- il y a 5 heures
Khadija Bengrine, 20 ans. Pendant deux décennies, sa disparition est restée entre parenthèses, vouée à l'oubli. Une fugueuse qui ne serait jamais retrouvée. La détermination de sa mère, la persévérance d'un enquêteur bénévole, et la saisie du pôle des cold cases ont tout changé. Dix-neuf ans après, un homme est désigné comme le suspect numéro un.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0014h15 c'est l'heure du crime sur RTL
00:05Jean-Alphonse Richard
00:0620 ans après sa disparition, l'énigme Khadija Ben Green va-t-elle être résolue ?
00:12Son ancien compagnon soupçonné d'avoir menti vient d'être mis en examen par le pôle des cold case de Nanterre.
00:19Bonjour, Khadija Ben Green, 21 ans, une disparue que personne pendant deux décennies, personne sauf sa mère,
00:27n'a jamais vraiment cherché, une fugueuse vouée à l'oubli, la détermination des proches, la persévérance d'un enquêteur bénévole
00:34et la saisie du pôle des cold case ont heureusement tout changé.
00:3919 ans après, un homme est désigné comme le suspect numéro 1, mais est-il vraiment le meurtrier ?
00:45Khadija Ben Green, la disparue de Quimperlé, l'heure du crime, la seule émission radio 100% fait diverser tout de suite sur RTL.
00:57Jeudi 19 août 2004, Jamila Kenan signale à la gendarmerie la disparition de sa fille, Khadija Ben Green, 21 ans.
01:07La maman habite à Nmas, en Haute-Savoie, mais c'est dans le Finistère, à Quimperlé, que sa fille se serait évaporée.
01:15Elle n'a plus aucune nouvelle d'elle depuis quelques semaines, la dernière fois au téléphone, Khadija lui avait dit qu'elle souhaitait rentrer.
01:22Mais depuis, plus rien. Une procédure de recherche dans l'intérêt des familles est ouverte, une enquête préliminaire déclenchée.
01:31Les enquêteurs savent que Khadija Ben Green est arrivée en Bretagne il y a un peu plus d'un an, en mars 2003.
01:38Elle était avec sa petite sœur, Adila, alors mineure.
01:41Les filles avaient quitté en stop la maison familiale d'Anmas, elles avaient fugué.
01:46La petite sœur a ensuite été localisée à Marseille, dans un foyer. Khadija, elle, est restée en Bretagne.
01:52Elle s'est mise en ménage avec un certain Philippe Chaloni, 37 ans, ancien légionnaire, condamné il y a quelques années pour des vols.
02:00Quatre mois après l'arrivée de Khadija, le couple a ouvert une pizzeria à Quimperlé sous l'enseigne .pizza.
02:09Leur photo s'affiche lors de l'inauguration dans le journal local.
02:12Chaloni n'est curieusement pas interrogé sur Khadija.
02:16Des vérifications sommaires qui ne donnent rien.
02:19La maman va sonner à toutes les portes, écrire au procureur et même au ministre de l'Intérieur.
02:26Mercredi 7 mars 2012, huit ans après le signalement de la disparition de Khadija Ben Green, l'enquête est relancée à la demande du procureur.
02:35Philippe Chaloni, 45 ans, est enfin entendu par les gendarmes.
02:40Le patron de pizzeria évoque ces quelques mois passés avec Khadija Ben Green.
02:46Il se souvient qu'il l'avait prise en stop avec sa soeur sous une pluie battante.
02:50C'était au printemps 2003, près de Quimper.
02:54Khadija lui a dit qu'elles étaient en fugue et que sa soeur était mineure.
02:57Il les avait hébergées pour la nuit chez lui à Châtolin.
03:01Khadija était restée.
03:02Une relation sentimentale avait fini par naître.
03:06Relation agitée, selon Philippe Chaloni.
03:08Khadija sortait beaucoup, elle allait dans les bars, je ne la voyais presque plus, dit-il.
03:13Selon lui, la jeune femme faisait beaucoup de bêtises.
03:16Elle volait dans des magasins.
03:18Il dit qu'elle est partie du jour au lendemain.
03:20Elle a emporté ses affaires et sa collection de flacons de parfum.
03:23Chaloni raconte avoir reçu la visite de la mère de Khadija à l'été 2004.
03:28Il assure que celle-ci l'avait alors quittée depuis longtemps.
03:33Depuis six mois, dit-il.
03:34Il démente toute dispute.
03:36Il ignore ce qu'est devenu Khadija Ben Green.
03:39Il n'a plus jamais eu de nouvelles.
03:42Les investigations s'arrêtent là.
03:44L'année suivante, l'enquête préliminaire est classée sans suite.
03:49Printemps 2021, huit ans après la clôture du dossier Khadija Ben Green,
03:53sa mère contacte en désespoir de cause l'ARDP,
03:55l'association de recherche des personnes disparues.
03:58La mère souhaite qu'on s'intéresse à Philippe Chaloni.
04:02Quand elle lui avait rendu visite à la pizzeria en août 2004,
04:05elle raconte qu'il était devenu tout pâle quand on avait évoqué le départ de Khadija.
04:10Un enquêteur de l'ARDP se rend en Bretagne.
04:13Il note certaines curiosités.
04:16Contrairement à ce qu'a déclaré Chaloni,
04:18la jeune femme a laissé des affaires derrière elle.
04:20Le compagnon a même proposé à une amie de lui donner des vêtements.
04:24Khadija aurait pu disparaître en juin 2004,
04:27car à ce moment-là,
04:29ses visites régulières dans une pharmacie de Quimperlé
04:31ont cessé d'un seul coup.
04:34Plus aucune trace auprès des organismes sociaux.
04:37L'enquêteur de l'ARDP ne peut pas interroger à ce moment-là Philippe Chaloni.
04:42Parce que l'homme est en prison.
04:43Il est détenu pour avoir violé sa belle-fille
04:46et agressé sexuellement une adolescente.
04:48Et grâce à l'acharnement d'une maman,
04:52au travail des enquêteurs de l'ARDP,
04:54des bénévoles, il faut le souligner,
04:56le dossier Khadija Bengrin va être rouvert.
04:59C'est bientôt le pôle des Colquaises qui va reprendre les choses en main.
05:02Avec au centre, évidemment, Philippe Chaloni,
05:04on vient d'en parler, ancien légionnaire,
05:07et désormais criminel sexuel.
05:09Il est en prison pour un viol et une agression sexuelle.
05:13Alors on est là en 2004, au tout début de l'affaire.
05:17Jamila, la maman, se manifeste pour signaler la disparition.
05:22Bonjour Maître Cathy Richard.
05:24Bonjour Jean-Alphonse.
05:25Merci beaucoup d'être avec nous dans le studio de l'heure du crime.
05:28Vous êtes avocate au barreau du Val-d'Oise.
05:30Et dans cette affaire, vous défendez les intérêts de Jamila.
05:33C'est la maman de Khadija.
05:34Et on a bien compris Maître Cathy Richard.
05:36Et je suppose que c'est aussi à cause de ça que vous avez accroché avec ce dossier,
05:41que vous avez décidé de vous lancer à corps perdu dans cette défense.
05:44C'est que sans la maman de Khadija, il n'y aurait pas tout ça.
05:49Elle s'est battue sans arrêt.
05:51Jamila, elle n'a jamais lâché, effectivement.
05:53Et puis, elle sait que le dernier appel qu'elle a reçu de sa fille,
05:58elle a été capable de dire précisément ce que c'est.
06:00Elle a dit, Jamila m'a dit, Philippe Marnac, je rentre.
06:04Et ensuite, elle a attendu sa fille en vain.
06:07Et Jamila, elle a toujours été persuadée qu'il était arrivé à quelque chose à Khadija.
06:14Et elle a toujours été persuadée que Khadija, elle avait été tuée par Philippe Chaloni.
06:18D'ailleurs, ensuite, elle s'est rendue sur place.
06:23Dan Mas, elle est allée en Bretagne avec ses petits moyens.
06:26Elle a voulu aller sur place.
06:27Là, elle a été dans la fameuse pizzeria où on avait quand même écrit dans le journal du coin
06:33qu'il y avait deux co-gérants, et Philippe Chaloni et Khadija Bengrin.
06:39Et quand elle est arrivée dans cette pizzeria, elle a un souvenir extrêmement précis
06:44puisqu'elle va le raconter plusieurs fois.
06:45J'ai pris un décat, ça ne s'invente pas, j'ai pris un décat.
06:50Philippe Chaloni était là, il m'a servi.
06:53Et puis, quand j'ai dit que j'étais la maman de Khadija, il est devenu tout blanc.
06:56C'est ça.
06:57Et elle va donner, à deux reprises d'ailleurs, un exemple précis d'à quel point il pouvait être perturbé.
07:02Elle dit, à ce moment-là, il y a une dame qui est venue pour des pizzas à emporter.
07:05Elle a donné un billet de 50 euros et il lui a rendu à la fois la monnaie et le billet de 50 euros,
07:10ce qui a fait rire la dame, et il lui a rendu le billet de 50 euros.
07:13Il était perturbé à ce moment-là.
07:15Il était manifestement perturbé.
07:17Bonjour Thierry Lévesque.
07:18Bonjour Jean-Alphonse.
07:19Merci beaucoup, vous aussi, d'être avec nous dans le studio de l'Ordure du crime.
07:22Vous êtes journaliste, vous avez suivi toute cette affaire et vous continuez à la suivre
07:25pour Marianne et pour le grand quotidien de l'Ouest, Ouest France.
07:30Dans Marianne, vous êtes l'auteur d'ailleurs d'une enquête.
07:32Elle veut savoir qui a fait disparaître le corps de sa fille, Khadija Ben Green, 20 ans d'oubli.
07:37On peut retrouver cet article sur marianne.net.
07:41Thierry Lévesque, il faut être direct et franc, mais je n'attends pas moins de vous.
07:45Je vous connais.
07:45Les premières investigations, zéro, pointée, elles n'existent pas.
07:50Oui, alors c'est une affaire malheureusement topique un peu, un des dossiers qu'on traite ici,
07:55et puis qui arrive pour certains à Nanterre, c'est ces histoires de disparition.
08:00C'est une zone grise un peu du crime en France.
08:03Il y a une disparition.
08:0350 000 par an.
08:05Oui, alors bien sûr, les 50 000, heureusement, ne sont pas des homicides.
08:08Mais il y en a une fraction qui le sont probablement.
08:11On va voir qu'avec Khadija, c'est quand même l'hypothèse de loin la plus probable.
08:15Et malheureusement, le tri n'est pas fait.
08:18Et donc, on perd beaucoup de temps, là, on a perdu 20 ans, pour entamer une enquête criminelle.
08:24Et ça, c'est vrai que c'est un point qu'il faut améliorer, je crois, dans notre système.
08:29C'est le moins qu'on puisse dire, parce qu'encore une fois, cette enquête, c'est zéro.
08:32Il n'y a rien, il n'y a pas de document.
08:33Même pas une audition, surtout Chalony.
08:35C'est totalement famélique.
08:37Et alors, il faut souligner le travail de la RDP.
08:40La maman, c'est la RDP.
08:42La RPD.
08:42La RPD, pardon.
08:44La RPD, Association de Recherche des Personnes Disparues.
08:49Justement, Maître Cathy Richard, qu'est-ce qu'il trouve l'enquêteur de cette association ?
08:52Ce sont des bénévoles.
08:53Alors, exactement, Philippe Folté, qui est enquêteur à la RPD et qui est un ancien policier,
08:59commence à faire des recherches et commence...
09:04Alors, il écoute ce que lui dit la maman et puis il se rend sur place.
09:09Et là, il constate, il va commencer à vérifier.
09:12Il va se rendre compte qu'effectivement, on n'a rien d'autre qui ramène à Kélidja que Philippe Chalony.
09:23C'est-à-dire, Philippe Chalony, comme vous disiez, il a parlé d'une relation agitée.
09:27Quand, finalement, on commence à l'interroger, il va parler d'une relation agitée.
09:31Il va dire qu'elle est partie avec ses affaires.
09:32J'y reviendrai tout à l'heure parce que, bizarrement, elle serait partie avec ses affaires.
09:36Mais elle aurait laissé ses sous-vêtements et ses bijoux.
09:38Vous voyez, c'est quand même bizarre.
09:39Il va même plus loin que ça avec ses propos parce qu'il est très insultant, même à côté.
09:43Ah, mais il est très insultant.
09:44Mais alors, il est incapable de dire avec qui parce qu'il dit qu'en fait, elle court à les barres,
09:48qu'elle était en mini-jube.
09:49Infidèle.
09:50Elle était infidèle.
09:53Quel sentiment est-ce que vous aviez, vous, à l'égard de Ketje ?
09:56Il dit, je ne sais pas.
09:57C'est quand même fort, quand même.
09:58Je ne sais pas.
09:59Il va nier qu'il habite avec elle alors que sa fille, à lui, va dire,
10:02ben non, au contraire, Ketje, elle avait mis cette couleur mauve dans tout l'appartement.
10:06Elle avait même acheté des assiettes mauves.
10:07Enfin, tout ça, ça ne s'invente pas.
10:09Et donc, Philippe Folté, lui, va se rendre compte qu'en réalité, effectivement, personne n'a cherché.
10:17C'est ce qu'avait d'ailleurs dit Jamila.
10:19Jamila, elle a dit, quand je suis allée à la gendarmerie pour en parler,
10:21la première chose qu'a fait le gendarme, c'est qu'il a appelé Philippe Chaloni.
10:26Et c'était un de ses copains.
10:28Justement, Thierry Lévesque, un mot là-dessus.
10:29Pourquoi Philippe Chaloni est-il entendu si loin dans le temps, si tardivement ?
10:36On se pose la question, quand même.
10:37Le sentiment qu'on peut avoir en regardant cette affaire,
10:40c'est que les gendarmes locaux ont eu le réflexe habituel de se dire,
10:45malheureusement habituel, de se dire, en réalité, ce n'est pas quelque chose de criminel.
10:49Parce que Khadija, il faut le dire, était déjà en fugue,
10:52donc quand elle est arrivée en Bretagne,
10:56bon, elle a, disons, le profil de quelqu'un, à leurs yeux en tout cas, d'instable.
11:02Donc, a priori, je crois qu'ils ont dû penser que c'était ce qu'ils voient régulièrement,
11:07que cette personne allait revenir, qu'on allait leur mettre la main dessus,
11:10et que donc, ce n'était pas la peine de lancer quelque chose de détaillé.
11:13Presque 20 ans après les faits, le suspect numéro 1 est en ligne de mire.
11:19Khadija Bengrin l'a disparu de qu'imperler.
11:22Maman, Philippe Marnac, je vais prendre mes affaires et je vais rentrer.
11:26L'enquête de l'heure du crime. On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:28Au programme de l'heure du crime, l'affaire Khadija Bengrin,
11:43cette jeune femme, 21 ans, a disparu en juin 2004 en Bretagne.
11:47Enquête peu fouillée, trop rapidement fermée.
11:50Son ex-compagnon attire l'attention.
11:5218 ans plus tard, le dossier est rouvert.
11:54Mardi 26 juillet 2022, une nouvelle enquête préliminaire sur la disparition de Khadija Bengrin
12:02est ouverte au pôle des Colquays à Nanterre.
12:05La division des affaires non élucidées de la gendarmerie, le groupe Diane, est chargé des investigations.
12:11Les enquêteurs doivent se contenter du maigre dossier de l'époque.
12:15En tout et pour tout, 12 pièces de procédure.
12:18Et très peu de témoins entendus.
12:20De nouvelles vérifications lancées auprès de l'administration, de la sécurité sociale, du fisc, des banques, ne donnent rien.
12:27Plus aucune trace de vie de la disparue après l'été 2004.
12:32La famille décrit Khadija Bengrin comme une femme pleine de vie, qui n'a pas eu une jeunesse facile.
12:38Placée en foyer dès son plus jeune âge, elle était très attachée à un demi-frère et à une demi-sœur.
12:43Elle ne les aurait jamais laissées sans nouvelles.
12:45Adia, la sœur qui avait fugué avec elle en Bretagne en 2003, raconte un voyage en train, sans but précis et sans un sou.
12:54Elle confirme qu'elles ont été prises toutes les deux en stop par Philippe Chaloni.
12:58Il nous a mis en garde contre notre imprudence, se souvient Adia.
13:02Elle est retournée voir Khadija à deux, trois reprises en Bretagne puis un jour.
13:06Elle n'a plus eu aucune nouvelle de sa sœur.
13:08La maman, Jamila, affirme avoir renvoyé un colis à sa fille, à Châtolin, début de l'été 2004.
13:15Mais cet envoi n'a jamais été récupéré.
13:18Elle cite le dernier coup de fil de Khadija, laquelle lui a déclaré « Maman, Philippe Marnac, je vais prendre mes affaires et je vais rentrer ».
13:27Mardi 13 juin 2023, un an après la réouverture du dossier,
13:31les enquêteurs perquisitionnent une maison en travaux à Port-launay, près de Châtolin,
13:36ancienne propriété de la famille de Philippe Chaloni, dans laquelle il avait vécu avec Khadija.
13:41La bâtisse, en bas du cimetière, a été vendue en fin d'année.
13:45Une pelleteuse est utilisée pour vérifier certains coins où un corps aurait pu être enterré, mais aucune trace de Khadija.
13:53Philippe Chaloni n'assiste pas à ses fouilles, il est en prison.
13:55Un an auparavant, il a été condamné aux assises de Quimper à 12 ans de détention pour le viol de sa belle-fille
14:02et une agression sexuelle sur une amie de celle-ci.
14:06Lors du procès, le procureur Emmanuel Filippo l'a interrogé sur la disparition de Khadija.
14:13Ça a été le moment qui a permis de voir sa vraie personnalité.
14:17Alors que c'était quelqu'un qui se présentait comme assez cool, calme,
14:21« Mes questions l'ont beaucoup agacée. On sentait que c'était même un sujet sensible pour lui »,
14:27témoigne le magistrat dans le télégramme.
14:30Mardi 13 juin, la femme qui partage l'avis de Philippe Chaloni depuis l'été 2004,
14:35soit juste après le départ de Khadija, est placée en garde à vue.
14:40Elle se souvient avoir trouvé dans la maison des produits esthétiques,
14:43ainsi que la photo en noir et blanc d'une jeune femme.
14:46Son compagnon lui avait expliqué qu'il s'agissait d'une certaine Khadija.
14:49Il avait brûlé la photo devant elle, dans l'évier.
14:53La compagne se souvient qu'un jour, la mère de Khadija a téléphoné à la pizzeria.
14:57Elle cherchait des informations, elle voulait parler à Philippe Chaloni.
15:00Quand il a su qui était au bout du fil, Philippe s'est énervé
15:03et a commencé à gesticuler, indique la compagne.
15:08Le mystérieux Philippe Chaloni.
15:11Et il est bien évidemment la prochaine personne qui va être placée en garde à vue.
15:14Sa parole est très attendue par la juge du pôle des Colquays.
15:18On va le faire venir à Nanterre, cet homme qui est en prison pour des délits sexuels et crimes sexuels.
15:23Il va falloir voir si cet homme, le dernier à avoir vu vivant Khadija Bengrin, peut être aussi son meurtrier.
15:31Que va-t-il tir ?
15:32C'est à suivre dans un court instant, dans l'heure du crime.
15:36Alors, Thierry Lévesque, vous êtes avec nous dans cette émission.
15:39Journaliste, vous suivez toute cette affaire pour Marianne et le journal Ouest France.
15:42Vous avez rédigé de nombreux articles sur le dossier.
15:46L'enquête a été rouverte.
15:48Philippe Chaloni, il est là, il est dans le décor.
15:53Déjà, un mot sur cet homme.
15:56Qui est-il ?
15:56Parce qu'à ce moment-là, il est en prison quand l'enquête est rouverte.
16:00Des délits, un viol et une agression sexuelle.
16:03Ça donne une couleur très sombre du personnage.
16:06Oui, alors, d'ailleurs, c'est peut-être cet élément qui amène la réouverture de l'affaire et sa transmission au pôle de Nanterre.
16:13Puisque, effectivement, au moment où la RPD intervient et signale ce cas via une avocate,
16:19eh bien, effectivement, on découvre un peu le profil du suspect.
16:25Alors, c'est quelqu'un de violent, d'après la compagne d'après Khadija.
16:29Elle raconte qu'il a été violent pendant 15 années avec elle.
16:33L'actuelle compagne, au moment de la réouverture.
16:36Voilà, voilà.
16:37Et donc, il est aujourd'hui condamné, définitivement, et toujours détenu aujourd'hui, d'ailleurs, pour ses abus sexuels.
16:44Donc, évidemment, ce profil sera un des éléments de l'accusation, on va dire, si un jour il y a un procès.
16:51Voilà, mais est-ce que ça suffit, finalement, à étayer un dossier d'accusation concernant le cas Pékin Green ?
16:58C'est ce qu'on va voir, mais...
16:59On va le voir.
17:00Le fait est, c'est qu'il y a quand même...
17:01C'est très étonnant, ça, d'ailleurs.
17:02Le procureur de Quimper, qui était là au procès, qui en a profité de ce procès pour l'interroger sur Khadija, il n'était pas obligé de le faire.
17:09Mais il l'a fait, et là, c'est très étonnant, le procureur, ce qu'il dit.
17:12Il dit, il a changé de figure.
17:14Il était calme et détendu.
17:16Ça allait mal à l'aise.
17:17Voilà, il était presque repentant.
17:18Et puis là, d'un seul coup, il y a de la colère qui surgit.
17:22Qu'est-ce qu'on peut en tirer comme conclusion ?
17:24Cathy Richard, avocate de Jamila, c'est la maman de Khadija.
17:27Je crois qu'il niait aussi, d'ailleurs, les faits.
17:30Il était presque repentant.
17:31Il niait aussi.
17:32Il est quand même dans une...
17:34Enfin, il a été condamné à 12 ans.
17:36Oui, en fait, quand Jamila va à la pizzeria, comme j'en parlais tout à l'heure, non seulement il devient tout blanc,
17:42mais quand il s'en va, il y a deux des employés qui sont là, qui vont voir ma cliente et qui lui disent,
17:48« Madame, madame, demandez-lui où elle est Khadija. »
17:50Et Khadija, elle ne serait pas partie sans dire au revoir.
17:53Alors lui, il a beau dire de dire, elle a fait une fugue.
17:55C'est vrai que quand il la récupère avec sa petite sœur, elles sont en fugue.
17:59Ça, c'est parfaitement vrai.
18:00C'est vrai aussi, d'ailleurs, elle dit qu'il l'a mis en garde contre...
18:04Elle dit même qu'il leur aurait dit à ce moment-là, c'est ce que nous raconte Adila,
18:09« Attention, vous pourriez tomber sur quelqu'un qui vous tue. »
18:12C'est intéressant comme réflexion.
18:13Mais ça ne se fait pas le lendemain.
18:15Il faut savoir quand même que Khadija, elle va rester un an avant de disparaître avec Philippe Chaloni.
18:21Ils sont dans cette pizzeria, ils travaillent ensemble.
18:23Et voilà, elle travaille.
18:24Elle, pour elle, elle est contente parce qu'elle est contente, elle a un travail.
18:27Elle travaille, elle s'investit.
18:29D'ailleurs, c'est ce que va dire aussi la fille de Philippe Chaloni.
18:31Elle va dire qu'elle s'est investie dans la pizzeria, pas financièrement,
18:34mais elle s'est investie beaucoup dans cette pizzeria.
18:36Et elle travaille.
18:37Et elle, elle a un rêve, c'est quand même de s'en sortir un jour,
18:40de payer un appartement à sa maman.
18:43Donc, elle est contente de ça.
18:45Et moi, quand elle dit « il m'arnaque »,
18:47c'est parce qu'effectivement, elle n'a jamais eu une fiche de paye,
18:49elle n'a jamais rien eu.
18:50Et je pense que le moment où elle a dû dire « stop »,
18:53un, il était ébloui par elle.
18:54Parce qu'il y a quelqu'un qui, il a dit « elle était extraordinaire ».
18:58Et alors, quand on l'interroge là-dessus, il dit
19:00« non, non, mais c'était la façon dont on s'est rencontrés qui était extraordinaire ».
19:05Il va jusqu'à nier avoir une relation avec elle.
19:07Il dit « ah oui, il y a eu quelques jours sexuels, mais on ne sait pas trop ».
19:11Alors, difficulté dans ce dossier,
19:12et je vais vous interroger tous les deux là-dessus.
19:15Maître Cathy Richard, un mot là-dessus.
19:16On ne trouve rien ?
19:17Il y a ces fouilles-là qui sont organisées.
19:20C'est d'ailleurs très judicieux de la part des enquêteurs.
19:22Ils vont tout de suite à la maison où logeait le suspect.
19:26Il y a des fouilles, bulldozers, etc.
19:28Il n'y a rien.
19:28Enfin, tu n'es pas forcément enterré quelqu'un dans ton jardin.
19:32On est d'accord.
19:33Je n'ai jamais fait.
19:35Il y a plein de façons de faire disparaître un corps.
19:41Malheureusement, on sait qu'il y a quand même eu beaucoup de personnes
19:44qui ont quand même été condamnées, même si on ne retrouve pas le corps.
19:47Il faut arrêter de parler de preuves absolues.
19:50Maintenant, s'il n'y a pas de téléphonie, pas d'ADN, pas de corps,
19:52on dit « ah ben on ne peut pas condamner ».
19:53Mais il y a ce qu'on appelle aussi un faisceau d'indices qui sont totalement concordants.
19:58On a tout ce qui est...
19:59D'abord, la première chose, premièrement, on n'a aucune autre explication,
20:03si ce n'est celle qui nous donne lui.
20:04Lui, nous disant, en fait, elle a refugué, elle était olé-olé, elle volait.
20:09Il va même jusqu'à salir sa mère.
20:11Il y a une chose qu'il ne sait pas, c'est que la mamante qui a dit déjà,
20:13en fait, sa mère à elle, qui a été tuée quand elle avait 3 ans, était française.
20:18Ça, il ne le sait pas, Chaloni.
20:19Et Chaloni, il va commencer en disant « oui, oui, la maman de Khadija,
20:25elle ne voulait pas qu'elle soit avec moi ».
20:27Elle avait appelé en disant « t'es avec un sale français ».
20:29Tout le monde dit « c'est impossible que sa mère ait dit quelque chose comme ça ».
20:31Non, sa mère est française.
20:32Donc, en fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'en réalité, lui, il sème la boue.
20:39Il sème la boue, mais personne d'autre.
20:41Quand les deux employés vont dire « demandez-lui où est Khadija »,
20:44si elle était comme ça, ils n'auraient pas cette question-là.
20:48Thierry Lévesque, on a cité les enquêteurs de la RPD.
20:53Il faut saluer leur boulot parce qu'ils font un travail formidable.
20:57Et là, en l'occurrence, ils ont fait le travail défaillant, il faut bien le dire,
21:00des enquêteurs du départ qui n'ont rien fait du tout.
21:02Simplement, qu'est-ce qu'ils trouvent exactement, ces enquêteurs,
21:08pour qu'on croie finalement à la disparition de cette femme ?
21:11Alors, c'est un cas vraiment intéressant, typique, comme je le disais tout à l'heure,
21:15parce que ça va sans doute correspondre à beaucoup d'autres cas qui seront soumis à Nanterre.
21:19C'est une enquête un petit peu, finalement, par défaut.
21:21C'est-à-dire que Diane, l'unité colquise de la gendarmerie,
21:25va essayer de balayer toutes les hypothèses et de les éliminer une par une.
21:29Donc, par exemple, elle s'est-elle suicidée ?
21:33On va vérifier les inhumées sous X.
21:36C'est-à-dire, si elle s'était suicidée et que, par hypothèse,
21:38son corps n'aurait pas été identifié, elle aurait été enterrée sous X,
21:41ça ne colle pas.
21:43Le numérique, il n'y a pas de traces.
21:45Donc, on vérifie les homonymes, parce qu'il y en a un certain nombre,
21:487 ou 8, je crois.
21:49Ce n'est pas elle.
21:51On demande même à l'Algérie de vérifier si, par hasard, elle n'est pas partie là-bas,
21:56pays d'origine de ses parents.
21:58Ce n'est pas le cas.
21:58Donc, finalement, la conclusion, c'est la seule hypothèse.
22:01On a même vérifié, je crois, les tueurs en série qui avaient pu passer en Bretagne,
22:07si ça pouvait coller temporellement.
22:08Ça ne va pas.
22:09Donc, finalement, c'est un dossier par élimination.
22:12On se dit, la seule hypothèse qui reste, c'est Chaloney.
22:15L'ancien compagnon et témoin numéro 1 va être placé en garde à vue.
22:21Khadija Ben Green l'a disparu de Quimperlé.
22:24Elle était avec des gens que je ne connaissais pas.
22:26Elle était sur le départ.
22:27L'enquête de l'heure du crime.
22:28Philippe Chaloney est-il l'homme qui se cache derrière cette brutale disparition ?
22:32Une dispute qui aurait mal tourné à suivre dans un court instant sur RTL.
22:37Jean-Alphonse Richard sur RTL.
22:39C'est l'heure du crime jusqu'à 15h.
22:4314h15.
22:44Jean-Alphonse Richard sur RTL.
22:47L'heure du crime.
22:48Moi, je ne demande rien dite.
22:49Je demande juste qu'il dit la vérité.
22:51Qu'est-ce qu'il a fait à ma fille ?
22:52Je ne sais pas.
22:52Je ne sais pas.
22:53Je n'ai aucune réponse.
22:55Aucune réponse.
22:56C'est dur.
22:57C'est dur.
22:57Je ne dors pas.
22:58Je suis là.
22:58Je suis là.
22:59Je ne sais pas bien.
23:01Je ne sais pas bien.
23:02Retour aujourd'hui dans l'heure du crime sur la disparition de Khadija Ben Green.
23:06Plus de nouvelles depuis juin 2004.
23:08Cette jeune femme, 21 ans, disparue à Quimperlé.
23:1119 ans plus tard, son ancien compagnon est interrogé, considéré désormais comme le suspect numéro 1.
23:19Mercredi 14 juin 2023, Philippe Chaloney, 56 ans, est extrait de la maison d'arrêt de Brest pour être placé en garde à vue.
23:27Au gendarme, il confirme avoir hébergé Khadija Ben Green.
23:30Il ne se souvient plus du jour de départ de la jeune femme.
23:33Il ne sait rien d'une possible dispute.
23:36Le lendemain, il est transféré au pôle des Colquays.
23:40L'ancien compagnon est mis en examen pour séquestration suivie de mort.
23:45Il ne souhaite rien dire de plus.
23:46Un mois plus tard, Philippe Chaloney consent enfin à s'expliquer devant la juge.
23:52Il raconte qu'avec Khadija Ben Green, la relation était tout d'abord amicale.
23:57Il travaillait à l'époque comme agent de recherche, détective privé.
24:01Il a trouvé à Khadija un boulot pour deux ou trois mois dans une entreprise de Châtelun.
24:05Puis la liaison est devenue amoureuse.
24:08Avec elle, il a ouvert une gérance dans une pizzeria.
24:11Puis la relation s'est estompée, dit-il.
24:14Khadija, logée seule dans la maison, lui dormait à la pizzeria.
24:18Il situe le départ de la jeune femme en juillet 2003.
24:22Elle était avec des gens que je ne connaissais pas, des amis à elle.
24:26Elle était sur le départ.
24:27Chaloney indique avoir récupéré les clés de l'appartement quelques temps plus tard.
24:31Elle est partie.
24:32Elle a fait sa vie, affirme-t-il.
24:34Devant la juge, Philippe Chaloney reconnaît quelques différends des disputes.
24:39Notamment quand Khadija Ben Green, qui n'avait pas le permis de conduire, prenait le volant de sa Peugeot 206.
24:46Je savais que par deux fois, elle a volé ma voiture et partit avec.
24:49J'ai porté plainte à la gendarmerie, explique-t-il.
24:52Le suspect évoque encore des soirées où Khadija rentrait alcoolisé.
24:55Une fois, elle est entrée dans la pizzeria en passant par le vélux du toit.
25:00Elle avait tout renversé dans l'établissement.
25:02La magistrate demande à Chaloney s'il a recherché la jeune femme.
25:06Après son départ, réponse.
25:08Au départ, je ne savais pas pour combien de temps elle était partie.
25:12Et je n'étais pas inquiet.
25:13J'ai peut-être regardé par la fenêtre.
25:16J'ai peut-être été voir au magasin.
25:18Mais c'était il y a 20 ans.
25:19Je savais qu'elle voulait partir.
25:23Et voilà donc Philippe Chaloney.
25:24On répète qu'effectivement cet homme, et on le dit que cet homme est présumé innocent.
25:28Évidemment, il est mis en examen.
25:29Ça ne veut pas dire que sa culpabilité à ce stade est avérée.
25:33Maître Cathy Richard, un mot là-dessus.
25:35Philippe Chaloney, il est entendu par la juge du pôle des cold case.
25:38On a déjà beaucoup avancé dans ce dossier qui était inerte depuis des années, depuis presque 20 ans.
25:43Il ne donne pas de détails.
25:45Non, parce que je pense que Philippe Chaloney, pendant longtemps, il s'est dit...
25:49De toute façon, Khadija, c'est une paumée.
25:50Personne ne la cherchera.
25:52Et il ne s'attendait pas du tout à ce qu'un jour on lui demande des comptes.
25:56C'est pour ça d'ailleurs qu'il devient blanc comme un linge quand la mer arrive.
26:00Et que son idée, c'est de la faire passer elle pour folle.
26:02D'ailleurs, quand on lui demande s'il a été prévenu par la gendarmerie.
26:07Parce qu'elle a dit clairement, quand j'étais à la gendarmerie, le gendarme a appelé Chaloney pour le prévenir, pour lui dire que j'étais là.
26:12Et là, bizarrement, c'est aussi...
26:14Il va dire, ah oui, c'est vrai, le gendarme m'a appelé pour me dire qu'il y avait une folle qui était là, qui était hystérique.
26:19Voilà.
26:19Donc, il ne pensait vraiment pas qu'un jour ou l'autre, on lui tomberait dessus.
26:24Et donc, il n'est pas très près quand même.
26:26Il n'est pas très près.
26:27Donc, il va nier des évidences qui vont...
26:30En fait, à chaque fois qu'il dit quelque chose, on arrive à lui dire, mais non, ça, ce n'est pas vrai, monsieur.
26:35Et puis, il va partir dans des explications.
26:39Soit il ne donne pas d'explications, il garde le silence.
26:41Soit il nie des évidences, soit il donne des explications que personne, personne, personne ne peut confirmer.
26:49Mais qu'a dit Richard, évidemment, il dit, c'est il y a 20 ans, il y a longtemps, je ne me souviens pas, etc.
26:53Non mais...
26:53On est capable de dire si on était amoureux il y a 20 ans quand même, hein ?
26:56Encore une fois, c'est sa parole, il faut l'écouter.
26:59Ah bon, écoute !
26:59C'est ce qu'il a dit et c'est sur procès verbal, en procédure.
27:03Thierry Lévesque, journaliste, vous suivez toute cette affaire pour l'hebdomadaire Marianne et puis pour Ouest France, le grand quotidien de la région Ouest.
27:13Un mot là-dessus, la RPD, j'y reviens parce qu'effectivement, encore une fois, il faut leur rendre hommage à cette association qui essaie d'aider les familles de manière bénévole.
27:23Et parfois, c'est un soutien très précieux et c'est le cas pour Khadija puisque c'est eux qui font repartir l'enquête, tout simplement.
27:29Parmi les indices qu'ils retrouvent et qui permettent de dire que Khadija a disparu à l'été 2003, qu'est-ce qu'ils trouvent ?
27:36Oui, alors il faut effectivement leur rendre hommage parce que c'est, je pense, un exemple tout à fait remarquable de prise en compte sociale de l'enquête criminelle.
27:44Et je crois que la justice doit maintenant, elle le fait dans ce cas-là, prendre en compte cette aide sociale.
27:50Alors, l'enquêteur de la RPD, il a retrouvé quelque chose de tout à fait significatif.
27:55Les bijoux de Khadija sont restés derrière elle.
27:58Et d'ailleurs, même quelques affaires très personnelles comme des sous-vêtements, etc.
28:02Donc, est-ce que quelqu'un qui partirait même au déboté, qui déciderait comme ça de quitter son compagnon d'un an,
28:11ça emporterait l'essentiel de ses affaires, puis laisserait des choses aussi personnelles que des bijoux ?
28:16Donc ça, c'est quand même un détail très très important.
28:19Et puis, il y a le fait qu'elle allait régulièrement dans une pharmacie pour une histoire de traitement médical.
28:23Donc, il y avait, je crois, des rendez-vous très précis.
28:27Et d'un seul coup, ça s'est arrêté sans jamais qu'elle téléphone.
28:30Donc, pareil, sans jamais qu'elle arrange autre chose pour continuer ce traitement.
28:33Donc, il y a un problème avec ça.
28:35Un mot aussi, Cathy Richard, ce sont les clés de l'appartement.
28:38Elle loge dans l'appartement de son compagnon.
28:42Et puis, il va récupérer les clés que très très tardivement.
28:46On peut se poser la question aussi, pourquoi ne va-t-on pas récupérer les clés, tout simplement, quand elle est partie ?
28:51Il va même, là encore, sur les appartements, c'est là où il va mentir.
28:55Parce qu'il va dire au départ, il y a eu un déménagement.
28:57Il va dire au départ, elle est restée dans l'autre appartement.
29:00Elle est restée dans l'autre appartement pendant longtemps.
29:03Et puis, quand on vérifie, on se rend compte que non, l'autre appartement, quand il est parti, il a tout de suite été reloué.
29:10Donc, tout ça, c'est immense.
29:14Et en ce qui concerne ses vêtements, comme disait Thierry à l'instant, la fille de Philippe Chaloni va dire,
29:21elle avait quand même, en un an, elle avait accumulé des choses.
29:24Elle avait beaucoup de vêtements, tout n'aurait pas tenu dans une valise.
29:28Donc, on imagine qu'elle aurait emmené tout ce qu'elle a, ce qui ne tient pas dans une valise,
29:33mais elle aurait laissé ses bijoux et ses sous-vêtements.
29:36Elle aurait laissé ses bijoux et ses sous-vêtements.
29:38Voilà ce qu'on veut nous faire croire.
29:41Mais en revanche, à part cette photo qui brûle devant sa dernière campagne,
29:47elle aurait tout emmené.
29:50On ne peut pas y croire.
29:52Les confidences du suspect devant une psychiatre.
29:56Khadija Bengrin l'a disparu de Quimperlé.
29:59Avec elle, je suis allé de surprise en surprise, puis j'ai été dépassé.
30:05L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
30:07L'heure du crime, présentée par Jean-Alphonse Richard sur RTL.
30:13Jusqu'à 15h, c'est l'heure du crime sur RTL.
30:17Avec Jean-Alphonse Richard.
30:19L'heure du crime consacrée à la disparition de Khadija Bengrin à Quimperlé en Bretagne.
30:24Plus aucune nouvelle de cette jeune femme de 21 ans depuis l'été 2004.
30:2819 ans plus tard, son compagnon de l'époque a été mis en examen.
30:31Enfin, il nie, mais pour le pôle des Colcaises, il est bien le suspect numéro 1.
30:37Jeudi 29 février 2024.
30:39Philippe Chaloni est entendu une troisième fois par la juge du pôle des Colcaises.
30:44La magistrate se demande si le suspect dit vraiment la vérité au sujet de la disparition de Khadija Bengrin.
30:49Moi, madame le juge, je ne vous cache rien, avec Khadija on a eu une relation forte, on s'est épaulé et aimé de façon sincère, dit-il.
30:58Chaloni poursuit.
31:00Quand on s'est rencontré, Khadija voulait voir ce qu'elle pouvait faire de sa vie.
31:04On n'était pas parti pour vivre ensemble.
31:06Puis elle a rencontré des gens et elle a passé du temps avec eux.
31:09La séparation s'est faite finalement un petit peu plus tard.
31:12Chaloni indique, sur la fin, elle partait de travers.
31:17Elle était partie faire des photos porno, je crois, du côté de Marseille.
31:20Je le sais, parce qu'elle me les a montrées.
31:24Philippe Chaloni, entendu par une experte psychiatre, assure qu'il n'a jamais fait le moindre mal à Khadija Bengrin.
31:30Il parle de la disparue comme d'une fille insaisissable.
31:34Avec elle, je suis allé de surprise en surprise, puis j'ai été dépassé.
31:39Selon Chaloni, Khadija se serait brutalement évaporé.
31:42Un beau jour, elle n'était plus là.
31:44Telle que je la connaissais, je ne me suis pas inquiété plus que cela.
31:48Chaloni regrette qu'elle ne lui ait rien dit.
31:50Avant de partir, il se dit incapable de formuler une hypothèse sur ce qui a pu lui arriver.
31:56L'experte psychiatre souligne que le suspect ne se pose pas de questions sur ce qu'a pu devenir la jeune femme.
32:02Il n'a pas d'idée de culpabilité, au sens psychologique du terme.
32:06S'il s'était senti effectivement si proche de la victime, c'est pour le moins quelque chose qui surprend, note la psy.
32:14Alors évidemment, cet homme, encore une fois, il est présumé innocent.
32:20Il est mis en examen pour la disparition de Khadija Bengrin.
32:23Mais jusqu'à ce jour, il n'a jamais été jugé.
32:26Il continue à nier Philippe Chaloni.
32:29Maître Cathy Richard, vous êtes avec nous, vous nous accompagnez dans cette émission.
32:32Avocate au Barreau du Val d'Oise, avocate de Djamila, c'est la maman de Khadija.
32:36On a beaucoup parlé de Djamila jusqu'à présent.
32:39C'est elle qui a tout fait pour que cette enquête prospère et rebondisse.
32:42Alors évidemment, on ne va pas surévaluer le rôle des psys qui sont mobilisés pour regarder le suspect.
32:50Mais il y a toutefois cette phrase qui m'a marqué, la phrase de l'experte psychiatre.
32:55Quand Chaloni lui dit, avec elle, je suis allé de surprise en surprise, puis j'ai été dépassé.
33:02Dépassé.
33:03Alors on va pouvoir argoter là-dessus, sur ce terme.
33:06J'ai été dépassé.
33:07Dépassé de quoi ?
33:08De toute façon, ce dont nous, nous sommes persuadés, c'est qu'il y a un moment où elle a voulu partir.
33:14Voilà, elle a voulu partir.
33:15Elle le dit à sa mère.
33:15Elle a voulu rentrer, c'est ce qu'elle dit à sa mère.
33:18Et elle lui dit, il m'arnaque.
33:19Ça veut dire quoi, il m'arnaque ?
33:20Ça veut dire qu'il me doit de l'argent, quand même.
33:22Là, on parle d'argent quand on dit m'arnaque.
33:24Donc, ce qui l'a peut-être dépassé, Philippe Chaloni, c'est qu'à un moment, elle lui a dit,
33:29ben écoute, voilà, je m'en vais, je te quitte, je m'en vais, mais maintenant, tu me dois de l'argent.
33:35Et ça, ça l'a peut-être effectivement dépassé, Philippe Chaloni.
33:38Maintenant, d'aller nous inventer, parce que moi, je le dis, c'est de l'invention pure et simple.
33:44Elle partait de travers, elle a fait des photos porno à Marseille.
33:46Enfin bon, on n'a jamais retrouvé aucune photo porno sur laquelle il y avait Khadija Ben Green.
33:53Donc, je veux dire, après, je le disais, il essaye de faire des écrans de fumée sur tout.
33:59Mais bizarrement, pour quelqu'un qui, parfois, dit qu'il ne se souvient pas quel sentiment il avait pour elle.
34:04Parfois, va dire que finalement, il était assez attaché à elle.
34:07Va lui expliquer qu'il a eu une relation sexuelle avec elle, c'est tout.
34:10Mais qu'il serait resté colocataire pendant un an.
34:13Que finalement, elle avait quelque chose à voir dans la confériture.
34:16Mais rien.
34:17Enfin, il oscille quand même beaucoup.
34:19Il oscille quand même beaucoup, ce garçon.
34:21Et puis, finalement, quand on lui dit, mais quand elle est partie, vous avez fait quoi ?
34:26Oui, alors ça, c'est un mot là-dessus, là, Cathy Richard.
34:29Parce qu'il dit, la juge, elle a raison.
34:32Vous l'avez recherché ?
34:33Vous vivez, vous travaillez avec quelqu'un.
34:36Fatalement, vous faites au moins le tour du quartier pour voir si la personne n'est pas là.
34:39Lui, il va dire, peut-être regarder par la fenêtre.
34:42Oui, j'ai regardé par la fenêtre.
34:43Non, mais il nous prend pour ce qu'on n'est pas quand même, là.
34:46J'ai regardé par la fenêtre.
34:48Mais comment vous l'avez cherché ?
34:49Vous dites qu'elle était avec des gens, ces gens-là.
34:51Vous savez qui ils étaient ?
34:52Vous avez recherché ?
34:54Non, rien du tout.
34:55Rien du tout.
34:56Et puis alors, à la fois, il dit qu'elle est sortie en boîte, qu'elle était voleuse.
34:59On n'a jamais une procédure contre elle pour vol.
35:03Jamais rien.
35:04Même ses amis gendarmes, au moins celui qui le prévient, etc.
35:07Il ne va pas dire à Jamila, votre fille, elle est bien connue.
35:12Parce que vous savez, elle en a fait des bêtises ici.
35:14Non, parce que quand elle était là-bas, elle s'était achetée une conduite.
35:18Parce qu'elle rêvait de choses.
35:19Parce qu'elle l'espérait.
35:20Parce que pour elle, elle était casée avec un homme qui s'est en plus présenté comme un éducateur.
35:26C'est-à-dire qu'on entend parfois que c'est un éducateur.
35:28Parfois que c'est un ancien détective privé.
35:30Et donc, non, effectivement.
35:32Et lui, bizarrement, il ne la cherche pas.
35:35Il ne la cherche pas, ça c'est une certitude, puisqu'il le dit lui-même.
35:37Donc, il ne s'est pas inquiété, il ne l'a pas cherché.
35:40Bref, voilà ce qu'il raconte, Philippe Chaloni.
35:43Thierry Lévesque, journaliste pour Marianne et pour West France.
35:46Vous avez suivi cette affaire pour ces deux publications.
35:51Le fait est, il ne faut pas se voiler la face.
35:53C'est qu'il y a des perceptions, il y a des sentiments, il y a des indices qui peuvent apparaître.
35:59Mais il n'y a pas de preuves contre cet homme.
36:01Oui, alors c'est effectivement la situation de ce dossier qui fait problème, il faut le dire.
36:07Tout laisse à penser que Philippe Chaloni peut être accusé de ce crime.
36:12Mais on n'a pas de preuves directes.
36:13Pas de corps, pas d'aveu, pas de témoins oculaires, pas d'éléments directs.
36:18Ça rappelle d'ailleurs un peu le procès jubilard en cours.
36:21Ça rappelle aussi d'autres affaires où il y a eu des condamnations.
36:24Par exemple, Maurice Agnolet pour la disparition d'Agnès Leroux, 30 ans auparavant.
36:29Pas d'aveu et pas de corps.
36:29Oui, le vétérinaire turquin dans les années 90 à Nice.
36:34Et même il y a beaucoup plus longtemps, Guillaume Ceznec dans un fait divers historique pour la disparition de Kémenor.
36:42Donc on peut faire un procès.
36:44Mais on doit être conscient que ça va être sur le fil, on va dire, à la cour d'assises.
36:50Le suspect numéro 1 sera-t-il jugé ?
36:54Khadija Bengrin l'a disparu de qu'imperlé.
36:57Je veux qu'il parle, qu'il dise la vérité.
36:59Comme ça je pourrais partir tranquille.
37:00Ma fille est toujours dans ma tête.
37:02L'enquête de l'heure du crime, je vous retrouve tout de suite sur RTL.
37:06L'heure du crime.
37:07Jusqu'à 15h sur RTL.
37:10L'heure du crime, c'est avec Jean-Alphonse Richard sur RTL.
37:15Dans l'heure du crime aujourd'hui, la disparition de Khadija Bengrin.
37:18Cette jeune femme, 21 ans, s'est évaporée à l'été 2004 à Quimperlé dans le Finistère.
37:2419 ans plus tard, son compagnon de l'époque est mis en examen.
37:27Il dément toute implication.
37:29Il pourrait être renvoyé aux assises.
37:32Début août, la juge du pôle des Colquais à Nanterre
37:35clôt son instruction sur la disparition de Khadija Bengrin.
37:39Le suspect, Philippe Chaloni, déjà condamné pour un viol et une agression sexuelle,
37:44attend de savoir s'il sera renvoyé devant une cour d'assises.
37:47Si tel était le cas, il serait le premier justiciable jugé suite à une enquête menée par le pôle.
37:55Après la mise en examen de Philippe Chaloni,
37:57Jamila, la maman de Khadija, déclarait en sanglots.
38:01Je veux qu'il parle, qu'il dise la vérité, comme ça je partirai tranquille.
38:04J'ai 63 ans, je suis malade.
38:07Ma fille est toujours dans ma tête.
38:08Moi, je lui demande juste ce qu'il dit, la vérité.
38:12Comment il a tué ma fille ? Comment il l'a fait à ma fille ?
38:15Le corps de ma fille, il est où ?
38:17Il me donne le corps de ma fille.
38:18Moi, je veux m'accueillir sur le tome de ma fille.
38:21La voix et les sanglots de Jamila Kenan, la maman de Khadija.
38:26C'était en juin 2023 sur France Bleu.
38:30Alors, il y a beaucoup de questions qui se posent désormais.
38:33Cet homme est mis en examen.
38:34Est-ce qu'il sera renvoyé devant une juridiction ?
38:37Est-ce qu'il sera jugé en cour d'assises ?
38:38En mots là-dessus, Thierry Lévesque, journaliste.
38:40Vous suivez toute cette affaire pour Marianne et le journal Ouest France.
38:45S'il était renvoyé devant une cour d'assises et donc jugé,
38:48il était juré, ça serait le premier procès suite à une enquête du pôle des Colquayes, c'est ça ?
38:54Oui, absolument, puisque pour l'instant, il n'y a eu que le procès de Monique Olivier
38:56qui résultait de dossiers antérieurs à la compagne de Fourniray.
39:00Donc, ce serait le premier dossier pris en charge, jugé par le pôle de Colquayes.
39:05Alors, c'est emblématique parce que c'est un dossier très difficile
39:07où obtenir une condamnation ne va pas être évident.
39:10Mais moi, à titre personnel, je trouve que finalement l'autorité judiciaire
39:14et les autorités d'enquête lui doivent bien ça, à cette famille.
39:18Puisque pendant 20 ans, tout de même, ils ont été oubliés.
39:20Il a fallu, on le voit, on l'a vu, des bénévoles
39:22pour qu'enfin on s'occupe de cette tragédie.
39:27Et puis, finalement, ce qu'il faut se dire, c'est qu'une audience a une dynamique propre
39:31et ça peut produire la vérité.
39:34Par exemple, dans l'affaire Maurice Agnolet, où il y a eu trois procès,
39:37au troisième, on a eu une déposition de son fils
39:39qui l'accusait et donc qui a été emporté sa condamnation.
39:44Donc, la vérité peut apparaître dans la dynamique de l'audience.
39:47Et puis, je crois que c'est la vocation du pôle de Nanterre
39:51d'avoir des dossiers qui sont anciens, où tout n'est pas certain,
39:55et donc d'essayer que la vérité sorte lors d'un procès.
39:58Maître Cathy Richard, vous êtes avec nous également dans l'heure du crime,
40:01avocate au barreau du Val-d'Oise, avocate de Djamila, c'est la maman de Khadija.
40:05Alors, je sais que vous souhaitez, avec la maman d'ailleurs, un procès,
40:08vous souhaitez que cet homme, Philippe Chaloni, soit renvoyé devant les assises.
40:12Le fait est, c'est que ce procès, ça va être fatalement,
40:15si on en reste là aujourd'hui, si on ne trouve pas de corps,
40:17si on ne trouve pas de preuves, si on ne trouve pas de nouveaux indices,
40:20ça va être fatalement celui de l'intime conviction.
40:22Alors, la première chose qu'il faut dire, c'est que Khadija,
40:27elle a effectivement disparu cruellement à sa famille,
40:31et que Djamila, elle est certaine depuis le début,
40:34enfin, en tout cas, suite à ce qu'elle a pu vérifier elle-même,
40:36et voir elle-même, que c'est Philippe Chaloni qui l'a tué.
40:39Ça, c'est une certitude pour nous.
40:41Mais ça ne suffit pas pour une preuve.
40:43Ça ne suffit pas, ce n'est pas une preuve, mais c'est la première chose.
40:45C'est-à-dire que nous, on ne demande pas le renvoi de Philippe Chaloni
40:47parce qu'on veut absolument un coupable.
40:50C'est lui auquel on pense depuis le début.
40:53Ça n'est pas suffisant, je suis d'accord.
40:55La deuxième chose, c'est qu'il y a dans ce dossier
40:58ce qu'on appelle des charges suffisantes.
41:01Des charges suffisantes, ce ne sont pas des preuves absolues,
41:03ce sont des charges suffisantes.
41:05C'est un faisceau d'éléments qui font qu'il y a des charges suffisantes
41:09pour renvoyer Philippe Chaloni devant la cour d'assises.
41:12Et devant cette cour d'assises, ensuite,
41:14il s'agira d'emporter la conviction des juges,
41:17l'intime conviction des juges et jurés.
41:19Et ça, je m'en fais fort parce que je pense qu'il y a largement
41:23de quoi emporter leurs convictions.
41:25En tout cas, la mienne, et je n'épouse pas forcément
41:28les convictions de mes clients, la mienne, elle est faite.
41:31Un mot, Thierry Lévesque, il faut y revenir sur cette enquête.
41:36Là, on est 20 ans après les faits et on se pose la question,
41:39est-ce qu'enfin on aura un procès ?
41:41Alors, ça paraît complètement fou comme histoire.
41:44À 20 ans, c'est vraiment une grande partie de la vie humaine.
41:49On se demande s'il y aura un procès.
41:51L'enquête, elle a été complètement foudroyée.
41:53Oui, c'est la vocation, encore une fois, du pôle de Nanterre
41:58que d'arriver à l'audience, avec des affaires très anciennes,
42:02en fait, qui sont déroulées dans une autre époque.
42:05On est avant les smartphones,
42:06donc on n'avait pas les éléments numériques
42:10qu'on peut avoir aujourd'hui.
42:14Voilà, les témoins sont sûrement un peu oublieux de tout ça.
42:19Ou décédés.
42:20Voilà, ou décédés.
42:23Entre-temps, M. Chalony a été condamné pour ce qu'on a dit
42:27et donc son profil est apparu.
42:29Donc ça, c'est peut-être plutôt d'ailleurs un élément nouveau
42:32par rapport à l'époque des faits.
42:35Donc, je crois que c'est ce type de procès
42:38qu'on va avoir avec le pôle de Nanterre
42:39et il faut qu'il s'en fasse une habitude.
42:46Merci beaucoup Thierry Lévesque
42:48et merci M. Cathy Richard d'avoir été aujourd'hui
42:51les invités de l'Ordre du Crime.
42:52Merci à l'équipe de l'émission,
42:53rédactrice en chef Justine Vignot,
42:55préparation Marie Bossard, Lisa Canales,
42:57réalisation en direct, Nicolas Godet.
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