militaire, cuisinier,
13:25qui vient de perdre son job
13:27en instance de divorce avec sa femme,
13:29dormait.
13:30Pourtant, des témoins l'ont aperçu.
13:33Vêtu d'un costume et portant des lunettes de soleil
13:36en train de prendre des verres au bar du coin.
13:39Il était accompagné d'un individu endimanché,
13:43un certain John Boubed, 49 ans.
13:46Mauvaise réputation, condamné pour divers trafics.
13:50Il était venu se mettre au verre dans ce coin paumé.
13:53Les deux amis ont beaucoup bu.
13:54Ils cherchaient la bagarre.
13:56Smart et Boubed sont questionnés.
13:57Mais ils ne sont pas inquiétés.
14:00Et le lendemain,
14:01les deux hommes quittent le village
14:03et disparaissent.
14:06Lundi 27 avril,
14:07Justin Smart, 12 ans,
14:10est interrogé sous hypnose
14:12par le shérif du comté de Plumas.
14:14La méthode, peu employée,
14:17est jugée révolutionnaire.
14:19Justin dormait.
14:20Dans le chalet numéro 28,
14:21avec deux garçons de la famille Sharp,
14:23quand le massacre s'est produit,
14:25ils avaient tous certifié d'avoir rien entendu.
14:27Sous hypnose,
14:29Justin donne des détails fragmentaires
14:32alors que normalement,
14:33il n'a rien vu.
14:34Eh bien, il se souvient
14:35que la petite Tina, la disparue,
14:37est rentrée vers 19h30.
14:39Elle a fait la vaisselle.
14:41Sue Sharp, la maman et ses enfants
14:43ont regardé la croisière Samus à la télé.
14:45Justin a cru voir un homme avec un couteau
14:49qui frappe la mère de famille à la poitrine.
14:52Il décrit ce même individu avec un marteau.
14:54Les autorités doutent de l'authenticité
14:57des retranscriptions du shérif Thomas.
14:59Le 19 mai, un peu plus d'un mois après les crimes,
15:02Justin Smart est donc réentendu sous hypnose,
15:05mais cette fois par un psychologue.
15:07Il croit désormais se souvenir
15:09de la vision d'un homme armé d'un couteau
15:13qui aurait attrapé la petite Tina
15:15laquelle tenait une couverture.
15:17Deux portraits robots sont dressés
15:19d'après les indications de l'enfant.
15:21Trois mois plus tard,
15:21le shérif quitte son poste,
15:24le dossier Sharp est mis en sommeil.
15:28Mercredi 11 avril 1984,
15:30trois ans après la tuerie,
15:31les restes d'un crâne et d'un squelette d'enfant
15:33sont découverts par un promeneur
15:35dans un endroit quasiment inaccessible
15:37à Feather Falls,
15:39à deux heures et demie de route
15:40du hameau de Kedi.
15:42La découverte laisse sans réaction
15:44les autorités du coin,
15:45mais quelques jours plus tard,
15:46une voix anonyme
15:47attire l'attention de la police
15:49sur cette trouvaille.
15:51L'interlocuteur mystérieux
15:54demande qu'on s'intéresse
15:56à cette trouvaille,
15:57car il pourrait bien s'agir
15:58des ossements de Tina Sharp.
16:00La petite disparue.
16:01Le corbeau est très bien informé.
16:03Il s'agit effectivement
16:05du squelette de Tina,
16:06mais impossible pour le légiste
16:08de déterminer les causes du décès.
16:10Impossible de savoir
16:11quand Tina est morte
16:13avant d'être déposée ici.
16:15Et malgré cette découverte
16:17très importante,
16:18eh bien l'enquête va continuer
16:20à s'enliser
16:21et pour se transformer
16:22en cold case,
16:23le dossier serait complètement vide,
16:25ce qui n'est pas le cas d'ailleurs,
16:27parce qu'on va voir
16:27que beaucoup d'éléments
16:28et de témoignages d'indices
16:29n'ont jamais été exploités,
16:31à croire qu'on a caché
16:32tout simplement ces preuves,
16:34ces indices,
16:35on les a dissimulés,
16:36on va s'interroger beaucoup
16:37sur cette affaire,
16:39parce que d'autres enquêteurs
16:41vont reprendre le dossier
16:41et là,
16:42tout va changer,
16:43mais c'est à suivre,
16:44ça sera dans la suite
16:45de l'ordre du crime,
16:46vous allez voir
16:46qu'il y a des révélations
16:48qui vont survenir
16:49et on va s'apercevoir
16:50qu'on est sans doute
16:51passé à côté
16:53de cette enquête.
16:55Gina Ranali,
16:56vous êtes avec nous
16:56dans cette heure du crime
16:57pour nous éclairer
16:58sur ce qui a pu se passer
16:59dans ce chalet
17:00numéro 28,
17:01vous nous l'avez dit,
17:02il y a une seule certitude,
17:04presque,
17:04il y a plusieurs personnes
17:05qui ont commis
17:06cette attaque,
17:08alors il faut parler
17:08tout de suite
17:09des deux suspects
17:11qui sont interrogés,
17:12je dis les deux suspects
17:13parce qu'effectivement
17:14on a le sentiment
17:15qu'ils cachent
17:15beaucoup de choses,
17:17Martin Smart,
17:19John Boubed,
17:20pas très recommandable,
17:21on ne va pas s'étendre
17:22là-dessus,
17:22mais ce sont deux hommes
17:23qui sont très violents
17:24et connus pour cela,
17:28ce qui est très étonnant,
17:29c'est qu'on va les laisser
17:31ressortir,
17:32comme ça,
17:33libres,
17:34et ils vont disparaître.
17:35Oui,
17:35ils vont disparaître,
17:37d'ailleurs Martin Smart
17:39va quitter la région
17:39et vivre dans l'Oregon
17:41juste après les meurtres.
17:43Quand ils ont,
17:44alors,
17:45ils n'ont pas eu vraiment
17:46d'entretien,
17:47comme on peut l'entendre,
17:48c'était plus une formalité
17:50de voisinage,
17:51de routine.
17:52Voilà,
17:52tout à fait.
17:53Donc,
17:54le principal suspect,
17:56Martin Smart,
17:56connaissait l'enquêteur
17:58de l'époque,
17:59c'était une connaissance
18:00à lui,
18:01donc l'entretien
18:02n'a duré qu'environ
18:03deux heures,
18:04il n'y a eu aucun
18:05prélèvement effectué,
18:07ils ont été libérés
18:08aussitôt après
18:09sans surveillance
18:10et malgré leur version
18:12qui n'était pas du tout cohérente.
18:16Ils ont eu tous les deux
18:17des versions différentes
18:18sur l'heure
18:19à laquelle ils sont rentrés,
18:20leurs vêtements,
18:21leur état d'ébriété,
18:22ce qu'ils ont fait ensuite
18:23et malgré tout ça,
18:25on les a laissés rentrer chez eux.
18:26Donc,
18:27on se pose quand même
18:27la question,
18:28est-ce que les liens
18:29de proximité
18:30qu'il avait
18:31avec l'enquêteur
18:32de l'époque
18:32a pu jouer un rôle ?
18:33Alors,
18:33j'ajoute à ça
18:34qu'il n'y a pas eu
18:34de perquisition,
18:35qu'il n'y a pas eu
18:36de recherche
18:37autour de la maison.
18:38Que vous l'avez dit,
18:39il n'y a pas eu
18:39de prise d'empreinte,
18:42d'indice, etc.
18:43Donc,
18:43ces deux hommes,
18:44ils ne sont pourtant
18:44pas très fréquentables
18:45mais ils restent
18:46dans la nature.
18:47Point d'interrogation.
18:48Mais là,
18:49on s'interroge
18:49d'autant plus
18:50que le shérif
18:51de l'époque,
18:53il connaît très bien
18:54l'un des suspects,
18:56Martin Smart.
18:57Tout à fait.
18:57Il le fréquente,
18:58il le voit tous les jours,
18:59il se tutoie.
18:59Oui,
19:00ils sont presque amis,
19:01on pourrait dire.
19:02Oui,
19:03alors,
19:04pour l'enquête
19:07d'aujourd'hui,
19:07cette amitié
19:10a mis en péril
19:11évidemment
19:12à l'époque,
19:14l'enquête de l'époque.
19:15Alors,
19:16est-ce que
19:16c'était quelque chose
19:18de délibéré ?
19:19Est-ce que
19:19le shérif Thomas
19:21a voulu protéger
19:22son ami ?
19:23Ou est-ce qu'il
19:25l'a fait
19:25d'une manière
19:26complètement,
19:28sans que ça soit
19:29volontaire ?
19:31Alors,
19:32on peut se poser
19:32la question
19:33encore aujourd'hui.
19:34en tout cas,
19:34à l'époque,
19:35il n'y a pas eu
19:36de notes
19:37au niveau
19:38de la conspiration,
19:39ce genre de choses
19:40qu'il aurait pu
19:40cacher des preuves
19:41de manière
19:43volontaire,
19:45voilà.
19:47Mais en tout cas,
19:47ça reste un gros
19:48point d'ancrage
19:49encore aujourd'hui.
19:50Oui,
19:50puis le shérif,
19:51il est parti,
19:51trois mois de boulot.
19:52C'est ça.
19:53Voilà,
19:53il y a quand même
19:54un crime épouvantable
19:55sur les bras,
19:56mais il s'en va,
19:56trois mois de boulot,
19:57il prend un autre poste
19:58un peu plus loin,
19:58il ne sera jamais interrogé.
20:00Et le suspect
20:00part également.
20:01Le shérif sur l'affaire
20:02et les deux suspects,
20:03effectivement,
20:05ils sont dans la nature.
20:06Voilà le tableau
20:06qui se pose
20:07trois mois
20:08après les crimes.
20:08Alors évidemment,
20:09on part tout de suite
20:10sur la piste
20:11d'un cold case.
20:12Eric Libiot,
20:13auteur du livre,
20:14je le répète,
20:15Écran noir,
20:15les histoires vraies
20:16derrière les films d'horreur
20:17aux éditions de Dark Side.
20:20Il y a un chapitre
20:20qui est consacré
20:21à cette affaire-là,
20:23de ce chalet
20:25ensanglanté,
20:27j'ai envie de dire.
20:28Eric Libiot,
20:29journaliste,
20:30il y a un épisode
20:32étonnant,
20:33alors c'est à l'initiative
20:35de ce fameux shérif
20:35qui n'a pas fait grand-chose,
20:37on peut lui jeter la pierre
20:38aujourd'hui
20:38parce que c'est la vérité,
20:40on risque rien,
20:41qui n'a même rien fait du tout.
20:43C'est celui des séances
20:44d'hypnose,
20:45alors qu'avec un petit garçon,
20:47c'est étonnant,
20:48mais il n'y a qu'aux Etats-Unis
20:48qu'on voit ça,
20:49Eric Libiot.
20:50Alors,
20:51Jusina serait sans doute
20:51beaucoup plus à même
20:52que moi
20:52de répondre à tout ça.
20:55Oui,
20:55je crois que ça se fait maintenant,
20:57c'est une façon
20:58de procéder,
20:59mais qui n'a pas non plus
21:01des résultats probants
21:02absolument tout le monde
21:04et certifié.
21:07Et puis surtout,
21:09sur un jeune garçon,
21:11les propos
21:12sont forcément
21:14mis à mal
21:15et forcément
21:16interrogeables
21:17parce que
21:18rien ne dit
21:19que ce qu'il dit,
21:20c'est la vérité.
21:21Et maintenant,
21:22ce sont des
21:23systèmes d'enquête
21:25qui sont parfois
21:27très discutables
21:28quand même
21:28et qui bien souvent
21:30par rapport à la police
21:30montrent que la police
21:32manque de preuves
21:34ou en tout cas
21:34d'investigations sérieuses.
21:35Ou en tout cas,
21:36le shérif,
21:37il veut peut-être aussi
21:37orienter,
21:39vous connaissez bien
21:40la littérature américaine
21:41et les films américains
21:42pour savoir
21:43qu'il y a des shérifs
21:44totalement corrompus
21:45et des shérifs
21:46totalement véreux.
21:47C'est vrai que là,
21:49comme vous disiez,
21:49comme disait
21:50Jina,
21:52le policier
21:53est ami
21:53avec les suspects.
21:54On peut imaginer
21:55qu'effectivement,
21:56il a détourné
21:56un petit peu
21:57l'enquête
21:57pour protéger
21:58ses amis.
21:59On ne le saura pas
22:00mais en tout cas,
22:01ce sont des événements
22:02et des piripicies
22:03qui sont effectivement
22:04assez courantes
22:05dans les polars américains
22:07et dans les films américains.
22:09Jina Ranali,
22:09il y a deux portraits robots
22:10qui vont être dressés
22:11des suspects
22:12après les fameuses auditions
22:14sous hypnose.
22:15Elles valent ce qu'elles veulent
22:16ces auditions.
22:17Je ne crois pas beaucoup.
22:18On a l'impression
22:18qu'on a un peu dicté
22:19aux petits garçons
22:20ce que vous voulez dire.
22:21Surtout qu'on met
22:22sous hypnose
22:22un petit garçon traumatisé
22:24déjà
22:24parce qu'il était
22:26quand même
22:26dans la chambre
22:26à côté
22:27donc c'est sûr
22:28qu'on se repose
22:28déjà sur des faits
22:30terribles
22:31et ensuite
22:33l'hypnose
22:34peut
22:34on peut mélanger
22:37les rêves
22:37et la réalité.
22:39En tout cas,
22:39lui,
22:39il cite bien
22:40qu'il a vu deux hommes
22:41qu'il a vu un couteau
22:42qu'il a vu
22:43qu'on emmenait
22:43sa petite soeur
22:44enfin voilà tout ça
22:45mais ça n'avait pas
22:47de valeur juridique.
22:48Plus de 30 ans
22:49plus tard,
22:50le dossier va être
22:51enfin rouvert.
22:54L'affaire Sharpe
22:55tuerie au chalet
22:56numéro 28.
22:57Plusieurs personnes
22:58sont impliquées
22:59il vaudrait mieux
22:59qu'elles parlent
23:00car nous arrivons
23:01l'enquête
23:02de l'heure du crime.
23:02Pourquoi autant d'indices,
23:03confessions, lettres
23:04et même une cassette audio
23:06n'ont pas été exploitées
23:08mais que voulait-on cacher
23:10à suivre
23:11dans un court instant
23:11sur RTL.
23:13Jean-Alphonse Richard
23:14sur RTL.
23:15C'est l'heure du crime
23:16jusqu'à 15h.
23:19L'heure du crime
23:20présentée par
23:21Jean-Alphonse Richard
23:22sur RTL.
23:24Nous sommes convaincus
23:25qu'il y a plusieurs suspects
23:27encore vivants aujourd'hui.
23:28J'ai confiance
23:29et je suis certain
23:30que nous allons identifier
23:31les coupables
23:31que ce soit le mois prochain
23:33ou même l'année prochaine.
23:34Au programme aujourd'hui
23:38de l'heure du crime,
23:39le massacre
23:39de la famille Charpent
23:40en Californie
23:41printemps 81.
23:43La maman
23:44de deux de ses enfants
23:45et une amie adolescente
23:47tuée au couteau
23:48et au marteau
23:49en quête poussive
23:50transformée en cold case.
23:52Plus de 30 ans plus tard,
23:53le dossier est rouvert.
23:56Jeudi 24 mars 2016,
23:58le shérif du comté
23:59de Plumas,
24:00Greg Hagwood
24:01et l'ancien policier
24:02Mike Ganberg
24:03qui travaille depuis
24:05trois ans
24:06sur les meurtres
24:07du chalet numéro 28,
24:09annonce la découverte
24:10d'un indice majeur.
24:11Un marteau
24:12rongé par la rouille
24:14a été retrouvé
24:15enterré
24:16à quelques mètres
24:16du lieu du crime.
24:17Il correspond point par point,
24:19marque comprise
24:20à l'outil
24:21que le voisin direct
24:23du chalet,
24:23Martin Smart,
24:24avait déclaré
24:25avoir perdu.
24:27Il pourrait
24:27avoir servi au massacre.
24:29Martin Smart
24:30n'est plus là
24:30pour identifier l'outil
24:31après s'être fait oublier
24:33pendant deux décennies.
24:35Il est mort
24:35dans son lit.
24:37L'autre suspect
24:38qui traînait avec lui
24:39dans le hameau de Keddy,
24:40le délinquant
24:41John Boobed
24:42est également décédé.
24:44A l'époque,
24:45les deux hommes,
24:45possibles suspects,
24:46avaient passé le test
24:48au détecteur de mensonges,
24:50test qui s'était révélé
24:52négatif.
24:54Le shérif Hagwood
24:55et l'ancien détective
24:56Gamberg
24:56ont relu
24:57toute la procédure
24:59de l'époque.
24:59Dans un procès verbal
25:01d'audition,
25:02Marilyn Smart,
25:03l'épouse de Martin Smart,
25:05racontait
25:06que son mari
25:07détestait
25:08l'une des victimes,
25:09l'adolescente
25:10John Sharp.
25:11Elle disait avoir
25:12vu son époux
25:13au matin de la tuerie
25:14brûler des affaires
25:16dans la cour.
25:17Déclaration
25:17qui n'avait entraîné
25:18aucune vérification.
25:21Hagwood
25:21et Gamberg
25:22ont également retrouvé
25:23une cassette audio.
25:24C'est l'enregistrement
25:25de la voix
25:26d'homme
25:27qui recommandait
25:28de s'intéresser
25:29aux ossements
25:30retrouvés
25:30à 150 kilomètres
25:32de Keddie.
25:33Un témoin anonyme
25:34qui en savait beaucoup.
25:36Des expertises vocales
25:37et des analyses ADN
25:38sont lancées.
25:39Plusieurs autres personnes
25:41sont impliquées
25:41dans cette histoire
25:42et elles sont toujours vivantes.
25:44Il vaudrait mieux
25:44pour elles
25:45qu'elles parlent
25:46car nous arrivons.
25:47Les investigations
25:48continuent,
25:49annonce
25:50dans les journaux
25:51le policier
25:52Mike Gamberg.
25:53Mike Gamberg
25:55alors on a le sentiment
25:57évidemment
25:57qu'on est aux Etats-Unis.
25:59Gamberg il bluffe
26:00évidemment en disant
26:00nous arrivons
26:01nous sommes là
26:01comme la cavalerie arriverait
26:03on a l'impression
26:03vraiment d'être
26:04dans un western.
26:06Nous arrivons
26:07nous avons les suspects
26:08nous allons les interpeller
26:09il vaut mieux
26:09que vous me tient à table
26:10tout de suite.
26:10Évidemment ça ne marche pas
26:11comme ça
26:11puisque le silence
26:12va retomber aussitôt
26:13mais le nouveau shérif
26:15et puis ce policier
26:16ils sont bien là
26:17ils sont sur place
26:17et ils ont fait
26:18un travail hallucinant.
26:21Gina Ranali
26:22effectivement Mike Gamberg
26:23cet ancien policier
26:25qui a repris le dossier
26:26parce qu'il est passionné
26:27par cette histoire
26:28il fait rebondir ce dossier
26:30parce qu'il va trouver
26:31dans le dossier
26:32justement
26:33dans la procédure
26:34plein de points
26:35qui n'ont jamais été étudiés
26:37c'est un dossier
26:37qui a été saccagé.
26:39Exactement
26:39il le dit d'ailleurs
26:40de ces mots
26:41il dit que c'était
26:41un chaos total
26:42des preuves mal classées
26:44mal étiquetées
26:45et ou disparues.
26:46Donc lui
26:47il a remis la main
26:47sur des enregistrements
26:49d'interrogatoires oubliés
26:50des photos jamais développées
26:52et des preuves physiques
26:54non analysées
26:55par l'ADN à l'époque.
26:56Et là
26:56il trouve beaucoup de choses
26:57et notamment
26:59il y a
27:00effectivement
27:00le témoignage
27:02le procès verbal
27:03on pourrait dire
27:04nous en France
27:04de Marilyn Smart
27:05c'est l'épouse de Martin Smart
27:07le principal suspect
27:08qui est mort
27:09voilà
27:09il n'est plus là
27:11pour témoigner
27:11qui lui
27:12elle raconte
27:14que son mari
27:15n'était finalement
27:15pas très clair
27:16il n'aimait pas beaucoup
27:18ses voisins
27:18qui ont été tués
27:19non il ne les aimait pas beaucoup
27:20donc elle fait
27:21vague de deux choses
27:23donc la première
27:23c'est celle-là
27:24donc qui ne portait pas
27:25forcément la famille
27:26enfin ses voisins
27:27dans son cœur
27:27et la seconde
27:29que c'était aussi
27:30quelqu'un d'extrêmement violent
27:31donc voilà
27:32ce n'était pas quelqu'un
27:33forcément de sympathique
27:34qui saluait les voisins
27:36et avec qui
27:37il allait boire le café
27:38donc ça sous-entend
27:39quand même
27:40qu'il y avait
27:40une rage sous-jacente
27:42qui était quand même
27:43présente
27:44avant les meurtres
27:45et puis il y a cet outil
27:46ce marteau
27:47à deux têtes
27:48voilà c'est un marteau
27:49à deux têtes
27:49vous avez raison de le signaler
27:50vous allez nous l'expliquer
27:52c'est un outil un peu particulier
27:54qui à l'époque
27:54vaut très cher
27:55il appartient donc
27:56au suspect
27:57qui dit à l'époque
27:59l'avoir perdu
28:00je l'ai perdu
28:00exactement
28:01et ça on ne peut pas le croire
28:02c'est difficile à croire
28:04et d'autant plus
28:04que c'est l'arme
28:06qui correspond
28:07donc aux blessures
28:09de la mère de famille
28:10lui a perdu son marteau
28:13on le retrouve
28:14donc enterré
28:15à proximité du lieu
28:17donc ça commence
28:17à faire beaucoup
28:18et il est important
28:20cet élément
28:20parce qu'en fait
28:21c'est la première fois
28:22qu'on va trouver
28:23un élément
28:23qui relie
28:24le suspect
28:25à la victime
28:26sur la scène de crime
28:27donc là
28:29il y a un triangle
28:29qui commence
28:30à se former
28:30et à se relier
28:31et ce qui est incroyable
28:33c'est que ce marteau
28:34il était là
28:34depuis 30 ans
28:35il était vraiment
28:36en proximité
28:37de la scène de crime
28:38on aurait pu facilement
28:39le déterrer
28:40ou bien
28:40quelqu'un savait
28:41qu'il était là
28:42mais en tout cas
28:42personne n'a rien dit
28:43et il refait surface
28:4530 ans
28:46c'est un morceau de rouille
28:48c'est très compliqué
28:48d'ailleurs
28:49on ne va rien extraire
28:50de ce marteau
28:52hélas
28:52parce qu'il aurait pu
28:53y avoir des traces de sang
28:54etc
28:54qui auraient prouvé
28:55son implication
28:56dans cette série de crimes
28:58mais hélas
28:58c'est beaucoup trop vieux
28:59on ne va rien trouver
29:01Eric Libiot
29:02vous êtes avec nous
29:03dans cette eau du crime
29:04journaliste
29:05et auteur
29:06d'un livre
29:07qui s'appelle
29:08les histoires vraies
29:09derrière les films
29:10d'horreur
29:11écran noir
29:12publié aux éditions
29:13Dark Side
29:15on va dire
29:16au tout début
29:17de l'enquête
29:18on va dire
29:19tout ça
29:20c'est la faute du cinéma
29:21vous connaissez bien
29:22ce genre de cinéma
29:23Eric Libiot
29:24on va dire
29:25c'est la faute du cinéma
29:26il y a un film
29:26qui est sorti
29:27un an auparavant
29:28ça s'appelait
29:29Vendredi 13
29:30c'est un des premiers
29:31films d'horreur
29:32d'ailleurs
29:32blockbuster
29:33un film très très puissant
29:34et très inquiétant
29:35et on va dire
29:36c'est la même histoire
29:38qui s'est passée chez nous
29:39oui c'est d'autant plus
29:40la même histoire
29:40que les lieux
29:41sont assez similaires
29:42puisque dans
29:43Vendredi 13
29:44ça se passe
29:45dans un camp de vacances
29:46et là où
29:47ont lieu
29:48le crime de la réalité
29:50si je puis dire
29:51c'est aussi ce même type
29:52de décor
29:53et puis c'est assez pratique
29:55pour le shérif
29:55le premier shérif
29:57qui a enquêté
29:57sur ce crime
29:59de dégager en touche
30:00en disant
30:00que c'est la faute du cinéma
30:01évidemment
30:01le cinéma
30:02n'est évidemment pas responsable
30:03mais c'est là
30:05où on se rend compte
30:06et vous le faites très bien
30:07tous les jours
30:07que l'effet criminel
30:09inspire le cinéma
30:10mais le cinéma
30:11peut aussi parfois
30:11inspirer
30:12l'effet criminel
30:13en tout cas
30:14les scénaristes
30:15peuvent s'en inspirer
30:16et là
30:17on est typiquement
30:18dans la mode
30:18du slasher
30:19le slasher
30:20c'est le tueur
30:21masqué
30:21incarné
30:23si je puis dire
30:24dans Vendredi 13
30:25ou dans Halloween
30:26par Jason
30:27et puis
30:27par Mike Myers
30:31c'est un type de film
30:34où les tueurs
30:36sont masqués
30:37on ne les connait pas
30:38et puis
30:38il sème la terreur
30:40absolument partout
30:42et c'est vrai que
30:43Scream par exemple
30:44c'est aussi un exemple
30:45même si Scream
30:46c'est une variation
30:47un peu plus
30:48comédie
30:49entre mille guillemets
30:50du slasher movie
30:51mais ce sont
30:52vraiment des films
30:54qui sont inspirés
30:55de toutes ces histoires
30:55criminelles
30:56une lettre oubliée
30:58et de l'ADN
30:59qui match
31:00avec un habitant
31:01l'affaire Sharpe
31:03tueries au chalet
31:04numéro 28
31:05j'ai payé le prix fort
31:06pour garder ton amour
31:07je l'ai acheté
31:09avec les vies
31:09de 4 personnes
31:11l'enquête de l'heure du crime
31:12on se retrouve
31:12dans un instant
31:13sur RTL
31:14l'heure du crime
31:15c'est avec
31:16Jean-Alphonse Richard
31:17sur RTL
31:18l'heure du crime
31:20présenté par
31:21Jean-Alphonse Richard
31:22sur RTL
31:23retour
31:25aujourd'hui
31:25dans l'heure du crime
31:26sur les 4 meurtres
31:27dans un chalet
31:28de la Sierra Nevada
31:29en 1981
31:303 victimes
31:31d'une même famille
31:32les Sharpes
31:33et une amie adolescente
31:35enquête rapidement
31:36refermée
31:37rouverte
31:3730 ans plus tard
31:38la piste
31:39de 2 suspects
31:41décédés
31:41se confirme
31:42le shérif
31:45Hagwood
31:45et le détective
31:47d'Amberg
31:47sont convaincus
31:48que Martin Smart
31:49décédé
31:50il y a une dizaine d'années
31:51était bien
31:51impliqué dans le massacre
31:53voire carrément
31:54au centre
31:55de l'affaire
31:55les témoignages
31:57le décrivent
31:57comme un mari
31:58possessif
31:59jaloux
32:00il ne supportait pas
32:01que sa femme le quitte
32:02le scénario du drame
32:04serait donc le suivant
32:05Smart
32:06aurait été ulcéré
32:08par le fait
32:08que sa voisine
32:09du chalet numéro 28
32:11la mère de famille
32:12Sue Sharp
32:13donne des conseils
32:15à sa femme
32:16sur la façon
32:17de divorcer
32:18il aurait donc décidé
32:20de lui donner
32:20une bonne leçon
32:21en organisant
32:22une expédition punitive
32:23laquelle aurait tourné
32:25au carnage
32:26à l'appui
32:26de cette démonstration
32:28Mike Gamberg
32:29cite cette lettre
32:31du suspect
32:31à son épouse
32:32peu après les meurtres
32:34et sa disparition
32:35du hameau de Kedi
32:36Martin Smart
32:38écrit
32:38j'ai payé le prix fort
32:40pour garder ton amour
32:42et maintenant
32:43que je l'ai acheté
32:44avec les vies
32:45de quatre personnes
32:46tu me dis
32:46que tu me quittes
32:47parfait
32:48mais qu'est-ce que
32:49tu veux d'autre
32:50la lettre est signée
32:51par le mari
32:52l'ancienne épouse
32:53est réinterrogée
32:54elle dit ne plus
32:55se souvenir de ce courrier
32:56mais elle reconnaît
32:57l'écriture de Martin
32:58vendredi 13 avril 2018
33:02le journal
33:02Plumas
33:03County News
33:04révèle que
33:05le bureau du shérif
33:06a identifié
33:08un ADN
33:08dans l'affaire
33:09des meurtres
33:09de Kedi
33:10cette trace génétique
33:11a été prélevée
33:12sur un ruban adhésif
33:14ayant servi
33:15à ligoter
33:15Sue Sharpe
33:16la mère de famille
33:17selon le détective
33:19Mike Gamberg
33:19cet ADN désigne
33:20un homme toujours vivant
33:22son nom n'est pas révélé
33:23mais l'individu
33:24est alors placé
33:25sous surveillance
33:27enquête qui bat son plein
33:30avec des résultats
33:31c'est indéniable
33:32on a avancé
33:32et on a dégagé
33:34deux suspects
33:35en tout cas
33:35un principal
33:36c'est Martin Smart
33:38il revient évidemment
33:39dans toutes les vérifications
33:40on a bien peu de doutes
33:42désormais
33:43sur son implication
33:44évidemment
33:44on n'aura jamais
33:45la vérité
33:46avec cet homme
33:46puisque
33:47encore une fois
33:48il est décédé
33:49Gina Ranali
33:50évidemment
33:52c'est très important
33:53cette implication
33:54de Martin Smart
33:55vous connaissez bien
33:56cette affaire
33:56vous êtes
33:57à la tête
33:59de l'application
33:59Black Tracks
34:00c'est une application
34:01dédiée aux affaires
34:02non résolues
34:02partout dans le monde
34:04et cette affaire
34:04elle fait partie
34:05de votre catalogue
34:07Gina Ranali
34:08qu'est-ce que
34:09il y a un scénario
34:11qui apparaît
34:11qui moi me paraît
34:12très très intéressant
34:13il dit que cet homme
34:15Martin Smart
34:16détestait sa voisine
34:17parce qu'elle était copine
34:19finalement avec sa femme
34:20et qu'elle lui disait
34:21tiens voilà
34:22pour divorcer
34:23pour ton mari
34:24c'est simple
34:24voilà ce qu'il faut faire
34:25il n'aurait pas supporté
34:26oui c'est un peu
34:27le scénario
34:28de la voisine
34:29bienveillante
34:29qui est devenue
34:30la cible
34:31donc il faut savoir
34:32qu'elle était
34:33calme
34:34protectrice
34:35indépendante
34:35et donc dans ce petit
34:36hameau
34:36comme on a vu précédemment
34:37c'était beaucoup
34:38des familles précaires
34:39célibataires
34:40au chômage
34:40et donc
34:41voilà
34:42elle essayait de se rendre
34:43utile auprès
34:43des autres femmes
34:44et donc
34:45Marilyn Smart
34:45lui a fait part
34:46de la violence
34:47de son mari
34:48qui devenait
34:49de plus en plus
34:50omniprésente
34:50et Sue Sharpe
34:53lui a simplement
34:54l'encouragé
34:55à le quitter
34:55avant
34:56qu'il soit trop tard
34:57qu'il passe à l'acte
34:58et qu'il devienne
34:59extrêmement violent
35:00envers elle
35:00tout simplement
35:01et donc
35:02Martine Smart
35:04à mon sens
35:05et au vu
35:06de tous les éléments
35:07n'aurait pas supporté
35:09qu'elle lui
35:10communique
35:10les informations
35:13pour divorcer
35:13et donc serait passée
35:15à l'acte
35:15pour ne pas perdre
35:15sa femme
35:16alors ça c'est un scénario
35:17construit
35:18par les enquêteurs
35:19on est d'accord
35:20ils s'accordent
35:21ils s'accordent
35:21là-dessus
35:22et ça paraît
35:22très vraisemblable
35:23d'autant plus
35:25vraisemblable
35:26dit Naranali
35:26il faut poursuivre
35:27là-dessus
35:27et c'est important
35:28c'est qu'il y a
35:29cette lettre
35:30alors c'est une lettre
35:31qui est signée
35:32de Martine
35:33le suspect
35:35qu'il a adressée
35:36à sa femme
35:36elle a décidé
35:37de le plaquer
35:38c'est fini entre eux
35:39il essaie
35:40de la retrouver
35:40de la ramener
35:42avec lui
35:42auprès de lui
35:43ça marche pas
35:44et il dit
35:45mais
35:45pour toi
35:46j'ai tout fait
35:47alors c'est un peu
35:47ambiguë la phrase
35:48mais elle est importante
35:49j'ai payé le prix fort
35:51pour garder ton amour
35:52et maintenant
35:53que je l'ai acheté
35:54avec les vies
35:54de 4 personnes
35:56ça c'est pas très ambiguë
35:57tu me dis
35:57que tu me quittes
35:58oui oui
35:59il a bien cité
36:00le chiffre 4 vies
36:01donc évidemment
36:02c'est quand même
36:03c'est pas anodin
36:04de dire ça
36:04elle mêle donc
36:05des excuses amoureuses
36:06et une justification
36:07quelque part aussi
36:07de la violence
36:08elle a été écrite
36:10spontanément
36:11sans pression aussi
36:12policière
36:13il l'a fait
36:13il l'a fait de lui-même
36:14mais toutefois
36:16cette lettre
36:17n'a pas été
36:17une preuve judiciaire
36:19elle est restée
36:19parce qu'elle a été
36:20il s'agit d'un texte personnel
36:22non daté
36:23c'est simplement
36:25un indice moral
36:26et psychologique
36:28majeur
36:28dans l'enquête
36:29Eric Libiot
36:31évidemment cette histoire
36:33elle laisse pas
36:34insensible
36:36les gens qui aiment
36:36le cinéma
36:37les réalisateurs
36:39les auteurs
36:40etc
36:40elle a inspiré
36:43aussi le cinéma
36:44cette histoire
36:44Eric Libiot
36:45oui elle a inspiré
36:46le cinéma
36:48le film s'appelle
36:49The Strangers
36:50il a été réalisé en 2008
36:53réalisé par Brian Bertineau
36:54c'est un film qui n'est pas
36:55très très connu
36:56mais qui
36:56Bertineau en fait
36:58il a été approché
37:00en tout cas il a connu
37:01quand il était enfant
37:02ce même type d'histoire
37:03donc ça l'a inspiré
37:05c'est ce qu'on disait
37:06tout à l'heure
37:06et puis ça m'amuse toujours
37:07quand vous parlez
37:08de scénario
37:09d'une histoire
37:09plutôt qu'une histoire
37:11criminelle
37:11plutôt
37:11ce qui prouve bien
37:12que le cinéma
37:13toujours s'infiltre
37:15toujours
37:15on a les mêmes termes
37:17c'est la même sémantique
37:18en fait
37:19c'est toujours ça
37:20qui est intéressant
37:21oui il s'est inspiré
37:22de ce fait divers là
37:25alors ce qui est intéressant
37:26c'est qu'au tout début
37:27du film
37:28il y a un carcon
37:29comme souvent d'ailleurs
37:30dans ce type d'histoire
37:31je me permets de le lire
37:33le film que vous allez voir
37:34s'inspire de faits réels
37:35d'après le FBI
37:35on estime le nombre
37:37de crimes violents
37:38à 1,4 million
37:39aux Etats-Unis
37:39chaque année
37:40le 11 février 2005
37:41James Hoyet
37:43et Christine McKay
37:44quittent une réception
37:45de mariage
37:46et retournent
37:46dans la maison de famille
37:47et puis
37:47les événements
37:48ils vont tomber
37:49sur trois criminels
37:52et en fait
37:53dans ce carton
37:54il mêle
37:56les chiffres
37:58les faits
37:59qui sont vrais
38:01et puis
38:02ces personnages
38:02qu'il a lui-même inventés
38:03donc déjà lui-même
38:04il mêle
38:06la réalité
38:06à la fiction
38:07et c'est ce qu'on retrouve
38:09dans ce type
38:09de films
38:11et d'adaptation
38:12de faits criminels
38:13sur grand écran
38:15et il faut savoir
38:15que dans cette histoire
38:16de la famille Sharpe
38:17évidemment il y a
38:17tous les ingrédients
38:18du film d'horreur
38:19du film d'angoisse
38:20c'est évident
38:21oui on se demande même
38:22pourquoi il n'y a pas eu
38:22encore de films
38:23vraiment sur cette histoire
38:24complètement
38:24je suis d'accord avec vous
38:25je suis d'accord avec vous
38:26parce que ne serait-ce que
38:27la situation du chalet
38:28cette forêt
38:29il y a tous les éléments
38:31ces gens déshérités
38:33qui arrivent
38:34en bout de course
38:34et qui se retrouvent
38:36dans des familles
38:36complètement disloquées
38:38dans ce bout du monde
38:39évidemment
38:40là il y a
38:41tous les ingrédients
38:41pour que Hollywood
38:42s'empare de cette affaire
38:43un jour ou l'autre
38:44plus de 40 ans après
38:46la vérité
38:47va-t-elle finir
38:48par surgir
38:49l'affaire Sharpe
38:50tueries au chalet
38:51numéro 28
38:53en grattant la rouille
38:54on trouvera peut-être
38:55un nom
38:56je vous retrouve tout de suite
38:57sur RTL
38:57dans l'heure du crime
39:08aujourd'hui
39:09le mystère
39:09des caddy murders
39:104 personnes
39:11une mère de famille
39:12et 3 jeunes adolescents
39:13tués au couteau
39:14et au marteau
39:16dans un chalet isolé
39:17de la Sierra Nevada
39:18en 1981
39:19plus de 40 ans après
39:20les enquêteurs
39:21s'activent toujours
39:21sur le dossier
39:22l'ex-détective
39:24Mike Gamberg
39:25ne désespère pas
39:27que les expertises
39:28des scellés
39:28ayant survécu
39:29dévoilent un jour
39:30les noms
39:31et les visages
39:31des meurtriers
39:32les analyses
39:33d'un marteau
39:34et d'un couteau rouillé
39:35retrouvés près
39:36du tragique chalet
39:37numéro 28
39:38n'ont rien donné
39:39j'espère pourtant
39:41qu'en grattant la rouille
39:42on trouvera
39:43une identité
39:44et même peut-être
39:45un numéro
39:45de sécurité sociale
39:47plaisante
39:48Gamberg
39:48et si le but
39:51de cette expédition
39:52tragique
39:52avait été au départ
39:53tout simplement
39:54d'enlever
39:54la petite Tina Sharpe
39:56pourquoi pas
39:57les enquêteurs
39:58font la démonstration
39:59suivante
40:00quand vous tuez
40:01trois personnes
40:02dans une maison
40:02et que vous en enlevez
40:04une quatrième
40:05celle-ci
40:06devient
40:07le mobile
40:08je m'étais mis
40:10dans la tête
40:11que j'allais mourir
40:12sans connaître
40:12la vérité
40:13et que les meurtres
40:14de ma famille
40:14ne seraient jamais
40:15résolus
40:16et puis avec tout
40:17ce qui s'est passé
40:18là d'un seul coup
40:19je reprends espoir
40:20l'unique
40:23c'est pas l'unique
40:23survivante
40:24d'ailleurs
40:24parce qu'il y a
40:25plusieurs enfants
40:26de la famille Sharpe
40:27qui ont évidemment
40:27survécu
40:29à ce bassacre
40:30certains dormaient
40:31dans une pièce à côté
40:32on l'a dit
40:32avec un de leurs copains
40:34et puis il y a
40:35Sheila Sharpe
40:36c'est la dame
40:36qui vient de parler
40:37là
40:39dans ce document
40:40elle parle
40:41trente ans après
40:42Sheila Sharpe
40:43qui était interrogée
40:44par CBS
40:45Sacramento
40:46en mai
40:472016
40:48et qui disait
40:48que
40:49heureusement
40:50que cette enquête
40:50reprenait
40:51parce qu'elle
40:51elle a découvert
40:52les corps
40:52elle a été traumatisée
40:53par la première vision
40:55et puis voilà
40:55et puis plus rien
40:56ne s'est passé
40:57Gina Ranali
40:58vous êtes avec nous
40:59dans cette heure du crime
41:00vous êtes à la tête
41:02de l'application
41:02Black Track
41:03application qui est dédiée
41:05aux affaires non résolues
41:06dans le monde
41:07et vous vous intéressez
41:08évidemment
41:08notamment
41:09à cette affaire
41:10celle de la famille Sharpe
41:11où en est l'enquête
41:12aujourd'hui
41:12c'est toujours en cours
41:13les enquêteurs
41:15ne lâchent rien
41:15ils ont découvert
41:16beaucoup de choses
41:16mais c'est très difficile
41:17d'aboutir
41:18après autant d'années
41:19oui l'enquête
41:20elle n'est pas froide
41:21comme on dit
41:22elle est en veille
41:23donc ça ne veut pas dire
41:24qu'il y a des enquêteurs
41:25à plein temps
41:26toute la journée
41:27dessus
41:27mais la science
41:29elle évolue
41:30et donc ils confondent
41:31à chaque fois
41:31les analyses ADN
41:33avec les nouvelles
41:34avancées scientifiques
41:35ça continue encore
41:36aujourd'hui
41:37tout à fait
41:37ils continuent aujourd'hui
41:38vu qu'il y a des ADN
41:40qui ont quand même
41:40été isolés
41:41notamment sur un ruban
41:42adhésif
41:43et donc ils continuent
41:44de travailler là dessus
41:46oui parce qu'il y a cet ADN
41:47on avait dit que ça
41:48appartenait à quelqu'un
41:48qui était toujours vivant
41:49du cercle proche
41:50voilà tout à fait
41:50à priori on n'a rien trouvé
41:52qui puisse confondre
41:55cet homme
41:56c'est ça ?
41:56alors ils ont
41:57apparemment ça n'a pas été
41:59rendu public
42:00mais ils ont réussi
42:01à mettre un nom
42:02sur cet ADN
42:02ils ne l'ont pas rendu public
42:03donc pour deux choses
42:05donc la première
42:06c'est qu'ils veulent l'utiliser
42:08pour d'autres analyses
42:10par la suite
42:11en comparaison
42:11voilà
42:12et puis parce que le niveau
42:13de preuve n'est pas encore
42:14suffisant
42:14pour une inculpation
42:15donc parce que
42:17il peut y avoir
42:17un contact indirect
42:19ça ne veut pas dire
42:20que la personne
42:21est liée au crime
42:22voilà
42:23donc c'est pour ça
42:23qu'on dit qu'elle est
42:24dans le cercle proche
42:24des suspects de l'époque
42:25mais on n'a pas rendu
42:27son nom public
42:27ça c'est intéressant
42:28parce que ça veut dire
42:29que l'enquête
42:29elle fourmille encore
42:30elle vit toujours
42:31et ça c'est très très intéressant
42:32encore une question
42:33qui est
42:34alors moi
42:34elle me paraît centrale
42:36effectivement on l'a mise
42:36un petit peu de côté
42:38la petite Tina Sharp
42:39on l'a retrouvée
42:39trois ans après
42:40on l'a retrouvée
42:41son squelette
42:41plutôt trois ans après
42:42à plus de 150 kilomètres
42:44du lieu des crimes
42:45la petite Tina
42:47est-ce que finalement
42:48c'était pas elle
42:49le mobile
42:50la victime
42:51parce que
42:52pourquoi si on l'a tuée
42:54pourquoi on ne l'a pas
42:55laissée sur place
42:55pourquoi l'enlever
42:56alors les enquêteurs
42:58évidemment
42:59se sont posé la question
43:01donc c'est une piste sérieuse
43:02mais ça n'a jamais été
43:03la version
43:03donc privilégiée
43:05eux ils ont
43:06évidemment
43:07donc ils ont pensé
43:07à deux cas de figure
43:08donc soit
43:09elle a été enlevée
43:10pour éliminer
43:11donc un témoin
43:11donc elle aurait vu
43:13le crime
43:14et elle n'aurait pas
43:14dû le voir
43:15et comme c'est finalement
43:16pourquoi pas la tuer
43:16sur place alors
43:17peut-être qu'ils se sont dit
43:19c'est une enfant
43:20on ne peut pas la tuer
43:21voilà il faut qu'on trouve
43:22une solution
43:22et le temps de réfléchir
43:24ils l'ont enlevé
43:25ou alors tout simplement
43:26elle a toujours fait partie
43:28du plan
43:28et c'était pour couvrir
43:30le mobile principal
43:30donc qui était peut-être
43:31la mère de famille
43:32qui a été beaucoup plus visée
43:34que les autres
43:35et en enlevant
43:36la petite Tina
43:37voilà ils se sont dit
43:37ça passera avec
43:38un rôdeur pédocriminel
43:40qui passait par là
43:41et en fait
43:42la petite était
43:43l'élément central
43:44de l'affaire
43:45donc voilà
43:45il y a eu ces deux versions
43:46mais encore aujourd'hui
43:48c'est pas la version
43:50qui est privilégiée
43:51en tout cas
43:51de mettre la petite Tina
43:52au coeur du massacre
43:54et puis il y aura encore
43:54il y aura encore une version
43:55c'est celle
43:55effectivement de l'expédition punitive
43:58qui aurait dégénéré
43:59en carnage
44:00avec des hommes
44:00qui étaient complètement ivres
44:01qui sortaient de bar
44:04etc
44:04et puis dans cette folie criminelle
44:08on aurait effectivement
44:09au passage
44:09enlevé la petite fille
44:11mais sans raison
44:12peut-être presque valable
44:14ça on peut encore
44:15évidemment
44:15se poser
44:16beaucoup de questions
44:18alors évidemment
44:19on a tous
44:20là
44:20les ingrédients
44:21on l'a dit
44:22avec Eric Libiot
44:23qui est également notre invité
44:25aujourd'hui dans l'heure du crime
44:26journaliste
44:27auteur du livre
44:28Écran noir
44:29les histoires vraies
44:30derrière les films d'horreur
44:31paru chez Darkseid
44:33on a tous les ingrédients
44:34du film d'angoisse
44:36effectivement
44:37avec ce chalet
44:38numéro 28
44:39il fait partie
44:40un petit peu
44:40de la mythologie criminelle
44:42même au cinéma
44:42oui de toute manière
44:43dans ce type d'affaires
44:45les lieux sont
44:45effectivement
44:46excessivement
44:47importants
44:48alors le chalet
44:48a été détruit
44:49mais on voit bien
44:50et puis votre émission
44:52n'est la preuve
44:52que l'imaginaire
44:53est toujours plus importante
44:54qu'on ne peut pas
44:56facilement faire disparaître
44:58cet imaginaire-là
44:59l'immeuble par exemple
45:01où Jeff Dahmer
45:02autre grand criminel
45:03a commis ses crimes
45:04a aussi été
45:05supprimé
45:09mais par exemple
45:10la maison d'Amitiville
45:11existe toujours
45:12la maison fictive
45:14plus ou moins fictive
45:15de psychose
45:15sert maintenant
45:16de tourisme
45:17aux gens qui viennent
45:19dans les suds
45:20d'Universal
45:20donc tous les cas
45:21sont dans la figure
45:22tous les cas
45:24sont sur la table
45:25mais on se rend compte
45:27qu'effectivement
45:28au cinéma
45:28les lieux sont
45:30excessivement importants
45:32parce que c'est eux
45:32qui révèlent
45:33c'est eux
45:33qui incarnent
45:35les histoires
45:36criminelles
45:37beaucoup plus
45:38peut-être encore
45:38parce que
45:39cette histoire
45:40n'a pas de fin
45:42beaucoup plus
45:42que les suspects
45:43qui n'ont pas été
45:44ou en tout cas
45:45les criminels
45:45qui n'ont pas été trouvés
45:46oui et puis ça entraîne
45:47on le sait
45:47du tourisme criminel
45:49ça existe
45:49oui Jacques Léventreur
45:50j'ai lu dernièrement
45:53que les londoniens
45:54subissaient
45:56complètement
45:56depuis des années
45:57avec Jacques Léventreur
46:00il y avait même eu
46:01ça c'était
46:01encore moins glorieux
46:03que cela
46:03c'était des quarts
46:04de touristes
46:05dans la Vologne
46:06sur les traces
46:08du petit Grégory
46:09ça a existé
46:10on les a vus
46:11ça a été
46:11très très mal perçu
46:12sur place
46:13et on le comprend
46:13et il fallait absolument
46:14interdire ce genre
46:15de tourisme macabre
46:18Gina Ranali
46:19est-ce que finalement
46:21on trouvera un jour
46:22on commence
46:23alors c'est intéressant
46:25quand même
46:25parce qu'on a un début
46:26d'explication
46:27on croyait que c'était
46:28le mystère total
46:29en quête saccagée
46:30un shérif
46:32qui n'est pas à la hauteur
46:33qui est peut-être même
46:34compromis
46:35dans son amitié
46:37avec un des auteurs
46:38et là on s'approche
46:40oui moi je pense que
46:41en fait les indices
46:42ont toujours existé
46:43pour dire
46:45de refaire un peu
46:46le fil de cette tragédie
46:48ils n'ont
46:49jamais réussi
46:52à les lire
46:52ou ils n'ont pas voulu
46:53les lire à l'époque
46:54donc aujourd'hui
46:55après 40 ans
46:56il faut reprendre tout ça
46:57et faire parler
46:58des indices
46:59avec des suspects
47:01qui ne sont plus là
47:02donc je pense
47:04qu'elle ne restera pas
47:04un mystère
47:06proprement dit
47:06c'est peut-être
47:08qu'elle restera
47:08sans justice
47:09sans justice
47:11mais pas un mystère
47:12criminel
47:12c'est ça que vous voulez dire
47:13moi je pense que
47:15le fil est un peu là
47:17c'est un peu aussi
47:18ce que disent
47:18les enquêteurs
47:19aujourd'hui
47:19le fil est là
47:20on sait un peu
47:21qui était là
47:22qui n'était pas là
47:23et sûrement
47:23qui a fait quoi
47:24au vu des preuves
47:25maintenant
47:26est-ce que la justice
47:27elle va pouvoir intervenir
47:29ça c'est une autre histoire
47:30on n'aura jamais le dernier chapitre
47:31mais on a déjà tous les chapitres
47:32qui sont quasiment écrits
47:33de cette histoire étonnante
47:35merci beaucoup
47:36Gina Ranali
47:37et merci Eric Libio
47:38d'avoir été tous les deux
47:39les invités de l'heure du crime
47:40merci à l'équipe de l'émission
47:41rédactrice en chef
47:42Justine Vigneault
47:43préparation
47:44Lisa Canales
47:45Pauline Descillons
47:46réalisation en direct
47:47Jonathan Griveaux
Écris le tout premier commentaire