- il y a 3 jours
Avec Stéphane Fournier (directeur d’études chez Cluster 17) et Wally Bordas (grand reporter politique au Figaro et auteur de "Palais Bourbier : chroniques d’une France ingouvernable" aux éditions Robert Laffont)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
00:05La Vérité en Face, ce matin sur Sud Radio, nous revenons évidemment sur la déclaration de politique générale attendue à 15h.
00:13Je ne sais pas si vous avez entendu ce matin le porte-parole du Parti Socialiste sur Sud Radio, Arthur Delapence, qui a dit
00:20« Ça me démange, la censure ». Allez, en studio avec nous, Wally Bordas, bonjour.
00:27Bonjour.
00:27Vous êtes grand rapporteur politique au Figaro et correspondant parlementaire, donc vous vivez en partie à l'Assemblée Nationale.
00:35Oui, de jour comme de nuit.
00:36Oui, oui, en ce moment c'est du 8 sur 7.
00:39En ce moment il ne se passe pas grand-chose à l'Assemblée.
00:41Non mais je veux dire, depuis quelques mois, c'est du plein temps.
00:44Et vous avez signé chez Robert Laffont un essai « Palais Bourbier », chronique d'une France ingouvernable.
00:54Nous allons l'ouvrir ensemble. C'est un livre absolument époustouflant. Je vous dis ça parce que je n'ai pas fini. Je n'ai pas terminé. Je suis honnête.
01:03Il y a beaucoup de choses dans la journée qui se passent justement avec la situation.
01:07Et c'est absolument effrayant ce que vous racontez. C'est passionnant et effrayant. On verra pourquoi.
01:12Avec nous également Stéphane Fournier. Bonjour, bienvenue. Directeur d'études chez Cluster 17.
01:19Vous avez l'œil du sondeur sur l'opinion. On va savoir avec vous ce qui peut se dire.
01:26On va faire un peu boule de cristal ensemble aujourd'hui parce que l'enjeu il est quand même de taille.
01:32C'est la survie demain parce que les deux motions de censure du Rassemblement National et de la France Insoumise,
01:38elles sont débattues et votées éventuellement demain si ce gouvernement passera la rampe.
01:45On va dire les choses comme telles. Vous nous appelez comme vous le faites dans La Vérité en face.
01:49Vous prenez la parole 0 826 300 300. Vous nous dites comme vous l'avez fait tout à l'heure.
01:56Si cette situation vous inquiète, s'il faut oui ou non que le Premier ministre suspende cette réforme des retraites.
02:04On en est encore là en 2025. D'abord, Wally Bordas, l'aventure de votre essai Palais Bourbier.
02:12C'est bien le titre. C'est un bourbier. Palais Bourbier, Palais Bourbon évidemment.
02:16Chronique d'une France ingouvernable. Vous avez, on va dire, chroniqué.
02:20Nous sommes un petit peu avant la dissolution.
02:23Vous nous racontez d'ailleurs les coulisses de cette décision prise à l'Elysée entre Emmanuel Macron et quelques conseillers.
02:30Ça avait été décrié cette histoire à l'époque d'ailleurs.
02:33Et d'ailleurs, on découvre au passage que le Premier ministre Gabriel Attal n'est pas du tout tenu informé.
02:40Et vous couvrez toute la chronique, pardon pour cet anglicisme, inside, à l'intérieur de l'Assemblée nationale.
02:47Les jeux de trahison, de petits accords, d'amitié improbable entre les uns et les autres.
02:53Depuis des mois, c'est assez effrayant.
02:56Qu'est-ce que vous avez voulu nous démontrer avec ce récit qui est passionnant ?
03:00Écoutez, ce que je me suis dit quand j'ai vu les députés revenir, je me souviens très bien de cette scène en juillet 2024 à l'Assemblée,
03:11avec effectivement entre les deux tours ces députés RN qui reviennent en puissance avec un Sébastien Chenu qui est presque président de l'Assemblée nationale.
03:21Il se voit président de l'Assemblée nationale, il se voit au perchoir.
03:23Effectivement. Et je me suis dit, ça va être intéressant. Je sentais que l'Assemblée allait être coupée en trois, qu'on allait vivre des moments politiques assez incertains et bourrés de suspense, de rebondissements.
03:37Et je me suis dit, ce serait intéressant de faire vivre aux lecteurs de l'intérieur ce que vont vivre nos députés, même nos ministres.
03:47Parce que je parle de l'Assemblée nationale et je parle aussi de ce qui se passe dans les différents gouvernements.
03:52Cette période un peu hors du commun. Et finalement, ça a dépassé toutes mes attentes.
03:57Oui, parce qu'en fait, vous les faites parler les uns et les autres. C'est incroyable. C'est presque à la limite, si chacun lisait au fond cet essai, ce serait bon pour vos ventes d'ailleurs, aujourd'hui, s'il y a de quoi douter de la vie politique quand même.
04:13Oui, c'est incroyable. On découvre, et moi-même, ça m'a étonné, des complots qu'on n'avait pas vus au moment de raconter.
04:21Moi, je suis journaliste parlementaire au Figaro, donc je raconte tout ce qui se passe, toute la vie politique, les coulisses du palais Bourbon, du palais Bourbier, du coup, au quotidien, dans les colonnes du Figaro.
04:35Et en écrivant ce livre, j'ai découvert des complots improbables. Par exemple, Gabriel Attal, au retour à l'Assemblée nationale en juillet 2024,
04:45qui tente, le tout pour le tout, pour tuer politiquement Yael Brunpivet, la présidente sortante de l'Assemblée,
04:53en essayant de lui trouver à tout prix un candidat de recours pour l'abattre,
05:00et donc faire en sorte qu'elle ne prospère pas sur le terrain politique qui est aussi le sien,
05:07celui du centre-gauche, centre-droit, et celui de la relève d'Emmanuel Macron, finalement.
05:11Et elle, d'ailleurs, elle s'impose en candidate qui n'a pas l'imprémature éliséenne, et elle remporte l'élection interne.
05:21Là-dessus, Stéphane Fournier, est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, l'opinion publique,
05:26et on revient à l'ouvrage de notre ami Wally Bordas, est-ce que vous pensez que l'opinion publique est consciente
05:32de ce qui se passe réellement à l'intérieur du palais Bourbier, du palais Bourbon ?
05:38Consciente des moindres détails, non, je ne pense pas.
05:40C'est impossible.
05:41Je pense qu'en plus, les gens de plus en plus se referment un petit peu sur leur propre bulle,
05:46et sur leur propre sphère amicale, familiale, associative, etc.
05:52Et donc, non, je pense qu'ils voient ça de loin comme un grand bazar,
05:56comme un grand cirque même, pour reprendre une expression qui a été beaucoup utilisée ces derniers jours.
06:01Et peut-être heureusement, d'ailleurs, qu'ils ne voient pas les détails,
06:06mais la défiance est telle dans l'opinion que, de toute façon,
06:11il y a une présomption d'insincérité, de complot, de mésentente, de bazar qui est très ancrée.
06:18C'est puissance 10, quand même, depuis 15 mois.
06:21Ah, c'est puissance 10, puissance 1000, effectivement,
06:24et ça ne joue pas du tout en faveur de la bonne image des hommes et des femmes politiques de ce pays.
06:29Qu'est-ce que vous observez chez Cluster 17 sur l'opinion publique aujourd'hui ?
06:33Est-ce qu'il y a... On dit, ah, les Français sont amoureux de la politique,
06:37ils adorent ça, et vous entendez en même temps, pardon,
06:41les Français en ont ras-le-bol, il ne faut plus leur parler de politique.
06:44Je n'arrive pas à savoir ce qui est réel dans tout ça.
06:47Les gens suivent la politique, effectivement,
06:49et d'ailleurs, les chiffres de l'interview de Sébastien Lecornu au 20h la semaine dernière le montrent,
06:55il y a 8 millions de téléspectateurs accrochés à leur écran,
06:59et effectivement, quand on interroge les Français, ils aiment parler de politique,
07:03ils s'intéressent à la politique, ils ont envie de comprendre ce qui se passe,
07:06mais effectivement, dans le même temps, vous avez un niveau de rejet,
07:10d'incompréhension et même de colère un peu sourde qui s'exprime,
07:15qui est effectivement très présente dans une grande majorité de l'opinion.
07:19Avec une attente forte de ce qui va se passer, j'imagine, aujourd'hui à 15h,
07:23ça risque d'être un record d'audience pour la chaîne parlementaire,
07:26de savoir ce que va dire ce Premier ministre Sébastien Lecornu, j'imagine.
07:31Oui, un peu comme dans une série Netflix, chaque jour on a un nouvel épisode,
07:34et d'ailleurs, peut-être que c'est aussi ça qui fait que les audiences sont très hautes,
07:39parce qu'il y a tellement de rebondissements que c'est quand même,
07:41effectivement, il y a un côté un peu appétissant quand même dans tout ça,
07:44même si, quelque part, ça confine plus au tragique qu'au comique,
07:50ou qu'il y a quelque chose d'intéressant à suivre.
07:540826 300 300, vous nous appelez,
07:56qu'est-ce que vous attendez au juste de cette déclaration de politique générale de M. Lecornu ?
08:02Wally Bordas, il y a un paradoxe quand même,
08:05on a vu un président de la République dimanche soir,
08:08on va dire, convoquant son Premier ministre,
08:11qui avait soi-disant les coups des franges,
08:12pour tricoter les 34 membres de ce nouveau gouvernement,
08:17dont pas mal d'inconnus pour nous tous.
08:19Ce que vous décrivez dans le Palais Bourbier,
08:23publié par Robert Laffont,
08:25c'est quand même un Élysée qui est en aplomb,
08:28en surplomb plutôt,
08:29mais qui n'a plus une maîtrise de rien, en vrai.
08:34L'Élysée a perdu la maîtrise depuis la dissolution
08:37et depuis le retour des législatives.
08:40C'était très vrai sous Michel Barnier,
08:43qui, pour le coup, était presque une sorte de ministre de cohabitation.
08:49de premier ministre de cohabitation.
08:50C'était assez vrai sous François Bayrou
08:52qu'il y avait une certaine liberté, quand même,
08:56de ton, comme de mesures.
09:02Le conclave sur les retraites,
09:04c'est François Bayrou qui le décide,
09:06mais bon, avec le feu vert, évidemment, d'Emmanuel Macron.
09:09Ça l'est beaucoup moins aujourd'hui, je trouve,
09:11depuis que Sébastien Lecornu a été nommé.
09:14Qu'est-ce que vous voulez dire ?
09:15Emmanuel Macron reprend la main.
09:16Emmanuel Macron tente, en tout cas, de reprendre la main,
09:19avec, pour l'instant, une réussite
09:22que l'on pourrait qualifier de très insuffisante.
09:31Et voilà, ça lui a coûté, d'ailleurs,
09:32le gouvernement Lecornuain,
09:34avec cette explosion, presque,
09:39ce feu d'artifice, ce bouquet final
09:40sur la nomination de Bruno Le Maire.
09:44Et aujourd'hui, on va voir
09:46un Sébastien Lecornu
09:48qui va faire une déclaration de politique générale.
09:51Je pense que s'il annonce une suspension
09:52de la réforme des retraites,
09:54il ne le fera pas sans avoir eu
09:55le feu vert élyséen,
09:57le feu vert d'Emmanuel Macron,
09:59ce dont je doute, quand même.
09:59Avec tous les deux,
10:00nous essaierons de comprendre
10:01ce que seront les conséquences
10:05d'une décision qu'elle sera
10:07concernant ces retraites
10:09dans son court instant.
10:10Je vous rappelle, 0826 300 300.
10:12Appelez, prenez la parole,
10:14comme vous le faites d'habitude,
10:15tous les matins,
10:16sur Sud Radio,
10:17avec ce moment de vérité,
10:18aujourd'hui, un de plus.
10:20Ça fait 15 mois que ça dure,
10:21on en est au 3ème Premier ministre,
10:22ça devient une grosse farce,
10:24cette histoire.
10:259h42,
10:2642 minutes,
10:27à tout de suite,
10:28pour la suite de La Vérité en face.
10:29Le Grand Matin Sud Radio,
10:31La Vérité en face,
10:33Jean-François Akili.
10:35Allez, nous sommes avec nos deux invités,
10:37Wally Bordas,
10:37grand reporter politique au Figaro,
10:40correspondant parlementaire,
10:41c'est presque un envoyé spécial,
10:43désormais, le Parlement,
10:44l'Assemblée nationale,
10:45on est enfermé pendant des jours
10:47avec des discussions,
10:48on n'en peut finir.
10:48C'est ce que vous racontez
10:49dans Pas les Bourbiers,
10:51chronique d'une France ingouvernable,
10:53édité par Robert Laffont,
10:55dont je conseille la lecture,
10:57parce que, vraiment,
10:58ça raconte par le menu,
10:59ce qui se passe depuis 15 mois,
11:01ça raconte notre vie politique,
11:03et vous me le confirmez,
11:05Wally Bordas,
11:06je vais quand même saluer la présence aussi,
11:08quand même,
11:08vous restons polis,
11:10de Stéphane Fournier,
11:11le directeur d'études
11:12chez Cluster 17,
11:13pardon Stéphane,
11:14et Wally Bordas,
11:16dans votre livre,
11:18ce sont des êtres de chair
11:20et de sang que nous voyons,
11:21c'est-à-dire,
11:21ce n'est pas seulement des récits
11:23qui, au fond,
11:25nous fatiguent tous,
11:26aujourd'hui,
11:26y compris vous-même,
11:28on est vraiment dans la tête
11:30de ces femmes,
11:31de ces hommes députés
11:32qui sont parfois
11:33dans des moments de souffrance,
11:34des moments de joie,
11:35de peine,
11:36parfois des trahisons,
11:37parfois ils s'acoquinent
11:38avec l'ennemi,
11:40si je puis dire,
11:40ils pactisent,
11:41C'est ce que j'aime profondément
11:45à l'Assemblée Nationale,
11:47c'est qu'on a 577 personnes,
11:52êtres humains,
11:53qui vivent ensemble,
11:54collés,
11:55presque 24 heures sur 24,
11:58finalement,
11:59et donc,
11:59quand on jette
12:01un regard attentif
12:02sur l'hémicycle,
12:03on peut voir des scènes
12:04totalement improbables,
12:06voir des comportements,
12:07voir des amitiés
12:08assez originales,
12:10et je raconte effectivement,
12:12je peux vous donner
12:12quelques exemples,
12:13par exemple,
12:16l'insoumise
12:16Sophia Chikirou,
12:17très proche
12:18de Jean-Luc Mélenchon,
12:20s'entend très bien
12:20avec Sébastien Chenu,
12:22député RN,
12:23vice-président
12:23de l'Assemblée Nationale,
12:24très proche de Marine Le Pen,
12:25ils se font la bise en coulisses,
12:27ils discutent fréquemment,
12:28loin des a priori
12:30que l'on pourrait avoir
12:31et des insultes
12:35qu'ils peuvent s'envoyer
12:36par un média interposé,
12:37par exemple,
12:38autre exemple,
12:39Marine Le Pen
12:39et Laurent Wauquiez,
12:41que l'on pourrait considérer
12:42comme idéologiquement
12:43assez proche,
12:44se déteste
12:45lorsque Laurent Wauquiez
12:48a le malheur
12:49d'adresser la parole
12:50à Marine Le Pen,
12:52il se prend immédiatement
12:53une fin de non recevoir,
12:55une pique,
12:59donc il y a une électricité
13:01dans l'air
13:01qui peut y avoir
13:02à chaque fois
13:02qu'il s'adresse la parole.
13:03Et ça,
13:04effectivement,
13:04quand on suit
13:05la politique de loin,
13:07et d'ailleurs,
13:07même de près,
13:08on ne peut pas forcément
13:08le voir,
13:09mais quand on observe
13:10les relations interhumaines
13:12qu'il peut y avoir
13:12dans ce Palais Bourbon,
13:15c'est assez intéressant
13:16à voir.
13:17Stéphane Fournier,
13:17je vais vous donner
13:17la parole dans un court instant,
13:19mais nous sommes avec vous,
13:20Lionel.
13:21Bonjour Lionel.
13:22Oui, bonjour.
13:23Bonjour à toute l'équipe.
13:24Vous appelez de grâce Lionel.
13:27Quel temps il fait
13:27d'ailleurs ce matin à Grasse ?
13:29C'est beau ?
13:30Il fait 19 degrés,
13:31il fait très beau,
13:32la vie est douce.
13:33C'est sympa grâce.
13:37Pays des fleurs.
13:39Lionel,
13:39qu'est-ce que vous attendez
13:40de cette déclaration
13:41de politique générale
13:42de M. Lecornu ?
13:45Ouvrier ?
13:46Oui,
13:47parce que ça en est presque comique,
13:49en fait.
13:49On en est à des mois
13:50de tergiversation,
13:53de politique qui n'avancent pas,
13:55et en attendant,
13:56le monde continue à avancer,
13:57lui.
13:58Ça me fait sourire,
13:59parce qu'en fait,
13:59on dirait le Gorafi
14:00en vrai,
14:02le Gorafi en vrai.
14:05Je ne sais même plus
14:07quoi penser.
14:08Là, concrètement,
14:09il a 80% de chance
14:10de se faire
14:12qu'il y ait une censure
14:14presque instantanée.
14:16La LFI,
14:17il a l'air de dire
14:17qu'ils veulent censurer
14:18méritement.
14:18Le RN, pareil,
14:19il manque un peu
14:20de voix de gauche.
14:20La gauche,
14:21ça va dépendre
14:21de combien de sièges
14:23ils arrivent à sauver
14:24et qu'est-ce qu'on leur a promis.
14:26En fait,
14:27nous commentons ça
14:27un peu comme du sport,
14:29finalement, Lionel.
14:30Oui, c'est ça.
14:31C'est ça.
14:31C'est des paris,
14:32en fait.
14:33Moi, ce qui me fait
14:34quand même moins rire,
14:35c'est qu'en ce moment,
14:36tout est figé.
14:37Alors moi,
14:37sur la région PACA,
14:38ça va,
14:38il y a quand même
14:39un peu de temps.
14:39Est-ce que vous faites
14:39dans la vie, Lionel ?
14:41Moi, je suis dans le bâtiment.
14:42Je suis dans le bâtiment.
14:43Qui souffre ?
14:44Moi, qui souffre, oui.
14:46Moi, j'ai certains promoteurs
14:48avec qui je travaille
14:48qui sont à la gagne
14:49parce que les gens
14:50doquent l'argent
14:52en prévision 2.
14:54Le français est très craintif
14:55donc ils doquent l'argent.
14:56Les projets sont complètement
14:57à l'abandon.
14:58Moi, j'ai un promoteur
14:58qui m'a appelé.
14:59On devait sortir un projet
15:00en février.
15:01Selon qui va passer
15:02au gouvernement,
15:03il me dit
15:03si je place dans l'immobilier,
15:05je vais me faire allumer.
15:05Si je place en bourge,
15:06je vais me faire allumer.
15:07Il me dit donc
15:07je vais attendre de voir
15:08un peu comment est-ce
15:09que ça se profile.
15:10Sauf qu'on est à 3, 4, 5 mois,
15:116 mois de blocage.
15:13En attendant,
15:14les sociétés,
15:14l'URSSAF,
15:15je vous rappelle
15:15que l'URSSAF,
15:16il n'en a rien à foutre
15:16que ça soit bloqué.
15:19Il vous réclame toujours...
15:20L'URSSAF prélève.
15:21C'est le financement
15:22de la protection sociale.
15:24L'URSSAF.
15:24Exactement.
15:25Donc lui, concrètement,
15:26lui, il prend,
15:27quoi qu'il arrive.
15:29Donc j'ai pas mal de potes
15:30qui sont à l'agonie complètement.
15:31Donc le pays
15:32est complètement figé.
15:34Tout ça parce qu'on n'arrive
15:34pas à avancer.
15:35Et en attendant,
15:36le monde avance
15:37à toute vitesse.
15:38C'est-à-dire que là,
15:38je ne sais pas si vous avez vu,
15:39mais le Portugal
15:40vient de passer
15:41en excédent budgétaire.
15:42L'Italie a réduit
15:43sa dette
15:44à presque trois quarts.
15:46L'Espagne,
15:46c'est pareil.
15:47On est en train de devenir
15:48le tiers-monde de l'Europe.
15:49C'est insupportable.
15:50Je vous dis honnêtement,
15:51c'est insupportable.
15:53Je ne peux plus voir
15:54ces clowns à la télé.
15:55Je ne peux plus les voir
15:56débattre de leurs petits privilèges.
15:58Vous les voyez sortir
15:58des grands restaurants
15:59parce qu'il fallait discuter.
16:02Vous envoyez
16:03et qu'ils disent
16:03que 1000 euros
16:04de fringues par mois,
16:06effectivement,
16:06c'est pour qu'elles soient
16:07bien sappées.
16:08Et vous avez en fait
16:09tout un tas de trucs
16:10qui sont en train de monter
16:11comme ça au fur et à mesure.
16:13Les gens perdent espoir.
16:14Moi, je ne sais même plus
16:15pour qui voter
16:15parce qu'au final,
16:16on a beaucoup de promesses
16:18mais on n'a jamais
16:18d'une vraie réalité derrière.
16:22On n'a pas de vision
16:23à long terme.
16:23Ils voyaient tous
16:24sur une vision
16:25très court terme.
16:26C'est-à-dire demain
16:27et la prochaine élection,
16:29le pays,
16:29ils n'en ont rien à faire
16:30et je crois que c'est ça
16:31le plus grave.
16:32C'est-à-dire qu'ils jouent
16:33leur siège,
16:34ils jouent leur petit bonfort
16:35mais le pays,
16:35ils n'en ont rien à faire.
16:36C'est absolument catastrophique.
16:37Donc quand je disais
16:38le Gorafi,
16:39ça me fait sourire
16:39mais ça me fait vraiment
16:40C'est un cri du cœur
16:42avec vous.
16:43Merci Lionel.
16:43Merci en direct de grâce.
16:45Je crois que vous avez tout dit
16:46ce matin.
16:46Vous avez bien résumé
16:47la situation.
16:49Merci Lionel.
16:50C'était vraiment
16:50un panorama
16:52de ce que ressent
16:53je crois que vous êtes
16:54d'accord avec ça
16:55Stéphane Fournier
16:55de Cluster 17.
16:57C'est un panorama
16:58un peu de ce que ressent
16:59la population.
17:01Il y a un ras-le-bol.
17:02Oui, oui, oui.
17:03Mais ça fait déjà un moment
17:04en réalité.
17:05La lame de fond des gagistes
17:06n'a jamais réellement
17:08quitté l'opinion.
17:09C'est la lame de fond
17:11qui monte depuis
17:1110 ans, 15 ans.
17:12effectivement
17:13qui attend aujourd'hui
17:14peut-être son paroxysme
17:16son apogée.
17:16On verra.
17:18Toujours est-il
17:19que tout le monde
17:20est touché par cette vague
17:21de défiance
17:23d'impopularité
17:24mais en particulier
17:25évidemment
17:25tous ceux qui ont gravité
17:27autour d'Emmanuel Macron
17:28ces dernières années.
17:30Et donc
17:30ça, ça va être
17:31un des enjeux fondamentaux
17:32des prochains mois
17:33des prochaines semaines
17:34c'est de voir
17:35si le macronisme
17:36finalement
17:37ne s'effondre pas
17:38sur lui-même.
17:39Le macronisme
17:40qui s'effondre
17:41sur lui-même
17:41c'est ce que vous dites
17:42sous nos yeux
17:43sous nos yeux
17:44en direct
17:44effectivement
17:45y compris avec des signaux
17:47qui ne sont même plus faibles
17:48de ce que nous voyons
17:49par bribes
17:51par images
17:51à Charmelscher
17:52ou ailleurs
17:53il y a des signaux
17:54marquants aujourd'hui.
17:56Oui, tout à fait
17:57et toutes les personnalités
18:00du bloc central
18:00sont en train
18:01de s'effondrer
18:01et ça ressemble
18:02un petit peu
18:03finalement aussi
18:03à toutes les fins de règne
18:04qu'il y a eu
18:05si on repense
18:05à celle de Jacques Chirac
18:06ou même de François Mitterrand
18:07avec l'élection terrible
18:08de 1993
18:09qui avait conduit
18:10les socialistes
18:11à perdre quasiment
18:12l'intégralité
18:12de leur groupe
18:13à l'Assemblée
18:14il se passe un peu
18:15la même chose
18:15finalement aujourd'hui
18:16avec le macronisme.
18:17Par les bourbiers
18:18chroniques d'une France
18:19ingouvernable
18:19c'est ce que vous racontez
18:20au fond
18:20là-dedans
18:21ou à Libourdas
18:22on voit vraiment
18:24on voit vraiment
18:25l'effondrement
18:26qui arrive.
18:27C'est l'histoire
18:28d'une fin de règne
18:28crépusculaire
18:29voilà
18:30et à la fois
18:32vu du gouvernement
18:33comme de l'Assemblée nationale
18:35à l'Assemblée
18:36ça fait un an et demi
18:38qu'on ne voit
18:39quasiment plus
18:40de députés macronistes
18:42très sincèrement
18:42j'ai suivi
18:43les discussions budgétaires
18:45il y a un an
18:45sous Michel Barnier
18:46dans l'hémicycle
18:47il n'y avait que
18:48d'un côté
18:48des députés
18:49du Rassemblement National
18:50de l'autre
18:51des députés de gauche
18:52et au centre
18:53ils étaient 5 macronistes
18:54et 2 LR
18:55pour défendre
18:56le budget
18:57de Michel Barnier
18:57et encore
18:58ils ne le défendaient même pas
18:59ils défendaient
18:59leur propre ligne à eux
19:00donc voyez à quel point
19:02on est sur
19:04une fin de règne
19:05apocalyptique
19:06il ne reste même pas
19:08une minute
19:08t'en passe trop vite
19:09c'est un plaisir
19:11de vous avoir tous les deux
19:12Stéphane Fournier
19:12boule de cristal
19:14aujourd'hui
19:14on ne sait pas
19:15ce qui va se passer
19:15quelle que soit la décision
19:17ça sera une mauvaise décision
19:18de toute façon
19:18de toute façon
19:19on sait qu'il n'a qu'un chemin
19:20c'est la suspension
19:21de cette fameuse réforme
19:22des retraites
19:22puisque c'est la seule condition
19:23qui a été posée clairement
19:24par le groupe socialiste
19:25qui aujourd'hui
19:26est le groupe pivot
19:27pour le faire basculer
19:28du côté de la censure
19:29qui est aussi en soi
19:30un désastre
19:31dans un autre sens
19:31qui fera l'objet
19:33de dépenses supplémentaires
19:35etc. à compenser
19:36et qui créera
19:38l'insatisfaction
19:39chez les LR
19:39qu'il faudra regarder
19:41de près aussi
19:41parce que je ne suis pas sûr
19:42qu'ils votent d'un bloc
19:44en cas de vote
19:45sur la censure
19:45voilà
19:46ça je n'ai pas écrit
19:47non plus
19:48Stéphane Fournier
19:49directeur d'études
19:49chez Cluster 17
19:50Wally Bordas
19:51rappelle de votre titre
19:53de votre essai
19:55qui est remarquable
19:56je vous fais très des lauriers
19:58ce matin
19:58on y va
19:59pas les bourbiers
20:00chronique d'une France
20:01ingouvernable
20:02chez Robert Laffont
20:03vous êtes pessimiste aussi
20:04je suis indécis
20:07et franchement
20:08en grande difficulté
20:11quand on me demande
20:11de ce qui va se passer
20:12dans les heures qui viennent
20:13merci à tous les deux
20:14Wally Bordas
20:14c'est Stéphane Fournier
20:15et bonjour Valérie Expert
20:17bonjour
20:17bah écoutez
20:18bah voilà
20:19vont-ils se mettre d'accord
20:21cet après-midi
20:22rien n'est moins sûr
20:23voteront-ils la censure
20:25c'est un vrai suspense
20:27on va poser la question
20:28à nos auditeurs
20:29vous pouvez d'ores et déjà
20:30commencer à appeler
20:310826 300 300
20:33est-ce que vous
20:35vous voteriez la censure
20:36quelle que soit
20:37l'annonce qui sera faite
20:39par le Premier Ministre
20:41on va revenir sur
20:42Emmanuel Macron
20:43en Égypte hier
20:44et puis les Français
20:46qui sont favorables
20:47à la coalition des droites
20:48et vous éditeurs
20:49de Sud Radio
20:50appelez-nous pour nous dire
20:51ce que vous en pensez
20:52à tout de suite
20:53et bonne émission
20:53merci
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