- il y a 2 jours
Avec Jean-Marc Sylvestre (journaliste économique), Erwan Balanant (député Modem du Finistère) et Rémi Cardon (sénateur PS de la Somme)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
00:05Il y a eu jadis l'ISF puis l'IFI et le nouvel IFI, l'impôt sur la fortune improductive qui vient de sortir du chapeau dans un débat sur le budget qui n'en finit pas de durer puisque le volet recettes ne sera pas voté demain.
00:24Il reste 2000 amendements à mes côtés dans ce studio. Eh bien bonjour à vous, Jean-Marc Sylvestre, journaliste économique, économiste.
00:35Vous êtes notre regard d'expert ce matin. Je ne sais pas que... Tiens, je vais prendre un auditeur tout de suite, Lionel, mais peut-être un mot avec vous, Jean-Marc.
00:44Que vous inspire cet empilement de taxes qui vise très souvent les entreprises ?
00:52Ça m'inspire beaucoup d'inquiétudes pour la situation économique parce que tous ces empilements de taxes et d'impôts visent principalement les entreprises qui ont une activité.
01:03Et on l'oublie assez souvent, c'est que ce sont les entreprises qui créent la valeur, qui créent les investissements, qui créent l'avenir, qui créent les emplois.
01:11Donc toutes les entreprises qui ont des freins comme ça, quand on empile les uns derrière les autres, eh bien ce sont les entreprises qui freinent elles aussi.
01:20Et le consommateur de son côté aussi.
01:22Ce n'est pas par hasard si dans ce pays, on bat le record de l'impôt, mais on bat aussi le record de l'épargne volontaire.
01:30Enfin, on n'a jamais épargné autant massivement.
01:32Il y a eu massivement 19% du revenu disponible. Il y a à peu près pour 6 000 milliards d'épargne liquide. Enfin, c'est avais semblable.
01:43Ce qui traduit une angoisse citoyenne.
01:45Une inquiétude citoyenne, c'est que les gens ne sont pas sûrs d'eux. Ils ne sont pas sûrs de leur retraite. Ils ne sont pas sûrs de l'avenir. Ils ne sont pas sûrs du lendemain. Ils mettent de l'argent de côté.
01:53Et nous sommes en ligne avec vous, Lionel. Bonjour, Lionel.
01:56Oui, bonjour. Bonjour à toute l'équipe.
01:57Vous nous appelez de grâce, Lionel. Que faites-vous dans la vie ?
02:01Chef d'entreprise dans le bâtiment.
02:03Oui, chef d'entreprise dans le bâtiment. Que dites-vous ? Alors, vous savez que les taxes qui sont votées, là, c'est de la première lecture.
02:12On ne sait pas trop où ça va, d'ailleurs. Juste un mot sur la mécanique parlementaire, puisqu'il devait avoir le vote du volet recettes demain.
02:19Mais ça n'est pas possible, parce que ce n'est pas terminé.
02:21Et ensuite, les dépenses, ce sera pour plus tard, puisque les députés vont se pencher sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
02:29Tout ça se bouscule.
02:31Ça peut finir en loi spéciale, ça peut venir en ordonnance, ou ça peut finir dans le mur de la censure.
02:36Moi, je pose une question, Lionel.
02:38Vous êtes chef d'entreprise.
02:39On a l'impression que ces taxes visent les personnes très riches.
02:42Mais est-ce qu'elles vous inquiètent, vous, à votre niveau, à Grasse, vous qui avez une entreprise de BTP ?
02:48Le truc, c'est que ça se divise.
02:51Oui, ça divise, effectivement.
02:52Mais ce qui divise surtout, c'est le rendement de nos sociétés.
02:56Moi, je veux bien, si vous voulez payer de l'impôt perso et pro, la dernière fois, on a fait les comptes avec mon expert comptable.
03:02Je fais un 76% d'impôt.
03:03Perso, pro, tout confondu, c'est 76% de ce que je génère.
03:06Voilà.
03:07Donc, on peut toujours augmenter.
03:08Moi, personnellement, s'il faut, à la limite, de toute façon, il ne reste que 24.
03:13J'aurais de te dire un peu plus, un peu moins.
03:15Ce qui est le plus pénalisant et ce qui est le plus compliqué, c'est l'incertitude.
03:19C'est-à-dire que là, moi, j'ai des projets qui se sont arrêtés parce que les promoteurs ne savent pas du tout où ils vont.
03:24Donc, engager plusieurs millions d'euros sur les projets où on ne sait pas comment est-ce qu'on va être taxés, c'est très, très complexe.
03:30Donc, c'est des projets qui se figent.
03:32En fait, on a une paralysie complète sur le marché immobilier.
03:35Pour tout ce qui est placement, regardez, tout ce qui est placement, parce que là, ils sont bien gentils, ils nous ont transformé l'ISF en IFI.
03:42Bon, tu te dis, à la limite, pourquoi pas un basculement, pourquoi pas ?
03:45Sauf que là, en fait, avec leur nouvelle taxe, en fait, ils n'ont pas enlevé l'IFI, ils ont rajouté l'ISF.
03:53Donc, maintenant, on se fait taxer des deux dotés.
03:55En France, on sait mettre les impôts, on ne sait pas les enlever.
03:57Donc, du coup, on va où ?
03:58On va dans du capital ? On va dans de l'immobilier ? Dans du dur ?
04:01Et c'est ça qui est le plus complexe.
04:03Ils veulent taxer, par exemple, là aussi, les assurances-vie, toutes celles qui ne sont pas sur le fonds euro.
04:10Moi, personnellement, j'ai ce qu'il y a de patrimoine, comme il m'a dit la dernière fois, il me dit, c'est une folie de mettre sur du fonds euro.
04:15Donc, il me le déconseille.
04:17La prochaine assurance-vie que je fais, je vais la faire au Luxembourg, tout simplement.
04:20Comme ça, elle va échapper à la loi Sapin 2.
04:23Ils ne pourront pas venir taper.
04:25Elle est garantie sans limite, entre guillemets, alors que toutes les assurances-vues en France sont limitées à 100 000 euros.
04:30Tout le reste, ils peuvent taper dedans.
04:32Et en fait, on se retrouve dans ces incertitudes-là.
04:34Moi, je suis hyper patriote.
04:35Je vous le dis honnêtement, même s'il fallait donner un coup de collier supplémentaire, ça ne me pose pas de problème.
04:39Par contre, ce qui est sûr, c'est que ce qui me laisse, ce qui me reste, c'est hors de question qu'ils viennent taper dedans.
04:44À un moment donné, moi, je travaille comme un chien.
04:45Je travaille 90 heures par semaine depuis 7 ans.
04:48Je refuse catégoriquement d'être taxé plus que ça.
04:50Donc, tout ce que je gagne maintenant, je le mets à l'abri.
04:52C'est-à-dire que je le coffre, je le doc, j'en mets de partout, parce qu'on n'a plus que ça.
04:57Mais même avec ce genre de réflexion, ça devient quand même assez complexe de se positionner, d'avoir une vue à long terme,
05:05de savoir qu'est-ce qu'on va faire pour éviter de se faire massacrer, en fait, tout simplement.
05:10C'est assez complexe.
05:11On freine tout, en fait.
05:12On est en train vraiment de tout bousiller.
05:13Et on fait peur aux gens.
05:15C'est ça le problème.
05:15Je vais vous faire réagir.
05:16Merci Lionel pour ce témoignage.
05:18J'entends l'inquiétude qu'il a vôtre, Lionel, depuis Grasse, chef d'entreprise.
05:22Je vais vous faire réagir à ça dans un instant, Jean-Marc Sylvestre.
05:24Mais nous avons en ligne Erwann Balanant, député modem du Finistère.
05:29Bonjour à vous, Erwann Balanant.
05:31Bonjour.
05:31Alors, vous êtes au cœur de ces discussions.
05:34Je vous prends quelques minutes.
05:35Je vous libère, rassurez-vous.
05:36Je sais que le temps est compté aujourd'hui.
05:38Erwann Balanant, c'est le modem qui est à l'origine de cette IFI, l'impôt sur la fortune improductive.
05:46Quelle était l'idée ?
05:48L'idée, c'est exactement ce que vient de résumer Lionel, en réalité.
05:52C'est que nos entreprises, les entrepreneurs, les gens qui produisent de la valeur,
05:59ce n'est pas sur leur capital productif qu'ils doivent être taxés,
06:02mais c'est sur les bénéfices qu'ils vont faire et sur les revenus qu'ils vont générer.
06:07Et c'est assez logique, mais on ne va pas taper, comme disait Lionel, leur capital qui sert à produire.
06:15Et ça, c'est un vrai sujet en France.
06:17On a effectivement un certain nombre d'impôts, parfois, qui n'incitent pas à la production de valeur
06:22et à la remise au pot, j'ai envie de dire, pour investir.
06:25Et c'est tout ça l'enjeu de ce PLF qui est très compliqué.
06:30En fait, pour résumer, moi, j'ai une conviction aujourd'hui.
06:33Je sais pourquoi la France est endettée.
06:34C'est parce que la France ne sait pas faire de budget.
06:36Nous avons un système de loi qui s'appelle la LOLF permettant de faire les budgets
06:42qui est complètement dépassé aujourd'hui et qui ne permet pas de faire quelque chose de sérieux
06:47et qui ne permet pas de faire un travail, un vrai travail fin
06:51et un vrai travail qui permet, un, de faire en sorte que les entrepreneurs de ce pays
06:56aient envie d'entreprendre, qu'ils aient envie de produire de la valeur,
06:58qu'ils aient envie de créer des emplois.
06:59Et puis que les gens qui gagnent de l'argent, ils soient justement, comment dire, prélevés
07:05avec un impôt qui est équitable et un impôt proportionnel aux revenus.
07:10Erwin Baladon, je vous rassure, je n'ai pas de basquiatte accrochée dans le salon,
07:14mais aller chercher, pousser la porte, les meubles anciens, les bijoux, les tableaux,
07:20et au-delà, c'est les bitcoins.
07:22Est-ce que c'est un projet de société ?
07:26Non, mais ce n'est pas tout à fait...
07:27Alors, il faut comprendre que nous...
07:28Il y a cet aspect-là des choses, quand même.
07:30Oui, oui, oui, mais sauf que nous, cet impôt que nous avons mis,
07:34que nous avons proposé, l'impôt sur la fortune improductive,
07:37c'est un impôt que nous proposons depuis 2017,
07:40quelque chose d'assez cohérent chez nous,
07:44sauf que là, pendant le jeu des amendements,
07:45l'ont un petit peu transformé,
07:48elle a un petit peu, on va dire, un peu poussé le bouchon un peu plus loin.
07:53Donc, je pense qu'il faudra que la navette revoie ça
07:56et qu'on ait quelque chose qui soit solide
07:59et pas quelque chose qui soit un peu bancal, comme on l'a là.
08:02Mais moi, je le redis, nous, la volonté,
08:04et la volonté de notre famille politique, depuis toujours,
08:08ça a été, c'est toujours, c'est simple,
08:11il y a des gens qui produisent de la valeur,
08:13il faut favoriser la production de cette valeur,
08:15et puis c'est le fruit de cette valeur qui est taxée,
08:18mais taxée équitablement,
08:20ni trop, ni trop peu,
08:22ni de façon équitable.
08:25– Toute dernière question, Arouane Balanoy,
08:27je vous libère, promis,
08:29c'est Joseph Ruiz qui prépare cette émission,
08:30qui me transmet cette déclaration d'Améline Monchalin,
08:33la ministre du Budget,
08:34qui affirme que quatre mesures votées,
08:36dont la taxe sur les multinationales, sur les GAFAM,
08:39sont contraires, dit-elle, à notre ordre constitutionnel
08:42et sont en contradiction frontale avec le droit européen,
08:47on va dire qu'un certain nombre de choses qui arrivent vont dans le mur, en réalité.
08:51– Non, non, mais tout le monde se fait un peu peur, là,
08:55avec cette avalanche de taxes et d'impôts supplémentaires,
08:58mais enfin, rassurez-vous,
08:59il y a beaucoup de choses, dont la fameuse taxe Coquerel,
09:02qui est complètement,
09:04qui sort de nos conventions internationales
09:06et qui ne sera pas,
09:08qui sera complètement retoquée
09:09et qui ne passera pas le cap de ce budget.
09:14Mais c'est souvent des mauvais signales, effectivement,
09:17parce que nous, nous pensons qu'il faut trouver le juste milieu.
09:20Et le juste milieu, c'est, je le redis,
09:23que les entrepreneurs, que les chefs d'entreprise,
09:25que les salariés qui ont aussi des très hauts revenus
09:28soient taxés, équitables,
09:31et que ça soit…
09:31– Encore petit, l'arrivée au vote final,
09:33Erwann Balanant, ce qui n'est pas gagné non plus.
09:35– Oui, mais ça, il va falloir tout faire pour.
09:39Et d'ailleurs, nous, le groupe Modem,
09:41on s'emploie justement à trouver les voies du dialogue
09:44pour enfin trouver un compromis.
09:46– Merci à vous, Erwann Balanant,
09:47député Modem du Finistère,
09:49pour cette réaction sur l'antenne de Sud Radio.
09:51Jean-Marc Sylvestre, c'est quand même
09:52un empilement extraordinaire,
09:55ce à quoi nous assistons.
09:56Et certains, on voit ce que dit Amélie de Montchalin,
09:59certains de ces votes ne servent strictement à rien, en réalité.
10:02– Non, mais c'est non seulement extraordinaire,
10:04mais c'est invraisemblable.
10:05Je crois qu'il faut qu'on arrête de s'amuser,
10:07on n'est pas au théâtre,
10:08c'est un théâtre de fous, d'ailleurs,
10:10qui dénote d'ailleurs une incompétence totale
10:12en matière économique, fiscale, juridique,
10:15qui est rarement, qu'on a rarement vu.
10:17Parce que quand on nous dit
10:18que les députés vont revenir dessus,
10:22mais bon, ce sont eux qui sont politiques,
10:24c'est eux qui décident des amendements,
10:26il y a des hauts fonctionnaires qui rigolent
10:28du côté de Bercy en disant
10:29mais où est-ce que l'on va ?
10:31Sur l'objectif, on est tous d'accord,
10:34il faut protéger les actifs de production
10:36pour pouvoir créer de la valeur,
10:38créer de la valeur.
10:38Mais le seul moyen de protéger
10:40les actifs de production,
10:41c'est d'alléger leur fardeau fiscal.
10:42Donc, diminuons le fardeau fiscal
10:44des entreprises.
10:45Et puis ensuite,
10:46on n'a qu'à diminuer
10:47les dépenses publiques et sociales
10:50de façon à équilibrer à peu près le budget.
10:52Tout ce qui était voté la semaine dernière
10:55est totalement juridiquement illégal,
10:58économiquement non viable,
11:00financièrement complètement fou,
11:03et politiquement, ça ne passera jamais.
11:05Alors, juridiquement,
11:06on sait que la taxe sur les grandes valeurs
11:08multinationales ne passera pas
11:11parce qu'il faudrait re-signer
11:13des accords de fiscalité internationaux.
11:17On doit en avoir 150 à peu près à re-signer.
11:21Ça n'arrivera pas.
11:22Les gars-femmes,
11:24il ne faut quand même pas
11:25se raconter d'histoire.
11:27Si vous augmentez de 15%
11:28la taxe sur les gars-femmes,
11:29cette taxe va se retrouver
11:31chez le banquier,
11:32chez l'utilisateur de logiciels,
11:34etc.
11:35C'est donc le consommateur
11:36qui la paiera.
11:37Quant à la taxe,
11:38alors là, ça c'est le bouquet final,
11:40celle de vendredi,
11:41tout ça, c'est du Coquerel,
11:42la première,
11:4334 milliards,
11:44enfin c'est du Coquerel
11:45que le RN a voté quand même.
11:46Oui, Coquerel avec le RN.
11:4834 milliards,
11:49il dit, on a 34 milliards
11:50qu'on ramasse comme ça,
11:52comme s'ils les ramassaient,
11:53ils avaient trouvé dans la rue,
11:54et puis l'affaire est finie.
11:55Mais ce n'est pas comme ça
11:56que ça marche.
11:57Bon, alors, maintenant,
11:58tout ce qu'on a voté vendredi
11:59sur le nouvel impôt sur la fortune,
12:02mais c'est du délire,
12:04parce que le non-productif,
12:05c'est quoi ?
12:06On a défini,
12:07on n'a pas défini le non-productif.
12:09On va détailler ça avec vous,
12:10Jean-Marc Sainvez,
12:11parce qu'il faudra pousser la porte
12:13des gens, en fait,
12:14dire, vous avez quoi chez vous ?
12:16On va taxer,
12:16parce qu'il faut vérifier.
12:17Bon, allez,
12:18on en reparle,
12:19les 9h45,
12:20on marque une pause,
12:21et retour de cette vérité en face
12:23sur cette folie fiscale,
12:25ce nouvel ISF,
12:26folie fiscale,
12:27ou bien,
12:27comme disent certains,
12:28justice fiscale,
12:29la question est posée,
12:300826 300 300.
12:32Le Grand Matin Sud Radio,
12:34la vérité en face,
12:36Jean-François Aquilly.
12:38La folie fiscale qui s'est emparée
12:40de l'Assemblée nationale,
12:41oui ou non ?
12:42Est-ce une folie fiscale ?
12:43Ou est-ce que c'est une justice fiscale ?
12:45Notamment ce nouvel ISF,
12:48impôt sur la fortune improductive,
12:50et des déclarations ce matin
12:51qui se multiplient.
12:53Nous sommes en ligne avec vous.
12:55Rémi Cardon,
12:56bonjour.
12:57Bonjour.
12:58Merci d'intervenir ce matin
12:59sur l'antenne de Sud Radio.
13:01Vous êtes sénateur socialiste de la Somme,
13:03secrétaire nationale à la communication OPS.
13:06Rémi Cardon,
13:08qu'est-ce que vous répondez
13:10à Amélie de Montchalin
13:12quand elle dit que,
13:13eh bien,
13:14quatre mesures qui ont été votées
13:16à l'Assemblée nationale,
13:18eh bien,
13:19sont contraires,
13:20dit-elle,
13:20à notre ordre constitutionnel,
13:22ou sont en contradiction frontale
13:24avec le droit européen,
13:27et, au fond,
13:28pour ce budget
13:29qui n'en finit pas
13:30de ne pas avancer.
13:31Je sais que le Sénat attend
13:32pour la deuxième lecture,
13:34mais certaines volées recettes
13:36ne sera pas votées demain.
13:37Clairement,
13:37il y a du retard.
13:38C'est une question de double.
13:40Je dis à Amélie de Montchalin
13:42que le compte n'y est pas,
13:44et qu'aujourd'hui,
13:45ce budget,
13:47il est invotable
13:48pour nous.
13:50On ne va même pas
13:51s'abstenir en l'État,
13:52et donc,
13:53on lui demande,
13:54tout simplement,
13:55avec le gouvernement
13:56et le peu de députés
13:58qui lui restent,
13:59de s'organiser
14:00pour que les choses
14:02soient plus acceptables.
14:03Et,
14:04aujourd'hui,
14:04quand on est
14:05en responsabilité,
14:07alors qu'on n'incarne pas
14:08une majorité de Français,
14:10en termes d'idées,
14:11parce que je ne parle même pas
14:12en termes de résultats,
14:13parce qu'on connaît
14:14les derniers résultats
14:15des législatives,
14:16en termes d'idées,
14:17on voit bien qu'il y a des idées
14:17de justice fiscale
14:19qui font qu'il y a
14:2180% des Français
14:22qui sont favorables,
14:23aujourd'hui.
14:24Et donc,
14:24là,
14:25ce qu'on lui demande,
14:25c'est de faire des efforts
14:26pour éviter
14:27à une majeure partie
14:29des Français
14:30de faire ces efforts
14:31encore et encore.
14:34Là,
14:34on regarde ce budget,
14:35il y avait à peu près,
14:36si on cumulait tout,
14:37le corps nu,
14:38il y avait plus de 20 milliards
14:39d'euros
14:40qui allaient être pris
14:42sur le dos
14:44des Françaises et Français,
14:45et en particulier
14:45les retraités
14:46et autres catégories.
14:48Et en l'occurrence,
14:49l'idée,
14:50c'est de récupérer
14:50ces 20 milliards
14:51sur des ultra-riches
14:53qui ont été
14:53totalement
14:54exclus
14:56de l'effort fiscal
14:58sous Emmanuel Macron.
15:00Donc,
15:00on est là
15:01juste pour rééquilibrer
15:02les comptes
15:03sur l'effort collectif.
15:04Nous sommes d'accord
15:05que quand ça reviendra
15:05au Sénat,
15:06qui est à majorité
15:07à droite,
15:08ça n'a échappé à personne,
15:09Rémi Cardon,
15:10il y aurait une forme
15:11de, on va dire,
15:12de toilettage
15:13de ce qui a été voté,
15:15si d'aventure,
15:16c'est le texte
15:17sur lequel vous devrez
15:18travailler au Sénat.
15:20Oui,
15:20parce que là,
15:21aujourd'hui,
15:21franchement,
15:22il est compliqué
15:24à comprendre.
15:25Par contre,
15:26je tiens quand même
15:27à le dire,
15:27on n'est pas à l'abri
15:29sur le fait
15:29qu'une CMP,
15:30une commission
15:31mixte paritaire,
15:32ne soit conclusive.
15:34Si elle n'est pas
15:35conclusive,
15:36il faut rappeler aussi
15:36aux gens que c'est
15:37l'Assemblée nationale
15:38qui a le dernier mot.
15:39Qui aura le dernier mot.
15:41Et donc,
15:42c'est la raison
15:42pour laquelle
15:42nous,
15:44on va se battre,
15:44on va faire
15:45le débat démocratique
15:46comme mes camarades
15:47le font
15:47à l'Assemblée nationale.
15:49On le fera au Sénat.
15:50Effectivement,
15:50ce sera un peu plus dur
15:51parce qu'il y a
15:52une majorité sénatoriale
15:53de droite
15:54et bien de droite.
15:55Mais en l'occurrence,
15:56on verra à la fin.
15:58Je pense que les Français
15:58attendent qu'on rentre
16:00dans le débat budgétaire
16:01jusqu'au bout.
16:02Maintenant,
16:03on envoie tous les signaux
16:05au gouvernement
16:05pour qu'ils comprennent
16:06qu'il faut encore
16:08des efforts supplémentaires
16:09sur les ultra-riches
16:10qui ont vu leur patrimoine
16:11doubler en huit ans.
16:13Donc,
16:14je ne pense pas
16:15que le retraité
16:16lambda français
16:18à deux ou trois mille euros
16:20a vu son patrimoine
16:21augmenter,
16:23enfin,
16:24qu'il a été multiplié par deux.
16:25Je ne crois pas
16:26que ce soit le cas.
16:26Jean-Marc Sylvez
16:27qui est présent
16:27dans ce studio
16:28aimerait réagir.
16:30Oui, simplement,
16:32bonjour monsieur.
16:33Mais la réflexion
16:34qui me vient à l'esprit,
16:36c'est que quand je vous entends
16:37accuser le gouvernement
16:39et accuser Amélie de Montchalin
16:41qu'il ne fait pas l'effort
16:42qu'il faudrait...
16:43Mais ils ont remis le texte
16:45dans les mains des députés.
16:46C'est l'Assemblée nationale
16:47qui doit décider.
16:48Ce n'est quand même pas
16:49le gouvernement
16:49qui a décidé
16:50cette taxe complètement stupide
16:52qui va aller au GAFA
16:54mais qui ne sera jamais
16:55reçue constitutionnellement.
16:57Ce n'est pas le gouvernement
16:58qui a proposé l'incompétence...
17:01Alors sur la taxe à femmes,
17:02ce n'est peut-être pas
17:02le bon exemple.
17:03Parce qu'il me semble
17:05que la taxe à femmes
17:05ça a été porté
17:06par l'un des députés
17:07macronistes aussi
17:08qui a fait...
17:08En fait, je suis désolé,
17:09elle a été votée
17:09par le Parti Socialiste.
17:11Oui, on ne va pas non plus...
17:13On ne va pas cracher dessus.
17:15Mais ce n'est pas le gouvernement
17:16pardonnez-moi.
17:17Ce n'est pas le gouvernement
17:18qui a écrit l'amendement
17:19concernant le nouvel impôt
17:21sur la fortune.
17:23Enfin, l'imposition
17:24des actifs non productifs
17:28en quoi l'assurance-vie
17:29est un actif non productif.
17:32Enfin, vous avez regardé
17:33mais en première année
17:35de sciences économiques,
17:36on sait que l'assurance-vie
17:37ça sert essentiellement
17:38à financer le budget.
17:40Ça sert à financer
17:41le déficit budgétaire.
17:44Mais enfin, là,
17:44on est dans un chat
17:45qui se mord la queue.
17:46Enfin, ce n'est pas possible.
17:47C'est incroyable.
17:48Alors, qu'est-ce que vous répondez
17:49à Jean-Marc Sylvestre ?
17:50Moi, ce que je peux vous dire,
17:51monsieur,
17:51c'est qu'aujourd'hui,
17:52il va falloir qu'on fasse
17:54des efforts,
17:55mais tout le monde.
17:56et qu'il y a une partie
17:57des Françaises et Français
17:58qui ont des patrimoines
18:00qui ont doublé,
18:00voire, même si on regarde
18:01sur 30 ans,
18:02allez, si on est vraiment
18:03en profondeur,
18:04ils ont été multipliés
18:05par 14.
18:06Donc, il y a bien,
18:07je pense qu'il y a
18:08un minima,
18:10il y a 1800 foyers
18:12qui peuvent,
18:13ou alors 2000 foyers,
18:14qui peuvent faire
18:14des efforts considérables
18:16pour rattraper leur retard.
18:18Parce qu'aujourd'hui,
18:19il faut juste se mettre
18:21à la place du Français lambda
18:22qui se lève tous les matins
18:23et qu'il voit aujourd'hui
18:25que lui,
18:26bah, désolé,
18:27ça devient de plus en plus dur
18:27avec l'inflation.
18:29Tout coûte de plus en plus cher
18:30et pendant ce temps-là,
18:31il voit qu'il y en a
18:31qui, leur patrimoine
18:33est doublé.
18:33Rémi Cardon,
18:34il faut juste comprendre
18:35ces gens-là, en fait.
18:36Juste encore un mot très court,
18:37pardonnez-moi,
18:38parce que je leur tourne,
18:39c'est Manon Aubry
18:39qui dit ce matin
18:41à l'eurodéputée insoumise
18:42le piège est en train
18:44de se refermer
18:44sur les socialistes.
18:46Elle estime
18:46que vous n'avez pas obtenu,
18:47que vous n'avez obtenu
18:48aucune concession
18:49en réalité.
18:50Est-ce que vous avez l'impression
18:51qu'on va vers la censure ?
18:53C'est Manon la question.
18:55Moi, je vous le dis tout de suite,
18:56là, on est sur,
18:58comme on s'approche,
18:59même si ça prend quelques jours,
19:01on s'approche quand même
19:02du vote sur la partie recette,
19:03même si on repart sur le PLFSS,
19:05si j'ai tout compris,
19:06à l'Assemblée nationale.
19:07Mais moi,
19:08ce que je peux dire aujourd'hui,
19:08c'est qu'on ne votera pas,
19:10et même pas une abstention aujourd'hui,
19:12en l'État sur ce budget.
19:14Donc, en fait,
19:14le gouvernement,
19:15il est obligé,
19:16il est obligé de revoir la copie.
19:18Il le sait très bien.
19:18Je ne repartrais pas ce budget, Rémi Cardon,
19:20du moins vos collègues
19:20de l'Assemblée nationale.
19:21Merci à vous, Rémi Cardon.
19:22Je rappelle,
19:23le sénateur socialiste de l'Assemblée nationale,
19:25merci pour cette intervention
19:26ce matin sur Sud Radio.
19:27Jean-Marc Sylvestre,
19:27le temps tourne,
19:28et on a bien compris
19:29la nature de votre réaction
19:31à l'instant.
19:33Mais c'est un budget
19:35qui part dans tous les sens
19:36et qui nécessairement,
19:38et Amélie de Monchon le dit,
19:39ça va dans le mur.
19:40Non, mais c'est un budget
19:41qui part dans tous les sens
19:42parce qu'on a refusé d'emblée
19:43de considérer que
19:45pour pouvoir relancer
19:46la machine économique,
19:47et pas la relancer d'ailleurs,
19:48la protéger,
19:49parce que l'activité économique
19:50elle n'est pas si mauvaise que ça.
19:52Vous avez une résilience
19:53des entreprises qui fonctionne.
19:55Mais pour ne pas casser
19:56ce mouvement-là,
19:58il faut alléger la fiscalité
20:00de façon à ce que
20:00les chefs d'entreprise
20:01puissent investir
20:03et puissent se diversifier.
20:05Mais pour qu'ils puissent le faire,
20:07il faut de notre côté
20:08revoir l'ensemble
20:09des dépenses publiques et sociales.
20:11Alors, dans le raisonnement
20:12que font les députés socialistes,
20:15c'est de considérer que
20:16si on touche aux dépenses
20:17publiques et sociales,
20:19on va toucher aux avantages
20:20acquis qui sont...
20:21Mais ça n'est pas vrai.
20:23On peut modifier
20:24l'organisation
20:25des dépenses publiques
20:26et sociales
20:26par un management différent,
20:29par une organisation différente
20:30qui fera que le service public
20:33sera protégé.
20:35On peut...
20:35Tout en dépensant moins.
20:37Une entreprise,
20:37quand elle a des difficultés,
20:39elle modifie son organisation
20:40pour pouvoir gagner plus.
20:41Eh bien, un service public,
20:42il doit modifier aussi
20:44son organisation.
20:45Mais ça, on ne touche pas
20:46aux services publics,
20:46on ne touche pas aux statuts,
20:48on ne touche pas aux rémunérations.
20:49Mais c'est là qu'il faut attraper.
20:50C'est des réformes structurelles.
20:52Alors, on me dit,
20:52bon, il faudra peut-être
20:53attendre les présidentielles.
20:54Attendons les présidentielles,
20:55mais disons-le clairement
20:56à ce moment-là.
20:56Et vous revenez,
20:57quand vous voulez,
20:58Jean-Marc Sylvain.
20:58C'est le mot de la fin.
20:59Merci à vous.
21:00Vous revenez,
21:01promis.
21:02Oui, je vous revenez.
21:03Allez, Valérie Expert.
21:04Je peux même l'inviter
21:05dans les débats,
21:06Jean-Marc Sylvain.
21:07C'est formidable, Jean-Marc Sylvain.
21:08On va continuer, nous aussi,
21:10ce débat sur cette folie fiscale
21:14et sur ces...
21:16On n'a pas tout compris, en fait,
21:17pour être très clair
21:18sur ce qu'était cet impôt
21:19sur les biens reproductifs.
21:21Je trouve ceux qui l'ont écrit
21:22qui ne l'ont pas compris.
21:23Je pense aussi.
21:24Bref, on va continuer à en parler.
21:25On va parler de Chine.
21:26Est-ce qu'il faut purement
21:27et simplement interdire
21:28cette plateforme
21:28en sachant que le scandale
21:30qui a éclaté,
21:32enfin, le polémique
21:32autour des poupées sexuelles,
21:34on pourrait s'intéresser
21:35à d'autres sites
21:35qui les vendent
21:36également,
21:37mais on va s'interroger là-dessus.
21:39Refus d'obtempérer,
21:40mort d'un jeune homme
21:40de 19 ans à Lille,
21:42encore une fois.
21:44Et puis,
21:45une prescription médicale
21:46de télétravail.
21:47Les députés veulent autoriser
21:49les salariés en arrêt
21:50à travailler depuis chez eux.
21:52On vous attend.
21:520826 300 300.
21:54A tout de suite.
21:54Bonne émission.
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