Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Emmanuel Macron qui lors d'une conférence de presse justement en Slovénie a évoqué le rendez-vous qu'il a eu avec Nicolas Sarkozy avant son incarcération.
00:08Écoutez le Président de la République.
00:11Sur Nicolas Sarkozy, j'ai eu des propos publics toujours très clairs sur l'indépendance de l'autorité judiciaire dans le rôle qui est le mien.
00:19Mais il était normal que sur le plan humain, je reçois 20 de mes prédécesseurs dans ce contexte.
00:24Sur le plan humain, a-t-il dit, on va juste écouter aussi Gérald Darmanin, ministre de la Justice, qui lui a affirmé qu'il est à avoir en prison Nicolas Sarkozy.
00:32Évidemment, pour tout détenu sensible et incontestablement, Nicolas Sarkozy est un détenu extrêmement sensible à l'administration pénitentiaire.
00:39Le travail de protection doit être important.
00:41Donc je remercie le travail sous l'autorité de la Procureur générale de Paris, le travail de l'administration pénitentiaire que nous sommes en train de terminer,
00:50de finaliser pour que l'incarcération et le temps que passera Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé garantissent sa totale sécurité.
00:59Mais j'irai voir les détenus en général et Nicolas Sarkozy pour m'assurer de sa sécurité.
01:04Évidemment, c'est mon rôle.
01:04Qui comprendrait que le garde des Sceaux ne s'inquiète pas de la détention d'un ancien président de la République,
01:10comme de n'importe quel autre détenu ?
01:12Et donc mon rôle est évidemment de s'assurer de cette sécurité.
01:15Je suis le chef de cette administration.
01:16Voilà pour Gérald Darmanin, Gauthier Levrette.
01:18En ce moment, la loyauté en politique n'est pas vraiment à la mode.
01:21C'est-à-dire qu'il y a tous les anciens premiers ministres d'Emmanuel Macron qui lui plantent un couteau dans le dos chacun leur tour.
01:26Encore récemment, Édouard Philippe.
01:28Gérald Darmanin, il est loyal.
01:29Il est loyal.
01:30Il est allé voir Nicolas Sarkozy à son domicile après sa condamnation.
01:34Et quand on lui pose la question ce matin sur une radio concurrente,
01:37il dit oui, j'irai voir Nicolas Sarkozy en prison et je vais me soucier de sa sécurité.
01:42Ce qui est quand même le minimum.
01:43Nicolas Sarkozy n'est pas, ne sera pas un détenu comme un autre.
01:47C'est un ancien président de la République.
01:48Sa sécurité est évidemment une priorité.
01:52Le directeur de la prison de la santé, je pense qu'il va passer quelques mauvaises nuits
01:57pendant l'incarcération de Nicolas Sarkozy pour être sûr que sa sécurité sera permanente.
02:03Et je vois bien la polémique que certains essayent de faire naître.
02:05À quoi le garde des Sceaux va se soucier de la sécurité de Nicolas Sarkozy ?
02:08Ben oui, ce n'est pas un détenu comme un autre.
02:11Et encore une fois, Gérald Darmanin, qui a commencé avec Nicolas Sarkozy,
02:15qui au moment où il va être nommé ministre des comptes publics,
02:18la première personne qu'il appelle avant sa famille,
02:20c'est Nicolas Sarkozy, qui a toujours continué à aller prendre les conseils de Nicolas Sarkozy.
02:25Au moment où Nicolas Sarkozy est incarcéré alors qu'il est garde des Sceaux,
02:29il reste loyal.
02:30C'est sûr que ce n'est pas à la mode en politique, surtout en ce moment.
02:33Pascal, vous avez travaillé longtemps avec le président Sarkozy.
02:35Cette incarcération, évidemment...
02:37Écoutez, c'est très douloureux pour moi.
02:39C'est très douloureux pour moi.
02:40Les Français peuvent être choqués, d'autres se réjouissent.
02:44Mais pour moi, c'est extrêmement douloureux.
02:45J'ai beaucoup de mal à en parler.
02:48Je ne peux que renouveler au président...
02:52Comment dire ?
02:53Mon affection, mon admiration et surtout ma reconnaissance.
02:56Ma reconnaissance pour ce qu'il a fait pour la France.
02:59Et puis, vous savez, vous parliez à l'instant de loyauté,
03:04la reconnaissance de ce qu'il a fait pour moi.
03:06Il m'a donné sa confiance.
03:08Il m'a nommé dans une grande institution de ce pays.
03:11Il m'a gardé son amitié.
03:13Je l'ai vu encore il y a quelques jours.
03:15Pour moi, c'est extrêmement douloureux.
03:17Je ne dors pas très bien.
03:19Je dois le confesser.
03:22Et vous savez, Gérald Darmanin, je le connais.
03:24Parce que j'ai vécu dans les couloirs de la vie politique pendant longtemps.
03:30Nous avons fait la glorieuse campagne des primaires de 2016 ensemble.
03:35Je ne peux pas dire que Gérald soit un ami.
03:37Je ne sais pas d'ailleurs si on a des amis en politique.
03:39Mais je tiens à saluer les propos qu'il aura tenu aujourd'hui,
03:43tant sur l'affaire du cambriolage du Louvre,
03:46que sur la sécurité du président Nicolas Sarkozy.
03:49Donc, à distance, je l'en remercie.
03:51Et je l'en remercie, comment dire, avec émotion.
03:57Louis Dragnel.
03:58Déjà, l'incarcération de Nicolas Sarkozy est une honte absolue.
04:02Et je pense qu'on n'a pas encore mesuré à quel point c'était une honte.
04:06Et c'est encore plus de honte qu'Emmanuel Macron daigne voir Nicolas Sarkozy
04:13seulement quelques heures avant son incarcération.
04:16Il était vraiment moins une.
04:17Et je trouve qu'Emmanuel Macron aurait vraiment dû lui envoyer tout simplement un message.
04:26Parce qu'aujourd'hui, c'est Nicolas Sarkozy.
04:28Mais peut-être que demain, vous savez, à la vitesse à laquelle avance l'institution judiciaire,
04:31ce sera peut-être Emmanuel Macron, ce sera peut-être le secrétaire général de l'Elysée.
04:35Et je pense qu'Emmanuel Macron, tout simplement, a peur.
04:38Et d'ailleurs, on voit dans les phrases qu'il emploie,
04:40il explique qu'à titre humain, à titre personnel,
04:43il a voulu manifester sa considération à l'égard de Nicolas Sarkozy,
04:47tout en rappelant la séparation des pouvoirs,
04:49ce qui montre qu'il n'est vraiment pas à l'aise avec le sujet.
04:51Et quant à Gérald Darmanin, écoutez, effectivement,
04:54la loyauté en politique, c'est quand même très rare.
04:56Et la fidélité, je trouve que c'est un bel exemple, là.
04:59– Éric, un tout petit mot.
05:00– Oui, je voulais rappeler que demain, à l'appel des trois fils,
05:03Louis, Pierre et Jean, il y a un rassemblement qui est prévu,
05:08pas loin du domicile de l'ancien chef de l'État.
05:11Moi, j'ai beaucoup aimé la démarche, si vous voulez, des trois fils.
05:14On peut avoir de l'amour pour son père, et on peut leur revendiquer cet amour,
05:18et c'est au nom de cet amour qu'il demande à ceux qui seront là.
05:21Bon, et puis on parlait de politique, il y a un certain nombre de chefs à plumes
05:26de LR qui vont venir, mais je n'ai pas bien compris
05:28si Bruno Retailleau, par exemple, venait ou pas.
05:30Je crois que pour l'instant, il n'est pas vraiment annoncé.
05:34Et puis, l'appel à ce rassemblement sur une vidéo
05:38se termine par une phrase qui est assez énigmatique, je trouve,
05:41qui est « La fin de l'histoire n'est pas écrite ».
05:43– Ah bah oui, et il a dit au Figaro Magazine, mon cher Alexandre Devecchio,
05:46« Je n'ai pas peur de la prison, cela me fait renaître ».
05:49– Oui, il est combatif, je pense que là, il montre du panache et de la dignité,
05:54mais quand même, on a une accumulation de symboles désastreux pour la France.
05:58Entre la farce politique qu'on est en train de vivre au Parlement,
06:03entre le vol des bijoux qui participent à cette atmosphère de déconstruction générale
06:09et l'emprisonnement d'un président de la République,
06:12ce qui est la clé de voûte de nos institutions,
06:15c'est un choc pour la nation, je pense, qu'on ne mesure pas encore.
06:18Alors, il y a deux solutions, soit il est réellement coupable,
06:21mais la justice ne l'a pas démontré,
06:23et c'est une dégradation affligeante de la vie politique,
06:26soit il ne l'est pas, et c'est un coup d'État judiciaire
06:29qui est encore plus grave, je dirais, concernant la démocratie.
06:33Donc, on est en plein dedans, mélange de déclin français,
06:36de crise démocratique très proche.
06:37– Dernier mot, Camille Pascal.
06:38– Oui, ce n'est pas pour rien que la Constitution auparavant
06:40prévoyait l'immunité du président de la République,
06:44parce que quand vous avez occupé ces fonctions,
06:45pas nécessairement vous êtes une cible.
06:49Alors, on a voulu encore une fois retoucher la Constitution,
06:52et on en arrive là.
06:54– Camille Pascal, je renvoie les auditeurs,
06:58les téléspectateurs sur l'arène du labyrinthe,
07:00en édition Poche, formidable livre sur la vérité,
07:03l'affaire du collier. Merci beaucoup.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations