- il y a 1 jour
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00:00:00Galerie Experts
00:00:01Mettons-nous d'accord aujourd'hui en ce mardi 30 septembre, c'est bientôt Noël, il va falloir y penser.
00:00:08Nous sommes ensemble pour commenter l'actualité aujourd'hui avec Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOB.
00:00:13Vous avez publié avec Brice Socol, parlons-nous tous la même langue aux éditions de l'AUB.
00:00:17Bonjour Frédéric, et avec vous on va parler de ce sondage IFOB fiducial pour Sud Radio et l'Opinion.
00:00:24Au premier tour, le RN écrase tout sur son passage, il y a d'autres enseignements, on va y revenir.
00:00:28Donc dites-nous, auditeurs de Sud Radio, pour qui voteriez-vous si l'élection présidentielle se déroulait dimanche prochain ?
00:00:37Serge Guérin, bonjour sociologue, vous avez oublié « Et si les vieux aussi sauvaient la planète ? »
00:00:42C'est très iconoclaste par les temps qui courent, qui est paru chez Michelon.
00:00:46Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis, bonjour Kevin.
00:00:49Et Paul Séby, bonjour et bienvenue à vous, rédacteur en chef d'Hexagone.
00:00:53Hexagone, racontez-nous.
00:00:55Hexagone, c'est un observatoire de la société française qui allie les chiffres et des études d'opinion,
00:01:01notamment pour expliquer un petit peu la société française, principalement sur les réseaux sociaux et aussi dans les médias.
00:01:07Très bien, alors avec vos coups de cœur et vos coups de gueule, on va aussi évoquer d'autres sujets qui occupent l'actualité.
00:01:14Avec vous Kevin, on va revenir sur Nicolas Sarkozy, entre autres.
00:01:18Et puis, moi j'avais une interrogation sur l'arrêt des trains de nuit entre Paris, Berlin et Vienne.
00:01:26Vous vous souvenez ?
00:01:27Oui, ça a été officialisé hier, la SNCF met en avant la non-rentabilité intrinsèque des trains de nuit.
00:01:33Vous vous souvenez ? Ça avait quand même été lancé en grande pompe.
00:01:36Et bien voilà, ces trains de nuit vont s'arrêter.
00:01:38Et l'État français a décidé de supprimer la subvention annuelle à la SNCF.
00:01:43Ça représentait 10 millions d'euros par an.
00:01:45Et puis, sans cette aide, les partenaires allemands et autrichiens ont décidé qu'ils n'entendaient plus assumer les déficits.
00:01:52Donc voilà, je trouve ça très dommage.
00:01:54C'était, encore une fois, on nous avait vanté ces trains de nuit.
00:01:58Et puis, patatras, comme tout, tout s'arrête et les promesses ne sont pas tenues.
00:02:02Oui, même, je crois qu'il y a des ministres, je crois Clément Beaune, qui avait fait le trajet avec moult caméras.
00:02:10Il y a un côté nostalgique, il y a un côté romantique, il y a un côté, on revient aux fondamentaux.
00:02:18Je crois que le Paris-Venise de nuit existe toujours, heureusement.
00:02:22Mais c'est vrai que ça peut créer une décision.
00:02:24Maintenant, est-ce que l'État doit être subventionné, compte tenu de nos déficits, à hauteur de 10 millions d'euros ?
00:02:30Je reprends le chiffre que je ne connaissais pas.
00:02:32C'est peut-être beaucoup.
00:02:33Oui, mais on nous parle d'un taux de remplissage moyen de 70%.
00:02:36Ce n'est pas si mal.
00:02:39Non, ça vous émeut, Serge Guérin ?
00:02:41Je trouve ça très triste.
00:02:42Oui, mais je trouve ça triste aussi.
00:02:44D'abord, il y a deux choses derrière.
00:02:45Il y a quand même la question écologique.
00:02:47Qu'est-ce qu'on va faire ?
00:02:48On va prendre l'avion, ce qui est quand même moins bien en termes de CO2 et tout ça.
00:02:51De ce point de vue-là, c'est très clair.
00:02:53Et deuxième élément, les trains de nuit, il y a aussi une forme de romantisme, une forme de lien social.
00:02:57Il y a des rencontres, il y a des échanges.
00:02:58Et c'est aussi quelque chose qui raconte une société qui se croise, qui parle.
00:03:03Et là, dans un avion, on ne se croise pas, on ne se parle pas.
00:03:04Donc, ça montre aussi cette difficulté finalement à financer ou à créer ou à soutenir le lien.
00:03:11Est-ce qu'on ne pouvait pas y penser avant ?
00:03:12On connaît l'engagement.
00:03:16Peut-être qu'il y a eu des études de fait sur la rentabilité.
00:03:19Donc là aussi, on est un peu étonné.
00:03:20Oui, je suis d'accord avec vous.
00:03:21Il y avait sans doute autour de ça une forme de communication.
00:03:23Mais moi, je le déplore.
00:03:24Parce que vous savez, Valérie, que j'adore voyager en train, parcourir l'Europe en train.
00:03:29Et c'est vrai qu'il y a un petit côté un petit peu buesque dans un train.
00:03:32On fait des rencontres.
00:03:33C'est rigolo, c'est chaleureux.
00:03:35Après, si vous voulez aller à Berlin en train, vous pouvez toujours prendre les trains de jour.
00:03:39Vous allez au Gare de l'Est à 7h du matin.
00:03:43Vous prenez la Dodge Band et vous arrivez à Berlin vers 15h30.
00:03:45Donc voilà, pour les amoureux du train, c'est encore possible.
00:03:48Oui, évidemment, les liaisons ne sont pas interrompues.
00:03:50Mais c'est ce train de nuit qui évoquait un peu de nostalgie,
00:03:54qui avait été lancé, comme vous l'avez dit, avec moult communication.
00:03:58Oui, j'ai l'impression que c'est un peu cette idée qu'il faut couper un peu les budgets un petit peu partout.
00:04:05Alors, c'est quand même 10 millions, on l'a dit.
00:04:07Mais ça semble un peu peut-être dérisoire aussi par rapport à l'investissement, à l'image qu'on vous donnait du train.
00:04:12Puis il y a un truc qui s'appelle l'Europe, je crois.
00:04:15Qui est là pour favoriser aussi les liens.
00:04:18Il faut considérer que c'est plutôt dans un projet européen.
00:04:20Et puis il y a une dimension aussi populaire.
00:04:22Parce que s'il faut prendre l'avion à la place, regardez le prix des billets d'avion, c'est exorbitant.
00:04:26Et beaucoup de familles françaises ne peuvent plus se le permettre.
00:04:28Oui, absolument.
00:04:29Enfin, souvent, le prix d'un billet d'avion est moins cher sur le prix d'un billet de train, notamment en France.
00:04:33Sur le site de la SNCF, oui.
00:04:35Mais allez sur le site de la Dodge Band, c'est 4 à 5 fois moins cher pour le même trajet.
00:04:38C'est vraiment une bonne astuce.
00:04:40Vous avez fait combien de kilomètres l'été dernier, vous le savez, en train ?
00:04:42Oula, j'ai fait des centaines de kilomètres.
00:04:46Allez, on va parler de ce sondage IFOP fiducial pour Sud Radio et l'Opinion.
00:04:51Vous avez interrogé les Français, un panel représentatif sur leur choix.
00:04:56Si l'élection présidentielle se déroulait dimanche prochain.
00:05:01Donc, dites-nous, auditeurs de Sud Radio, ce que vous voteriez pour Marine Le Pen ou Jordan Bardella.
00:05:05Après, il y a eu plusieurs hypothèses.
00:05:07Édouard Philippe, Raphaël Glucksmann.
00:05:10Déjà, pourquoi ce sondage maintenant, alors qu'on est un peu loin ?
00:05:13Il y a beaucoup de gens, de ceux qui ne sont pas contents du sondage, disent « c'est dans le temps ».
00:05:18Ces gens n'éconnaissent ce qu'est un sondage.
00:05:21Il n'y a bien sûr pas une prophétie ou un pronostic de ce qui se passera dans 18 mois.
00:05:25On se serait vu le 30 septembre 2015, il y a 10 ans, jour pour jour.
00:05:29On aurait sans doute parlé de la présidentielle.
00:05:32On aurait parlé de tous les candidats possibles, sauf d'Emmanuel Macron.
00:05:35Donc, ce n'est vraiment pas un pronostic ni une prophétie pour ce qui se passera en avril ou mai 2027.
00:05:40C'est un rapport de force actuel.
00:05:41Non, ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y avait pas eu le moins de sondages publiés depuis le mois de mai,
00:05:45depuis une enquête IFOP fiduciale pour Sud Radio et le Figaro après la victoire de Bruno Retailleau à la primaire de droite.
00:05:51Et on voit qu'il y a des bouleversements, qu'il y a des mutations.
00:05:54C'est un sondage, pardon, de ce terme anglais que je n'aime pas, « gain changer ».
00:05:57Puisque pour la première fois, on voit que les incarnations du bloc central,
00:06:00qui étaient préservées de l'anti-macronisme, je pense à Édouard Philippe, je pense à Gabriel Attal,
00:06:05sont quand même touchées.
00:06:07Ils ont eu des vraies difficultés à rassembler l'électorat Macron,
00:06:09qui maintenant va chez Retailleau, va chez surtout Raphaël Glucksmann,
00:06:13va même chez Marine Le Pen ou Jordan Bardella.
00:06:16Et on a un ticket d'entrée pour le second tour, en dehors de l'intouchable RN,
00:06:21que ce soit Bardella ou Le Pen, qui est à 15, 16, 14, c'est-à-dire à des niveaux ridiculement bas.
00:06:26Et un écart entre le RN et les autres candidats, de près de 15 à 20 points.
00:06:30Alors dans l'histoire de l'élection présidentielle, je parle sur le contrôle de mon ami Paul Sébille,
00:06:34on n'a pas eu un écart pareil depuis 69, depuis Alain Power et Georges Pompidou.
00:06:39Tout ça ne nous rajeunit pas, il y avait eu 22 points d'avance de mémoire pour Georges Pompidou.
00:06:43Parce que Juliette, qui travaille avec moi hier, me disait
00:06:45« Oui, mais c'est peu ou prou ce qui avait été donné dans le dernier rolling pour les Européennes. »
00:06:50Alors, je dirais à Juliette que ce n'est pas du tout la même élection.
00:06:53C'est vrai que ça ressemble pour le score du RN, ça ressemble pour le score de Glucksmann,
00:06:56ce n'est pas du tout le score de Manon Aubry, qui était à 9-10.
00:06:59Non, ce n'est pas la même élection.
00:07:01Là, on est sur des incarnations, on est sur l'élection matrice de la Ve République
00:07:05et on a des scores qui sont très très différents, en tout cas un rapport de force différent.
00:07:09Et puis, il y a un contexte qui n'a malheureusement plus rien à voir avec les Européennes.
00:07:12On est dans l'éclipse du politique, on est dans un moment où les Français disent
00:07:15« sont assez désabusés, on est en état de désarroi, de colère, d'indifférence sur ce qui se passe,
00:07:20sur le fait que le politique ne joue plus son rôle. »
00:07:22Ce qui explique aussi, on en parlera, ce score très élevé du Rassemblement National.
00:07:26Ce n'est pas une incarnation Le Pen ou Bardella, c'est ce que j'appelle l'alternative.
00:07:29Les Français qui nous disent « c'est leur tour, ils ne feront pas pire que les autres,
00:07:32on ne les a jamais essayés, ils peuvent nous sortir de cette crise du politique. »
00:07:36Et que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella, le score est identique.
00:07:40Exactement le même, et par catégorie, on avait fait avec Paul Séby et Hexagone
00:07:43une enquête auprès de 10 000 personnes sur Bardella et 2 000 sur Marine Le Pen.
00:07:48On avait déjà quasiment un point d'écart.
00:07:50On avait des différences sociologiques extrêmement ténues
00:07:52parce qu'aujourd'hui, l'électeur a acquis au potentiel du RN
00:07:56et pas sur une logique de projection sur l'un ou l'autre.
00:07:59Ils sont sur cette idée que le RN, c'est le meilleur bulletin pour passer à autre chose.
00:08:03Oui, Kévin ?
00:08:05Oui, enfin, regardez dans la société française,
00:08:07il n'y a plus beaucoup de gens qui pensent que le RN n'est plus dans l'arc républicain.
00:08:12Sur la question de l'antisémitisme, c'est quand même extrêmement criant.
00:08:15Vous avez un RN qui défend plus que jamais la communauté juive,
00:08:19un Jordan Bardella qui est reçu en grande pompe en Israël.
00:08:23Et puis moi, je suis désolé, je regarde le programme du RN,
00:08:26je regarde les discours, je ne vois pas en quoi c'est un programme anti-républicain.
00:08:31Et vous avez beaucoup de gens de droite, des électeurs qui ne font plus la différence
00:08:35entre un Bruno Retailleau, un Jordan Bardella,
00:08:38et qui aspirent à une chose, c'est à une union des droites.
00:08:41Les électeurs de droite ne comprennent pas pourquoi la gauche arrive à s'unir
00:08:45alors que la droite n'arrive pas finalement à s'unir.
00:08:48Et ce qui est intéressant, c'est qu'il y avait des pans de l'électorat
00:08:52qui étaient très contre le Rassemblement National.
00:08:55Maintenant, les retraités, maintenant les CSP+,
00:08:58commencent à être séduits par ce courant politique,
00:09:01ça veut dire qu'il se passe quelque chose dans la société française.
00:09:03Et même en banlieue, en Seine-Saint-Denis,
00:09:06vous avez beaucoup de gens qui adorent Jordan Bardella.
00:09:10Et moi, je le vois également chez les professeurs.
00:09:11Alors ça reste évidemment une officine d'extrême-gauche
00:09:15sponsorisée par le SNES-FSU.
00:09:17Mais vous avez quand même des profs qui se droitisent progressivement
00:09:21et qui trouvent que Jordan Bardella incarne quelque chose.
00:09:24Donc arrêtons de diaboliser le Rassemblement National
00:09:27parce que finalement, c'est lui rendre service.
00:09:28Et dernière chose, sur le Front Républicain,
00:09:30parce que lors des dernières législatives,
00:09:32il y a eu aussi une forme de Front Républicain.
00:09:33Je ne suis pas sûr que ça fonctionne à nouveau ce coup-ci
00:09:36parce que les électeurs sont passés à autre chose
00:09:38et appeler au loup la diabolisation de ce qu'on appelle l'extrême-droite
00:09:42sa vingt-cinq minutes, c'est absolument plus crédible.
00:09:44Oui, parce qu'il y aura un Front Républicain possible.
00:09:47Alors peut-être Serge Guérin sur l'enseignement de ce sondage.
00:09:50Donc on voit que Marine Le Pen serait à 33%
00:09:52et Jordan Bardella entre 33 et 35%,
00:09:54quelle que soit l'hypothèse.
00:09:57Glucksmann, Édouard Philippe, Gabriel Attal, Gérald Darmanin
00:10:00et même François Bayrou qui tombent très bas.
00:10:03La première chose, pour répondre à ce que disait Frédéric,
00:10:06c'est non seulement ce n'est pas nécessairement dans un an et demi,
00:10:10il y a plein de gens qui se disent que c'est peut-être demain.
00:10:11Oui, il peut y avoir une élection anticipée.
00:10:12Quand les gens répondent aujourd'hui,
00:10:14ils répondent sans doute comme ils voteraient aujourd'hui.
00:10:16Donc il faut aussi prendre ça en compte.
00:10:17Ça devient relativement crédible pour certains
00:10:20qu'il y ait une élection présidentielle assez rapidement.
00:10:22Donc du coup, on est un peu dedans.
00:10:24Ça, c'est la première chose.
00:10:25Deuxième chose, c'est...
00:10:26D'abord, c'est quand on regarde le bloc dit de gauche,
00:10:30pour aller vite, parce que le terme me paraît compliqué aujourd'hui,
00:10:33c'est quoi ? C'est autour de 25%.
00:10:34Donc c'est-à-dire que ça reste très très très très faible.
00:10:37Troisième élément, pour reprendre ce que disait Frédéric,
00:10:39donc ça se tient entre 14 et 16%.
00:10:41C'est-à-dire qu'imaginons qu'à nouveau,
00:10:44il y ait un front quelconque,
00:10:46je ne l'appellerais pas républicain non plus,
00:10:48il y a un front.
00:10:49Ça veut dire que celui qui gagnerait contre au deuxième tour
00:10:52gagnerait avec 14 à 16%.
00:10:54C'est-à-dire qu'en termes de légitimité,
00:10:57ça deviendrait quand même assez coton.
00:10:59Donc rien que ça, ça prouve aussi cet écart-là.
00:11:02Et je ne connais pas les résultats du deuxième tour.
00:11:04Enfin, ça donne une dynamique.
00:11:05Parce que c'est les 33.
00:11:06Comment ?
00:11:06On n'a pas fait.
00:11:07Vous n'avez pas fait le deuxième tour.
00:11:08On était sur un plan de force.
00:11:10Je fais un tout petit point.
00:11:11On va y revenir Frédéric,
00:11:13parce que justement,
00:11:14peut-être de refaire de la pédagogie sur les sondages,
00:11:16puisque Catherine, une auditrice,
00:11:18dit je comprends votre sondage,
00:11:19comme tous les sondages,
00:11:20une tranche de personnes ne représente pas la France entière.
00:11:23Donc peut-être...
00:11:24La remarque est intéressante, on va lui répondre.
00:11:25On va lui répondre.
00:11:26Et puis appelez-nous 0 826 300 300.
00:11:28Pour qui voteriez-vous si l'élection avait lieu
00:11:31dimanche prochain 0 826 300 300.
00:11:34A tout de suite.
00:11:34Sud Radio, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:11:38Sud Radio, parlons-y, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:11:43De retour avec vous sur Sud Radio 0 826 300 300
00:11:46si vous voulez réagir à l'actualité.
00:11:49Évidemment, nous vous attendons.
00:11:50Et en particulier, nous parlons de ce sondage
00:11:52IFOF fiducial pour Sud Radio et l'Opinion.
00:11:56Donc au premier tour de la présidentielle,
00:11:58Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
00:12:00on l'emporterait haut la main.
00:12:03Peut-être un mot sur les sondages,
00:12:04Frédéric Dhabi, avec cette auditrice
00:12:07qui nous dit
00:12:07ce n'est pas toute la France.
00:12:09Oui, on ne va pas interroger
00:12:1066 millions de personnes
00:12:12et 48 millions d'inscrits sur les sondages.
00:12:13Petite leçon sur les sondages.
00:12:14C'est toujours l'idée
00:12:15qu'on travaille sur des échantillons
00:12:16représentatifs.
00:12:17Grâce à l'INSEE,
00:12:18l'Institut National de la Sassissie,
00:12:21qu'on peut construire un échantillon,
00:12:22une mini-France
00:12:23à l'échelle du pays,
00:12:25à l'échelle d'une région,
00:12:26d'un département,
00:12:27d'une commune,
00:12:28d'une circonscription
00:12:29ou d'un canton.
00:12:30Et c'est à partir de cela
00:12:31qu'on va construire un échantillon.
00:12:33Il y a un exemple historique
00:12:34que Kevin Bossuet connaît sûrement,
00:12:36c'est les votes de paille
00:12:37aux Etats-Unis
00:12:38dans les années 30
00:12:38où il y avait 5 à 6 millions
00:12:40de réponses.
00:12:41Des journaux disaient
00:12:41« Envoyez un petit coupon
00:12:42et dites si vous voulez
00:12:44que Roosevelt soit réélu ou pas. »
00:12:45C'était non à 60%.
00:12:47Gallup, le fondateur
00:12:49des sondages aux Etats-Unis,
00:12:50a fait un sondage
00:12:50de près de 2 000 américains,
00:12:522 000 d'un côté,
00:12:535 à 6 millions de l'autre,
00:12:54et il a donné
00:12:54Roosevelt réélu.
00:12:56C'est cette question
00:12:56de la représentativité.
00:12:58Alors, on essaie toujours
00:12:59d'être le plus représentatif possible
00:13:00à l'échelle des critères de sexe,
00:13:02d'âge de profession,
00:13:03de région,
00:13:04de catégorie d'agglomération.
00:13:05Les 24-25% d'auditeurs
00:13:07qui nous écoutent
00:13:08qui habitent
00:13:08dans les communes rurales
00:13:09sont représentés à leur poids.
00:13:11On peut toujours améliorer
00:13:12les choses
00:13:12en termes de représentativité,
00:13:14mais c'est ce qui fait
00:13:15que les sondages français
00:13:16sont plutôt plus performants
00:13:17que les pays
00:13:18où il n'y a pas
00:13:19cette science statistique,
00:13:20je pense aux Etats-Unis par exemple.
00:13:22Oui, et puis il y a un peu
00:13:22cette idée contre-intuitive
00:13:23qu'on serait unique
00:13:26par rapport aux autres.
00:13:27Mais finalement,
00:13:27le sondage fonctionne
00:13:28un peu comme ça,
00:13:28c'est qu'on est quand même
00:13:30lié à notre sociologie,
00:13:31à notre milieu.
00:13:32Et donc,
00:13:33quand on pense quelque chose,
00:13:34les personnes qui ont
00:13:35le même statut social
00:13:36que nous pensent peut-être
00:13:37la même chose.
00:13:38Et c'est souvent ce qu'on entend
00:13:39quand on voit
00:13:40les sondages d'opinion
00:13:41de popularité
00:13:42sur Emmanuel Macron.
00:13:43Les gens disent
00:13:43mais qui vote Macron encore ?
00:13:46Parce que tout le monde
00:13:47autour de soi
00:13:48ne vote pas Macron.
00:13:49Et donc,
00:13:50il y a un peu ce côté-là,
00:13:51les sondages forcément
00:13:52ça paraît content.
00:13:52Mais c'est scientifique.
00:13:53Est-ce qu'on peut dire
00:13:55que c'est scientifique
00:13:56l'échantillon ?
00:13:57C'est un objet empérique
00:13:57qui repose sur la science
00:13:59statistique,
00:14:00les probabilités
00:14:01pour les méthodes aléatoires,
00:14:03la méthode des quotas.
00:14:04Mais moi,
00:14:05je dis toujours
00:14:05qu'il faut critiquer
00:14:06les sondages
00:14:07de manière intelligente.
00:14:09Ce n'est jamais la réalité
00:14:10ce dont on parle.
00:14:12C'est une perception
00:14:13du réel.
00:14:14C'est un outil fragile
00:14:16qui repose
00:14:16sur la déclaration
00:14:17des gens.
00:14:18Peut-être que les gens
00:14:19ne nous disent pas
00:14:19la vérité
00:14:20la plupart du temps
00:14:21quand je prends
00:14:21par exemple
00:14:22notre baromètre match
00:14:23avec Sud Radio.
00:14:25On a des vraies continuités.
00:14:26On a une opinion publique
00:14:27qui bouge beaucoup moins
00:14:28que ça.
00:14:28Mais c'est quand même
00:14:29infiniment plus performant
00:14:31qu'un réseau social.
00:14:33Quand on va sur Twitter,
00:14:34on se dit
00:14:34que l'homme politique
00:14:34le plus populaire de France,
00:14:36c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:14:37C'est plutôt l'inverse.
00:14:38Et qu'un politique
00:14:39qui dit
00:14:39non, pas besoin de sondages,
00:14:41je vais sur le terrain,
00:14:41je vais sur les marchés.
00:14:42C'est une manière
00:14:43de remettre l'église
00:14:44si je puis me permettre
00:14:45au milieu du village
00:14:46sur un outil
00:14:47qu'il faut prendre
00:14:48pour ce qu'il est,
00:14:49une indication,
00:14:50une information
00:14:51et le laisser
00:14:51pour ce qui n'est pas
00:14:52en l'espèce
00:14:53pour notre enquête
00:14:54une prédiction
00:14:55et une prophétie.
00:14:56Oui, moi je suis d'accord
00:14:57avec ça.
00:14:57J'ai beaucoup de respect
00:14:58pour les instituts de sondage.
00:14:59Je regarde évidemment
00:15:00toutes les enquêtes d'opinion.
00:15:01La seule chose
00:15:02qui me pose problème,
00:15:03c'est l'influence
00:15:04des enquêtes d'opinion,
00:15:05notamment sur le comportement
00:15:06des électeurs
00:15:07dans une forme de stratégie.
00:15:09Et c'est vrai
00:15:09que je pense que parfois
00:15:10ça peut avoir un impact
00:15:11assez conséquent
00:15:12et je trouve qu'à l'approche
00:15:14des élections,
00:15:15peut-être qu'il faudrait
00:15:16les diminuer
00:15:17pour laisser un choix
00:15:18démocratique plus libre.
00:15:19Parce que moi aussi,
00:15:19je vote en fonction
00:15:20des sondages,
00:15:21alors que ça ne devrait
00:15:21pas être le cas.
00:15:22Alors, je ne suis pas
00:15:23du tout d'accord
00:15:23avec ce que dit Thévin,
00:15:24mais je le respecte
00:15:25son point de vue.
00:15:26Alors, il y a eu
00:15:26beaucoup de travaux
00:15:27de la science politique
00:15:28américaine
00:15:28sur l'influence des sondages.
00:15:30Il y a eu deux effets
00:15:30qui ont été identifiés.
00:15:32Ce qu'on appelle
00:15:32l'effet, pardon,
00:15:33de mon anglais catastrophique,
00:15:34« bun wagon »,
00:15:35l'effet locomotive.
00:15:36Par exemple,
00:15:37vous regardez
00:15:37un rapport de force,
00:15:38vous hésitez à voter
00:15:39entre Marine Le Pen
00:15:40et Bruno Rotaillot,
00:15:41je dis ça au hasard,
00:15:42Kevin,
00:15:43et vous choisissez Le Pen
00:15:43parce qu'elle est en tête
00:15:45dans les sondages.
00:15:46Mais il y a aussi
00:15:46ce qu'on appelle
00:15:47l'effet « underdog »,
00:15:48c'est l'effet commisération.
00:15:50Par exemple,
00:15:50je vois que Gérald Darmanin
00:15:53qui est testé à 7%,
00:15:54c'est un très bon ministre,
00:15:56je vais quand même l'aider.
00:15:57Et jamais on n'a pu savoir
00:15:59quel effet était supérieur à l'autre.
00:16:01Moi, ce qui m'agace
00:16:02un petit peu,
00:16:03c'est qu'il y a une influence
00:16:04des sondages.
00:16:05Ça, c'est clair.
00:16:06Quand Jean-Luc Mélenchon
00:16:07n'accède pas au second tour
00:16:09de 400 000 voix,
00:16:10quand on a 13% des Français
00:16:11qui disent
00:16:11« je regarde les sondages
00:16:13avant de voter »,
00:16:14il y a une influence.
00:16:14Mais l'injustice,
00:16:16ou plutôt l'erreur,
00:16:17serait de faire reposer
00:16:18toute l'influence électorale
00:16:20sur les sondages.
00:16:21Rappelez-vous les débats,
00:16:22prenons un exemple historique
00:16:24de 2017,
00:16:25les débats de premier tour,
00:16:26la performance incroyable
00:16:27de Jean-Luc Mélenchon,
00:16:29le raté de Benoît Hamon,
00:16:31le débat en dedans
00:16:33de François Fillon,
00:16:34je pense,
00:16:34je fais référence
00:16:35au fameux débat
00:16:35du 4 ou du 5 mars
00:16:37sur TF1,
00:16:38ça a influencé
00:16:39les électeurs
00:16:40intractes,
00:16:41les discussions en famille
00:16:42pour les jeunes.
00:16:43TikTok et Instagram
00:16:44deviennent les premiers vecteurs.
00:16:46Tout est influence,
00:16:47il ne faut pas faire reposer
00:16:48l'influence uniquement
00:16:49sur les sondages.
00:16:49C'est vrai, c'est vrai.
00:16:50Vous vouliez ajouter
00:16:51quelque chose, Serge Guérin,
00:16:52qu'on prendra Christian avec nous ?
00:16:54Je ne citerai pas son nom,
00:16:55mais je prenais
00:16:56un chocolat chaud un matin,
00:16:57juste après des élections
00:16:58européennes, je crois.
00:17:00Et j'avais un confrère sociologue
00:17:01dont j'éviterai le nom,
00:17:02il me dit
00:17:02« Mais je ne comprends pas,
00:17:03autour de moi,
00:17:04personne ne vote Marine Le Pen. »
00:17:06J'ai dit « Mais t'es con, quoi ! »
00:17:07Les gens que tu fréquentes
00:17:08ne sont juste pas du tout...
00:17:09C'est la base de la sociologie,
00:17:11quand même,
00:17:11se dire qu'il y a des faits sociaux.
00:17:14Rien que les sondages
00:17:14permettent déjà un peu
00:17:15de sortir de sa petite bulle.
00:17:17Rien que ça,
00:17:17c'est déjà pas mal.
00:17:17À Paris, Marine Le Pen fait 5 ou 6
00:17:19au premier tour.
00:17:20Les gens qui ne sortent jamais
00:17:21du 6e arrondissement,
00:17:23on va dire
00:17:23« Mais ce n'est pas croyable,
00:17:24c'est impossible. »
00:17:24C'est aussi connaître
00:17:25peut-être un peu mieux le pays.
00:17:27Alors, on a Christian en ligne
00:17:28avec nous.
00:17:28Bonjour Christian,
00:17:29vous nous appelez d'Anglette.
00:17:31Oui.
00:17:31Si l'élection avait lieu dimanche,
00:17:33vous savez pour qui vous voteriez ?
00:17:34Je vous le donne en mille.
00:17:36Vous êtes dans le sondage,
00:17:38c'est ça ?
00:17:38Vous reconnaissez dans le sondage ?
00:17:39Écoutez,
00:17:40j'ai voté 40 ans gauche.
00:17:43Oui.
00:17:43Voilà.
00:17:44Après avoir lu et relu
00:17:46et regardé un petit peu
00:17:47ce que le RN voulait faire,
00:17:50je vais voter franchement RN
00:17:52et mon entourage
00:17:53va franchement voter RN
00:17:55et mon club où je joue
00:17:57vont voter vraiment RN.
00:17:58En fait,
00:17:59j'en ai marre d'entendre
00:18:00qu'on veut voter RN
00:18:02parce qu'on ne veut pas voter à gauche.
00:18:04Ben non,
00:18:04je vais voter RN cette fois-ci.
00:18:06J'ai 70 ans.
00:18:07Je pense que je suis un garçon
00:18:08plutôt posé.
00:18:10Et aujourd'hui,
00:18:11je pense que ça sera les seuls
00:18:12qui vont pouvoir nous sortir
00:18:14de la merde où on est.
00:18:15Désolé.
00:18:15Oui, oui.
00:18:16Non, mais ce que vous dites,
00:18:17je pense...
00:18:17C'est une vote alternative
00:18:18dont on vient de parler.
00:18:19C'est un vote d'adhésion.
00:18:20Je me donne un point.
00:18:21Mais sur le vote RN,
00:18:22ce que dit Christian,
00:18:23c'est qu'avant,
00:18:24ce n'était pas le cas.
00:18:25Il a voté socialiste
00:18:27pendant des années.
00:18:28Je me dis sur ce que
00:18:28Kévin Bossuet a dit.
00:18:30Il y a trois sédimentations
00:18:31du vote RN.
00:18:33Il y a le vote que j'appelle
00:18:33Jean-Marie,
00:18:34ce qu'on avait bien vu
00:18:35dans l'enquête IFOP hexagome,
00:18:36c'est-à-dire le vieux vote FN,
00:18:38ouvrier, chômeur,
00:18:40catégorie modeste.
00:18:41Puis il y a eu la France du travail
00:18:42qui a basculé
00:18:43au Rassemblement national,
00:18:45les salariés,
00:18:46les 35-49 ans.
00:18:47Et maintenant,
00:18:47des catégories
00:18:48où le RN était faiblissime,
00:18:49où ils ne sont pas
00:18:50en position de force,
00:18:51mais forts,
00:18:51les retraités,
00:18:52les cadres sup.
00:18:54Paul, peut-être un mot ?
00:18:55Je trouve que c'est très fascinant
00:18:57de voir ça.
00:18:57Là, les gens disent
00:18:59qu'on va voter RN
00:19:00parce qu'ils sont quand même convaincus,
00:19:02mais ils sentent,
00:19:03comme disait Fred,
00:19:03que c'est un peu
00:19:04l'alternance,
00:19:05le dernier ressort, etc.
00:19:07Et ça crée une forme
00:19:07de responsabilité énorme
00:19:09sur le RN.
00:19:11On parle beaucoup
00:19:11de sa victoire probable,
00:19:12mais ce qui est très intéressant,
00:19:14je pense,
00:19:15c'est plutôt
00:19:15s'ils arrivent au pouvoir,
00:19:16comment ils font
00:19:17pour gérer le pouvoir.
00:19:18Et là, c'est pour paniquer
00:19:19une déception
00:19:20trop forte
00:19:21parce que là,
00:19:21les gens ont une confort
00:19:22attente.
00:19:22Oui, mais je pense
00:19:23que ce que disait Frédéric
00:19:24tout à l'heure,
00:19:24c'est-à-dire
00:19:25qu'ils ne seront pas
00:19:26plus mauvais que les autres.
00:19:27C'est un peu ça,
00:19:29c'est un peu
00:19:30on est dans la merde,
00:19:31comme le disait Christian.
00:19:33Ça ne peut pas être pire.
00:19:34On ne se rend pas compte,
00:19:35je l'ai vu en 30
00:19:36sur les retraités,
00:19:37avant, il faut rappeler,
00:19:38les retraités,
00:19:38en particulier dans les classes
00:19:39populaires,
00:19:40étaient ceux qui bloquaient
00:19:40le vote Jean-Mariste.
00:19:42Et c'était intérêt,
00:19:43toute la science politique,
00:19:44c'est les jeunes sont à gauche
00:19:45et puis quand il vieillit,
00:19:45il s'y passe à droite.
00:19:46Dans les classes populaires,
00:19:47depuis plus de 10 ans,
00:19:48les jeunes sont
00:19:49votés Rennes.
00:19:51Les plus jeunes,
00:19:52c'est Mélenchon,
00:19:52les 18-24,
00:19:53les primo-votants,
00:19:54les moins 50-30,
00:19:55c'est Rennes.
00:19:56Et deuxième élément,
00:19:57ce qu'on n'a pas mesuré
00:19:58suffisamment,
00:19:59c'est l'histoire de l'endettement
00:20:00et l'histoire de Bruno Le Maire
00:20:02qui d'un seul coup
00:20:03découvre qu'il s'est trompé,
00:20:04et ainsi de suite.
00:20:05Et donc, entre autres,
00:20:05les gens un peu âgés
00:20:06se disent,
00:20:07attendez, ils ont fait l'ENA,
00:20:08ils sont inspecteurs
00:20:08des finances et tout ça,
00:20:09ils se plantent autant.
00:20:11Donc, pourquoi ils feraient
00:20:12la leçon à des gens
00:20:12qui n'ont pas fait l'ENA,
00:20:13qui sont plus jeunes ?
00:20:14Et on ne se rend pas compte,
00:20:15je crois,
00:20:16combien la perte de compétences,
00:20:17les gens se sont dit,
00:20:18mais en fait,
00:20:18on parle du Mozart,
00:20:19de la finance concernant
00:20:20le président de la République,
00:20:22et ainsi de suite.
00:20:23Il y a tous ces éléments-là,
00:20:23on ne se rend pas compte
00:20:24combien ça a finalement,
00:20:25de fait,
00:20:26légitimé les autres
00:20:27en disant,
00:20:27mais ils ne sont peut-être
00:20:28pas meilleurs,
00:20:29en tout cas,
00:20:29ils ne sont pas plus mauvais.
00:20:30Et donc, du coup,
00:20:30au nom de quoi,
00:20:31vous nous feriez la leçon
00:20:31sur la compétence,
00:20:32alors que vous avez été
00:20:33profondément nul.
00:20:35Donc, il y a vraiment
00:20:35quelque chose qui,
00:20:36je crois,
00:20:36a basculé de ce point de vue-là.
00:20:38En tout cas,
00:20:38sur les gens un peu âgés,
00:20:39ça a vraiment joué
00:20:39de manière très forte.
00:20:410 826 300 300,
00:20:43appelez-nous pour nous dire
00:20:44pour qui vous voteriez
00:20:45si l'élection présidentielle
00:20:46avait lieu dimanche prochain.
00:20:48Et on va parler
00:20:49de Raphaël Luxman,
00:20:50qui est la surprise,
00:20:51quand même,
00:20:51de votre sondage
00:20:53et l'effondrement
00:20:54de ce bloc central.
00:20:55A tout de suite.
00:20:57Sud Radio,
00:20:58mettez-vous d'accord,
00:20:59Valérie Expert.
00:21:00Sud Radio,
00:21:02parlons midi,
00:21:03mettez-vous d'accord,
00:21:04Valérie Expert.
00:21:05Et on est ensemble
00:21:06avec vous
00:21:06pour commenter l'actualité
00:21:08jusqu'à 11h30.
00:21:08Un mot, Frédéric,
00:21:09dans le sondage,
00:21:10sur le sondage
00:21:11sur Raphaël Luxman.
00:21:13Je vous demandais
00:21:13hors antenne,
00:21:14mais est-ce qu'il n'y a pas
00:21:14un effet un peu chic
00:21:15à dire je vais voter
00:21:16Luxman ?
00:21:17On ne sait pas
00:21:18s'il sera candidat,
00:21:19on ne sait pas ce qu'il faudra,
00:21:19mais en tout cas,
00:21:20il incarne bien un cours
00:21:21en social-démocrate
00:21:22anti-LFI.
00:21:24Il arrive à prendre
00:21:25un quart des électeurs
00:21:26de Jean-Luc Mélenchon
00:21:26de 2022
00:21:27qui ont voté utile
00:21:28pour éviter Marine Le Pen
00:21:31au second tour
00:21:31de l'élection présidentielle.
00:21:32Il prend beaucoup
00:21:33d'électeurs d'Emmanuel Macron.
00:21:34Il prend plus d'électeurs
00:21:35du NFP
00:21:36que Jean-Luc Mélenchon.
00:21:37C'est clairement
00:21:38le réceptacle
00:21:39d'un non-vote LFI.
00:21:42Dans le même temps,
00:21:43il a toujours été
00:21:44clair et anti-Macron.
00:21:46Donc, il arrive à avoir
00:21:47deux sources électorales.
00:21:48C'est particulièrement intéressant.
00:21:50Juliette avait raison
00:21:50de dire que
00:21:51c'est son score
00:21:52à un point près
00:21:52aux élections européennes.
00:21:54La route est longue,
00:21:55mais on voit très bien
00:21:55que pour cette présidentielle,
00:21:57il y a vraiment
00:21:57ce vote radical
00:21:58qui est fort.
00:21:59Jean-Luc Mélenchon
00:21:59entre 12 et 13%.
00:22:00C'est plus que ce qu'il était
00:22:02en quelques mois
00:22:03avant la présidentielle
00:22:04de 2022.
00:22:05Ça ne veut pas dire
00:22:05qu'il fera le même score,
00:22:06mais en tout cas,
00:22:06il y a un saut
00:22:07qui est extrêmement solide.
00:22:09Et une gauche,
00:22:10c'est deux gauchiers
00:22:11réconciliables,
00:22:11plus social-démocrate,
00:22:13plus européenne,
00:22:14qui est aujourd'hui
00:22:15incarnée par Raphaël Guzman,
00:22:17qui pourrait être incarnée
00:22:18par Olivier Faure
00:22:20ou par François Hollande.
00:22:21En tout cas,
00:22:21il y a toujours,
00:22:22et c'est toujours le cas
00:22:23dans une présidentielle
00:22:24de renouvellement,
00:22:25beaucoup d'incertitudes.
00:22:26On a fait six hypothèses
00:22:27de premier tour,
00:22:28on aurait pu en faire
00:22:2912, 15, 18.
00:22:30Je rappelle toujours
00:22:31qu'avant 2007,
00:22:32à l'époque,
00:22:32c'était du téléphone
00:22:33et pas de l'Internet,
00:22:34on avait testé
00:22:35sept prétendants socialistes
00:22:36avant la présidentielle,
00:22:38avant la victoire
00:22:38du Seigneur Royal.
00:22:39On a Franck en ligne
00:22:40avec nous.
00:22:40Bonjour Franck,
00:22:41vous nous appelez de Valence.
00:22:43Oui, bonjour Valérie.
00:22:44Bonjour à vos invités.
00:22:45Alors, vous savez
00:22:46pour qui vous voteriez
00:22:47dimanche prochain
00:22:47si les élections avaient lieu ?
00:22:49Oui, oui, oui.
00:22:50Écoutez,
00:22:51je suis intervenu
00:22:52il n'y a pas très longtemps
00:22:53à propos de la sortie
00:22:53d'Olivier Faure
00:22:55et des drapeaux
00:22:55sur le canton des mairies
00:22:56en disant
00:22:57ma désespérance
00:22:58par rapport à ce qui était
00:22:59devenu le Parti Socialiste
00:23:00et en particulier
00:23:01son premier secrétaire.
00:23:02Mais,
00:23:02mais ce matin,
00:23:04avec ce sondage,
00:23:05écoutez,
00:23:05je dirais qu'il y a
00:23:06une lueur d'espoir.
00:23:07Alors, une lueur d'espoir,
00:23:08il ne faut pas s'enflammer
00:23:09parce que, bon,
00:23:11ce n'est pas encore tout fait,
00:23:12vous venez de le dire,
00:23:13est-ce qu'il sera candidat,
00:23:14est-ce qu'il ne sera pas candidat,
00:23:15M. Glucksmann ?
00:23:16Mais enfin,
00:23:16en tous les cas,
00:23:17la condition sine qua non
00:23:18en ce qui me concerne
00:23:19électeur historique
00:23:21du Parti Socialiste,
00:23:22c'est qu'il n'y ait plus
00:23:23la France Insoumise.
00:23:24C'est un préalable,
00:23:25apparemment,
00:23:26que M. Glucksmann
00:23:27serait prêt à,
00:23:28je dirais,
00:23:29à accepter.
00:23:31Alors ensuite,
00:23:32après,
00:23:33vous savez ce que sont
00:23:33les sondages,
00:23:34on est quand même
00:23:34assez loin
00:23:35de l'élection présidentielle,
00:23:37il reste deux ans,
00:23:38il peut se passer
00:23:38beaucoup de choses,
00:23:39mais quand même,
00:23:40vous avez dit
00:23:40les choses parfaitement,
00:23:41je pense qu'il peut,
00:23:43il peut faire peut-être
00:23:44ce qu'on appelle,
00:23:45vous savez,
00:23:45au sein du Parti Socialiste,
00:23:47quand il y a les congrès,
00:23:47on appelle ça les synthèses.
00:23:49Bon,
00:23:49il pourrait faire,
00:23:50je pense,
00:23:50la synthèse
00:23:51entre les différents courants,
00:23:52le fameux social-démocrate
00:23:53qui me paraît incontournal,
00:23:55et puis ce peuple de gauche
00:23:57abandonné
00:23:58par tant d'années
00:24:00par les socialistes,
00:24:02est-ce qu'il pourrait revenir,
00:24:04mais bien qu'il soit parti,
00:24:05vous l'avez très bien aussi dit,
00:24:07pour la plupart,
00:24:09à l'électorat
00:24:09du Rassemblement National,
00:24:10parce que par désespérance,
00:24:12tout simplement,
00:24:12par désespérance,
00:24:14alors voilà,
00:24:15une lueur d'espoir,
00:24:16écoutez,
00:24:16néanmoins,
00:24:16ce qui me concerne,
00:24:17je reste un électeur socialiste,
00:24:19et j'ai un espoir,
00:24:21mais je ne m'enflamme pas,
00:24:22mais écoutez,
00:24:23une lueur d'espoir
00:24:24qui j'espère
00:24:25deviendra
00:24:25une lumière.
00:24:27Donc vous voteriez
00:24:28pour M. Glucksmann
00:24:30s'il se présentait ?
00:24:31Oui,
00:24:32à condition
00:24:33qu'il redéfinisse
00:24:34bien les contours
00:24:35de la candidature,
00:24:36parfaitement...
00:24:37Sans accord
00:24:38avec LFI ?
00:24:39Pas avec LFI ?
00:24:41Puis après,
00:24:41avec qui il pourrait composer
00:24:43ce nouveau parti socialiste ?
00:24:45Puisque vous savez,
00:24:46maintenant,
00:24:46malheureusement,
00:24:46les socialistes,
00:24:47comme je l'avais dit,
00:24:48se réunissent dans une cabine
00:24:49téléphonique,
00:24:50et ça fait bien du mal
00:24:51à ceux qui ont toujours
00:24:51voté socialiste.
00:24:53Voilà, écoutez,
00:24:54voilà,
00:24:54une lueur d'espoir.
00:24:55Merci,
00:24:55merci de votre appel,
00:24:56Franck,
00:24:57merci beaucoup.
00:24:58On a Marie-Antoinette
00:24:59qui nous dit
00:24:59je vote RN,
00:25:01mes enfants ont voté Macron
00:25:02et là,
00:25:02ils vont voter RN aussi.
00:25:04Dans le sondage,
00:25:05on a sur les hypothèses
00:25:069 à 14%
00:25:07d'électeurs Macron
00:25:08du 10 avril 2022,
00:25:10c'est récent,
00:25:10qui choisiraient
00:25:11le vote Bardella
00:25:12ou le vote Le Pen.
00:25:13Donc,
00:25:14c'est ce côté dégagiste,
00:25:15c'est le côté,
00:25:16c'est le reflet
00:25:16de cette déception
00:25:17très forte d'une partie du pays,
00:25:19d'une forte majorité du pays
00:25:20à l'égard de ce quinquennat
00:25:21un peu horribilis
00:25:22et c'est le fait
00:25:23qu'aujourd'hui,
00:25:24le courant dégagiste
00:25:26n'est pas,
00:25:27le courant de l'alternance
00:25:29n'est pas complètement incarné
00:25:31par le bloc central
00:25:31puisqu'il est quand même
00:25:32vu dedans et dehors
00:25:33même si Edouard Philippe
00:25:34s'est descotché
00:25:35il y a quand même 5 ans
00:25:36d'Emmanuel Macron
00:25:37et Gabriel Attal
00:25:38essaient de le faire également
00:25:39mais par le vote RN
00:25:40plus que par les autres votes.
00:25:41Stéphane demande
00:25:42pourquoi les favoris
00:25:43se fracassent toujours à la fin ?
00:25:44C'est faux.
00:25:45C'est faux, c'est faux.
00:25:46Il y a vraiment eu des cas
00:25:47où un an et demi
00:25:48avant la présidentielle de 88
00:25:50par un sondage
00:25:51de François Mitterrand
00:25:51en perdant,
00:25:52un an ou un an et demi
00:25:53avant la présidentielle de 2007
00:25:55il y a eu un 50-50
00:25:56au second tour
00:25:56mais Sarkozy,
00:25:57Nicolas Sarkozy
00:25:58arrive tout le temps
00:25:58nettement en tête
00:26:00et gagne au second tour
00:26:01quel que soit
00:26:01l'adversaire socialiste
00:26:03il y a parfois
00:26:03effectivement
00:26:04des surprises
00:26:05et des surprises
00:26:06il faut être honnête
00:26:07elles arrivent souvent
00:26:08dans les présidentielles
00:26:09de renouvellement
00:26:1095 pour moi
00:26:11c'est la pire faillite
00:26:12des sondages
00:26:12avec l'offre électorale
00:26:14avec la volatilité
00:26:15Chirac-Baladur
00:26:15pas un sondage
00:26:16n'avait donné
00:26:17une Adjospin en tête
00:26:18il ne faut pas l'oublier.
00:26:19On a Alexandre en ligne
00:26:20avec nous
00:26:21je vous donne la parole
00:26:21après
00:26:21Kévin, Alexandre
00:26:22bonjour
00:26:23bonjour
00:26:24vous voteriez pour qui
00:26:26dimanche prochain ?
00:26:27depuis 50 ans
00:26:30que je vote
00:26:31le Rennes
00:26:32d'accord
00:26:33donc vous
00:26:34vous n'avez pas changé
00:26:35de...
00:26:36ah non
00:26:36j'étais avec Le Pen
00:26:39avec Jean-Marie
00:26:41même avant lui
00:26:42avec quelqu'un d'autre
00:26:43aussi
00:26:43je ne m'en souhaitais pas
00:26:43bien le nom
00:26:44et non
00:26:46il n'y a que eux
00:26:47qui peuvent nous sortir
00:26:49de la situation
00:26:52et l'inexpérience
00:26:53qu'on évoquait tout à l'heure
00:26:54ne vous fait pas peur
00:26:55vous ne dites pas
00:26:57ils n'ont jamais été au pouvoir
00:26:58ils ne sauront pas faire
00:27:00non
00:27:01il n'a jamais été au pouvoir
00:27:03parce que tout le monde
00:27:03il va avait la route
00:27:04c'est sûr
00:27:05mais
00:27:05non
00:27:06il ne peut pas faire
00:27:07pire que maintenant
00:27:08c'est pas possible
00:27:10c'est ce que disait
00:27:11tout à l'heure
00:27:12Paul
00:27:13merci beaucoup
00:27:14Alexandre
00:27:15alors Kévin
00:27:15et puis après Paul
00:27:16non mais là vous voyez
00:27:17c'est la vraie France
00:27:18il y en a
00:27:20des élites
00:27:20qui diabolisent
00:27:21des personnes
00:27:22comme vos auditeurs
00:27:23alors que simplement
00:27:24ce sont des gens
00:27:24qui travaillent
00:27:25ce sont des retraités
00:27:26ce sont des gens
00:27:27qui ne sont pas fascistes
00:27:28qui ne sont pas racistes
00:27:28qui veulent juste que dans notre pays
00:27:30il y a à nouveau une maîtrise
00:27:31de l'immigration
00:27:32on lutte contre l'insécurité
00:27:34et finalement
00:27:35que les services publics
00:27:36refonctionnent
00:27:36et que leurs enfants
00:27:37fassent mieux qu'à travers
00:27:39l'école de la république
00:27:40et autre chose que je voulais dire
00:27:41je ne sais pas si Frédéric
00:27:42sera d'accord
00:27:42mais pour moi le camouflet
00:27:43dans ce sondage
00:27:45c'est pour Gabriel Attal
00:27:46enfin ce sont des scores
00:27:48qui sont catastrophiques
00:27:50il avait à la tête du ministère
00:27:51de l'éducation nationale
00:27:53réussi notamment à séduire
00:27:54une partie de la droite
00:27:55à travers la question de l'autorité
00:27:57à travers la question de l'islamisme
00:27:59avec l'interdiction de la Abaya
00:28:01et puis il y a eu
00:28:02au dernier législatif
00:28:04cet appel à faire barrage
00:28:07au rassemblement national
00:28:08en appelant à voter
00:28:09pour la France insoumise
00:28:10et là totalement
00:28:11il s'est totalement discrédité
00:28:14et autre chose aussi
00:28:15c'est quelqu'un qui a
00:28:16beaucoup de talent
00:28:17c'est quelqu'un qui sait communiquer
00:28:18mais quand on est dans une crise sociale
00:28:20extrêmement profonde
00:28:21et qui nous sort par exemple
00:28:22la GPA éthique
00:28:23c'est complètement déconnecté du terrain
00:28:25et je pense que la grande déception
00:28:26c'est en effet Gabriel Attal
00:28:28Gabriel Attal
00:28:29Eric Zemmour aussi
00:28:30qui ne décolle pas franchement
00:28:31oui mais il a son socle
00:28:32il est entre 4 et 5,5%
00:28:34ce qui est aussi intéressant
00:28:36dans le sondage
00:28:37c'est de voir que le RN
00:28:37est très haut
00:28:38mais forcément
00:28:39il ne progresse pas plus
00:28:40qu'avant
00:28:41et il n'est pas non plus
00:28:42il a tapin les 42%
00:28:43que Marine Le Pen avait fait
00:28:44au second tour
00:28:45il y a quand même une marge
00:28:46et je pense que ça
00:28:47c'est un petit peu
00:28:47l'angle mort de ce qu'on voit
00:28:49c'est que le RN a quand même
00:28:50alors les gens veulent voter
00:28:52de plus en plus pour lui
00:28:53parce que ras-le-bol
00:28:54etc.
00:28:54mais il faut convaincre
00:28:56quand même encore
00:28:57beaucoup de monde
00:28:57et c'est le problème du RN
00:28:59c'est un peu ce côté
00:29:00ils n'ont pas été
00:29:01au gouvernement
00:29:02aux responsabilités
00:29:03dans des grandes collectivités
00:29:04notamment
00:29:05et ça moi
00:29:05j'avais analysé ça
00:29:07en 2021
00:29:08juste après les municipales
00:29:09avec les départementales
00:29:10et c'est pourtant
00:29:10quelque chose
00:29:11qui est très très utile
00:29:12pour le RN
00:29:12c'est dès qu'il remporte
00:29:13une commune
00:29:14un canton
00:29:16etc.
00:29:17après ça SM
00:29:18c'est très facile ensuite
00:29:19les gens ont confiance
00:29:20et donc ils votent
00:29:20beaucoup plus pour eux
00:29:21ils avaient augmenté
00:29:22ses scores
00:29:22très très largement
00:29:23dans les communes
00:29:24qui le gouvernaient déjà
00:29:25effectivement
00:29:2633%
00:29:26c'est l'intérêt des municipales
00:29:27des années 90
00:29:29ils avaient très mal géré
00:29:33et du coup
00:29:33il y avait eu un procès
00:29:35réel
00:29:35en incompétence
00:29:37et c'est vrai
00:29:37qu'il y a cet élément là
00:29:38il y avait aussi
00:29:38en vous écoutant
00:29:39je pensais à Pascal Perrineau
00:29:40qui était le premier
00:29:41qui avait montré
00:29:42le gaucho-leupénisme
00:29:42il avait été traité
00:29:44par un certain nombre de gens
00:29:45inadmissibles
00:29:46ainsi de suite
00:29:46il parlait juste
00:29:47il montrait juste
00:29:48que les gens qui passaient
00:29:49du vote de gauche
00:29:49entre autres du parti communiste
00:29:50vers un vote Le Pen
00:29:52et là on a un macro
00:29:53le pénisme
00:29:54on pourrait dire
00:29:54les gens qui votent Macron
00:29:55et qui passent
00:29:56c'est minoritaire
00:29:57mais il y a quand même du monde
00:29:58alors par rapport à ce qu'a dit Paul Sémic
00:29:59qui est très intéressant
00:30:00oui le problème du RN
00:30:01c'est le second tour
00:30:02on connaît la célèbre phrase
00:30:04de Guy Mollet
00:30:04que Charles Pasqua
00:30:05est popularisé
00:30:06dans une élection
00:30:07au premier tour
00:30:08on choisit
00:30:08au second tour
00:30:09on élimine
00:30:10c'est vrai que le vote
00:30:10d'élimination
00:30:11a toujours fait mal au RN
00:30:13qui pendant quasiment 30 ans
00:30:14n'avait jamais gagné
00:30:16de la législative en dual
00:30:17il y a eu vraiment
00:30:17c'est maintenant
00:30:18complètement fini
00:30:19mais de la présidentielle
00:30:20ça reste quelque chose
00:30:21de compliqué
00:30:22dans le catifop hexagone
00:30:23de mémoire
00:30:23on avait des second tours
00:30:24très très serrés
00:30:26alors même qu'il y avait
00:30:26une avance très forte
00:30:28au premier tour
00:30:28c'est l'objectif
00:30:30c'est l'objectif
00:30:32de la crédibilité
00:30:33et de dire
00:30:33est-ce qu'on donne
00:30:35les clés du pays
00:30:36au rassemblement national
00:30:37mais il y a deux atouts
00:30:38pour le RN
00:30:38qui n'existaient pas
00:30:39en 2017
00:30:40en 2017
00:30:41on disait
00:30:41avec le RN
00:30:42c'est la ruine du pays
00:30:43les français disent
00:30:44la ruine est déjà là
00:30:45avec la dette
00:30:45avec le RN
00:30:46ça sera le désordre
00:30:47des crises sociales
00:30:49des émeutes
00:30:50dans certains territoires
00:30:51les français voient
00:30:52il s'est passé
00:30:53quelque chose de terrible
00:30:54à Ivry-Courcouronne
00:30:55hier avec quelqu'un
00:30:56de tabassé à 17h30
00:30:5717h30
00:30:58et qui est mort
00:30:59on voit très bien
00:31:00que de ce point de vue là aussi
00:31:01les choses ont
00:31:02beaucoup avancées
00:31:03quand on regardait
00:31:05le deuxième tour
00:31:06souvent c'était
00:31:07face à Mélenchon
00:31:10et dans ce cas là
00:31:10les gens disaient
00:31:10face à Mélenchon
00:31:12on prend le moins pire
00:31:13et on prend le RN
00:31:13alors que là
00:31:14si c'est face à Glucksmann
00:31:16il peut y avoir des gens
00:31:17qui se disent
00:31:18le moins pire
00:31:19donc est-ce que ça va pas changer
00:31:20le second tour
00:31:21c'est toujours le moins pire
00:31:22c'est le vote d'élimination
00:31:23on a bien dit que
00:31:24François Hollande
00:31:25avait eu un vote
00:31:26d'adhésion au second tour
00:31:27mais aussi un vote
00:31:28anti Nicolas Sarkozy
00:31:29c'est vraiment la logique
00:31:30d'un cinquième république
00:31:31pourquoi est-ce que le RN
00:31:32n'est pas plus haut ?
00:31:33parce que ce que disait
00:31:33Paul Midi très justement
00:31:35on reste dans les tillages
00:31:36de 33-34%
00:31:37vous vous rendez compte
00:31:38la dernière présidentielle
00:31:39où un candidat a fait 34%
00:31:41c'est François Mitterrand
00:31:42en 88
00:31:43qui avait une popularité
00:31:44oui mais dans les intentions
00:31:45dans vos sondages
00:31:46ils ont déjà atteint
00:31:49ces intentions de vote
00:31:50je ne vais pas se souvenir
00:31:51qu'ils étaient aussi
00:31:52ils devaient être autour
00:31:52de 29-30
00:31:54un an et demi
00:31:55avant la présidentielle
00:31:56il faut rajouter
00:31:56debout la France
00:31:57il y a des raisins de voix aussi
00:31:59il y a aussi
00:32:01de vide-pain
00:32:01dont il faudrait peut-être parler
00:32:03il est plutôt sur le vote de gauche
00:32:06il a un vote
00:32:075 points
00:32:08c'est beaucoup
00:32:09pour quelqu'un
00:32:11qui est sorti du champ politique
00:32:12on va aussi évoquer d'autres sujets
00:32:14avec Sébastien Lecornu
00:32:15qui promet des baisses d'impôts
00:32:16pour favoriser le travail
00:32:18et puis le jugement Sarkozy
00:32:20les critiques contre l'état de droit
00:32:22qui n'en finissent pas
00:32:23tout de suite
00:32:23Sud Radio
00:32:25Sud Radio
00:32:25Parlons
00:32:26Sud Radio
00:32:26le 10h midi
00:32:28mettez-vous d'accord
00:32:29Valérie Expert
00:32:30allez mettons-nous d'accord
00:32:31aujourd'hui autour de Frédéric Dhabi
00:32:33directeur général de l'IFOP
00:32:34je rappelle votre livre
00:32:35Parlons-nous tous
00:32:36la même langue
00:32:36paru aux éditions de l'Aube
00:32:37Serge Guérin
00:32:38sociologue
00:32:39et si les vieux
00:32:40aussi sauvaient la planète
00:32:42paru aux éditions Michalon
00:32:43Kévin Bossuet
00:32:45professeur d'histoire
00:32:46en Seine-Saint-Denis
00:32:46et Paul Sébillé
00:32:47rédacteur en chef
00:32:48d'Hexagone
00:32:49peut-être on va parler
00:32:51de Nicolas Sarkozy
00:32:52puisque ça reste quand même
00:32:53dans l'actualité
00:32:54et Kévin
00:32:55c'était votre coup de gueule
00:32:56oui un coup de gueule
00:32:58parce que je n'en peux plus
00:32:59de voir
00:33:00certaines personnes
00:33:02critiquer
00:33:03ceux qui critiquent
00:33:04le jugement
00:33:04qu'a rendu le tribunal
00:33:05dans l'affaire Nicolas Sarkozy
00:33:07apparemment critiquer
00:33:08une décision de justice
00:33:10ce serait remettre en cause
00:33:11l'état de droit
00:33:12mais je suis désolé
00:33:13on ne remet pas
00:33:14en cause
00:33:15le jugement en tant que tel
00:33:17on émet des critiques
00:33:18vis-à-vis du processus
00:33:20qui a produit
00:33:21ce jugement
00:33:21regardez ce jugement
00:33:22il y a un renversement
00:33:23de la charge
00:33:24de la preuve
00:33:24c'est-à-dire que
00:33:25c'est à celui
00:33:27qui est accusé
00:33:28de prouver
00:33:28qu'il est innocent
00:33:29et de fournir des preuves
00:33:30et non plus l'inverse
00:33:31ça pose quand même question
00:33:32comment voulez-vous
00:33:33produire des documents
00:33:34s'il n'y a pas eu
00:33:35de financement
00:33:35ça n'a strictement aucun sens
00:33:36et puis
00:33:37il y a l'exécution provisoire
00:33:39les voies de recours
00:33:40n'ont même pas été épuisées
00:33:42et tout de suite
00:33:43c'est prison
00:33:44et avec exécution provisoire
00:33:45ça pose aussi une question
00:33:47et je suis désolé
00:33:48l'impartialité des juges
00:33:50est aussi posée
00:33:51par le fait
00:33:52que la magistrate
00:33:53qui a traité le dossier
00:33:55était une militante
00:33:57anti-sarkozy
00:33:58qui a organisé
00:33:59une manifestation
00:34:00contre Nicolas Sarkozy
00:34:01donc pour la sérénité
00:34:03elle était très militante
00:34:06anti-sarkozy
00:34:06Kevin
00:34:07une question
00:34:08les avocats de Nicolas Sarkozy
00:34:09avaient tout loisir
00:34:10de la récuser
00:34:10ils ne l'ont pas fait
00:34:11je suis d'accord
00:34:12ben oui
00:34:12ça on part de là
00:34:13vous avez beau jeu
00:34:15de dire ça après
00:34:15vous comprenez
00:34:16que ça participe
00:34:17aussi à cela
00:34:19et je condamne
00:34:20les menaces de mort
00:34:21à l'encontre
00:34:22de cette magistrate
00:34:23et ça en effet
00:34:23c'est inadmissible
00:34:24pardon
00:34:25on a vu des antennes
00:34:27tel un rouleau compresseur
00:34:29depuis trois jours
00:34:30tapé sur la justice
00:34:31sur les juges rouges
00:34:32sur les juges
00:34:34comment arrêter ces juges
00:34:36mais moi j'ai vu
00:34:37Laurent Valdiguier hier
00:34:38qui est un journaliste
00:34:39qui a assisté
00:34:40aux 38 jours de procès
00:34:42hier d'ailleurs
00:34:43il disait à Jean-Michel Apathy
00:34:44qu'il y avait un peu
00:34:45la même position que vous
00:34:45mais pourquoi n'êtes-vous
00:34:47pas venu au procès
00:34:47est-ce que vous avez lu
00:34:48les 400 pages
00:34:49il y a des choses
00:34:50extrêmement graves
00:34:51qui sont dites
00:34:51dans ces 400 pages
00:34:52donc il y a énormément
00:34:53de gens qui commentent
00:34:54sans avoir lu
00:34:55sans avoir assisté
00:34:56au procès
00:34:57et je trouve que
00:34:58c'est très grave
00:34:59d'asséner
00:35:00des choses comme celle-là
00:35:02je veux dire
00:35:02la juge
00:35:03elle avait des assesseurs
00:35:05c'est une décision collégiale
00:35:07il y a un certain nombre
00:35:08de faits
00:35:09qui sont rapportés
00:35:10dans le procès
00:35:13et dans le rapport
00:35:13du jugement
00:35:14donc on est sur l'émotion
00:35:15on est sur l'impression
00:35:16je pense qu'on est sur aussi
00:35:19un sentiment
00:35:19qu'il existe
00:35:20dans notre pays
00:35:21une justice idéologique
00:35:23qui est rendue
00:35:24davantage au nom
00:35:25d'une idéologie
00:35:25plutôt qu'au nom
00:35:26du peuple français
00:35:27alors ça peut-être
00:35:28qu'en effet
00:35:29on peut le critiquer
00:35:30mais c'est le sentiment
00:35:30de beaucoup de gens
00:35:31et il ne faut pas
00:35:32balayer ça
00:35:33d'un revers de main
00:35:34parce que c'est quelque chose
00:35:35qui existe
00:35:36et ce procès
00:35:37a ravivé
00:35:38cette fracture
00:35:39dans le pays
00:35:41mais moi ce que je dis
00:35:42c'est qu'on est dans
00:35:43une démocratie
00:35:43et d'ailleurs Emmanuel Macron
00:35:44l'a rappelé
00:35:45on a le droit
00:35:46de discuter
00:35:47d'une décision de justice
00:35:48oui mais quand on a
00:35:49tous les éléments
00:35:50à l'état
00:35:50mais on a des éléments
00:35:51à regarder le document
00:35:53sur lequel repose
00:35:54cette condamnation
00:35:56apparemment c'est un faux
00:35:57enfin ça pose quand même
00:35:59des questions
00:35:59sauf que Mediapart
00:36:00moi je n'ai pas de
00:36:01ni pour ni contre
00:36:02mais j'essaye de comprendre
00:36:04et Mediapart explique
00:36:05que l'enquête
00:36:06avait commencé
00:36:07bien avant le document
00:36:08et que le document
00:36:09dans le compte rendu
00:36:11dit a priori un faux
00:36:12un faux
00:36:13parce que la date est fausse
00:36:14mais l'enquête
00:36:16avait déjà commencé
00:36:17avant
00:36:17Valérie
00:36:17alors juste une question
00:36:18même si vous n'êtes pas
00:36:19d'accord avec ce que je dis
00:36:20vous pourrez quand même
00:36:21admettre que c'est
00:36:22d'une extrême sévérité
00:36:23et que mettre en prison
00:36:25Nicolas Sarkozy
00:36:25avant que les voies de recours
00:36:27soient finalement terminées
00:36:29ça pose quand même
00:36:30une question démocratique majeure
00:36:31et dernière chose
00:36:32que j'aimerais dire aussi
00:36:32regardez le sentiment
00:36:34des français
00:36:34on a eu une campagne
00:36:35présidentielle
00:36:36on a l'impression
00:36:37que la justice
00:36:37a évincé monsieur Fillon
00:36:38là on a l'impression
00:36:39que la justice
00:36:40évince madame Le Pen
00:36:42alors ils ont sans doute
00:36:43fait des choses mal
00:36:44etc
00:36:44mais c'est le sentiment
00:36:45qu'il y a dans la société française
00:36:47finalement que les juges
00:36:48s'immiscent dans le politique
00:36:50et remplacent finalement
00:36:51les électeurs
00:36:52et ça je pense qu'il ne faut pas
00:36:53le balayer
00:36:53vous avez plein de gens
00:36:54qui vont dire
00:36:54c'est du populisme
00:36:55etc
00:36:55et vous avez cité par exemple
00:36:57Jean-Michel Apathy
00:36:58qui n'est pas quelqu'un
00:36:58d'extrême droite
00:36:59qui critique ce jugement
00:37:00je pense à Denis Oliven
00:37:02qui a aussi émis des critiques
00:37:03je pense également
00:37:04à monsieur Bayrou
00:37:05qui a émis des critiques
00:37:06alors qu'il appartient
00:37:07à la force centrale
00:37:08je pense que cette décision
00:37:09pose en effet question
00:37:10et il faut en débattre
00:37:11et je vais faire une allusion
00:37:12historique hors propos
00:37:14mais quand même
00:37:14vous savez au moment
00:37:15de l'affaire Dreyfus
00:37:16ça n'a rien à voir
00:37:17mais au moment de l'affaire Dreyfus
00:37:18ceux qui critiquaient
00:37:19le jugement de 1894
00:37:20disaient
00:37:20vous remettez en cause
00:37:22l'état de droit
00:37:22vous êtes des extrêmes
00:37:24etc
00:37:25sauf qu'on s'est rendu compte
00:37:26après qu'il y avait
00:37:27un vrai problème
00:37:28au niveau de cette affaire
00:37:29donc juste pour vous dire
00:37:30que la justice est humaine
00:37:31il y a aussi des magistrats
00:37:33qui se trompent
00:37:3313 ans d'enquête
00:37:35je n'en sais rien
00:37:36en tout cas il y a eu
00:37:37trois chefs d'inculpation
00:37:38qui sont tombés
00:37:39et moi je m'interroge
00:37:40sur la sévérité de la peine
00:37:42c'est tout
00:37:4213 ans d'enquête
00:37:43alors l'ami Éric Crevel
00:37:44qui nous écoute
00:37:45me cite cette phrase
00:37:46effectivement
00:37:47qui est sortie par
00:37:48tous ceux qui défendent
00:37:49Nicolas Sarkozy
00:37:49le soin particulier
00:37:50que Claude Guéant
00:37:51et Brice Hortefeux
00:37:52ont mis à présenter
00:37:52Nicolas Sarkozy
00:37:53comme étant étranger
00:37:54à ce processus
00:37:55corrobore au contraire
00:37:56le fait qu'il en était
00:37:57parfaitement informé
00:37:58hier Laurent Valdiguier
00:38:00qui était sur le plateau
00:38:01de quotidien
00:38:01a répondu
00:38:03à cette interpellation
00:38:04en expliquant
00:38:05qu'il était au procès
00:38:07et qu'un procès
00:38:09pour les magistrats
00:38:10c'est aussi d'apprécier
00:38:11ce qui est dit
00:38:12au moment du procès
00:38:13et que la façon
00:38:14dont Brice Hortefeux
00:38:15et Claude Guéant
00:38:16ont défendu
00:38:17Nicolas Sarkozy
00:38:18leur a posé problème
00:38:20enfin encore une fois
00:38:21nous n'y étions pas
00:38:22sauf qu'il y a une accumulation
00:38:24de choses
00:38:25encore une fois
00:38:25je n'accable pas
00:38:26Nicolas Sarkozy
00:38:27ce que je veux
00:38:27c'est que ce soit
00:38:28le plus juste possible
00:38:30et qu'il y a
00:38:30ben oui
00:38:31mais moi je n'ai pas lu
00:38:32les 200 pages
00:38:32j'écoute ce que dit aussi
00:38:33Laurent Valdiguier
00:38:34qui a fait encore une fois
00:38:35les 38 journées de procès
00:38:37et qui a lu
00:38:38les 400 pages
00:38:39Frédéric
00:38:39je ne vais pas rentrer
00:38:40dans le fond du dossier
00:38:41ce n'est pas du tout
00:38:42mon rôle
00:38:42et mon envie
00:38:44je suis un tout petit point
00:38:45un point d'éclairage
00:38:47j'ai reçu pas mal
00:38:47de messages
00:38:48ces derniers jours
00:38:49pour dire
00:38:50alors il y a des sondages
00:38:52qui vont sortir
00:38:53sur le jugement
00:38:54de Nicolas Sarkozy
00:38:55la réponse
00:38:56côté IFOP
00:38:56est non
00:38:57non
00:38:57et trois fois non
00:38:59pourquoi ?
00:38:59non parce que
00:39:00c'est déontologique
00:39:01une décision de justice
00:39:04j'entends ce que dit
00:39:04Kevin Bossuet
00:39:05il a le droit de le dire
00:39:06est rendu au nom
00:39:07du peuple français
00:39:08il ne faut pas lui opposer
00:39:10une légitimité sondagière
00:39:12sur le mode
00:39:12est-ce que le verdict
00:39:14attendez
00:39:14est trop sévère ou pas
00:39:16j'avais été
00:39:16et je l'ai dit
00:39:17très publiquement
00:39:18extrêmement choqué
00:39:19que deux de mes confrères
00:39:20aient fait réagir
00:39:21les français
00:39:22fin mars
00:39:23sur la condamnation
00:39:24de Marine Le Pen
00:39:25ce n'est pas un sondage
00:39:26de faire ça
00:39:27par contre
00:39:27on aura le baromètre
00:39:28match sur le radio fiducial
00:39:30on verra
00:39:30l'impact
00:39:31sur l'opinion
00:39:33moi à travers
00:39:33mes premières analyses
00:39:35je vois que
00:39:35ce qui s'est passé
00:39:36c'est très très fort
00:39:37c'est l'acte suprême
00:39:38de la désacralisation
00:39:39de la fonction présidentielle
00:39:40si on rezoom
00:39:41depuis ces dernières années
00:39:43on a maintenant
00:39:43un président
00:39:44qui peut perdre
00:39:45une élection
00:39:46à la présidentielle
00:39:47je pense à Giscard d'Estaing
00:39:48qui peuvent être empêchés
00:39:49de se représenter
00:39:51qui peuvent être souffletés
00:39:52giflés
00:39:53en allant sur le terrain
00:39:55Emmanuel Macron
00:39:56au moment du Covid
00:39:57si je ne me trompe pas
00:39:58et là maintenant
00:39:58un président
00:39:59qui va aller en prison
00:40:00Jacques Chirac
00:40:01avait été condamné
00:40:02mais dispensé de peine
00:40:03il n'était plus
00:40:04à l'Elysée
00:40:05il y a aussi
00:40:06je pense
00:40:06un mouvement de sympathie
00:40:08très fort
00:40:08du côté de l'écosystème
00:40:09Nicolas Sarkozy
00:40:10il était quand même
00:40:11troisième
00:40:11du classement
00:40:12dans le baromètre
00:40:13fiducial
00:40:14sur le radio match
00:40:14de septembre
00:40:16mais il y a aussi
00:40:16des français
00:40:17qui nous diront
00:40:18qui ont
00:40:18cette attente
00:40:19d'exemplarité
00:40:20de la part
00:40:21du personnel
00:40:21politique
00:40:24et qui vont
00:40:25apprécier
00:40:26et dire
00:40:27que Nicolas Sarkozy
00:40:28est coupable
00:40:29et c'est un signe
00:40:30supplémentaire
00:40:31de cette défiance
00:40:32jamais vue
00:40:32je dis bien
00:40:33jamais vue
00:40:33des français
00:40:34à l'égard du personnel
00:40:35politique national
00:40:36peut-être que dans
00:40:38les sujets de conversation
00:40:38aussi dans
00:40:39l'enquête
00:40:41que vous faites
00:40:41vous verrez
00:40:43si ça intéresse
00:40:43les français
00:40:44il y avait eu
00:40:44une certaine indifférence
00:40:46oui c'est parce que
00:40:47Serge Guérin
00:40:47c'est ce que vous disiez
00:40:48en antenne ce matin
00:40:49il y a plusieurs choses
00:40:50la première c'est
00:40:52qui ça intéresse
00:40:53et là pareil
00:40:55la plupart
00:40:55je pense que tout le monde
00:40:58a un avis
00:40:58sur la question
00:40:59oui bien sûr
00:41:00ce qui est terrible
00:41:00d'ailleurs
00:41:00je n'ai pas fait partie
00:41:02non plus des gens
00:41:02qui sont allés
00:41:02pendant 38 jours
00:41:03donc je n'ai pas d'avis
00:41:04sur cette question là
00:41:05mais je note ça
00:41:06deuxième élément
00:41:08ça je l'ai entendu
00:41:09il ne manquait plus que ça
00:41:11c'est à dire que
00:41:12le déclin du pays
00:41:13il est là aussi
00:41:14on se dit mais vraiment
00:41:15pour qui on passe
00:41:16à l'extérieur
00:41:16et là le truc
00:41:17par rapport à l'étranger
00:41:18et autres
00:41:18on se dit quand même
00:41:19il y avait
00:41:20une estime de soi
00:41:21de la France assez forte
00:41:22et ça continue
00:41:23à jouer là-dessus
00:41:24troisième élément
00:41:25j'avais regardé
00:41:26sur l'histoire
00:41:26du syndicat de la magistrature
00:41:27qui est connu
00:41:28pour des positions
00:41:29très très à gauche
00:41:30alors il n'y a que 50%
00:41:31des juges
00:41:32qui sont syndiqués
00:41:33et le syndicat de la magistrature
00:41:34fait 30%
00:41:35c'est à dire qu'en fait
00:41:36ils font 15% des juges
00:41:37c'est aussi intéressant
00:41:38à voir en analyse
00:41:39et l'autre élément
00:41:40je rebondis sur ce que
00:41:42disait Frédéric
00:41:42c'est globalement
00:41:44sur l'étude
00:41:45Cévit-Pof
00:41:46on est à 45%
00:41:47de confiance
00:41:48dans la justice
00:41:48c'est à dire
00:41:49deux fois plus
00:41:50que pour les politiques
00:41:51et dans l'enquête
00:41:52alors c'est aussi
00:41:53l'IFOP qui l'a faite
00:41:54sur l'évolution
00:41:56du rapport
00:41:57des français
00:41:58au service public
00:42:00globalement
00:42:00sur les 11
00:42:01il y en a 8
00:42:01où ils disent
00:42:02ça a décliné
00:42:03et un de ceux
00:42:04où ça a décliné le plus
00:42:04c'est la justice
00:42:05donc de ce point de vue là aussi
00:42:06il faut le prendre
00:42:07sans doute en compte
00:42:08Paul Cébéier
00:42:09je l'avais un petit peu
00:42:10développé ce sujet
00:42:11dans un article
00:42:12pour le Figaro
00:42:12il y a quelques jours
00:42:13pour dire que
00:42:14malheureusement
00:42:15ce côté où on joue
00:42:16les juges
00:42:16contre les politiques
00:42:18parlez bien dans le micro
00:42:19ne fonctionnera pas
00:42:19parce que
00:42:20malheureusement
00:42:21il y a une telle défiance
00:42:22vis-à-vis des personnels politiques
00:42:23que ça ne peut pas
00:42:25malheureusement prendre
00:42:26et on l'a vu
00:42:26alors Frédéric disait
00:42:27qu'il ne faisait pas
00:42:29de sondage
00:42:29sur les décisions de justice
00:42:31bon il y en a eu quand même
00:42:32et même dans les années 80-90
00:42:34la plupart des gens
00:42:35estimaient que
00:42:36les condamnations d'hommes politiques
00:42:37n'étaient pas assez dures
00:42:38et que même
00:42:39les hommes politiques
00:42:39étaient jugés
00:42:40plus doucement
00:42:41en tout cas
00:42:41plus comment dire
00:42:42je ne sais pas comment dire
00:42:43moins durement
00:42:44en tout cas
00:42:44que le reste des citoyens
00:42:46donc il y a ça qui existe
00:42:47et je pense que chez les gens
00:42:48ce n'est pas tellement
00:42:49la présomption d'innocence
00:42:50qui va compter
00:42:51mais c'est plus l'éthique
00:42:52et est-ce qu'un président
00:42:53doit se retrouver
00:42:54dans ce genre de situation
00:42:55alors voilà
00:42:56ce n'est pas le fond
00:42:57que j'évoque bien sûr
00:42:58mais pour les gens
00:42:59le rejet de la classe politique
00:43:00d'État
00:43:01il y a une comparaison
00:43:03il y a une comparaison
00:43:04entre par exemple
00:43:04des gens qui ont attaqué
00:43:05et qui sont libérés
00:43:07des OQTF
00:43:07et Nicolas Sarkozy
00:43:09qui se fait prendre
00:43:10il y a aussi un truc
00:43:11autour de ça
00:43:11en disant
00:43:11c'est quand même
00:43:12pas très égal
00:43:13alors qu'il y en a
00:43:13qui n'ont rien
00:43:14finalement
00:43:14alors qu'ils ont fait
00:43:15des choses abominables
00:43:16et voilà
00:43:17donc il y a aussi
00:43:18cet élément-là
00:43:18qui joue dans la tête
00:43:19de plein de gens
00:43:20on se retrouve dans un instant
00:43:21avec vous sur Sud Radio
00:43:23on va voir
00:43:23on va essayer de comprendre
00:43:24ce que veut faire
00:43:25Sébastien Lecornu
00:43:26il promet des baisses d'impôts
00:43:29ce serait bien peut-être
00:43:30d'augmenter les salaires
00:43:31et puis on va parler
00:43:33d'autres sujets
00:43:34avec vous
00:43:36à tout de suite
00:43:36Sud Radio
00:43:38Mettez-vous d'accord
00:43:39Sud Radio
00:43:40le 10h midi
00:43:42Mettez-vous d'accord
00:43:43Valérie Expert
00:43:44On est ensemble
00:43:45avec vous
00:43:46sur Sud Radio
00:43:47pour jusqu'à 11h30
00:43:49pour les débats
00:43:50et à 11h30
00:43:51l'émission Média
00:43:52on recevra
00:43:53Mac Lesguy
00:43:53pour une émission
00:43:54sur le permis de conduire
00:43:55un grand test
00:43:56je vous conseille de regarder
00:43:57parce que
00:43:58je ne suis pas sûre
00:44:00que si je le repassais
00:44:01je l'aurais
00:44:01bref
00:44:02Frédéric Daby
00:44:03directeur général
00:44:04de l'IFOP
00:44:05et co-auteur
00:44:06avec Brice Socol
00:44:07de Parlons-nous tous
00:44:07la même langue
00:44:08paru aux éditions de l'Aube
00:44:09Serge Guérin
00:44:10sociologue
00:44:11votre dernier livre
00:44:12et si les vieux
00:44:12sauvaient la planète
00:44:14paru chez Michalon
00:44:15Kevin Bossuet
00:44:15professeur d'histoire
00:44:16en Seine-Saint-Denis
00:44:17et Paul Sébill
00:44:18rédacteur en chef
00:44:19d'Hexagone
00:44:20on va continuer
00:44:22notre tour de table
00:44:23Serge avec vous
00:44:24un coup de gueule
00:44:26peut-être d'étonnement
00:44:27avec une affiche
00:44:28à Strasbourg
00:44:29oui c'était assez intéressant
00:44:31à Strasbourg
00:44:32alors je rappelle
00:44:33qu'on n'est pas très loin
00:44:34des élections municipales
00:44:35et donc il y a eu
00:44:37plusieurs affiches
00:44:39dont une
00:44:39où on voit une femme voilée
00:44:41pissée au plaisir
00:44:42de bien vivre
00:44:42dans la ville
00:44:43et donc ça a créé
00:44:44un certain némoire
00:44:45alors je rappelle
00:44:45que Strasbourg
00:44:46c'est le concordat
00:44:47donc il y a aussi
00:44:48mais là c'est
00:44:49mais il n'y a pas eu
00:44:50je ne sais pas moi
00:44:50quelqu'un qui portait
00:44:51la kippa
00:44:52ou quelqu'un qui avait
00:44:53une grande croix
00:44:53catholique
00:44:55sur le col
00:44:56c'est juste cela
00:44:57où il y a un point
00:44:58disons religieux
00:45:00puis sur les autres
00:45:01c'est très très classique
00:45:02y compris d'ailleurs
00:45:03j'ai entendu
00:45:04une personne du conseil municipal
00:45:08une élue
00:45:08socialiste
00:45:09se récriminant
00:45:10complètement
00:45:11contre cette approche là
00:45:13on sait que c'est aussi
00:45:14une ville
00:45:14qui avait déjà soutenu
00:45:15la construction
00:45:15d'une mosquée
00:45:16et ainsi de suite
00:45:16donc on voit aussi
00:45:18ce mélange
00:45:19quand même
00:45:19assez malsain
00:45:20et totalement
00:45:21anti-laïcité
00:45:22et qui est certainement
00:45:24sans doute de l'idéologie
00:45:25derrière
00:45:26mais aussi évidemment
00:45:26de l'électoralisme
00:45:27de l'électoralisme
00:45:28oui oui absolument
00:45:29réaction
00:45:30vous l'aviez vu
00:45:31Paul
00:45:32cette affiche
00:45:34qui a circulé
00:45:34beaucoup sur les réseaux
00:45:36d'autant moi
00:45:36j'ai étudié à Strasbourg
00:45:38donc c'est une ville
00:45:38que je connais bien
00:45:39et c'est vrai que
00:45:39depuis l'élection
00:45:40de Jeanne Barcaillant
00:45:43qui est la maire actuelle
00:45:45il y a une forme
00:45:46peut-être de malaise
00:45:47et je lisais justement
00:45:48ce matin
00:45:48le point à rappeler
00:45:49qu'il y avait
00:45:51des suspicions
00:45:52sur les frères musulmans
00:45:53qui estimaient
00:45:54en tout cas
00:45:55que les verts
00:45:55étaient la force politique
00:45:56la plus facile
00:45:57à investir
00:45:59parce que
00:46:01idéologiquement
00:46:01c'est sans doute
00:46:03plus facile
00:46:03donc c'est assez intéressant
00:46:05et puis Frédéric
00:46:06en parlait
00:46:06tout à l'heure
00:46:08mais le sondage
00:46:09d'intention de vote
00:46:09à Strasbourg
00:46:10montre quand même
00:46:11la fragilité
00:46:13de la maire
00:46:14et de ce positionnement
00:46:16même à Strasbourg
00:46:17oui Frédéric
00:46:18oui le sondage
00:46:18pour un candidat
00:46:20qui s'appelle
00:46:21Jean-Philippe Véter
00:46:22qui a été publié
00:46:22dans les DNA
00:46:23et qui donne
00:46:24sur les deux hypothèses
00:46:26la maire sortante
00:46:26Jeanne Barcaillant
00:46:27entre 17 et 19%
00:46:28je tire votre attention
00:46:30sur le fait
00:46:30que c'est extrêmement faible
00:46:32pour un maire
00:46:33ou une maire sortante
00:46:34on sait très bien
00:46:34que le dégagisme
00:46:35dont je parlais
00:46:36existe que marginalement
00:46:37aux élections municipales
00:46:38où la règle
00:46:39sauf catastrophe
00:46:40c'est reconduire
00:46:41les équipes municipales
00:46:42sortantes
00:46:42on va dans les prochains mois
00:46:44notamment après
00:46:45le second tour
00:46:46des municipales
00:46:47le 22 mars
00:46:47regardez les villes
00:46:48qui basculent
00:46:49mais ça sera très faible
00:46:50par rapport aux villes
00:46:51qui vont rester
00:46:52avec la même équipe
00:46:53donc on voit très bien
00:46:54et c'est le cas
00:46:55dans beaucoup de villes
00:46:55tenues par les écologistes
00:46:56à l'exception
00:46:57de Bordeaux
00:46:59et peut-être de Lyon
00:47:00où il y a un match
00:47:00plus serré qu'on dit
00:47:01entre le maire sortant
00:47:03et Jean-Michel Aulas
00:47:04une vraie difficulté
00:47:06pour les mairies
00:47:07dominées par Europe
00:47:08Écologie des Verts
00:47:10Oui
00:47:10Kevin
00:47:10cette affiche
00:47:11vous l'avez vue
00:47:11évidemment
00:47:12Oui je l'ai vue
00:47:13bon bah écoutez
00:47:14bienvenue en France
00:47:15et l'électoralisme
00:47:16non mais moi
00:47:18ce qui m'inquiète quand même
00:47:19c'est qu'on a quand même
00:47:20des islamistes
00:47:20dans notre pays
00:47:21qui utilisent
00:47:22l'extrême gauche
00:47:22et qui utilisent
00:47:23l'écologie politique
00:47:24pour essayer d'entrer
00:47:25à l'Assemblée nationale
00:47:26et pour essayer
00:47:27d'entrer dans
00:47:28certaines municipalités
00:47:29avec une forme
00:47:30de corruption
00:47:31qui est évidemment
00:47:32tacite
00:47:33et moi
00:47:34ça me pose
00:47:36quand même problème
00:47:36et je me demande
00:47:37quand même
00:47:37s'ils ne sont pas
00:47:38déjà rentrés
00:47:39à l'Assemblée nationale
00:47:40quand on voit
00:47:41les excès
00:47:42de certains députés
00:47:43de la France insoumise
00:47:44quand je vois
00:47:45encore récemment
00:47:46M. Porte
00:47:46qui se compromet
00:47:47avec une organisation
00:47:49terroriste
00:47:50quand je vois
00:47:50qu'au Parlement européen
00:47:51alors là on n'est plus
00:47:52à l'Assemblée nationale
00:47:52on parle européen
00:47:53je vois Rima Hassan
00:47:54moi je me pose
00:47:55quand même des questions
00:47:56et finalement
00:47:56l'impunité
00:47:57dans laquelle
00:48:00il baigne
00:48:01moi ça me pose
00:48:02quand même question
00:48:02soit on lit de fermement
00:48:03contre l'islamisme
00:48:04on défend les valeurs
00:48:05de la République
00:48:05et dans ce cas là
00:48:06on est ferme
00:48:06soit on laisse faire
00:48:07et on devient un pays
00:48:08comme la Belgique
00:48:09c'est tout
00:48:09c'est ça l'enjeu
00:48:09alors effectivement
00:48:11une auditrice me dit
00:48:11le voile n'est pas interdit
00:48:12dans l'espace public
00:48:13c'est vrai
00:48:14oui
00:48:14vous voyez bien
00:48:15que le voile
00:48:16c'est un instrument
00:48:18politique
00:48:19au service
00:48:19de l'islam radical
00:48:21le but c'est
00:48:22de rendre visible
00:48:23l'islam
00:48:24et puis de prolonger cela
00:48:25de rendre visible
00:48:26l'islamisme
00:48:27c'est exactement
00:48:27la même stratégie
00:48:28finalement avec le halal
00:48:29rendre quelque chose
00:48:30d'acceptable
00:48:31dans l'espace public
00:48:32pour progresser
00:48:33progresser
00:48:34et puis pour ensuite
00:48:36préparer la voie
00:48:37aux islamistes
00:48:38ce n'est que ça
00:48:38et j'ai beaucoup de respect
00:48:39pour les mamans voilées
00:48:40pour les femmes voilées
00:48:41qui portent le voile
00:48:43par tradition etc
00:48:43et ce n'est certainement
00:48:44pas elles
00:48:45que je stigmatise
00:48:46c'est simplement
00:48:46des gens
00:48:47qui utilisent cela
00:48:48pour essayer
00:48:48de faire avancer
00:48:49l'islamisme
00:48:50c'est intéressant
00:48:51il y a deux choses
00:48:53la première
00:48:53je crois que Frédéric
00:48:54a fait une étude
00:48:55là-dessus
00:48:55c'est que
00:48:56dire islamophobie
00:48:58c'est une manière
00:48:59de détourner le stigmate
00:49:00et d'interdire la parole
00:49:02on peut critiquer
00:49:03l'islam
00:49:03comme toute religion
00:49:04sans aucun problème
00:49:05en France
00:49:05et quand on dit ça
00:49:06ah ça y est
00:49:07et en revanche
00:49:07utiliser un autre terme
00:49:08comme musamophobie
00:49:10permet justement
00:49:10de dire
00:49:11là
00:49:11on n'a pas le droit
00:49:12parce qu'on est dans
00:49:13une autre logique
00:49:14et puis j'ai écouté Frédéric
00:49:15d'un seul coup
00:49:15vous savez tout à l'heure
00:49:16on avait parlé de Toulon
00:49:17et tout ça
00:49:17où le Front National
00:49:18c'était quand même
00:49:19complètement dégringolé
00:49:20parce qu'il gérait
00:49:21très très mal
00:49:22et là c'est étonnant
00:49:22parce qu'on pourrait dire
00:49:23que finalement
00:49:24les écologistes
00:49:24connaissent un peu aussi ça
00:49:26parce que globalement
00:49:27dans beaucoup de villes
00:49:27qu'ils ont eu à diriger
00:49:29ça n'a été
00:49:29pas une réussite absolue
00:49:31donc on peut presque
00:49:32faire une comparaison
00:49:33entre ce qui a été
00:49:34dans les années 90
00:49:35pour le Front National
00:49:36à l'époque
00:49:36et ce qu'on se rend
00:49:38aujourd'hui
00:49:38pour Europe Ecologie Les Verts
00:49:39ou qui s'appellent maintenant
00:49:40les écologistes
00:49:41pour les municipales d'aujourd'hui
00:49:42c'est amusant
00:49:42enfin amusant
00:49:43intéressant en tout cas
00:49:44de faire peut-être ce parallèle
00:49:45il faut arrêter
00:49:47avec aussi ce concept
00:49:48d'islamophobie
00:49:49regarder ce qui se passe
00:49:50sur notre territoire
00:49:51les gens qui sont victimes
00:49:52des attentats
00:49:54ce sont des chrétiens
00:49:55je pense notamment
00:49:55au Père Hamel
00:49:56je pense aux victimes
00:49:57de la basilique à Nice
00:49:59et ce sont également
00:50:00des juifs
00:50:00je pense aux Aratoras
00:50:01donc à un moment donné
00:50:02je veux bien
00:50:03qu'il y ait des discriminations
00:50:04à l'encontre des musulmans
00:50:05mais on est quand même
00:50:06dans une démocratie
00:50:07la France c'est aussi
00:50:08une possibilité
00:50:11de critiquer les religions
00:50:12le christianisme
00:50:13le judaïsme
00:50:14mais également l'islam
00:50:15donc l'islamophobie
00:50:16me pose problème
00:50:16et je préfère
00:50:17comme vous l'avez dit Frédéric
00:50:18parler de musulmanophobie
00:50:21voilà
00:50:22je pense que c'est quelque chose
00:50:23de plus juste
00:50:24effectivement
00:50:25présenter Strasbourg
00:50:27la douceur de ville
00:50:28avec un jeu de mots
00:50:30qui ne vous aura pas échappé
00:50:33la douceur de vivre
00:50:34pour les afghanes
00:50:35les iraniennes
00:50:36elles peuvent
00:50:38elles peuvent
00:50:38en témoigner
00:50:39également
00:50:40donc choix curieux
00:50:41effectivement
00:50:42de la mairie de Strasbourg
00:50:43qui je rappelle
00:50:43a la plus grande mosquée
00:50:45d'Europe
00:50:45fait construire
00:50:46la plus grande mosquée
00:50:48d'Europe
00:50:48dans sa ville
00:50:50Paul
00:50:51vous vouliez faire
00:50:52un coup de coeur
00:50:52vous
00:50:53oui bien sûr
00:50:54c'était pour parler
00:50:54d'un tout autre sujet
00:50:55mais c'est d'une personne
00:50:57que je connais
00:50:58un peu de loin
00:50:58mais dont l'histoire
00:50:59m'a assez touchée
00:51:00c'est Claire Géronimi
00:51:01qui vient là
00:51:03il y a quelques jours
00:51:04de réussir à faire condamner
00:51:05la personne
00:51:06qui l'a violée
00:51:07c'était il y a deux ans
00:51:08il me semble presque deux ans
00:51:09c'était le 11 novembre 2023
00:51:10et c'est intéressant
00:51:12parce qu'elle
00:51:12elle a
00:51:13sur ce drame
00:51:16qui a touché sa vie
00:51:17elle a lancé
00:51:18une association
00:51:18qui s'appelle
00:51:19Éclats de Femmes
00:51:20qui accompagne justement
00:51:21les femmes
00:51:21dans ces démarches là
00:51:22et notamment
00:51:23c'est assez diversifié
00:51:24parce qu'il y a des démarches
00:51:25évidemment
00:51:25psychologiques
00:51:28on va dire
00:51:28juridiques
00:51:29mais aussi
00:51:29de l'autodéfense
00:51:30ce genre de choses
00:51:31et donc
00:51:32ce qui est surtout intéressant
00:51:34c'est qu'elle a réussi
00:51:35à faire condamner
00:51:35son violeur
00:51:36à presque 18 ans
00:51:3818 ans même
00:51:38de prison
00:51:39avec 9 ans de sûreté
00:51:40je pense
00:51:40et également
00:51:41une interdiction
00:51:42du territoire français
00:51:43puisque cette personne
00:51:43était étrangère
00:51:44et donc
00:51:45c'est peut-être
00:51:46on parlait de la confiance
00:51:47dans la justice
00:51:48bon ben là
00:51:48elle avait l'air satisfaite
00:51:50de la décision
00:51:51et en plus
00:51:52elle a créé
00:51:53cette association
00:51:53qui permet
00:51:55d'un petit peu
00:51:55aller de l'avant
00:51:56qui est assez inspirant
00:51:57comme modèle
00:51:58mais si on va plus loin
00:51:59la question qu'il y a derrière
00:52:00c'est que
00:52:01beaucoup d'associations féministes
00:52:02se sont désolidarisées
00:52:03en considérant
00:52:04que certes
00:52:05elle a été violée
00:52:06mais enfin
00:52:06elle n'avait pas besoin
00:52:07de dire qu'il l'avait violée
00:52:08c'est un peu particulier
00:52:10elle a eu cette approche là
00:52:11effectivement
00:52:11donc maintenant
00:52:12en plus elle a investi
00:52:13en politique à droite
00:52:13de dénoncer aussi
00:52:15la gestion des OQTF
00:52:17puisque cette personne
00:52:17était sous OQTF
00:52:18par l'état
00:52:20et c'est vrai
00:52:21qu'elle a levé
00:52:22ce débat là aussi
00:52:23sur ce sujet
00:52:24c'est assez détestable
00:52:26de voir
00:52:27qu'il n'y a pas
00:52:28d'unité féministe
00:52:30sur le sujet
00:52:31des viols
00:52:32c'est à dire
00:52:32qu'à gauche
00:52:33on ne réagit pas
00:52:33sur effectivement
00:52:35les OQTF
00:52:35à droite
00:52:36on s'empare du sujet
00:52:39enfin c'est assez
00:52:40désastreux
00:52:42c'est l'indignation
00:52:43à géométrie variable
00:52:44de certaines féministes
00:52:46regardez les viols
00:52:47lors du 7 octobre
00:52:48bien sûr
00:52:48ou les viols
00:52:49qui ont complètement
00:52:50été minorés
00:52:50par ces féministes
00:52:52d'extrême gauche
00:52:53parce que l'antisémitisme
00:52:54l'a emporté
00:52:55finalement sur leur féminisme
00:52:56ou même
00:52:57ce qui s'est passé
00:52:57avec Mila
00:52:58donc Mila
00:52:59on peut condamner
00:52:59les propos
00:53:00qu'elle a eus
00:53:00plus tard
00:53:01mais en tout cas
00:53:01c'est une femme
00:53:02lesbienne
00:53:03une jeune fille
00:53:04lesbienne
00:53:04qui était prévue
00:53:05privée d'éducation
00:53:06tout simplement
00:53:07parce qu'elle se faisait
00:53:08harceler
00:53:09où étaient les féministes
00:53:10à ce moment là
00:53:11le problème des féministes
00:53:12c'est qu'elles ont
00:53:12complètement perdu
00:53:13le combat du féministe
00:53:14parce que tout simplement
00:53:14elles font une hiérarchie
00:53:15en fonction de leur idéologie
00:53:17politique
00:53:17il y a de bonnes victimes
00:53:18il y a de mauvaises victimes
00:53:19il y a de bons coupables
00:53:20il y a de mauvais coupables
00:53:21et ça ce n'est plus admissible
00:53:23et leurs petits jeux
00:53:24voilà
00:53:24elles sont complètement discréditées
00:53:26elles sont ridicules
00:53:27et puis on peut faire
00:53:28un coup de coeur
00:53:28pour Marlène Schiappa
00:53:29qui a été faite ici
00:53:30puisqu'elle a soutenu
00:53:31pour le coup
00:53:32les deux victimes
00:53:33Mathilde
00:53:33effectivement
00:53:35et pour le coup
00:53:37elle a vraiment été
00:53:38sur une ligne universelle
00:53:41on va dire
00:53:41d'un féminisme
00:53:42qui défend
00:53:43toutes les victimes
00:53:44on se retrouve
00:53:45dans un instant
00:53:46on va parler
00:53:46de la baisse
00:53:49éventuelle
00:53:49de certains impôts
00:53:51pour favoriser le travail
00:53:53vous allez nous le dire
00:53:55à tout de suite
00:53:55Sud Radio
00:53:57mettez-vous d'accord
00:53:58Valérie Exper
00:53:59Sud Radio
00:54:01parlons vrai
00:54:01Valérie Exper
00:54:02et on est ensemble
00:54:04avec vous
00:54:04jusqu'à 11h30
00:54:05donc Sébastien Lecornu
00:54:07va proposer
00:54:08que certains impôts
00:54:10baissent en faveur
00:54:11du travail
00:54:11donc il ferait
00:54:12des propositions
00:54:13comme une baisse ciblée
00:54:15de la CSG
00:54:16donc ces sorties
00:54:18sont des fuites
00:54:18qui sont sorties
00:54:19d'une réunion
00:54:20le chef du gouvernement
00:54:22donc qui n'est toujours
00:54:23pas nommé
00:54:23on nous dit
00:54:24que ça pourrait intervenir
00:54:25vendredi ou samedi
00:54:26puisque le chef de l'Etat
00:54:28est au Danemark
00:54:29il a demandé
00:54:30donc à ses soutiens
00:54:31d'être ouvert
00:54:32à un débat
00:54:33sur la justice fiscale
00:54:35au juste partage
00:54:36de l'effort
00:54:36des redresses
00:54:37des finances publiques
00:54:38donc on attend
00:54:39vous disiez
00:54:40Kevin
00:54:41que vous n'y croyez pas
00:54:43pourtant
00:54:43il a essayé
00:54:44de donner
00:54:45des gages
00:54:45de réduction
00:54:46de certaines dépenses
00:54:47de l'Etat
00:54:48est-ce qu'il va y arriver ?
00:54:49Oui mais je
00:54:50j'y crois pas du tout
00:54:51je veux dire que
00:54:52il essaye de chercher
00:54:53un accord avec la droite
00:54:55en insistant sur la méritocratie
00:54:56en insistant sur la valeur travail
00:54:58mais concrètement
00:54:59quelles sont
00:54:59ses marges de manœuvre
00:55:01on est dans un budget
00:55:02extrêmement contraignant
00:55:03je ne vois pas comment
00:55:04cela est possible
00:55:05mais juste une chose
00:55:06quand même
00:55:07parce que
00:55:08je vais mettre en avant
00:55:08deux chiffres
00:55:09qui montrent
00:55:10l'injustice
00:55:11face à l'impôt
00:55:11dans ce pays
00:55:1277%
00:55:14de l'impôt
00:55:14sur le revenu
00:55:15en France
00:55:15est payé
00:55:16par 10%
00:55:17des contribuables
00:55:18est-ce que
00:55:19l'on se rend compte
00:55:20quand même
00:55:20du chiffre
00:55:21et de l'autre côté
00:55:22un couple
00:55:23de chômeurs
00:55:24avec deux enfants
00:55:25en bas âge
00:55:26qui ne travaillent pas
00:55:27touche 1200 euros
00:55:29en moyenne
00:55:30d'aide par mois
00:55:31donc forcément
00:55:32comment voulez-vous
00:55:32que les gens
00:55:33ne remettent pas en cause
00:55:35le système
00:55:37d'imposition
00:55:38et moi je pense
00:55:39que la plus grande
00:55:39injustice
00:55:40c'est entre
00:55:41ceux qui bossent
00:55:42et ceux qui ne bossent pas
00:55:43vous avez des petits
00:55:44travailleurs
00:55:44qui se lèvent tous les matins
00:55:46à 5h30
00:55:46à 6h du matin
00:55:48qui ont des boulots pénibles
00:55:49qui gagnent à la fin
00:55:501200, 1300, 1400
00:55:52balles par mois
00:55:53qui n'ont droit à rien
00:55:54et de l'autre côté
00:55:54vous avez le voisin de palier
00:55:56qui ne fait absolument rien
00:55:57et qui mène
00:55:59entre guillemets
00:56:00la belle vie
00:56:01même si d'être
00:56:01dans une situation de chômage
00:56:03évidemment
00:56:03ce n'est pas l'idéal
00:56:04mais c'est un sentiment
00:56:04qui est extrêmement présent
00:56:05dans la société française
00:56:07et je pense que c'est là-dessus
00:56:08qu'il faut agir
00:56:09revaloriser
00:56:10les petits salaires
00:56:11pour que ceux qui travaillent
00:56:12retrouvent leur dignité
00:56:14et que la valeur
00:56:15et la valeur travail
00:56:16est encore un sens
00:56:17dans ce pays
00:56:17bon je ne sais pas Frédéric
00:56:19ça va dans le sens
00:56:20en tout cas
00:56:20c'est très empirique
00:56:22mais de ce qu'on entend
00:56:23effectivement
00:56:23des chefs d'entreprise
00:56:24on voudrait payer plus
00:56:26nos salariés
00:56:27on est étouffé
00:56:28par les charges sociales
00:56:29oui ça me fait penser
00:56:30à notre enquête annuelle
00:56:31sur les priorités des français
00:56:32le chômage est en 13ème position
00:56:35dans cette enquête
00:56:36six fois fiduciale
00:56:37pour Sud Radio
00:56:37pour l'achat
00:56:38et dans les 3-4 premiers
00:56:39parce que maintenant
00:56:40l'injustice
00:56:40c'est plus être au chômage
00:56:41c'est avoir un travail
00:56:42qui paye mal
00:56:43c'est vrai que la baisse
00:56:43de la CSG
00:56:44pourrait être une piste
00:56:44alors comment on finance
00:56:46dans notre chaos financier
00:56:50dans notre dette
00:56:51comment cette perte
00:56:52c'est vrai que ça avait été fait
00:56:53en septembre 2017
00:56:54c'était les mesures
00:56:55d'Edouard Philippe
00:56:56qui avaient fait baisser
00:56:57les cotisations salariales
00:56:58et remonter la CSG
00:57:00pour les retraités
00:57:01ça avait été très très mal vécu
00:57:03en tout cas
00:57:03les salariés concrètement
00:57:04ceux qui sont salariés
00:57:06il y avait eu
00:57:06un gain de pouvoir d'achat
00:57:08qui n'était pas négligeable
00:57:09qui était faible
00:57:10mais qui n'était pas nul
00:57:11mais qui a été complètement
00:57:12après mangé
00:57:13par la façon
00:57:14qu'on a connu
00:57:14en 2021-2023
00:57:15alors je ne sais pas
00:57:17qui veut
00:57:18Serge Guérin
00:57:19je regardais sur les études
00:57:20la vocation
00:57:22pour la redistribution
00:57:23de l'état
00:57:23diminue
00:57:25c'est-à-dire que
00:57:25les français sont
00:57:26de moins en moins
00:57:27pour la redistribution
00:57:28c'est-à-dire qu'ils considèrent
00:57:29qu'on redonne de l'argent
00:57:31à ceux qui ne travaillent pas
00:57:32donc c'est vraiment
00:57:32de plus en plus présent
00:57:33dans l'état d'esprit
00:57:34donc il faut quand même
00:57:35vraiment le prendre en compte
00:57:36je rappelle qu'on est le pays
00:57:37qui redistribue le plus
00:57:37et on oublie toujours
00:57:38quand on parle des inégalités
00:57:39au départ les inégalités
00:57:41les plus riches
00:57:41c'est 18 fois plus
00:57:43que les plus pauvres
00:57:43une fois que c'est redistribué
00:57:45on arrive à 3 fois
00:57:46donc les plus riches
00:57:46ne gagnent que 3 fois plus
00:57:47que les plus pauvres
00:57:48alors qu'au départ c'est 18
00:57:49donc on a un taux de redistribution
00:57:51extrêmement fort
00:57:52qui n'est pas toujours
00:57:53très efficace
00:57:54et par ailleurs
00:57:55il y a beaucoup de gens en effet
00:57:55qui ont une demande
00:57:56de justice
00:57:57de vérification
00:57:58et qui considèrent
00:57:59que le voisin
00:58:00en effet le voisin de palier
00:58:01il ne fait pas grand chose
00:58:02il en profite
00:58:02à tout avoir raison
00:58:03je ne rentre pas là-dedans
00:58:03mais en tout cas
00:58:04de fait
00:58:04il y a une déconnexion
00:58:05de plus en plus forte
00:58:06un décrochage
00:58:07de plus en plus forte
00:58:08en fait en faveur
00:58:09de l'état-providence
00:58:10et chacun aussi
00:58:11est absolument convaincu
00:58:13il n'y a que 11% des français
00:58:14qui pensent
00:58:15qu'ils bénéficient
00:58:15de l'état-providence
00:58:16alors dans la réalité
00:58:17l'INSEA a montré
00:58:18c'est 57%
00:58:19donc c'est aussi intéressant
00:58:19c'est 11% seulement
00:58:20c'est un peu plus
00:58:21de la dernière
00:58:23en tout cas
00:58:27parce qu'on a beaucoup parlé
00:58:29de la taxe Zuckman
00:58:30la contribution
00:58:32des plus riches
00:58:32mais même dans les enquêtes
00:58:34d'opinion
00:58:34les français
00:58:34il y a deux choses
00:58:36il y a ça
00:58:36mais il y a surtout
00:58:37la baisse des dépenses
00:58:38de l'état
00:58:38qui est importante
00:58:39pour eux
00:58:40notamment pour réduire
00:58:42les déficits
00:58:42et je pense qu'on passe
00:58:44aussi à côté
00:58:45quand on parle que
00:58:46des plus riches
00:58:47de ce que vous avez dit Serge
00:58:49c'est que
00:58:49il y a aussi une volonté
00:58:51un sentiment un peu
00:58:52anti-assistanat
00:58:53dans l'opinion
00:58:53qui fait que par exemple
00:58:55un sondage
00:58:56Odoxa
00:58:56très récent
00:58:57avait montré
00:58:57que 77%
00:58:58des français
00:58:58souhaitaient
00:58:59plafonner par exemple
00:59:00les aides sociales
00:59:01à 1500 euros
00:59:02c'est quand même
00:59:03assez radical
00:59:04on va dire
00:59:04comme opinion
00:59:05et c'est pourtant
00:59:05quelque chose
00:59:06que les français
00:59:07aspirent
00:59:08notamment vis-à-vis
00:59:09des fonctionnaires
00:59:09mais aussi des chômeurs
00:59:10la dégressivité
00:59:11des allocations
00:59:13au chômage
00:59:13etc
00:59:14donc il y a ce point-là
00:59:15qui
00:59:16avec ce que annonce
00:59:17le cornu
00:59:19on a une forme
00:59:21de réponse
00:59:21à ça aussi
00:59:22à cette aspiration
00:59:22contrairement à toujours
00:59:25viser les plus riches
00:59:26par exemple
00:59:27et vous avez
00:59:27une autre injustice
00:59:28qui est de plus en plus
00:59:29mise en avant
00:59:30par beaucoup de français
00:59:31c'est l'injustice
00:59:32entre ceux
00:59:33qui sont français
00:59:35entre guillemets
00:59:36et les étrangers
00:59:37avec des gens
00:59:38qui arrivent sur notre territoire
00:59:39qui n'ont jamais cotisé
00:59:40qui bénéficient
00:59:42d'aides
00:59:42d'aides sociales
00:59:43avec
00:59:44un sentiment
00:59:45parfois
00:59:46dans les milieux populaires
00:59:47notamment en banlieue
00:59:49avec des familles populaires
00:59:50qui attendent
00:59:50un logement social
00:59:51depuis 5, 6, 7 ans
00:59:52et qui ont l'impression
00:59:53que la famille
00:59:54qui vient
00:59:55de l'étranger
00:59:56tout de suite
00:59:56on lui offre
00:59:57un logement social
00:59:59et avec toute la question
01:00:01notamment sur l'AME
01:00:01moi quand je regarde
01:00:02les sondages
01:00:03je suis quand même étonné
01:00:04de voir à quel point
01:00:05le nombre de français
01:00:06qui souhaitent
01:00:08la suppression
01:00:08soit totale
01:00:09soit en partie
01:00:10notamment de l'AME
01:00:12donc quand je vois
01:00:13la gauche bobo
01:00:13nous raconter
01:00:14qu'il ne faut pas supprimer
01:00:15l'AME
01:00:16parce qu'il y a
01:00:17quelque chose d'humanisé
01:00:18je suis d'accord
01:00:18on ne va pas laisser mourir
01:00:19les gens
01:00:20mais voyez bien
01:00:20que dans l'opinion
01:00:21c'est aussi une injustice
01:00:21qui prend de plus en plus
01:00:23et les français de souche
01:00:25entre guillemets
01:00:26face aux étrangers
01:00:27qui arrivent
01:00:27qui souvent partagent
01:00:28même pas nos valeurs
01:00:29et nous crachent dessus
01:00:30forcément là
01:00:31c'est une autre injustice
01:00:32qui est ressentie
01:00:32par beaucoup de français
01:00:33c'est vrai que dans
01:00:34les enquêtes
01:00:35et j'ai rejoint ce que dit
01:00:36Paul Séby
01:00:36sur la question
01:00:37de l'assistanat
01:00:39la fameuse phrase
01:00:40des chômeurs
01:00:40pour être réveillé
01:00:41au travail
01:00:41si vous voulez vraiment
01:00:42on a quasiment
01:00:42trois quarts de français
01:00:43d'accord
01:00:44une majorité
01:00:44de sympathisants de gauche
01:00:46et sur l'AME
01:00:47c'est très très intéressant
01:00:48quand on fait parler
01:00:49les français spontanément
01:00:50ils ne sont pas sur une logique
01:00:52en lien avec l'immigration
01:00:54mais en lien avec
01:00:55l'accès aux soins
01:00:55avec le sentiment
01:00:56d'inégalité
01:00:57et d'injustice
01:00:58n'oublions pas
01:00:58que l'accès aux soins
01:00:59c'est le sujet
01:01:01numéro un
01:01:02en termes de priorité
01:01:03pour les français
01:01:04et le mirage
01:01:06que l'on nous vend parfois
01:01:07en disant
01:01:07en zone rurale
01:01:08tout va mal
01:01:09dans les métropoles
01:01:10tout va bien
01:01:10ça ne tient pas la route
01:01:11une seconde
01:01:12il y a des ruralités
01:01:12où ça se passe plutôt très bien
01:01:13s'agissant de l'accès aux soins
01:01:15et il y a des métropoles
01:01:16à les trouver
01:01:17rapidement
01:01:18à Montpellier
01:01:19Paris ou Lyon
01:01:20un ophtalmologiste
01:01:20ou un dermatologue
01:01:22ce n'est pas évident
01:01:23donc c'est une question
01:01:24de réciprocité
01:01:25et ce que Paul disait
01:01:26était tout à fait juste
01:01:27on est prêt à faire des efforts
01:01:29les français
01:01:29mais il faut donner le sentiment
01:01:31que l'État fait des efforts
01:01:32le premier
01:01:32et que les efforts
01:01:33sont équitablement répartis
01:01:35c'est ça qui a été très cher
01:01:36à François Bayrou
01:01:37est-ce que c'est les signaux
01:01:38qui est en train d'essayer
01:01:39d'envoyer Sébastien Lecornu
01:01:40justement
01:01:41il a essayé de le faire
01:01:43en supprimant
01:01:44les deux jours fériés
01:01:45mesure injuste par excellence
01:01:46en revenant
01:01:47sur le train
01:01:48sur les aides
01:01:49même si c'est du symbolique
01:01:51les français veulent voir
01:01:52très concrètement
01:01:53comme dit Saint-Thomas d'Aquin
01:01:55voir pour y croire
01:01:57qu'il y a des efforts
01:01:59que l'État
01:02:00se met en route
01:02:01en branle
01:02:02pour faire des efforts
01:02:03et faire baisser
01:02:04son train de vie
01:02:05même si ce n'est pas ça
01:02:05qui va faire baisser notre dette
01:02:06de manière spectaculaire
01:02:08c'est les dépenses de santé
01:02:09et de retraite
01:02:09tout le monde le sait
01:02:10ce qui est intéressant aussi
01:02:11d'ailleurs c'était dans une étude
01:02:12qui est faite par un institut de sondage
01:02:13que tu connais peut-être
01:02:13qui s'appelle l'IFOP
01:02:14et 80% des français
01:02:17par exemple
01:02:17l'hôpital en 5 ans
01:02:18a décliné
01:02:1980%
01:02:19c'est là où ça décline le plus
01:02:21et ce qui était marrant
01:02:21c'est en regardant
01:02:22mais ça serait quoi les réponses
01:02:23la première c'est que ce soit
01:02:24moins compliqué
01:02:25donc à la demande de simplicité
01:02:26qui serait en plus des économies
01:02:28il faut être très clair
01:02:28si on réduit un peu tout ça
01:02:29et deuxième élément
01:02:31seulement à 24%
01:02:32augmenter les budgets
01:02:33augmenter le nombre de fonctionnaires
01:02:34ce qui est quand même intéressant aussi
01:02:35dans la tête des gens
01:02:36alors les 24%
01:02:37c'est peut-être les fonctionnaires
01:02:38parce qu'il y a à peu près ça
01:02:39mais n'empêche que
01:02:40c'est intéressant
01:02:41les gens ont quand même
01:02:41mon premier élément
01:02:43c'est que ce soit moins compliqué
01:02:44bazar de sort
01:02:45c'est impossible quoi
01:02:46et alors
01:02:47quand on est âgé
01:02:48quand on n'est pas hyper formé
01:02:49et ainsi de suite
01:02:50c'est encore plus compliqué
01:02:51que les gens évidemment
01:02:51qui sont en centre-ville
01:02:52et tout ça
01:02:52donc il faut aussi prendre en compte
01:02:53je crois que c'est un phénomène
01:02:54de ressenti
01:02:56mais pas que de ressenti
01:02:57de réalité de l'injustice
01:02:58c'est de se dire
01:02:58mais j'y arrive pas quoi
01:02:59je ne comprends même pas
01:03:00comment ça marche
01:03:01et il y a une autre injustice
01:03:02c'est qu'on a l'impression
01:03:03qu'on a volé l'espoir
01:03:05d'ascense au social
01:03:06dans les milieux populaires
01:03:07notamment dans la ruralité
01:03:09où vous avez des ouvriers
01:03:10qui mettaient de l'argent de côté
01:03:12pour payer des études
01:03:13à leurs enfants
01:03:14et qui se disaient
01:03:14au moins ils auront
01:03:15un vrai métier
01:03:16ils pourront faire quelque chose
01:03:18ils seraient mieux lotis que moi
01:03:19sauf qu'on se retrouve
01:03:20dans une situation
01:03:21où l'école de la République
01:03:22fonctionne extrêmement mal
01:03:23accroît les inégalités
01:03:25au lieu de les réduire
01:03:26et moi pendant la période
01:03:27des Gilets jaunes
01:03:28parce que je suis né
01:03:28dans les Ardennes
01:03:29je suis revenu dans les Ardennes
01:03:30j'ai beaucoup discuté
01:03:31avec les gens
01:03:31et c'était une question
01:03:32qui était centrale
01:03:33parce qu'on était
01:03:34dans une culture ouvrière
01:03:35très attachée aux mairies
01:03:36très attachée au travail
01:03:37qui avait tout donné
01:03:38ces ouvriers
01:03:39qui avaient tout donné
01:03:40pour leurs enfants
01:03:40avaient fait des études
01:03:41à Reims etc
01:03:42ils se retrouvent aujourd'hui
01:03:43au chômage
01:03:43avec un Bac plus 5
01:03:45un sentiment de trahison
01:03:46un sentiment de mensonge
01:03:47et ces gens n'ont plus
01:03:48à aller en vivoté
01:03:49parce qu'ils disent
01:03:49on se fout de nous
01:03:50voilà ce que j'ai le plus entendu
01:03:51bon ce sera le mot de la fin
01:03:53merci
01:03:54un petit mot sur
01:03:55les petits frères des pauvres
01:03:56vous vouliez parler de ce
01:03:57on est aussi là-dedans
01:03:58d'ailleurs dans l'isolement
01:03:59les petits frères des pauvres
01:04:00ont sorti une étude
01:04:01toute récente
01:04:02750 000 personnes
01:04:03ils appellent ça la mort sociale
01:04:04750 000 personnes
01:04:06de plus de 60 ans
01:04:07qui ne voient strictement personne
01:04:09il y a 2 millions de personnes
01:04:10de plus de 60 ans
01:04:11qui sont dans l'isolement
01:04:12donc on est aussi
01:04:13dans cette réalité-là
01:04:14et là pareil
01:04:14s'il n'y a pas de service public
01:04:17s'il n'y a pas simplement
01:04:17de présence humaine
01:04:19les gens
01:04:19encore une fois
01:04:20l'argent
01:04:21tout ce qu'on veut
01:04:21d'accord
01:04:22on a d'abord besoin
01:04:23de liens sociaux
01:04:24bien sûr
01:04:24moi je connais des personnes âgées
01:04:26qui ne peuvent plus soigner
01:04:27qui habitent en région
01:04:29comment vous dites
01:04:30oui c'est ça
01:04:30moi je dis en province
01:04:31en province
01:04:32il n'y a pas de médecins
01:04:33ils sont à la campagne
01:04:35et ils disent
01:04:35bah j'attends la mort
01:04:36parce que je ne peux pas me soigner
01:04:37aujourd'hui
01:04:38et qu'il ne voit personne
01:04:39comment je me déplace
01:04:40et voilà
01:04:41et bah voilà
01:04:42on est très optimiste
01:04:43on se retrouve dans un instant
01:04:46pour parler du permis de conduire
01:04:47est-ce que vous pensez
01:04:48que vous l'auriez
01:04:48votre permis de conduire
01:04:49si vous deviez le repasser
01:04:50moi j'essaie de le passer
01:04:51j'ai abandonné
01:04:52une horreur
01:04:53c'est compliqué
01:04:54on se retrouve dans un instant
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