- il y a 3 semaines
Chaque jour, François Gapihan vous accompagne de 10h à 12h dans Arnaud Direct sur BFMTV.
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00:00:00Et bonjour à tous, bienvenue dans VFM Direct, nous sommes ensemble jusqu'à midi comme chaque jour à mes côtés la bande du 10-12.
00:00:06Bonjour Bruno Jeudy, pour la politique, bonjour Philippe Mabille, pour l'économie et bonjour François Clémenceau pour l'actualité internationale.
00:00:15Sébastien Lecornu est attendu à l'Assemblée Nationale, le Premier Ministre qui joue aujourd'hui son va-tout dans l'hémicycle.
00:00:21Quel geste va-t-il faire en direction des socialistes alors que le patron du PS reconnaît ce matin sur BFM TV que la taxe Zuckmann n'a aucune chance d'être votée ?
00:00:32Explication et réaction dans un instant.
00:00:35Dans BFM Direct également, les images incroyables du braquage à l'explosif d'une raffinerie d'or hier à Lyon.
00:00:41Six suspects lourdement armés ont été arrêtés, ils sont depuis en garde à vue.
00:00:45Le butin estimé à 12 millions d'euros a été récupéré.
00:00:48En 20 ans, la valeur de l'or a décuplé l'inquiétude des bijoutiers agrandissantes.
00:00:53On leur donne la parole ce matin sur BFM TV.
00:00:56Et puis le témoignage tout à l'heure en direct de la maire de Denain dans le nord au lendemain de la condamnation d'une habitante
00:01:01qui mardi l'avait menacée de mort dans une vidéo sur TikTok.
00:01:04Je vais te carabiner, je vais faire une tuerie.
00:01:07Avait-elle menacé la sanction n'a pas traîné, 10 mois de prison ferme.
00:01:18D'abord l'essentiel de l'actualité avec vous, Marie, bonjour.
00:01:25Et les recherches qui viennent de reprendre dans la Drôme pour tenter de retrouver les deux personnes toujours portées disparues après les inondations.
00:01:30Oui, cela fait plus de 24 heures désormais qu'un homme et une femme sont portées disparues dans le secteur de Nyonce.
00:01:35Leur véhicule a été emporté par les eaux d'une rivière après de fortes pluies.
00:01:39Milane Argelas, vous êtes l'envoyée spéciale de BFM TV sur place.
00:01:42On voit ces images en direct. Les gendarmes sont en train d'extraire le véhicule en question.
00:01:49Oui, absolument. Avec William Gay, nous avons vu des plongeurs descendre et attacher ce véhicule avec des sangles pour préparer cette extraction avec une grue.
00:01:58L'opération semble compliquée. Les secours doivent s'y prendre à plusieurs fois.
00:02:02Il y a déjà eu une première tentative d'extraction, mais la voiture semble trop enfouie dans le sable et les cailloux.
00:02:08Cette première tentative a totalement disloqué ce véhicule.
00:02:11Les hommes que vous voyez sur ces images sont donc en train de creuser au niveau des roues pour essayer de faciliter cette extraction.
00:02:19En parallèle, évidemment, les opérations de recherche des deux personnes disparues se poursuivent.
00:02:24Il y a ce périmètre de recherche pédestre avec des patrouilles de militaires, de gendarmerie et de pompiers qui va être étendue aujourd'hui à 18 kilomètres.
00:02:32Hier, il était de 6 kilomètres.
00:02:34Un hélicoptère va également être mobilisé aujourd'hui pour les recherches aériennes.
00:02:38Et puis donc, ces plongeurs vont œuvrer sur 18 kilomètres de long, ici, dans ce cours d'eau de l'Aigle.
00:02:44Ils vont partir un peu en amont du véhicule que vous voyez ici pour arriver jusqu'au Vaucluse.
00:02:50Ce que nous expliquait la préfecture, c'est que le baisse du niveau du cours d'eau et du débit va permettre aux équipes mobilisées de voir ce qu'ils ne pouvaient pas voir hier,
00:02:59avec donc une crue assez importante pour, donc, on l'a dit, retrouver ces deux personnes disparues.
00:03:04On le rappelle, une femme de 33 ans et un homme de 38 ans.
00:03:07Merci, Milana Argelas, avec Willem Guay dans la Drôme pour BFM TV.
00:03:11Marie, une journée explosive en perspective.
00:03:14Débutant ce moment même à l'Assemblée nationale, les députés poursuivent les débats du budget 2026 avec, au menu, notamment la fameuse taxe Zuckmann.
00:03:21Oui, la fameuse taxe, effectivement, exportée par la gauche qui fait bondir la droite et le gouvernement.
00:03:26Pour rappel, cette taxe veut mettre en place un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros.
00:03:32On retrouve Edgar Béquet à l'Assemblée nationale. Alors Edgar, le patron des socialistes, Olivier Faure, l'a dit sur notre antenne il y a quelques minutes.
00:03:39Il y a très peu de chances que cette taxe soit votée aujourd'hui, mais le Premier ministre Sébastien Lecornu est attendu à l'Assemblée nationale dans la journée
00:03:46et il pourrait faire un geste vers les socialistes.
00:03:49Oui, Sébastien Lecornu sera au banc cet après-midi dans l'hémicycle.
00:03:53Peut-être fera-t-il un geste envers les socialistes, peut-être proposera-t-il un amendement de compromis,
00:03:59parce qu'on le sait, la taxe Zuckman ne sera pas adoptée, ni le Rassemblement national, ni le Bloc central n'en veulent de cette taxe Zuckman.
00:04:06Les socialistes ont proposé un amendement de compromis, une taxe Zuckman bis, un impôt minimum de 3%,
00:04:13cette fois sur les hauts patrimoines de plus de 10 millions d'euros, mais en excluant les entreprises familiales et les start-up.
00:04:20Mais cette taxe Zuckman bis, le Rassemblement national et le Bloc central n'en veulent pas non plus.
00:04:25Un député Renaissance avec qui je discutais il y a quelques jours me disait
00:04:29« Cette taxe Zuckman light, elle n'a rien de light, c'est une taxe Zuckman avec sucre ajouté ».
00:04:35Alors peut-être va-t-il exister une troisième voie, une voie de passage, un nouvel amendement de compromis
00:04:43qui pourrait satisfaire à la fois les socialistes mais aussi le Bloc central.
00:04:48En attendant, les députés examinent depuis une heure des amendements sur la taxation des holdings.
00:04:54Le député Renaissance Guillaume Casbar-Rian qui a lancé d'emblée aujourd'hui, c'est Halloween
00:04:59et nous allons examiner des amendements d'horreur fiscale.
00:05:03Merci beaucoup Edgar.
00:05:04Avec Thomas Errigo et Romain Nau à l'Assemblée nationale, nous nous retournerons dans quelques tout petits instants.
00:05:09La fin du journal.
00:05:10Marie et ses deux policiers en garde à vue après une plainte pour viol au tribunal de Bobigny.
00:05:14Oui, une jeune femme affirme avoir été violée par les deux fonctionnaires dans la nuit de mardi à mercredi
00:05:18au dépôt du tribunal de Bobigny.
00:05:20Marion Russel, vous êtes sur place pour BFM TV.
00:05:22Alors, les policiers mis en cause ont reconnu l'existence de rapports sexuels
00:05:26mais eux affirment qu'ils étaient consentis.
00:05:30Oui, tout à fait.
00:05:31Ce sont les déclarations faites en tout cas par ces deux fonctionnaires de police
00:05:35dans une déclaration préalable lors d'un rapport sur les faits avant leur mise en garde à vue.
00:05:41Ils affirment que la relation était donc consentie.
00:05:43Les faits auraient eu lieu au dépôt du tribunal de Bobigny,
00:05:46c'est-à-dire la zone où les gardés à vue attendent avant leur procès.
00:05:51Pour ces deux viols que la plaignante rapporte,
00:05:56les deux fonctionnaires encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle
00:06:00si les faits étaient avérés pour viol par personne ayant abusé de son autorité
00:06:04du fait de leur fonction.
00:06:06Une peine plus lourde que pour un viol classique
00:06:09qui errait jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.
00:06:11Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, s'est exprimé à ce sujet
00:06:14et affirmait que si les faits étaient avérés,
00:06:17il ferait preuve d'une fermeté, d'une grande fermeté
00:06:21envers les deux fonctionnaires qui sont actuellement en garde à vue
00:06:24dans les locaux de l'IGPN derrière moi.
00:06:26Merci Marion, avec Lauren Brisa qui vous accompagne pour BFM TV.
00:06:29Enfin, Marie, cette information qui nous parvient de Gaza.
00:06:32Oui, il y a quelques minutes d'information qui vient de nous parvenir.
00:06:34Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens
00:06:38en échange de deux dépouilles d'otages,
00:06:40échange qui intervient alors qu'Israël a identifié hier soir
00:06:42les dépouilles d'Amiram Kuper et Sahar Barouche
00:06:44dont les corps avaient été restitués plus tôt dans la journée par le Hamas
00:06:47dans le cadre de l'accord sur le cessez-feu en vigueur depuis le 10 octobre.
00:06:51Merci Marie.
00:06:52Prochain point sur l'actualité tout à l'heure dans une heure à 11h.
00:06:55L'avenir, l'avenir du budget 2026
00:06:58et peut-être aussi l'avenir de Sébastien Lecornu
00:07:01se joue aujourd'hui dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:07:04où le Premier ministre est attendu dans les prochaines heures.
00:07:07L'enjeu est capital, c'est celui d'un geste.
00:07:11Quel geste Sébastien Lecornu va faire dans les prochaines heures
00:07:14en direction des socialistes alors que le patron du PS Olivier Faure
00:07:18ici même ce matin sur BFM TV
00:07:20reconnaît que la taxe Zuckman n'a quasiment aucune chance d'être votée ?
00:07:25On l'écoute.
00:07:28Évidemment, nous sommes à un moment charnière.
00:07:30Il sait qu'il n'a pas de majorité.
00:07:31Je sais que je n'ai pas de majorité.
00:07:33Et donc nous avons l'obligation de nous parler.
00:07:35Je ne sais pas si ce sera voté parce qu'il y a une majorité
00:07:37visiblement contre la taxe Zuckman.
00:07:39On en parle avec Bruno Jeudy, éditorialiste politique BFM TV,
00:07:43Aurore Malvard, grand reporter au service politique de Marianne.
00:07:47Bienvenue, Philippe Mabie nous accompagne aussi.
00:07:49Bonjour Philippe, directeur éditorial de La Tribune.
00:07:53Bruno, on ne minimise pas, on n'exagère pas plus exactement l'importance de cette journée.
00:07:59On tire un trait sur Zuckman, mais la question aujourd'hui, c'est le geste que va faire
00:08:03Sébastien Lecornu en direction des socialistes pour ne pas sauter, si je puis dire ?
00:08:06Oui, d'abord, on tire un trait sur Zuckman.
00:08:08Olivier Faure l'a fait lui-même tout à l'heure au micro d'Apolline de Malherbe.
00:08:11Donc on voit bien que ça, c'est terminé.
00:08:14Zuckman, version light, version hard, comme vous voulez, ça s'arrête.
00:08:20Et ça, c'était quand même un dossier assez compliqué depuis le début pour le gouvernement,
00:08:25qui était quand même coincé.
00:08:26La pression était très forte, ça fait quand même pratiquement trois semaines
00:08:29que les socialistes mettent une pression au maximum.
00:08:32Entre-temps, il faut rappeler à nos téléspectateurs qu'on a voté,
00:08:35allez, au bas mot, entre 30 et 35 milliards de taxes supplémentaires
00:08:39dans les jours qui viennent de s'écouler.
00:08:42Taxes sur les holdings, taxes sur les multinationales,
00:08:45la pérennisation de la taxe sur les hauts revenus.
00:08:49Donc l'argent, on l'a ?
00:08:50Non, de toute façon, on ne l'a pas, puisque les économies,
00:08:53je vous rappelle que François Béryrou les avait chiffrées de l'ordre de 44 milliards.
00:08:56Donc on n'en est sans doute, on n'en est pas encore à 40 milliards.
00:09:00Mais ce n'était pas non plus la méthode que voulait privilégier le président de la République
00:09:05et ses premiers ministres successifs, y compris Sébastien Lecornu.
00:09:08Mais Sébastien Lecornu est arrivé avec une attitude beaucoup plus ouverte sur ces questions
00:09:12et il veut un compromis.
00:09:13Alors, quel est exactement le deal qu'il a avec les socialistes ?
00:09:17Une grande partie de la droite et des centristes estiment qu'il a un deal
00:09:20mais qu'il ne dévoile pas toutes ses cartes.
00:09:22Lui, tacticien qu'il est, c'est vrai qu'il reste assez discret, il s'exprime peu.
00:09:30Pratiquement, il réserve sa parole aux députés
00:09:33et c'est pour ça que c'est important ce qu'il va dire.
00:09:36Est-ce qu'il a trouvé une nouvelle martingale pour maintenir les socialistes dans le jeu ?
00:09:40De toute façon, il est obligé.
00:09:41Sauf ce que certains pensent, à vouloir gagner du temps finalement
00:09:46et arriver, j'allais dire, au moment du gong où pas de budget,
00:09:52on passe au Sénat, puis on passe en CMP, Commission mixte parlementaire,
00:10:00et puis finalement, pas de budget mais des ordonnances.
00:10:03On en parle avec Sylvain Maillard également.
00:10:05Bonjour, merci d'être avec nous depuis l'Assemblée.
00:10:06Vous êtes député ensemble pour la République de Paris.
00:10:09D'après vous, quelles cartes le Premier ministre devra-t-il abattre dans les prochaines heures
00:10:15à l'Assemblée nationale, particulièrement en direction des socialistes ?
00:10:19Vous savez, toutes les cartes, comme vous dites, elles sont sur la table.
00:10:23On est en train d'en discuter à l'Assemblée nationale.
00:10:24On vient de reprendre nos travaux à 9h et nous sommes sur les taxes éventuelles sur les holdings.
00:10:31Et donc on est vraiment au cœur de la discussion, de la construction d'un compromis.
00:10:36Moi, j'entends ce que vous disent les uns et les autres.
00:10:39En réalité, le compromis se construit ici à l'Assemblée nationale.
00:10:43Évidemment, Sébastien Lecornu est l'arbitre et c'est lui qui donne le tempo pour les discussions.
00:10:48Mais je crois que cette journée aujourd'hui, avec les discussions sur les taxes, sur les holdings,
00:10:53et évidemment la discussion sur la taxe Zuckman, va être une journée importante.
00:10:57La discussion, les discussions sur les holdings, ça ne va pas suffire à satisfaire les socialistes.
00:11:01Encore une fois, quels gestes pourrait faire, devrait faire, d'après vous, le Premier ministre en direction du PS ?
00:11:08Vous savez, tout ne va pas se jouer aujourd'hui.
00:11:11On le dit toujours, ce budget, c'est comme le Tour de France.
00:11:15Il y a des étapes les unes après les autres.
00:11:16Mais aujourd'hui, c'est une étape importante.
00:11:18Nous, ensemble pour la République, Renaissance, nous disons une seule chose.
00:11:22Nous voulons travailler, même si nous pensons qu'au fond, la taxe sur les holdings n'est pas une bonne idée.
00:11:27Mais nous voulons travailler dessus et donc c'est pour ça que nous avons décidé d'amender et de travailler sur, probablement, un impôt un peu plus juste.
00:11:37Mais en tout cas, sur la taxe Zuckman, Zuckman-Light, l'ensemble des propositions qui ont été faites, nous nous voterons contre.
00:11:43Nous pensons que dans ce budget, l'effort demandé est trop important et qu'évidemment, il ne faut pas casser la croissance.
00:11:50Donc on va essayer de trouver un équilibre, toujours en discussion avec tout le monde au Parlement.
00:11:54Mais tout ne se jouera pas aujourd'hui, même si c'est une journée importante.
00:11:58Aurore Malval, si Sébastien Lecornu annonce un geste aujourd'hui en direction du PS, quel peut-il être ?
00:12:05En fait, ça va se jouer sur ce fameux rendement.
00:12:07Qu'est-ce que veut le Parti Socialiste ?
00:12:09C'est remplacer ce qui va venir ensuite dans la deuxième partie du budget, dans ce que le Parti Socialiste et d'autres à gauche qualifient de musée des horreurs,
00:12:18c'est-à-dire l'année blanche, le doublement des franchises médicales, etc.
00:12:22Ils ont chiffré à peu près entre 12 et 14 milliards.
00:12:25Et donc, c'est ces 12 et 14 milliards qu'ils veulent récupérer de l'autre côté, donc dans la partie du budget qui est examinée actuellement.
00:12:32Et donc, ils sont à la recherche de mesures de justice fiscale.
00:12:36Alors, on a entendu Olivier Faure parler justement, être très ferme la semaine dernière en disant « c'est Zuckman ou la censure ».
00:12:42Finalement, aujourd'hui, on arrive à « c'est un geste de justice fiscale où on ne sera pas très content ».
00:12:49Mais on n'est même plus vraiment sur…
00:12:50Et alors, quel pourrait-il être cet amendement du gouvernement lors de la séance qui viendrait réconcilier en quelque sorte plusieurs fois ?
00:12:57On a déjà quelques items.
00:13:00L'OPS, en gros, considère qu'il y a à peu près un tiers du chemin qui a été fait à travers notamment la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises
00:13:08qui a déjà été adoptée, sur la hausse du taux de CSG, justement.
00:13:11Et aussi, cette fameuse taxe sur les holdings.
00:13:14Donc, à voir si peut-être des taux peuvent être relevés.
00:13:18En tout cas, c'est une question de rendement.
00:13:20Aujourd'hui, cette taxe sur les holdings, telle qu'elle a été présentée, telle qu'elle fait partie du budget,
00:13:24elle ne permet pas de gagner beaucoup plus que 1 à 2 milliards.
00:13:27Je parle sous votre contrôle, mais ce n'est pas du tout une taxe qui est comparable à, justement, même la taxe Zuckman dans sa version light.
00:13:33Donc, qu'est-ce que Sébastien Lecornu peut faire s'il veut s'attirer les bonnes grâces du PS ?
00:13:39En tout cas, passer ce cap-là, c'est proposer un amendement ou un relèvement de taux qui permette un gain substantiel,
00:13:48qui soit peut-être de l'ordre, je ne sais pas, de 5 à 6 milliards, ou en tout cas, qui soit nettement plus élevé que ce qui est actuellement.
00:13:54Acceptable pour le macroniste que vous êtes, Sylvain Maillard ?
00:13:57Pardon, excusez-moi, parce que ça sonnait en même temps, je n'ai pas bien entendu votre question.
00:14:01Un relèvement du taux, par exemple, qu'évoquait à l'instant Aurore Malval, est-ce que ça peut se jouer là-dessus, le compromis qu'il faut trouver ?
00:14:09Non, non, non, on n'en est pas là, vous savez, c'est vraiment... La discussion, elle a lieu sur le budget, bien sûr, sur le budget de la sécurité sociale.
00:14:17C'est un ensemble, et nous, ensemble, pour la République, on se bat pour faire en sorte qu'on crée plus d'emplois et plus de valeurs en France pour pouvoir redistribuer.
00:14:25Donc ça ne se jouera pas sur des détails, ce n'est pas vrai. Par contre, ce qui est important, c'est qu'on puisse faire en sorte de trouver un budget d'un compromis qui ne casse pas la croissance.
00:14:38Moi, j'entends les socialistes aussi, je crois, et vous l'avez parfaitement dit juste à l'instant, qui travaillent aussi beaucoup sur des mesures du PLFSS.
00:14:45Alors, par exemple, c'est le budget de la sécurité sociale qui est en commission actuellement et qui arrivera la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
00:14:53Et là, il y a peut-être des marges de manœuvre un peu plus importantes. Mais en tout cas, nous, nous ne voulons pas d'impôts supplémentaires en France.
00:14:59Quand il y a des aménagements à faire, regardons, évidemment, comme on fait sur les taxes, sur les holdings.
00:15:03Mais nous ne voulons pas casser la croissance. Sinon, vous savez, vous faites un budget. Comme dit le Premier ministre, on va tuer la vache.
00:15:09Et donc, en une année, peut-être qu'on arrivera un peu à améliorer la situation. Mais l'année d'après, ce sera catastrophique.
00:15:15Donc, hors de question. Nous voulons faire en sorte que notre pays crée de l'emploi, crée de la valeur pour redistribuer.
00:15:21Bruno, se peut-il que tout ce petit monde-là soit dans l'incapacité de se mettre d'accord avant le début de semaine prochaine ?
00:15:27Oui, c'est possible. C'est possible que ça se termine par un échec à l'Assemblée nationale. Après tout, c'est une éventualité qui, maintenant, est envisagée, y compris au Sénat, où ils attendent le retour de l'arrivée du texte.
00:15:40Et au fond, un échec, y compris même le fait qu'il n'y ait pas de vote à l'Assemblée nationale, ça peut très bien arriver. Et à ce moment-là, on recommence au Sénat avec le texte...
00:15:50Oui, on recommence au Sénat avec le texte originel. Désastreuse, oui, mais j'allais dire, le parcours parlementaire du budget ne serait pas terminé.
00:15:59Mais est-ce qu'on pourrait en arriver assez rapidement à une nouvelle dissolution ? Comme certains en laissent planer la menace.
00:16:09Rapidement. D'abord, une dissolution, ça prendrait du temps quand même. Parce que ça veut dire qu'à un moment, le président de la République, avant d'arriver à la dissolution,
00:16:15il peut très bien, si jamais une majorité à l'Assemblée essaie de faire tomber le gouvernement Lecornu, il peut aussi renommer un autre Premier ministre.
00:16:23Ça, c'est le premier point. Donc, rien ne dit qu'on irait irrémédiablement vers la dissolution.
00:16:29Mais je pense que Sébastien Lecornu a encore des marges de manœuvre avant d'arriver là. Il peut se passer encore beaucoup de choses.
00:16:35Géré, la principale différence, en fait, entre ce qui peut se passer là, si le budget n'est pas voté, si on arrive à justement un passage...
00:16:41La première partie doit l'être d'ici à mardi.
00:16:43Oui. Elle peut être éventuellement décalée. Il est possible d'intercaler le budget de la Sécurité sociale et de reprendre l'examen ensuite.
00:16:54Ce n'est pas terrible, mais ça reste encore possible. Mais effectivement, si de toute façon, lors du vote, on sait bien que ce budget n'est pas adopté,
00:17:01qu'ensuite il va au Sénat, qu'on passe par la commission mixte paritaire, mais qu'on est hors délai et que ça ouvre droit,
00:17:07donc à partir pour le PLF du 23 décembre, justement au gouvernement, de procéder par ordonnance,
00:17:12à ce moment-là, il pourrait y avoir une censure de Sébastien Lecornu.
00:17:15Mais la principale différence avec un 49.3, c'est que le budget ne tombera pas avec lui.
00:17:20Les ordonnances qui ont été prises s'appliqueront et donc la France aura un budget.
00:17:23Effectivement, il pourra y avoir plus de gouvernement, mais il y aura un budget, ce qui n'est pas le cas avec un 49.3, justement.
00:17:29Un budget avec la lettre rectificative qui comporte la suspension de la réforme des retraites,
00:17:33ce qui est quand même un acquis pour les socialistes.
00:17:35– Yohann Gillet, avec nous, bonjour.
00:17:37– Bonjour.
00:17:38– En direction de l'Assemblée nationale, vous êtes député Rassemblement national du Gard-sur-Zucman,
00:17:43sur laquelle la taxe sur laquelle même le PS semble avoir tiré un trait ce matin.
00:17:48L'horizon paraît, bon, bouché face à une levée de bouclier au centre, mais aussi au Rassemblement national.
00:17:54Êtes-vous, au RN, l'allié de circonstance du gouvernement ?
00:17:57– Non, mais au Rassemblement national, nous luttons contre toute forme de nouvelles taxes injustes,
00:18:04qu'elles soient pour nos compatriotes, qu'elles soient pour nos retraités,
00:18:08parce que le budget que nous avons à étudier en ce moment, il vient pénaliser et ceux qui travaillent et les retraités,
00:18:15mais aussi les entreprises. Il y a beaucoup de mesures dans ce budget qui viennent pénaliser
00:18:21et affaiblir encore davantage les entreprises françaises.
00:18:26Et donc nous luttons ardemment contre toutes ces nouvelles taxes,
00:18:29qui sont présentées dans les médias ici et là comme étant des taxes,
00:18:33soi-disant pour venir taxer les milliardaires, et qui en réalité, quand on creuse un peu,
00:18:37viennent taxer davantage les TPE, les ETI.
00:18:41Donc voilà la réalité, nous nous opposons à toutes ces taxes qui vont être nocives
00:18:44et contre-productives pour l'économie française,
00:18:47et nous disons au gouvernement qu'il faut revoir sa copie.
00:18:51– Vous, ORN, vous proposez une version particulière de l'ISF, de l'impôt sur la fortune.
00:18:57Cette journée est importante pour vous de ce point de vue ?
00:18:59– Nous proposons de revoir fondamentalement les choses et complètement les choses,
00:19:03parce qu'encore une fois, le gouvernement s'entête à vouloir taxer toujours plus les Français et les entreprises,
00:19:10et nous nous disons qu'il faut faire hyper attention à ne pas taxer davantage les biens professionnels par exemple,
00:19:18à ne pas affaiblir nos entreprises, à ne pas affaiblir leur compétitivité,
00:19:22et donc nous disons que certes, il faut des mesures pour venir taxer les entreprises qui arrivent,
00:19:29par exemple, à ne pas payer d'impôts en France, parce que c'est le cas encore aujourd'hui en France,
00:19:33mais en revanche, à ne pas affaiblir nos petites et moyennes entreprises.
00:19:36– Mais vos propositions rapporteraient combien, concrètement ?
00:19:39– Mais nous avons présenté un contre-budget il y a maintenant une quinzaine de jours,
00:19:43qui était précisément chiffré, et toutes nos mesures sont chiffrées.
00:19:47Il n'y a pas une mesure, il y a une accumulation de mesures,
00:19:50mais tout cela en fait, en réalité, vient cacher, les mesures du gouvernement viennent cacher la réalité.
00:19:58La réalité, c'est que le gouvernement, et la gauche également, ne veulent pas ouvrir les yeux,
00:20:02ne veulent pas surtout débattre des vrais sujets.
00:20:04Et les vrais sujets, c'est quoi ? C'est les économies à réaliser.
00:20:07Si nous voulons pouvoir boucler le budget de la France pour 2026,
00:20:11il faut réaliser des coupes budgétaires dans les mauvaises dépenses,
00:20:15et faire en sorte que l'État, qui est devenu un État obèse,
00:20:18qui dépense sans compter dans certains domaines, se serre la ceinture.
00:20:22C'est le cas, par exemple, pour les dépenses liées à l'immigration,
00:20:26c'est le cas pour la contribution nette à l'Union européenne.
00:20:29Il y a énormément d'économies à faire,
00:20:31qui permettent de ne pas avoir à taxer davantage les Français qui travaillent,
00:20:35de ne pas avoir à taxer ceux qui entreprennent et qui créent de la richesse, qui créent de l'emploi.
00:20:39Nous disons, attention, en taxant davantage les Français et en taxant davantage les entreprises,
00:20:44le gouvernement prend le risque d'augmenter le chômage,
00:20:48d'inciter les entreprises à se délocaliser.
00:20:51Bref, le gouvernement se dirige tout droit vers un chaos économique.
00:20:56Merci, Yohann Gilles, merci à tous les quatre.
00:20:58Merci à vous.
00:20:58Évidemment, on reparle du budget et de ce qui se passe en ce moment même à l'Assemblée nationale à 11h,
00:21:03alors que Sébastien Lecornu est attendu dans l'hémicycle dans les prochaines heures.
00:21:06Dans quelques instants, vous découvrirez les images hallucinantes du braquage à l'explosif
00:21:12d'une raffinerie d'or hier à Lyon.
00:21:14Six suspects lourdement armés ont été arrêtés très vite.
00:21:17Ils sont depuis en garde à vue.
00:21:19Le butin est simé à 12 millions d'euros, a été récupéré.
00:21:22On évoque ce matin la peur des bijoutiers qui ne fait que s'amplifier,
00:21:27alors qu'en 20 ans, la valeur de l'or a décuplé.
00:21:30À tout de suite.
00:21:3210h30, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez dans BFM Direct.
00:21:35Les faits ont été en partie filmés par des voisins qui, en même temps, ont prévenu la police.
00:21:40Regardez, regardons ensemble ces images d'un braquage commis hier après-midi à Lyon
00:21:45contre un laboratoire qui traite des métaux précieux et notamment de l'or.
00:21:50Bonjour Pauline Revena.
00:21:51Bonjour.
00:21:52Les braqueurs ont employé les grands moyens, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:21:55Oui, alors sur ces images, on voit trois individus armés sortir d'un bâtiment.
00:22:01On va le voir, il y a surtout des charges explosives importantes.
00:22:04Ils cherchaient quoi ?
00:22:05Ils cherchaient des lingots d'or dans cette raffinerie d'or.
00:22:07Et on y reviendra peut-être parce que l'or, c'est une valeur refuge.
00:22:11C'est un métal en haut, ce qui attire effectivement les cibles des cambrioleurs.
00:22:14Ce qui frappe, c'est les armes lourdes contre les lingots d'or.
00:22:18Ça, c'est vraiment le nouveau visage de la criminalité.
00:22:20Et ce que je voulais vous montrer, c'est les images qu'on vient de voir à l'instant.
00:22:23Les individus armés qui sortent du bâtiment, l'un avec une casquette et un brassard orange,
00:22:28l'autre cagoulé avec une échelle.
00:22:31Et on aperçoit une arme de type fusil d'assaut qui ouvre la porte arrière de cette fourgonnette
00:22:37dans laquelle un complice vient charger deux mallettes noires.
00:22:41Ce qui est intéressant, c'est que c'est un voisin qui filme la scène, qui prévient la police.
00:22:46Et l'histoire se termine presque bien, si je puis dire, puisque le butin de 12 millions d'euros est retrouvé,
00:22:51que les malfaiteurs présumés sont arrêtés.
00:22:53Une sixième personne, qui sont six au total, six gardes à vue en cours, six interpellations.
00:22:59Et qui a des employés traumatisés probablement et blessés par l'explosif.
00:23:04Mais il n'y a pas de victime, pas de décès à déplorer.
00:23:07Il y a six gardes à vue ce matin ?
00:23:08Six gardes à vue toujours en cours à Lyon.
00:23:10– Bonjour Vincent Ergotte, merci d'être avec nous.
00:23:13Vous êtes secrétaire nationale Alliance Police en charge de la BRI notamment,
00:23:17la brigade de recherche et d'intervention qui a permis d'arrêter extrêmement rapidement les malfaiteurs,
00:23:23les auteurs présumés de ce braquage à l'explosif et à l'arme de guerre.
00:23:28Quelles infos vous avez, vous, ce matin sur ce qui s'est passé hier à Lyon ?
00:23:33– Alors bonjour et merci de me recevoir et de pouvoir me laisser l'opportunité d'en parler.
00:23:38Concernant les infos sur la procédure et sur l'enquête,
00:23:42vous comprendrez que je ne pourrai pas vous en divulguer d'autres
00:23:45que celles qui sont de la communication officielle.
00:23:49Maintenant, ce que l'on peut dire de cette affaire, c'est que comme vous l'avez dit,
00:23:52je suis en charge des BRI pour le syndicat Alliance Police Nationale.
00:23:57Les BRI ont fait un travail exceptionnel, on est dans l'illustration parfaite
00:24:01de tout ce qui fait la raison d'être des régions de recherche et d'intervention
00:24:06au sein de la Police Nationale.
00:24:08Cette équipe a été identifiée, connue, c'est une pure affaire de la BRI,
00:24:12donc prise en charge par les collègues, surveillée depuis pas mal de temps.
00:24:17Le passage à l'acte a été maîtrisé, contrôlé et il a conduit à leur interpellation.
00:24:22Ce que vous êtes en train de nous dire, c'est que vos collègues ont, en quelque sorte,
00:24:26laissé faire, laissé agir les braqueurs pour mieux les arrêter derrière ?
00:24:34C'est très drôle cette question parce qu'elle m'a été posée plusieurs fois
00:24:36et on voit vraiment qu'il y a un prisme très particulier dans l'expression de cette question.
00:24:40On est sur des braqueurs supposés avec l'intention de commettre un délit ou un crime supposé.
00:24:50Qu'est-ce qui nous permettrait de les interpeller avant qu'ils aient commis ce crime ou ce délit ?
00:24:56Et autre chose, quand ils déclenchent leur action, qui nous dit qu'ils ne vont pas s'arrêter avant ?
00:25:03Qui nous dit qu'ils vont aller jusqu'au bout ? Et au moment de l'action…
00:25:06Mais vu que leurs équipements, notamment des armes de guerre, ça ne vaut pas arrestation
00:25:10avant qu'ils ne passent à l'acte ?
00:25:13Ça vaut supposition qu'ils vont passer à l'acte.
00:25:17Ça ne vaut rien de plus.
00:25:20Cela laisse penser qu'ils vont braquer, mais cela ne vaut rien de plus.
00:25:24Mais cette question est assez bizarre, en fait,
00:25:28parce que cela vise à remettre en cause le travail de la BRI
00:25:32qui aurait manqué de responsabilité quant au fait qu'ils auraient laissé le braquage se faire.
00:25:40Non, non, pas du tout, c'est pour tenter de comprendre la stratégie,
00:25:42parce qu'on comprend aisément qu'il y a une méthode derrière le travail de la BRI.
00:25:48C'était pour comprendre votre travail.
00:25:51J'entends bien.
00:25:51Si vous voulez bien, je vais vous l'expliquer.
00:25:54C'est un dispositif très complexe de prendre en charge des braqueurs comme ceux-là.
00:26:00C'est un dispositif qui ne se contente pas d'une simple surveillance visuelle.
00:26:04C'est tout un ensemble de choses qui font que quand le top interpellation se fera,
00:26:10il faut qu'il puisse aussi se faire à un moment particulièrement opportun.
00:26:14Et objectivement, si ce moment opportun, cela doit être après la commission des faits,
00:26:20pour une simple raison qui est celle de la protection et de l'optimisation de l'interpellation dynamique,
00:26:26c'est le choix qui sera fait par les opérateurs de la BRI, rien d'autre.
00:26:29En fait, la motivation, de toute façon, il y a une intention coupable de la part de cette équipe,
00:26:35c'était factuel.
00:26:36La motivation, c'est surtout travailler professionnellement.
00:26:39Ce ne sont pas des gens, justement, l'intérêt des BRI,
00:26:42qui est si peu mis en valeur et si peu reconnu,
00:26:45c'est de savoir exactement quel est le bon moment pour éviter qu'il y ait des accidents,
00:26:50pour éviter qu'il puisse y avoir des blessés,
00:26:53pour éviter que cela se passe mal, tout simplement.
00:26:55On en parle aussi, merci Vincent Ergotte.
00:26:57On en parle aussi avec Frédéric Ploquin.
00:26:59Bonjour, vous êtes journaliste, spécialiste du grand banditisme,
00:27:02co-auteur du livre intitulé « L'insécurité, insécurité stop à la descente aux enfers » aux éditions.
00:27:07Fayard, soyez le bienvenu dans BFM Direct.
00:27:09Quand vous voyez les images tournées par des voisins de ce laboratoire
00:27:16dans lequel il y avait beaucoup d'or, butin estimé à 12 millions d'euros,
00:27:19heureusement récupérés juste après les faits hier à Lyon,
00:27:23que vous dites-vous au regard d'une éventuelle évolution du visage de la criminalité aujourd'hui en France ?
00:27:29Typiquement, cette attaque est à l'image, résume bien le profil des nouveaux braqueurs d'aujourd'hui.
00:27:38On va dire, ils me font un petit peu penser à ceux qui ont attaqué le Louvre pour y voler des diamants,
00:27:45sauf que là, il s'agit d'or, au Louvre, ils n'avaient pas d'armes, là, ils ont des armes de guerre, on va dire.
00:27:50Ça rappelle vraiment le grand banditisme à l'ancienne qui attaquait des fourgons blindés à l'arme de guerre,
00:27:57non pas pour se servir de ces armes en général, mais pour éviter de mauvaises réactions du conducteur,
00:28:03du fourgon blindé et de son aide, de manière à, en gros, susciter suffisamment de peur
00:28:09pour que personne ne bouge. En l'occurrence, les convoyeurs sont armés, là, il s'agit d'une usine
00:28:16où les gens ne sont pas armés, mais les armes de guerre sont là pour, en gros, essayer,
00:28:24pas forcément pour s'en servir en réalité, mais on a quand même une affaire qui ressemble l'air de rien
00:28:31à l'attaque du musée du Louvre. Au musée du Louvre, on a des scooters, là, on a une camionnette.
00:28:36Au musée du Louvre, on a des gilets jaunes, là, on a des brassards jaunes.
00:28:40Au musée du Louvre, on l'attaque en plein jour. Donc là, ça dit aussi tout le culot
00:28:45de cette génération de voyous, tout le culot, tous les risques qu'ils sont prêts à prendre
00:28:50pour avoir leur butin. Au musée du Louvre, le butin était officiellement de 88 millions d'euros,
00:28:56mais comme on le sait...
00:28:58Sauf qu'hier, il y avait plus fort qu'eux, il y avait la BRI.
00:29:03Je vais venir à la BRI, mais je finis juste sur le montant du butin.
00:29:06Là, les 12 millions d'euros, c'était vraiment 12 millions d'euros,
00:29:08parce que de l'or, ça se vend au kilo, il n'y avait pas de problème.
00:29:12Là, au Louvre, les 88 millions d'euros faisaient peut-être moins de 12 millions d'euros
00:29:16au final. Je voulais dire ça sur le butin.
00:29:19Mais la BRI, là, on assiste à un retour, finalement,
00:29:23aux traditions de la BRI.
00:29:26La BRI, au départ, c'est l'Antigang.
00:29:27L'Antigang, c'est un service qui est précisément constitué lors de sa création
00:29:32pour faire du flagrant délit, pour prendre des voyous en flagrant délit.
00:29:36Parce que si vous arrêtez des voyous en train de prendre leur café croissant le matin,
00:29:41même s'ils ont une arme sur la table, vous ne les neutralisez pas.
00:29:45Donc l'objet de la création même de la BRI, c'était d'attraper des voyous
00:29:51et d'avoir suffisamment d'éléments pour les renvoyer en justice
00:29:55et qu'ils prennent de lourdes peines.
00:29:56Et non pas de les prendre le matin en train de prendre leur café croissant.
00:30:00Donc là, ça a très bien fonctionné.
00:30:02C'est un retour fondamental, en réalité, de la BRI qui était derrière
00:30:06et qui a pu neutraliser, non pas, je trouve que le choix est relativement...
00:30:12Évidemment, il y a une prise de risque pour les ouvriers qui travaillent dans cette usine,
00:30:16mais ils ne sont pas, je le fais remarquer, intervenus dans l'usine.
00:30:19Parce que pour le coup, il y avait un risque d'échange de coups de feu absolument.
00:30:22Donc ils sont intervenus après sur la route.
00:30:25Ils auraient pu intervenir, ça se faisait beaucoup autrefois,
00:30:28au moment du retour à la planque où ils vont partager le butin.
00:30:32Où là, effectivement, il y a une espèce de décompression,
00:30:35il y a moins de risque d'échange de coups de feu.
00:30:37Laurent Schwart était également avec nous. Bonjour.
00:30:40Bonjour.
00:30:40Vous voyez le bienvenu.
00:30:41Vous êtes le président directeur général du comptoir national de l'or.
00:30:44L'or dont la valeur a décuplé, quasiment décuplé, fois 10 en 20 ans.
00:30:50Le prix au kilo de l'or aujourd'hui, c'est 108 000 euros.
00:30:55C'était un peu plus de 20 000 euros il y a 20 ans.
00:30:59L'or est une cible idéale aujourd'hui pour les braqueurs en France ?
00:31:05Oui, l'or, c'est une cible idéale.
00:31:07Il a énormément augmenté.
00:31:08Il augmente de 35 % d'année en année.
00:31:11Cette année, c'était plus 35 %.
00:31:13L'année dernière, c'était également 35 %.
00:31:15C'est 12 % d'augmentation chaque année sur les 20 dernières années.
00:31:19C'est pour ça qu'effectivement, on peut dire qu'il a décuplé.
00:31:21C'est une valeur qui est liquide,
00:31:24qui est immédiatement transformable en liquidité.
00:31:29Et donc, c'est pour ça que ça intéresse les braqueurs.
00:31:31Ça se revend facilement, contrairement aux bijoux des joyaux de la Couronne ?
00:31:34C'est ça aussi le problème pour vous aujourd'hui, la faille quelque part ?
00:31:40Alors oui, ça se revend facilement.
00:31:42Ils ont leur circuit de revente, évidemment.
00:31:46C'est vrai qu'au comptoir national de l'or,
00:31:47on a un certain nombre de process et de contrôles
00:31:50qui font que ces braqueurs ne s'intéressent pas
00:31:54à nos circuits de distribution de rachat, bien évidemment.
00:31:57Est-ce que les bijoutiers aujourd'hui, que vous connaissez bien,
00:32:00craignent une montée des braquages
00:32:03au regard de tous les éléments qu'on vient d'évoquer ?
00:32:05Alors, c'est vrai que les personnes qui sont les plus exposées
00:32:08sont les fonderies, les transporteurs et les bijoutiers.
00:32:11C'est là où il y a une concentration de ces valeurs.
00:32:14Et les revendeurs, les petites boutiques qui font...
00:32:17Alors, les revendeurs, donc les comptoirs que nous représentons,
00:32:21aujourd'hui ne sont pas exposés.
00:32:22On a une politique zéro risque
00:32:24qui vise à diminuer l'intérêt de nos boutiques
00:32:27auprès des braqueurs.
00:32:28Des braqueurs.
00:32:29Notamment en n'ayant plus de stock ?
00:32:31En n'ayant plus de stock.
00:32:32Un braqueur, il faut bien comprendre sa psychologie,
00:32:34il fait son business plan, il cherche un rendement et un risque.
00:32:37S'il n'y a plus de rendement, il n'y a pas de risque à prendre.
00:32:39C'est aussi simple que ça, les banques l'ont bien compris.
00:32:41Elles n'ont plus d'espèces et il n'y a plus de braquage en banque.
00:32:44Comme dit Pauline, c'est d'une certaine manière un message
00:32:47à ceux qui seraient tentés de braquer tous les lieux
00:32:50où il y a de l'or aujourd'hui.
00:32:51Il n'y a rien à braquer dans ces produits.
00:32:52Bon, il n'y a pas de stock, il n'y a pas forcément d'or dans les locaux.
00:32:56Exactement.
00:32:56Et il y a aussi des produits en quelque sorte factices, c'est ça ?
00:33:01Oui, on travaille avec des produits factices.
00:33:03Les commandes se font à la demande.
00:33:06On travaille en flux tendu.
00:33:08Tout est évacué en permanence.
00:33:10Donc il y a de très petites valeurs qui sont dans nos comptoirs.
00:33:13Sur la menace, aujourd'hui, vous l'évaluez comment ?
00:33:16Vous êtes en lien constant avec les autorités,
00:33:19avec les forces de police qui vous rendent parfois visite
00:33:23pour savoir si vous observez des comportements anormaux au quotidien ?
00:33:29Oui, on est malgré tout en lien avec les forces de police
00:33:31qu'on contacte quand on voit des opérations de repérage
00:33:35ou des personnes qui n'ont rien à faire devant les agences.
00:33:39Pour autant, on a la chance de n'avoir souffert d'aucun braquage
00:33:44et d'aucune difficulté ces 15 dernières années
00:33:47parce qu'effectivement, les braqueurs se renseignent,
00:33:50ils n'y vont pas à l'aveuglette
00:33:51et ils constatent bien que chez nous, c'est pas très intéressant.
00:33:54L'évolution de la criminalité induit une évolution de votre travail
00:33:58à vous aussi, Vincent Ergode,
00:34:00vous qui représentez notamment la BRI aujourd'hui à l'antenne.
00:34:05Effectivement, mais l'évolution de cette criminalité,
00:34:09si on peut faire un peu de sociologie de cette même criminalité,
00:34:11elle est surtout liée à la déliquescence de notre société
00:34:16et elle n'est qu'un symptôme en définitive,
00:34:19l'évolution de cette criminalité.
00:34:20Alors nous, notre travail évolue considérablement.
00:34:24Les moyens de lutte contre le haut du spectre de la criminalité,
00:34:27que sont les BRI, le RAID, sont des éléments prépondérants du dispositif.
00:34:35Mais malheureusement, il y a encore un énorme décalage
00:34:37entre la considération que l'on porte
00:34:39et comme le disait très bien Frédéric Ploquin,
00:34:42pour laquelle j'adhère totalement à son propos,
00:34:45en fait, on retrouve une forme de criminalité un peu à l'ancienne.
00:34:49Ça, c'est ce que l'on appelle nous communément des beaux mecs,
00:34:51c'est une belle équipe, c'est du gros braqueau,
00:34:54ne voulant pas dire par là qu'on en censerait la méthode ou la pratique,
00:34:57c'est juste que ça redevient effectivement l'essence même du travail de la BRI.
00:35:03Et on est face à une dichotomie incroyable
00:35:07entre les moyens que l'on met pour lutter contre ce type de criminalité.
00:35:12Là, on en a une expression flagrante qui passe sur les…
00:35:16Mais la BRI fait ce genre…
00:35:18Alors là, on a des explosions, on a du média, c'est super,
00:35:21c'est génial de pouvoir mettre en œuvre, de mettre en lumière la BRI,
00:35:24mais des affaires comme ça, avec ce niveau d'implication violente,
00:35:29ce niveau de grand banditisme, la BRI en fait toutes les semaines.
00:35:33Et en fait, ce qu'ils font aujourd'hui, le travail qu'ils font,
00:35:38ils sont les seuls à pouvoir le faire, et là je tiens à le dire quand même,
00:35:41ont un niveau de reconnaissance…
00:35:42Vous avez bien mis en lumière le travail de la BRI en tout cas, ce matin.
00:35:45Un niveau de reconnaissance proche de zéro, je tenais à dire.
00:35:48Merci d'avoir accepté notre invitation ce matin sur BFM TV.
00:35:52Merci à tous.
00:35:52C'est l'heure des points de vue des chroniqueurs de BFM Direct,
00:35:57comme chaque jour, à cette même heure, rebonjour Bruno.
00:36:01Au lendemain de la victoire historique, autant que symbolique du RN
00:36:04contre l'accord franco-algérien, Emmanuel Macron n'a d'autre choix aujourd'hui
00:36:08que de bouger à son tour sur cette question ?
00:36:11Oui, ce n'est pas si simple que ça, François.
00:36:14D'abord, il faut juste rappeler l'article 34, alinéa 1 de la Constitution.
00:36:17Les propositions de résolution à l'Assemblée nationale
00:36:20n'ont pas vocation à orienter la politique extérieure de la France.
00:36:24Elles ont une portée symbolique.
00:36:26Ça, c'est pour le droit.
00:36:27Donc, après tout, l'exécutif fait ce qu'il veut.
00:36:30Il ne peut pas non plus, comme ça, balayer d'un revers de la main
00:36:33une décision aussi importante qu'elle a eu.
00:36:37Un accord, ça se fait et ça se défait à deux.
00:36:39Voilà.
00:36:39Et de ce point de vue, Sébastien Lecornu a commencé un peu
00:36:42à livrer son point de vue de Premier ministre.
00:36:45On l'écoute.
00:36:45La question de la relation de sécurité entre Paris et Alger
00:36:49est là absolument clé.
00:36:51Si votre question, c'est est-ce qu'il faut abroger l'accord de 68 ?
00:36:56Je vais vous répondre autrement.
00:36:57Je pense qu'il faut le renégocier.
00:37:00Il faut le renégocier parce qu'il appartient à une autre époque,
00:37:03une autre période.
00:37:05Et que Dieu sait que je provoque parfois les années 60
00:37:07à titre d'exemple sur certains sujets.
00:37:09Enfin, on voit bien qu'on n'est plus du tout dans la même période.
00:37:11L'ancien ministre des Armées, aussi d'État,
00:37:14la langue diplomate, on l'entend.
00:37:15Il ne répond pas au mot abroger.
00:37:17Il renvoie au mot renégocier.
00:37:21Une façon aussi de rester sur la ligne du président de la République
00:37:24qui s'était exprimé février ou marche,
00:37:27pas sous le contrôle de François.
00:37:28Et qu'avait-il dit à l'époque ?
00:37:29Il avait dit on discute, on retravaille cet accord franco-algérien.
00:37:34Mais on ne l'abroche pas.
00:37:36On renégocie.
00:37:37Donc, rien de neuf sous le soleil du côté de l'exécutif.
00:37:41Mais la pression est quand même de plus en plus forte.
00:37:44Les accords de 68, il faut le rappeler, ont valeur de traité.
00:37:49Ça veut dire que c'est comme des accords internationaux.
00:37:53Et on ne peut pas les dénoncer unilatéralement.
00:37:56La France ne pourrait pas comme ça du jour au lendemain.
00:37:58Ou alors, elle entrerait dans une autre stratégie.
00:38:00« Trumpiste, poutiniste, comme on veut ».
00:38:02Donc, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:38:06Cela étant, le président de la République
00:38:07va devoir s'exprimer sur cette question.
00:38:09Avec, n'oublions pas, un point essentiel.
00:38:12C'est que tout ça se passe dans un contexte avec deux otages.
00:38:15Le journaliste Christophe Glez,
00:38:16qui est détenu dans les geôles algériennes.
00:38:19Et surtout, l'écrivain Boilem Sansal,
00:38:21détenu lui aussi depuis presque un an.
00:38:23Et on aurait pu peut-être espérer sa libération demain
00:38:26à l'occasion de la grâce présidentielle traditionnelle en Algérie.
00:38:29Oui, nous verrons ce qu'il en est.
00:38:31Mais c'est vrai que tout ça complique les choses encore un peu plus.
00:38:34Merci Bruno.
00:38:35Philippe Mabille, on arrive au terme d'une semaine
00:38:38complètement folle sur le plan fiscal.
00:38:42Oui, complètement folle.
00:38:43Même complètement dingue, je dirais.
00:38:45Et également, vous l'avez dit ce matin,
00:38:47la semaine de tous les dangers pour le gouvernement Lecornu,
00:38:50qui joue son va-tout avec la fin de la discussion
00:38:52du volet recettes du budget, 2026.
00:38:55Alors, ce matin va enfin débuter la discussion
00:38:57autour de l'article 3.
00:38:58Vous savez, c'est celui dans lequel Bercy propose de taxer
00:39:01les holdings patrimoniales, dans une forme d'alternative
00:39:05à la taxe Zuckmann, défendue par la gauche.
00:39:08Et de fait, dire que l'on taxe les holdings,
00:39:09c'est un sujet hyper technique.
00:39:11C'est moins vendeur politiquement que de faire la taxe Zuckmann.
00:39:13Mais le gouvernement a été très clair.
00:39:15Pas question de taxer les biens professionnels,
00:39:18que ce soit un Zuckmann hard ou allégé,
00:39:20sans sucre, avec sucre, avec beaucoup de sucre,
00:39:22comme vont encore le défendre les socialistes.
00:39:24– Justement, ce que vous nous dites ce matin, c'est votre point de vue,
00:39:27c'est que la gauche veut mettre à bas tout le bilan fiscal d'Emmanuel Macron.
00:39:30– Oui, mais ça, depuis 2017 déjà, effectivement.
00:39:33Et c'est clair, elle n'est pas loin de réussir,
00:39:35si vous regardez bien tout ce qui s'est passé.
00:39:37Elle a gagné la bataille de l'opinion,
00:39:38avec que 3 Français sur 4 plébiscite aujourd'hui cette taxe Zuckmann,
00:39:42qu'elle se fasse ou pas.
00:39:42L'opinion est mûre pour un rétablissement d'un ISF
00:39:45qui avait été supprimé par Macron en 2017.
00:39:48La flat tax, à 30%, aussi, elle va être relevée,
00:39:52puisque lors du vote du PLFSS, l'autre partie du budget,
00:39:55on va avoir une hausse de la taxation des revenus de l'épargne
00:39:57via une augmentation de la CSG.
00:39:59Et là, ce ne sont plus seulement les ultra-riches qui sont visés,
00:40:01mais aussi tous les épargnants des classes moyennes
00:40:03qui vont passer à la caisse.
00:40:05Donc, en réalité, il ne reste plus grand-chose
00:40:07de la politique de l'offre d'Emmanuel Macron.
00:40:09Et même le gouvernement Lecornu, lui-même, a donné le coup de grâce
00:40:11en relevant cette semaine de 2 milliards d'euros,
00:40:14la taxe d'impôt sur les sociétés, censée être temporaire,
00:40:17et on le voit bien, appelée à durer.
00:40:19Avec tous ces nouveaux impôts, ou ces menaces de hausse,
00:40:22évidemment, avec 2027 en ligne de mire,
00:40:24c'est l'attractivité fiscale de la France
00:40:26qui devient la principale victime.
00:40:29La fin du deuxième quinquennat ne sera pas sous le signe
00:40:31de Choose France, mais plutôt de Don't Choose France,
00:40:34le pays où le taux des prélèvements obligatoires
00:40:36est le plus élevé d'Europe et où l'instabilité fiscale est la reine.
00:40:39– Merci Philippe, François, Trump,
00:40:42Trump qui ouvre la boîte de Pandore avec son annonce hier matin
00:40:46d'une reprise des essais nucléaires, je mets des guillemets,
00:40:49et vous aussi, vous nous dites, François, ce matin,
00:40:51que le président des États-Unis risque de semer la confusion
00:40:54dans le domaine ultra sensible de la dissuasion nucléaire.
00:40:57– Oui, il sème la confusion en réalité,
00:41:00parce que depuis 1945, vous avez sur le plan nucléaire
00:41:03deux attitudes possibles, c'est soit le secret absolu,
00:41:07c'est aujourd'hui par exemple le cas d'Israël,
00:41:09ou alors vous avez l'ambiguïté stratégique,
00:41:11qui consiste à en dire le moins possible,
00:41:13et être dans une forme de flou.
00:41:14Mais attention, pas n'importe quel flou,
00:41:17parce que là, Donald Trump, en disant,
00:41:19je veux reprendre les essais nucléaires,
00:41:21de quoi parle-t-il exactement ?
00:41:23– Le sait-il lui-même.
00:41:24– Est-ce que ce sont les essais nucléaires souterrains
00:41:26pour tester la validité de la puissance de la bombe atomique,
00:41:30ou est-ce que ce sont les essais des missiles
00:41:31qui transporteront peut-être un jour l'arme nucléaire ?
00:41:35On ne le sait pas.
00:41:36Et donc, c'est ce qui fait dire à Thomas Contriban,
00:41:38qui est quand même le président de l'Arms Control Association,
00:41:41c'est l'une des organisations les plus sérieuses
00:41:43et les plus réputées aux États-Unis,
00:41:45de dire que là, il faut faire extrêmement attention,
00:41:47regardez ce qu'il dit,
00:41:48cette décision pourrait permettre à certains d'améliorer
00:41:50bien plus que les États-Unis,
00:41:52leur connaissance des tests
00:41:53et leur conception d'armes nucléaires.
00:41:56À qui fait-il allusion ?
00:41:57C'est qui, certains ?
00:41:58C'est la Corée du Nord, par exemple,
00:42:00qui aujourd'hui n'est dans aucun traité,
00:42:02qui est une sorte d'État voyou sur le plan nucléaire,
00:42:05mais c'est aussi l'Iran,
00:42:06dont une partie de l'arsenal a été détruit,
00:42:09mais pas totalement.
00:42:10Et puis, c'est ceux qui respectent les règles,
00:42:12mais qui pourraient s'en affranchir désormais,
00:42:14puisque les États-Unis le font, pourquoi pas nous ?
00:42:16Et là, vous avez la Chine et la Russie.
00:42:18– Merci à tous les trois pour vos points de vue,
00:42:21vos chroniques du jour.
00:42:23BFM Direct continue dans quelques instants
00:42:26et on retournera à l'Assemblée nationale,
00:42:29où est attendu Sébastien Lecornu,
00:42:31dans les prochaines heures,
00:42:32lui qui joue son « va-tout » cet après-midi,
00:42:34dans l'hémicycle, il n'y aura pas de taxe Zutman,
00:42:37tout le monde l'a compris,
00:42:38mais alors quel geste, Lecornu, Sébastien Lecornu,
00:42:41va-t-il faire en direction des socialistes ?
00:42:43C'est toute la question à laquelle on tâche de répondre
00:42:44dans quelques instants.
00:42:46Il est 11h, soyez les bienvenus
00:42:47si vous nous rejoignez dans BFM Direct.
00:42:48Sébastien Lecornu est attendu à l'Assemblée nationale.
00:42:51Le Premier ministre qui joue aujourd'hui
00:42:52son « va-tout » dans l'hémicycle.
00:42:55Quel geste Sébastien Lecornu va-t-il faire
00:42:57en direction des socialistes,
00:42:58alors que le patron du PS, ici même,
00:43:00reconnaît ce matin que la taxe Zutman
00:43:02n'a aucune chance d'être votée ?
00:43:04Explications et réactions dans un instant
00:43:05d'un socialiste notamment sur ce plateau.
00:43:08Autre sujet très sensible en discussion aujourd'hui,
00:43:10la limitation à 15 jours
00:43:12des premiers arrêts maladies prescrits
00:43:14par les médecins généralistes.
00:43:15Objectif, freiner la hausse des dépenses de santé,
00:43:17mais la proposition suscite déjà
00:43:19de très vives critiques.
00:43:21On en débat dans BFM Direct.
00:43:23Et puis à 11h30,
00:43:23on vous racontera cette histoire absolument ubuesque,
00:43:26celle de Rémi,
00:43:27considérée comme un malfaiteur
00:43:29par le tribunal de Béziers.
00:43:30Rémi est un chat,
00:43:31sa maîtresse sera avec nous.
00:43:32D'abord l'essentiel de l'actualité avec vous,
00:43:48Marie et le Premier ministre Sébastien Lecornu
00:43:50qui est attendu à l'Assemblée pour une journée
00:43:51qui s'annonce décisive.
00:43:53Les députés poursuivent les débats pour le budget
00:43:55et au menu notamment la fameuse taxe Zutman.
00:43:57Oui, le fameux texte porté par la gauche
00:43:59et qui fait bondir la droite et le gouvernement.
00:44:01Pour rappel, la taxe Zutman veut mettre en place
00:44:03un impôt minimum de 2%
00:44:04sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros.
00:44:07Alors il n'y a que peu de chances
00:44:08qu'elles soient adoptées aujourd'hui
00:44:09à l'Assemblée nationale.
00:44:11C'est ce que disait lui-même
00:44:12le patron des socialistes Olivier Faure
00:44:13sur notre antenne ce matin.
00:44:15Écoutez.
00:44:16Évidemment, nous sommes à un moment charnière.
00:44:18Il sait qu'il n'a pas de majorité.
00:44:20Je sais que je n'ai pas de majorité.
00:44:21Et donc nous avons l'obligation de nous parler.
00:44:24Je ne sais pas si ce sera voté
00:44:25parce qu'il y a une majorité
00:44:26visiblement contre la taxe Zutman.
00:44:28On y revient dans quelques instants.
00:44:30Les recherches continuent dans la Drôme
00:44:31pour tenter de retrouver
00:44:32les deux personnes portées disparues
00:44:33après les crues.
00:44:34Oui, l'inquiétude grandit
00:44:35puisque cela fait désormais
00:44:36plus de 24 heures
00:44:38qu'un homme et une femme
00:44:38sont portées disparues
00:44:39dans le secteur de Nyonce.
00:44:41Leur véhicule a été emporté
00:44:42par les eaux d'une rivière
00:44:43après de fortes pluies.
00:44:45Il a été retrouvé enseveli sous le sable.
00:44:47Milan Argelas, vous êtes sur place
00:44:48pour BFM TV.
00:44:49Et ça y est, les gendarmes
00:44:50viennent d'extraire du sable
00:44:52le véhicule en question.
00:44:52Oui, cette opération d'extraction
00:44:57aura duré environ une heure
00:44:58preuve de la difficulté
00:45:00d'extraire ce véhicule
00:45:01qui était à moitié enseveli
00:45:03sous le sable et les cailloux.
00:45:04La préfecture de la Drôme
00:45:05nous explique que le motif
00:45:07de cette opération d'extraction
00:45:09c'est tout simplement
00:45:09la mise sous scellée du véhicule
00:45:11ainsi qu'après son expertise.
00:45:14En parallèle,
00:45:14les opérations de recherche
00:45:16pour retrouver les deux personnes
00:45:17disparues ont débuté
00:45:18ce matin aux alentours de 8h30.
00:45:20Nous avons vu ici
00:45:21un hélicoptère survoler la zone
00:45:23ce matin pour les recherches aériennes.
00:45:25Les recherches pédestres
00:45:26ont également débuté
00:45:27avec des patrouilles de gendarmerie
00:45:28et de sapeurs-pompiers
00:45:31donc sur un périmètre de 18 kilomètres
00:45:33mais également des recherches aquatiques
00:45:35avec des plongeurs
00:45:36qui vont parcourir ce cours d'eau de l'Aigle.
00:45:39On le rappelle,
00:45:39les conditions sont plus favorables
00:45:41aujourd'hui car le débit de l'eau
00:45:42est moins important
00:45:44ainsi que son niveau,
00:45:45le niveau de l'eau
00:45:45qui est moins élevé aujourd'hui
00:45:47ce qui va faciliter le travail des secours.
00:45:48Merci Milan avec Willem Gay
00:45:50dans la Drôme
00:45:50pour BFM TV
00:45:51et puis Marie,
00:45:52un triste chiffre
00:45:53qui vient de nous parvenir,
00:45:54le nombre de féminicides
00:45:55en hausse en France.
00:45:56Oui, en 2024,
00:45:57107 femmes ont été tuées
00:45:58par leur conjoint
00:45:59ou leur ex-conjoint.
00:46:00C'est un chiffre
00:46:01en augmentation de 11%
00:46:03par rapport à l'année précédente
00:46:04selon les dernières données
00:46:05du ministère de l'Intérieur.
00:46:06Autre chiffre
00:46:07que je voulais vous donner
00:46:08pour terminer,
00:46:09au total,
00:46:09138 morts
00:46:11au sein du couple
00:46:11ont été enregistrés
00:46:13en 2024
00:46:13et sur les 138 victimes,
00:46:16107 femmes donc
00:46:16et 31 hommes.
00:46:18Merci Marie.
00:46:18Journée de tous les dangers
00:46:20à l'Assemblée nationale
00:46:22pour le budget
00:46:23comme pour le Premier ministre.
00:46:25Edgar Becquet,
00:46:26vous êtes sur place
00:46:26pour BFM TV.
00:46:27Rebonjour Edgar.
00:46:28Expliquez-nous pourquoi.
00:46:30Oui,
00:46:30Sébastien Lecornule,
00:46:31le Premier ministre,
00:46:33sera présent
00:46:33dans l'hémicycle
00:46:34de l'Assemblée nationale
00:46:35cet après-midi.
00:46:37Pourquoi cet après-midi ?
00:46:38Eh bien,
00:46:39parce que cet après-midi
00:46:40sera examinée
00:46:41la fameuse taxe Zuckman
00:46:43par les députés.
00:46:43Mais cette taxe Zuckman
00:46:45n'a pratiquement
00:46:46aucune chance
00:46:47d'être adoptée aujourd'hui.
00:46:49Pourquoi ?
00:46:49Eh bien,
00:46:49parce que les députés
00:46:51du RN
00:46:51et les députés
00:46:52du Bloc central
00:46:54n'en veulent pas.
00:46:55Alors,
00:46:55vous savez,
00:46:56il y a cet amendement,
00:46:57l'amendement de compromis
00:46:58proposé par les socialistes,
00:47:00la taxe Zuckman bis,
00:47:01un impôt minimum,
00:47:03cette fois,
00:47:03de 3%
00:47:04sur les hauts patrimoines
00:47:05de plus de 10 millions d'euros.
00:47:06Mais en écartant
00:47:07les entreprises familiales
00:47:09et les start-up,
00:47:10pas suffisant
00:47:10pour convaincre
00:47:11le Bloc central
00:47:12et le RN
00:47:13qui n'en veulent toujours pas.
00:47:14Alors,
00:47:14peut-être qu'aujourd'hui,
00:47:16Sébastien Lecornu,
00:47:17peut-être qu'il va proposer
00:47:18une troisième voie,
00:47:20un amendement
00:47:21de compromis
00:47:22pour satisfaire
00:47:23à la fois
00:47:24le Bloc central
00:47:25et pour satisfaire
00:47:26les socialistes.
00:47:28Une taxe Zuckman-Terre,
00:47:30on pourrait dire,
00:47:31qui va écarter
00:47:32la taxation
00:47:33des biens professionnels
00:47:35parce que
00:47:35les députés
00:47:36du Bloc central
00:47:37ne veulent pas
00:47:38une taxation
00:47:39sur l'appareil productif,
00:47:41la taxe Zuckman
00:47:42qui va donc être étudiée
00:47:44cet après-midi
00:47:45et les débats
00:47:45risquent d'être agités.
00:47:47Merci Edgar.
00:47:48On en parle également
00:47:49avec Arthur Delaporte.
00:47:50Bonjour.
00:47:51Bonjour.
00:47:51Soyez le bienvenu
00:47:51dans BFM Direct.
00:47:52Vous êtes député socialiste
00:47:53du Calvados.
00:47:55Tout de même,
00:47:55depuis toutes ces semaines,
00:47:57on apprend ce matin
00:47:58que même le PS
00:47:59tire un trait
00:47:59sur la taxe Zuckman,
00:48:00ça fait pas mal quand même.
00:48:01Non, on tire pas un trait.
00:48:02Alors, je peux...
00:48:03Enfin, il faut arrêter
00:48:04de dire ça.
00:48:04Non.
00:48:05Nous, on va défendre
00:48:05la taxe Zuckman
00:48:06bec et ongle
00:48:07parce qu'on pense
00:48:08que c'est le meilleur levier.
00:48:10C'est ça la différence.
00:48:11C'est qu'aujourd'hui,
00:48:12on sait,
00:48:13vu la composition
00:48:13de l'hémicycle,
00:48:14que ni le RN,
00:48:16ils ont dit
00:48:16qu'ils voulaient pas
00:48:17taxer les riches,
00:48:18ni...
00:48:18Les patrimoines.
00:48:19Ils ont dit
00:48:20qu'il y a pas de taxe Zuckman,
00:48:21taxe Zuckman,
00:48:22nice, etc.
00:48:22Enfin, oui,
00:48:23mais ça veut dire
00:48:23pas taxer les riches.
00:48:24En fait, à la fin,
00:48:25regardez ce que vote le RN,
00:48:26à chaque fois,
00:48:27il protège les riches.
00:48:27Donc voilà,
00:48:28le RN a annoncé
00:48:29sa position,
00:48:29elle est claire.
00:48:30Les macronistes
00:48:31qu'on espérait
00:48:32voir convaincus
00:48:34par, on va dire,
00:48:35la nécessité
00:48:36de faire des gestes
00:48:36en direction de la gauche.
00:48:38On dit mordicus,
00:48:39on veut pas de la taxe Zuckman
00:48:40et ils ont mis en avant
00:48:41deux points.
00:48:42Un point sur la question
00:48:43des start-up,
00:48:44un autre point sur le risque
00:48:45que, en gros,
00:48:46des entreprises,
00:48:47petites entreprises familiales
00:48:48qui peuvent être valorisées,
00:48:50parfois plusieurs millions d'euros,
00:48:52centaines de millions d'euros
00:48:52soient touchées.
00:48:53Donc on leur a dit,
00:48:54chiche,
00:48:55puisque vous ne voulez pas de ça,
00:48:56alors on vous met au défi
00:48:57de voter une taxe
00:49:00qui est proposée
00:49:01par Estelle Mercier,
00:49:02qui est un impôt
00:49:03sur les très hauts patrimoines
00:49:04et qui vise,
00:49:05pour le coup,
00:49:05des patrimoines
00:49:06de plus de 10 millions d'euros,
00:49:08mais pas forcément
00:49:09les entreprises,
00:49:10enfin le capital
00:49:10des entreprises familiales
00:49:12qui ont un outil de production
00:49:12à planter en France,
00:49:14pas forcément
00:49:14les start-up.
00:49:15Rendement 15 milliards,
00:49:17estimation nettement rehaussée
00:49:19pour cette taxe Zuckman-Biss
00:49:21par rapport à de précédents cas.
00:49:23Quoi qu'il en soit,
00:49:24il faut qu'on arrive
00:49:24à trouver 15 milliards.
00:49:24Mais même ça, c'est non.
00:49:25Donc il n'y aura pas
00:49:26de Zuckman,
00:49:26Zuckman-Night,
00:49:27que sais-je.
00:49:28Qu'attendez-vous
00:49:28du Premier ministre ?
00:49:29On leur dit,
00:49:30on met ça sur la table.
00:49:31On a entendu vos remarques.
00:49:32On remet ça sur la table.
00:49:34On met un autre.
00:49:34On essaie de trouver
00:49:35des majorités.
00:49:35Voyez, on est plus responsable
00:49:37que certains.
00:49:38Et derrière,
00:49:38en fait,
00:49:39s'ils nous disent non à tout,
00:49:40à la fin,
00:49:40ils en paieront les conséquences
00:49:41parce qu'on ne peut pas
00:49:42vuter un budget
00:49:42qui pèse sur les classes populaires.
00:49:44Attendons,
00:49:44avant de parler des conséquences,
00:49:45Sébastien Lecornu
00:49:46est attendu dans l'hémicycle
00:49:47cet après-midi.
00:49:49Imaginez-vous un geste
00:49:50qu'il puisse faire
00:49:52en votre direction
00:49:52et que vous puissiez accepter.
00:49:54À l'heure où je vous parle,
00:49:55je n'ai aucune information
00:49:56en ce sens.
00:49:57Donc, la responsabilité
00:49:58du Premier ministre,
00:49:59c'est en effet de dire
00:49:59qu'est-ce qu'il veut
00:50:00pour aller fiscaliser
00:50:02les plus riches
00:50:02parce que sinon,
00:50:03on n'arrivera pas
00:50:04à équilibrer le budget.
00:50:05Je ne suis pas pessimiste.
00:50:06Je suis réaliste.
00:50:07Aujourd'hui,
00:50:07je sais que ces troupes
00:50:08fraînent des cas de fer.
00:50:09Donc, je ne sais pas
00:50:10quelle est la marge de manœuvre
00:50:11du Premier ministre
00:50:11pour proposer quelque chose
00:50:12qui soit de nature
00:50:14à compenser finalement
00:50:15ce qui est prélevé aujourd'hui
00:50:17sur le gel des barèmes
00:50:20de l'impôt,
00:50:20sur les franchises médicales,
00:50:23sur le gel aussi
00:50:24des prestations sociales.
00:50:25Voilà, tout ça aujourd'hui,
00:50:26ça pèse sur les catégories populaires
00:50:28et pour nous,
00:50:28c'est insupportable.
00:50:29Il y a la politique
00:50:29et il y a l'économie.
00:50:31Tout cela étant complémentaire.
00:50:32Aurore Malval,
00:50:33sur le plan politique,
00:50:36Sébastien Lecornu
00:50:36joue son vatou
00:50:37aujourd'hui
00:50:38à l'Assemblée nationale.
00:50:40Quel geste
00:50:41peut-il faire
00:50:42en direction du PS ?
00:50:44Peut-il ne pas en faire ?
00:50:45Cette question va de pair
00:50:47avec la première.
00:50:48Je veux dire,
00:50:49tout est possible,
00:50:50évidemment.
00:50:52Sébastien Lecornu
00:50:53joue son vatou.
00:50:54Moi, j'ai l'impression
00:50:54quand même que les socialistes
00:50:55ont adouci leur discours
00:50:57en l'espace d'une semaine.
00:51:00Vous dites non,
00:51:01mais j'entendais sur ce plateau.
00:51:02On est constant
00:51:03sur la nécessité
00:51:04d'aller chercher 15 milliards d'euros.
00:51:05Oui, mais sur ce même plateau,
00:51:06la semaine dernière,
00:51:07Olivier Faure disait
00:51:08c'est la taxe Zuckman
00:51:09ou la censure.
00:51:11Non, c'est ce qu'il a dit.
00:51:12Il a dit,
00:51:13nous, on défend la taxe Zuckman
00:51:14et si jamais
00:51:16on n'arrive pas
00:51:17à aller prélever 15 milliards d'euros
00:51:18sur les plus grandes fortunes,
00:51:19il n'y aura pas d'autre chemin
00:51:20que la censure.
00:51:21Et aujourd'hui,
00:51:22on ne dit pas autre chose.
00:51:22Donc la menace de la censure,
00:51:23vous continuez de la brandir.
00:51:25Mais bien sûr.
00:51:26Moi, j'ai entendu Boris Vallaud
00:51:27qui disait
00:51:28ça fait partie
00:51:29d'un des instruments.
00:51:30Il n'y avait pas
00:51:30ce coup près,
00:51:31cet ultimatum.
00:51:32Et on l'entend d'ailleurs
00:51:32des gens chez vous
00:51:33qui disent
00:51:33il faut arrêter
00:51:34de donner des ultimatums
00:51:35et des dates butoirs
00:51:37parce qu'en fait
00:51:37vous ne les respectez pas.
00:51:38On avait dit
00:51:38l'ultimatum
00:51:39d'Olivier Faure
00:51:40c'était censé être
00:51:41lundi dernier
00:51:41parce qu'on savait
00:51:42normalement
00:51:43à la fin du week-end
00:51:44si la taxe Zuckman
00:51:45ou un équivalent
00:51:46avait été votée ou pas.
00:51:47Sauf que vous voyez
00:51:48les débats ont pris
00:51:48un peu de temps
00:51:49et on n'en arrive qu'aujourd'hui.
00:51:50Donc c'est pour ça
00:51:51que l'ultimatum
00:51:51s'est décalé de lundi
00:51:53à aujourd'hui
00:51:54parce que c'est
00:51:54aujourd'hui
00:51:55qu'on sera fixé
00:51:56sur la taxe sur les voting
00:51:56et sur le...
00:51:57En fait,
00:51:58ce qui est en train
00:51:58de se passer
00:51:58pour les sociétés
00:51:59si je comprends bien
00:52:00c'est qu'importe le flacon
00:52:01pourvu qu'on est livré.
00:52:02C'est-à-dire
00:52:02ce que vous voulez
00:52:03c'est,
00:52:03on le disait tout à l'heure,
00:52:05suffisamment de rendement
00:52:06pour que les mesures
00:52:08que vous considérez
00:52:08antisociales
00:52:09sur le gel des barèmes
00:52:10et sur les mesures
00:52:11sur la sécu
00:52:12ne se passent pas.
00:52:13Donc prenons
00:52:14vous cherchez
00:52:1512 à 14 milliards
00:52:16Zuckman,
00:52:17c'était 15
00:52:17donc vous voulez
00:52:18du Zuckman
00:52:18sans le Zuckman
00:52:19finalement.
00:52:19Le rendement du Zuckman
00:52:20sans le Zuckman
00:52:21parce que vous savez
00:52:21que ça ne passera pas.
00:52:23Donc qu'est-ce que ça peut être ?
00:52:24On a déjà eu
00:52:25le gouvernement
00:52:25à proposer 2 milliards
00:52:26avec la surtaxe
00:52:27sur les bénéfices
00:52:28des entreprises
00:52:29provoquant d'ailleurs
00:52:30la colère du Medef
00:52:31et du CAC 40
00:52:32donc ça,
00:52:33ça devrait vous faire plaisir.
00:52:34Deuxièmement,
00:52:35on sait qu'il y a
00:52:36les holdings
00:52:36alors c'est 1 milliard
00:52:37est-ce que ça va être renforcé ?
00:52:39On verra,
00:52:39c'était déjà prévu.
00:52:40Est-ce qu'il y aurait des mesures
00:52:41sur le fameux pacte d'Utreil ?
00:52:43On sait que
00:52:43en fait,
00:52:44j'ai l'impression
00:52:45que peut-être
00:52:45les socialistes
00:52:46à force de vous être
00:52:47concentrés
00:52:48sur la taxe du Zuckman
00:52:49vous n'avez pas regardé
00:52:50d'autres idées.
00:52:51Je vais vous donner
00:52:51deux exemples.
00:52:52La réponse sur ça
00:52:53précisément
00:52:53d'Arthur de la Porte.
00:52:53Deuxièmement,
00:52:55vous savez que c'était
00:52:55déjà dans l'argumentaire
00:52:56du MEDEF.
00:52:56Bien sûr,
00:52:57ça me paraît intéressant,
00:52:58pardonnez-moi,
00:52:58arrêtons-nous sur ce point-là
00:53:00qui ressemble un peu
00:53:01à une interpellation,
00:53:03une critique à Arthur de la Porte.
00:53:04Est-ce que vous n'avez pas
00:53:05trop fait un focus
00:53:05sur Zuckman ?
00:53:06Non, mais pas du tout.
00:53:07Il n'est pas travaillé
00:53:07les mesures.
00:53:09Je vous renvoie
00:53:11à ce qu'on a sorti
00:53:11au moment de nos universités
00:53:13de rentrée à Blois.
00:53:14On avait tout un plan
00:53:14et on avait notamment
00:53:15une mesure sur le pacte d'Utreil
00:53:17qui rapportait
00:53:17entre 3 et 4 milliards d'euros.
00:53:19Et on a été contactés
00:53:21par le MEDEF
00:53:21qui sont venus me voir.
00:53:22Moi, ils m'ont dit
00:53:23Zuckman, ce n'est pas notre sujet.
00:53:24Par contre,
00:53:25le pacte d'Utreil
00:53:25n'y touchait pas.
00:53:26Le pacte d'Utreil,
00:53:27ça coûte, apparemment,
00:53:28la Cour des grandes a dit
00:53:29que ça fait 5 milliards.
00:53:29Vous n'avez pas supprimé
00:53:30totalement le pacte d'Utreil.
00:53:31Vous reconnaissez
00:53:32qu'il est utile
00:53:33parce que dans la taxe
00:53:34Zuckman-là,
00:53:35vous dites qu'il ne faut pas
00:53:36toucher aux entreprises familiales.
00:53:37Donc, il faudrait
00:53:37être un peu cohérent.
00:53:39La réalité, vous savez,
00:53:40c'est qu'aujourd'hui,
00:53:41les ultra-riches
00:53:42vont mettre
00:53:42dans des entreprises familiales
00:53:44qui vont transmettre
00:53:44à leurs enfants
00:53:45leurs biens patrimoniaux.
00:53:47Oui, mais il y a des abus
00:53:48dans toute mesure fiscale.
00:53:49Il y a des niches.
00:53:50Du coup, il faut aller taper
00:53:51dans les abus
00:53:52sur l'eau d'Utreil
00:53:53et il y en a beaucoup.
00:53:54Donc, voilà, nous, on dit
00:53:55si on a un meilleur rendement,
00:53:56on peut diviser par 2
00:53:57le Dutreil.
00:53:58Je vais proposer une mesure
00:54:00qui empêche
00:54:03les abus sur l'eau d'Utreil.
00:54:04On pense notamment
00:54:05à tout ce qui est
00:54:05les holdings immobilières.
00:54:07Il y a beaucoup de sujets
00:54:07de confusion
00:54:08sur le patrimoine
00:54:08personnel et professionnel.
00:54:10S'il y avait une mesure
00:54:11précise là-dessus,
00:54:12est-ce que ça permettrait
00:54:13d'obtenir une manœuvre ?
00:54:13Mais est-ce qu'il y a
00:54:14encore une marge de mesure ?
00:54:15Je vous le dis très clairement,
00:54:16ce n'est pas juste une mesure
00:54:17à 2 milliards d'euros
00:54:18qui va rapporter
00:54:1814 milliards d'euros.
00:54:19Vous voulez quoi de plus
00:54:19la flat tax aussi ?
00:54:20Nous, on a mis des propositions
00:54:21sur la taxe.
00:54:22On a mis un certain nombre
00:54:23de choses.
00:54:24Il peut y avoir un retour
00:54:24de l'ICEF,
00:54:25il peut y avoir plein de choses
00:54:26possibles.
00:54:27Donc, vous savez, nous,
00:54:28on peut faire preuve
00:54:28d'inventivité fiscale.
00:54:29Je crois qu'on l'a déjà
00:54:30prouvé ces dernières semaines.
00:54:32Vous dites que la balle
00:54:32est dans le camp du gouvernement.
00:54:33La balle, c'est dans le camp
00:54:34de ceux qui gouvernent.
00:54:35J'allais dire, la balle
00:54:36est dans le camp du gouvernement
00:54:37à voir s'il est suivi aussi
00:54:38par les députés du Bloc central.
00:54:40C'est ça.
00:54:40Pour l'instant, vous n'avez...
00:54:41Et LR, qui pourrait
00:54:43me refuser de voter le budget
00:54:44s'il y a trop de mesures.
00:54:45Ça s'est déjà passé un petit peu
00:54:46en commission des finances,
00:54:47ce n'était pas si clair que ça.
00:54:48Vous avez Guillaume Casbarian,
00:54:49par exemple, qui a voté
00:54:50contre des mesures du gouvernement.
00:54:52Il faudra que Guillaume Casbarian
00:54:53aille expliquer à ses ministres
00:54:55qu'il veut que demain,
00:54:56leur gouvernement soit renversé.
00:54:57Merci.
00:54:58On comprend bien.
00:54:59Je crois que cette journée
00:55:00est passionnante à observer
00:55:01et à décrypter toute la journée,
00:55:02évidemment, sur BFM TV.
00:55:04Merci.
00:55:04Merci de la part d'avoir été
00:55:05avec nous dans BFM direct.
00:55:06C'est l'heure du match
00:55:08de BFM direct.
00:55:10J'accueille nos deux débatteurs.
00:55:12Pascal Charbonnel,
00:55:13médecin généraliste
00:55:14et membre de la Fédération
00:55:15des médecins de France.
00:55:17Bonjour.
00:55:17Bonjour.
00:55:18Et bienvenue en face de vous,
00:55:19Jérémy Patrier-Létuise.
00:55:20Bonjour.
00:55:21Bonjour.
00:55:21Bienvenue.
00:55:22Vous êtes député horizon du Calvado.
00:55:25Match consacré à l'autre sujet
00:55:28très sensible
00:55:29qui fait aujourd'hui
00:55:30son apparition à l'Assemblée.
00:55:31Une mesure inscrite
00:55:32dans le projet de loi
00:55:32de financement
00:55:33de la Sécurité sociale pour 2026.
00:55:35Avant d'en débattre,
00:55:36accueillons Elisa Trannin
00:55:37dans Les Éclaireurs.
00:55:39Bonjour.
00:55:40Bonjour Elisa.
00:55:41C'est quoi cette mesure
00:55:41qui pourrait bouleverser
00:55:43la vie de millions de salariés ?
00:55:45Ça pourrait la bouleverser
00:55:46parce que, François,
00:55:47jusqu'à présent,
00:55:48il n'existe aucune durée maximale
00:55:50d'arrêt maladie dans la loi.
00:55:51Mais le gouvernement veut limiter
00:55:53les dépenses de santé,
00:55:54alors il propose de limiter
00:55:56à 15 jours maximum
00:55:58les premiers arrêts maladie
00:56:01prescrits par un médecin de ville
00:56:03et à 30 jours à l'hôpital.
00:56:06Je parle ici de première prescription.
00:56:08Évidemment,
00:56:08ces arrêts peuvent être ensuite prolongés.
00:56:10On va prendre un exemple concret.
00:56:12Vous vous cassez le tibia,
00:56:14on vous pose une plaque.
00:56:15Eh bien, dans ce cas-là,
00:56:16l'arrêt recommandé
00:56:17est au moins de 42 jours.
00:56:20Sauf si vous avez un travail sédentaire,
00:56:21mais en général,
00:56:22c'est au moins 42 jours.
00:56:24L'hôpital pourra donc vous arrêter
00:56:2530 jours maximum.
00:56:27Et puis ensuite,
00:56:28vous devrez repasser
00:56:29par votre médecin traitant
00:56:30pour prolonger cet arrêt.
00:56:33Mais ce n'est pas tout.
00:56:34Il faudra aussi maintenant
00:56:35que les motifs figurent
00:56:37sur l'avis d'arrêt de travail
00:56:38à des fins de contrôle
00:56:40par l'assurance maladie.
00:56:42Ça, c'est ce que précise
00:56:43le projet de loi de financement.
00:56:46Alors, pourquoi ce serrage de vie ?
00:56:48C'est bien parce que
00:56:49les indemnités journalières versées
00:56:51ont flambé ces dernières années.
00:56:54Vous voyez ces chiffres
00:56:55plus 28,9% entre 2010 et 2019.
00:56:59Et puis, quasiment le même chiffre,
00:57:01quasiment 28% entre 2019 et 2023,
00:57:05hors Covid.
00:57:06Merci beaucoup, Elisa.
00:57:09Débat entre Pascal Charbonnel,
00:57:10médecin généraliste,
00:57:11et Jérémy Patrier,
00:57:12député Horizon du Calvados.
00:57:14Pascal Charbonnel,
00:57:15cette volonté de limiter à 15 jours
00:57:17les premières maladies
00:57:19prescrits en ville,
00:57:19donc par des médecins généralistes,
00:57:21la plupart du temps,
00:57:23ça vous inspire quoi ?
00:57:24Alors, déjà, ça m'inspire
00:57:25qu'effectivement,
00:57:26il faut 42 jours,
00:57:27mais au bout de 30 jours,
00:57:28il faut repasser par son médecin.
00:57:29On ne sait pas pourquoi,
00:57:30mais on n'est même pas capable
00:57:32de respecter les normes imposées
00:57:34par la Haute Autorité de Santé.
00:57:35Moi, est-ce que ça m'inspire ?
00:57:37Alors, avant de venir,
00:57:38j'ai regardé les chiffres
00:57:39un peu dans le détail,
00:57:40et pas uniquement
00:57:41dans les grandes masses comme ça,
00:57:43et j'ai regardé
00:57:45les arrêts de travail
00:57:46de plus de 30 jours.
00:57:47Et pour l'immense majorité,
00:57:49c'est des patients
00:57:50de 60 ans et plus.
00:57:52Donc, ça veut dire
00:57:53que les gens qui sont arrêtés
00:57:55plus de 30 jours actuellement
00:57:56sont des gens
00:57:58qui sont en fin de carrière,
00:58:00qui ont des métiers difficiles,
00:58:01c'est souvent des femmes,
00:58:02c'est des métiers
00:58:03au niveau de pénibilité,
00:58:05et donc,
00:58:06on leur fait des arrêts longs
00:58:07parce qu'ils sont
00:58:08en grande difficulté
00:58:09et qu'ils ne sont pas
00:58:09en capacité de travailler.
00:58:12Au passage,
00:58:13on va augmenter
00:58:14la durée de travail
00:58:15de deux ans,
00:58:16et ça va être encore pire.
00:58:17On sait que...
00:58:18Donc, vous dites,
00:58:18aujourd'hui,
00:58:19cette réforme est contre-productive,
00:58:20elle est à côté de la plaque,
00:58:21elle est seulement poursuivie
00:58:23par une logique comptable ?
00:58:24Ce n'est même pas comptable,
00:58:26c'est à côté de la plaque totalement
00:58:27parce qu'on ne traite que des chiffres
00:58:29et on ne voit pas qu'en face,
00:58:31il y a des patients qui...
00:58:33L'arrêt de maladie,
00:58:34c'est un soin comme un autre.
00:58:35Imaginez qu'on me dise,
00:58:37vous avez besoin de 12 jours
00:58:38d'antibiothérapie,
00:58:40mais non,
00:58:41je vais vous prescrire 6 jours
00:58:42et puis vous reviendrez
00:58:43dans 6 jours pour la suite.
00:58:44Je vous rappelle
00:58:45que de l'autre côté,
00:58:46on est en grande pénurie
00:58:47de médecins
00:58:47et que donc,
00:58:48les consultations,
00:58:49c'est une denrée rare.
00:58:50Vous dites que ce n'est pas un plaisir
00:58:51quand nous, généralistes,
00:58:52prescrivons un arrêt de travail.
00:58:55Et il y a un autre élément
00:58:56de votre contradicteur là-dessus,
00:58:57quand même.
00:58:58Attendons.
00:58:59La réponse de votre contradicteur là-dessus,
00:59:01Jérémy Patrier-Latus,
00:59:02député Horizon du Calvados.
00:59:03Moi, j'ai été interpellé
00:59:04par ce qu'a dit votre présentatrice.
00:59:05Elle dit une mesure
00:59:06qui va bouleverser
00:59:07la vie des salariés.
00:59:08Enfin, la vie d'un salarié,
00:59:09ce n'est pas d'être en arrêt de travail.
00:59:11Parce que c'est un plaisir
00:59:12pour le salarié d'être en arrêt de travail ?
00:59:13Non, mais ça ne va pas bouleverser
00:59:13la vie des salariés.
00:59:15Parce qu'il ne s'agit pas
00:59:16de revenir sur les arrêts de travail.
00:59:17La vie ou sa santé.
00:59:18On pourra continuer
00:59:19d'avoir des arrêts de travail.
00:59:21Et d'ailleurs, le médecin
00:59:21pourra prolonger les 15 jours
00:59:24s'il justifie sa décision.
00:59:25Donc, en l'occurrence,
00:59:26l'exemple qu'a mis en exergue
00:59:28votre présentatrice est faux.
00:59:29Puisque s'il y a une justification
00:59:31du médecin parce que, par exemple,
00:59:33quelqu'un s'est cassé un pied
00:59:34qui ne peut pas prendre le travail
00:59:35au bout de 30 jours,
00:59:35le médecin pourra justifier
00:59:37de prolonger et donc de déroger
00:59:39à la règle de 15 jours et de 30 jours.
00:59:40Je me permets de le dire ?
00:59:41Mais est-ce qu'il n'y a pas,
00:59:42à travers ce que vous dites,
00:59:43un biais idéologique qui consiste
00:59:44à penser que derrière tout arrêt de travail,
00:59:46il y a un abus ?
00:59:47Non, il ne s'agit pas de considérer
00:59:48que derrière chaque arrêt de travail,
00:59:50il y a un abus.
00:59:51Il s'agit de regarder les chiffres
00:59:52tels qu'ils sont.
00:59:529 milliards d'euros aujourd'hui,
00:59:546 milliards en 2010.
00:59:56280 millions, je ne veux pas
00:59:57égrener les chiffres,
00:59:58mais 280 millions de jours
01:00:00d'arrêt de travail en France en 2023,
01:00:02200 millions en 2010.
01:00:04Mais à cause de quoi ?
01:00:06Parce que, précisément,
01:00:07il faut voir avec les médecins
01:00:07qui, tous les jours,
01:00:08voient des patients,
01:00:09et notamment des salariés,
01:00:10les causes de cette augmentation
01:00:12des arrêts de travail.
01:00:14Docteur, vous, vous en dites quoi ?
01:00:15Les causes, la racine du problème.
01:00:17La racine, les gens sont plus vieux,
01:00:20les conditions de travail
01:00:20sont plus difficiles,
01:00:22et il y a un autre élément,
01:00:25c'est que les salaires augmentent.
01:00:26Donc la masse des indemnités journalières,
01:00:28elle augmente à cause de ça.
01:00:30Je voulais juste corriger une correction.
01:00:32Le coup de signifier le motif
01:00:34de l'arrêt de travail,
01:00:35mais c'est déjà le cas.
01:00:36Vous présentez des textes de loi
01:00:38qui ne tiennent pas compte de la réalité.
01:00:39Bien sûr que si.
01:00:40Actuellement,
01:00:41quand je fais un arrêt de travail,
01:00:42j'indique sur le volet
01:00:43destiné à l'assurance maladie
01:00:45le motif de cet arrêt.
01:00:46Alors docteur,
01:00:47quel est le problème ?
01:00:48Si on fixe, nous, une règle
01:00:49par principe 15 jours,
01:00:50et on dit quoi ?
01:00:50On dit au bout de 15 jours,
01:00:51vous devrez retourner voir le médecin
01:00:53pour vérifier si vous souhaitez ou non,
01:00:55si vous avez besoin ou non,
01:00:56d'un accompagnement.
01:00:57Et vous aurez la capacité, docteur,
01:00:58si vous considérez
01:00:59que les 15 jours
01:01:00ne sont pas adaptés,
01:01:01de dire que ce ne sera pas
01:01:0215 jours, mais 20 jours.
01:01:03Donc on ne vous enlève en rien
01:01:04votre liberté de préstribution.
01:01:05Sur la hausse des dépenses de santé,
01:01:07attendez,
01:01:08sur la hausse des dépenses de santé,
01:01:10vous,
01:01:11vous estimez qu'il y a
01:01:12une forme d'abus.
01:01:14Le temps passant.
01:01:15Et les personnes en face,
01:01:17et notamment certains médecins généralistes,
01:01:18à l'image de Pascal Charmonnel,
01:01:20disent,
01:01:21mais c'est parce qu'en fait,
01:01:21la société est plus difficile,
01:01:23les conditions de travail
01:01:23sont plus difficiles.
01:01:25Vous entendez ce message-là ?
01:01:26Mais bien sûr,
01:01:27mais cette mesure,
01:01:28pardon, je le répète,
01:01:30elle laisse aux salariés
01:01:31la capacité de retourner
01:01:33voir son médecin.
01:01:34Donc on est dans une médecine
01:01:34d'accompagnement.
01:01:36Est-ce que vous pensez
01:01:36que les médecins se satisfassent
01:01:37de donner un arrêt de travail
01:01:3830 jours,
01:01:39et de dire,
01:01:40je ne reverrai pas mon patient
01:01:41pendant 30 jours ?
01:01:41Parce que juste,
01:01:42si on est précis,
01:01:45il y a aujourd'hui
01:01:46des arrêts de travail
01:01:47longs,
01:01:48qui ne sont pas
01:01:49des affections longue durée,
01:01:50qui sont longs par exemple
01:01:51pour des troubles psychiatriques
01:01:51un peu légers.
01:01:52Vous pensez sérieusement
01:01:53qu'on n'a pas besoin
01:01:54de revoir son médecin ?
01:01:55Vous pensez vraiment
01:01:56qu'on peut se satisfaire
01:01:57d'arrêt de travail long
01:01:58sans qu'on ait besoin
01:02:00de retourner
01:02:01voir son médecin ?
01:02:02Nous, on propose
01:02:02une logique d'accompagnement.
01:02:04On propose une logique
01:02:04d'accompagnement,
01:02:05pas de sanctions,
01:02:06d'accompagnement.
01:02:06Il y a deux choses.
01:02:07D'abord,
01:02:07ce n'est pas un arrêt de travail,
01:02:08c'est un arrêt de maladie.
01:02:10Les mots ont eu une importance.
01:02:11Moi, je signe à papier
01:02:12en disant,
01:02:13cette personne est malade,
01:02:14elle n'est pas en état
01:02:14d'aller bosser.
01:02:15Et vous, vous dites
01:02:16les troubles psychiatriques légers,
01:02:18etc.
01:02:18Mais vous savez ce que c'est
01:02:19qu'un trouble psychiatrique léger,
01:02:21vous savez ce que c'est
01:02:22que d'aller bosser
01:02:23tous les matins
01:02:24avec la peur au ventre
01:02:25parce que vous avez
01:02:26un patron,
01:02:27un petit chef aillon
01:02:27qui vous emmerde.
01:02:28C'est ça la réalité
01:02:29du marché de travail actuel.
01:02:30Mais c'est bien ce que je dis.
01:02:31Est-ce que la réalité aussi
01:02:33du côté des cabinets médicaux,
01:02:34ce n'est pas parfois
01:02:35des situations
01:02:36qu'il faudrait corriger ?
01:02:37Est-ce que vous,
01:02:38les généralistes,
01:02:38n'avez pas d'efforts
01:02:39éventuels à faire ?
01:02:40Je passe ma vie
01:02:41à refuser des arrêts de travail.
01:02:43C'est ça que vous ne voulez pas comprendre.
01:02:45Les patients me disent
01:02:45non, non,
01:02:46moi je préfère aller bosser
01:02:47parce qu'il y a la paix
01:02:48à la fin du mois
01:02:48et c'est compliqué.
01:02:50Donc la réalité,
01:02:50ce n'est pas
01:02:51qu'il y a des gens
01:02:51qui ont des arrêts de travail longs.
01:02:53Là, vous êtes en train
01:02:54de me dire
01:02:54qu'il faudra qu'ils reviennent
01:02:5515 jours,
01:02:56mais mon carnet de rendez-vous,
01:02:57il est plein à 3 semaines.
01:02:58Et pourquoi il est plein ?
01:02:59Parce qu'il n'y a pas assez
01:03:00de médecins,
01:03:00qu'il y a des désirs médicaux,
01:03:01des choses comme ça.
01:03:02C'était la régulation des médecins,
01:03:10pour que les gens aient accès.
01:03:12Et de l'autre côté,
01:03:13vous nous collez
01:03:13des consultations supplémentaires
01:03:16au prétexte
01:03:17que peut-être il y aurait...
01:03:18Mais vous croyez
01:03:18que quand je fais
01:03:19un arrêt de travail d'un mois,
01:03:20je le fais pour le plaisir
01:03:21ou quoi ?
01:03:22Parce que je me passionne...
01:03:22– Docteur,
01:03:23et pardon,
01:03:24avec tout le respect que je dois,
01:03:24vous déformez mes propos.
01:03:25Nous, on vous dit
01:03:26qu'il y a des pathologies
01:03:27sur lesquelles c'est normal
01:03:28de retourner voir son médecin.
01:03:30Excusez-moi de dire
01:03:31que pour une pathologie,
01:03:32on vous donne 30 jours
01:03:33d'arrêt maladie,
01:03:34d'arrêt de travail
01:03:34et que vous devez
01:03:35au bout de 30 jours
01:03:36retourner voir le médecin,
01:03:37ça ne me paraît pas scandaleux.
01:03:39Ce n'est pas une mesure
01:03:39pour dire
01:03:40les médecins font n'importe quoi
01:03:41et les patients
01:03:42sont tous des fraudeurs.
01:03:43Pas du tout.
01:03:44C'est une mesure d'accompagnement
01:03:45en disant
01:03:45au bout de 15 jours,
01:03:46au bout de 30 jours,
01:03:47c'est normal de retourner
01:03:48voir son médecin.
01:03:49Et j'ajoute qu'il y a
01:03:49une autre mesure importante
01:03:50et je vous laisserai réagir
01:03:51si on a le temps.
01:03:52Il y a une autre mesure importante
01:03:52dont on ne parle pas.
01:03:54Aujourd'hui,
01:03:55il y a des affections longue durée.
01:03:56Un système de santé,
01:03:57ça doit être un système juste.
01:03:58On ne peut pas indemniser.
01:03:59– Le gouvernement veut fiscaliser
01:04:06mais on ne peut pas
01:04:07indemniser de la même manière
01:04:09un patient qui est reconnu
01:04:10par un médecin
01:04:10en affection longue durée
01:04:12et d'autres pathologies
01:04:13qui ne sont pas reconnues
01:04:14en affection de longue durée.
01:04:15Parce qu'un système de santé,
01:04:17c'est un système juste
01:04:17et c'est une mesure qu'on porte.
01:04:19Je l'assume totalement.
01:04:20Une affection longue durée,
01:04:21c'est une indemnisation particulière
01:04:22jusqu'à 3 ans.
01:04:23Une affection longue
01:04:24qui n'est pas une affection longue durée
01:04:25reconnue par la médecine,
01:04:27c'est une autre indemnisation.
01:04:28– Les réponses finales
01:04:29du docteur Charbonneau.
01:04:30– Il faut très largement
01:04:31augmenter le nombre de patients
01:04:33pris en charge
01:04:33au titre des infections
01:04:34de longue durée.
01:04:35Je suis d'accord.
01:04:36Et limiter les infections
01:04:37de longue durée
01:04:38comme vous voulez faire,
01:04:39c'est une absurdité
01:04:40en termes de santé publique.
01:04:41Mais l'ensemble de ce PLFSS
01:04:43est une absurdité
01:04:44en termes de santé publique.
01:04:46Vous voulez taxer
01:04:47les substituts nicotiniques,
01:04:49vous voulez taxer
01:04:50les patients qui sont en ALD,
01:04:51vous voulez...
01:04:52Moi, que mon patient
01:04:53me revoie au bout de 15 jours,
01:04:54ce n'est pas un problème.
01:04:55Ce que je vous reproche,
01:04:56c'est de le rendre obligatoire.
01:04:58Et non, vous n'avez pas
01:05:00à l'égaliser sur mon métier
01:05:02comme vous le faites actuellement.
01:05:03Merci à tous les deux
01:05:04d'avoir accepté
01:05:05d'échanger, de débattre
01:05:06ce matin dans BFM Direct.
01:05:08Merci à tous les deux
01:05:09et bonne journée.
01:05:10Dans quelques instants,
01:05:11un témoignage.
01:05:12Celui de Dominique,
01:05:14dont le chat
01:05:15prénommé Rémi
01:05:16est considéré par la justice
01:05:17comme un malfaiteur
01:05:19et peut-être même
01:05:19un malfaiteur récidiviste.
01:05:22Elle témoignait.
01:05:22Dans un instant,
01:05:23à tout de suite.
01:05:2411h30,
01:05:25soyez les bienvenus
01:05:25si vous nous rejoignez
01:05:26dans BFM Direct.
01:05:27L'an dernier en France,
01:05:282500 agressions
01:05:29contre les élus locaux
01:05:30ont été recensées.
01:05:31Les maires
01:05:31et les conseillers municipaux
01:05:32représentent 80% des victimes.
01:05:35Bonjour,
01:05:35Anne-Lise Dufourtonini.
01:05:36Merci d'être avec nous
01:05:38ce matin
01:05:38dans BFM Direct.
01:05:39Vous êtes la maire
01:05:40socialiste de Denain,
01:05:42dans le Nord.
01:05:42Et alors,
01:05:43il y a trois jours,
01:05:43vous avez été menacée de mort.
01:05:46Pouvez-vous nous raconter
01:05:47d'abord
01:05:47dans quelles circonstances
01:05:48ce qui s'est passé précisément ?
01:05:50Mais écoutez,
01:05:52bonjour.
01:05:53Il y a trois jours,
01:05:54effectivement,
01:05:55mardi soir,
01:05:56de nombreux concitoyens
01:05:57m'ont envoyé
01:05:58via
01:05:59les réseaux sociaux
01:06:01une vidéo
01:06:02en me disant
01:06:02« Madame le maire,
01:06:03c'est très très grave,
01:06:04cette dame
01:06:05est en train
01:06:06de vous menacer,
01:06:07de vous menacer gravement,
01:06:09de vous menacer de mort. »
01:06:10J'ai pris connaissance
01:06:11de cette vidéo.
01:06:12Mes enfants
01:06:13m'ont également alertée
01:06:15à une vidéo
01:06:16d'une grande violence
01:06:17où
01:06:18la dame
01:06:20allait faire
01:06:20une tuerie,
01:06:21elle allait venir
01:06:21en mairie,
01:06:22elle allait
01:06:23me finir,
01:06:24elle allait venir
01:06:25avec des géricanes d'essence,
01:06:26elle allait me tuer
01:06:28à coups de carabine,
01:06:29enfin bref,
01:06:29une vidéo
01:06:30d'une violence incroyable.
01:06:32À ce moment-là,
01:06:32vous découvrez la vidéo
01:06:33dans laquelle cette femme
01:06:35apparaît à visage découvert,
01:06:36elle donne même son nom,
01:06:37son prénom,
01:06:37sa fille apparaît
01:06:38sur les images.
01:06:39Comment vous réagissez
01:06:40quand vous entendez ces mots
01:06:42« je vais te finir,
01:06:43je vais te carabiner,
01:06:44je vais faire une tuerie ? »
01:06:46Écoutez,
01:06:47j'ai été choquée.
01:06:48C'est la première fois
01:06:49qu'en tant qu'élu local,
01:06:53j'ai eu une telle agression
01:06:55et un tel déferlement
01:06:57de violence.
01:06:59On peut ne pas être d'accord.
01:07:01J'ai déjà eu des conversations
01:07:02avec certains de mes concitoyens
01:07:04qui peuvent me dire
01:07:06un certain nombre de choses.
01:07:08On disait parfois
01:07:09que les maires
01:07:09étaient des élus locaux
01:07:11qui sont à portée
01:07:13des premières revendications
01:07:17des concitoyens.
01:07:19Mais un tel déferlement,
01:07:21je peux vous dire
01:07:22que j'ai été choquée
01:07:23et que lorsque j'ai entendu
01:07:24mes enfants me dire
01:07:25« mais maman,
01:07:26fais attention,
01:07:26tu te rends compte,
01:07:27c'est grave ».
01:07:28Franchement,
01:07:29oui,
01:07:29j'ai été choquée.
01:07:30Vous étiez choquée.
01:07:31Très vite aussi,
01:07:32vous avez été en colère
01:07:33et vous avez posté
01:07:34un message
01:07:35sur Facebook
01:07:37en disant
01:07:38« trop, c'est trop ».
01:07:39Enfin, ne disant
01:07:39et n'écrivant pas que cela.
01:07:40Mais vous avez été aussi
01:07:41très en colère rapidement.
01:07:43C'est-à-dire que,
01:07:44vous savez,
01:07:45en tant que maire,
01:07:45il y a quelques semaines,
01:07:47maintenant,
01:07:47j'ai présidé
01:07:47un conseil municipal
01:07:49ou des conseillers municipaux
01:07:51d'opposition,
01:07:52des gens se revendiquant
01:07:54de LFI
01:07:55ou entre autres,
01:07:56ont ouvert la voie
01:07:58et je pense que c'est grave
01:08:00et ils portent,
01:08:00à mon avis,
01:08:01une responsabilité là-dessus
01:08:02parce que menacer un maire,
01:08:04j'ai été menacé
01:08:05par un élu
01:08:06lors du conseil municipal
01:08:07en disant
01:08:08« priez, madame,
01:08:10sinon je vais déchaîner
01:08:11les enfers ».
01:08:11Eh bien, vous savez,
01:08:12je pense qu'il y a
01:08:14un degré d'acceptation
01:08:16sur lequel on ne doit pas
01:08:17déborder
01:08:18et aller plus loin
01:08:19ça n'est pas possible,
01:08:20à mon avis,
01:08:21lorsqu'on menace un élu,
01:08:22on menace la République
01:08:23et je pense que
01:08:25cette attitude,
01:08:26elle est grave
01:08:26et elle a peut-être permis,
01:08:29je n'en suis pas sûre,
01:08:30mais lorsque cette personne
01:08:31me met en cause
01:08:32sur la mort
01:08:32de ce petit garçon
01:08:33qui, malheureusement,
01:08:35s'est noyé
01:08:36dans la piscine
01:08:37à Denain
01:08:38il y a quelques mois,
01:08:39c'est les mots même
01:08:40de ces conseillers
01:08:41municipaux d'opposition
01:08:42qui disent
01:08:43« madame le maire,
01:08:43c'est de votre faute ».
01:08:44C'est grave.
01:08:46Il y a donc
01:08:46cette vidéo mardi
01:08:47contenant des menaces
01:08:49de mort
01:08:49et alors,
01:08:50deux jours plus tard,
01:08:51hier,
01:08:52la justice
01:08:53qui a prononcé
01:08:54une condamnation,
01:08:55dix mois de prison ferme
01:08:56contre cette femme
01:08:57qui vous a menacé
01:08:59de mort,
01:09:01elle est assortie
01:09:02cette condamnation
01:09:03d'un mandat de dépôt,
01:09:04il lui est également
01:09:05interdit d'entrer en contact
01:09:06avec vous,
01:09:06de se présenter en mairie
01:09:07pendant deux ans,
01:09:08la justice la prive également
01:09:09de ses droits civiques
01:09:10et de famille,
01:09:11là aussi pour une durée
01:09:12de deux ans.
01:09:12Gérard Asse,
01:09:13bonjour,
01:09:14vous êtes avocat
01:09:14au Barreau de Paris,
01:09:15spécialiste en droit du numérique.
01:09:16Il y a parfois,
01:09:17on l'a vu ici,
01:09:18un sentiment d'impunité,
01:09:20évident,
01:09:21mais c'est le rappel
01:09:22de la justice,
01:09:22très rapide,
01:09:23en espèce,
01:09:24il n'y a pas d'impunité.
01:09:25Alors,
01:09:26déjà,
01:09:27le message
01:09:27qui a été envoyé
01:09:28par les tribunaux
01:09:29est très efficace
01:09:30et il protège en fait
01:09:31les élus.
01:09:32Alors,
01:09:32c'est vrai que
01:09:33là-dessus,
01:09:35on était sur un point
01:09:36d'une balance
01:09:37qu'il faut faire
01:09:37entre d'un côté
01:09:39la liberté d'expression
01:09:40et puis de l'autre côté
01:09:41l'élu local
01:09:43qui peut se voir menacé,
01:09:45c'est-à-dire
01:09:45un trouble à sa tranquillité.
01:09:47Et la menace,
01:09:48si vous voulez,
01:09:50dès lors qu'on tente
01:09:52à troubler
01:09:53la tranquillité
01:09:55d'une personne
01:09:55et qu'elle continue,
01:09:57si vous voulez,
01:09:58et il n'y a pas besoin
01:09:58d'exécution,
01:09:59eh bien l'infraction
01:10:00a été constituée
01:10:01et la peine
01:10:02qui a été mise...
01:10:03La menace et Dieu merci
01:10:03n'a pas besoin
01:10:04d'être mise à exécution
01:10:05pour qu'il y ait
01:10:05constitution du délit
01:10:07et condamnation
01:10:09en espèce très rapide.
01:10:11Très rapide.
01:10:11Et alors,
01:10:11ce qui était intéressant
01:10:12là-dessus,
01:10:13c'est que l'on voit
01:10:13que c'est les réseaux sociaux
01:10:14et ils permettent
01:10:16d'être aussi véhiculés
01:10:17ce support
01:10:18et donc,
01:10:18madame le maire
01:10:19le montre bien,
01:10:21donc l'intention
01:10:22est aussi manifestée,
01:10:24cette menace,
01:10:24elle est présente
01:10:25et donc le réseau social
01:10:26est aussi le moyen
01:10:27pour mettre en application
01:10:29la menace.
01:10:30Vous qui connaissez bien
01:10:31le sujet,
01:10:31est-ce que vous estimez
01:10:32que ce n'est pas si fréquent
01:10:33que ça,
01:10:33des condamnations
01:10:34pour des faits
01:10:35de cette nature
01:10:36et la rapidité
01:10:37de la condamnation ?
01:10:39Alors,
01:10:39normalement,
01:10:40ça ne devrait pas être
01:10:41si fréquent que ça
01:10:41parce que les réseaux sociaux
01:10:43ont des politiques,
01:10:44si vous voulez,
01:10:44de filtrage
01:10:45qui devraient pouvoir
01:10:46permettre d'éviter
01:10:47ce genre de mesures.
01:10:49Or,
01:10:49ça n'a pas été le cas.
01:10:50On voit que,
01:10:50par exemple,
01:10:51sur TikTok
01:10:51ou sur Facebook,
01:10:52normalement,
01:10:53il y a un signalement,
01:10:54il y a des avertissements,
01:10:55on doit pouvoir,
01:10:56si vous voulez,
01:10:56geler le compte,
01:10:57on doit pouvoir le supprimer.
01:10:58Il faut que...
01:11:00Et puis,
01:11:00il faut porter plainte.
01:11:01Et là,
01:11:01ce qui a été très bien,
01:11:02c'est la réaction.
01:11:02C'est le message
01:11:03que vous adressez ce matin.
01:11:04On terminera par cela.
01:11:05N'hésitez pas à porter plainte
01:11:06quand il survient
01:11:07un épisode comme celui-là
01:11:08qui choque
01:11:08et qui met aussi en colère.
01:11:10Merci, Maître,
01:11:11d'avoir été avec nous.
01:11:13Merci, Madame le maire,
01:11:14d'avoir accepté
01:11:14de témoigner dans BFM Direct
01:11:16ce matin.
01:11:17Retour
01:11:18à nos questions budgétaires.
01:11:20Je dis,
01:11:20nos questions,
01:11:21c'est aussi
01:11:21et surtout peut-être
01:11:22celle du Premier ministre
01:11:23qui joue son vatou
01:11:24dans l'Assemblée nationale,
01:11:27dans l'hémicycle
01:11:27de l'Assemblée aujourd'hui.
01:11:29Il n'y aura pas de taxe Zuckmann.
01:11:31Même les socialistes
01:11:32semblent avoir tiré
01:11:32un trait là-dessus,
01:11:33même si les débats
01:11:34vont avoir lieu
01:11:34ces prochaines heures
01:11:35dans l'hémicycle.
01:11:36Mais ce qui est attendu,
01:11:37c'est un geste
01:11:37de Sébastien Lecornu.
01:11:38Écoutons d'abord,
01:11:39réécoutons,
01:11:40Olivier Faure,
01:11:40patron du PS,
01:11:41ici même ce matin.
01:11:43Évidemment,
01:11:43nous sommes à un moment charnière.
01:11:45Il sait qu'il n'a pas de majorité.
01:11:46Je sais que je n'ai pas de majorité.
01:11:48Et donc,
01:11:48nous avons l'obligation
01:11:49de nous parler.
01:11:50Je ne sais pas
01:11:51si ce sera voté
01:11:51parce qu'il y a une majorité
01:11:52visiblement contre
01:11:53la taxe Zuckmann.
01:11:55Et on en parle
01:11:56avec l'invité
01:11:57de BFM Direct
01:11:58à un peu plus
01:11:59d'11h30,
01:11:59Agnès Évrenne,
01:12:00qui fait son arrivée
01:12:01dans le studio de BFM TV.
01:12:02Bonjour.
01:12:02Madame la sénatrice
01:12:03de Paris,
01:12:03vice-présidente
01:12:04et porte-parole
01:12:04du parti LR.
01:12:06Les Républicains,
01:12:07c'est déjà fini ?
01:12:09La taxe Zuckmann,
01:12:10même s'il va y avoir
01:12:11des débats là-dessus
01:12:12dans les prochaines heures
01:12:13dans l'hémicycle.
01:12:14Mais l'étape d'après,
01:12:14c'est désormais
01:12:15le geste que pourrait faire
01:12:17Sébastien Lecornu
01:12:18en direction des socialistes.
01:12:19Vous avez une idée
01:12:19de ce à quoi
01:12:21ça pourrait ressembler ?
01:12:21Très franchement,
01:12:22aucune.
01:12:24Mais il va de soi
01:12:25que cette taxe,
01:12:26de toute façon,
01:12:27elle était vouée à l'échec
01:12:28puisqu'elle est inapplicable.
01:12:29Elle risque d'être censurée
01:12:30par le Conseil constitutionnel
01:12:32puisqu'il y a un principe
01:12:33dans notre démocratie
01:12:34qui est le principe
01:12:35de l'égalité devant l'impôt.
01:12:37Et la taxe Hollande,
01:12:37souvenez-vous,
01:12:38elle avait déjà été censurée
01:12:39par le Conseil constitutionnel,
01:12:40la taxe à 75%.
01:12:41Donc, encore heureux,
01:12:43j'allais dire.
01:12:44Ce qui est dingue,
01:12:44c'est que dans ce pays,
01:12:45on puisse prendre
01:12:46à ce point-là les riches
01:12:48pour des boucs émissaires
01:12:49alors qu'ils font partie
01:12:50de la solution
01:12:50et non pas du problème.
01:12:52Pour créer de la richesse...
01:12:53En quoi c'est
01:12:54en faire des boucs émissaires
01:12:57que de éventuellement
01:12:58considérer qu'ils peuvent
01:12:59et doivent être mis
01:13:00à contribution
01:13:00à la hauteur de leurs moyens ?
01:13:04Pour redistribuer la richesse,
01:13:05il faut d'abord la créer.
01:13:07Et cette taxe,
01:13:08Zuckman,
01:13:09qui est totalement aberrante
01:13:10à mes yeux,
01:13:11justement,
01:13:11en fait,
01:13:12elle allait démolir
01:13:13la richesse
01:13:14avant même de l'avoir créée.
01:13:15Elle n'existera pas.
01:13:16Elle n'existera pas.
01:13:17De toute façon,
01:13:17elle est inapplicable.
01:13:18Mais alors,
01:13:18quel geste pourrait représenter
01:13:18un compromis,
01:13:20d'après vous,
01:13:20acceptable pour les socialistes
01:13:22mais pour les autres
01:13:23et notamment LR que vous représentez ici ?
01:13:24Nous, on a une boussole
01:13:25qui est très simple
01:13:26avec deux principes.
01:13:27Aucune augmentation d'impôts
01:13:29et des économies
01:13:30sur les dépenses publiques.
01:13:32C'est le B.A.B.
01:13:33Et deuxièmement,
01:13:33il y a un problème
01:13:34de rémunération du travail
01:13:35dans ce pays.
01:13:36Il faut mieux rémunérer le travail
01:13:37et donc on propose,
01:13:38nous, la création
01:13:39d'une allocation sociale unique
01:13:40plafonnée à 70% du SMIC
01:13:42pour que les revenus
01:13:43de l'assistance
01:13:43ne soient pas supérieurs
01:13:44aux revenus du travail.
01:13:46Mais encore une fois,
01:13:46je le redis,
01:13:47arrêtons de stigmatiser les riches
01:13:48aujourd'hui
01:13:49et participent au financement
01:13:50de notre modèle social.
01:13:51Il crée de la richesse,
01:13:53il crée de l'emploi
01:13:53et évidemment que l'attaque Zuckman,
01:13:55elle est totalement hors sujet.
01:13:57Et ce que je trouve dommage,
01:13:57c'est que malheureusement,
01:13:59depuis que Zuckman
01:14:00est devenu le guide génial
01:14:01de la gauche,
01:14:01on nage en plein délire.
01:14:03À mes côtés,
01:14:03pour vous interroger,
01:14:04Agnès Évrenne,
01:14:05Bruno Jeudy,
01:14:05François Clémenceau,
01:14:06Bruno ?
01:14:07L'attaque Zuckman
01:14:08exite.
01:14:09Dans quelques minutes,
01:14:10on sera fixé,
01:14:12mais les socialistes
01:14:13et Olivier Faure lui-même
01:14:14ce matin a tiré un trait
01:14:15sur cette possibilité.
01:14:17Ils attendent un geste.
01:14:18Ils attendent aussi un geste,
01:14:20c'est-à-dire,
01:14:21il faut aussi trouver
01:14:22des ressources,
01:14:23puisqu'on voit bien
01:14:24que l'objectif quand même
01:14:26de faire descendre
01:14:28le déficit de la France
01:14:30sous les 5%
01:14:31reste quand même
01:14:31l'objectif de Sébastien Lecornu
01:14:33et un peu de tous
01:14:34les groupes politiques
01:14:35peut-être hormis
01:14:36les insoumis.
01:14:37La taxe holding,
01:14:38vous semblez opposée
01:14:39à toute taxe.
01:14:41Moi, j'ai entendu
01:14:41du côté du Sénat
01:14:43que c'est une taxe
01:14:44qui peut éventuellement
01:14:44être acceptable.
01:14:45Est-ce que c'est quelque chose
01:14:46qui peut rentrer
01:14:47pour les LR ?
01:14:48Absolument pas.
01:14:49Là aussi,
01:14:50ça risque de susciter
01:14:51en fait un exil fiscal
01:14:53là encore
01:14:53et elle risque de toucher
01:14:5420 000 PME.
01:14:56Donc là encore,
01:14:57c'est hors sujet.
01:14:57Encore une fois,
01:14:58arrêtons dans ce pays
01:15:00de s'enfermer
01:15:00dans un débat
01:15:01sur des taxes
01:15:02en taxes.
01:15:03Une taxe soldique
01:15:04qui verrouille
01:15:04le dispositif
01:15:06pour les PME
01:15:07et les ETI ?
01:15:08Non, c'est 20 000 PME
01:15:10qui seront concernées.
01:15:11Vous êtes sûrs ?
01:15:11Jusqu'au bout,
01:15:11vous serez opposés ?
01:15:12Et on est en train
01:15:12de plomber l'investissement,
01:15:14l'incitation,
01:15:16la créativité,
01:15:17l'audace.
01:15:18Arrêtons encore une fois,
01:15:19réduisons les dépenses publiques.
01:15:20Ça fait 50 ans
01:15:20que notre pays
01:15:21vit au-dessus
01:15:22de ses moyens.
01:15:22On peut faire un peu
01:15:24des deux.
01:15:24Les Français,
01:15:25eux, sont par exemple
01:15:26très favorables
01:15:27à la taxe Zuckman.
01:15:30Mais pour ce qui est
01:15:30des ultra-riches,
01:15:31ils sont globalement favorables
01:15:32à ce qu'on leur demande
01:15:33un peu plus
01:15:34que ce qu'ils fournissent
01:15:35en termes d'efforts
01:15:36jusqu'à aujourd'hui.
01:15:37L'INSEE a donné un chiffre
01:15:38qui est très éloquent.
01:15:40En fait,
01:15:41les écarts de revenus
01:15:42entre les plus aisés
01:15:46et les plus pauvres,
01:15:47c'est de 1 à 18
01:15:49avant redistribution.
01:15:50Après redistribution,
01:15:52c'est de 1 à 3.
01:15:54Et donc,
01:15:54on a 10% des plus aisés
01:15:56qui payent dans notre pays
01:15:5775% de l'impôt
01:15:58sur les revenus.
01:15:59Encore une fois,
01:16:00c'est l'INSEE
01:16:00qui le donne.
01:16:01Donc, arrêtons.
01:16:01Et moi, je dis juste une chose.
01:16:02Attention,
01:16:04pas de stigmatisation
01:16:05des plus riches.
01:16:07Je comprends
01:16:07pour les boucs émissaires.
01:16:08Mais quand vous prônez,
01:16:09vous,
01:16:10une baisse drastique
01:16:11des dépenses,
01:16:12il y a les plus pauvres derrière.
01:16:14Est-ce que vous ne stigmatisez pas
01:16:15d'une certaine manière
01:16:16vous,
01:16:16les plus pauvres ?
01:16:17Non, parce que là encore,
01:16:18vous enfermez dans un débat.
01:16:19Le problème en France,
01:16:20en fait,
01:16:20il n'est pas encore une fois
01:16:21dans la créativité fiscale
01:16:23et des impôts.
01:16:23Non, mais la baisse des dépenses,
01:16:25c'est du très concret
01:16:26pour le quotidien des Français
01:16:27dans les mois ou les années à venir.
01:16:28On a un problème structurel en France,
01:16:30c'est qu'en fait,
01:16:31on ne produit pas suffisamment.
01:16:32Ça, c'est le premier problème.
01:16:34Le deuxième problème,
01:16:35malheureusement,
01:16:35c'est qu'on n'est pas assez nombreux
01:16:36à travailler aujourd'hui.
01:16:39En fait,
01:16:40malheureusement,
01:16:40quand on compare,
01:16:41en fait,
01:16:41là aussi avec l'Allemagne,
01:16:43il y a 20 points d'écart
01:16:44dans l'emploi des seniors
01:16:45et des plus jeunes.
01:16:46C'est-à-dire qu'on arrive
01:16:46beaucoup trop tardivement
01:16:48sur le marché du travail
01:16:49et on en part trop tôt.
01:16:50Donc, le problème,
01:16:51c'est de travailler plus,
01:16:52plus collectivement,
01:16:53je veux dire,
01:16:54de produire plus
01:16:55et dépenser moins,
01:16:56tout simplement,
01:16:56au lieu de parler
01:16:57tout le temps de la taxe magique.
01:16:58Ça, c'est une discussion globale.
01:17:00Là, dans l'immédiat,
01:17:01il faut un budget.
01:17:02Donc, un budget,
01:17:03ça veut dire un compromis.
01:17:05Et je veux un compromis.
01:17:05Alors qu'on apprend
01:17:06que Sébastien Lecornu,
01:17:07le Premier ministre,
01:17:09fait son arrivée
01:17:09en ce moment même
01:17:10à l'Assemblée nationale.
01:17:12Il n'est pas tout à fait midi.
01:17:13C'est quand même le signe
01:17:14que cette journée
01:17:15est importante
01:17:16pour le budget 2026
01:17:18et pour le Premier ministre lui-même.
01:17:20Vous avez le sentiment,
01:17:20Agnès Évren,
01:17:21qu'il est peut-être
01:17:21plus que jamais menacé,
01:17:24Sébastien Lecornu ?
01:17:25Il joue son bateau, dit-on.
01:17:26Moi, je ne vais pas faire
01:17:27de langue de bois.
01:17:27Je vais vous dire la vérité.
01:17:28Je pense que, de toute façon,
01:17:29on n'arrivera pas
01:17:30à voter forcément un budget.
01:17:31On ira sans doute
01:17:32par la loi spéciale
01:17:33et qu'ensuite,
01:17:34on va arriver au mois de janvier
01:17:35et qu'il va y avoir les municipales.
01:17:36Je ne vois pas,
01:17:37dans ces conditions,
01:17:37comment est-ce qu'on va pouvoir
01:17:38censurer le gouvernement
01:17:43mais pas un budget
01:17:44qui soit fondé
01:17:45sur des augmentations d'impôts ?
01:17:46Je le redis,
01:17:47pour nous, ce sera niette.
01:17:48On a d'autres sujets
01:17:49à évoquer avec vous,
01:17:51n'est-ce pas, François ?
01:17:52Oui.
01:17:53Madame la sénatrice,
01:17:54vous me confirmez
01:17:54que vous faites partie
01:17:55du comité de soutien
01:17:55à Boilem Sansal.
01:17:57Oui, absolument.
01:17:58Est-ce que vous ne trouvez
01:17:58pas contradictoire
01:17:59que votre parti puisse voter
01:18:01à la veille
01:18:02d'une très improbable libération,
01:18:04mais tout de même
01:18:04de Boilem Sansal
01:18:06pour des raisons humanitaires,
01:18:07parce qu'il est effectivement
01:18:07très malade,
01:18:08de voter avec
01:18:09le Rassemblement national
01:18:10un texte symbolique
01:18:13qui vous met en contradiction
01:18:15avec toute l'histoire
01:18:16de votre parti
01:18:17qui s'est construit
01:18:19en opposition
01:18:20à la position
01:18:21et opposition historique
01:18:23du Rassemblement national
01:18:23qui était une hostilité
01:18:25viscérale
01:18:26à la politique
01:18:26du général de Gaulle
01:18:27concernant l'Algérie ?
01:18:28Ce vote a été fait
01:18:28parce qu'il fallait
01:18:29incarner une forme
01:18:31de fermeté
01:18:31vis-à-vis de l'Algérie,
01:18:32mais à titre personnel,
01:18:33et je le redis,
01:18:34je ne l'aurais pas voté
01:18:34tout simplement.
01:18:35Parce que ?
01:18:36Parce qu'en effet,
01:18:38il ne faut pas radicaliser
01:18:39les relations aujourd'hui
01:18:40avec l'Algérie,
01:18:40il ne faut pas jeter
01:18:41d'huile sur le feu.
01:18:42Donc, encore une fois,
01:18:43je le redis,
01:18:43je ne l'aurais pas voté.
01:18:45Mais je comprends
01:18:45qu'il y avait ce signal
01:18:46politique qui était important
01:18:47de dire qu'avec l'Algérie,
01:18:49désormais,
01:18:49il faut être dans un rapport
01:18:50de force.
01:18:50Mais à titre personnel,
01:18:51ce n'est pas ma stratégie.
01:18:52Vous êtes d'ailleurs
01:18:52Sébastien Lecornu
01:18:53qui s'est exprimé
01:18:54après ce vote historique
01:18:56autant que symbolique
01:18:57pour l'URN hier.
01:19:01La question de la relation
01:19:02de sécurité entre Paris et Alger
01:19:04est absolument clé.
01:19:06Si votre question,
01:19:07c'est est-ce qu'il faut abroger
01:19:08l'accord de 68,
01:19:10je vais vous répondre autrement.
01:19:12Je pense qu'il faut le renégocier.
01:19:15Il faut le renégocier
01:19:16parce qu'il appartient
01:19:17à une autre époque,
01:19:18une autre période,
01:19:19et que Dieu sait que je provoque
01:19:20parfois les années 60
01:19:21à titre d'exemple
01:19:22sur certains sujets.
01:19:23Enfin, on voit bien
01:19:24qu'on n'est plus du tout
01:19:24dans la même période.
01:19:26Est-ce qu'Emmanuel Macron
01:19:27doit et va pouvoir
01:19:29transformer
01:19:31et faire évoluer
01:19:33cet accord ?
01:19:34Écoutez, là,
01:19:35il y a eu un vote...
01:19:36C'est possible, d'après vous,
01:19:37si on est sur un sujet insoluble ?
01:19:39Bon, il y a eu un vote
01:19:40du Parlement.
01:19:41Maintenant, Emmanuel Macron
01:19:42doit en tenir compte.
01:19:43C'est-à-dire ?
01:19:44Ce vote n'est pas contraignant.
01:19:45Pardon ?
01:19:46Ce vote n'est pas contraignant.
01:19:47Il a qu'une portée symbolique.
01:19:48C'est un signal politique.
01:19:50Après, je ne vois pas comment
01:19:51est-ce que ce n'est pas contraignant,
01:19:52en effet, de toute façon,
01:19:53de changer quoi que ce soit.
01:19:56Mais il faut voir
01:19:57que l'Algérie refuse
01:19:58de reprendre nos OQTF aussi.
01:20:00À un moment,
01:20:00il faut sans doute
01:20:00hausser le ton.
01:20:01Mais c'est vrai que là,
01:20:02vis-à-vis de Boalem Sansal,
01:20:03encore une fois,
01:20:04le sujet est extrêmement sensible.
01:20:06Et donc,
01:20:06ne participons pas
01:20:07à une forme d'humiliation
01:20:08de l'Algérie en ce moment
01:20:10où on attend, évidemment,
01:20:11des signes importants
01:20:12vis-à-vis de l'Algérie
01:20:13et vis-à-vis de Boalem Sansal
01:20:14que je soutiens.
01:20:15Et évidemment,
01:20:15je fais partie
01:20:16de son comité de soutien.
01:20:17Merci.
01:20:18Merci Agnès Evren.
01:20:19Merci François.
01:20:19Merci Bruno
01:20:20d'avoir été avec nous.
01:20:21Avant de terminer l'émission,
01:20:23on voulait absolument
01:20:23vous raconter une histoire
01:20:24à peine croyable.
01:20:26L'histoire de Rémi.
01:20:27Rémi a 9 ans
01:20:28et il est considéré
01:20:28par la justice
01:20:29comme un malfaiteur
01:20:30récidiviste de surcroît.
01:20:32Bonjour Dominique.
01:20:33Merci d'être avec nous ce matin.
01:20:34Rémi, c'est votre chat.
01:20:35Oui.
01:20:36Et alors,
01:20:37Rémi n'est pas l'ami
01:20:37de l'un de vos voisins
01:20:38qui vous a fait condamner
01:20:39par la justice.
01:20:40C'était au mois de janvier.
01:20:41Un nouveau procès
01:20:43arrive pour vous
01:20:45dans les prochains mois.
01:20:46D'abord,
01:20:47expliquez-nous
01:20:47ce qui est reproché à Rémi
01:20:49qui je crois
01:20:50est à vos côtés
01:20:50ce matin chez vous.
01:20:54Voilà.
01:20:55Alors,
01:20:55ce qui est reproché
01:20:56à mon chat,
01:20:57c'est au départ
01:21:00d'avoir soi-disant
01:21:02abîmé un enduit de façade.
01:21:05Lors du jugement,
01:21:07il est ressorti
01:21:09qu'on ne pouvait absolument
01:21:10pas prouver
01:21:10que mon chat
01:21:11avait dégradé
01:21:12l'enduit de façade.
01:21:13Mais j'ai été condamnée
01:21:14à payer 450 euros
01:21:16de dommages et intérêts
01:21:17à mon voisin
01:21:18parce que mon chat
01:21:19l'empêche
01:21:20de jouir
01:21:21de son jardin.
01:21:22Tout simplement.
01:21:23Et à payer 800 euros
01:21:25d'avocat.
01:21:28Et j'ai été condamnée
01:21:29en plus
01:21:30à une astreinte
01:21:31de 30 euros
01:21:32par jour de retard.
01:21:34Donc,
01:21:34c'est pour ça
01:21:34que maintenant,
01:21:35il y a une seconde audience
01:21:36qui aura lieu
01:21:38le 9 décembre
01:21:39au tribunal de Béziers.
01:21:40Je suis condamnée
01:21:42à verser
01:21:432220 euros
01:21:45au titre
01:21:46de la astreinte
01:21:47parce que mon voisin
01:21:48prétend que mon chat
01:21:49est repassé chez lui.
01:21:51A payer
01:21:522000 euros
01:21:53d'hommages
01:21:54et intérêts
01:21:55à ce voisin.
01:21:56Et
01:21:56il souhaite en plus
01:21:58que je sois condamnée
01:21:59à 150 euros
01:22:00d'astreinte
01:22:02pour la suite.
01:22:03Voilà.
01:22:04Est-ce que vous pourriez
01:22:05nous montrer
01:22:06le délinquant
01:22:08dont il est question,
01:22:09Rémi,
01:22:10qui je crois
01:22:10est à vos pieds ?
01:22:11Mais je le dis
01:22:11avec un sourire.
01:22:12En réalité,
01:22:13cette histoire
01:22:14est très sérieuse.
01:22:15Notamment
01:22:15pour votre chat
01:22:16qui, j'imagine,
01:22:18comme tous ceux
01:22:18qui ont un animal
01:22:19dans leur vie
01:22:20et la personne vivante
01:22:25la plus importante
01:22:26ou j'imagine
01:22:27dans votre vie,
01:22:29vous estimez
01:22:29que depuis
01:22:30le premier jugement,
01:22:32ça a eu des conséquences
01:22:33pour votre chat ?
01:22:37Alors,
01:22:38pour mon chat,
01:22:38oui,
01:22:38parce que je suis
01:22:39devenue maltraitante,
01:22:41c'est-à-dire
01:22:41je l'empêche
01:22:42de sortir,
01:22:43donc il est
01:22:44un peu plus agressif,
01:22:46il attaque mon chien,
01:22:48il a mangé un peu plus
01:22:49parce que pour le faire
01:22:50tenir tranquille,
01:22:51j'ai tendance
01:22:52à lui donner
01:22:52de la pâté,
01:22:54évidemment,
01:22:54parce que je ne sais plus
01:22:55à quel sein me voulait
01:22:56vouer lorsqu'il hurle,
01:22:58donc il mange un peu plus,
01:22:59il a grossi,
01:23:00le vétérinaire
01:23:00m'a demandé
01:23:01de le mettre au régime,
01:23:03donc maintenant
01:23:03il est condamné
01:23:04aux haricots
01:23:04verts croquettes.
01:23:05voilà,
01:23:07il est agressif,
01:23:08il pleure,
01:23:10c'est arrivé
01:23:10qu'il me pince
01:23:11alors qu'il ne le faisait pas,
01:23:13oui,
01:23:13je suis devenue
01:23:14une propriétaire
01:23:16de chat maltraitante,
01:23:17voilà,
01:23:18donc oui,
01:23:18il y a des conséquences
01:23:19pour lui et pour moi,
01:23:21effectivement.
01:23:21C'est quelque chose
01:23:23que vous vivez mal,
01:23:24j'imagine ?
01:23:26Vivre mal,
01:23:28c'est un euphémisme,
01:23:29c'est psychothérapie,
01:23:32c'est traitement,
01:23:33c'est des nuits sans sommeil,
01:23:36c'est des kilos pris,
01:23:38c'est de l'angoisse permanente,
01:23:42d'autant que mon voisin
01:23:43a des caméras
01:23:44et qu'il peut faire
01:23:45ce qu'il veut
01:23:45avec ses caméras,
01:23:46donc je vis sous,
01:23:49j'ai l'impression
01:23:50de vivre sous une cloche,
01:23:51avec une camisole de force,
01:23:53je ne sais pas si vous voyez,
01:23:54alors j'arrive
01:23:55à me maîtriser,
01:23:56à ne pas pleurer
01:23:57lorsque j'en parle
01:23:58et encore que,
01:23:58l'émotion elle est toujours là,
01:24:01c'est très très lourd
01:24:02et je ne souhaite ça à personne,
01:24:03c'est pour ça que j'espère
01:24:04en tout cas
01:24:04que ça ne fera pas
01:24:05jurisprudence
01:24:06parce que tout le monde
01:24:07est à la merci
01:24:08d'un procédurier,
01:24:09tous les propriétaires de chat.
01:24:12Merci Dominique,
01:24:13merci d'avoir accepté
01:24:14de témoigner ce matin
01:24:16sur BFM TV
01:24:17et bon courage
01:24:18pour la suité
01:24:18et nos amitiés à Rémi
01:24:19qui est juste à côté de vous.
01:24:21Merci et bonne journée.
01:24:22Dans quelques instants,
01:24:23c'est midi BFM
01:24:24avec Roselyne Dubois
01:24:25et Mathieu Coache.
01:24:26Je vous souhaite
01:24:26une très belle journée
01:24:27sur BFM TV.
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