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  • il y a 7 heures
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, Brice Soccol, Ergun Toparslan et Magali Vicente

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-11-21##

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News
Transcription
00:00:00Un plan qui est expérimenté dès aujourd'hui dans six prisons à la Santé à Paris, à Toulouse ou encore à Dijon.
00:00:06Il prévoit ainsi la mise en place d'un dispositif anti-drone, de brouilleur téléphonique
00:00:09ou encore la couverture des cours de promenade pour empêcher les projections.
00:00:141000 agents supplémentaires doivent également être recrutés.
00:00:17Le froid est bien là. Météo France a placé 76 départements en vigilance jaune, neige verglas pour aujourd'hui.
00:00:2325 sont également en alerte grand froid.
00:00:26Le Carner-Est du pays en intégralité est concerné.
00:00:28Cette température basse constitue un danger notamment pour les populations précaires sans domicile ou isolées selon Météo France.
00:00:35Un collectif de parents d'élèves d'une école maternelle à Paris dénonce le manque d'action pour assurer la sécurité de leurs enfants.
00:00:42Ils s'expriment dans une tribune diffusée hier après la suspension de plusieurs animateurs accusés d'abus.
00:00:48Ces familles pointent du doigt notamment la gestion des différentes affaires de violences sexuelles
00:00:52et appellent à la mise en place de mesures immédiates.
00:00:54Des négociations ont tendu à la COP30.
00:00:57La grande conférence sur le climat organisé au Brésil doit se terminer ce soir.
00:01:01Et la France ainsi qu'une trentaine de pays ont mis la pression sur la sortie des énergies fossiles.
00:01:06Ils estiment ainsi que l'actuelle proposition ne remplit pas les conditions minimales pour un résultat crédible.
00:01:11Les Etats-Unis défendent leur plan de paix présenté à l'Ukraine.
00:01:15Un responsable américain a assuré hier qu'il comprenait des garanties de sécurité pour Kiev équivalentes à celles de l'OTAN en cas de futures attaques.
00:01:23Ce projet divisé en 28 points prévoit notamment une reconnaissance formelle de la perte de la Crimée
00:01:27ainsi que d'autres territoires aujourd'hui occupés par les forces russes.
00:01:31Et puis un mot de football, Canal+, garde l'intégralité des compétitions européennes pour le cycle 2027-2031.
00:01:38La chaîne cryptée est parvenue à conserver notamment la totalité de la Ligue des champions
00:01:42dont les deux meilleures affiches, celles du mardi et celles du mercredi.
00:01:47Excellente matinée à tous.
00:01:49Vous aussi Clémence Lobary, merci beaucoup.
00:01:53Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
00:01:57Et bienvenue à tous sur Sud Radio, on est ravis de vous accompagner.
00:02:00Il est 10h03, les débats de la journée sur l'actualité.
00:02:03On va parler du service militaire, faut-il en rétablir un ?
00:02:05Pourquoi pas sur une base volontaire ?
00:02:07C'est en tout cas ce qu'envisageait ce matin l'invité de Maxime Liedot,
00:02:10l'invité politique de Maxime Liedot, le haut-commissaire au plan Clément Beaune.
00:02:14On va en parler avec vous, 0826-300-300, ancien militaire ou pas d'ailleurs.
00:02:17Donnez votre avis, on vous donne la parole sur Sud Radio, comme toujours.
00:02:21On va parler du narcotrafic aussi.
00:02:22Et si, tiens, la légalisation des drogues était la solution,
00:02:27vous pouvez aussi réagir, donner votre avis.
00:02:30Est-ce qu'il faut finalement assécher le marécage du trafic de drogue ?
00:02:33Couper le business tout simplement ?
00:02:35Pareil, prenez la parole sur Sud Radio.
00:02:37Et puis Sébastien Lecornu qui promet un méga décret.
00:02:40Sur quoi ? Sur les normes qu'il veut supprimer.
00:02:43Est-ce que c'est enfin une vraie simplification ?
00:02:45Il donne quelques semaines au maire de nos villes pour supprimer les normes inutiles.
00:02:50On va en parler avec vous tous.
00:02:51Je vous présente nos débatteurs.
00:02:52Alex Darmon, qui va nous rejoindre dans un instant.
00:02:55Journaliste politique et puis patron de la chaîne YouTube,
00:02:58Les Indécis.
00:02:59Nous sommes avec Brice Socol également.
00:03:00Bonjour.
00:03:02Politologue et essayiste et co-auteur avec Frédéric Dhabi de l'Echarpe et les Tempêtes.
00:03:08C'est publié aux éditions de l'Aube.
00:03:10Alors l'Echarpe, je pense que c'est l'Echarpe tricolore des mers.
00:03:12On est d'accord ?
00:03:13Absolument.
00:03:14C'était la bonne semaine d'ailleurs pour en parler.
00:03:15C'était la semaine intéressante pour les maires de France.
00:03:17Absolument.
00:03:18Je rappelle d'ailleurs que Sud Radio était le partenaire officiel du Salon des Mers pour la première fois.
00:03:21On est aussi avec Ergun Toparslan.
00:03:23Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, déléguée générale de démocrate et progressiste.
00:03:30Bienvenue à vous.
00:03:31On est également avec Magali Vicente.
00:03:33Bonjour.
00:03:33Bonjour.
00:03:34Vous êtes communicante politique, je le disais.
00:03:37Faut-il, oui ou non, rétablir un service militaire ?
00:03:41Pourquoi pas sur une base volontaire ?
00:03:43On en a parlé ce matin dans le Grand Matin Sud Radio avec Maxime Liedot
00:03:47et s'en invité Clément Beauneleau, commissaire au point au plan.
00:03:50Pardon, on va en parler dans un instant.
00:03:52Mais avant ça, je voulais vous raconter cette information qui nous parvient il y a quelques minutes.
00:03:57C'est le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui tape du poing sur la table.
00:04:00Vous avez dû suivre cette histoire qu'on vous a racontée cette semaine.
00:04:04Un détenu qui s'évade alors qu'il était en sortie avec d'autres détenus et des surveillants en sortie dans un planétarium.
00:04:12Voilà, il est parti, il a disparu, ils ont perdu sa trace.
00:04:15Qu'est-ce qu'a fait le ministre de la Justice ce matin, Gérald Darmanin ?
00:04:18Il a décidé de sanctionner le directeur de la prison de Rennes.
00:04:22Démis de ses fonctions parce que, je cite le ministre, il a commis une faute.
00:04:25Alors, il mérite quand même, dit-il, le ministre de rester dans la fonction publique.
00:04:30En revanche, il a commis une faute, il ne peut pas rester directeur de prison.
00:04:33Est-ce que le directeur de prison sert de bouc émissaire, Magali Vicente ?
00:04:36Ou est-ce qu'au contraire, il fallait montrer aussi une forme de fermeté au service de l'État lorsque quelque chose se passe mal ?
00:04:43Il y a besoin.
00:04:44Aujourd'hui, tout l'enjeu pour Gérald Darmanin, c'est effectivement de pouvoir montrer des mesures de fermeté.
00:04:48Parce qu'on dit beaucoup qu'il propose beaucoup de choses.
00:04:51Mais que malheureusement, on ne voit pas suffisamment encore de déclinaisons sur le terrain.
00:04:55Ceci dit, ce n'est pas la première fois qu'il y a eu des petits problèmes dans les prisons ces derniers temps.
00:05:00Donc, du coup, il y a eu l'affaire aussi où Gérald Darmanin s'est rendu compte qu'il y avait des massages qui étaient offerts dans les prisons.
00:05:06Il y a plusieurs choses qui sont remontées.
00:05:08Et du coup, maintenant, il est attendu aussi sur ce terrain-là.
00:05:11C'est-à-dire des plus petites actions, mais en tout cas beaucoup plus fermes, en tout cas très symboliques.
00:05:17Justement parce que les citoyens se disent, à un moment donné, ce n'est pas possible qu'il se passe autant de choses dans les prisons.
00:05:22Et à quoi servent les prisons ?
00:05:23Donc, c'est un exemple ?
00:05:25On va dire quoi ? C'est la faute des planètes ?
00:05:27C'est compliqué.
00:05:28Elles étaient alignées pour le détenu en question.
00:05:30Du coup, il en approchissait.
00:05:32Brice Socol.
00:05:33Oui, c'est encore une fois une mesure symbolique.
00:05:35Mais je ne sais pas, il s'est passé quelque chose au Louvre il y a quelques mois, quelques semaines.
00:05:39Je pense que la présidente du Louvre est toujours, la directrice du Louvre...
00:05:41Elle avait proposé sa démission.
00:05:42Mais elle est toujours en poste.
00:05:43Donc, deux poids, deux mesures.
00:05:45Moi, je veux bien qu'on prenne des mesures symboliques.
00:05:47Mais il y a un moment où il faut être sérieux.
00:05:49Je pense que le sujet des prisons est beaucoup plus vaste et beaucoup plus sérieux que cela.
00:05:54Je pense qu'il y a beaucoup de détenus.
00:05:57Il n'y a pas assez de prison.
00:05:58Il y a tout un enjeu de construction de prison qui a été pris à bras-le-corps par le ministre de la Justice actuelle.
00:06:06Les conditions de détention qui ne sont pas toujours des conditions difficiles.
00:06:10Quand vous êtes trois, quatre, six par cellule.
00:06:12Donc, voilà.
00:06:13Il y a un enjeu autour de la prison.
00:06:15Cette mesure, pour moi, elle est symbolique et médiatique.
00:06:17Mais je pense que la réalité de la prison est ailleurs.
00:06:21Oui, la réalité de la prison est ailleurs.
00:06:22En tout cas, dans l'état des prisons.
00:06:23Alex Darmon fait son entrée dans le studio.
00:06:25Essoufflé comme s'il arrivait d'un planétarion.
00:06:27Bonjour à vous, Alex Darmon.
00:06:28D'autres planètes.
00:06:29Non, non, voilà.
00:06:30Exactement.
00:06:30Bonjour.
00:06:31Bonjour à vous.
00:06:31Est-ce que le directeur de la prison de Rennes, qui est sanctionné aujourd'hui publiquement,
00:06:36sert de bouc-émissaire ou pas ?
00:06:37Oui, mais ce qui est bien, c'est qu'au moment, on sait que Gérald Darmanin est en campagne présidentielle.
00:06:41Je pense que ça, c'est important de le dire.
00:06:42Parce que quand vous voyez les différentes annonces qu'il fait, ses discours, son bilan,
00:06:49parce qu'il fait son bilan, quand il dit, voilà ce que j'ai fait au budget,
00:06:52voilà ce que j'ai fait quand j'étais à l'intérieur, voilà ce que je fais quand je suis à la justice,
00:06:55on se rend compte que finalement, bon, il a le droit.
00:06:58C'est un discours de candidat déclaré à l'élection présidentielle, premièrement.
00:07:02Deuxièmement, moi, je suis d'accord avec Brice, je pense que la prison, c'est un sujet qui est sérieux.
00:07:08Et quand vous avez des gens qui y travaillent, je pense que ce sont des gens sérieux.
00:07:11On ne peut pas tout voir. Dans ces cas-là, si on devait tout voir,
00:07:14Gérald Darmanin aurait dû démissionner le lendemain du Stade de France.
00:07:17Vous voyez ce que je veux dire ?
00:07:18C'était la finale de la Ligue des Champions, où des débordements avaient eu lieu très grave,
00:07:21visant les supporters.
00:07:22Et où il avait derrière accusé les supporters anglais d'être à l'origine de ces débordements,
00:07:27et puis pour quelques mois après, dire que finalement, il s'était trompé.
00:07:29Il a présenté ses excuses, d'ailleurs.
00:07:31Moi, je trouve ça très facile de dire que c'est de la faute des autres, et jamais de la mienne, premièrement.
00:07:37Et quand vous voyez son discours, d'ailleurs, où vous voyez les responsables de l'administration pénitentiaire derrière lui,
00:07:42vous voyez qu'ils sont quand même très mal à l'aise.
00:07:44Donc, moi, ça me gêne un petit peu, parce qu'effectivement, la prison est un sujet sérieux,
00:07:49parce qu'effectivement, on est retoqué par les droits de l'homme à chaque fois sur les conditions de détention,
00:07:54parce qu'effectivement, on manque de place de prisonniers.
00:07:58Et bien évidemment, je sais ce que vous allez dire, c'est qu'il faut, à un moment donné, sanctionner les gens.
00:08:02Non, mais ce n'est pas le sujet.
00:08:03Ce que je veux dire par là, c'est que c'est difficile pour tous ceux qui nous écoutent sur Sud Radio
00:08:07d'entendre dire oui, mais les prisons sont dans une situation désastreuse,
00:08:10les droits de l'homme ne sont pas respectés parce qu'il y a trop de monde en prison, on le sait, c'est vrai.
00:08:13Mais d'un autre côté, là, on parle d'une évasion dans le cadre d'une sortie récréative dans un planétarium.
00:08:18Je ne pense pas que les droits de l'homme aient été maltraités dans cette histoire.
00:08:21Ce que je veux vous dire par là, c'est qu'on ne peut pas prendre un sujet et dire derrière,
00:08:25bon, c'est de la faute du directeur de la prison.
00:08:28En fait, la prison, le problème, c'est qu'aujourd'hui, elle est malade, la prison.
00:08:30Elle est malade.
00:08:31Il faudrait qu'on ait un débat autour du statut du prisonnier,
00:08:34ce qui avait d'ailleurs été fait par Éric Dupond-Moretti à l'époque,
00:08:37puisqu'on promettait 12 000 places de prison à l'époque, 5 000 avaient été créées,
00:08:43il avait créé le statut du travailleur prisonnier et toutes ces choses-là,
00:08:47et on en parlait de la prison dans le bon comme dans le mauvais.
00:08:50Aujourd'hui, on n'en parle que comme dans le mauvais.
00:08:53Le problème, c'est qu'on a besoin de la prison.
00:08:54C'est obligatoire.
00:08:55On a besoin de la prison.
00:08:56On ne peut pas juste dire que ça se passe mal,
00:08:58et il faut que quand il y a des évadés, on vire le directeur de la prison.
00:09:02Allez chercher des gens qui veulent être syndicats pénitentiaires,
00:09:05qui veulent être surveillants de prisonniers.
00:09:06Vous verrez.
00:09:07Et en faisant ça, je pense que c'est encore pire.
00:09:09Et à Guntoparslan ?
00:09:10La première réaction, c'est que quand Sébastien Lecornu a fait son gouvernement,
00:09:15il a bien indiqué qu'il serait composé uniquement de personnes
00:09:18qui n'ont pas d'ambition pour 2027.
00:09:19Donc si Gérald Darman en a, je pense qu'il faut qu'il le dise
00:09:22et qu'il agisse en conséquence,
00:09:24mais qu'il n'utilise pas un ministère, un gouvernement
00:09:26qui vise la stabilité pour une campagne, une pré-campagne.
00:09:29Ce n'est pas pour réagir à ce qui vient d'être dit par Alex Darmon.
00:09:34J'ai un gros doute là-dessus.
00:09:35Après, effectivement, c'est les risques de ce genre de décision.
00:09:38Si on n'en prend pas, c'est à un moment donné,
00:09:40on va se retrouver avec l'opinion publique contre soi,
00:09:43sur des défaillances ou pas.
00:09:44Par contre, si on en prend, il faut être vraiment certain,
00:09:47et je ne suis pas certain que la réactivité de ce type de décision
00:09:50aide à avoir fait le temps de l'analyse
00:09:53ou s'il y a une défaillance potentielle ou pas.
00:09:55Ensuite, c'est le risque de tout métier, de tout dirigeant
00:09:57qui se met en place.
00:09:59On est directeur, c'est effectivement des beaux postes,
00:10:02des belles responsabilités,
00:10:03mais dès qu'il y a des défaillances,
00:10:04il faut aussi assumer la part de responsabilité
00:10:06qui est liée à ces postes-là.
00:10:08Et donc, la directrice du Louvre aurait dû se retirer elle-même
00:10:11ou on aurait dû la laisser se retirer après le cambriolage, par exemple ?
00:10:13Moi, j'ai bien aimé le temps de l'analyse,
00:10:16sauf qu'au bout de l'analyse,
00:10:17je n'avais pas de décision, des prises d'actes.
00:10:20Ça me semblait plutôt évident.
00:10:21Mais j'ai bien aimé le fait de ne pas être dans l'immédiateté,
00:10:23dans la réactivité à froid.
00:10:26Il y a eu des commissions.
00:10:27D'ailleurs, c'était assez lunaire,
00:10:29notamment la commission qu'il y a eu au Sénat,
00:10:31si je ne me trompe pas.
00:10:33Sauf que derrière, encore une fois,
00:10:34ce n'est plus dans l'actualité,
00:10:35ça c'est un peu la maladie de l'époque chronopolitique.
00:10:39Dès qu'on n'en parle plus,
00:10:40on laisse filer le truc et on passe à autre chose.
00:10:43Hélas !
00:10:44Est-ce qu'on va repasser au service militaire ?
00:10:45C'est la question qu'on va se poser dans quelques instants.
00:10:47Pourquoi pas sur une base volontaire ?
00:10:49Est-ce qu'on cherche à faire peur aux Français
00:10:51lorsqu'on soumet cette idée ?
00:10:52Ou est-ce qu'au contraire, on a changé d'époque ?
00:10:54L'époque devient dangereuse, y compris pour le pays.
00:10:56Il faut qu'on l'assume tous.
00:10:580 826 300 300.
00:10:59Prenez la parole au 0 826 300 300.
00:11:02Que vous soyez, tiens, militaires, anciens militaires,
00:11:04ou civils, ou pacifistes, tout le monde.
00:11:06A la parole sur Sud Radio.
00:11:08A tout de suite.
00:11:10Demain matin, 10h midi,
00:11:11mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
00:11:14Avec nos quatre invités, on débat de l'actualité.
00:11:16Alex Darmon est avec nous, journaliste politique,
00:11:18créateur de la chaîne YouTube Les Indécis.
00:11:20Brice Socol, politologue,
00:11:22essayiste et co-auteur
00:11:23de L'Echarpe et les Tempêtes aux éditions de l'Aube.
00:11:26Ergun Toparslan, délégué général de Démocrate
00:11:30et Progressiste.
00:11:30Et Magali Vissante, communicante politique.
00:11:330 826 300 300.
00:11:36Faut-il rétablir un service militaire
00:11:39sur la base du volontariat ?
00:11:43Le gouvernement assume y réfléchir aujourd'hui.
00:11:46Donner, par exemple, à la jeunesse
00:11:48un cadre pour servir.
00:11:50La menace d'une guerre à terme
00:11:52est de plus en plus jugée sérieuse
00:11:54par l'exécutif.
00:11:55Alors, pourquoi pas ?
00:11:57Pourquoi pas un service militaire ?
00:11:59Tiens, on s'est demandé
00:11:59à qui donner la parole sur ce sujet.
00:12:02Autant la donner à des auditeurs de Sud Radio
00:12:04qui sont d'anciens militaires.
00:12:05Direction d'Axe.
00:12:06Florent, bonjour.
00:12:07Bonjour.
00:12:08Bienvenue sur Sud Radio.
00:12:09Merci.
00:12:10Encien militaire, je crois.
00:12:11Oui, tout à fait.
00:12:12Au 8e RPI et au 2e escadron
00:12:16d'éclairage et d'investigation à Orléans.
00:12:18Alors, est-ce que pour vous,
00:12:20le retour d'un service militaire volontaire,
00:12:22ce serait une bonne idée ?
00:12:23Alors, actuellement, au vu du contexte, oui.
00:12:28Donc, mais un service militaire, du coup,
00:12:31plus adapté, style, comme il se fait en Allemagne,
00:12:37c'est-à-dire qu'on prend en compte
00:12:39les études des personnels.
00:12:42Donc, on les fait venir, on les fait repartir.
00:12:47Ou alors, dans l'absolu, en tout cas,
00:12:51un service militaire un peu moins long
00:12:54que celui qu'on connaissait en 1995 et avant.
00:12:58Alors, vous, vous êtes un para,
00:12:59si j'ai bien compris, le RPI-MA.
00:13:02Oui.
00:13:03Comment les paras,
00:13:04vous êtes quand même des durs à cuire
00:13:06et des soldats de métier,
00:13:07comment les paras comme vous
00:13:09accueilleraient des jeunes de toute la société,
00:13:12par exemple,
00:13:12qui viendraient découvrir le service
00:13:14pendant une durée courte, quoi ?
00:13:17Alors, du coup, pas trop courte.
00:13:20Parce que ça, ça serait plutôt leur vision.
00:13:23Et du coup, à minima,
00:13:25il faudrait déjà 4 mois de formation de base,
00:13:29comme celle qui est actuelle,
00:13:32enfin, comme celle que j'ai connue à l'époque,
00:13:35en 2003.
00:13:35Donc, c'est 4 mois d'instructions pures et dures,
00:13:40coupées du monde,
00:13:41parce qu'il faut bien mettre sur off le cerveau
00:13:45et prendre des bonnes habitudes,
00:13:47des bons réflexes.
00:13:49Donc, en tout cas,
00:13:50il ne faut pas prendre ça à la rigolade.
00:13:53Et ça, c'est sûr que les parents,
00:13:55ils auront cette vision-là, clairement.
00:13:58Oui, effectivement.
00:14:00En tout cas, ça paraît logique.
00:14:01Vous n'avez pas peur que ça ralentisse
00:14:02les soldats de métier, par exemple ?
00:14:03Ah non, c'est tout l'inverse.
00:14:05C'est tout l'inverse.
00:14:06Parce que, justement,
00:14:07nos régiments sont pollués
00:14:08par des vigies pirates,
00:14:09par des missions, je dirais,
00:14:12secondaires ou tertiaires.
00:14:13Oui.
00:14:15Donc...
00:14:16Vous voulez affiler les corvées
00:14:17au service militaire ?
00:14:18Dites-moi, Florent.
00:14:20Pardon ?
00:14:20Vous voulez affiler les corvées
00:14:21au service militaire, non ?
00:14:22Aux jeunes du service militaire,
00:14:23s'ils vous écoutent.
00:14:24Un petit peu,
00:14:26mais vous voyez,
00:14:28il y a déjà eu des choses
00:14:28qui ont été faites,
00:14:29notamment à 8 et ailleurs,
00:14:31où, par exemple,
00:14:33la sécurité de la caserne
00:14:34ou de nos sites
00:14:36sont attirées par des civils.
00:14:39Déjà, ça nous coûte un peu d'argent.
00:14:41Par contre, déjà,
00:14:43on pourrait...
00:14:44Si je prends le 8,
00:14:46on pourrait avoir...
00:14:47Il y a déjà une compagnie de réserve,
00:14:48il pourrait y en avoir une deuxième.
00:14:49Et il est dédié, donc,
00:14:51pour une réserve opérationnelle,
00:14:53donc, renfort,
00:14:55mission extérieure, etc.
00:14:56Puis, mission au Pintre, intérieur.
00:14:59Et, du coup, là,
00:15:00ça désengage...
00:15:01Du coup, là,
00:15:02nos professionnels
00:15:04pourraient être plus concentrés
00:15:06et encore mieux aguerris.
00:15:08Et puis, la compagnie,
00:15:09je dirais, opérationnelle,
00:15:11elle, en appuie
00:15:12des professionnels.
00:15:15Voilà.
00:15:16Mais sur laquelle,
00:15:16on pourra compter.
00:15:17Mais écoutez...
00:15:17Par contre, voilà,
00:15:18ça va demander
00:15:19quand même
00:15:20les budgets
00:15:21et du temps.
00:15:24Et du temps et de l'énergie.
00:15:25Écoutez, merci, en tout cas,
00:15:26Florent,
00:15:27pour ce témoignage
00:15:28depuis Dax.
00:15:28Je le rappelle,
00:15:29ancien para,
00:15:29ancien militaire.
00:15:30Et puis, merci d'avoir risqué
00:15:31votre peau, quand même,
00:15:32pour défendre ce pays.
00:15:33Ça, c'est important.
00:15:34Merci de notre part à tous.
00:15:37Rétablir un service militaire
00:15:38sur une base volontaire.
00:15:39Vous auriez pu le faire,
00:15:40vous, Ergun Toparslan,
00:15:41si vous aviez été dans les clous ?
00:15:42Vous auriez aimé le faire,
00:15:42le service militaire ?
00:15:43Ouais.
00:15:45Ouais, ouais.
00:15:45Ça m'aurait pas déplu.
00:15:47Ensuite,
00:15:48je pense que ce que je retiens
00:15:49de la prise de parole,
00:15:50c'est le côté mis à jour,
00:15:52un service militaire modernisé.
00:15:54C'est vrai qu'on a une image,
00:15:55d'ailleurs,
00:15:55qu'on n'a pas, d'ailleurs,
00:15:56mais qu'on nous a raconté
00:15:58du service militaire
00:15:59dans des vieilles casernes,
00:16:00dans des lieux pas très confortables,
00:16:01etc.
00:16:01Mais aujourd'hui,
00:16:02quand on voit la mutation
00:16:03des conflits,
00:16:04notamment ce qui s'est passé
00:16:05en Ukraine,
00:16:05avec l'émergence
00:16:06de la cyberdéfense,
00:16:08des attaques par drone,
00:16:09on voit qu'il y a plein
00:16:10d'entreprises
00:16:11qui n'existaient pas
00:16:11il y a 3-4 ans
00:16:12qui ont énormément
00:16:13pris de marché
00:16:14là-dessus.
00:16:16Donc,
00:16:16on voit qu'on a une...
00:16:17Si c'est le cas,
00:16:18tout a changé.
00:16:20Il faut que notre pays
00:16:21s'adapte également à ça.
00:16:22Si on met en place
00:16:22un service militaire,
00:16:23c'est plusieurs niveaux
00:16:25et aussi une mise à jour
00:16:26par rapport aux nouveaux conflits
00:16:28et ce qui peut nous attendre.
00:16:29Il ne faut pas être pris de court
00:16:30dans les prochaines années
00:16:32en cas de conflit
00:16:33qui émergerait.
00:16:34Malheureusement,
00:16:35je me mets la place aussi
00:16:36de ceux qui nous écoutent.
00:16:36Certains ont peur
00:16:37qu'on prépare les esprits
00:16:38à une guerre,
00:16:39qu'on cherche à faire peur.
00:16:40Pourquoi pas ?
00:16:41C'est pourquoi d'ailleurs
00:16:41la porte-parole du gouvernement
00:16:43Maude Bréjon
00:16:43a tenté de rassurer aujourd'hui.
00:16:45Non, je la cite,
00:16:46nos enfants n'iront pas
00:16:48combattre et mourir en Ukraine.
00:16:50On ne sait plus trop
00:16:50sur qui est le pied
00:16:51dans ces brisocoles.
00:16:52Moi, personnellement,
00:16:53j'ai été extrêmement choqué
00:16:54par la prise de parole
00:16:55du chef d'état-major des armées
00:16:56qui a dit devant les maires
00:16:57le contraire avant-hier.
00:16:59Il faut accepter
00:16:59de perdre ses enfants.
00:17:04C'est un militaire.
00:17:05Je pense qu'il est sous la tutelle
00:17:06de la ministre de la Défense
00:17:09qui elle-même est sous la tutelle
00:17:11du Premier ministre
00:17:12et qui lui-même
00:17:13est entre guillemets
00:17:14sous la tutelle
00:17:14du Président de la République
00:17:15qui est le chef des armées.
00:17:16Donc ça, c'est la première remarque.
00:17:18Deuxième remarque.
00:17:19Jacques Chirac a supprimé
00:17:20en 1997 le service national.
00:17:23À l'époque, on nous disait
00:17:241. ça coûte cher.
00:17:25Il l'a suspendu d'ailleurs officiellement.
00:17:27Ça veut dire que ça pouvait
00:17:28toujours revenir en cas de besoin.
00:17:291. on nous a dit à l'époque
00:17:30que ça coûte très cher.
00:17:312. il y a la moitié des Français
00:17:32qui échappent.
00:17:34Et 3. il nous faut
00:17:36une armée de métiers
00:17:37efficace, opérationnelle.
00:17:39Aujourd'hui, il y a une menace
00:17:40européenne, russe.
00:17:44Il y a une prise de conscience
00:17:45collective du continent européen.
00:17:47Il n'y a pas que la France
00:17:48qui se pose la question.
00:17:49Vous avez l'Allemagne,
00:17:50vous avez la Suisse,
00:17:50vous avez d'autres pays européens.
00:17:52Donc c'est un sujet.
00:17:52La Suisse, oui.
00:17:54Il y a une votation citoyenne
00:17:55qui va avoir lieu à Arbonze.
00:17:56Je sais, je sais.
00:17:57Il faut relativiser l'armée.
00:17:58Ça reste un peu inutre.
00:17:59On est d'accord.
00:17:59Non, mais sûr.
00:18:00Mais voilà.
00:18:02Donc la question, c'est
00:18:03quel est l'enjeu
00:18:04d'avoir de nouveau
00:18:06un service militaire ?
00:18:06Est-ce que c'est un enjeu
00:18:07de cohésion nationale ?
00:18:09Et moi, je dis bonjour
00:18:11à mon camarade parachutiste.
00:18:12Moi, j'ai fait les paras
00:18:13par Saint-Michel.
00:18:14Bonjour.
00:18:16Est-ce que c'est un enjeu
00:18:16de cohésion nationale ?
00:18:17Moi, j'ai beaucoup aimé
00:18:19faire mon service national
00:18:20parce que j'ai trouvé
00:18:21des gens de tous milieux sociaux,
00:18:23de tous territoires,
00:18:24de quartiers populaires,
00:18:25de ruralités, etc.
00:18:26Donc, en termes de cohésion nationale,
00:18:28moi, j'y suis favorable.
00:18:29Après, est-ce que sur le plan
00:18:30opérationnel, c'est nécessaire ?
00:18:32Vous n'êtes pas sûr, vous.
00:18:33Je me pose la question.
00:18:34Est-ce qu'il n'est pas plus judicieux
00:18:36ou est-ce qu'il ne faut pas
00:18:37parallèlement investir
00:18:38dans l'innovation,
00:18:41dans l'armement de demain,
00:18:42dans ce qu'on fait aussi ?
00:18:43Sur le renseignement,
00:18:44sur la guerre hybride.
00:18:45Est-ce que ça,
00:18:46ce ne doit pas être
00:18:47la priorité aujourd'hui ?
00:18:48Magali Vissante.
00:18:50Moi, je suis très interrogative
00:18:51parce que, encore une fois,
00:18:53sortir comme ça des phrases
00:18:54et revenir à des choses
00:18:55qui existaient,
00:18:56on sait très bien
00:18:57que si on remet
00:18:58le service militaire
00:18:59au bout du jour,
00:19:00on sait qu'il ne peut pas
00:19:00revenir tel qu'il existait.
00:19:02Mais, avec plus de hauteur
00:19:04là-dessus,
00:19:04c'est quel sens on donne.
00:19:06Je suis d'accord avec vous.
00:19:07Quel sens on donne
00:19:08à un potentiel service militaire ?
00:19:09Est-ce que c'est
00:19:10la fabrication de militaires ?
00:19:11Est-ce que c'est
00:19:12la fabrication de citoyens ?
00:19:14Moi, j'ai été
00:19:15dans les forces de l'ordre.
00:19:16Ça a été mon premier job
00:19:17pendant quatre ans.
00:19:18J'étais police nationale.
00:19:19Je sais ce que c'est
00:19:20que servir.
00:19:20Et bien sûr que j'aimerais
00:19:21que tout le monde
00:19:22puisse connaître ça
00:19:23parce que vraiment
00:19:23ça transforme en profondeur
00:19:25les individus.
00:19:26Mais au-delà de ça,
00:19:27j'ai aussi été élue
00:19:28et engagée.
00:19:29Et je trouve qu'aujourd'hui,
00:19:30ce qui manque profondément
00:19:31dans notre pays,
00:19:32c'est cette notion d'engagement.
00:19:33C'est-à-dire des citoyens
00:19:34qui deviennent engagés
00:19:36au cœur de la cité.
00:19:37C'est vraiment ce dont
00:19:38on a besoin,
00:19:38notamment pour la cohésion nationale.
00:19:39Ça a été tenté
00:19:40par Gabriel Attal
00:19:41avec le service civique.
00:19:42Ça a fini par faire fiasco.
00:19:43La journée défense et citoyenne,
00:19:46elle a été revue.
00:19:46Le service national universel.
00:19:48C'est absolument pas suffisant.
00:19:49On n'a pas d'ambition
00:19:50sur le sujet.
00:19:53L'exister ne peut pas revenir
00:19:54dans cet état
00:19:55puisque les enjeux ont changé
00:19:56et les enjeux de société aussi.
00:19:58Nos jeunes ne sont plus
00:19:59dans les mêmes dispositions
00:20:00et dispositifs.
00:20:01Mais ceci dit,
00:20:01la question à se poser,
00:20:02c'est qu'est-ce qu'on veut vraiment ?
00:20:04En fait,
00:20:05qu'est-ce qu'on attend
00:20:05de cette cohésion nationale ou pas ?
00:20:07Sauf que le débat là-dessus,
00:20:09il a changé en quelques mois.
00:20:10Il y a un an, deux ans,
00:20:12lorsqu'on parlait du service militaire,
00:20:13c'était un débat,
00:20:14les gens de gauche disaient
00:20:15que c'était un débat réactionnaire.
00:20:16C'est parce qu'on voulait
00:20:16embrigader les jeunes.
00:20:18Aujourd'hui, au contraire,
00:20:19quand on entend ça,
00:20:20on a tendance à dire
00:20:21mais on cherche à faire peur
00:20:21aux Français, Alex Armand.
00:20:23Oui, mais enfin,
00:20:23on cherche à faire peur aux Français
00:20:24parce que vous avez
00:20:25le chef d'état-major
00:20:26qui vous dit qu'on n'est plus
00:20:27vraiment en paix.
00:20:27Mais oui.
00:20:28Ce qui est vrai d'ailleurs.
00:20:29Au passage,
00:20:30quand vous regardez
00:20:30la situation de l'Europe,
00:20:32c'est à quelques kilomètres
00:20:33de chez nous
00:20:33qu'il y a la guerre
00:20:34que les espaces aériens
00:20:36sont envahis.
00:20:38Moi, je comprends
00:20:38les propos des militaires.
00:20:39Maintenant,
00:20:40la vraie question,
00:20:41c'est que je ne suis pas sûr
00:20:42que les Français
00:20:42aient envie d'aller faire la guerre.
00:20:45Et je ne suis pas sûr
00:20:45que les parents Français
00:20:46aient envie d'envoyer leurs enfants
00:20:48faire le service militaire.
00:20:49Pardon,
00:20:49mais c'est une culture.
00:20:50Vous avez d'autres pays,
00:20:51on pourrait les citer
00:20:52où pour eux,
00:20:53l'armée,
00:20:53c'est normal,
00:20:54c'est cohérent
00:20:55parce qu'ils sont toujours
00:20:56entre guillemets
00:20:57leurs gardes,
00:20:57parce qu'ils peuvent mourir
00:20:59le lendemain.
00:21:01Et donc,
00:21:01pour eux,
00:21:01c'est inscrit dans leur logiciel.
00:21:03Alors que la France
00:21:03doit sous-traiter la guerre
00:21:04aujourd'hui.
00:21:05Il y a d'autres pays,
00:21:05c'est ça ?
00:21:06Oui.
00:21:07Et puis,
00:21:07parce que je pense
00:21:07que c'est terrible
00:21:08ce que je veux dire,
00:21:09mais je pense qu'on n'a pas
00:21:15quand même.
00:21:16J'ai juste fait mon service national,
00:21:18je ne suis pas un ancien ministre.
00:21:19Non, mais tant mieux.
00:21:20Heureusement qu'il y a des gens
00:21:20comme on a entendu
00:21:21votre auditeur,
00:21:22comme Riz,
00:21:22pour s'engager
00:21:23et aller sur le terrain.
00:21:25Et l'engagement,
00:21:26c'est une autre question.
00:21:27Moi, je trouve que c'est
00:21:27un très beau sujet
00:21:28qu'on pourrait en parler
00:21:29parce que vous avez
00:21:29des milliers de jeunes
00:21:30qui s'engagent sur le territoire
00:21:31et dont on parle
00:21:32très très peu.
00:21:33Mais en termes de culture,
00:21:35je ne pense pas
00:21:36que la France,
00:21:37malheureusement,
00:21:37depuis Jacques Chirac
00:21:38en 1995...
00:21:40Pour vous, c'est fini.
00:21:41Ben oui, je pense.
00:21:42Allez voir les Français,
00:21:43posez leur question
00:21:44aux jeunes de 15,
00:21:4517, 18 ans.
00:21:46C'est un petit côté...
00:21:47Pourquoi pas la guerre
00:21:48mais pour les autres ?
00:21:49C'est un peu ça ?
00:21:50Je vois ce qu'essaye de dire Alex.
00:21:53Par contre,
00:21:54dans l'histoire,
00:21:55le peuple français
00:21:57a toujours réagi
00:21:58différemment
00:21:59quand il était face
00:22:00à la menace.
00:22:01Même si...
00:22:01Je suis désolé,
00:22:02ce n'est pas non plus
00:22:03une histoire dépourvue
00:22:05de violence militaire
00:22:06ou de combat militaire
00:22:06dans ce pays.
00:22:08Ça a toujours été
00:22:09une vraie culture
00:22:10de défense
00:22:11et pas que
00:22:12de défense.
00:22:12Donc, dire ça,
00:22:13c'est un peu compliqué.
00:22:14Après,
00:22:16dans l'opinion,
00:22:17il est vrai que
00:22:17quand la menace
00:22:18n'est pas visible,
00:22:19sentie ou autre,
00:22:20d'ailleurs,
00:22:20c'est le plus grand mal
00:22:21qu'on a eu,
00:22:21on a du mal à leur expliquer
00:22:22que la guerre en Ukraine
00:22:23était juste à nos portes.
00:22:24Ça ne prenait pas,
00:22:24en vrai.
00:22:25Ce n'est pas comme
00:22:25s'il était à la porte
00:22:26à côté non plus.
00:22:27C'est pas que ça ne prend pas.
00:22:28Pardon ?
00:22:28Pardon,
00:22:29c'est pas que ça ne prend pas
00:22:30mais je pense que...
00:22:31Vraiment,
00:22:32moi, j'invite tout le monde
00:22:33à lire le bouquin
00:22:34de Laurent Gounel
00:22:35qui s'appelle
00:22:35Le Réveil,
00:22:36si vous ne l'avez pas lu.
00:22:38Mais il est très,
00:22:39très bon justement
00:22:40pour expliquer
00:22:41post-Cogid,
00:22:42en fait,
00:22:42il s'est servi de l'exemple
00:22:43de ce qui s'est passé
00:22:44pendant le Cogid
00:22:45pour expliquer
00:22:46tout ce qui est
00:22:46manipulation des masses
00:22:47et qui fonctionne encore
00:22:48aujourd'hui très bien.
00:22:50Donc là aussi,
00:22:50la question,
00:22:51elle est à se poser.
00:22:52On va au-delà,
00:22:53en fait.
00:22:54Bien sûr que les Français
00:22:54sont conscients
00:22:55de ce qui se passe
00:22:56en Ukraine.
00:22:57Maintenant,
00:22:58c'est est-ce qu'ils ont
00:22:58confiance en ce que
00:22:59le chef d'État
00:23:00et le message
00:23:01que fait passer le chef d'État,
00:23:02le message que fait passer
00:23:03le chef d'État-major
00:23:04quand on connaît les liens
00:23:05et forcément,
00:23:06les Français se posent
00:23:07la question
00:23:07de qu'est-ce qu'il y a derrière.
00:23:09Voilà.
00:23:09Aujourd'hui,
00:23:10il y a une vraie remise
00:23:11en question
00:23:12et une défiance envers.
00:23:13C'est le vrai danger.
00:23:14C'est la remise en cause
00:23:15des expertises.
00:23:16C'est l'époque du populisme
00:23:17qui est très dangereuse
00:23:18dans cet espace.
00:23:19On a le droit de débattre aussi.
00:23:20C'est un sujet hautement politique.
00:23:21On va continuer le débat.
00:23:23Quand on demande
00:23:23si le chef d'État-major
00:23:24dit vrai,
00:23:24c'est quand même choquant.
00:23:26Alors restez avec nous.
00:23:27Restez avec nous.
00:23:32On se retrouve dans un instant.
00:23:34Sud Radio.
00:23:35Le 10h midi.
00:23:36Mettez-vous d'accord.
00:23:37Sud Radio.
00:23:38Le 10h midi.
00:23:39Mettez-vous d'accord.
00:23:40Jean-Marie Bordry.
00:23:42Alex Darmonbris,
00:23:43Sokol Ergunto Parcelan
00:23:44et Magali Vissante.
00:23:47Et vous d'ailleurs
00:23:47au 0826 300 300
00:23:49comme Marc
00:23:50qui nous appelle
00:23:50du Pays Basque
00:23:51depuis Biarritz.
00:23:52On avait un débat
00:23:53juste avant de se quitter.
00:23:54Est-ce que c'est populiste
00:23:55aujourd'hui de dire
00:23:56qu'il faut rétablir
00:23:57un service militaire ?
00:23:58Il y avait des accords
00:23:58entre nos débatteurs
00:23:59qui ne sont pas d'accord
00:24:00pour le coup.
00:24:01Marc, bonjour.
00:24:03Bonjour à vous.
00:24:04Bienvenue sur Sud Radio.
00:24:05Ancien militaire,
00:24:05vous aussi depuis Biarritz
00:24:07pour le coup.
00:24:08C'est populiste pour vous
00:24:09ou pas de vouloir
00:24:10rétablir le service militaire
00:24:11ou même de l'envisager ?
00:24:13Pour moi,
00:24:15il faut l'envisager,
00:24:16il faut le remettre.
00:24:18Je ne sais pas
00:24:19si on prend un petit peu
00:24:20de recul
00:24:21par rapport à cette discussion
00:24:22et par rapport
00:24:23au service militaire.
00:24:24Du temps du service militaire,
00:24:26alors comme a dit
00:24:26un monsieur
00:24:27qui participe
00:24:28à votre émission,
00:24:29effectivement,
00:24:30c'est agréable,
00:24:31il y a des choses
00:24:31qu'on aime
00:24:32ou qu'on n'aime pas.
00:24:33Moi,
00:24:33j'ai vu des gens
00:24:34sortir de l'armée
00:24:35grandies,
00:24:36qui avaient appris à lire,
00:24:37qui avaient appris à écrire
00:24:38et autres et autres.
00:24:39Déjà,
00:24:39on apprend une droiture,
00:24:40on apprend des règles
00:24:41et aujourd'hui,
00:24:42ces règles et cette droiture,
00:24:43quand on voit la jeunesse
00:24:44d'aujourd'hui,
00:24:45il n'y en a plus.
00:24:46Tout fout le camp.
00:24:48On n'a rien
00:24:48qui tient la route
00:24:49et on est à des stades
00:24:51où on voit des jeunes
00:24:52qui traînent,
00:24:53on a de la délinquance
00:24:53qui évolue,
00:24:54etc.,
00:24:55parce qu'ils n'ont
00:24:56aucune droiture.
00:24:57Et le service militaire
00:24:58nous remettait quelque part
00:24:59sur le droit chemin.
00:25:00Le service militaire
00:25:01était important
00:25:02pour des quantités
00:25:02et des quantités
00:25:03de jeunes.
00:25:04J'ai vu des gamins
00:25:05arriver en grosse difficulté,
00:25:07repartir grandis
00:25:07et heureux,
00:25:09parce qu'on avait des gens
00:25:10qui encadraient
00:25:11à la dure,
00:25:12soit,
00:25:13et je l'admets,
00:25:14je suis ancien commando,
00:25:16je sais ce que c'est,
00:25:16mais il y avait
00:25:18quelque chose de plus.
00:25:19Et aujourd'hui,
00:25:20on en arrive même
00:25:21à un stade
00:25:21pour continuer
00:25:22votre discussion,
00:25:23on n'a même plus d'armée.
00:25:24Quand on écoute
00:25:25des généraux parler,
00:25:26on a un conflit demain,
00:25:27on ne peut pas répondre.
00:25:28On n'a pas assez d'hommes,
00:25:30on n'a pas assez de matériel.
00:25:31Pourquoi ?
00:25:31Parce qu'on n'a plus rien derrière.
00:25:33Alors après,
00:25:34c'est des discussions
00:25:34de politique,
00:25:35d'argent et autres.
00:25:36Mais malheureusement,
00:25:38aujourd'hui,
00:25:39oui,
00:25:39au service militaire,
00:25:40absolument,
00:25:41remettre notre droiture
00:25:42en place,
00:25:43remettre de l'ordre
00:25:44dans un pays aujourd'hui
00:25:45qui en a grandement besoin.
00:25:46Mais écoutez,
00:25:47merci pour votre témoignage,
00:25:48Marc.
00:25:49Depuis Biarritz,
00:25:50Magali Vissante,
00:25:51vous disiez que c'était presque...
00:25:53Vous disiez qu'appeler
00:25:55à rétablir le service militaire,
00:25:57c'était presque populiste.
00:25:59Qu'est-ce que vous répondez
00:26:00dans ce cas-là à Marc ?
00:26:01Ce n'est pas que c'est presque populiste,
00:26:03c'est juste...
00:26:04Moi, je suis très attachée
00:26:05à la notion de sens.
00:26:07Donc, voilà,
00:26:08soit on dit délibérément
00:26:09que derrière ce service militaire,
00:26:11effectivement,
00:26:11on veut produire des militaires
00:26:13en défense du territoire
00:26:14et on n'a que cette vision armée
00:26:16et dans ces cas-là,
00:26:18on l'assume
00:26:18et on le dit,
00:26:19on dit pourquoi,
00:26:20c'est-à-dire au regard
00:26:20de ce qui va se passer
00:26:21et là,
00:26:22on peut avoir débat aussi
00:26:23sur l'avenir de la guerre
00:26:25sur nos territoires.
00:26:27Soit on considère
00:26:27que ça ne peut pas répondre
00:26:29en fait aux besoins actuels,
00:26:31on met de côté
00:26:32cette histoire de défense
00:26:34et on dit
00:26:34qu'il y a peut-être une priorité,
00:26:36c'est aussi de faire des citoyens.
00:26:37Et comment aujourd'hui
00:26:38on fait des citoyens
00:26:39aujourd'hui sur ce territoire ?
00:26:40Donc à quoi ça doit servir pour vous ?
00:26:42Moi, je suis plus attachée
00:26:43à cette notion d'engagement.
00:26:44Voilà,
00:26:45comme on l'expliquait tout à l'heure.
00:26:46Comme un service civique,
00:26:47comme si j'avais travaillé
00:26:48dans un hôpital
00:26:48ou être pompier.
00:26:49C'est ça,
00:26:50mais un engagement obligatoire.
00:26:51La notion de obligatoire ou pas,
00:26:53elle est aussi fondamentale.
00:26:54Parce que si vous rétablissez
00:26:55un service militaire,
00:26:56même tel qu'il existait,
00:26:57mais que vous ne le rendez pas obligatoire,
00:26:59à quoi il va servir ?
00:27:00Puisqu'on sait très bien
00:27:00que tous ceux qui,
00:27:01logiquement,
00:27:01devront en bénéficier
00:27:02n'iront pas.
00:27:03Donc en fait,
00:27:04ça ne s'avère à rien.
00:27:05Donc vraiment,
00:27:10mais moi,
00:27:11je pense que vraiment,
00:27:12on a des jeunes sur notre territoire
00:27:13qui doivent comprendre
00:27:14ce que c'est que la notion
00:27:15d'engagement au cœur de la cité
00:27:16et au cœur de notre pays
00:27:17et remettre ce débat
00:27:19de la citoyenneté nationale
00:27:21et l'identité nationale.
00:27:24C'est quoi aujourd'hui
00:27:25se lever pour la France ?
00:27:26Ce n'est pas que l'armée.
00:27:27Au quotidien,
00:27:27tout le monde fait des actions.
00:27:29Jeannette,
00:27:29ça tient,
00:27:30nous appelle depuis Carcassonne,
00:27:31dans l'eau d'une autre ville
00:27:32où il y a des militaires d'ailleurs,
00:27:33si je me souviens bien,
00:27:33ma chère Jeannette.
00:27:34Bonjour à vous.
00:27:35Oui, bonjour.
00:27:36Bienvenue au 0826 300 300.
00:27:38Merci.
00:27:39Merci à vous.
00:27:40Effectivement,
00:27:41Carcassonne
00:27:42et son fameux 3ème RPIMA
00:27:43connu et reconnu
00:27:44au niveau national
00:27:45et international
00:27:45pour toutes les actions menées
00:27:47sur le terrain,
00:27:49OPEX,
00:27:50le Liban,
00:27:51etc.,
00:27:52l'Afghanistan.
00:27:53Mon mari,
00:27:53mon défunt-mari
00:27:54était du 3ème RPIMA,
00:27:55il a fait jusqu'à la retraite,
00:27:57il était donc militaire.
00:27:59J'ai moi-même pu intervenir
00:28:00auprès du ministère
00:28:01de la Défense
00:28:01des anciens combattants
00:28:02dans des commissions
00:28:04où j'ai été missionnée
00:28:05récemment
00:28:06avec Mme Dariussec
00:28:07puis Mme Miralès.
00:28:09Patricia Miralès,
00:28:10ministre des anciens combattants.
00:28:12Voilà,
00:28:12tout à fait.
00:28:13Qu'est-ce que vous pensez
00:28:14de ce débat aujourd'hui ?
00:28:16Ce débat
00:28:17occulte bien
00:28:19des difficultés
00:28:20qui sont les nôtres
00:28:21au niveau armé.
00:28:23la pénurie
00:28:25matérielle,
00:28:27humaine,
00:28:27logistique,
00:28:28financière,
00:28:29c'est factuel.
00:28:31Nous ne pourrions,
00:28:32au jour d'aujourd'hui,
00:28:33nous sommes en conflit,
00:28:34on ne tient pas
00:28:34nous deux semaines,
00:28:35pas plus.
00:28:36Pas plus.
00:28:37C'est une réalité
00:28:38reconnue par tous les officiers.
00:28:41Je suis en lien avec eux.
00:28:42Moi, je peux en parler.
00:28:43Eux, ils ont le devoir,
00:28:44l'obligation de réserve.
00:28:45Donc, vous parlez pour eux.
00:28:48Et vous, aujourd'hui,
00:28:49vous dites que ça ne sert à rien
00:28:49d'envisager,
00:28:50d'équiper, d'armer
00:28:51et d'entraîner
00:28:53des centaines de milliers
00:28:54de jeunes en plus
00:28:55alors qu'on n'arrive
00:28:56déjà pas à le faire
00:28:56avec les soldats de métier
00:28:58qu'on a aujourd'hui.
00:28:59Il faut, au jour d'aujourd'hui,
00:29:01redonner l'envie
00:29:02aux jeunes
00:29:03de ce fameux service militaire
00:29:05qui avait effectivement
00:29:06mille et une valeurs portées
00:29:08et également le lien social
00:29:10qu'elle pouvait faire naître
00:29:14entre les uns et les autres.
00:29:16Quand on fait
00:29:17ce service militaire,
00:29:18tout ce qui est racial,
00:29:21culture, religion,
00:29:22niveau social,
00:29:23tout ça a été effacé.
00:29:24C'est un corps fraternel.
00:29:26C'est un esprit fraternel
00:29:28qui portait nos corps d'armée
00:29:30par le passé, en tout cas.
00:29:32C'est ce qu'il faut réapprendre
00:29:34auprès de nos jeunes.
00:29:36Ça, nous sommes tout à fait d'accord.
00:29:37Maintenant,
00:29:38concernant les conflits,
00:29:39notamment le conflit ukrainien,
00:29:41on va peut-être revoir l'historique
00:29:43depuis le début.
00:29:46Le début, c'est 1989,
00:29:48le mur de Berlin.
00:29:50Ensuite, nous passons en 2014,
00:29:52ce qui se passe au Donbass.
00:29:53Nous n'allons pas oublier
00:29:54qu'en 2022,
00:29:56l'Ukraine
00:29:57avait été proposée
00:29:59comme territoire neutre
00:30:01au même titre que la Suisse.
00:30:03Pourquoi cela n'a pas été validé
00:30:06par l'OTAN ?
00:30:08L'Ukraine déclarée neutre
00:30:09au même titre que la Suisse,
00:30:11mais c'est gagnant pour tout le monde.
00:30:13Ça l'aurait été.
00:30:14Mais ça, c'était effectivement
00:30:15avant la guerre déclenchée
00:30:16par Vladimir Poutine.
00:30:17Merci en tout cas,
00:30:17ma chère Jeannette,
00:30:18d'avoir pris la parole
00:30:19depuis Carcassonne,
00:30:21dans l'Aude.
00:30:21Quelle belle ville en plus,
00:30:23Carcassonne,
00:30:24dans l'Aude.
00:30:24Alex Armand,
00:30:25vous aviez l'air dubitatif ?
00:30:26Non, parce qu'en fait,
00:30:27moi, j'ai du mal à dire
00:30:28redonner l'envie
00:30:29au service militaire.
00:30:30Je comprends, oui,
00:30:30vous n'avez pas la tête
00:30:31de quelqu'un qui a envie.
00:30:32Non, mais moi,
00:30:33en ce moment, je veux dire.
00:30:34Pour le coup,
00:30:35j'aurais bien aimé
00:30:35faire mon service militaire.
00:30:36Oui, et je suis pour le retour
00:30:37du service militaire.
00:30:39Mais on ne peut pas redonner
00:30:40l'envie de faire la guerre.
00:30:41Enfin, pardon,
00:30:42c'est quelque chose
00:30:43qu'il faut l'assumer.
00:30:44Si on décide de demander
00:30:45aux jeunes de faire l'armée,
00:30:46c'est qu'on décide aux jeunes
00:30:47de faire la guerre.
00:30:48C'est pour défendre le pays,
00:30:49ce que vous voulez.
00:30:50Encore une fois,
00:30:50dans d'autres pays,
00:30:51c'est culturel,
00:30:52c'est comme ça.
00:30:53Et je peux vous dire
00:30:53que vous allez voir
00:30:53votre pays,
00:30:55ses parents de jeunes
00:30:56qui partent à l'armée,
00:30:57ils vous diront
00:30:58mais moi, je ne veux pas
00:30:58qu'ils y aillent.
00:30:59Et c'est normal.
00:31:00C'est naturel.
00:31:01Mais donc, par conséquent,
00:31:02redonner l'envie, non.
00:31:04Il faut assumer.
00:31:04Si on décide de dire aux jeunes
00:31:05qu'ils vont faire l'armée,
00:31:07qu'ils font leur service militaire,
00:31:08c'est parce qu'il faut
00:31:08qu'on se défende,
00:31:09parce qu'il y a une situation
00:31:10qui est compliquée.
00:31:11Alors oui, après,
00:31:12il y aura des vertus
00:31:13qui seront sociales,
00:31:14je suis d'accord,
00:31:14des vertus qui rassemblent
00:31:15tout le monde,
00:31:16qui peuvent remettre
00:31:17les gens dans le droit chemin.
00:31:18Et j'aimerais juste
00:31:18revenir sur une chose,
00:31:19sur l'engagement.
00:31:20Sur l'engagement.
00:31:21Elle est extrêmement importante.
00:31:23Extrêmement importante.
00:31:24Et d'ailleurs,
00:31:24au Salon des maires
00:31:25et des collectivités locales,
00:31:26ça a été l'un des sujets,
00:31:28oser l'engagement.
00:31:29Et vous avez pu voir
00:31:30dans les travées
00:31:31de ce Salon des maires,
00:31:32des jeunes de la protection civile,
00:31:34de la protection civile,
00:31:35des jeunes pompiers,
00:31:36des jeunes réserves en gendarme.
00:31:38Et donc,
00:31:38il y a quand même
00:31:38une jeunesse qui est active
00:31:39en France.
00:31:40Je ne dis pas que c'est
00:31:40la majorité,
00:31:41mais en tout cas,
00:31:42elle est active
00:31:42et il faut lui rendre hommage
00:31:43à cette jeunesse.
00:31:44Voilà.
00:31:44Ce sera dit en tout cas.
00:31:46Brice Socol,
00:31:46le mot de la fin.
00:31:47Non, le mot de la fin.
00:31:49Madame a raison.
00:31:50Un des vrais sujets,
00:31:51ce sont les moyens
00:31:52de notre politique de défense.
00:31:54Et nous,
00:31:54la programmation militaire
00:31:55qui a été votée
00:31:56pour 2014-2030,
00:31:58elle augmente
00:31:59significativement
00:32:00les budgets des armées.
00:32:01C'est autour de 413 milliards d'euros.
00:32:04On a uniquement
00:32:04264 000 militaires en France.
00:32:07Ce qui est très peu.
00:32:08Donc, il y a un sujet de moyens,
00:32:10il y a un sujet d'effectifs.
00:32:11Compte tenu des enjeux internationaux,
00:32:14la question se pose
00:32:15de savoir
00:32:16quelle armée
00:32:16nous voulons pour demain.
00:32:17Allez, restez avec nous.
00:32:18On va se retrouver
00:32:19dans un instant.
00:32:190,826, 300, 300
00:32:21après la guerre extérieure
00:32:22ou pas d'ailleurs.
00:32:23Place à celle de l'intérieur.
00:32:25Que faire
00:32:25contre le trafic de drogue ?
00:32:27Parce qu'on a aussi
00:32:27des jeunes qui meurent
00:32:29par exemple,
00:32:30surtout sur le territoire français
00:32:32à cause du trafic de drogue.
00:32:34Une idée
00:32:35pour mettre fin
00:32:35à ce fléau
00:32:36qui décape.
00:32:37Ce n'est pas la première fois
00:32:38que c'est sorti
00:32:38mais quand même.
00:32:39C'est Louis Sarkozy,
00:32:40le fils de Nicolas Sarkozy,
00:32:42candidat au municipal
00:32:42dans la belle ville
00:32:44de Menton.
00:32:45Dépénalisons les drogues,
00:32:46toutes les drogues
00:32:47pour détruire le deal.
00:32:49Oui, c'est ce qu'il a dit.
00:32:49Oh la vache,
00:32:50comme vous dites.
00:32:50Et vous,
00:32:51vous en pensez quoi ?
00:32:510,826, 300, 300.
00:32:53On en débat dans un instant.
00:32:54OK.
00:32:55Sud Radio,
00:32:56le 10h midi,
00:32:57mettez-vous d'accord.
00:32:58Jean-Marie Bordry.
00:32:59Avec nos quatre invités.
00:33:00Alex Darmon,
00:33:01Brice Socol,
00:33:01Ergunto Parcelan
00:33:02et Magali Vissante.
00:33:040,826, 300, 300.
00:33:07On va prendre la direction de Marseille
00:33:08dans un instant
00:33:09où Jean-Pierre,
00:33:09d'où Jean-Pierre nous appelle
00:33:11et pour cause.
00:33:12On parle de la drogue.
00:33:15Dépénalisons les drogues,
00:33:16toutes les drogues
00:33:17pour détruire le deal.
00:33:18C'est ce qu'a plaidé
00:33:19le fils de Nicolas Sarkozy.
00:33:20Louis Sarkozy
00:33:21qui est candidat
00:33:21dans les municipales
00:33:23à Menton.
00:33:24Il s'exprime,
00:33:25je le cite,
00:33:26« L'État a perdu la guerre
00:33:27du tout répressif
00:33:28et pas seulement la France,
00:33:29tous les États.
00:33:30La vérité,
00:33:30c'est qu'il faut dépénaliser
00:33:32toutes les substances,
00:33:33virgule,
00:33:34toutes. »
00:33:34Il insiste.
00:33:35En le faisant,
00:33:36on détruit le marché du deal,
00:33:37on libère l'individu.
00:33:40Dépénaliser le cannabis,
00:33:40dit-il,
00:33:41ça ne réglera pas tout
00:33:42mais ça coupera
00:33:42une partie essentielle du marché.
00:33:44Personne n'ira acheter
00:33:44du cannabis illégal
00:33:45et non réglementé
00:33:46alors qu'il y aura
00:33:47une alternative légale.
00:33:49Jean-Pierre,
00:33:50bonjour.
00:33:52Bonjour.
00:33:52Bienvenue sur Sud Radio.
00:33:54Vous êtes à Marseille
00:33:55en ce moment,
00:33:55on est d'accord ?
00:33:56Au 0826 300.
00:33:59Une ville
00:33:59qui est lourdement frappée
00:34:02par le trafic de drogue
00:34:03et ses conséquences meurtrières.
00:34:05Comment vous réagissez
00:34:06lorsque vous entendez
00:34:07ce que dit Louis Sarkozy ?
00:34:09Je me demande
00:34:10ce qui lui est tombé
00:34:10sur la tête,
00:34:11ce pauvre garçon,
00:34:12parce qu'il faut vraiment
00:34:14se pincer
00:34:15pour entendre
00:34:15des propos pareils.
00:34:18Sous tous les angles,
00:34:19la drogue,
00:34:20il faut arriver à lutter
00:34:21et même à gagner la guerre
00:34:22parce qu'il y a des batailles
00:34:24qui se perdent
00:34:24mais il y a des guerres
00:34:25qui se gagnent.
00:34:27Sous l'angle
00:34:27de la sécurité
00:34:29et de tout ça,
00:34:30on en parle sans arrêt
00:34:31mais Louis Sarkozy
00:34:33devrait peut-être penser
00:34:34à l'angle de la sécurité
00:34:36de la santé publique.
00:34:37Même sous l'angle
00:34:38de la santé publique,
00:34:39c'est une catastrophe.
00:34:40Sous l'angle
00:34:40des relations sociales,
00:34:42c'est une catastrophe.
00:34:43Sous l'angle du travail,
00:34:44c'est une catastrophe.
00:34:45Des gens qui se droguent,
00:34:46ils ne peuvent pas aller travailler
00:34:47et ce sont rapidement
00:34:49des débris.
00:34:50Il y a des gens
00:34:50qui fument
00:34:5110 batares par jour
00:34:52et puis ils vont sur la route
00:34:54et puis ils provoquent
00:34:55des accidents.
00:34:55Il n'y a pas un angle
00:34:57sous lequel
00:34:57c'est bénéfique.
00:35:00Alors après,
00:35:01on peut dire
00:35:02en légalisant,
00:35:03on va contrôler.
00:35:04Ce n'est pas vrai.
00:35:05En légalisant,
00:35:06on ne va rien contrôler
00:35:06parce qu'il y a toujours
00:35:07un produit différent,
00:35:10nouveau,
00:35:10qui fait qu'une nouvelle
00:35:11mafia s'installe,
00:35:13le rend plus attractif.
00:35:15À l'époque où la cocaïne
00:35:16était chère,
00:35:16on a inventé le crack
00:35:17et le crack,
00:35:18ce n'était pas cher
00:35:19et puis ça fait des zombies.
00:35:20Donc,
00:35:21c'est sans fin.
00:35:22C'est sans fin.
00:35:23Donc,
00:35:23soit on baisse les bras,
00:35:25soit on lutte.
00:35:27Et je pense que
00:35:28tout ce qui se passe
00:35:29depuis 40 ans,
00:35:30c'est que les gens
00:35:30baissent les bras,
00:35:31on s'accoutume,
00:35:32on trouve ça cool d'abord,
00:35:33on trouve ça bien,
00:35:34on trouve ça chic,
00:35:35suivant les modes.
00:35:36Et puis ensuite,
00:35:37on dit que c'est trop tard,
00:35:38on baisse les bras.
00:35:40Donc,
00:35:40moi,
00:35:41je suis contre l'idée
00:35:42de baisser les bras.
00:35:43Contre l'idée
00:35:44d'abandonner,
00:35:45contre l'idée
00:35:46de renoncer.
00:35:47Je suis quelqu'un
00:35:48qui ne renonce pas.
00:35:49J'ai compris,
00:35:50en tout cas.
00:35:51Tiens,
00:35:51d'ailleurs,
00:35:51vous êtes à Marseille,
00:35:52Jean-Pierre,
00:35:53Amine Kessassi,
00:35:54le frère de Madi Kessassi
00:35:56qui a été assassiné
00:35:57la semaine dernière.
00:35:59Amine Kessassi
00:35:59appelle à un rassemblement,
00:36:00il espère voir
00:36:01des milliers de personnes,
00:36:02pas seulement de Marseille,
00:36:03sur le rond-point
00:36:04où son frère
00:36:04a été assassiné
00:36:05la semaine dernière.
00:36:06Est-ce que vous pensez
00:36:07qu'il y aura
00:36:07beaucoup de Marseillais
00:36:07sur place ?
00:36:09Oh, écoutez,
00:36:10ce que je pense
00:36:11a peu d'importance.
00:36:12Je ne sais pas.
00:36:13On verra.
00:36:14Vous savez,
00:36:14je suis quelqu'un
00:36:14de très pragmatique.
00:36:16Donc,
00:36:16on verra
00:36:17qui se mobilise,
00:36:18qui ne se mobilise pas.
00:36:19J'entends dire
00:36:20que la porte-parole
00:36:21du gouvernement
00:36:21sera là.
00:36:22C'était un signe
00:36:23très positif.
00:36:25vous savez,
00:36:28il y a une phrase
00:36:28de Bossuet
00:36:29qui commence par
00:36:29Dieu,
00:36:30se rit de ceux
00:36:31qui chérissent
00:36:32les...
00:36:33Vous voyez
00:36:33ce que je veux dire ?
00:36:34Écoutez,
00:36:35quand on est militant
00:36:36écologiste,
00:36:37on peut quand même
00:36:38se poser la question.
00:36:39C'est quand même
00:36:40un parti pour lequel
00:36:41qui a longtemps
00:36:42milité pour la légalisation
00:36:44de tout,
00:36:44pour un changement
00:36:47de mœurs
00:36:47très profond.
00:36:48Donc,
00:36:48il faut quand même
00:36:49s'interroger
00:36:49sur ses engagements
00:36:50politiques propres
00:36:51lorsqu'on milite
00:36:53comme ça.
00:36:54Mais en même temps,
00:36:55ce qu'il fait,
00:36:56ce garçon,
00:36:56est remarquable.
00:36:57Il s'oppose,
00:36:57il a du courage
00:36:58et on ne peut que saluer
00:37:00d'avoir le courage
00:37:01de mettre sa vie
00:37:02en danger
00:37:02et qu'il veut le faire
00:37:03aujourd'hui.
00:37:04Vous citiez Bossuet,
00:37:05effectivement,
00:37:05citation,
00:37:06apocryphe,
00:37:06Dieu se rit,
00:37:07de ceux qui déplorent
00:37:08les effets
00:37:08dont ils chérissent
00:37:09les causes.
00:37:10Merci beaucoup,
00:37:11Jean-Pierre,
00:37:11de nous avoir appelé
00:37:12au 0826 300 300
00:37:14depuis Marseille.
00:37:15On est passé de Bossuet
00:37:16à Louis Sarkozy
00:37:17en à peu près
00:37:18trois secondes.
00:37:19C'est vertigineux.
00:37:20C'est vertigineux,
00:37:21effectivement.
00:37:22Est-ce que c'est vertigineux
00:37:23aujourd'hui
00:37:23d'appeler à la légalisation
00:37:25de toutes les drogues
00:37:26comme le fait Louis Sarkozy ?
00:37:27Je vais vous répondre
00:37:28en toute franchise,
00:37:29je ne sais pas.
00:37:30Quand je dis
00:37:31je ne sais pas,
00:37:32c'est que vous avez
00:37:33aujourd'hui
00:37:35300 millions de personnes,
00:37:37je crois que c'est
00:37:374% de la population mondiale
00:37:38qui vit dans des états
00:37:40qui ont légalisé
00:37:41les drogues.
00:37:42Je fais un état des lieux,
00:37:43je ne porte pas de jugement.
00:37:45Deuxièmement,
00:37:46aujourd'hui,
00:37:46la majorité des états européens
00:37:48sont sur la dépénalisation.
00:37:52Pas la légalisation,
00:37:53la dépénalisation.
00:37:54c'est-à-dire que la consommation
00:37:55ou la culture du cannabis
00:37:56reste officiellement illégale
00:37:59mais tolérée.
00:38:00Et puis,
00:38:01vous avez des états
00:38:01comme la France
00:38:02où c'est plutôt
00:38:03le tout répressif.
00:38:06Et je ne sais pas
00:38:07laquelle des solutions
00:38:08fonctionne ou ne fonctionne pas,
00:38:10je vous le dis
00:38:10en toute franchise.
00:38:11Moi,
00:38:12ce que je constate,
00:38:13c'est que dans nos enquêtes
00:38:14d'opinion,
00:38:15ce qu'on appelle
00:38:16cette notion
00:38:16du narcotrafic
00:38:17remonte très fortement.
00:38:19En un,
00:38:20les Français vous disent
00:38:21santé,
00:38:22service public.
00:38:23En deux,
00:38:24insécurité.
00:38:26Et dans l'insécurité,
00:38:27la sémantique,
00:38:28le mot du narcotrafic
00:38:29est omniprésent.
00:38:31Et ça,
00:38:31c'est nouveau.
00:38:32Et ça,
00:38:32c'est nouveau
00:38:33depuis un an,
00:38:33un an et demi,
00:38:34que ce soit en ruralité,
00:38:36en péri-urbanité
00:38:37ou dans les quartiers populaires.
00:38:38Donc,
00:38:39ça concerne
00:38:40toute la France,
00:38:41du village
00:38:41à la métropole.
00:38:44Et vous ne t'avez pas ça ?
00:38:45Moi,
00:38:45je suis stoppé fait
00:38:46parce que s'il y en a
00:38:47qui cherchent des exemples,
00:38:48on en a.
00:38:49On est passé
00:38:50en quelques jours
00:38:51de débats
00:38:53sur la légalisation
00:38:54du cannabis
00:38:55à toutes les drogues.
00:38:57Alors,
00:38:57c'est juste Louis Sarkozy.
00:38:58Mais c'est vrai
00:38:59que nous,
00:38:59on en débat.
00:39:00Oui,
00:39:00après,
00:39:01les chiffres sont là.
00:39:02Ils font mal
00:39:02en termes de santé publique.
00:39:04Ils sont catastrophiques.
00:39:05Il y a une augmentation
00:39:06exponentielle
00:39:07des jeunes
00:39:07qui ont déjà consommé
00:39:08au moins une fois
00:39:09une drogue avant...
00:39:10Ce qu'il fait pour le coup,
00:39:11parce qu'il faut bien
00:39:11que quelqu'un le défendre
00:39:12un petit peu,
00:39:12ne serait-ce que pour le principe,
00:39:14un argument pour Louis Sarkozy.
00:39:15C'est-à-dire
00:39:16que ce qu'on fait
00:39:16depuis le début
00:39:17ne marche pas.
00:39:17Là,
00:39:17pour le coup,
00:39:18il a raison.
00:39:18Il a raison.
00:39:19Il n'a pas tort.
00:39:20Ça ne marche pas.
00:39:21Après,
00:39:21on a d'autres exemples
00:39:21qui font qu'on peut étudier
00:39:23de plus près.
00:39:24On peut regarder au Portugal
00:39:24où il y a un peu
00:39:25l'approche du consommateur
00:39:26qui est différenciée.
00:39:28Il est plus vu
00:39:28comme un malade
00:39:29plutôt qu'un délinquant
00:39:30et donc il rentre
00:39:31dans des process de traitement.
00:39:32Je pense que
00:39:32c'est des expériences
00:39:33qui ne sont pas très lointaines
00:39:35sur lesquelles
00:39:35on peut s'inspirer.
00:39:37Mais derrière,
00:39:38il ne faut pas perdre de vue
00:39:38la manée économique
00:39:39et comment ça pourrit
00:39:41la vie
00:39:41des millions de concitoyens.
00:39:43Un point de deal,
00:39:44c'est des bâtiments
00:39:45non entretenus,
00:39:46des entrées et des sorties
00:39:46qui ne sont pas maîtrisées
00:39:47chez soi,
00:39:48une liberté de circuler
00:39:49qui n'est plus à jour.
00:39:51Et puis la terreur,
00:39:52pardon.
00:39:53La violence,
00:39:54des armes
00:39:55et même sans armes.
00:39:57Honnêtement,
00:39:57non.
00:39:57Le seul rôle,
00:39:58le seul combat
00:39:59qu'on doit mener,
00:40:00c'est comment on combat
00:40:00la consommation,
00:40:02l'augmentation de la consommation
00:40:03et la diffusion,
00:40:05le cycle de diffusion
00:40:06des drogues.
00:40:06Si d'ailleurs,
00:40:07vous habitez dans une ville
00:40:08où il y a des points de deal
00:40:09par exemple,
00:40:10où il y a du trafic,
00:40:11que vous pouvez nous appeler,
00:40:12témoigner même anonymement
00:40:13d'ailleurs au 0826 300 300.
00:40:16Tout le monde a la parole
00:40:16sur Sud Radio.
00:40:17Alex Darmon.
00:40:18Non mais parce que vous dites
00:40:19que ce qu'on fait depuis le début,
00:40:20ça ne marche pas,
00:40:20mais on fait quoi ?
00:40:22Mais écoutez...
00:40:22Non mais concrètement,
00:40:23on fait quoi ?
00:40:24Parce qu'on dit,
00:40:24il faut faire la guerre
00:40:25au narcotrafic
00:40:26et il faut aller les chercher et tout.
00:40:28Je vous pose la question
00:40:29autour de la table,
00:40:30il y a des pays
00:40:31qui ont vraiment fait la guerre
00:40:32au narcotrafic.
00:40:34Malheureusement,
00:40:34ils l'ont fait,
00:40:35ça a un prix,
00:40:36c'est violent.
00:40:37Lesquels ?
00:40:37Tout ce que...
00:40:38Il y en a plein,
00:40:39vous allez en Amérique du Sud,
00:40:40il y en a plein
00:40:40qui ont fait la guerre
00:40:41au narcotrafic.
00:40:42Nous, on a faussi,
00:40:42on a démantelé 3000 points de deal,
00:40:44ce n'est pas rien non plus.
00:40:45Non mais je n'ai pas dit
00:40:45que c'était rien.
00:40:46Mais juste pour dire...
00:40:47Vous dites on fait quoi ?
00:40:47Sous-entendu, on ne fait rien.
00:40:49Oui, parce que quand vous vous dites,
00:40:50vous lui dites,
00:40:51ce qu'on a fait jusqu'à maintenant,
00:40:52ça n'a pas marché.
00:40:53Mais oui.
00:40:54Ben, on vient de dire
00:40:55qu'on a démantelé 3000 points de deal.
00:40:57Je ne fais que constater
00:40:58que la consommation est exponentielle
00:41:01et que par conséquent,
00:41:02quoi qu'on démente,
00:41:03il y a plus en plus de consommateurs.
00:41:04J'entends Jean-Marie,
00:41:05mais le problème,
00:41:06c'est qu'on prend ce problème
00:41:09de deal et de drogue
00:41:10que par rapport au quartier.
00:41:12Oui, c'est important.
00:41:13Bien sûr que c'est important.
00:41:14Mais il aurait fallu aussi
00:41:15aller dans les centres-villes,
00:41:17comme on les appelle les bourgeois,
00:41:18qui vont consommer du canapé.
00:41:20C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:41:21Oui, mais peut-être un peu tard.
00:41:22Parce que ça fait trois ans
00:41:23qu'il nous dit
00:41:23on va faire la guerre au narcotrafic,
00:41:26on va faire Marseille en grande.
00:41:27Non, c'est pas tard.
00:41:28Mais si, mais pas non.
00:41:28Il a dit,
00:41:29celui qui fait son pétard
00:41:30sur son canapé le samedi soir
00:41:31est tout aussi responsable.
00:41:32Il y a trois ans,
00:41:32tout le monde lui est tombé dessus.
00:41:33Comment pourriez-vous
00:41:34il parler comme ça ?
00:41:34Mais entre dire et faire,
00:41:39il y a quand même un écart.
00:41:40Et moi, c'est ce que je reprends.
00:41:40Qu'est-ce qu'il doit faire Emmanuel Macron ?
00:41:41Mais je ne sais pas,
00:41:42je ne suis pas politique,
00:41:42je ne suis pas contre la République.
00:41:43Qu'est-ce que vous aimeriez de voir faire ?
00:41:44Peut-être en faire une cause nationale
00:41:48à un moment donné,
00:41:48parce que vous savez,
00:41:49je vais vous expliquer pourquoi.
00:41:50Vous savez,
00:41:50quand vous en faites une cause nationale,
00:41:52il y a forcément des moyens
00:41:53qui se débloquent
00:41:54et forcément des objectifs
00:41:55avec des résultats
00:41:56qui sont attendus.
00:41:57Pardon,
00:41:57mais on fait souvent la leçon
00:41:59sur le fait que
00:41:59les violences sexistes,
00:42:01sexuelles,
00:42:02le machisme,
00:42:04toutes ces choses-là,
00:42:05harcèlement sexuel,
00:42:06c'était une cause nationale.
00:42:08On n'en fait jamais assez,
00:42:10c'est clair.
00:42:11Mais il y a eu des résultats.
00:42:12Il y a eu des résultats.
00:42:13Moi, je dis aujourd'hui,
00:42:14s'il doit faire une chose,
00:42:15c'est en faire une cause nationale.
00:42:16Donc qu'est-ce qu'il faut faire
00:42:17aux bourgeois de centre-ville,
00:42:19pardon, Alex Darmont,
00:42:20aux bourgeois de centre-ville,
00:42:21puisque c'est de vous parler,
00:42:22qui fument leur fêtard
00:42:23sur leur canapé le soir ?
00:42:25Mais même pas sur leur canapé,
00:42:26vous avez déjà été
00:42:26dans les parcs à Paris,
00:42:28voir les gens qui fumaient.
00:42:29Il faut les contrôler
00:42:30et il faut les juger immédiatement.
00:42:32Je suis désolé.
00:42:33Si c'est vraiment
00:42:34un conflit,
00:42:36un délit,
00:42:37il faut les juger immédiatement.
00:42:38Magalie Vissante ?
00:42:39Moi, je vais aller justement aussi
00:42:42en renfort
00:42:43avec ce que disait Alex.
00:42:45Moi, j'ai été
00:42:46à la brigade d'estupéfiants
00:42:48quatre ans à Grenoble
00:42:49de 1998 à 2001.
00:42:50C'était il y a 25 ans.
00:42:52C'était déjà une ville
00:42:53qui était un haut lieu du trafic, d'ailleurs.
00:42:54Il y a 25 ans déjà,
00:42:56il y avait énormément de problèmes.
00:42:57Ce qu'on est en train
00:42:57de soulever là,
00:42:58aujourd'hui,
00:42:59en parlant de narcotrafic,
00:43:00ça existait déjà
00:43:01il y a 25 ans.
00:43:02Donc oui,
00:43:02il y a des choses
00:43:03qui se sont mises en place
00:43:03et on va dire
00:43:04qu'au niveau politique,
00:43:05on a pris un peu
00:43:06le taureau par les camps,
00:43:07mais on se réveille trop tard.
00:43:08Donc aujourd'hui,
00:43:09c'est quoi ?
00:43:09C'est qu'on va appliquer
00:43:10une politique de fermeté ?
00:43:11On n'a plus d'autre option
00:43:12que d'appliquer cette politique
00:43:13de fermeté envers les consommateurs
00:43:14parce que le sujet,
00:43:15c'est aussi les consommateurs.
00:43:17J'ai passé un moment
00:43:17dans le cadre de mon podcast
00:43:19avec Étienne Blanc,
00:43:20justement sur tous les éléments
00:43:21de cette nouvelle loi
00:43:22pour lutter contre les narcotrafiques.
00:43:24Il y a énormément d'éléments
00:43:25qui vont être mis en place
00:43:26et c'est à creuser.
00:43:27Mais l'élément clé,
00:43:28c'est le consommateur
00:43:29dans tous les cas.
00:43:30Et le consommateur
00:43:31dans le cadre aussi
00:43:31d'une politique de santé publique.
00:43:33Est-ce qu'on fait
00:43:34de la santé publique
00:43:35dans nos établissements
00:43:36depuis le plus jeune âge ?
00:43:37Jamais.
00:43:38Il n'y a aucune politique
00:43:39de santé publique
00:43:39contre le cannabis
00:43:41pour montrer
00:43:41les effets du cannabis.
00:43:43Tous les jeunes
00:43:43considèrent aujourd'hui
00:43:44que c'est génial
00:43:45de fumer du cannabis.
00:43:46Ça fait planer,
00:43:47ça fait partir.
00:43:48Tout le monde sait
00:43:49qu'il y a quand même
00:43:50deux ou trois saloperies
00:43:51dans le produit,
00:43:52y compris au collège
00:43:53ou au lycée.
00:43:53Oui, et pour autant,
00:43:54ils les fument.
00:43:54Qu'est-ce qui fait
00:43:55que pour autant,
00:43:55ils les fument ?
00:43:56Est-ce qu'on a des vraies
00:43:57campagnes d'information ?
00:43:58Qu'est-ce qui fait
00:43:58qu'un adolescent continue,
00:43:59par exemple,
00:44:00ou va aller boire
00:44:01jusqu'à la déraison
00:44:02alors qu'il sait
00:44:02que ce n'est pas bon
00:44:03pour la santé ?
00:44:03C'est pareil,
00:44:04c'est l'addiction.
00:44:05C'est l'addiction
00:44:05aux différentes drogues.
00:44:06On n'a pas de vraies campagnes
00:44:08aujourd'hui envers nos jeunes
00:44:09pour les protéger
00:44:10et le cannabis doit être
00:44:13au cœur du sujet
00:44:14parce que c'est un vrai danger
00:44:15pour les jeunes.
00:44:16Ce sera le mot de la fin
00:44:17sur ce débat-ci.
00:44:18Mais il y en a d'autres encore.
00:44:18Restez avec nous.
00:44:19On se retrouve dans un instant.
00:44:200826 300 300.
00:44:22Mettez-vous d'accord,
00:44:23toujours avec nos invités.
00:44:25On va parler des normes.
00:44:26Un méga décret
00:44:27annoncé par le Premier ministre
00:44:29pour supprimer
00:44:30des tonnes et des tonnes
00:44:31de normes inutiles
00:44:33qui pourrissent la vie
00:44:33de nos maires,
00:44:35de villes et de villages.
00:44:36On va en parler avec vous
00:44:37juste après les infos
00:44:38de 11h.
00:44:39A tout de suite.
00:44:40Sud Radio.
00:44:41Le 10h midi,
00:44:42mettez-vous d'accord.
00:44:44Le 10h midi,
00:44:45mettez-vous d'accord.
00:44:46Jean-Marie Bordry.
00:44:47Avec nos quatre débatteurs.
00:44:48Alex Darmon,
00:44:49journaliste politique,
00:44:50créateur de la chaîne YouTube
00:44:51Les Indécis.
00:44:53Brice Socol,
00:44:53politologue,
00:44:54co-auteur de
00:44:55L'écharpe et les tempêtes
00:44:56publié aux éditions de l'Aube.
00:44:58Ergun Toparsland,
00:44:59délégué général
00:45:00de Démocrates et Progressistes.
00:45:02Et Magali Vicente,
00:45:03communicante politique.
00:45:04Et vous tous,
00:45:05au 0 826 300 300.
00:45:08Vous êtes maire de ville
00:45:10ou de village.
00:45:11Quelles sont les normes,
00:45:12les normes les plus bêtes
00:45:13qui vous font perdre du temps,
00:45:15qui vous pourrissent la vie ?
00:45:16Venez témoigner.
00:45:17On en parle avec vous
00:45:18parce que Sébastien Lecornu,
00:45:20le Premier ministre,
00:45:21annonce, je cite,
00:45:22un méga décret
00:45:24qui permettra,
00:45:26je cite encore,
00:45:27d'élaguer beaucoup de normes
00:45:29avant Noël.
00:45:30Sébastien Lecornu
00:45:31qui annonce aussi
00:45:32devant le Congrès des maires
00:45:33étudier l'idée
00:45:34d'une prime régalienne
00:45:35de 500 euros
00:45:36pour chacun des maires
00:45:37afin de sécuriser
00:45:39les actes qu'ils prennent.
00:45:40On ne peut pas demander
00:45:41aux maires,
00:45:41agents de l'État,
00:45:42de prendre sans cesse
00:45:42plus de risques
00:45:43sans voir ce risque reconnu.
00:45:46Alors bon,
00:45:46quelles sont les normes
00:45:48qui pourrissent la vie
00:45:49des élus ?
00:45:50Je pense que vous avez demandé
00:45:51à un certain nombre
00:45:51de premiers magistrats
00:45:52dans votre livre,
00:45:54Brice Socol.
00:45:54Oui,
00:45:56c'est une première remarque.
00:45:58Les maires nous disent tous,
00:45:59on n'en peut plus.
00:46:00En gros,
00:46:01je crois qu'il y a
00:46:02400 000 chaque année
00:46:04nouvelles normes
00:46:05qui s'imposent
00:46:05aux collectivités locales.
00:46:07En tout,
00:46:07c'est 12 000 normes.
00:46:10Alors le Premier ministre,
00:46:11hier,
00:46:12a fait une opération
00:46:13de séduction
00:46:13auprès des maires.
00:46:15Il a annoncé deux choses.
00:46:17Il a dit,
00:46:17on va réfléchir
00:46:18sur un essai
00:46:19d'éliminer dans le cadre
00:46:20d'un grand décret
00:46:21une centaine de normes.
00:46:23Ce qui n'est pas grand-chose,
00:46:24mais qui est déjà un geste,
00:46:25en tout cas dans la symbolique.
00:46:26Et puis deuxièmement,
00:46:27il a parlé d'un projet
00:46:29de loi de décentralisation
00:46:30qui pourrait être présenté
00:46:31d'ici la fin de l'année.
00:46:33En gros,
00:46:3430 normes avant Noël
00:46:35qui seront supprimées.
00:46:36Alors il y en a
00:46:37deux ou trois
00:46:37qui sont croquignolesques.
00:46:38Je cite notamment
00:46:39l'obligation annuelle
00:46:41de vidange
00:46:42des piscines municipales.
00:46:43C'est très important,
00:46:44ça ne faut pas l'oublier.
00:46:45Ou encore
00:46:45l'automatisation
00:46:46du chauffage
00:46:47et de la climatisation
00:46:48dans les édifices publics.
00:46:49J'imagine que ça coûte
00:46:49de l'argent en plus.
00:46:50Ça coûte à peu près,
00:46:51depuis 15 ans,
00:46:53on a calculé
00:46:53ces 14 milliards d'euros
00:46:55le coût
00:46:55pour les collectivités locales.
00:46:56Depuis 15 ans,
00:46:58cette succession
00:46:58de normes réglementaires
00:47:00qui s'imposent
00:47:00aux collectivités.
00:47:01Et elles sortent d'où
00:47:02ces normes ?
00:47:02Qui a cette idée ?
00:47:03Qui s'est dit un jour
00:47:04je vais obliger
00:47:05de vider la piscine
00:47:06tous les ans ?
00:47:06Vous avez le législateur,
00:47:07un législateur...
00:47:08Donc c'est un député
00:47:09qui a fait ça ?
00:47:09Et des députés
00:47:10qui l'ont voté ?
00:47:11C'est toujours la loi,
00:47:11ça part toujours
00:47:12d'un projet de loi,
00:47:13puis des décrets d'application,
00:47:15puis des mises en œuvre
00:47:16administratives.
00:47:21La piscine,
00:47:22tous les ans ?
00:47:23C'est vraiment
00:47:23l'hygiène,
00:47:24l'environnement.
00:47:25L'hygiène,
00:47:25l'environnement...
00:47:26Je regardais hier
00:47:27le code de l'environnement
00:47:29en 1975,
00:47:30il était de 6 cm,
00:47:33le code de l'environnement
00:47:34est de 15 cm.
00:47:35Donc oui,
00:47:36tous les codes explosent
00:47:37et la norme,
00:47:38la norme en général,
00:47:40explose en France.
00:47:42Le problème,
00:47:42c'est qu'on n'a pas
00:47:43de révision des normes,
00:47:43c'est-à-dire qu'on empile
00:47:44les normes sur les normes,
00:47:46mais vous n'avez jamais
00:47:48à l'Assemblée nationale
00:47:49une commission
00:47:49qui va travailler
00:47:50sur l'efficience
00:47:52de ces normes.
00:47:53On pourrait peut-être
00:47:54en supprimer 20 à 30 %,
00:47:56parce que c'est un coût
00:47:57évidemment pour les collectivités locales,
00:47:59mais c'est un coût pour nous,
00:47:59nous les citoyens.
00:48:01Magali Vissante ?
00:48:03La France meurt
00:48:04de l'immobilisme normatif,
00:48:05en fait,
00:48:06on le sait.
00:48:06Mais là,
00:48:07c'est pas immobile
00:48:08si ça s'empile,
00:48:08il y en a des nouvelles
00:48:09tous les ans.
00:48:10Oui,
00:48:10mais si,
00:48:10c'est une forme d'immobilisme
00:48:11parce qu'en fait,
00:48:12on est incapable,
00:48:13et comme l'a rappelé Brice,
00:48:15on est incapable
00:48:15d'avoir des normes
00:48:17qui soient en adéquation
00:48:18avec ce que vit la société,
00:48:19c'est-à-dire que nos normes,
00:48:20elles ont été pondues
00:48:21à un moment donné
00:48:22où en fait,
00:48:23on n'avait pas les systèmes
00:48:24ou l'innovation
00:48:24ou en tout cas la capacité
00:48:25d'y répondre différemment.
00:48:27Donc aujourd'hui,
00:48:28c'est de ça qu'on souffre,
00:48:29c'est-à-dire l'incapacité
00:48:30à avoir un législateur
00:48:31qui soit dans l'agilité
00:48:32de la norme
00:48:34et de la loi.
00:48:35Mais après,
00:48:36encore une fois,
00:48:36moi je salue
00:48:37effectivement l'opération
00:48:38de séduction
00:48:39de Sébastien Lecornu
00:48:40lors du Salon des maires,
00:48:42mais on va se poser
00:48:43la question
00:48:43de la crédibilité
00:48:44du discours
00:48:44de Sébastien Lecornu
00:48:45quand il dit ça.
00:48:46S'il dit
00:48:46j'en supprime 30 avant Noël,
00:48:48au moins,
00:48:48ce sera facile de compter.
00:48:49Mais même au-delà de ça,
00:48:51il dit ça dans un contexte
00:48:52où on n'a toujours pas
00:48:52résolu la problématique
00:48:54de budget,
00:48:55où en fait,
00:48:55on ne sait pas
00:48:56ce qui va se passer
00:48:56et on voit très bien
00:48:57le blocage qui va arriver.
00:48:59Et quand il dit,
00:49:00en plus,
00:49:01il faut arriver à sauver
00:49:02la démocratie représentative,
00:49:05mais en fait,
00:49:05on n'a pas besoin
00:49:06de la sauver,
00:49:07la démocratie représentative.
00:49:08Vous êtes sûr ?
00:49:08Il faut la réinventer.
00:49:10Et c'est là
00:49:10où il se trompe,
00:49:11c'est-à-dire qu'on voit bien
00:49:12que dans le discours
00:49:12et dans les mots
00:49:13qui se sont choisis,
00:49:14en fait,
00:49:15ils n'ont pas du tout
00:49:16la lucidité
00:49:16de, un,
00:49:17de ce qu'attendent les Français,
00:49:18deux,
00:49:18de ce qui est en train
00:49:19de se produire.
00:49:19Vous déconnectez pour vous
00:49:20Sébastien Lecornu, quoi.
00:49:22Ah mais oui,
00:49:22moi Sébastien Lecornu,
00:49:23j'estime que c'est
00:49:24l'anesthésiste en fait.
00:49:25Vous savez,
00:49:26depuis le départ,
00:49:26c'est ça.
00:49:27C'est rassurant.
00:49:28Malheureusement,
00:49:29vous le constaterez,
00:49:30on est en train
00:49:30de perdre un temps précieux
00:49:31parce qu'au final,
00:49:32on ne va pas avoir
00:49:33de vote pour ce budget.
00:49:34Voilà,
00:49:34ça c'est la réalité
00:49:35et c'est ce que vont
00:49:36vivre les Français.
00:49:37Alex Darmon.
00:49:39Anesthésier,
00:49:40Alex Darmon.
00:49:41Non mais moi,
00:49:41je trouve que
00:49:41j'ai beaucoup critiqué
00:49:43Sébastien Lecornu.
00:49:44D'abord,
00:49:44je suis d'accord
00:49:45sur le fait
00:49:45qu'il est en opération
00:49:46séduction au Salon des Mères
00:49:47mais en même temps,
00:49:48je trouve qu'il fait preuve
00:49:49d'un certain courage politique.
00:49:51Je ne sais pas comment
00:49:51vous expliquer,
00:49:51j'ai l'impression
00:49:52qu'il n'y a plus que lui
00:49:53dans le bateau.
00:49:54Vous voyez ce que je veux dire ?
00:49:55Le président de la République,
00:49:56on ne sait plus où il est.
00:49:58Il faut quand même rappeler
00:50:03ses premières années
00:50:03de président de la République.
00:50:04Là,
00:50:04ça fait trois ans
00:50:05qu'il ne vient plus.
00:50:06Ça lui est arrivé
00:50:07de se faire siffler.
00:50:08C'est peut-être pour ça
00:50:08qu'il n'y a renouvellement
00:50:09pas l'expérience.
00:50:09C'est pour ça que je trouve
00:50:10que Sébastien Lecornu,
00:50:11il prend un peu les coups
00:50:12pour tout le monde
00:50:13à tout moment.
00:50:15Et oui,
00:50:15moi je suis d'accord
00:50:16sur le fait que c'est
00:50:16un peu utopiste.
00:50:17Ce qu'il raconte,
00:50:18alors sur les normes,
00:50:19tant mieux s'il arrive.
00:50:19D'ailleurs,
00:50:20il connaît bien,
00:50:20il faut le dire,
00:50:21il connaît bien
00:50:21les localités,
00:50:23les communes,
00:50:23il connaît bien
00:50:27ce niveau d'échelon
00:50:28législatif.
00:50:30J'ai envie de dire
00:50:31qu'il sait de quoi
00:50:31il parle.
00:50:32Maintenant,
00:50:32il y a aussi
00:50:33le principe de réalité.
00:50:34Et le principe de réalité,
00:50:35c'est que quand il dit,
00:50:37hier,
00:50:38il dit,
00:50:39comme chaque année,
00:50:39on va demander
00:50:40beaucoup,
00:50:40beaucoup d'économies,
00:50:41je crois que c'est
00:50:414 millions à 7,
00:50:42aux collectivités locales.
00:50:43Ça va finir à deux.
00:50:44Et que les collectivités locales
00:50:46disent,
00:50:46bon ben non,
00:50:47on ne veut pas et tout,
00:50:48ils vont trouver
00:50:48un autre deux.
00:50:49On négocie.
00:50:49Oui,
00:50:50c'est pareil.
00:50:50Quand il fait ses annonces
00:50:51sur les normes,
00:50:52moi,
00:50:52il dit qu'il va en supprimer 30,
00:50:54s'il arrive en supprimer 5
00:50:55avant Noël,
00:50:55ce sera déjà pas mal.
00:50:56C'est désespérant.
00:50:57Mais à l'heure,
00:50:58il a quand même encore du courage.
00:50:59Je trouve qu'il a du courage.
00:51:00Vous regardez quoi ?
00:51:01La piscine du coup ?
00:51:02La piscine,
00:51:03je ne sais pas.
00:51:04Par contre,
00:51:04Jean-Marie,
00:51:05mais quand vous dites,
00:51:06il sort les normes
00:51:07pour dire qu'il faut mettre
00:51:09la clim et le chauffage
00:51:10et tout.
00:51:11Automatique.
00:51:11Automatique,
00:51:12oui,
00:51:12mais bon,
00:51:13je pense malheureusement
00:51:14qu'on est obligé
00:51:15de faire ça aujourd'hui
00:51:16aussi dans notre pays.
00:51:16Ce qui veut dire qu'avant,
00:51:17il y avait des maires
00:51:18ou en tout cas
00:51:18des directeurs généraux
00:51:19des services
00:51:20qui disaient
00:51:20ah oui,
00:51:20je voyais mes employés
00:51:22grelottés
00:51:22mais je n'avais pas compris
00:51:23qu'il fallait mettre le chauffage.
00:51:24Ben malheureusement,
00:51:25sans doute.
00:51:26Sans doute malheureusement.
00:51:27Pour être vraiment sérieux,
00:51:28le vrai sujet,
00:51:29ça a été un peu
00:51:29la thématique
00:51:30de ce congrès des maires,
00:51:32c'est le sujet
00:51:32de la décentralisation.
00:51:34C'est-à-dire qu'il faut
00:51:34que l'État se recentre
00:51:35sur ses pouvoirs régaliens
00:51:38et laisse le bloc communal,
00:51:40départemental et régional
00:51:42pouvoir travailler.
00:51:44Vous savez que 85%
00:51:46des finances publiques,
00:51:47des collectivités locales
00:51:48dépendent de l'État.
00:51:50C'est soit le ruissellement
00:51:50de l'impôt national,
00:51:51soit de la dotation,
00:51:52plus de l'emprunt.
00:51:53Qui a augmenté.
00:51:54Qui a augmenté.
00:51:55Donc il faut vraiment donner
00:51:57aux collectivités locales
00:51:58plus d'autonomie financière.
00:52:01Il faut éclater un peu
00:52:02le bloc de compétences.
00:52:04Les Français ne sont pas dupes
00:52:05aujourd'hui.
00:52:05La confiance républicaine,
00:52:07elle est à l'échelle des communes,
00:52:09des départements et des régions.
00:52:10Elle n'est plus à l'échelle nationale.
00:52:12Et la démocratie parlementaire...
00:52:13C'est très dangereux comme terrain.
00:52:16La démocratie parlementaire
00:52:18aujourd'hui
00:52:18n'est plus de mise en France.
00:52:20Je comprends,
00:52:21mais je ne suis pas certain
00:52:22que le millefeuille
00:52:24entre le conseil départemental
00:52:25et les conseils régionaux
00:52:27et d'ailleurs,
00:52:27dans le débat budgétaire,
00:52:28ce qui n'est pas dit,
00:52:29je comprends,
00:52:29on est un peu dans la vibe
00:52:30du Salon des maires,
00:52:31mais à un moment donné,
00:52:32on va mettre les pieds dans le plat,
00:52:33mais l'augmentation
00:52:34du nombre de fonctionnaires,
00:52:35c'est essentiellement...
00:52:36Les collectivités locales.
00:52:37Les collectivités territoriales.
00:52:37On leur transfère des compétences.
00:52:38Personne ne le dit.
00:52:39On leur transfère des compétences.
00:52:40On leur transfère des compétences.
00:52:42Mais pas les moyens.
00:52:43Soit c'est trop centralisé,
00:52:45et dans ce cas-là,
00:52:46ils n'ont pas besoin
00:52:46d'augmenter les effectifs
00:52:47des fonctionnaires,
00:52:48soit on essaie de décentraliser,
00:52:49mais il y a une contrepartie.
00:52:50La décentralisation,
00:52:51ça veut dire l'autonomie financière.
00:52:52Sinon,
00:52:53ce n'est pas de la décentralisation.
00:52:54Peut-être pas la même notion
00:52:55de la décentralisation.
00:52:56Moi, je vais vous donner
00:52:57des compétences,
00:52:57je vais vous donner de fric.
00:52:59Vous faites quoi ?
00:53:00Il y a quelque chose
00:53:00qu'on n'entend pas souvent.
00:53:01Il n'y a pas les compétences,
00:53:02parce qu'on augmente
00:53:03autant de fonctionnaires.
00:53:04Il y a quelque chose
00:53:05qu'on n'entend pas souvent,
00:53:06c'est qu'on a fait plein
00:53:07d'intercommunalités
00:53:08auxquelles les mairies
00:53:09ont participé.
00:53:10Ces intercommunalités
00:53:11ont pris des compétences
00:53:12aux villes,
00:53:13et en général,
00:53:14les fonctionnaires
00:53:15qui s'occupaient
00:53:17de ces compétences
00:53:17dans les villes
00:53:18sont restés dans les villes,
00:53:18et on en a recruté de nouveau
00:53:19pour les intercos quand même.
00:53:20Ce n'est pas aussi simple.
00:53:21C'est aussi simple.
00:53:22Pour les Français,
00:53:23c'est aussi simple.
00:53:24Vous voulez simplifier un truc ?
00:53:25C'est très simple.
00:53:26Le maire qui est vice-président
00:53:27de l'intercommunalité
00:53:28ou de la communauté de communes,
00:53:29de la métropole,
00:53:30conseil régional, etc.,
00:53:31c'est ça qu'il faut simplifier.
00:53:33Et c'est ça,
00:53:33la simplification, entendu.
00:53:35Ce n'est pas par rapport
00:53:35aux enjeux environnementaux.
00:53:36C'est facile de dire
00:53:37je vais simplifier la paperasse.
00:53:39Oui, c'est important.
00:53:40Mais en vrai, de vrai,
00:53:42à part les consultations,
00:53:44commandes publiques
00:53:44sont très, très lourdes.
00:53:45Non, mais excusez-moi.
00:53:47Excusez-moi.
00:53:48Vous allez demander aux citoyens.
00:53:51Vous connaissez qui ?
00:53:52Vous avez conscience en qui ?
00:53:54Il va dire le maire.
00:53:54Sans qui ne sait pas
00:53:55que le maire est vice-président
00:53:55de la Comcom,
00:53:56conseil régional.
00:53:57En ruralité,
00:53:58il va dire...
00:53:59C'est mon conseiller départemental
00:54:00que je connais bien.
00:54:02Et vous savez,
00:54:02on a fait un sondage
00:54:03sur le congrès des régions
00:54:04il y a dix jours.
00:54:06La région,
00:54:06la région,
00:54:07les gens connaissent
00:54:08leur président de région.
00:54:09À peine.
00:54:10Et la région,
00:54:10non, non, pas à peine.
00:54:12Et la région,
00:54:13depuis dix ans,
00:54:14est devenue
00:54:14une collectivité de proximité.
00:54:16C'est pas un hasard.
00:54:16Il y a combien de vice-présidents
00:54:18dans les régions ?
00:54:18C'est pas un hasard.
00:54:19Pourquoi il y a la flambée
00:54:20à au moins quinze vice-présidents
00:54:21par région ?
00:54:21Ils sont tous conseillers municipaux,
00:54:23maires,
00:54:24je ne sais quoi.
00:54:25On parle de deux sujets différents.
00:54:28Non, c'est le même.
00:54:29Vous voulez simplification ?
00:54:30On est un peu dans la vibe
00:54:31de, ok,
00:54:32ça en démerre les élus locaux,
00:54:33décentralisez et décentralisez
00:54:34pour faire quoi ?
00:54:34Ils vont créer quoi ?
00:54:35D'autres agences locales.
00:54:36Ça va être encore pire.
00:54:37Je ne suis pas certain
00:54:38que les conseils régionaux
00:54:39arriveront à gérer tout ça.
00:54:39Les Français ont besoin
00:54:40de proximité.
00:54:41Ils nous le disent tous les jours.
00:54:42Tous les jours.
00:54:43Ça, je suis d'accord.
00:54:43Donc la proximité,
00:54:44ce sont les collectivités locales.
00:54:45Non, ce n'est pas le maire
00:54:46qui est vice-président de région,
00:54:47conseiller départemental.
00:54:48Vous êtes d'accord.
00:54:49Quoi qu'il en soit,
00:54:50on va terminer sur le coup de cœur
00:54:51de Magali Vissante.
00:54:51Moi, je suis d'accord
00:54:52pour simplifier.
00:54:53J'ai compris
00:54:54qu'il vous vouliez simplifier.
00:54:56On termine par le coup de cœur
00:54:57de Magali Vissante
00:54:58parce que c'était
00:54:58sur les maires,
00:55:00justement,
00:55:00votre coup de cœur.
00:55:01Merci.
00:55:01Oui, moi,
00:55:02j'ai un vrai coup de cœur aujourd'hui
00:55:03puisqu'on sort de trois jours
00:55:04de Salon des Mers
00:55:05et que j'ai aussi le plaisir
00:55:06d'en accompagner beaucoup.
00:55:08Et aujourd'hui,
00:55:09je voulais vraiment dire
00:55:09que malgré l'usure,
00:55:12les injonctions contradictoires,
00:55:13la défiance généralisée,
00:55:15ceux qui choisissent encore
00:55:16d'être présents,
00:55:17de serrer des mains,
00:55:18d'écouter vraiment,
00:55:20de porter les colères
00:55:20sans jamais cesser
00:55:21d'y mettre du cœur,
00:55:23eh bien,
00:55:23à tout cela,
00:55:24moi, je dis merci.
00:55:25Et vraiment,
00:55:26j'ai confiance
00:55:27en l'avenir
00:55:28de ce nouvel engagement
00:55:30pour 2026
00:55:31parce que sans cet engagement-là,
00:55:33on ne pourrait pas
00:55:34en fait envisager un espoir
00:55:36notamment pour les présidentielles.
00:55:38Donc moi,
00:55:38je tiens à remercier
00:55:39tous ces élus
00:55:39qui ont encore l'énergie
00:55:41et le cœur de l'engagement
00:55:42malgré tout ce qu'ils vivent
00:55:43sur le terrain
00:55:44parce que c'est important
00:55:45de saluer aujourd'hui
00:55:45cet engagement-là.
00:55:46C'est beau comme une lettre d'amour.
00:55:48Allez,
00:55:49restez avec nous
00:55:49dans un instant
00:55:50beaucoup moins romantique.
00:55:51Brice Socol a un coup de gueule
00:55:52contre Bercy.
00:55:54A tout de suite sur Sud Radio.
00:55:55Je suis désolé.
00:55:56Sud Radio,
00:55:57le 10h midi,
00:55:59Jean-Marie Bordry.
00:56:00Avec nos quatre débatteurs
00:56:01Alex Darmon,
00:56:02Brice Socol,
00:56:02Ergun,
00:56:03Topar Slant
00:56:03et Magali Vissante.
00:56:05Vous prenez la parole
00:56:06au 0826 300 300.
00:56:09Dans quelques minutes,
00:56:10vous retrouverez d'ailleurs
00:56:11Gilles Ganzemann
00:56:12pour Sud Radio Média
00:56:13avec son invité,
00:56:15M. Zetoun.
00:56:15On va parler chansons,
00:56:16on va parler musique
00:56:17et on va se détendre.
00:56:19Mais avant ça,
00:56:19le coup de gueule,
00:56:20désolé,
00:56:21le coup de gueule
00:56:22peu romantique
00:56:23de Brice Socol
00:56:23contre une coupe budgétaire
00:56:25de 50 millions d'euros
00:56:27prévue par Bercy.
00:56:28Coupe budgétaire sur quoi ?
00:56:29Écoutez,
00:56:30vous savez que
00:56:30lorsque la Poste
00:56:32on a ouvert
00:56:34ce secteur à la concurrence
00:56:35en 2010,
00:56:36il y a eu un contrat
00:56:36qui a été passé
00:56:37entre l'État,
00:56:38la Poste
00:56:39et la MF
00:56:40pour que
00:56:40sur l'ensemble
00:56:41des territoires nationales,
00:56:43en fait,
00:56:43dans les quartiers populaires
00:56:44et en ruralité,
00:56:45on puisse avoir
00:56:46encore
00:56:47des bureaux de poste
00:56:48ou des commerçants
00:56:49qui font office de poste
00:56:50en gros
00:56:53à 20 minutes
00:56:54de votre domicile,
00:56:55voilà,
00:56:5590 km maximum,
00:56:57etc.
00:56:57Bref,
00:56:57et dans cet accord,
00:57:00il y a un budget
00:57:00qui est alloué
00:57:01chaque année
00:57:02de 174 millions d'euros.
00:57:04Voilà,
00:57:04c'est ce qu'on appelle
00:57:05la cohésion territoriale
00:57:06et Bercy
00:57:08avait essayé
00:57:08l'année dernière
00:57:09de le réduire
00:57:10de prendre 50 millions
00:57:12sur ces 174 millions
00:57:13annuels
00:57:14et là,
00:57:15de nouveau,
00:57:16Bercy
00:57:16veut une nouvelle
00:57:19réduction
00:57:19de ce contrat,
00:57:20ce qu'on appelle
00:57:21le contrat de présence
00:57:21postale.
00:57:22Donc,
00:57:22c'est très paradoxal,
00:57:23là aussi,
00:57:23vous parlez
00:57:24d'injonctions
00:57:24contradictoires,
00:57:26c'est qu'à un moment
00:57:27où l'État
00:57:28a une agence
00:57:28qui est l'Agence Nationale
00:57:29de la Cohésion des Territoires,
00:57:31où on met beaucoup d'argent
00:57:31sur la revitalisation
00:57:32des centres-villes,
00:57:34de la ruralité,
00:57:35les maisons France Service,
00:57:37etc.,
00:57:38là,
00:57:38on va faire le contraire,
00:57:40c'est-à-dire que l'État,
00:57:41ce qu'il donne d'un côté,
00:57:42va le reprendre de l'autre.
00:57:43Donc,
00:57:43je trouve ça,
00:57:44encore une fois,
00:57:45très paradoxal
00:57:45et ce n'est pas un bon signe
00:57:46à un moment
00:57:46où il faut continuer
00:57:48à travailler
00:57:48sur cette proximité
00:57:49et cet accès
00:57:50aux services publics
00:57:51qui est une des premières
00:57:53demandent des Français.
00:57:55Ergun Topassant ?
00:57:56Non,
00:57:57je comprends,
00:57:57surtout qu'il y avait,
00:57:58c'est un gros manque,
00:58:00la facture territoriale,
00:58:01elle est très marquée aussi
00:58:02par ces sujets-là,
00:58:03c'est l'accès à la poste,
00:58:03l'accès à des guichets bancaires,
00:58:05l'accès à des supérettes.
00:58:06Moi,
00:58:06je vois que dernièrement,
00:58:07il y avait aussi un sujet
00:58:08qui montrait
00:58:08qu'il y avait l'accès
00:58:09au carburant station essence
00:58:10avec un nombre
00:58:11qui était en train
00:58:12de se réduire drastiquement
00:58:13et on avait des communes
00:58:15qui,
00:58:15pour le coup,
00:58:16s'organisaient
00:58:17pour pouvoir
00:58:17en faire des régimes municipales,
00:58:20proposer un service
00:58:21public municipal
00:58:21et je trouve
00:58:22qu'on ne met pas
00:58:23assez lumière
00:58:24sur ces bonnes actions
00:58:25qui,
00:58:25sans coûter trop cher
00:58:26aux contribuables
00:58:27et au public,
00:58:28permettent
00:58:29de ramener
00:58:29le service public
00:58:30moderne
00:58:31à nos concitoyens
00:58:32un peu partout
00:58:33sur le territoire.
00:58:34Vous aviez un coup de cœur,
00:58:35vous aussi,
00:58:35Ergun Topassant,
00:58:36alors un coup de cœur,
00:58:37ça n'arrive pas tous les jours,
00:58:39c'est votre romantisme à vous,
00:58:41on va le dire comme ça.
00:58:42Vous avez un coup de cœur,
00:58:43tenez-vous bien,
00:58:44pour le débat
00:58:45qui a eu lieu
00:58:46sur France 2
00:58:47entre Gabriel Attal
00:58:48et Sandrine Rousseau.
00:58:50Oui,
00:58:50alors mon coup de cœur,
00:58:52c'était plus
00:58:52sur le contraste
00:58:53qu'il y avait
00:58:53entre ce débat
00:58:54et celui qu'il y avait eu
00:58:55entre Raphaël Luxman
00:58:56et Éric Zemmour
00:58:58en début de semaine
00:58:58où on a eu
00:59:00en début de semaine
00:59:01un pugilat,
00:59:02c'était catastrophique.
00:59:03David Pugilat,
00:59:04ça a dû monter sur la table
00:59:05presque pour les séparer.
00:59:06Franchement,
00:59:06c'était triste,
00:59:07la table,
00:59:07elle bougeait dans tous les sens,
00:59:09LCI n'a pas bien bossé son truc,
00:59:10c'était vraiment pas très agréable
00:59:11à voir et à autant.
00:59:12C'était pour rien les pauvres,
00:59:13mais ça c'est autre chose.
00:59:14Ils auraient pu mettre
00:59:14une table qui tient.
00:59:15En plus,
00:59:17ils étaient très proches
00:59:17les mecs.
00:59:18Qu'est-ce qui s'est passé hier
00:59:19entre Sandrine Rousseau
00:59:20et Gabriel Akkad ?
00:59:20Hier, on avait un cadre
00:59:20un peu plus agréable
00:59:21et surtout deux positions
00:59:23qui n'étaient pas communes
00:59:24mais qui étaient défendues.
00:59:25Évidemment,
00:59:25moi je suis un peu plus proche
00:59:27et je soutiens celle
00:59:28de Gabriel Attal,
00:59:29mais on a pu voir
00:59:30deux responsables politiques,
00:59:31deux députés
00:59:31de l'Assemblée nationale
00:59:32qui ont pu débattre,
00:59:33faire part de leur position
00:59:34en amenant des arguments.
00:59:35Sandrine Rousseau aussi
00:59:36a été très bonne
00:59:37dans son couloir.
00:59:38Et au final,
00:59:39des concitoyens
00:59:40qui ont pu avoir
00:59:41deux positions
00:59:41sur des enjeux
00:59:45au sujet des retraites
00:59:46et je pense qu'ils ont pu
00:59:47faire leur choix
00:59:49sur des positions
00:59:49qui seraient plus proches
00:59:50d'eux.
00:59:50Donc, on voit que pour 2027,
00:59:52on a plus besoin
00:59:53d'un retour un peu au calme
00:59:54et à des débats
00:59:54serains et maîtrisés
00:59:56qu'à la fureur et à la folie
00:59:57qu'on a pu avoir
00:59:58en début de semaine
00:59:58sur LCI
00:59:59entre deux personnalités
01:00:01qui crient un peu trop.
01:00:03Oui, peut-être.
01:00:03Après, je ne m'attendais pas
01:00:04du tout, moi,
01:00:05à voir Gabriel Glucksmann
01:00:06d'une part
01:00:07et Éric Zemmour
01:00:09d'autre part
01:00:09être les plus bagarreurs.
01:00:11C'était mal de les connaître
01:00:12en vrai, Glucksmann.
01:00:13C'est vrai qu'on lui reprochait
01:00:15trop de ne pas trop intervenir.
01:00:16On comprend mieux pourquoi.
01:00:17Et on voit que
01:00:18dans son entourage,
01:00:20ça commence à douter fortement
01:00:21sur ses capacités
01:00:22à tenir à long terme.
01:00:23Magalie Vicente.
01:00:25Alors moi,
01:00:25je n'ai pas vu le débat
01:00:27de Raphaël Glucksmann.
01:00:28Effectivement,
01:00:28j'en ai entendu parler.
01:00:30Mais par contre,
01:00:30j'ai assisté à celui d'hier.
01:00:32Effectivement,
01:00:33on peut saluer
01:00:35les positions,
01:00:37l'échange,
01:00:37le débat.
01:00:38La politesse,
01:00:39le respect.
01:00:41Les gens ont besoin
01:00:42d'avoir accès
01:00:42à un dialogue
01:00:43transparent
01:00:45et en toute zénitude.
01:00:48Après,
01:00:49sur ce qu'ont évoqué
01:00:50les deux députés,
01:00:52enfin pardon,
01:00:52mais pour moi,
01:00:54il y a un manque
01:00:54d'authenticité,
01:00:55de transparence.
01:00:57Pour moi,
01:00:57Gabriel Attal,
01:00:58c'est dommage
01:00:59et je le redis à chaque fois,
01:01:00passe vraiment à côté
01:01:01de ce qu'il est
01:01:01et de ce qu'il devrait être
01:01:02dans son discours.
01:01:05Gabriel Attal,
01:01:05depuis qu'il a annoncé
01:01:06l'an dernier,
01:01:07c'était au mois d'avril
01:01:08quand il avait fait son meeting
01:01:09sur Renaissance,
01:01:10depuis qu'il a annoncé
01:01:11qu'il devenait président
01:01:12de groupe
01:01:13et qu'il allait réincarner
01:01:14Renaissance,
01:01:15en fait,
01:01:16on attend toujours
01:01:16l'incarnation.
01:01:17Il n'y a pas d'incarnation
01:01:18dans ce parti politique.
01:01:18Est-ce que vous croyez
01:01:18vraiment qu'il y a
01:01:19beaucoup de gens
01:01:19qui attendent
01:01:20que Gabriel Attal
01:01:21incarne quelque chose
01:01:22au sein de Renaissance ?
01:01:23En tout cas,
01:01:23pas forcément que lui,
01:01:24mais tout le monde.
01:01:25Les gens ont besoin
01:01:26d'avoir des politiques
01:01:27qui soient à la hauteur
01:01:28et qui incarnent
01:01:28une vraie vision
01:01:29et un vrai leadership.
01:01:30Vous n'avez pas assez candidat
01:01:31à la présidentielle,
01:01:32vous trouvez Magdalene
01:01:33C'est le seul
01:01:33qui a proposé
01:01:34la retraite par capitalisation
01:01:35et propose une nouvelle république.
01:01:37Je ne sais pas
01:01:37ce qu'il faut proposer
01:01:37pour essayer de...
01:01:38C'est pas ce que j'appelle
01:01:40l'incarnation,
01:01:40malheureusement.
01:01:41Vous êtes tous sur l'âge
01:01:42de départ,
01:01:43mais c'est le seul
01:01:43qui parle de capitalisation.
01:01:43C'est un côté
01:01:44concours l'épine aussi.
01:01:45Moi aussi,
01:01:46je vais me présenter,
01:01:46tout le monde sait faire.
01:01:48Tout le monde peut faire
01:01:49des propositions,
01:01:50les incarner,
01:01:50c'est différent.
01:01:51Et là,
01:01:51je parle vraiment
01:01:52de la personnalité.
01:01:53Brice Socol,
01:01:53politologue.
01:01:54En toute franchise,
01:01:55moi,
01:01:55je n'ai pas écouté les débats.
01:01:56J'étais au congrès des maires
01:01:57avec les élus.
01:01:58Je m'en excuse
01:01:59au premier cas.
01:02:00Et le soir,
01:02:01vous n'avez pas beaucoup de travail.
01:02:02On est dans le débat du budget.
01:02:04Je pense qu'on est
01:02:05dans le débat budgétaire
01:02:05aujourd'hui.
01:02:08Il y avait le congrès des maires.
01:02:10On est à quelques mois
01:02:10des élections municipales.
01:02:11Donc, je veux dire,
01:02:12step by step,
01:02:12on va rentrer d'abord
01:02:13dans les élections municipales
01:02:14puis après
01:02:15dans les élections présidentielles.
01:02:16Très bien.
01:02:17Effectivement,
01:02:17on va terminer par un coup de cœur.
01:02:18Un coup de cœur
01:02:19très triste pour le coup,
01:02:23c'est pour ce rassemblement
01:02:24prévu demain à 15h
01:02:25sur le rond-point à Marseille
01:02:27où a été assassiné
01:02:28Mehdi Kessassi.
01:02:30Exactement.
01:02:30Et c'est un coup de cœur
01:02:31pour ce rassemblement,
01:02:32pour son frère,
01:02:33Amin Kessassi,
01:02:34que je trouve
01:02:34d'un courage hors norme.
01:02:37Sa famille aussi,
01:02:38son papa.
01:02:39Voilà.
01:02:40Et je voulais juste...
01:02:41Nous, on est à Paris.
01:02:42Donc, on est entre guillemets
01:02:43loin de tout ça.
01:02:44D'abord,
01:02:44Sud Radio est partout.
01:02:45Voilà.
01:02:46Non, mais quand je dis nous,
01:02:47je parle de moi
01:02:47parce que je parle de moi
01:02:48si vous voulez à la troisième personne.
01:02:49Non, non.
01:02:50Je dis nous,
01:02:51on est à Paris
01:02:51autour de la table.
01:02:53Mais voilà,
01:02:54on y sera avec le cœur
01:02:55parce que je trouve que c'est...
01:02:56Quand on disait tout à l'heure
01:02:57qu'est-ce qu'a fait l'État
01:02:58et moi, je le disais un peu
01:02:59avec virulence et tout.
01:03:00En tout cas,
01:03:00lui, c'est un jeune militant
01:03:01qui se bagarre
01:03:03pour pouvoir faire en sorte
01:03:05que le trafic de drogue,
01:03:06que les points de deal
01:03:07s'arrêtent dans sa ville
01:03:08et qui malheureusement
01:03:09perd ses proches
01:03:11à cause de ça.
01:03:12Voilà.
01:03:13Et il a enterré son frère
01:03:14en portant un gilet par balle
01:03:15sous la protection du raid.
01:03:16C'est son deuxième frère
01:03:17qui l'enterre
01:03:18à cause de la drogue
01:03:19parce que le premier,
01:03:19lui, avait subi le trafic...
01:03:22Enfin, pas le trafic
01:03:23mais la consommation de drogue
01:03:24en l'occurrence.
01:03:25Et c'est de là
01:03:25qu'était son engagement
01:03:26et je le trouve vraiment courageux
01:03:28et je pense que c'est important.
01:03:30On parlait d'engagement tout à l'heure.
01:03:31Voilà, ça,
01:03:31c'est une forme d'engagement.
01:03:32D'engagement envers la société,
01:03:34envers le pays,
01:03:34envers les gens qui l'entourent
01:03:36et donc j'espère vraiment
01:03:37du fond du cœur
01:03:37que demain,
01:03:38il y aura des milliers de personnes.
01:03:39Il a dit,
01:03:40il faut qu'on soit 100 000.
01:03:41Je ne sais pas s'ils seront 100 000.
01:03:42Je le souhaite.
01:03:43Mais en tout cas,
01:03:43il faut qu'ils soient
01:03:44le plus nombreux possible
01:03:45et c'est pour ça
01:03:46que c'est bien,
01:03:46je pense,
01:03:46aujourd'hui,
01:03:47à votre micro,
01:03:48à la Sud Radio
01:03:48d'appeler les gens
01:03:49qui nous écoutent
01:03:50dans le sud de la France
01:03:51à se rendre
01:03:53et puis apparemment,
01:03:53il y a Lyon et Bordeaux aussi.
01:03:55Il y aura des démarches.
01:03:57Donc voilà,
01:03:57faites-le
01:03:58et déplacez-vous
01:03:59et si nous,
01:04:00on avait pu le faire à Paris,
01:04:01on l'aurait fait.
01:04:02C'est quoi le message
01:04:02que vous l'ayez porté,
01:04:04Ergun Toparslan ?
01:04:06C'est qu'on rentre
01:04:06dans une ère
01:04:07extrêmement dangereuse
01:04:08où des innocents
01:04:10meurent inutilement
01:04:12et gratuitement
01:04:12par des commanditaires
01:04:13qui sont en prison.
01:04:14Donc on est vraiment
01:04:15dans une époque
01:04:15complètement folle,
01:04:16il y a une accélération
01:04:17de l'histoire
01:04:17et je pense que le message
01:04:18de mobilisation
01:04:19est important.
01:04:20S'il n'y a pas
01:04:20une mobilisation massive
01:04:21de la population,
01:04:22ce ne sont pas les élus,
01:04:23les politiques seuls
01:04:24qui arriveront à...
01:04:24Qu'est-ce qu'on dit
01:04:25à ceux qu'on peur ?
01:04:26Parce qu'on a le droit
01:04:26d'avoir peur quand même
01:04:27quand on voit
01:04:28ce qui s'est passé
01:04:28la semaine dernière
01:04:29et on a le droit
01:04:30de se dire
01:04:30j'ai peur d'aller manifester.
01:04:31Je connais les pressions
01:04:33qu'il peut y avoir,
01:04:34c'est dur,
01:04:35franchement c'est dur
01:04:35d'en parler,
01:04:36je vous le dis très franchement.
01:04:37Je sais que votre radio
01:04:37a mis en avant
01:04:38beaucoup de monde
01:04:38en ce début de semaine
01:04:39mais c'est compliqué
01:04:42dans le quotidien
01:04:42de se dire
01:04:43on prend la parole
01:04:43sur des sujets comme ça
01:04:44mais la peur
01:04:45elle doit changer le camp
01:04:45et le courage arrive
01:04:47en étant le plus nombreux
01:04:49en parlant du sujet
01:04:49et en se rassemblant.
01:04:50Donc samedi je pense
01:04:51que la force de ce rassemblement
01:04:52donnera du courage
01:04:53à beaucoup de monde
01:04:54et aux politiques
01:04:55à toutes les échelles.
01:04:57Allez, merci à tous les quatre
01:04:58d'être venus débattre
01:04:59sur Sud Radio
01:04:59et à tous ceux
01:05:00qui ont pris la parole
01:05:01au 0826 300 300.
01:05:03Merci Alex Darman,
01:05:04Brice Socol,
01:05:04Ergun Toparslan
01:05:05et Magali Vissante.
01:05:08Restez avec nous,
01:05:08on va se retrouver
01:05:09dans un instant
01:05:09place à Sud Radio Média
01:05:10avec Gilles Gansman
01:05:12un petit peu de musique
01:05:12pour se remonter le moral
01:05:13justement
01:05:14on va recevoir
01:05:14notre invité
01:05:15Frédéric Zetton
01:05:16il nous parle de son spectacle
01:05:17un très joli nom d'ailleurs
01:05:18les souvenirs de demain
01:05:20c'est bientôt
01:05:21au Café de la Danse
01:05:22à tout de suite
01:05:23sur Sud Radio.
01:05:24Sud Radio
01:05:25le 10h midi
01:05:26mettez-vous d'accord
01:05:27sur Sud Radio
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