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  • il y a 2 mois
Mettez vous d'accord avec Noémie Halioua, Lucas Moulard, Eric Revel et Andrea Kotarac

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-10-22##

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News
Transcription
00:00:00L'ancien président, on le rappelle, il est incarcéré depuis hier à la prison de la santé.
00:00:04C'est une décision visant à assurer sa sécurité, selon le ministre de l'Intérieur.
00:00:08Ces deux agences sont logées dans une cellule voisine à celle de l'ex-chef d'État.
00:00:12L'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie en question.
00:00:15Aujourd'hui, les députés examinent le texte qui doit mettre en œuvre l'accord de Bougival.
00:00:19Objectif, acter le report des élections provinciales.
00:00:22Cet accord prévoit également d'accorder à la Nouvelle-Calédonie un statut d'État au sein de l'État national
00:00:27ou encore de permettre aux résidents du territoire depuis plus de 15 ans de participer au scrutin.
00:00:32Un contrat à 2 milliards d'euros.
00:00:34Eurostar commande 50 trains aux constructeurs français Alstom.
00:00:38Une annonce ce matin de l'entreprise dont la SNCF est actionnaire.
00:00:41Eurostar espère avec cet achat transporter 30 millions de passagers par an.
00:00:45L'ouest de la France se prépare à l'arrivée de la tempête Benjamin.
00:00:49Elle doit frapper la côte atlantique dès demain matin.
00:00:51Sept départements seront dès ce jeudi matin en alerte orange pour vent et vague submersion.
00:00:55Alerte qui débutera à 4 heures dans la Manche, en Géronde et dans les Landes
00:00:58avant de s'étendre aux autres départements concernés.
00:01:02Des rafales de 100 à 120 km heure sont prévues sur le littoral.
00:01:06Et puis la France est le pays européen où les organismes de recherche publique déposent le plus de brevets.
00:01:12C'est ce que révèle une étude de l'Office européen des brevets publiés aujourd'hui.
00:01:16Ainsi entre 2001 et 2020, plus de 25 000 demandes ont été générées par des organismes publics de recherche français.
00:01:24Excellente matinée à tous.
00:01:28Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:01:33Bonjour à toutes et à tous, mercredi 22 novembre.
00:01:36Nous sommes ensemble, octobre.
00:01:39Presque.
00:01:40Octobre, octobre.
00:01:4222 octobre, c'est Éric Revelle qui est là, heureusement, pour rectifier les choses.
00:01:46Journaliste, éditorialiste à Sud Radio.
00:01:47Bonjour, on vous retrouve dans le Grand Matin Sud Radio.
00:01:51Andréa Cotarac, porte-parole du RN, bonjour.
00:01:53Bonjour.
00:01:54Lucas Moulard, vous êtes influenceur politique.
00:01:57Alors ça veut dire quoi, influenceur politique ?
00:01:59C'est que je suis beaucoup suivi sur les réseaux sociaux et je commente l'actualité et la politique.
00:02:03Donc on me dit influenceur politique.
00:02:04D'accord, mais vous êtes journaliste ou pas ?
00:02:08Ce n'est pas mon métier, donc je ne vais pas m'inventer une profession que je n'ai pas,
00:02:10mais ça pourrait s'apparenter à ça.
00:02:12D'accord, donc c'est un nouveau métier pour nous les boomers.
00:02:14Je vais vous dire, Réry, que les influenceurs politiques sont en train de prendre la place des journalistes.
00:02:20Vous voyez, par exemple, j'ai une amie qui est journaliste cinéma,
00:02:24et elle est souvent invitée dans les grands festivals, ce festival de Deauville, de Canesera,
00:02:27et elle se rend compte qu'en fait la place des journalistes, des invitations envoyées aux journalistes diminue
00:02:32et qu'on invite de plus en plus d'influenceurs.
00:02:34Donc on se rend compte à quel point le métier change et à quel point...
00:02:37Mais dans la mode, c'est pareil, les rédactrices de mode se plaignent d'être relégées.
00:02:41D'être reléguées au second rang devant les influenceuses.
00:02:44Donc voilà, influenceurs politiques.
00:02:46Et Noémie Allioua, journaliste et séiste, vous étiez en Israël.
00:02:51On va en parler avec vous au moment de la libération des otages.
00:02:55Vous l'avez donné de nous le raconter.
00:02:56On va évidemment parler politique avec l'incarcération de Nicolas Sarkozy
00:03:01et ces deux policiers qui assurent sa surveillance.
00:03:04Est-ce que vous trouvez ça normal ?
00:03:06Il y a un sondage, Harris Interactive, ce matin, qui nous dit que 67% des Français estiment que c'est un citoyen comme un autre.
00:03:14Mais visiblement, le traitement n'est pas le même que pour les autres détenus.
00:03:18Alors c'est normal.
00:03:19Dites-nous.
00:03:200826 300 300, la réforme des retraites, suspension, décalage.
00:03:24Les mots ont un sens.
00:03:26Et Emmanuel Macron, visiblement, a introduit une petite nuance.
00:03:31Il sème le trouble.
00:03:32On peut s'interroger quand même sur cette intervention hier
00:03:34où il parle donc de décalage et non pas de suspension.
00:03:40On va y revenir.
00:03:41Et trois Français sur quatre pensent que c'était mieux avant.
00:03:44Avant, vous en pensez quoi, Eric ? C'était mieux avant ?
00:03:47Vous vous adressez aux journalistes ou à l'influenceur politique ?
00:03:50Vous êtes les deux, vous cumulez.
00:03:53On peut commencer avec ça.
00:03:55C'était mieux avant.
00:03:56Si un boomer dit oui, c'était mieux avant, on va se dire mais c'est parce que c'est un boomer.
00:04:00Alors parfois, en toute honnêteté intellectuelle, ma chère Valérie,
00:04:03je m'interroge sur moi-même.
00:04:04Il faut le faire.
00:04:05Il faut s'interroger souvent sur soi-même.
00:04:07C'est que moi, quand je discutais avec mon père il y a très longtemps,
00:04:09il me disait des choses.
00:04:11Et dans ma tête, parce que j'avais beaucoup de respect évidemment pour mon père,
00:04:13parce que peut-être les nouvelles générations ont un peu perdu.
00:04:15Je me disais, mais mon pauvre papa, tu es en train de basculer dans la génération
00:04:19qui ne comprend plus rien à l'évolution du monde.
00:04:21Alors parfois, je me demande si je n'en suis pas rendu là.
00:04:25Mais c'est vrai que, attendez, si on prend l'état de la France aujourd'hui,
00:04:28l'effondrement est quasi total, un peu partout.
00:04:32Donc oui, je fais partie de cette génération qui considère que c'était mieux avant.
00:04:36Oui, parce qu'il y a trois Français sur quatre qui considèrent cela.
00:04:41C'est quand même assez important.
00:04:44C'est le commissariat au plan qui nous donne ce chiffre.
00:04:47Il y a quand même, comme disait Eric, il y a quand même des données objectives.
00:04:50C'est-à-dire quand vous regardez l'état de l'insécurité,
00:04:52l'état de la dette, l'état de l'économie, l'état du moral des Français.
00:04:55L'état de l'école.
00:04:56Avec le ministre de l'Education ce matin,
00:04:59qui dit que l'école est dans une situation catastrophique.
00:05:01Donc vous voyez qu'il y a bien une décadence et que c'est acté par les chiffres.
00:05:06Donc il faut peut-être prendre ces émotions-là avec une forme de respect.
00:05:12Parce qu'ils disent quelque chose de l'état du pays.
00:05:13Oui, Andrea ?
00:05:14Oui, mais c'est difficile.
00:05:15Je crois que même sous l'antiquité, les anciennes générations expliquaient que c'était mieux avant.
00:05:19Maintenant, il y a des chiffres quand même.
00:05:21Bon, la dette c'est une chose, mais dans le vécu vraiment des gens,
00:05:24on voit que le niveau scolaire, effectivement, c'est pas moi qui le dis,
00:05:27là aussi ce sont des rapports dégringolent par rapport à avant.
00:05:30On voit que Jérôme Fourquet, par exemple, écrivait aussi qu'il y a un déclassement
00:05:35des gens qui bossent, qui vont moins au restaurant, qui ont moins de loisirs.
00:05:39Un Français sur trois refuse de se faire soigner, de s'acheter des lunettes,
00:05:42de se faire soigner les dents pour des raisons financières.
00:05:44On voit que sur l'insécurité, là aussi c'est le quotidien, les chiffres explosent aussi.
00:05:50Donc il y a un déclassement aussi de la France, dans le monde, on le voit aussi.
00:05:53C'est-à-dire que le rayonnement, la splendeur, la fierté d'être français,
00:05:57là aussi il y a un véritable déclassement.
00:05:58Donc il y a quand même des chiffres qui montrent que les Français sont d'accord.
00:06:03Trois Français sur quatre.
00:06:04Pour une fois que le commissariat au plan sert à quelque chose quand même,
00:06:07puisqu'on commande, je crois que c'est la première fois de ma vie
00:06:08que je commande un travail du commissariat au plan.
00:06:11Mais évidemment qu'il y a un déclassement généralisé et je les comprends.
00:06:1467% des Français de moins de 35 ans sont d'accord avec cette affirmation.
00:06:21Vous êtes jeune.
00:06:22Moi vous savez, j'ai 25 ans, donc c'était mieux avant.
00:06:24Je ne l'ai pas connu vraiment avant, donc je pense qu'il faut regarder vers le futur et pas vers le passé.
00:06:29Mais effectivement, si on se base sur des chiffres, déficit commercial, déficit budgétaire,
00:06:33popularisation de la classe moyenne, je suis dans le classement PISA,
00:06:36on peut observer augmentation de l'insécurité,
00:06:39même notre soft power, notre image à l'échelle internationale.
00:06:43Sur l'intégralité des plans, on peut remarquer qu'effectivement, il y a des forts problématiques.
00:06:48Oui, 0826 300 300. Est-ce que c'était mieux avant, Noémie Allioua ?
00:06:53Oui, juste un mot, parce que je me souviens d'un livre de Denis Tillinac, l'ancien journaliste,
00:06:57qui s'appelait L'âme française, dans lequel il essaie d'expliquer ce sentiment de décadence
00:07:01qui a envahi les Français depuis toujours.
00:07:03Et lui, sa grande thèse, c'était de dire qu'au fond, dans l'inconscient collectif français,
00:07:09on ne s'est jamais remis de la décapitation du roi,
00:07:12que la décapitation du roi a ouvert une modernité,
00:07:15et que depuis le début de cette modernité, il y a le sentiment qu'au fond, c'était mieux avant,
00:07:20parce que la France a eu cette grandeur, la France a rayonné dans le monde,
00:07:24et qu'aujourd'hui, elle n'arrive pas à se remettre de ça.
00:07:26C'était sa grande thèse, mais c'est vrai que c'est quelque chose qui fait partie de l'âme française,
00:07:30ce pessimisme, ce sentiment qu'au fond, hier était mieux et que demain sera inquiétant.
00:07:35C'est un marqueur français d'ailleurs, on peut en rire un petit peu,
00:07:37parce que c'est vrai que quand vous allez à la rencontre des autres peuples dans le monde,
00:07:41ce n'est pas un sentiment que vous retrouvez aussi facilement qu'ici en France.
00:07:44Mais vous savez, l'élément central qui montre que la société française est dans une impasse,
00:07:49c'est la grande peur des classes moyennes, que leurs enfants vivront moins bien qu'eux.
00:07:56Je me souviens, Maurice Lévy, l'ancien patron de Publicis,
00:07:59avait commis un petit ouvrage sur le sujet, avec une enquête qui avait été développée d'ailleurs par Publicis.
00:08:04Je pense aussi, encore plus en amont au livre que Michel Alliomari,
00:08:07l'ancienne ministre de la Défense de l'Intérieur, avait écrit,
00:08:09qui s'appelait « La grande peur des classes moyennes ».
00:08:11En fait, c'est ça aujourd'hui, pour moi, l'élément central,
00:08:15c'est que moi, j'appartiens à une génération où mon père et ma mère espéraient que leurs enfants vivraient mieux,
00:08:20pas seulement en gagnant plus d'argent, mais vivraient mieux dans une société plus épanouie.
00:08:25Aujourd'hui, ce n'est pas du tout ce que disent les Français.
00:08:27Les Français, ils ont peur que leurs enfants vivent moins bien qu'eux.
00:08:30Ça veut dire que la société est à l'arrêt,
00:08:33et ça veut dire que la société ne se projette pas dans l'avenir.
00:08:36Ça, pour moi, c'est un élément central.
00:08:38Et si on prolonge votre pensée, on en arrive à cette dénatalité,
00:08:42qui est aussi un des symptômes de cette impression que l'avenir sera inquiétant.
00:08:47Parce que le fait de ne pas faire d'enfants, c'est le symptôme ultime de cette crainte de l'avenir.
00:08:52J'allais le dire, c'est-à-dire que la natalité, c'est le thermomètre de la confiance dans l'avenir.
00:08:56Et manifestement, il n'est plus là, puisque la France n'a jamais fait aussi peu d'enfants.
00:08:59Nicolas Sarkozy en prison, première nuit en prison.
00:09:04Hier, peut-être qu'on peut écouter l'accueil qui lui a été réservé par certains détenus à son arrivée.
00:09:10Sarkozy, il est juste là, là, au quartier isolé.
00:09:12Il est tout seul en cellule, il vient d'arriver, mardi 20 octobre 2025.
00:09:17Il va passer une mauvaise attention.
00:09:19Juste à côté, il y a le mitard, en dessous c'est le mitard, lui il est juste au-dessus.
00:09:23Et on est au courant de tout.
00:09:24Et on va venger Kadhafi !
00:09:27On est au courant de tout, Sarko !
00:09:30Sarko, Ziyad, Tekijin, on est au courant !
00:09:34On a les milliards de dollars !
00:09:36Hier matin, la mobilisation ?
00:09:38Non, non, non, non, ce n'est pas la mobilisation d'hier.
00:09:41Non, non, non, non, ça c'est un détenu.
00:09:44Quand vous avez l'image, d'ailleurs, on peut s'interroger sur le fait qu'un détenu possède un smartphone.
00:09:51On s'interroge tout ce qu'il y a.
00:09:52Mais c'est vrai que je pense que c'est ce que raconte Patrick Balkany.
00:09:58Là aussi, je peux faire une petite parenthèse sur ces anciens détenus ou anciens braqueurs
00:10:02qui font le tour des plateaux télé pour raconter...
00:10:06Enfin, je ne sais pas, moi ça m'a un petit peu choqué de voir tous ces gens faire le tour des plateaux télé.
00:10:10Mais peu importe, Patrick Balkany a bien raconté la détention, le bruit, les hurlements.
00:10:15Et je pense que Nicolas Sarkozy a dû passer une première nuit compliquée.
00:10:19Oui, j'imagine, ça ne doit jamais être agréable d'être privé de liberté.
00:10:25Je note qu'il y a quand même deux policiers chargés de sa sécurité dans la cellule d'à côté
00:10:28qui vont faire du coup de la prison sans trop l'avoir demandé.
00:10:31Mais évidemment, nous on a, au Rassemblement National, on n'est pas du tout proche de Nicolas Sarkozy politiquement.
00:10:37On a déploré l'exécution provisoire de première instance.
00:10:42C'est-à-dire qu'il fait appel...
00:10:43Et pour cause, vous l'a déploré.
00:10:44Et pour cause, il n'y a aucun problème.
00:10:45Parce que Marine Le Pen est frappée du même anathème.
00:10:47C'est-à-dire qu'il y a quand même un phénomène de société.
00:10:49En tout cas, les juges de première instance, on va dire,
00:10:54ferment, enferment les juges d'appel.
00:10:56Puisque quand vous faites un appel, vous êtes pré-mésumé innocent.
00:10:58Mais il est quand même emprisonné.
00:11:00Maintenant, sur la guerre en Libye en général,
00:11:05je pense que ce qu'a fait Nicolas Sarkozy,
00:11:07ce n'est pas l'objet exact de ce pourquoi il est emprisonné.
00:11:10Mais sur la guerre de Libye en général,
00:11:12le fait d'avoir détruit le pays le plus riche d'Afrique,
00:11:15de l'avoir réduit à l'équivalent de la Somalie
00:11:18avec une guerre civile perpétuelle,
00:11:20le retour de l'esclavage sur les personnes de couleur noire,
00:11:22une autoroute pour migrants vers l'Europe,
00:11:24ça je ne lui pardonnerai jamais.
00:11:26Mais ce n'est pas le sujet du jour.
00:11:28Quand même, j'ai regardé quand même les commentaires.
00:11:29Et d'ailleurs, vous voyez même que le détenu parle de Kadhafi, etc.
00:11:33Donc, en sous-main et derrière cette affaire
00:11:36d'exécution provisoire et de jugement,
00:11:38il y a quand même la guerre en Libye.
00:11:39Oui, mais là, aujourd'hui, la polémique du jour,
00:11:41ce sont ces deux policiers.
00:11:43Nicolas Sarkozy, ancien président de la République,
00:11:47doit-il bénéficier de cette mesure de protection ?
00:11:49Les syndicats protestent,
00:11:50les syndicats de gardiens de prison protestent
00:11:53parce qu'ils disent qu'ils ne connaissent pas la prison
00:11:55et puis ça veut dire qu'on n'est pas capable de le protéger.
00:11:56On y revient et on vous attend au 0826 300 300.
00:12:00A tout de suite.
00:12:01Sud Radio, mettez-vous d'accord ?
00:12:04Valérie Expert.
00:12:05Sur Valérie Expert.
00:12:07Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio.
00:12:10La polémique du jour,
00:12:11ce sont ces deux policiers
00:12:13issus du service de protection des hautes personnalités,
00:12:17ceux qui suivent Nicolas Sarkozy,
00:12:19qui vont dormir dans la cellule à côté de la sienne.
00:12:21Nicolas Sarkozy, qui a passé sa première nuit en prison,
00:12:250826 300 300.
00:12:27Wilfried Fong, qui est un délégué syndical pénitentiaire,
00:12:32dit que c'est un bras d'honneur,
00:12:33un crachat qui est fait au personnel pénitentiaire.
00:12:38On a un auditeur, on a Hugo, qui nous appelle d'alès.
00:12:40Bonjour Hugo.
00:12:43Bonjour à tous.
00:12:44Merci de m'accueillir ce matin.
00:12:45On vous écoute.
00:12:46Ben écoutez, moi je trouve ça effectivement inadmissible
00:12:49qu'il ait deux personnes qui soient au chevet de sa cellule.
00:12:53C'est encore quelque chose qui va coûter une blinde aux contribuables,
00:12:57comme a pu coûter ce procès qui dure depuis des années.
00:13:01Aujourd'hui, c'est injusticiable comme tous les autres.
00:13:03Alors on peut s'offusquer effectivement de sa condamnation,
00:13:06mais ce que je remarque, c'est que tous s'y montent au créneau,
00:13:09ont peut-être aussi derrière eux des casseroles,
00:13:11et ils ne souhaiteraient pas finir comme M. Sarkozy.
00:13:13Donc c'est bien malheureux au jus, effectivement, aujourd'hui,
00:13:15qu'il y a une justice qui soit critiquée à ce point-là.
00:13:19Il y a un élément de justice qui a été déposé.
00:13:21Il est en appel aujourd'hui, comme toute autre personne
00:13:25qui pourrait être accusée de quoi que ce soit, finalement.
00:13:29Donc c'est à lui d'assumer.
00:13:30Il a été président de la République.
00:13:31Il ne faut pas l'oublier quand même.
00:13:33Donc c'est la honte pour notre pays aujourd'hui
00:13:35d'avoir eu des gens à qui nous avons donné notre voix,
00:13:41pour certains, à ce qu'ils puissent nous diriger.
00:13:43Mais on se rend compte finalement que les politiques aujourd'hui
00:13:46se sentent, je pense, comme des personnes intouchables.
00:13:50Tout l'aurait permis.
00:13:52Et c'est bien pour ça, et je le répète,
00:13:53que beaucoup vont au créneau pour les défendre,
00:13:55parce qu'ils ne voudraient pas que ça leur arrive.
00:13:57Le peuple est là, il faut y penser.
00:13:59Il va falloir qu'on se réveille à un moment.
00:14:00Puisque quand on met quelqu'un aujourd'hui au tribunal,
00:14:04lorsqu'on le met pour une petite infraction,
00:14:07ça va être voler une baguette dans une épicerie,
00:14:10il n'y a pas autant de monde qui monte au créneau
00:14:13quand on a du sursis ou autre.
00:14:15Donc c'est scandalisé.
00:14:16Je suis scandalisé.
00:14:17M. Sarkozy doit purger sa peine.
00:14:20Il va aller en appel.
00:14:21On sait très bien comment ça arrive de se passer,
00:14:23puisqu'il n'a pas les avocats qui sont conviés d'office.
00:14:26Il a les moyens de pouvoir se payer en plus,
00:14:29on va dire, une défense.
00:14:31Mais comme je le répète, ça coûte une blinde.
00:14:33Combien d'heures a-t-il consacré dans les tribunaux
00:14:36pour mettre à sa disposition des juristes,
00:14:40des avocats, des juges d'instruction ?
00:14:42C'est lui qui les a payés.
00:14:45Ses avocats, c'est lui qui les a payés.
00:14:47La plainte qui lui était adressée,
00:14:52évidemment, devait être instruite par la justice.
00:14:55Mais ça rejoint ce que vous dites,
00:14:58Hugo, un sondage à risque interactif pour nos confrères d'RTL.
00:15:01Nicolas Sarkozy en prison, 3 Français sur 4,
00:15:03juge que l'ex-président est injusticiable comme un autre.
00:15:07Noémie Allioua.
00:15:08Oui, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Hugo.
00:15:11Je dois être le 1 sur 4 qui n'est pas vraiment d'accord avec ça.
00:15:14C'est-à-dire que, quoi qu'on dise,
00:15:17Nicolas Sarkozy n'est pas injusticiable comme les autres.
00:15:20C'est un ancien président de la République,
00:15:21c'est un ancien chef d'État.
00:15:23Il a administré la France.
00:15:26Il a été à la tête de gouvernement.
00:15:28Il a eu les codes nucléaires.
00:15:29Ce n'est pas juste un type comme les autres.
00:15:33Donc, par définition, il est connu de la France entière.
00:15:35Par définition, il a des ennemis.
00:15:37Il a des amis.
00:15:38Et donc, il doit être protégé davantage qu'un monsieur lambda.
00:15:42Ça ne veut pas dire qu'il doit avoir un traitement de faveur
00:15:44dans la condamnation, dans la justice, dans la décision judiciaire.
00:15:48Mais malgré tout, dans la protection qui doit s'organiser autour de lui,
00:15:51il est normal qu'il soit davantage protégé que monsieur tout le monde.
00:15:55C'est quelque chose qui lui revient.
00:15:57Parce qu'encore une fois, ce n'est pas un monsieur lambda en France.
00:16:00Oui, et ces deux policiers dans la cellule d'à côté,
00:16:02dans des prisons surchargées qui dorment à 8, parfois, par cellule.
00:16:08Encore une fois, sans doute que c'est nécessaire aussi pour sa protection.
00:16:11Parce que c'est aussi quelqu'un qui peut être potentiellement une cible.
00:16:15Maintenant, on parlait de la nuit qu'il allait passer en prison.
00:16:17Bon, il a quand même de la chance.
00:16:18Il a de la chance parce que vous savez qu'il a emporté avec lui deux livres
00:16:21qui sont des livres intéressants.
00:16:22C'est intéressant toujours de les rappeler.
00:16:24Il a pris avec lui, il l'a d'ailleurs affirmé au cours de différentes interviews,
00:16:29il a pris avec lui la biographie de Jésus, de l'historien Jean-Christian Petitfils,
00:16:33et le conte de Monte Cristo, de Alexandre Dumas.
00:16:37Et dans les deux affaires, il y a des cas de faux et des cas de vengeance.
00:16:39Et en fait, c'est évidemment un symbole aussi qui est envoyé de sa part.
00:16:43Donc, il va avoir du temps aussi pour lire.
00:16:45C'est des choses parfois dont on manque dans la vie civile.
00:16:48Bon, il explique lui que de toute façon, il lit 50 pages par jour, etc.
00:16:52Mais voilà, il aura le temps de lire en tout cas.
00:16:55Éric Revelle sur ces deux policiers justiciables.
00:16:57Écoutez, je peux faire de l'humour comme le porte-parole du RN en disant qu'il y a deux innocents qui sont en prison,
00:17:03les deux policiers qui sont dans une cellule.
00:17:05Je peux être un peu plus sérieux en disant qu'il y a 190% de taux d'occupation à la prison de la santé,
00:17:10pratiquement 90 mètres-là par terre et que donc, c'est une cellule en plus.
00:17:15Je peux être plus syndicaliste en disant que je comprends l'émoi de la pénitentiaire qui dit
00:17:20mais attendez, si vous mettez deux policiers, ça veut dire que nous, on n'est pas capable d'assurer la sécurité de l'ancien chef de l'État.
00:17:27Et puis, je peux être un peu plus pervers politiquement.
00:17:30C'est la dernière analyse que je vais faire.
00:17:31Vous savez, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, a déclenché une polémique en disant qu'il rendrait visite à l'ancien chef de l'État dans sa prison,
00:17:39provoquant d'ailleurs l'ire du premier personnage juridique français, Rémi Haynes, vous savez,
00:17:48qui a dit, attendez, c'est l'indépendance de la justice qui est en cause.
00:17:52Je me demande tout simplement si ce n'est pas une façon de faire taire la polémique.
00:17:55C'est-à-dire que Gérald Darmanin a dit qu'il rendrait visite à l'ancien chef de l'État
00:18:00pour s'assurer que tout est mis en place pour sa sécurité.
00:18:03Ça tombe bien parce qu'on a mis deux policiers à côté pour assurer sa sécurité.
00:18:07Donc, ça veut dire qu'il y a un problème de sécurité,
00:18:09ce qu'on peut comprendre.
00:18:10Donc, ça légitime le fait que Gérald Darmanin vienne rendre visite au chef de l'État.
00:18:14Oui, mais vous savez, la politique, c'est...
00:18:17Il y avait un directeur de prison, un ancien directeur de prison,
00:18:20pendant 30 ans, qui racontait sur un plateau de télé
00:18:23qu'il n'avait jamais vu un seul garde des Sceaux venir en prison rendre visite à un détenu.
00:18:28Enfin, c'est parce que dit Gérald Darmanin, il dit qu'il a visité je ne sais pas combien de prisons et combien de détenus.
00:18:32Visiter des prisons, mais pas le parloir.
00:18:35Bon, bon, bon, bon, bon, voilà.
00:18:36Pareil, le parloir, pareil, polémique avec le parloir de Carla Bruni.
00:18:39Hier soir à 17h, un avocat ce matin tweetait,
00:18:42moi, mes clients attendent parfois un mois pour avoir droit à un parloir.
00:18:46Donc, c'est l'exception Nicolas Sarkozy.
00:18:47Ce que je veux dire, c'est que c'est sûr que Nicolas Sarkozy n'est pas un prisonnier comme un autre.
00:18:52Il n'y a aucun doute là-dessus.
00:18:53Imaginez qu'il lui arrive quelque chose en prison.
00:18:55Alors là, ce serait...
00:18:57Bon, ce serait terrifiant.
00:19:00Maintenant, je veux dire aussi une chose.
00:19:02Il faut revenir à l'origine.
00:19:03Nicolas Sarkozy n'est pas au-dessus des lois, mais il n'est pas en dessous des lois.
00:19:06Moi, je ne porte pas de jugement sur le dossier.
00:19:08Je vous ai entendu avec ce journaliste qui a commis ce supplément total
00:19:12puisqu'il a suivi pendant toute l'affaire.
00:19:14Je ne porte pas de jugement sur l'affaire.
00:19:16Je dis simplement...
00:19:18Commis, c'est déjà un peu péjoratif.
00:19:20Non, commis, commettre...
00:19:22Non, non, non, c'est même un bon langage.
00:19:25Non, non, non, c'est un bon langage.
00:19:27Commettre un essai, commettre un livre...
00:19:29Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, pas dans ma bouche.
00:19:32Donc, en tout cas...
00:19:33Ce que je retiens de...
00:19:34Pardon, je fais une parenthèse sur Laurent Valdiguier
00:19:37qui est effectivement venu parler et ce numéro hors série qui marchait très bien.
00:19:40J'avais écouté avec beaucoup d'attention.
00:19:42Il était au procès, tout comme Fabrice Arfi,
00:19:45Mediapart n'étant pas forcément ma lecture préférée.
00:19:48Mais c'est un peu ce qu'il a dit hier soir.
00:19:50C'est-à-dire que quand on assiste au procès,
00:19:52on comprend les ressorts peut-être du jugement.
00:19:54Parce qu'il y a tous ceux qui disent
00:19:55« Ouais, j'ai lu les 3000 pages, les 300 pages, etc. »
00:19:58Le ressort du jugement, ce sont aussi ces familles de victimes du TA.
00:20:01Oui, oui.
00:20:02Donc, il y avait des choses un petit peu plus subtiles que le faux et les arguments.
00:20:06On essaye d'être un peu dans la nuance.
00:20:08D'accord.
00:20:08Mais pour terminer, donc, le jugement, c'est le jugement.
00:20:12Bon, très bien.
00:20:13Mais quand même, convenez avec moi.
00:20:15Vous voyez, convenir, c'est pas péjoratif.
00:20:17Vous voyez, j'essaie de parler français.
00:20:19Convenez avec moi quand même que cette affaire d'exécution provisoire
00:20:22donne l'impression d'un acharnement.
00:20:25Parce que, pardonnez-moi, mais on voit bien que l'autorité judiciaire
00:20:29est en train de se transformer en pouvoir judiciaire.
00:20:32Et moi, je ne reconnais pas aux juges la faculté de trancher dans les candidats
00:20:37qui doivent se soumettre au suffrage universel.
00:20:41C'est une atteinte.
00:20:41Mitterrand disait « Les juges ont tué la monarchie, ils tueront la République. »
00:20:45Bon, écoutez, des juges qui font le tri du bon grain et de livrer
00:20:49des candidats potentiels à une élection,
00:20:52l'exécution provisoire, ça ne touche pas seulement Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen.
00:20:55Non, ça touche 80% des...
00:20:56Ça touche aussi des petits élus dont personne ne parle jamais
00:20:59et qui, du jour au lendemain...
00:21:00Mais ça touche 80% des prévenus.
00:21:01Ben oui, ben oui.
00:21:02Non, mais là, on parle de politique, Valérie.
00:21:05On parle de politique.
00:21:06Et c'est quand même un choix démocratique que les Françaises et les Français
00:21:09doivent faire, pas que les juges doivent faire en amont
00:21:13pour savoir pour qui ils doivent voter.
00:21:14À l'occurrence, Nicolas Sarkozy n'est pas candidat à une élection.
00:21:17Alors, il a dit que ça faisait renaître, quand même.
00:21:20J'ai noté la phrase.
00:21:20Il faut qu'il soit sorti le vide.
00:21:22Lucas, il sortait le vide de prison.
00:21:25Je suis totalement d'accord pour dire que ça touche aussi des petits élus.
00:21:33Et c'est la raison pour laquelle il faut arrêter avec ce discours populiste,
00:21:36notamment qui est tenu par Marine Le Pen ou par Sarkozy,
00:21:38de faire croire qu'on s'acharnerait sur certains politiques,
00:21:41alors que ça touche aussi également des petits élus, il faut le rappeler.
00:21:43Effectivement, pour le coup, ça peut mettre à mal la démocratie
00:21:48en sachant qu'il y a une défiance aujourd'hui des Français
00:21:50et il y a une crise de notre système démocratique.
00:21:52Pour en revenir à la condamnation de Nicolas Sarkozy,
00:21:56alors, moi, le commentaire qui a été fait par l'internaute
00:21:58révèle d'un populisme assez important,
00:22:01dans le sens où on parle du coup des deux gardiens de Nicolas Sarkozy.
00:22:06Enfin, ça n'est rien sur la ligne budgétaire de la France.
00:22:09Combien ça coûte deux gardiens pour Nicolas Sarkozy ?
00:22:11C'est ridicule.
00:22:12Ils sont là, de toute façon.
00:22:12Ils sont là.
00:22:13Il y a droit et c'est...
00:22:15La question, elle ne se pose pas.
00:22:16Effectivement, on ne peut pas le traiter comme les autres, malheureusement.
00:22:18Alors, dans la condamnation et dans le jugement, bien sûr,
00:22:20parce qu'on a un état de droit.
00:22:22Alors, tous les commentaires qu'il y a sur les livres qu'il va lire, etc.,
00:22:24moi, je trouve ça assez déplorable.
00:22:26Aujourd'hui, on a quand même un ancien président de la République
00:22:27qui est en prison.
00:22:30Et pour l'image de la France, c'est vraiment déplorable.
00:22:32Pas le fait qu'il soit en prison parce qu'il a commis un délit,
00:22:34mais le fait qu'il ait commis un délit potentiellement, en tout cas.
00:22:37Moi, je pense qu'on devrait plutôt se recentrer sur ça.
00:22:39Et pour ce qui est de la garde qu'il a,
00:22:42moi, je pense qu'elle est légitime.
00:22:43Effectivement, il faut être honnête,
00:22:45il ne tient pas 24 heures en prison sans une garde
00:22:47et sans un traitement différentiel.
00:22:49Mais il est à l'isolement, il est dans une cellule,
00:22:51à l'isolement avec apparemment des cellules autour
00:22:53qui ont été vidées également.
00:22:54Quand on voit comment les racailles l'ont accueilli,
00:22:56de loin, on se doute que...
00:22:57Andrea, sur ces deux policiers ?
00:22:59Oui, on est un peu surpris.
00:23:02Mais je crois qu'on redécouvre les problèmes, en fait,
00:23:04de la pénitentiaire.
00:23:07Vous avez le personnel pénitentiaire qui râle,
00:23:11mais je rappelle que c'est un personnel
00:23:12qui n'est pas armé pour beaucoup,
00:23:14qui est mal payé.
00:23:16Ils ont perdu quand même quelques-uns de leurs collègues
00:23:19lorsque M. Amras s'était évadé.
00:23:21C'était il y a moins d'un an.
00:23:22Donc c'est une profession qui est tendue.
00:23:26M. Sarkozy n'est pas un détenu comme un autre, certes.
00:23:30On vide les cellules qu'il y a autour, certes,
00:23:33mais il y en a 82 qui dorment par terre dans cette prison.
00:23:36Donc moi, je suis favorable à des petites peines d'emprisonnement,
00:23:40notamment contre l'intégrité physique des gens est atteinte,
00:23:43mais pas pour dormir par terre.
00:23:46Donc en fait, si vous voulez, on a toutes les problématiques de la pénitentiaire.
00:23:50J'ajoute un dernier point.
00:23:51Vous avez aussi les thématiques islamistes, de narcotrafiquants.
00:23:57On a un service national du renseignement pénitentiaire
00:23:59qui est en sous-effectif.
00:24:01C'est-à-dire que le renseignement, normalement,
00:24:02devrait être une priorité dans les prisons
00:24:04parce que bien des délits des commanditaires
00:24:06qui assassinent d'autres personnes,
00:24:08des islamistes qui recrutent, etc.,
00:24:09tout ça se passe en prison.
00:24:11On est là aussi, en dessous de tout.
00:24:12Donc la responsabilité, c'est vers le gouvernement, pour le coup.
00:24:14On se retrouve dans un instant.
00:24:17On va parler d'Emmanuel Macron parce qu'il s'est exprimé.
00:24:20Alors il a aussi, d'une certaine manière,
00:24:22pris part au débat en recevant Nicolas Sarkozy
00:24:27avant son incarcération
00:24:28et en évoquant une réflexion sur l'exécution provisoire.
00:24:31Mais on va également aussi parler de la réforme des retraites 0826-300-300.
00:24:35Comment avez-vous compris son intervention hier ?
00:24:38Il a affirmé que ce n'est pas une suspension,
00:24:41c'est un décalage.
00:24:43A tout de suite.
00:24:44Sud Radio.
00:24:46Sud Radio.
00:24:46Parlons.
00:24:48Sud Radio.
00:24:49Le 10h midi.
00:24:51Mettez-vous d'accord.
00:24:52Valérie Expert.
00:24:53Alors, le cas Emmanuel Macron, à présent.
00:24:57Pardon ?
00:24:58Ça fait 10 ans qu'on recommande.
00:25:00Le cas Emmanuel Macron.
00:25:02Alors, moi, ce qui m'étonne,
00:25:03c'est qu'il s'exprime de l'étranger sur la France.
00:25:05En général, il me semble que ça ne se faisait pas.
00:25:06D'ailleurs, j'ai bonne mémoire, vous vérifierez,
00:25:10mais au début de son quinquennat,
00:25:11il avait affirmé que jamais il ne s'exprimerait
00:25:14sur des questions franco-françaises à l'extérieur.
00:25:16Il n'a fait que ça.
00:25:17Après, c'est un nombre de promesses qui n'ont pas été tenues.
00:25:20Donc, la semaine dernière, déjà.
00:25:23Et puis, cette semaine, à Ljubljana, hier,
00:25:26il a répondu à des questions sur la réforme des retraites.
00:25:31Écoutez ce qu'il disait.
00:25:32Non, on n'a pas la réforme des retraites.
00:25:33On n'a pas le son.
00:25:35Et on a quoi ?
00:25:36Alors, on n'a pas Macron.
00:25:38Donc, voilà.
00:25:39Donc, c'est très bien.
00:25:40On n'a pas Macron.
00:25:40Je ne peux pas vous le faire.
00:25:41Alors, faites-moi Macron.
00:25:42Donc, hier, il a annoncé suspension.
00:25:45Ce n'était pas une suspension.
00:25:46Alors, non.
00:25:46Ni suspension, ni abrogation, mais décalage.
00:25:49Alors, décalage.
00:25:51Bon, d'abord, de manière assez formelle,
00:25:54suspendre et décaler, c'est à peu près quand même la même chose.
00:25:58Mais ce qu'il faut dire, c'est qu'à mon sens,
00:26:00il met Sébastien Lecornu dans une panade folle.
00:26:03Parce qu'évidemment, les socialistes...
00:26:05Après, il a essayé de se raccrocher aux branches.
00:26:06Il parlait seulement de l'âge de la retraite.
00:26:08Oui, bien sûr.
00:26:09Il a été très technicien.
00:26:10D'ailleurs, il maîtrise le dossier, le Premier ministre.
00:26:12Mais il ne faut pas oublier que la suspension des retraites,
00:26:15elle a été obtenue par le Parti Socialiste,
00:26:18qui n'est pas au pouvoir, mais qui gouverne, en fait.
00:26:20C'est le Parti Socialiste qui gouverne l'avenir politique de M. Lecornu.
00:26:24Mais pardonnez-moi, ça jette une confusion absolument totale.
00:26:27Dont les effets sont concrets.
00:26:30Je vais vous en donner un.
00:26:31Il n'y a pas eu d'accord au niveau des partenaires sociaux
00:26:34pour l'augmentation indicielle des retraites complémentaires il y a quelques jours.
00:26:38La fameuse Agir Carco, qui est un trésor de guerre de 85 milliards d'euros,
00:26:42qui est bien gérée.
00:26:44Pourquoi ? Parce qu'en fait, on ne sait pas dans quel sens va cette réforme des retraites.
00:26:48Puis je pense à tous ceux qui doivent partir dans les mois prochains à la retraite.
00:26:54Quel nombre de trimestres ? Quel niveau de pension complète ?
00:26:59Pardonnez-moi, mais c'est un bordel extravagant.
00:27:02Donc le Président de la République, à quoi joue-t-il ?
00:27:05On l'a retrouvé, on va l'écouter.
00:27:06Ah bah écoutez-le, parce que je l'aurais bien limité.
00:27:09Le Premier ministre a fait un choix pour apaiser le débat actuel
00:27:13qui a consisté à proposer le décalage d'une échéance.
00:27:17Je le dis ici, parce que ça n'est ni l'abrogation ni la suspension.
00:27:20C'est le décalage d'une échéance, qui est la prochaine échéance,
00:27:23celle des 63 ans au 1er janvier 2027,
00:27:25qu'il a décalé au 1er janvier 2028,
00:27:28avec un financement par des économies.
00:27:30Alors oui, il y a la voix, vous le disiez,
00:27:32pardon, je vous ai interrompu Eric, pour finir,
00:27:35oui, donc il y a la voix qui est très particulière,
00:27:37et le regard aussi.
00:27:39Alors peut-être vous, Lucas ?
00:27:40Alors moi, je ne comprends pas du tout,
00:27:42parce qu'il met dans la panade quand même le Premier ministre
00:27:44qui essaie d'apaiser les tensions.
00:27:45On sait que la question des retraites,
00:27:46c'est vraiment un sujet très conflictuel au sein de l'Assemblée nationale,
00:27:49et même aux yeux des Français.
00:27:51Donc vraiment, je ne comprends pas,
00:27:52mis à part le fait peut-être que c'est un penchant d'égo-centrisme,
00:27:54pour dire qu'en gros, c'est lui qui a mené cette réforme,
00:27:58on la décale, parce que là, on n'a pas vraiment le choix,
00:28:00mais ne vous inquiétez pas,
00:28:01revenir parce que c'est moi qui l'ai faite.
00:28:03Moi, je pense que c'est juste une question d'égo-centrisme.
00:28:05Je ne vois vraiment pas,
00:28:06parce que sur le plan politique,
00:28:08c'est complètement débile d'avoir fait ça.
00:28:09Mais bien sûr, il est égo-centrique, Macron, il veut exister.
00:28:12Mais j'aimerais quand même revenir sur la réforme des retraites,
00:28:14parce que franchement, sur cette question,
00:28:16on ment aux Français,
00:28:17et tous les politiques mentent aux Français,
00:28:20c'est quand même 388 milliards d'euros,
00:28:22c'est presque 14% du PIB,
00:28:23qu'il va falloir faire une réforme.
00:28:25Donc on la suspend, on la décale,
00:28:26mais à un moment donné, il va falloir faire quelque chose.
00:28:28Et on le voit partout à l'échelle européenne,
00:28:30que ce soit des pays de gauche, des pays de droite,
00:28:32en Espagne, en Allemagne, en Italie,
00:28:34et partout, c'est à 67 ans.
00:28:35Alors au-delà de la question, bien sûr,
00:28:38de l'âge de départ à la retraite,
00:28:39moi je pense qu'il faudrait introduire une dose de capitalisation.
00:28:41Je pense que c'est vraiment important.
00:28:43C'est une proposition qui est vachement reprise actuellement
00:28:46de tout le monde,
00:28:47alors qu'elle a été proposée au départ par David Lissnard,
00:28:49je tiens quand même à le rappeler.
00:28:50Et je pense qu'il faut reparler de ces questions des retraites,
00:28:53parce qu'à un moment donné, de toute façon,
00:28:54il va falloir qu'on en reparle.
00:28:55Mais c'est vrai que c'est incompréhensible pour les Français,
00:28:58enfin pour les Français dont je fais partie aussi,
00:29:00mais c'est une espèce de message brouillé,
00:29:02non, pas suspension,
00:29:03alors que c'est bien le mot qui a été employé
00:29:05par le Premier ministre, Noémie Allioua.
00:29:07Oui, alors je pense qu'il y a quelque chose
00:29:08de la gestion de la frustration
00:29:10qui ne fonctionne pas chez le Président de la République.
00:29:13D'ailleurs, souvent disent que c'est encore ce qu'il y a de...
00:29:16Le petit enfant en lui ne réussit pas à se maîtriser,
00:29:19et c'est ça qu'on voit dans cette réaction.
00:29:22C'est-à-dire qu'on sait très bien
00:29:23que cette réforme des retraites,
00:29:24c'est les joyaux de la couronne.
00:29:26C'est le point cardinal de sa politique.
00:29:28C'est véritablement...
00:29:29Oui, oui, oui, mais si vous voulez,
00:29:30si on comprend ça,
00:29:31on comprend aussi pourquoi il n'arrive pas,
00:29:33il ne réussit pas aujourd'hui à renoncer à ça.
00:29:36Et malgré les conséquences,
00:29:37malgré le fait effectivement
00:29:38que ça mette son ministre dans la panade,
00:29:41malgré le fait que ça va brusquer les oppositions,
00:29:43malgré le fait que ça met en danger son gouvernement,
00:29:45etc., etc.,
00:29:46il n'a pas réussi, lui, à vraiment renoncer à ça,
00:29:50parce que c'est le point cardinal de sa politique.
00:29:53Mais il y a un point important qu'on vient d'entendre
00:29:56qui n'a pas été, à mon avis, assez noté
00:29:58dans le son du chef de l'État,
00:30:00Ljubljana, en Slovénie,
00:30:02où il se trouve,
00:30:03on ne sait même pas pourquoi d'ailleurs,
00:30:04pour négocier,
00:30:04bon, bref.
00:30:05Il dit, à partir du 1er janvier 2027,
00:30:09la réforme des retraites rentre en application.
00:30:11Je rappelle que son mandat se termine en mai 2027,
00:30:14si tout va bien, pour lui.
00:30:16Donc, ça veut dire qu'en fait,
00:30:17il est en train de faire un bras d'honneur.
00:30:18Ce n'est même pas de la confusion.
00:30:20C'est qu'il dit, en fait,
00:30:21elle sera suspendue jusqu'au 1er janvier 2027,
00:30:25date à laquelle cette réforme rentrera en charge totale.
00:30:29Mais attendez,
00:30:30c'est absolument hallucinant.
00:30:31Et l'air de rien,
00:30:31il redonne de l'air politique.
00:30:34Je l'ai dit hier,
00:30:34mais je le réaffirme.
00:30:35Il redonne de l'air politique à Jean-Luc Mélenchon,
00:30:38qui se tourne vers le PS en disant,
00:30:39vous voyez,
00:30:40vous vous êtes fait rouler dans la farine.
00:30:41En fait, cette réforme des retraites,
00:30:44revenez au bercail chez moi,
00:30:46vous vous êtes fait enfumer
00:30:47comme des sociotraides que vous êtes.
00:30:50Non mais attendez,
00:30:51c'est absolument hallucinant ce qu'il a fait.
00:30:54Il n'y a pas que Jean-Luc Mélenchon
00:30:55qui explique aux partis socialistes
00:30:56qu'ils se sont fait enfumer.
00:30:58Nous aussi, on l'explique,
00:30:59et à plusieurs reprises.
00:31:00Maintenant, sur Emmanuel Macron,
00:31:02c'est quelqu'un qui a toujours mis en insécurité ses proches.
00:31:06Oui.
00:31:06Attal.
00:31:07C'est vrai.
00:31:08Je le disais ce matin,
00:31:08il n'aime pas ses premiers ministres.
00:31:11J'ai lu ça ce matin.
00:31:11Ses premiers ministres, ses proches.
00:31:12Il n'aime que lui.
00:31:12Y compris sa majorité,
00:31:13lorsqu'il dit,
00:31:14attention, je vais peut-être dissoudre, etc.
00:31:16C'est toujours quelqu'un
00:31:17qui a mis les gens en insécurité.
00:31:18Il l'a toujours fait.
00:31:19Il continue maintenant.
00:31:20Je suis d'accord avec Éric Revelle.
00:31:22C'est une arrogance et un déni
00:31:24presque démocratique.
00:31:26Alors, d'une part,
00:31:27il garde la face en disant,
00:31:28non mais,
00:31:28c'est toujours moi le maître des horloges.
00:31:30C'est pas...
00:31:31On a raison sur cette réforme.
00:31:33On va simplement la décaler,
00:31:34mais on va la mettre en application.
00:31:36Oubliant qu'il a été sanctionné
00:31:37à de nombreuses reprises
00:31:38aux élections européennes,
00:31:40législatives,
00:31:40en 22, en 24,
00:31:42que la grande majorité des actifs
00:31:44s'opposent à sa réforme,
00:31:46d'une part.
00:31:46Et deuxièmement,
00:31:48cette réforme,
00:31:49on a vu,
00:31:51entre-temps,
00:31:52c'est l'INSEE qui le dit,
00:31:53ça a des effets qui sont mauvais
00:31:54sur les seniors et les plus jeunes
00:31:56sur le marché du travail.
00:31:58M. Attal, lui-même,
00:31:59avant de partir de Matignon,
00:32:00expliquait que financièrement,
00:32:02ça n'a aucun impact
00:32:03et qu'elle est mauvaise,
00:32:05qu'il allait falloir en faire une nouvelle.
00:32:07Et c'est un déni démocratique
00:32:09parce qu'il dit,
00:32:10en 27,
00:32:11en 2027,
00:32:12mon mandat se termine,
00:32:14et bien ça va quand même
00:32:14être mis en application,
00:32:17en oubliant
00:32:18qu'en 2027,
00:32:20c'est vraiment
00:32:21l'élection présidentielle
00:32:23et probablement le changement.
00:32:24Moi, je pense qu'il est en décalage
00:32:25même avec la réalité.
00:32:26Je ne suis pas certain
00:32:27qu'on aura un prochain président de la République
00:32:29ou une prochaine président de la République
00:32:30qui sera d'accord
00:32:31avec cette réforme borne.
00:32:32Je veux dire,
00:32:33il oublie absolument tout.
00:32:34Et juste,
00:32:35un dernier point
00:32:35sur cet argument
00:32:37genre,
00:32:37mais en Europe,
00:32:38les autres sont à 67,
00:32:40à 68,
00:32:40à 78 ans,
00:32:42etc.
00:32:43Mais la réforme des retraites,
00:32:45elle fait couler de l'encre
00:32:46parce que c'est un choix de société.
00:32:47Quand on dit
00:32:48qu'il n'y a pas assez d'actifs,
00:32:49oui,
00:32:49parce qu'il n'y a pas assez d'enfants.
00:32:51Qu'est-ce qu'on fait sur la natalité ?
00:32:52Pourquoi est-ce que les gens
00:32:53n'ont pas confiance dans l'avenir ?
00:32:54Point 1.
00:32:54Point 2,
00:32:55est-ce qu'on choisit
00:32:56la capitalisation,
00:32:57le chacun pour soi,
00:32:58ou est-ce qu'on se dit
00:32:58qu'on est une nation
00:32:59ou avec un système
00:33:01de redistribution ?
00:33:02C'est un véritable choix de société.
00:33:03Je ne dis pas
00:33:04qu'on va en débattre maintenant,
00:33:06mais la réforme des retraites
00:33:07fait parler
00:33:08parce que c'est un choix de société
00:33:09qui touche absolument à tous
00:33:10les domaines
00:33:12et les thématiques
00:33:12de la société.
00:33:13Ce n'est pas qu'un choix de société,
00:33:15c'est une réalité économique
00:33:16et Auréenne,
00:33:17vous ne connaissez pas vraiment
00:33:17la réalité économique
00:33:18parce qu'il y a encore un an et demi.
00:33:19Si, professeur,
00:33:19c'est gentil,
00:33:20mais on est en première partie de France.
00:33:21Oui,
00:33:21alors ça ne veut pas dire
00:33:22que vous avez des bons propositions
00:33:23sur la question économique.
00:33:24On choisit
00:33:24et que 9 Français sur 10
00:33:27sont opposés à cette réforme.
00:33:28Ils sont bêtes aussi, certainement.
00:33:29Mais ça,
00:33:29c'est un argument d'autorité.
00:33:30Il y a encore un an et demi.
00:33:32Vous proposiez quand même
00:33:32un programme économique
00:33:33avec 300 milliards de déficit.
00:33:34Ce n'est pas vrai, monsieur.
00:33:35Mais ce n'est pas vrai.
00:33:37Mais ce n'est pas un choix de société.
00:33:39Je vous donnerai le contrat de budget.
00:33:41Ce n'est pas un choix de société,
00:33:42c'est une réalité économique.
00:33:43Donc, il faut arrêter
00:33:44de mentir aux Français.
00:33:45C'est une réalité économique.
00:33:46Aujourd'hui,
00:33:46il est nécessaire de réformer
00:33:48et on ne contrôle pas
00:33:49combien d'enfants font les gens.
00:33:50Marine Le Pen a sa réforme.
00:33:53Non, mais une réforme
00:33:53qui n'est pas efficace.
00:33:55Mais elle n'est pas mise en application.
00:33:56Merci.
00:33:57Décidément, vous êtes un partisan.
00:33:58Vous n'êtes plus un influenceur politique.
00:34:00Vous êtes un influenceur anti-RN.
00:34:02C'est différent.
00:34:02Non, je ne suis pas anti-RN.
00:34:03Il y a des sujets
00:34:04sur lesquels je suis d'accord avec vous,
00:34:05mais sur les questions économiques,
00:34:06là, par exemple, on ne se rejoint pas.
00:34:07La question, c'est aussi,
00:34:08c'est le politique.
00:34:10C'est l'intervention d'Emmanuel Macron
00:34:11sur ce sujet.
00:34:13Plus que le fond,
00:34:13on ne va pas refaire le débat
00:34:14sur la réforme des retraits.
00:34:15Oui, mais je pense que c'est important
00:34:16de ne pas mentir aux Français
00:34:17sur cette question
00:34:17qui est une question très importante,
00:34:18notamment sur les questions budgétaires.
00:34:20Oui, mais là...
00:34:22Je vous dis que ce n'est pas efficace financièrement.
00:34:24Ah non, mais la réforme est nulle.
00:34:25Mais ça ne veut pas dire
00:34:25que la vôtre est une bonne proposition.
00:34:27D'accord.
00:34:27Il faut faire plus.
00:34:28Il faut faire plus.
00:34:29Mais ce à quoi on assiste
00:34:31depuis une semaine,
00:34:32c'est quand même
00:34:33à une espèce de foire
00:34:37aux bonnes idées
00:34:38pour prélever le plus d'argent
00:34:39aux Français.
00:34:40On voit que les associations
00:34:41sont inquiètes.
00:34:43On voit que les retraités,
00:34:44que tout le monde va être taxés.
00:34:46Ah non, mais la réforme est catastrophique,
00:34:47si on est sous-accord pour le dire.
00:34:48Là, ce qui est en train de se passer,
00:34:49c'est catastrophique.
00:34:50Noémie ?
00:34:51Oui, en fait, la politique,
00:34:52c'est des choix.
00:34:53Tout le monde s'entend aujourd'hui
00:34:54sur l'idée qu'il va falloir
00:34:56faire des économies,
00:34:56qu'il va falloir résorber cette dette,
00:34:59que nous sommes au bord d'un gouffre.
00:35:01Souvenez-vous,
00:35:01Éric Lombard,
00:35:02l'ancien ministre de l'économie,
00:35:03ça lui avait échappé
00:35:04au cours d'une interview.
00:35:04Il avait dit
00:35:05nous risquons demain
00:35:06d'être mis sous tutelle
00:35:07du FMI.
00:35:09C'est quelque chose
00:35:09qui pourrait exister.
00:35:11Oui, ensuite,
00:35:11il avait fait un tweet,
00:35:12mais on sentait
00:35:12que ça lui avait échappé.
00:35:13Il était quand même
00:35:14ministre de l'économie.
00:35:14D'ailleurs, il n'est plus là.
00:35:15D'ailleurs, il n'est plus là.
00:35:16Mais c'est dire
00:35:17le fait qu'il y a quand même
00:35:18un constat généralisé.
00:35:20Et là, globalement,
00:35:21tous les partis politiques
00:35:21sont d'accord pour dire
00:35:22qu'il va falloir
00:35:23prendre des décisions.
00:35:24Maintenant,
00:35:25la question du budget,
00:35:26elle est éminemment politique.
00:35:27Où est-ce qu'on va aller
00:35:28ponctionner ces fonds ?
00:35:29Et c'est là-dessus
00:35:30que les partis
00:35:31ne sont pas d'accord.
00:35:32Alors, c'est vrai
00:35:32que là, c'est mon côté
00:35:33un peu, sur le coup,
00:35:35moins libéral
00:35:35et plus humaniste.
00:35:36Mais je pense toujours
00:35:37qu'il faut protéger
00:35:38les plus faibles.
00:35:38Il faut protéger
00:35:39les personnes âgées.
00:35:41Il faut protéger
00:35:42les jeunes.
00:35:43Il faut protéger
00:35:44ceux qui sont fragiles
00:35:44et ponctionner
00:35:45à ceux qui, eux,
00:35:47peuvent davantage
00:35:48participer à l'économie
00:35:49du pays.
00:35:50Et ça, c'est un choix
00:35:50qui est politique.
00:35:51Ça n'a pas été
00:35:52le choix qui a été fait
00:35:54jusque-là.
00:35:55Mais c'est vrai
00:35:55que s'en prendre comme ça,
00:35:56si on revient
00:35:57sur cette idée
00:35:58de taper sur les boomers,
00:35:59parce que c'est la grande mode
00:36:00en ce moment,
00:36:00c'est quelque chose
00:36:01qui, personnellement,
00:36:01me gêne.
00:36:02Je trouve que taper
00:36:03sur les personnes âgées
00:36:04qui ont travaillé
00:36:04toute leur vie,
00:36:05qui ont contribué
00:36:05à l'économie, etc.,
00:36:07ce n'est pas comme ça
00:36:07qu'on va réussir
00:36:08à rééquilibrer
00:36:10les comptes publics.
00:36:10On se retrouve dans un instant.
00:36:11On va parler de la transparence
00:36:13des salaires en entreprise
00:36:14et puis également
00:36:15de la taxe Zuckman
00:36:16avec vous
00:36:17qui a été hier
00:36:18carrément abandonnée.
00:36:21Mais on ne sait jamais,
00:36:21elle peut encore revenir.
00:36:22A tout de suite.
00:36:23Sud Radio.
00:36:24Sud Radio.
00:36:25Parlons vrai.
00:36:25Parlons vrai.
00:36:26Pas vite et de grignoter.
00:36:28Sud Radio.
00:36:29Le 10h midi.
00:36:30Mettez-vous d'accord.
00:36:32Valérie Expert.
00:36:33Alors, puisqu'on parle budget,
00:36:35vous vouliez, Lucas,
00:36:36vous revenir sur le fait
00:36:38que la taxe Zuckman,
00:36:39hier, n'a pas été votée
00:36:41en commission.
00:36:42Oui, c'est une excellente nouvelle.
00:36:44Moi, je pense que
00:36:45cette taxe Zuckman
00:36:45est complètement absurde,
00:36:47mais vraiment absurde.
00:36:48Taxer sur la valorisation
00:36:50d'une entreprise
00:36:50qui est une...
00:36:52La valorisation,
00:36:54ce n'est pas une valeur,
00:36:55c'est une valeur hypothétique.
00:36:57Donc, taxer sur une valeur hypothétique,
00:36:58qu'on a vue avec le patron de Misrael
00:37:00qui expliquait que lui,
00:37:01son entreprise était valorisée
00:37:03à plus d'un milliard,
00:37:04mais qu'il n'avait pas
00:37:05les fonds nécessaires
00:37:07pour payer ses taxes.
00:37:07Donc, je pense que c'est...
00:37:08Surtout qu'on a vu dernièrement
00:37:09un dernier chiffre
00:37:10qui montrait qu'on est
00:37:11ses 38e
00:37:12dans le classement
00:37:13de la compétitivité fiscale
00:37:18dans les pays de l'OCDE.
00:37:20Sur 38.
00:37:20Sur 38.
00:37:21Oui, on est les derniers.
00:37:22On est les derniers
00:37:22et nous, on se dit quoi ?
00:37:23On est les champions, quand même,
00:37:25des prélèvements obligatoires
00:37:25des impôts
00:37:26et on se dit quoi ?
00:37:27On va continuer dans ce sens-là
00:37:28alors qu'on sait très bien aujourd'hui
00:37:29que c'est ce qui ne fonctionne pas.
00:37:31Donc, je pense que c'est
00:37:32une très bonne niveau
00:37:33pour les entreprises françaises
00:37:35et pour les Français.
00:37:35Oui.
00:37:36Enfin, la messe n'est pas dite.
00:37:37Oui, c'est ce que j'allais dire.
00:37:38Non, la messe n'est pas dite
00:37:39parce qu'hier, j'ai vu
00:37:40qu'Olivier Fort,
00:37:41le grand patron
00:37:42du petit parti socialiste,
00:37:45disait que
00:37:45si la taxe Zuckman
00:37:47ne revenait pas dans le débat,
00:37:49il pourrait censurer
00:37:50le gouvernement.
00:37:50Enfin, vous voyez,
00:37:51alors là, c'est...
00:37:53Donc, je pense qu'effectivement,
00:37:55la dissolution va...
00:37:56Mais non, mais non,
00:37:57c'est juste absolument hallucinant.
00:37:59Ce qui se dit,
00:38:00c'est qu'il va y avoir
00:38:02forcément une censure
00:38:04et forcément une dissolution.
00:38:05D'ailleurs, la déclaration
00:38:06d'Emmanuel Macron,
00:38:08il voudrait s'y prendre
00:38:09pour pousser dans le décor
00:38:11les parlementaires,
00:38:12il ne s'y prendrait pas autrement,
00:38:13je trouve.
00:38:13Oui, parce que là,
00:38:14hier, avec cette déclaration,
00:38:16il leur dit,
00:38:17vous voyez, vous êtes fermés.
00:38:18On verra moins Sébastien Lecornu
00:38:19faire son marché dimanche
00:38:21avec son poireau dans son sac.
00:38:22Oui, peut-être qu'il sera
00:38:23occupé dimanche.
00:38:24Et surtout, je veux revenir
00:38:25sur un truc,
00:38:25ils proposent une mesure
00:38:26parce qu'ils ont conscience
00:38:27parfois que ça ne fonctionne pas,
00:38:28notamment sur le cas de Bistral.
00:38:30Ils proposent une mesure,
00:38:31donc si on ne peut pas
00:38:33payer l'impôt,
00:38:34c'est de donner des parts
00:38:35d'entreprise à l'État.
00:38:36Donc en fait, il faut nous le dire
00:38:37si on devient un pays communiste.
00:38:38Là, on attend quand même
00:38:39un stade,
00:38:40mais c'est comme la France Insoumise
00:38:41qui expliquait,
00:38:42parce que souvent,
00:38:42on propose des mesures économiques
00:38:43qui ne sont pas viables
00:38:44et du coup,
00:38:44on propose d'autres mesures
00:38:45à côté pour compenser
00:38:47le fait que ce n'est pas viable.
00:38:48Comme quand on proposait
00:38:49l'augmentation du SMIC
00:38:50de manière extravagante
00:38:51et on nous expliquait
00:38:51que si ça ne fonctionne pas
00:38:53et que certaines entreprises
00:38:53ne peuvent pas augmenter les SMIC,
00:38:55on va créer un fonds
00:38:56de solidarité d'État
00:38:57pour financer
00:38:58l'augmentation du SMIC.
00:38:59Donc on crée un système
00:39:00sur un autre système
00:39:00parce que le système de départ
00:39:01ne fonctionne pas.
00:39:02C'est complètement hallucinant.
00:39:04Oui, non simplement,
00:39:05Éric Revelle a raison
00:39:06sur Olivier Faure
00:39:07qui menace déjà.
00:39:08On va finir par croire
00:39:09que je dérange.
00:39:09C'est la deuxième,
00:39:10donc une troisième fois.
00:39:11Si vous voulez,
00:39:13pour nos auditeurs,
00:39:14le macronisme aujourd'hui
00:39:15a deux assistances respiratoires
00:39:16qui le maintiennent en survie.
00:39:17Vous avez Olivier Faure
00:39:18et le Parti Socialiste
00:39:19qui menacent déjà
00:39:20de censurer
00:39:21et vous avez Laurent Wauquiez
00:39:23et les LR
00:39:24qui sont les amis des socialistes
00:39:25qui maintiennent aussi
00:39:26en survie le macronisme.
00:39:28Et tous ces gens-là
00:39:29sont à un an des présidentielles.
00:39:30Donc tout le monde menace
00:39:31parce qu'ils savent tous
00:39:32que les résultats
00:39:33ne seront pas au rendez-vous.
00:39:34Le budget proposé
00:39:35par M. Lecornu,
00:39:36c'est 19 milliards d'impôts
00:39:37et de taxes supplémentaires
00:39:38et c'est une dépense
00:39:40qui explose
00:39:41puisqu'elle augmente aussi
00:39:42de 28 milliards.
00:39:43Donc si vous voulez,
00:39:44les mêmes causes
00:39:45produiront les mêmes effets.
00:39:46Bien sûr que tout ça
00:39:47ne tiendra pas.
00:39:48Bien sûr qu'il y aura
00:39:48une dissolution.
00:39:50Vous ne pouvez pas mener
00:39:51une politique concrète
00:39:52et réelle pour les Français
00:39:53avec 18 voix d'avance.
00:39:56Par ailleurs,
00:39:57sur la taxe Zuckman
00:39:59et le reste,
00:39:59je ne suis pas vraiment d'accord.
00:40:01On parle de réalité économique,
00:40:03il faut forcément être libéral,
00:40:04il faut forcément être macroniste
00:40:05pour être dans la réalité.
00:40:07Enfin, regardez le bilan quand même.
00:40:08Donc le RN est pour la taxe Zuckman.
00:40:11On a déjà eu ce débat.
00:40:12C'est des socialistes économiques.
00:40:13Merci,
00:40:13mais est-ce que je peux donner
00:40:14le point de compréhension ?
00:40:15Les gens peuvent intervenir.
00:40:18Qu'est-ce qu'on est surpris ?
00:40:19Monsieur,
00:40:19la réalité économique,
00:40:21les huit ans de pouvoir
00:40:21du macronisme,
00:40:22vous savez,
00:40:22on disait que c'était
00:40:23les Mozart de la finance,
00:40:24c'est une dette record
00:40:26dans le pays.
00:40:261 400 milliards
00:40:28de dettes.
00:40:28Macron n'est pas libéral.
00:40:30Dans tous les pays européens,
00:40:31il y a eu Covid.
00:40:32Macron n'est pas libéral.
00:40:33Covid,
00:40:34c'est un tiers des 1 400.
00:40:35Donc il y a deux tiers
00:40:35qui sont directement liés
00:40:37à leur responsabilité.
00:40:38Emmanuel Macron
00:40:39et son réalisme,
00:40:40c'est un taux de pauvreté
00:40:41record dans le pays.
00:40:43Monsieur Rotaillot,
00:40:44qui avait un positionnement
00:40:45très ferme et d'extrême droite,
00:40:46c'est un record
00:40:46de demande d'asile
00:40:47dans notre pays.
00:40:48La réalité économique
00:40:49des macronistes,
00:40:50c'est un record
00:40:51de défaillance d'entreprises.
00:40:526 800 au mois de septembre,
00:40:5570 000 l'année dernière.
00:40:56Et on vient dire
00:40:56au Rassemblement National,
00:40:57vous n'êtes pas réaliste.
00:40:58Pardon,
00:40:59ça c'est le bilan
00:40:59en 8 années de pouvoir.
00:41:01Sur la taxe Zuckman,
00:41:03évidemment que cette taxe
00:41:04est complètement absurde.
00:41:05Ils disent qu'ils vont
00:41:06rapporter 15 milliards.
00:41:07Les analystes nous disent
00:41:08que c'est 5 milliards.
00:41:09Cette taxe ne va pas
00:41:10s'attaquer aux plus riches
00:41:11puisqu'elle comprend aussi
00:41:12les biens professionnels.
00:41:13C'est trois fois l'ISF,
00:41:14donc c'est confiscatoire,
00:41:15déraisonnable.
00:41:17En revanche,
00:41:18messieurs, dames,
00:41:19les Mozart de la finance,
00:41:20moi le patriotisme,
00:41:21on n'est pas Macron et c'est fait.
00:41:23Je peux juste finir une phrase.
00:41:24Après je vous laisse
00:41:25les libéraux réalistes.
00:41:27Je suis patriote
00:41:31et le patriotisme
00:41:32ne s'arrête pas au portefeuille.
00:41:34Il est hors de question
00:41:35qu'on demande aux actifs,
00:41:37aux patrons de TPE
00:41:38de faire des efforts
00:41:39et par contre
00:41:39pour les plus riches
00:41:40de ne pas le faire.
00:41:41Vous dites la France
00:41:41c'est un pays communiste.
00:41:42Il y a eu 200 milliards
00:41:43de dividendes dans ce pays.
00:41:45Record d'Europe,
00:41:45record du monde.
00:41:46Donc ayons
00:41:47un peu moins de caricatures.
00:41:50Nous ne sommes ni communistes
00:41:51ni ultra riches.
00:41:53Nous on propose
00:41:54l'impôt sur la fortune financière
00:41:56qui rapportera
00:41:563,5 milliards
00:41:57pour payer justement
00:41:59la politique de natalité,
00:42:00c'est-à-dire une tranche
00:42:01sur l'impôt.
00:42:02L'impôt sur le capital
00:42:03mais pas sur les biens immobiliers.
00:42:05En revanche,
00:42:06on enlève
00:42:06les biens professionnels
00:42:10et on a tout un tas
00:42:11de propositions.
00:42:12Le patriotisme
00:42:13ne s'arrête pas au portefeuille.
00:42:14On veut taxer
00:42:14les rachats d'actions
00:42:15qui sont une ineptie économique.
00:42:17Une entreprise vend
00:42:18toutes ses actions
00:42:18puis elle les rachète
00:42:19pour faire augmenter
00:42:20la valeur du titre.
00:42:21On veut taxer
00:42:21raisonnablement
00:42:22une taxe sur les transactions financières.
00:42:24pour s'assurer
00:42:25qu'elle ne maîtrise pas
00:42:28la question économique.
00:42:28Et surtout,
00:42:28on veut faire
00:42:29des économies
00:42:30là où il faut.
00:42:32Comment se fait-il
00:42:33qu'un Français sur trois
00:42:34refuse de se faire soigner
00:42:35mais qu'en revanche
00:42:35on paye la gratuité
00:42:36des balnéothérapies
00:42:37dans le cadre de l'AMM ?
00:42:38Pardon !
00:42:39Mais c'est du bon sens !
00:42:40Comment est-ce qu'on refuse
00:42:41de faire des efforts
00:42:43sur les dépenses de l'État
00:42:44quand dans le même temps
00:42:45on vient taxer
00:42:46et augmenter
00:42:46les impôts des Français ?
00:42:48Non, ce n'est pas petit
00:42:4819 milliards d'impôts supplémentaires
00:42:49et 23 milliards de dépenses.
00:42:51Pardon,
00:42:51c'est l'argent des Français.
00:42:52Donc non, ce n'est pas petit.
00:42:53Petit, je dis dans le sens...
00:42:56Petit, oui,
00:42:57faire passer les autres
00:42:57irréguliers
00:42:58qui sont là illégalement
00:43:00avant les Français.
00:43:00Sur le plan budgétaire,
00:43:01mais c'est vrai que
00:43:01sur la forme, c'est vrai.
00:43:04Éric, on voulait parler
00:43:05avec vous de...
00:43:06Oui, de la transparence.
00:43:08Donc c'est une directive européenne
00:43:09qui va obliger
00:43:11tous les pays dans la France
00:43:12à mettre en place
00:43:13une transparence
00:43:14sur les salaires.
00:43:15Alors, à l'origine,
00:43:16l'idée n'est pas mauvaise,
00:43:17c'est de vérifier
00:43:18l'écart entre les salaires
00:43:19des hommes et des femmes.
00:43:21L'écart est de...
00:43:22On est plutôt bon élève.
00:43:23On est plutôt bon élève
00:43:24puisque nous,
00:43:24on est à 4% d'écart moyen.
00:43:2514, j'ai vu, moi.
00:43:27Non, non, 14%,
00:43:28c'est en Europe.
00:43:29Mais 4%,
00:43:30ce serait le niveau français.
00:43:31Donc on vient de loin,
00:43:33mais les choses sont améliorées.
00:43:34Alors après,
00:43:35ça va toucher l'intégralité
00:43:36de la grille salariale,
00:43:38si j'ose dire.
00:43:39Quand vous allez être embauché
00:43:40dans une entreprise,
00:43:41on ne pourra pas vous demander
00:43:42votre salaire d'avant,
00:43:43dit cette directive européenne.
00:43:45En revanche,
00:43:45vous pourrez réclamer
00:43:46d'avoir la fourchette moyenne
00:43:48des salaires
00:43:48dans l'entreprise
00:43:49de plus de 100 salariés.
00:43:52Salaire moyen
00:43:52à compétence égale.
00:43:54Donc je ne veux pas savoir
00:43:55combien gagne Monique ?
00:43:57Non, il ne sera pas possible
00:43:58de connaître le salaire
00:43:59de chacun de ses collègues.
00:44:01Il ne sera pas possible.
00:44:01Mais en fait,
00:44:02vous serez dans une fourchette
00:44:03où vous verrez
00:44:04si votre salaire
00:44:05à compétence
00:44:06et à niveau hiérarchique
00:44:07équivalent
00:44:08à quelqu'un
00:44:09qui est déjà dans l'entreprise
00:44:10est plus ou moins décalé.
00:44:12Et si c'est le cas,
00:44:12vous pourrez demander
00:44:13des comptes
00:44:13à votre entreprise.
00:44:14N'empêche que
00:44:15ça instaure quand même
00:44:16pardonnez-moi
00:44:17un climat assez particulier.
00:44:19C'est-à-dire que
00:44:19les gens vont un peu
00:44:20se regarder de travers.
00:44:23Donc la transparence...
00:44:24Et la fourchette,
00:44:24elle va être de combien ?
00:44:25C'est-à-dire qu'on va vous dire
00:44:27on va vous proposer un salaire...
00:44:29C'est entre 5 et 35 ?
00:44:30Non, non, non.
00:44:30On va vous proposer un salaire
00:44:32si vous changez d'entreprise,
00:44:33Valérie.
00:44:34On va vous proposer un salaire
00:44:35et on vous dira...
00:44:35Et là, vous demanderez
00:44:36quel est
00:44:37à poste équivalent,
00:44:39à expérience équivalente,
00:44:40à niveau de diplôme équivalent,
00:44:42la moyenne du salaire
00:44:45des gens qui sont
00:44:45comme vous déjà
00:44:46dans l'entreprise.
00:44:47Ce n'est pas possible
00:44:47dans toutes les entreprises
00:44:48pour tous les métiers, etc.
00:44:49Pour plus de 100 salariés, oui.
00:44:50Bon, voilà.
00:44:51Mais alors,
00:44:51comme on est les rois
00:44:52de la transposition
00:44:53des directives européennes
00:44:55en France...
00:44:56Bon, voilà.
00:44:57Alors, vous savez,
00:44:57souvent le diable
00:44:58est évidemment dans les détails
00:44:59et je pense que
00:45:00notamment dans les plus petites
00:45:01de ces entreprises,
00:45:03parce que c'est quand même
00:45:03au-dessus de 100 salariés.
00:45:04Bon, c'est déjà des PME
00:45:06d'un niveau correct.
00:45:07Je pense que ça va créer
00:45:08comme un climat
00:45:09un peu de défiance.
00:45:11Particulier, oui.
00:45:11Voilà.
00:45:12Particulier.
00:45:13Oui.
00:45:14Je rejoins sur la
00:45:15surtransposition
00:45:16des réglementations européennes.
00:45:17C'est vrai qu'on est les champions,
00:45:18mais bon,
00:45:18la bureaucratie française,
00:45:19on connaît,
00:45:20et d'autant plus
00:45:20sur les questions européennes.
00:45:21Donc ça, je le rejoins totalement.
00:45:23Moi, je pousse effectivement
00:45:24les salariés
00:45:25à échanger entre eux
00:45:27des salaires.
00:45:28Parce qu'on...
00:45:28Bah, vous...
00:45:29Non, parce que souvent
00:45:30les patrons...
00:45:30Vous avez déjà
00:45:30les travailleurs dans une entreprise.
00:45:32Non, non,
00:45:32il y a un plan sur politique.
00:45:34Les patrons disent souvent
00:45:35aux salariés
00:45:35ne parlez pas de vos salaires.
00:45:36Pourquoi ?
00:45:37Parce que souvent,
00:45:37il y a des écarts assez importants
00:45:41et souvent,
00:45:43ça désavantage les femmes.
00:45:44Bah oui,
00:45:44mais il faut que les employeurs
00:45:45assument leurs décisions
00:45:46parce que ça,
00:45:46c'est au désavantage des salariés.
00:45:47Donc moi,
00:45:47je pousse les salariés
00:45:48à discuter entre leurs salaires
00:45:49et ne pas écouter le patron.
00:45:50Celui qui est très payé
00:45:51et qui sait qu'il est très payé,
00:45:53il n'a pas forcément envie
00:45:53de dire à ses collègues
00:45:54qu'il est plus payé que les autres.
00:45:55Bah, ça change quoi
00:45:56à son salaire de le dire ?
00:45:57Ça ne changera pas son salaire.
00:45:58On ne va pas lui baisser.
00:45:59Il peut y avoir ensuite
00:46:00des pressions qui vont être faites
00:46:01de la part des employés.
00:46:03C'est pas normal.
00:46:03Donc moi,
00:46:03je pousse les salariés
00:46:04à discuter entre eux
00:46:04parce que ça a l'avantage
00:46:06des patrons
00:46:07et ce n'est pas une bonne chose.
00:46:07Et ça désavantage
00:46:09plus souvent les femmes.
00:46:10C'est moins libéral sur ce sujet.
00:46:11Ah non,
00:46:12moi,
00:46:12je ne veux pas...
00:46:12Moi,
00:46:12je suis pour la justice
00:46:14et l'équité.
00:46:15Pour le coup,
00:46:15quand on désavantage une femme
00:46:16juste parce qu'elle est une femme
00:46:17alors qu'elle a les mêmes compétences,
00:46:19ce n'est pas acceptable.
00:46:20Non,
00:46:20mais on est d'accord.
00:46:21Après,
00:46:21parler de son salaire en entreprise,
00:46:23c'est pas simple.
00:46:26Et puis,
00:46:26effectivement,
00:46:27ce n'est pas toujours les mêmes...
00:46:28Des fois,
00:46:29il faut avoir du courage
00:46:29pour faire pousser les lignes
00:46:30et changer les choses.
00:46:31Oui,
00:46:31bah oui.
00:46:32Écoutez,
00:46:33Andréa,
00:46:33ça nous espère toi ?
00:46:34De toute façon,
00:46:34moi,
00:46:35je regarde surtout la source.
00:46:36L'Union Européenne,
00:46:37généralement,
00:46:39en ce qui concerne les entreprises...
00:46:39Vous n'aimez pas Ursula von der Leyen,
00:46:41vous ?
00:46:41Pas trop,
00:46:42non.
00:46:42Pas trop.
00:46:43C'est vrai qu'elle a été élue par personne
00:46:45et qu'elle décide pour tout le monde.
00:46:46Merci,
00:46:47oui.
00:46:47Et puis qu'elle défend les intérêts allemands.
00:46:48Je veux dire,
00:46:49on peut le dire,
00:46:49c'est évidence.
00:46:50Il faut le dire,
00:46:51la présidente de la Commission Européenne
00:46:53défend les intérêts allemands.
00:46:54Mais toutes les directives
00:46:55ont eu un effet néfaste en France.
00:46:58Je prends le cas du statut
00:47:00des sapeurs-pompiers volontaires.
00:47:02C'est ça qui tient à notre système
00:47:04qui est d'ailleurs un exemple dans le monde.
00:47:06La directive va probablement casser cela
00:47:09en demandant à l'État de payer
00:47:10comme il se doit les volontaires.
00:47:13Vous avez là dans l'entreprise,
00:47:15bien sûr qu'à diplôme équivalent,
00:47:20expérience équivalente,
00:47:21un homme et une femme doivent être payés
00:47:22de la même manière.
00:47:23Je veux dire,
00:47:23c'est une évidence.
00:47:24Il y a un décalage
00:47:25qui est objectivement inacceptable.
00:47:26Donc ça va dans le bon sens.
00:47:27Maintenant,
00:47:28ça va créer,
00:47:28une fois de plus,
00:47:29une ambiance catastrophique
00:47:31au sein des entreprises,
00:47:32surtout dans un contexte actuel
00:47:33où le pouvoir d'achat se réduit,
00:47:35où les Français vont devoir avoir
00:47:36plus d'impôts
00:47:36avec ce gouvernement UMPS
00:47:38derrière le corps nu.
00:47:39Donc si vous voulez,
00:47:40ça va,
00:47:41encore une fois,
00:47:42foutre le bordel.
00:47:43On se souvient aussi
00:47:43des surtrempositions
00:47:44en matière agricole.
00:47:46On demande par exemple
00:47:46à des cerisiers
00:47:47de refuser d'avoir des intrants.
00:47:49C'est très bien.
00:47:50Mais derrière,
00:47:50on importe des cerises espagnoles
00:47:53et on ouvre l'Europe
00:47:54aux quatre vents
00:47:54avec le Mercosur et le reste.
00:47:56On est en train
00:47:56de détruire toutes les filières
00:47:57et on a des agriculteurs
00:47:58et des métiers importants
00:47:59qui ont des revenus
00:48:00extrêmement bas.
00:48:01Tout ça est inacceptable
00:48:02et ça,
00:48:03c'est l'Union Européenne.
00:48:04On se retrouve tout de suite
00:48:05après les dernières informations.
00:48:07On va parler
00:48:07de la libération des otages.
00:48:10En Israël,
00:48:10vous y étiez,
00:48:11Noémie Allioua.
00:48:11Au revoir.
00:48:16Sud Radio,
00:48:17le 10h midi,
00:48:18mettez-vous d'accord,
00:48:19Valérie Expert.
00:48:20Mettons-nous d'accord
00:48:21autour de Noémie Allioua,
00:48:23journaliste et séilliste.
00:48:24Je rappelle votre dernier livre,
00:48:25La terreur jusque sous nos draps,
00:48:27qui est paru chez Plon.
00:48:28Lucas Moulard,
00:48:29influenceur politique.
00:48:30Éric Revelle,
00:48:31journaliste,
00:48:32éditorialiste à Sud Radio.
00:48:34On vous retrouve
00:48:34dans le Grand Matin Sud Radio
00:48:35et Andréa Cotarac,
00:48:37porte-parole du RN.
00:48:39Vos coups de cœur,
00:48:41vos coups de gueule.
00:48:42Avec vous, Noémie,
00:48:43vous étiez en Israël
00:48:44au moment de la libération
00:48:45des otages.
00:48:46Je trouve que c'est intéressant
00:48:48de profiter que vous soyez
00:48:50avec nous ce matin
00:48:51pour que vous nous racontiez
00:48:52un petit peu comment ça s'est passé
00:48:54et quelle était l'ambiance sur place.
00:48:55Oui, c'était un moment extraordinaire
00:48:56comme vous en doutez,
00:48:58Valérie.
00:48:58Je reviens de ce voyage en Israël
00:49:01où j'ai pu couvrir
00:49:02ce moment charnière
00:49:03de l'histoire du Proche-Orient,
00:49:05la libération des otages
00:49:06qui était d'ailleurs prévue
00:49:07dans le plan P de Donald Trump.
00:49:09C'était dimanche 13 octobre,
00:49:10il y avait un soleil
00:49:11qui était écrasant,
00:49:12le ciel était turquoise
00:49:13et des dizaines de milliers
00:49:14d'Israéliens se sont rassemblés
00:49:16dès l'aurore
00:49:16sur la fameuse place des otages
00:49:19tout près du musée
00:49:19des arts de Tel Aviv
00:49:20pour suivre sur écran géant
00:49:22cette libération.
00:49:24C'était vraiment un moment
00:49:25d'allégresse,
00:49:26de joie,
00:49:27de communion
00:49:28de tout un peuple.
00:49:29Vous aviez des gens
00:49:30qui dansaient dans la rue,
00:49:31qui pleuraient,
00:49:32qui se serraient dans les bras.
00:49:34C'était vraiment une fête,
00:49:35presque une fête nationale
00:49:36dans tout le pays.
00:49:37Le sentiment qui prédominait
00:49:40à ce moment-là,
00:49:41c'était vraiment
00:49:41le sentiment de fraternité,
00:49:43l'idée que les Israéliens
00:49:45se sont tous liés,
00:49:46que des frères
00:49:46étaient rentrés chez eux.
00:49:48Et bien sûr,
00:49:48moi j'ai pensé à la France
00:49:49et je me suis dit
00:49:49quel dommage
00:49:52que dans notre pays
00:49:53ce sentiment de fraternité
00:49:54n'existe pas
00:49:55à part sur le fronton
00:49:56des mairies.
00:49:57Quel dommage
00:49:57qu'on ne soit pas capable
00:49:58de nous battre nous-mêmes
00:49:59pour nos propres otages.
00:50:00Je pense souvent
00:50:01à Boilem Sansal
00:50:02mais pas qu'à Boilem Sansal
00:50:03puisque nous avons aussi
00:50:04deux otages,
00:50:05notamment en Iran.
00:50:06Nous avons des otages
00:50:07un peu partout dans le monde
00:50:08et il est très difficile
00:50:09de se mobiliser vraiment pour eux.
00:50:11Il n'y a pas
00:50:11de mobilisation nationale.
00:50:15Et c'est ça
00:50:15que je me suis dit,
00:50:16c'est en voyant
00:50:17ces Israéliens,
00:50:17en voyant ce sentiment
00:50:18de fraternité,
00:50:20les gens pleuraient de joie
00:50:21parce qu'une poignée
00:50:23de personnes étaient libérées
00:50:24alors même qu'ils ne les connaissaient pas,
00:50:25qu'ils ne les avaient jamais rencontrés,
00:50:27qu'ils n'avaient pas
00:50:28de lien affectif avec eux,
00:50:29et bien il y avait
00:50:30malgré tout
00:50:31ce lien qui les reliait à eux.
00:50:33Et je me suis dit
00:50:33pourquoi est-ce qu'en France
00:50:35on n'est pas capable
00:50:35aussi de se réunir
00:50:37vers ce qu'on a de commun,
00:50:38c'est-à-dire une identité,
00:50:40une langue,
00:50:40un drapeau ?
00:50:41Pourquoi est-ce que
00:50:41ce sentiment de fierté nationale
00:50:43est sans cesse criminalisé ?
00:50:44Pourquoi est-ce que
00:50:45cette fraternité
00:50:47qui fait partie
00:50:47de notre devise
00:50:48n'est plus capable
00:50:49de nous rassembler ?
00:50:50Je trouve ça triste
00:50:51et dommage,
00:50:51mais je formule
00:50:53ce vœu,
00:50:53ce rêve
00:50:54qu'un jour nous y arrivions.
00:50:55Je pense que l'histoire
00:50:56d'Israël
00:50:58fait aussi beaucoup
00:50:59dans cette union
00:51:01qu'il peut y avoir
00:51:02au sein de ce peuple.
00:51:05Oui,
00:51:05mais nous avons aussi
00:51:06en France
00:51:07une histoire incroyable,
00:51:08beaucoup plus longue,
00:51:08beaucoup plus vieille,
00:51:10mais malgré tout
00:51:11nous ne sommes plus capables
00:51:12de nous réunir
00:51:13à travers des valeurs communes
00:51:14et ça c'est dommage.
00:51:15Vous voulez réagir ?
00:51:16Peut-être,
00:51:17effectivement,
00:51:17c'est il y a un peu
00:51:18plus de semaine.
00:51:19Quand on libère des otages,
00:51:20qu'il n'y a plus d'otages
00:51:21vivants
00:51:22sur la bande de Gaza,
00:51:24bien sûr qu'on est contents.
00:51:25Maintenant,
00:51:25ils sont venus quand même
00:51:26le Hamas,
00:51:27les kidnappés
00:51:28sur le territoire israélien,
00:51:29ce qui n'est pas le cas
00:51:30de nos otages à nous.
00:51:32Et par ailleurs,
00:51:34les Français sont quand même
00:51:35un grand peuple
00:51:35parce que je me souviens
00:51:36quand même
00:51:36qu'après les attentats
00:51:37de Charlie Hebdo,
00:51:38après les attentats
00:51:38du 13 novembre 2015,
00:51:41il y a eu quand même
00:51:41des manifestations
00:51:43qui sont rentrées
00:51:43dans l'histoire
00:51:44pour refuser cela.
00:51:46Maintenant,
00:51:46c'est sûr que
00:51:46sur l'identité,
00:51:48sur l'identité de la France
00:51:50culturelle,
00:51:52historique,
00:51:52patrimoniale,
00:51:54effectivement,
00:51:54quand on défend la France
00:51:56ou quand on sort
00:51:57un drapeau français,
00:51:58on peut avoir
00:51:58une frange
00:51:59de la population
00:52:00qui refuse
00:52:01le drapeau,
00:52:03qui refuse
00:52:03que l'on défende
00:52:04l'identité.
00:52:05Et d'ailleurs,
00:52:05cette frange,
00:52:06ce n'est pas forcément
00:52:06la France insoumise,
00:52:07ce sont aussi
00:52:08de nombreux mondialistes
00:52:09qui veulent casser
00:52:10les frontières
00:52:11à tout prix,
00:52:11accepter l'immigration
00:52:12et tout cela
00:52:15est dénoncé
00:52:16d'ailleurs
00:52:16par le Rassemblement
00:52:17National.
00:52:17Ce n'est pas pour rien
00:52:18qu'on ait aujourd'hui
00:52:19premier parti de France
00:52:20d'une part,
00:52:21mais qu'en Europe,
00:52:22les peuples se réveillent
00:52:22aussi pour défendre
00:52:23l'identité
00:52:24et leur attachement
00:52:25à leur terre.
00:52:26Lucas Moulard,
00:52:26vous étiez vous aussi
00:52:27en Israël en septembre ?
00:52:29Oui, j'ai produit
00:52:29un documentaire
00:52:30qui sort le mois prochain
00:52:31en Israël.
00:52:31Bien sûr,
00:52:32je suis particulièrement
00:52:32touché par le retour
00:52:33des otages
00:52:34et Israël a toujours
00:52:35eu mon soutien
00:52:35et il y aura
00:52:36totalement mon soutien.
00:52:37Je tiens aussi à dire
00:52:37que c'est un truc
00:52:38que je répète souvent,
00:52:39que le combat continue
00:52:40parce qu'on a vu
00:52:40une haine du juif
00:52:41s'installer en France
00:52:42suite au conflit
00:52:43israélo-palestinien
00:52:44à l'intervention
00:52:45du gouvernement israélien
00:52:46à Gaza.
00:52:47Donc, je tiens à dire
00:52:47que le combat continue
00:52:48contre la haine du juif
00:52:50de l'antisémitisme.
00:52:51Je suis venu juste
00:52:52à rebondir,
00:52:52c'est le propos
00:52:53de Cotarac,
00:52:54encore une fois,
00:52:55qui sous-entend
00:52:55qu'en gros,
00:52:55les libéraux
00:52:57n'aiment pas
00:52:58le drapeau français,
00:52:58c'est ridicule.
00:53:01Être conscient
00:53:01qu'aujourd'hui,
00:53:02le monde change,
00:53:03qu'on doit aller
00:53:04vers une coopération
00:53:05internationale
00:53:06des États,
00:53:07aimer l'échange
00:53:08de culture,
00:53:09ça ne veut pas dire
00:53:09qu'on n'aime pas
00:53:10notre pays
00:53:10et sa culture.
00:53:10Ce n'est pas
00:53:11l'échange de culture.
00:53:11Vous savez,
00:53:12l'abaissement des frontières,
00:53:13ce n'est pas simplement
00:53:14sur les migrants.
00:53:15L'abaissement des frontières,
00:53:16je parlais du Mercosur
00:53:17tout à l'heure,
00:53:18ce sont les libéraux
00:53:19qui l'imposent.
00:53:19Moi, j'ai parlé,
00:53:20si vous voulez,
00:53:21au responsable
00:53:21sur le traité
00:53:22de libre-échange
00:53:23entre l'Europe
00:53:24et la Nouvelle-Zélande.
00:53:25C'est un Roumain
00:53:26de droite.
00:53:26Alors lui,
00:53:27libéral,
00:53:27je lui ai dit
00:53:28mais écoutez,
00:53:28monsieur,
00:53:29cet accord va tuer
00:53:31la filière des ovins
00:53:32dans notre pays.
00:53:33Nos moutons,
00:53:33nos vernes,
00:53:34ça va tuer la filière.
00:53:35Il m'a dit oui,
00:53:36mais vous savez,
00:53:37d'autres emplois
00:53:39seront créés.
00:53:39Vous savez,
00:53:40c'est Schumpeter,
00:53:40la destruction créatrice.
00:53:41Alors on voit
00:53:42à chaque fois leur destruction,
00:53:43on voit rarement
00:53:47les libéraux
00:53:48veulent casser les nations.
00:53:49Vous mélangez tout
00:53:50la question identitaire
00:53:51et économique.
00:53:51Vous ne pouvez pas me répondre.
00:53:52Si, bien sûr,
00:53:52je ne peux pas me répondre
00:53:53sur la question économique.
00:53:54Alors, attendez,
00:53:55allez-y, allez-y.
00:53:55Sur la question économique,
00:53:56je vous rejoins totalement.
00:53:58On ne peut pas imposer
00:53:58des normes à nos Français
00:53:59et après signer des accords
00:54:00de libre-échange
00:54:01à l'échelle européenne.
00:54:02Ça rend 2 traités
00:54:02de libre-échange
00:54:02record mondial.
00:54:03Ah non, mais c'est débit.
00:54:04Sur cette question,
00:54:05je vous rejoins totalement.
00:54:06Mais par contre,
00:54:07là, on parlait plutôt
00:54:07de la question identitaire.
00:54:08On peut très bien
00:54:09être pour le libre-échange,
00:54:10pour une liberté économique,
00:54:11pour une science de culture
00:54:12et aimer notre drapeau
00:54:13et notre pays.
00:54:14Je pense que ce que vous avez dit
00:54:15est assez caricatural.
00:54:16J'entends, mais...
00:54:17C'est caricatural.
00:54:17Très bien, vous me donnez raison
00:54:19et ensuite vous dites
00:54:20que je suis caricatural.
00:54:20Sur la question économique,
00:54:21oui, sur la question identitaire.
00:54:22Quand on détruit une filière,
00:54:23quand on tue notamment
00:54:25les productions de voitures,
00:54:26thermiques,
00:54:27l'histoire ouvrière,
00:54:28les territoires, etc.,
00:54:30comprenez bien que vous touchez
00:54:31à l'histoire de notre pays.
00:54:32Ça ne vous empêche pas
00:54:33d'être solidaire
00:54:35entre Français.
00:54:37Avec notre pays.
00:54:38Mais j'ai le dit tout à l'heure,
00:54:39j'ai fait l'aude
00:54:39à la fraternité du peuple français.
00:54:42Ce qu'ils avaient fait
00:54:43après le 13 novembre,
00:54:44après Charlie Hebdo.
00:54:45Bien sûr qu'il y a une fraternité
00:54:46dans notre pays
00:54:47et la nation française
00:54:48est une grande nation.
00:54:49Et aussi délibérante.
00:54:50Sur la révolution industrielle,
00:54:52mon cher Andréard,
00:54:53on a un prix Nobel d'économie
00:54:55qui se mêle de politique,
00:54:56ce n'est pas ce qui fait de mieux,
00:54:57mais Philippe Aigon,
00:54:58c'est un tenant,
00:55:00un défenseur
00:55:00de la théorie chumpeterienne,
00:55:02la destruction créatrice.
00:55:04Je vais vous dire,
00:55:04le monde capitaliste
00:55:07n'a fonctionné
00:55:07qu'avec des révolutions
00:55:08industrielles
00:55:09qui ont détruit
00:55:10puis créé.
00:55:11Vous savez,
00:55:11à l'époque où
00:55:12l'imprimerie de Gutenberg
00:55:14innove le secteur,
00:55:17si j'ose dire,
00:55:17vous avez tous les moines copistes
00:55:19qui écrivaient
00:55:20des livres à la main
00:55:21qui se retrouvent au chômage.
00:55:23Ce n'est pas la caricature.
00:55:24Non,
00:55:25ils perdent leur job
00:55:27parce qu'il y a l'imprimerie.
00:55:28Mais l'imprimerie,
00:55:29ça a permis quoi ?
00:55:30Ça a permis
00:55:31de démocratiser le savoir.
00:55:32C'est-à-dire que ceux
00:55:33qui étaient une élite
00:55:34qui recevaient
00:55:35les livres écrits à la main
00:55:36par les moines,
00:55:37grâce à l'imprimerie,
00:55:38le savoir s'est répandu.
00:55:40Donc oui,
00:55:41souvent,
00:55:41les révolutions industrielles,
00:55:42vous avez raison,
00:55:43ça fait de la casse.
00:55:45Mais derrière,
00:55:47ça crée
00:55:47de nouvelles perspectives.
00:55:48On les voit en moins.
00:55:49Non, non, non.
00:55:51Et puis,
00:55:51juste,
00:55:51sur la libération
00:55:53des otages,
00:55:54j'étais très touché
00:55:55par votre témoignage.
00:55:57Je dis quand même
00:55:57une chose,
00:55:58c'est que moi,
00:55:58je suis très inquiet
00:55:59pour le plan de paix,
00:56:00je vais vous dire.
00:56:00Parce que le désarmement
00:56:02des terroristes du Hamas,
00:56:04qu'ils refusent...
00:56:05Alors,
00:56:05j'entends Donald Trump
00:56:07qui dit
00:56:07j'ai mes amis
00:56:09Moyen-Orientaux
00:56:10qui vont venir
00:56:10dans la bande de Gaza
00:56:11et qui vont s'occuper
00:56:12des terroristes.
00:56:13Moi,
00:56:13je suis très très inquiet
00:56:15et je suis très inquiet aussi
00:56:17quand je vois
00:56:17la libération massive
00:56:18de certains criminels
00:56:20palestiniens
00:56:21qui se retrouvent
00:56:22de nouveau
00:56:22au contact
00:56:24de la bande de Gaza.
00:56:25la façon dont certains
00:56:26tueurs du Hamas
00:56:28exécutent
00:56:29ce qu'ils appellent
00:56:30des collabos
00:56:30Gazaouis
00:56:31comme si le peuple
00:56:32Gazaoui
00:56:32n'avait pas suffisamment
00:56:33souffert.
00:56:34On assiste à des scènes
00:56:35épouvantables,
00:56:36il faut le dire,
00:56:37des terroristes du Hamas
00:56:39qui tuent sans froid
00:56:40des Palestiniens
00:56:41au prétexte
00:56:42qu'ils auraient été
00:56:43trop proches
00:56:44ou qu'ils auraient renseigné
00:56:45l'armée israélienne
00:56:46ou le pouvoir israélien.
00:56:47Je trouve ça absolument
00:56:48incroyable.
00:56:49Donc,
00:56:49je suis inquiet.
00:56:49justifié par Rima Hassan.
00:56:50Bizarrement,
00:56:51la France de Smith
00:56:51manifestent pure.
00:56:52Justifié par Rima Hassan.
00:56:55Oui,
00:56:55elle n'a pas condamné
00:56:56Rima Hassan.
00:56:56C'est-à-dire un par un,
00:56:58sous-entendu
00:56:59qu'elle soutenait aussi
00:57:00ce que faisait le Hamas.
00:57:01C'est hallucinant.
00:57:02Donc là,
00:57:02je crois qu'on en est
00:57:02au point 7
00:57:03du plan 20 points
00:57:05de Trump.
00:57:07J'espère,
00:57:08j'espère
00:57:08pour la région
00:57:10et pour les peuples
00:57:10en question
00:57:11qu'on ne va pas
00:57:12s'arrêter
00:57:13à ce septième point
00:57:13et que de nouveau
00:57:14des opérations
00:57:16vont être déclenchées.
00:57:17Non,
00:57:18c'est juste
00:57:18pour vos auditeurs,
00:57:20simplement préciser
00:57:21le prix Nobel
00:57:22de l'économie
00:57:23fait de la politique.
00:57:24Alors,
00:57:24ça choque tout le monde.
00:57:25Effectivement,
00:57:25il dit qu'il ne veut pas
00:57:26du RN au pouvoir.
00:57:27Donc là,
00:57:27on a les mêmes commentateurs
00:57:29qui disent,
00:57:29vous voyez,
00:57:29un prix Nobel de l'économie
00:57:31dit qu'il ne veut pas le RN,
00:57:32le RN est irréaliste,
00:57:33etc.
00:57:33Juste pour vos auditeurs,
00:57:34pour être transparents,
00:57:35ce prix Nobel de l'économie
00:57:37était d'abord membre
00:57:37de la commission Attali
00:57:38sous Sarkozy,
00:57:39il a conseillé Hollande
00:57:41et il a conseillé Macron.
00:57:42Il est concepteur
00:57:43du programme économique
00:57:44d'Emmanuel Macron.
00:57:45Donc,
00:57:45je précise quand même
00:57:46que ça ne date pas d'hier
00:57:48qu'il fait de la politique.
00:57:48Donc,
00:57:48vous voulez dire
00:57:49qu'il aurait plutôt
00:57:50dû être discret.
00:57:5212 années de destruction
00:57:53du tissu économique français.
00:57:57Donc,
00:57:57effectivement,
00:57:57il aurait mieux fait
00:57:58d'être discret,
00:57:58ce garçon.
00:57:59On se retrouve
00:58:00dans un petit instant.
00:58:01On va parler de l'école.
00:58:02La situation à l'école
00:58:03est extrêmement inquiétante.
00:58:05C'est le ministre
00:58:05de l'Éducation nationale
00:58:07qui dit cela.
00:58:08A tout de suite.
00:58:08Sud Radio.
00:58:09Mettez-vous d'accord ?
00:58:11Valérie Expert.
00:58:12Sud Radio.
00:58:13Le 10h midi.
00:58:14Mettez-vous d'accord ?
00:58:15Valérie Expert.
00:58:17Et on est ensemble
00:58:18avec vous jusqu'à 11h30.
00:58:20À 11h30,
00:58:20on recevra Pierre Lescure,
00:58:21monument de l'audiovisuel
00:58:24qui reprend les studios
00:58:26de cinéma de Luc Besson.
00:58:28On parlera avec lui,
00:58:30évidemment,
00:58:31de cette actualité.
00:58:32La situation à l'école
00:58:33est extrêmement inquiétante.
00:58:34Écoutez le nouveau
00:58:35ministre de l'Éducation.
00:58:36Vous connaissez son nom ?
00:58:38Pas du tout.
00:58:38Non ?
00:58:39Pas du tout.
00:58:40Ça change tellement.
00:58:41À quel point ?
00:58:41À quel point ?
00:58:42À quel point ?
00:58:43Ça change toutes les semaines.
00:58:44Édouard Geffray.
00:58:46Écoutez ce que vous disiez.
00:58:47Geffray qui ?
00:58:48Geffray.
00:58:49J'ai eu deux affaires à Y.
00:58:50Il ne effraye personne
00:58:51pour l'instant.
00:58:52Mais écoutez.
00:58:52Tout à l'heure,
00:58:53on a parlé budget.
00:58:54On n'a pas parlé
00:58:54de l'état de l'école en général.
00:58:56Si on parle de l'état
00:58:56de l'école en général,
00:58:58évidemment que la situation
00:58:59est extrêmement inquiétante.
00:59:01Elle est extrêmement inquiétante
00:59:01en termes de niveau.
00:59:03Elle est inquiétante
00:59:04en termes d'inégalités
00:59:04sociales et scolaires.
00:59:05Enfin, plus d'inégalités scolaires
00:59:07adossées aux inégalités sociales.
00:59:09Elle est aussi extrêmement
00:59:09préoccupante en termes
00:59:10de santé physique
00:59:11et psychique des élèves.
00:59:12Et moi, il se trouve que
00:59:13c'est pour ça que ce sont
00:59:13mes trois priorités en réalité.
00:59:15Alors, il connaît bien
00:59:19le ministère de l'Éducation nationale.
00:59:23Et donc, il fait ce constat
00:59:25que de nombreux enseignants,
00:59:27de nombreux syndicats
00:59:28font depuis très longtemps.
00:59:30Que fait Alain Bentolila,
00:59:31que j'aime particulièrement,
00:59:33linguiste, qui dit
00:59:35on va arriver à la barbarie
00:59:38parce qu'on a des gens,
00:59:39des enfants qui ne savent plus parler,
00:59:41qui ne savent plus s'exprimer.
00:59:44Donc, la situation, oui,
00:59:45elle est grave.
00:59:46Mais que fait-on ?
00:59:48Il a travaillé
00:59:49depuis 2019.
00:59:53Il était directeur général
00:59:54de l'enseignement scolaire.
00:59:552019-2025.
00:59:58Non ?
00:59:58Il s'est passé du temps.
00:59:59Si vous voulez,
01:00:00je vais mettre un peu
01:00:00les pieds dans le plat.
01:00:02Quand vous avez...
01:00:04Bon, les différences
01:00:05de niveau de classe sociale,
01:00:06ils ont toujours existé.
01:00:07Moi, mon père était ouvrier,
01:00:09si vous voulez.
01:00:10Bon, j'étais à l'école
01:00:10à Nanterre.
01:00:12Quand je me suis retrouvé
01:00:13après ailleurs,
01:00:14j'avais l'impression
01:00:14qu'il y avait un décalage.
01:00:15Je n'avais pas le même
01:00:16niveau culturel, etc.
01:00:17Mais aujourd'hui,
01:00:18on a un autre problème
01:00:18qui vient se greffer.
01:00:20C'est que quand vous avez
01:00:20une immigration,
01:00:21vous n'arrivez plus
01:00:22à intégrer,
01:00:24que vous n'arrivez plus
01:00:24à mettre
01:00:28à niveau
01:00:28de vos valeurs.
01:00:29Comment est-ce que vous voulez
01:00:30que la situation
01:00:31dans les classes,
01:00:31concrètement,
01:00:32s'améliore ?
01:00:33Pour une raison très simple.
01:00:35C'est que si vous avez
01:00:36des parents
01:00:36qui ne parlent pas
01:00:37le français,
01:00:40les enfants,
01:00:41au quotidien,
01:00:41ils ne parlent pas
01:00:42chez eux.
01:00:43Donc, vous avez
01:00:43des décalages
01:00:44qui se créent.
01:00:44En fait,
01:00:45la République française
01:00:46n'est plus capable
01:00:47ni d'intégrer,
01:00:48ni d'assimiler.
01:00:49non seulement
01:00:50on n'en a plus
01:00:51les moyens,
01:00:52mais en plus,
01:00:53je pense qu'on a dépassé
01:00:54un cap,
01:00:57en réalité.
01:00:58Donc,
01:00:58la situation de l'école
01:00:59va continuer
01:01:00de se dégrader.
01:01:02C'est la raison
01:01:02pour laquelle,
01:01:03quand même,
01:01:03y compris chez les gens
01:01:04de gauche,
01:01:05tout le monde cherche,
01:01:06il faut le dire,
01:01:07à mettre ses enfants
01:01:07dans le privé.
01:01:09Je pourrais vous citer
01:01:10une palanquée
01:01:11de gens bien pensants
01:01:12qu'on voit un peu partout,
01:01:14qui s'expriment
01:01:15la main sur le cœur
01:01:16sans enlever
01:01:17leur montre,
01:01:18comme l'a fait
01:01:19le député Boyard
01:01:20pour vous dire
01:01:21que l'école publique,
01:01:22etc.,
01:01:22il faut la défendre.
01:01:22Oui, mais sauf que
01:01:23eux, ils essaient
01:01:24parce que maintenant,
01:01:25vous avez des listes
01:01:25d'attente formidables
01:01:26dans les établissements
01:01:27privés.
01:01:27Mais ils ont du piston,
01:01:28il faut dire.
01:01:29Oui, oui,
01:01:29ils ont peut-être du piston,
01:01:30mais vous voyez,
01:01:31eux qui défendent
01:01:31la justice sociale,
01:01:33ils devraient quand même
01:01:33s'interroger
01:01:34sur leur propre parcours.
01:01:35Moi, je suis très inquiet
01:01:37pour l'école de la République
01:01:38et très inquiet
01:01:39pour les enseignants
01:01:40qui, au quotidien,
01:01:42affrontent ces difficultés
01:01:43monstrueuses.
01:01:44J'ai discuté avec un enseignant
01:01:45qui a des classes de collège
01:01:47et qui me disait
01:01:48j'ai 23 nationalités
01:01:49différentes dans ma classe
01:01:50et je lui demandais
01:01:52comment il fonctionnait.
01:01:53Il m'a dit
01:01:53j'avance
01:01:54et je laisse de côté
01:01:55ceux qui ne suivent pas.
01:01:57Je ne peux pas,
01:01:58je ne peux pas,
01:01:59vu l'inégalité
01:01:59des niveaux,
01:02:01me préoccuper
01:02:02de ceux qui ne...
01:02:03Et vous savez,
01:02:04il faut le rappeler,
01:02:05les enseignants
01:02:05défendaient une idée simple
01:02:06et les hussards noirs
01:02:08de la République aussi,
01:02:09c'était que l'école publique
01:02:10réduisait les inégalités,
01:02:12notamment sociales.
01:02:12En fait,
01:02:13tous les indices le montrent,
01:02:15tous les indices le montrent,
01:02:16l'école de la République
01:02:17creuse les inégalités sociales.
01:02:18Donc, non seulement,
01:02:19il y a quand même
01:02:20beaucoup d'argent sur la table,
01:02:22c'est le premier budget de l'État,
01:02:23bon, je mets de côté
01:02:24le service de la dette,
01:02:25ça c'est encore un autre sujet,
01:02:26mais en plus,
01:02:27les inégalités
01:02:28ne cessent de se creuser.
01:02:30Ce n'est sans doute pas
01:02:31la faute des enseignants,
01:02:32c'est un constat terrifiant
01:02:33qu'on peut faire.
01:02:34Oui.
01:02:35Je suis d'accord,
01:02:36d'autant plus qu'il n'y a pas
01:02:37vraiment de stratégie politique
01:02:39du gouvernement.
01:02:39Je rappelle quand même
01:02:40que c'est le septième ministre
01:02:42de l'Éducation
01:02:42depuis 2022 seulement.
01:02:44Le septième.
01:02:45Avec chacun avait son point de vue.
01:02:46On a fini sur Borne
01:02:47et aujourd'hui sur un technicien.
01:02:49Bon.
01:02:49L'ascenseur social
01:02:52est en panne aussi.
01:02:54Éric vient de le dire,
01:02:55ça fait trois fois,
01:02:56jamais deux sans trois.
01:02:57Je lui donne encore un point.
01:02:59C'est un véritable problème
01:03:00puisque effectivement
01:03:01les inégalités
01:03:02se creusent totalement.
01:03:04J'ai un petit problème
01:03:04sur ces priorités
01:03:06qui sont mises en place.
01:03:07Je le vois au niveau local,
01:03:08je le vois aujourd'hui
01:03:08avec ce ministre.
01:03:09C'est le mal-être.
01:03:11Ma priorité sera
01:03:12le mal-être des lycéens.
01:03:13On saisit des couteaux devant.
01:03:15Mal-être des lycéens.
01:03:16Les fonctionnaires
01:03:17sont mal payés.
01:03:17La réalité de la société
01:03:19les rattrape dans leur classe
01:03:20sur l'autorité,
01:03:21sur le refus
01:03:23d'honorer un attentat
01:03:26ou la Shoah
01:03:27ou M. Paty
01:03:30ou Dominique Bernard.
01:03:31On a la société.
01:03:33Les problèmes de la société
01:03:34sont aujourd'hui
01:03:34pleinement dans la classe
01:03:35et de plus en plus jeunes.
01:03:37Moi, je me souviens,
01:03:37je vais vous donner une anecdote.
01:03:39J'ai vu dans une réunion publique
01:03:40quatre personnes
01:03:41qui ont débarqué.
01:03:42C'était deux couples
01:03:43de professeurs du 93.
01:03:45Ils ont dit
01:03:45M. Kottara,
01:03:46qu'on vient chez vous
01:03:46au RN,
01:03:48on frappe à la porte du RN
01:03:49parce qu'on a toujours
01:03:50voté à gauche
01:03:51mais la réalité aujourd'hui
01:03:53rentre dans nos classes.
01:03:54On ne peut plus enseigner,
01:03:56on est mal payé
01:03:57et la profession
01:03:57se dégrade totalement.
01:03:59Donc, il n'y a pas vraiment
01:04:00de stratégie générale
01:04:01dans notre pays.
01:04:02Le septième ministre
01:04:03de l'Éducation nationale
01:04:04qui nous fixe ses priorités
01:04:04depuis 2020,
01:04:05le septième.
01:04:06Et qui était directeur général
01:04:07de l'enseignement.
01:04:08Donc, le constat
01:04:08qu'il fait aujourd'hui,
01:04:10il le faisait certainement
01:04:12il y a quelques années,
01:04:14Noémie.
01:04:14Oui, il y a deux choses.
01:04:15C'est-à-dire qu'effectivement,
01:04:16il y a d'abord une question
01:04:17de priorité.
01:04:19On veut enseigner à l'école
01:04:20un peu tout et n'importe quoi.
01:04:21Souvenez-vous de Mme Borne
01:04:22qui expliquait
01:04:23qu'il fallait enseigner aussi
01:04:24l'IA, etc.
01:04:24Alors, pourquoi pas ?
01:04:26Mais enfin, d'abord,
01:04:26les fondamentaux.
01:04:27D'abord, lire, compter, écrire.
01:04:29Il faut revenir à la base.
01:04:30L'école doit servir déjà
01:04:32à fabriquer des citoyens,
01:04:34à fabriquer des gens éduqués.
01:04:38Il faut commencer par la base.
01:04:40Et le problème,
01:04:40c'est qu'aujourd'hui,
01:04:41à l'école,
01:04:41on demande l'éducation sexuelle.
01:04:43On demande beaucoup
01:04:44d'enseigner d'autres choses
01:04:46qui sont, à mon sens,
01:04:46beaucoup moins importants
01:04:47dans la mesure aussi
01:04:48où il y a un effondrement
01:04:49du niveau scolaire.
01:04:51Mais ce qui est beaucoup
01:04:52plus grave avec ça,
01:04:53et là, Eric,
01:04:53on a parlé quand il a parlé
01:04:55de la Troisième République,
01:04:56c'est vraiment que, justement,
01:04:57l'école était le point pivot
01:04:59de l'idéal républicain,
01:05:01de l'idéal d'intégration,
01:05:02de l'idéal de la fondation
01:05:04d'une nation,
01:05:05peu importe nos origines.
01:05:06C'est ça qui était beau.
01:05:07C'est l'idée qu'on pouvait
01:05:08venir de partout,
01:05:09de toutes les classes sociales,
01:05:10de toutes les origines,
01:05:11de toutes les nationalités,
01:05:12et qu'on pouvait rentrer
01:05:13et adhérer à cet idéal français.
01:05:16C'est-à-dire,
01:05:17et ça passait évidemment
01:05:18par l'intégration,
01:05:19par l'assimilation,
01:05:20par ce que j'essayais
01:05:21de décrire tout à l'heure,
01:05:22c'est-à-dire l'idée
01:05:22de se retrouver
01:05:23sur ce qui nous rassemble,
01:05:25sur le drapeau,
01:05:26sur une langue magnifique par ailleurs,
01:05:29sur tout un tas de choses
01:05:31qui font ce que font une nation.
01:05:33C'est Ernest Renan.
01:05:34Donc, est-ce qu'une nation
01:05:35qui définit cet idéal-là
01:05:37qui doit nous rassembler ?
01:05:38À quoi sert l'école aujourd'hui,
01:05:40si ce n'est, effectivement,
01:05:42à essayer d'enseigner,
01:05:44d'entrer dans la modernité,
01:05:46de faire entrer dans la modernité
01:05:47une jeunesse mal en point ?
01:05:49On leur demande juste
01:05:49de savoir lire et écrire.
01:05:51Oui, c'est ça.
01:05:51C'est la base.
01:05:54C'est pourquoi se battent
01:05:55des gens comme Alain Bentolila
01:05:57depuis des années.
01:05:58C'est-à-dire que si,
01:05:59dans les petites classes,
01:05:59les efforts sont faits,
01:06:01mais là encore,
01:06:02vous avez des enseignants
01:06:03qui sont confrontés
01:06:03à une multiplication d'élèves
01:06:05qui ne parlent pas français
01:06:07chez eux.
01:06:07Oui, bien sûr.
01:06:08Et pour rejoindre
01:06:08ce que vous disiez
01:06:09en citant Alain Bentolila,
01:06:11mais c'est le pédopsychiatre aussi,
01:06:12Maurice Berger,
01:06:13qui rejoint tout à fait
01:06:14cette analyse.
01:06:15C'est l'idée qu'à partir du moment
01:06:16où un enfant n'a pas les mots
01:06:18pour pouvoir s'exprimer,
01:06:20il va générer une frustration
01:06:21qui va ensuite se déployer
01:06:23dans la violence.
01:06:24Et donc,
01:06:25quand l'enfant n'a pas
01:06:26les outils de communication
01:06:27pour pouvoir exprimer
01:06:29ses besoins,
01:06:30ses ressentis, etc.,
01:06:31il en arrive aussi à frapper.
01:06:32Donc, il faut enseigner
01:06:34davantage la communication,
01:06:36le fait de pouvoir s'exprimer.
01:06:37Et ça, ça passe par la langue,
01:06:39le français.
01:06:40Et ça, ça manque.
01:06:41Alors, vous êtes sorti
01:06:42de l'école il n'y a pas très longtemps.
01:06:44Quand même, il n'y a pas qu'un d'enfant.
01:06:46Vous êtes supérieurs, peut-être.
01:06:47Ça fait déjà quelques années, quand même.
01:06:49Alors, je suis plutôt d'accord
01:06:50avec l'intégralité des propos
01:06:51qui ont été tenus
01:06:52par mes confrères et conceuses.
01:06:54Voilà.
01:06:54Donc, je suis plutôt d'accord.
01:06:55Je n'ai pas grand-chose à rajouter.
01:06:56Toutefois, effectivement,
01:06:57il y a une responsabilité
01:06:57de la part d'Emmanuel Macron
01:06:58sur cette question-là.
01:07:00C'est un chaînement
01:07:01de différents ministres
01:07:02et en plus des ministres
01:07:03qui n'ont rien à voir
01:07:04les uns avec les autres.
01:07:05Donc, on a Blanquer
01:07:05qui était plutôt républicain.
01:07:07Et d'ailleurs,
01:07:07il y a une vraie question
01:07:08qui se pose par rapport
01:07:09à l'immigration de masse,
01:07:10l'islamisme,
01:07:10le respect de la laïcité, etc.
01:07:11Donc, c'est vrai que
01:07:12cette immigration a un impact aussi
01:07:14sur la question scolaire.
01:07:16Donc, on a eu un Blanquer,
01:07:17puis un Papandiaï
01:07:18qui est ultra-walkiste.
01:07:19Donc, moi, il faudrait
01:07:19m'expliquer la logique
01:07:20et la continuité
01:07:21dans la politique
01:07:22d'Emmanuel Macron
01:07:22sur la question éducative.
01:07:24J'ai un désaccord
01:07:24sur la question de l'IA
01:07:26et de l'éducation sexuelle.
01:07:27Je trouve que
01:07:28pour ce qui est
01:07:28de l'éducation sexuelle,
01:07:29c'est caricatural.
01:07:30On ne fait pas des cours
01:07:31tous les jours
01:07:31sur l'éducation sexuelle.
01:07:33C'est un ou deux cours
01:07:33au collège.
01:07:34C'est une question de priorité.
01:07:35Non, mais c'est
01:07:36une ou deux fois
01:07:36sur un cursus de 4 ans
01:07:38au collège
01:07:38pour éduquer aussi.
01:07:39Mais oui, mais on a des élèves
01:07:40qui ne savent pas
01:07:41parler français,
01:07:41qui ne savent pas
01:07:42compter 2 plus 2.
01:07:43C'est deux heures de cours
01:07:44sur un cursus de 4 ans.
01:07:46Ce n'est pas ça
01:07:46qui va changer le niveau des élèves.
01:07:48C'est aussi important
01:07:49d'éviter que des jeunes filles
01:07:50tombent enceintes à 15 ans
01:07:52parce qu'elles ne savent pas.
01:07:53Parce qu'il faut savoir
01:07:53qu'avec aussi
01:07:54la montée de l'immigration,
01:07:55il y a beaucoup de familles
01:07:56qui ne parlent pas
01:07:56de sexualité à l'école.
01:07:57C'est aussi le ressort
01:08:00de la société.
01:08:03Dernière chose
01:08:03sur l'intelligence artificielle,
01:08:05je suis d'accord
01:08:05qu'on doit recentrer
01:08:06sur les questions
01:08:07de la langue française,
01:08:08maîtriser de la langue française,
01:08:09mathématiques,
01:08:10sur les savoirs de base.
01:08:11Mais effectivement,
01:08:11il faut aussi savoir
01:08:12être précurseur
01:08:13parce que le problème
01:08:14de la France,
01:08:14c'est qu'on n'est pas précurseur
01:08:15sur les questions
01:08:16notamment sur l'intelligence artificielle
01:08:19et ça va être
01:08:20des questions importantes
01:08:21sur l'économie demain.
01:08:22Il faut aussi savoir
01:08:23les niveaux sur ces questions-là.
01:08:24On n'en est même pas là.
01:08:25On en est à lire,
01:08:26écrire, compter.
01:08:27Moi, je pense qu'on peut
01:08:27faire les deux.
01:08:28Il ne faut pas choisir.
01:08:28Je pense qu'on peut
01:08:29très bien recentrer
01:08:30sur les éléments importants
01:08:31et aussi savoir être innové.
01:08:33Et ne pas faire étudier
01:08:34le livre d'Assad Traoré
01:08:35comme c'est le cas
01:08:36en Vendée
01:08:36dans un collège.
01:08:38Là aussi,
01:08:38il y a des initiatives
01:08:39d'enseignants
01:08:40qui sont pour le moins étranges.
01:08:41C'est qu'il y a un penchant
01:08:41très à gauche.
01:08:42Oui, juste à moi,
01:08:42c'est juste pour prendre
01:08:43un peu de recul
01:08:43parce qu'effectivement,
01:08:44ce ministre de l'Éducation nationale
01:08:46nous fixe ses priorités.
01:08:47On sait qu'il sera
01:08:48probablement très éphémère.
01:08:49Donc en fait,
01:08:49plus personne n'y croit
01:08:50à ses priorités
01:08:51ou en tout cas
01:08:51à l'efficacité
01:08:53des actes
01:08:53qui vont suivre.
01:08:55Mais tout repose
01:08:56aujourd'hui sur l'école
01:08:56parce que c'était dans la classe
01:08:58qu'on avait l'image
01:08:59de la nation
01:09:00dans laquelle on vivait.
01:09:00A l'époque,
01:09:01il y avait l'armée
01:09:01où un habitant de Vaud-en-Velin,
01:09:03un jeune homme
01:09:03et un habitant de Versailles
01:09:05étaient soumis
01:09:05aux mêmes conditions
01:09:06dans la caserne,
01:09:07sur le lit,
01:09:08à apprendre
01:09:08et même à être solidaires
01:09:09parfois même physiquement
01:09:10entre eux.
01:09:11On avait l'image
01:09:12de la nation.
01:09:12Aujourd'hui,
01:09:13il n'y a plus
01:09:13de service militaire
01:09:13et l'école est fracturée
01:09:15puisqu'aujourd'hui,
01:09:15on a une école
01:09:16des riches et des pauvres.
01:09:17Il n'y a plus vraiment
01:09:17cette école
01:09:18de la Troisième République
01:09:19de toute la nation française.
01:09:21Merci à tous les quatre.
01:09:22Dans un instant,
01:09:23l'émission Média
01:09:24avec Gilles Gansman
01:09:24et nous recevons
01:09:25un monument,
01:09:26une légende,
01:09:27Pierre Lescure
01:09:28sera avec nous.
01:09:29A tout de suite.
01:09:30Merci Valérie.
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