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  • il y a 4 jours

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00:00Bienvenue dans les informés, c'est parti pour une demi-heure de décryptage de l'actualité.
00:10Bonjour Renaud.
00:10Bonjour Agathe.
00:11Deux questions ce matin.
00:13Comment sauver notre système de protection sociale et peut-on interdire Chine en France ?
00:19Ce matin pour nous éclairer Alix Bouillaguet, éditorialiste politique à France Info TV
00:23et l'interview politique tous les matins à 7h45.
00:26Bonjour Alix.
00:26Bonjour Agathe, bonjour à tous.
00:28Et Jean-Rémi Baudot, chef du service politique de France Info.
00:31Bonjour Jean-Rémi.
00:32Bonjour Agathe.
00:32On commence donc Renaud avec notre premier débat, le budget de la Sécu.
00:36En débat à l'Assemblée, qui va payer ?
00:38En débat à partir d'aujourd'hui dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:41Le projet de loi de financement de la sécurité sociale en effet.
00:44Et à la veille de ce début du débat dans l'hémicycle, d'ailleurs la Cour des comptes
00:47qui a lancé un nouveau signal d'alerte puisque le déficit devrait,
00:50selon un rapport à la Cour des comptes publié hier, atteindre 23 milliards d'euros en 2025
00:55et que la Cour des comptes considère que le PLFSS, donc qui est débattu en ce moment,
00:59a été construit par le gouvernement sur des hypothèses, des ambitions pour ramener,
01:03rappelons-le, le déficit à 17,5 milliards d'euros à la fin 2026
01:07sur des mesures qui sont encore incertaines, dit la Cour des comptes,
01:11parce que le consensus n'est pas établi sur ces mesures.
01:13Et d'ailleurs, nombre d'entre elles, on y reviendra, ont été annulées
01:16lors du débat en commission à l'Assemblée.
01:19Dans ce contexte, qui va devoir payer en quelque sorte pour boucher ce trou de la Sécu ?
01:27Eh bien, Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise
01:29et député des Bouches-du-Rhône qui était votre invité il y a quelques minutes,
01:32pointe, lui, les conséquences de la politique d'Emmanuel Macron depuis plusieurs années
01:36et en particulier la baisse des recettes liées à un certain nombre d'exonérations
01:41de cotisations sociales.
01:43À plusieurs reprises ces dernières années, l'État, en quelque sorte,
01:46supprime du financement de la Sécurité sociale
01:48et aujourd'hui, on nous dit « Ah bah oui, il y a du trou dans le financement de la Sécurité sociale,
01:52donc comment on va faire ? »
01:53C'est 28 milliards.
01:54Entre les contournements d'exonérations de cotisations sociales
01:57et les exonérations de cotisations sociales qui ne sont pas compensées,
01:59c'est 28 milliards par an.
02:01Donc il y a largement de quoi financer le déficit dont vous êtes en train de parler.
02:05Ça, c'est la position de la France Insoumise,
02:07mais d'autres sujets vont revenir en débat dans l'Hemsy,
02:08notamment la question du doublement des franchises médicales,
02:11un sujet qui concerne nos premiers chefs, les Français.
02:13On sait que cette mesure qui est voulue par le gouvernement
02:15a été supprimée lors du débat en commission.
02:17Et puis il va falloir aussi financer la suspension de la réforme des retraites
02:20qui, selon le gouvernement, devrait coûter 100 millions d'euros en 2026
02:24et 1,4 milliard d'euros en 2027, bref,
02:29ou trouver de l'argent pour sauver notre système de protection sociale
02:34et financer notre système de retraite.
02:36C'est un budget très symbolique, j'ai envie,
02:37parce qu'il comprend la suspension de la réforme des retraites.
02:41Et malgré cela, a priori, aucune chance que les autres mesures soient adoptées ?
02:46Il y a effectivement la suspension de la réforme des retraites
02:50qui coûte quand même 400 millions cette année,
02:521,7 milliard l'année prochaine.
02:54Donc c'est pas, d'un point de vue purement comptable,
02:57c'est pas totalement une paille.
02:59Après, sur les autres sujets, c'est vrai que c'est impossible
03:01de savoir sur quoi on va atterrir.
03:03La question du gel des prestations sociales est un point.
03:06La question des franchises médicales.
03:08On rappelle qu'aujourd'hui, une franchise médicale pour, en gros,
03:11les deux tiers des Français, c'est 50 euros par an maximum.
03:14Là, ça passerait à 100.
03:16Il y a aussi le budget de l'assurance maladie.
03:18En fait, c'est des choses qui sont en réalité très concrètes.
03:20C'est vrai que, par exemple, dans le budget général,
03:22dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines,
03:23on parlait de taxe Zuckman, on parlait de choses qui ne concernaient
03:25en réalité pas beaucoup de monde.
03:26Là, on parle de choses qui sont excessivement concrètes.
03:29C'est l'hôpital, c'est le remboursement des médicaments.
03:32Et on voit bien que les équilibres politiques,
03:36les uns et les autres, se positionnent.
03:37Mais là, honnêtement, c'est très difficile de voir sur quoi on va atterrir.
03:40Beaucoup d'irritants, Alex Bouillaguet.
03:41Oui, en fait, je rebondis sur ce que vient de dire Jean-Rémy.
03:44C'est vrai que c'est tellement concret que ça peut énerver à peu près tout le monde.
03:49Effectivement, quand on prend les mesures les unes après les autres,
03:51elles sont potentiellement explosives.
03:54Si on prend, par exemple, le transport sanitaire,
03:56avec ce coup de rabot, les taxis vont être dans la rue.
03:59Ils se sont fait déjà entendre l'année dernière.
04:01Si on prend les franchises médicales,
04:03à la fois sur le doublement des franchises médicales,
04:06à la fois pour les médicaments,
04:08ça va faire hurler les pharmaciens.
04:09Sur les soins, ça va faire hurler les médecins,
04:11ça va faire hurler les poissons.
04:12Juste sur ce sujet, Alex, la ministre des Comptes publics,
04:15hier, disait que les 18 millions de Français,
04:17rappelait que 18 millions de Français sont exonérés de ces franchises médicales
04:20et on est le pays où le reste a payé.
04:21Et le moins élevé, c'est inaudible, ça ?
04:23Encore une fois, c'est le ressenti, c'est la température.
04:25C'est entre la température qui fait et le ressenti.
04:28Chacun va se sentir concerné.
04:30Et d'ailleurs, c'est pour ça,
04:31il y a aussi la durée des arrêts de travail,
04:34là aussi,
04:35que le premier arrêt ne pourrait pas excéder 15 jours.
04:37Donc, tout ça, c'est explosif
04:40et c'est tellement explosif que Sébastien Lecornu,
04:42il s'est quand même dépêché depuis quelques jours
04:45de vider petit à petit tous les dossiers irritants.
04:48Donc, il a commencé par la suspension, effectivement,
04:50de la réforme des retraites.
04:51Il a enchaîné, avant même que le projet de budget
04:54de la Sécurité sociale soit sur la table,
04:57soit étudié ce matin,
04:58de dire, ok, il n'y aura pas de gel
05:00des prestations sur les retraites,
05:03il n'y aura pas de gel sur les prestations
05:05sur les minima sociaux.
05:07Attendez,
05:08les moyens sur les hôpitaux,
05:10ne vous inquiétez pas non plus,
05:12je vais m'y atteler.
05:14Les hôpitaux auront les moyens,
05:15je ne vais pas renier là-dessus.
05:17Après, il y a quelques questions
05:18qu'on peut se poser.
05:19Quid, effectivement, des franchises,
05:20du doublement des franchises ?
05:21Ça, c'est vrai que pour l'instant,
05:22ce n'est pas encore des minés.
05:24Voilà.
05:25Mais on sent vraiment
05:27que c'est hautement explosif.
05:29Est-ce que je peux juste préciser un truc
05:30sur les franchises ?
05:30Parce qu'effectivement,
05:31ce chiffre est absolument exact.
05:32Il y a 18 millions de Français
05:33qui ne sont pas concernés
05:34par les franchises médicales.
05:35Donc, à la louche,
05:36c'est un tiers des Français.
05:38Sauf que ce sont les mineurs,
05:40les femmes enceintes
05:41à partir du sixième mois,
05:42les victimes de terrorisme,
05:44les vétérans de guerre
05:45et ceux qui sont bénéficiaires
05:47de l'AME.
05:48Donc, en réalité,
05:49ce n'est pas comme si...
05:50Ça fait quand même 18 millions de personnes.
05:50C'est 18 millions de personnes,
05:52mais par exemple,
05:53ce n'est pas en fonction de vos revenus.
05:54Ce n'est pas les personnes
05:55les plus précaires
05:56qui sont aujourd'hui exemptées de ce...
05:57C'est un point qu'il ne faut qu'à avoir.
05:59Intéressant précision,
06:00Orano Délien.
06:00Ce qui est intéressant,
06:01quand vous soulignez le fait
06:02que c'est en effet un débat
06:04qui est explosif dans l'opinion
06:05parce qu'il touche vraiment
06:06la vie quotidienne
06:07de millions de Français,
06:09c'est justement d'essayer de voir
06:10si sur ce sujet,
06:11comme d'ailleurs sur le débat
06:12sur le projet de loi de finances,
06:13sur le budget lui-même,
06:15eh bien, il y a une forme
06:16de culture parlementaire
06:17qui peut accoucher d'un compromis,
06:19donc avec des concessions acyproques,
06:21c'est-à-dire une forme
06:21d'esprit de responsabilité
06:22qui serait mis en oeuvre
06:23par les députés
06:27mais il faut aussi
06:29qu'il les éclaire justement
06:30avec un certain nombre d'éléments
06:31et notamment avec le fait
06:32que la situation est gravissime.
06:34Ça, c'est un constat.
06:35C'est-à-dire que la situation
06:35de notre système de protection sociale
06:37est gravissime.
06:38La Cour des comptes le souligne à raison.
06:40Les déficits se creusent.
06:42Le trou, la sécu se creusent
06:44pour des raisons structurelles
06:46et pour des raisons conjoncturelles.
06:47Structurelles, on le sait,
06:48c'est pour des raisons démographiques
06:49en particulier,
06:50de vieillissement de la population,
06:51ce qui pose la question
06:52du financement de notre système
06:53de retraite, évidemment,
06:55à court et moyen terme.
06:56et aussi pour des questions
06:58de gestion ces dernières années.
06:59Emmanuel Bompard a raison
07:00de souligner que l'exonération
07:02d'un certain nombre
07:03de cotisations sociales
07:03a continué à fragiliser
07:05notre système de protection sociale,
07:06évidemment,
07:07que les recettes ont baissé.
07:08D'ailleurs, le Accour des comptes
07:09elle-même souligne le fait
07:10que, par exemple,
07:11les annonces du fameux
07:12Ségur de la santé
07:13mises en avant par Emmanuel Macron,
07:15là aussi, pour calmer
07:16une inquiétude,
07:18des revendications
07:18parfaitement légitimes,
07:19des revalorisations salariales
07:22d'un certain nombre
07:23de personnel de santé,
07:24c'était le Ségur de la santé,
07:25ce n'était pas financé.
07:26C'est la Cour des comptes
07:26qui le dit.
07:27C'est-à-dire qu'il y a eu
07:27des annonces qui n'étaient pas financées
07:28et qui ont, évidemment,
07:29contribué à aggraver
07:30un peu plus le trou.
07:32Dès lors,
07:32au vu du niveau des déficits,
07:34forcément,
07:34il va falloir répartir les efforts,
07:37d'où ce débat
07:37qui va se poser
07:38sur les franchises médicales
07:39et sur d'autres.
07:39Mais on voit déjà
07:40que certains en ont été exonérés,
07:41effectivement,
07:42puisque Sébastien Ocornu
07:43s'est dépêché
07:43d'exonérer les retraités,
07:46justement,
07:46et le gel des pensions.
07:47Ça, c'est un sujet
07:48totalement tabou
07:49dans le débat politique.
07:56point, Alex Bouillaguet,
07:57quand on a besoin d'argent ?
07:58C'est vrai qu'on peut
07:59se poser la question
07:59parce que, finalement,
08:00on se rend compte
08:01avec les chiffres
08:02que les retraités
08:02ont un pouvoir d'achat
08:04qui est parfois supérieur
08:06à celui des actifs.
08:0773% d'entre eux
08:09sont des propriétaires,
08:11n'ont plus à assumer
08:13des emprunts tous les mois.
08:16Et donc, là aussi,
08:18je pense que c'est un tabou.
08:20Les retraités votent.
08:21Ça, c'est quand même
08:22quelque chose
08:23qu'il ne faut pas oublier.
08:24Ça a été un temps
08:25l'électorat de base,
08:27si je puis dire,
08:28d'Emmanuel Macron.
08:29Ils sont en train
08:30de se détourner
08:31et ils sont en train
08:32de se détourner
08:32pour aller vers qui ?
08:33Pour aller vers Marine Le Pen
08:35et le Rassemblement National
08:36qui, aujourd'hui,
08:36est en train totalement
08:37de siphonner ce vote
08:38parce que Marine Le Pen,
08:40elle leur promet
08:41à ses retraités
08:42une retraite, effectivement,
08:43dorée comme il faut.
08:45C'est-à-dire,
08:45jamais aucune remise en cause.
08:47Donc, c'est vrai
08:47que c'est de la nitroglycérine.
08:48Un tout petit point, quand même.
08:50Parce que là,
08:50on met à plat
08:51toutes les possibilités,
08:53toutes les mesures explosives.
08:55Mais en fait,
08:55la grande crainte,
08:57y compris des socialistes
08:58qui se sont engagés
08:59avec Sébastien Lecornu,
09:00notamment,
09:00sur la suspension
09:00de la réforme de retraite,
09:02c'est que ces points-là
09:03ne soient même pas
09:04étudiés à l'Assemblée Nationale,
09:06notamment la suspension
09:06de la réforme de retraite.
09:08Il se trouve que
09:08dans le « protocole »
09:09de l'Assemblée Nationale,
09:12ce texte va être étudié,
09:13cet article va être étudié
09:14quasiment à la fin.
09:17Or, vendredi,
09:18il va falloir déjà statuer
09:19sur un premier volet.
09:20Donc, les socialistes redoutent.
09:22Vous voulez dire
09:23qu'ils n'ont pas la garantie
09:23que la réforme de retraite
09:24sera suspendue ?
09:25Non.
09:26Ils n'ont pas la garantie,
09:27en tout cas,
09:27qu'elle sera transmise au Sénat.
09:30Et pour eux,
09:30le scénario du pire,
09:31ça serait qu'il n'y ait pas
09:33cette suspension.
09:33Puisque l'Assemblée Nationale
09:35n'aura pas eu le temps
09:36de l'étudier,
09:37c'est même pas de le rejeter,
09:38c'est même pas de le voter,
09:40c'est de l'étudier.
09:41Ce qui veut dire que
09:42ça arriverait au Sénat
09:44sans cette disposition-là.
09:45Et autant vous dire
09:46qu'au Sénat,
09:47avec une majorité droite,
09:48cette suspension-là,
09:49elle n'y serait pas.
09:51Et donc, ça,
09:51c'est la grosse crainte
09:52des socialistes
09:53qui se disent peut-être
09:54qu'à partir de ce week-end,
09:55on va devoir à nouveau
09:56dorsir le temps.
09:57Sauf que par lettre rectificative,
09:58on se souvient que Sébastien Acornu
09:59a inscrit la suspension
10:01d'information de la retraite
10:02dans la version initiale
10:03du projet de loi.
10:04C'est-à-dire que si le projet de loi
10:04revient ensuite,
10:05même s'il n'est pas étudié
10:06à l'Assemblée Nationale,
10:11dès lors que vous votez,
10:13et d'ailleurs c'était flagrant aussi
10:14avec ce que disait
10:15Emmanuel Bompard tout à l'heure,
10:17c'est-à-dire que dès lors
10:17que vous avez des groupes
10:18qui se battent pour faire passer
10:19un certain nombre d'amendements
10:20et qui parfois revendiquent
10:22des victoires,
10:22que ce soit sur le projet
10:24de loi de finances
10:25ou sur le projet de loi
10:26de financement
10:27de la sécurité sociale,
10:28ils revendiquent des victoires
10:30les uns ou les autres.
10:30On les entend,
10:31on entend Emmanuel Bompard,
10:32on entend les sociétés, etc.
10:33Mais si derrière,
10:34ils votent contre le projet de loi
10:36en général une fois
10:37qu'il a été amendé,
10:38ou s'ils bloquent la discussion
10:39de façon à ce que la discussion
10:40n'aille pas à son terme,
10:41évidemment c'est des victoires
10:42pour du beurre.
10:43Ça ne sert à rien
10:43d'obtenir la situation
10:46de la fin des retraites
10:46si c'est ensuite pour voter
10:47contre le projet de loi
10:49de financement de la sécurité sociale.
10:49Ça ne sert à rien
10:50dans la limite où,
10:51par exemple,
10:52si le budget,
10:53et là on rentre un petit peu
10:53dans la technique,
10:54mais si le budget venait
10:55à être adopté par ordonnance,
10:58donc à la fin,
10:59on a aussi entendu
11:00le gouvernement
11:01dans la voix d'Amélie de Mouchalin
11:02dire qu'elle promettait
11:03de présenter
11:04dans cette dernière version
11:06les amendements votés.
11:07Donc il y a quand même,
11:08malgré tout,
11:09et c'est là où une partie
11:10des oppositions
11:11ont beau jeu
11:12de faire un peu
11:13de mauvaise foi.
11:15J'ai du mal parfois
11:16à voir ce que le gouvernement
11:17pourrait faire de plus
11:18pour tenter de convaincre
11:19de sa bonne foi
11:21à discuter en tout cas.
11:22Le problème,
11:22ce n'est pas le gouvernement
11:23parce qu'effectivement,
11:24les socialistes m'expliquent
11:25à quel point le dialogue
11:26est totalement fluide
11:28avec Sébastien Lecornu,
11:30qu'ils obtiennent
11:30ce qu'ils veulent
11:31et que tout va bien.
11:32Le problème,
11:33c'est que Sébastien Lecornu
11:34ne tire absolument pas ses troupes.
11:36C'est-à-dire que Renaissance,
11:37on les sent complètement déboussolés,
11:38le MoDem fait ce qu'il veut,
11:40Horizon aussi.
11:41Donc,
11:41que le Premier ministre
11:42aille dans le sens
11:43des socialistes,
11:44c'est bien,
11:45mais encore faut-il
11:45qu'après,
11:46les députés vont.
11:47De ce point de vue-là,
11:48il faut lui reconnaître
11:48d'ailleurs une forme
11:49de lucidité.
11:49Rappelez-vous,
11:50Sébastien Lecornu
11:50a dit qu'il était
11:51le Premier ministre
11:51le plus faible
11:52de toute la Ve République
11:53et chaque jour le confirme.
11:54Et il faut juste raconter
11:55qu'hier,
11:55les socialistes
11:56ont fait circuler
11:57une liste
11:57des éléments
11:58qu'ils avaient déjà obtenus
11:59dans ce budget
12:00qui était peut-être
12:01d'ailleurs à la fois
12:02pour les journalistes
12:03et peut-être même aussi
12:03pour les socialistes eux-mêmes
12:04pour qu'ils puissent
12:05d'une certaine manière
12:06se rassurer.
12:08Et c'était assez intéressant
12:09de se rendre compte
12:10que cette liste
12:11d'une dizaine de points
12:12qui sont parfois
12:13très importants,
12:14évidemment.
12:14Il y a aussi
12:18un travail de pédagogie
12:19qui est fait
12:19au sein des groupes politiques
12:20pour que les uns
12:21et les autres
12:21acceptent
12:22la notion même
12:23de compromis.
12:24Dans un instant
12:25après la commercialisation
12:27de poupées
12:27à caractère pédographique,
12:29Chine peut-il
12:30être interdit
12:31en France ?
12:32Mais tout de suite,
12:32il est 9h18
12:33et c'est l'Info
12:34en une minute
12:34avec Maureen Suignard.
12:37Il dénonce
12:38une décision dogmatique
12:39et politique.
12:40Le patron
12:40de la plateforme automobile
12:41qui regroupe
12:42les constructeurs
12:43et équipementiers français,
12:44Luc Chattel
12:45s'oppose sur France Info
12:46à la décision
12:47de l'Union Européenne
12:48d'interdire
12:48la vente de véhicules thermiques
12:50et cela à partir de 2035,
12:52étape décisive
12:52dans la lutte
12:53contre le réchauffement climatique.
12:55Luc Chattel affirme
12:55que l'industrie
12:56est en train de sombrer.
12:57Le BHV,
12:58le magasin parisien
12:59ne remet pas en cause
13:00son partenariat
13:01avec Chine,
13:02la plateforme chinoise
13:03dans le viseur
13:04de la justice française
13:04pour avoir commercialisé
13:06via Internet
13:07des poupées sexuelles
13:08en forme de petite fille.
13:10Le porte-parole
13:11de Chine France
13:11assure que le site
13:12collaborera à 100%
13:14avec la justice française.
13:16Suspension de la réforme
13:18des retraites,
13:18gel des prestations sociales,
13:20doublement des franchises médicales,
13:21les députés commencent
13:22à examiner le budget
13:23de la sécurité sociale.
13:24Aujourd'hui,
13:25de longs débats à venir
13:26alors qu'en parallèle,
13:27le ministre du Travail
13:28réunit ce matin
13:29les partenaires sociaux
13:30pour tenter
13:31de trouver un compromis
13:32sur cette réforme
13:33des retraites de 2023.
13:35Et puis,
13:35le Brésil enregistre
13:36sa plus forte réduction
13:37des émissions de gaz
13:38à effet de serre
13:39d'une année sur l'autre
13:40depuis 2009.
13:41C'est notamment grâce
13:42à la baisse
13:43de la déforestation.
13:44Le Brésil qui accueille
13:45la semaine prochaine
13:45la COP30,
13:46la conférence de l'ONU
13:47sur le climat.
13:48France Info
13:52Les informés,
13:56Renaud Dely,
13:57Agathe Lambret.
14:00Les informés
14:01avec Alix Bouillaguet,
14:02éditorialiste politique
14:03à France Info TV
14:04et Jean-Rémi Baudot,
14:05chef du service politique
14:06de France Info.
14:07On passe à notre deuxième sujet.
14:09Renaud,
14:09peut-on,
14:10doit-on bannir Chine
14:11de France ?
14:12Chine,
14:12donc cette plateforme
14:13chinoise,
14:15c'est la menace
14:16qui a lancé hier
14:17le ministre de l'économie
14:18Roland Lescure
14:19bannir Chine de France
14:21après la découverte
14:22de poupées sexuelles
14:23à caractère pédopornographique
14:25qui étaient mises en vente
14:26sur cette plateforme.
14:28Après un signalement,
14:29ce sont les services
14:29de la Direction Générale
14:30de la Concurrence
14:31de la Consommation
14:32et de la Répression
14:33des Fraudes,
14:33la fameuse DGCCRF
14:36qui est intervenue
14:37en fin de semaine.
14:39Et le porte-parole
14:41de la plateforme chinoise Chine
14:42a fait savoir hier
14:43qu'elle s'était mise
14:45en conformité
14:46et que ses produits
14:46n'étaient plus disponibles
14:47sur la plateforme.
14:48Est-ce pour autant
14:49une décision définitive ?
14:52Est-ce qu'on est à l'abri
14:53de tout risque en la matière ?
14:54Voici ce qu'on disait ce matin
14:55sur l'antenne de France Info
14:57Alice Vilco-Dutarte
14:58qui est la porte-parole
14:59de la DGCCRF.
15:01Dans le cadre
15:02de nos procédures,
15:03on a systématiquement
15:04une phase de contradictoire.
15:05Une fois qu'on a constaté,
15:06on va confronter
15:07la plateforme
15:08comme n'importe quel
15:09acteur économique
15:10et que dans cette période-là,
15:12il peut se mettre
15:13en conformité.
15:13Et à partir du moment
15:14où il se met en conformité,
15:16il n'y a pas d'outil
15:17qui permet
15:18d'en bloquer l'accès.
15:19Ce qui signifie donc
15:20que des produits frauduleux
15:22tels que ces poupées
15:23à caractère pédopornographique
15:24ou d'autres,
15:24notamment liées,
15:25on sait parfois,
15:26à l'apologie du terrorisme.
15:28On a aussi des choses,
15:29des produits interdits
15:29de cet ordre,
15:31peuvent réapparaître
15:31à un moment ou à un autre
15:32sur ce type de plateforme,
15:33Chine ou d'autres d'ailleurs.
15:35Et donc au-delà
15:35de ce cas précis,
15:37est-il possible
15:38d'interdire l'accès
15:39à cette plateforme Chine
15:41en France ?
15:42Y a-t-il des textes
15:43en la matière ?
15:43Est-ce que politiquement,
15:45ce serait possible
15:45de la part du gouvernement français
15:47d'agir en ce sens ?
15:48Est-ce que c'est possible
15:49d'interdire l'accès
15:51à Chine en France ?
15:52Alex Buéguet ?
15:53Alors, en fait,
15:54il y a deux choses.
15:55C'est-à-dire que Chine,
15:55c'est à la fois
15:56une marque de vêtements,
15:58donc en réel,
15:59et puis c'est aussi
16:00une plateforme numérique
16:02qui peut abriter
16:03différentes marques.
16:04Sur cette plateforme numérique,
16:05par exemple,
16:06de Chine,
16:06c'est 10 000 produits
16:07qui sont mis en vente
16:08par jour
16:09et entre parenthèses,
16:109 produits sur 10
16:11qui ne sont pas conformes.
16:12Donc tout ce qui concerne
16:13les crèmes,
16:14les jouets,
16:15l'électroménager,
16:16etc.
16:17Aux yeux de la loi,
16:18donc cette plateforme Chine,
16:20c'est un hébergeur.
16:21Donc, ce n'est pas tout à fait,
16:24enfin, il n'est pas tout à fait
16:25responsable des produits.
16:27Ce qui veut dire que
16:28il est responsable
16:30s'il y a un signalement.
16:32Et quelles sont ses obligations
16:33s'il y a un signalement ?
16:34Eh bien, ça veut dire
16:35de retirer le produit
16:36dans les 24 heures.
16:38Chine l'a fait.
16:39Donc, c'est un parcours
16:40sans faute à ce niveau-là.
16:42Après, est-ce qu'on peut
16:43fermer une plateforme ?
16:46C'est vrai que c'est possible
16:47d'une certaine mesure.
16:49Ça a été fait
16:49sur la plateforme américaine Wish
16:51C'était en 2021.
16:54Alors, ce n'était pas
16:55une fermeture,
16:56mais c'était un déréférencement,
16:58notamment sur Google.
16:59On faisait la recherche,
17:01on n'arrivait pas
17:01à trouver cette plateforme.
17:04C'était aussi
17:05sa disparition
17:06des magasins d'applications.
17:08On ne pouvait plus
17:09l'obtenir.
17:11Mais ces mesures,
17:13elles peuvent être contestées
17:14en justice,
17:15aussi bien en France
17:16qu'au niveau de l'Union européenne.
17:18et puis,
17:19il peut y avoir
17:19des contournements
17:20via des VPN.
17:22Donc, le problème
17:23n'est pas tout à fait réglé.
17:25Cette question,
17:25j'aurais mis au moment
17:26où Chine investit
17:27massivement en France
17:28et notamment au BHV
17:29en plein cœur de Paris.
17:31Ce n'est pas évident.
17:32Investir en France,
17:33il faut quand même
17:33prendre ça
17:35avec un petit peu
17:36des pincettes.
17:36Chine,
17:37c'est une coquille
17:38qui n'est quasiment
17:38pas de salariés
17:40de Chine en France.
17:41Je crois qu'ils ont lancé
17:42l'idée d'avoir
17:42des entrepôts
17:43mais il n'y a pas
17:44de création de valeur
17:45en réalité de Chine
17:46sur le sol français.
17:48La réalité,
17:49c'est que oui,
17:50ça tombe aussi
17:51dans un agenda
17:51qui est notamment
17:53le partenariat
17:54entre le BHV
17:55et la marque chinoise
17:57qui a fait beaucoup parler.
18:00Et c'est vrai
18:00qu'on peut se poser
18:01la question
18:01si d'une certaine manière
18:02le BHV ne fait pas
18:03rentrer le loup
18:04dans la bergerie.
18:05Mais la question
18:06de savoir
18:06si on peut interdire
18:07en fait,
18:08bien sûr qu'on peut interdire
18:09vous l'avez dit
18:09avec Wish
18:10et la réglementation européenne
18:12le DSA
18:12Digital Services Act
18:14le règlement européen
18:15sur le numérique
18:16permet de bloquer
18:17un site
18:17sur l'ensemble
18:18du territoire européen
18:20si la réglementation
18:22n'est pas retenue
18:23et en réalité
18:24sur Chine
18:24on le sait déjà
18:25que la réglementation
18:26elle est souvent
18:26contournée.
18:28Il y a 7000 produits
18:29qui sont mis par jour
18:29sur Chine
18:30donc autant vous dire
18:31que je pense
18:31que les créateurs de Chine
18:33ne savent même pas
18:33ce qu'il y a sur le site
18:34sauf qu'on a trouvé dessus
18:35et ça c'est la DGCCRF
18:36qui l'avait dit
18:37des produits dangereux
18:38de la répression
18:39des fraudes
18:40et de la consommation
18:41et de la concurrence
18:42et de la concurrence
18:43la DGCCRF
18:44du bisphénol
18:45dans les produits
18:46pour bébés
18:46des PFAS
18:47dans des nappes
18:48il y a aussi
18:49cette fameuse DGCCRF
18:51qui a montré
18:51que 87%
18:52des promotions
18:53étaient fausses
18:54sur le site
18:55donc en fait
18:55les pratiques
18:56douteuses
18:57ou commerciales
18:59limite
18:59elles existent déjà
19:00sur Chine
19:01Jean-Rémi
19:01c'est incroyable
19:02c'est la question
19:03que je pose
19:03pourquoi on interdit
19:04pas Chine
19:04alors c'est pour des questions
19:05c'est politiquement
19:07on ne peut pas
19:07interdire Chine
19:08au moment
19:09où Chine s'implante
19:11en France
19:12enfin on reste
19:13dans une économie
19:14liévarale
19:14oui mais en même temps
19:16ça pose une question
19:16essentielle
19:17qui est celle
19:17du rôle du politique
19:18et ça se pose
19:20dans le cas
19:20de la plateforme Chine
19:21comme dans d'autres
19:21d'ailleurs
19:22Jean-Huble
19:23a raison de souligner
19:24que cette plateforme
19:25elle a fraudé
19:26un nombre incalculable
19:27de fois
19:28et d'ailleurs
19:28elle a subi
19:29de multiples amendes
19:30ces dernières années
19:31la fameuse
19:33DGCH CCRF
19:34c'est ça
19:34à peu près
19:35je l'ai dans des ordres
19:35il le dit beaucoup mieux
19:36que moi Jean-Rémi
19:37a infligé donc à Chine
19:39une amende de 40 millions d'euros
19:40ça c'était en juillet
19:41pour pratiques commerciales trompeuses
19:42pour pratiques trompeuses aussi
19:46sur la portée des engagements
19:47concernant donc
19:48les allégations environnementales
19:50une autre amende
19:51de 150 millions d'euros
19:52a été infligée par la CNIL
19:53ça c'était le 1er septembre
19:54pour non respect
19:55des règles applicables
19:56en matière de traceurs
19:57etc
19:57sauf que Chine
19:58c'est 40 milliards
20:00d'euros
20:01du chiffre d'affaires
20:02vous lisez dans mes pensées
20:03sauf que c'est 40 milliards
20:04donc c'est un pourboire
20:06pour Chine
20:07de payer ce genre d'amende
20:08malgré les infractions
20:10qui se multiplient
20:10et donc c'est là
20:11qu'on peut voir
20:11ou pas sur ce sujet majeur
20:13qui ne concerne pas
20:13que cette plateforme
20:14d'ailleurs
20:14qui concerne en général
20:15la régulation
20:17d'un certain nombre
20:18de comportements
20:18parfois excessifs
20:20ou délictueux
20:20qui sont nués
20:21qui sont liés
20:22aux plateformes
20:23en général
20:24et à la révolution numérique
20:24à quoi sert le politique
20:25c'est à dire qu'il y a des logiques
20:26purement commerciales
20:28qu'on peut comprendre
20:28on n'est pas obligé
20:29de les applaudir évidemment
20:30mais quand le BHV passe un accord
20:31c'est pour essayer
20:32de sauver une enseigne
20:33en difficulté
20:34pour des raisons
20:34ils n'ont pas les mêmes
20:35préoccupations
20:36c'est bien ou c'est pas bien
20:38il ne s'agit pas de l'applaudir
20:39mais ils ne se placent pas
20:40d'un point de vue politique
20:41ils se placent purement
20:42d'un point de vue financier
20:42en revanche le politique
20:43lui doit se placer
20:44du point de vue de l'intérêt général
20:45et c'est là qu'on peut voir
20:46si le politique peut encore
20:47servir à quelque chose
20:48pour réguler tout ça
20:49parce qu'il n'y a aucune raison
20:50que ce soit
20:50à la puissance publique
20:52de contrôler ses sites
20:53c'est à ses sites
20:54de s'autocontrôler
20:55et s'ils le font mal
20:56bien sûr que si
20:57et pourquoi est-ce que
20:58ce serait à l'état français
20:59au contribuable français
21:00c'est le rôle de la politique
21:01justement
21:02oui mais dans ce cas là
21:03d'avoir le courage
21:03jusqu'à la fin
21:04de dire
21:04vous voulez vendre en France
21:06à ce moment là
21:07vous régulez vous même
21:08il y a aussi une autre piste
21:10qui est celle de Sarah El Haïry
21:11qui est en charge de l'enfance
21:13qui explique
21:14qu'il faut taper aussi
21:15aux consommateurs
21:17il y a déjà une première
21:18condamnation en 2020
21:20alors vous me direz
21:21c'était pas récent
21:22pour achat d'une poupée
21:23de ce type
21:23trois mois de prison
21:25avec sursis
21:25le motif retenu
21:27parce qu'en fait
21:27c'est ça la faille
21:28c'était l'acquisition
21:29d'une image représentant
21:30un mineur
21:31à caractère pédographique
21:32parce que pour l'instant
21:34ce qui est condamnable
21:35c'est la consultation
21:36d'image de pédopornographie
21:39qui concerne l'enfant
21:40et c'est vrai que
21:41souvent dans la défense
21:43de ce type d'acquisition
21:44on dit mais attendez
21:45c'était juste un fantasme
21:47il n'y a pas de passage
21:48à l'acte
21:48donc souvent
21:49ils contestent
21:50en première instance
21:51ils sont condamnés
21:52et ensuite
21:52il y a des contestations
21:53par la suite
21:54il y a des recours
21:55donc Sarah Elahiri
21:57elle veut effectivement
21:58remonter les filières
22:00et commencer effectivement
22:01à aussi décourager
22:02les consommateurs
22:03merci beaucoup
22:04les informés
22:05merci Alex Bouillaguet
22:06éditorialiste politique
22:07à France Info TV
22:08l'interview politique
22:09tous les matins
22:09à 7h45
22:10merci beaucoup
22:11Jean-Rémi Baudot
22:12chef du service politique
22:13de France Info
22:13merci Renaud
22:15nous on se retrouve demain
22:16et vous retrouvez
22:17les informés ce soir
22:18à 20h avec Victor Mettet
22:19à 20h avec Victor Mettet
22:22et à 20h avec Victor Mettet
22:23et à 21h avec Victor Mettet
22:25et à 22h avec Victor Mettet
22:26et à 23h avec Victor Mettet
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