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00:00Je salue nos débatteurs, Louis de Ragnalella, bonsoir Louis, re-bonsoir, re-bonsoir, on s'est vu il y a quelques instants.
00:06Rachel Canella, merci d'être là, Gauthier Lebrecht, alors là, vous, vous arrivez de l'émission de Pascal Fraud qui est sur un repas.
00:11Mais nous nous sommes vus dans les couloirs de CNews avant, mais nous nous disons quand même bonsoir parce que c'est un plaisir.
00:14Mais oui, parce que nous respectons nos téléspectateurs qui eux viennent d'arriver.
00:18François Zabordella, bonsoir.
00:19Bonsoir Laurent.
00:20Et Joseph Massé-Scaron.
00:21Vous avez entendu mon petit édito, on va évoquer Nicolas Sarkozy, cette décision très importante du Conseil constitutionnel
00:27qui demande des éclaircissements quand même parce qu'elle n'est pas rétroactive.
00:30On va mettre ça de côté.
00:32On va se concentrer sur d'abord le livre de Nicolas Sarkozy qui parle mercredi, c'est bien ça, Gauthier, le journal d'un prisonnier.
00:39Il y raconte ces trois semaines de détention, ce qu'il a fait.
00:43Et c'est un récit fort intéressant, comme nous le disent Laura Lestrat et Marine Sabourin.
00:48À la prison de la santé, Nicolas Sarkozy s'emploie à dépeindre sa vie en détention dans les moindres détails.
00:54Des feuilles qu'il noircit chaque jour, l'écriture est selon l'ancien président un moyen de survie.
01:01Cela a toujours été plus facile pour moi, s'agissant de questions intimes et importantes, d'écrire plutôt que de dire.
01:07Chaque jour, il remet ses feuillets à ses avocats qui les transmettent à sa secrétaire pour les mettre au propre.
01:12Au stylobique, sur une petite table dans sa cellule de 12 mètres carrés,
01:17c'est ainsi que se construit son récit durant ses trois semaines d'incarcération.
01:21Une manière pour Nicolas Sarkozy de tromper l'ennui.
01:24« Chacun devrait prendre le temps de réfléchir à l'enfermement, au face-à-face avec soi-même qui l'impose.
01:29La prison fut pour moi une épreuve que j'ai essayé de rendre la plus productive possible. »
01:34213 pages écrites à la première personne d'un seul trait,
01:37où l'ancien président ne cesse de clamer son innocence sans attendre son procès en appel prévu en mars.
01:43« Quand j'ai affirmé que j'irai jusqu'au bout pour que la vérité triomphe,
01:46ce n'était pas que des mots, c'est l'engagement de ma vie.
01:49Peut-être que celle-ci ressemble à un roman, mais moi, je ne vis pas dans un livre.
01:52Je vis dans la réalité, et cette réalité, c'est d'abord celle de mon innocence complète. »
01:57À sa libération, il le reprend et l'allège.
02:00Quand il estime qu'il est fini, il le fait relire à sa femme et ses avocats.
02:04Après leur feu vert, le manuscrit est rapidement envoyé à son éditrice chez Fayard.
02:09Ensemble, ils décident de le publier immédiatement.
02:12Le journal d'un prisonnier est publié ce mercredi, un mois jour pour jour après sa libération.
02:19Le Bretard récite cette détention, mais il y a aussi beaucoup de chapitres sur la politique.
02:24Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans ce livre, le journal d'un prisonnier ?
02:26Je remarque ce qui fait parler depuis trois jours.
02:30C'est quand l'ancien président Nicolas Sarkozy raconte son coup de téléphone à Marine Le Pen
02:36après qu'elle l'ait soutenue dans les médias
02:39et que Marine Le Pen l'interroge sur la question du Front Républicain
02:43et que Nicolas Sarkozy explique qu'il ne participera pas à un Front Républicain
02:47en cas de second tour contre le Rassemblement National.
02:51Je pense que, d'ailleurs on le sait, Nicolas Sarkozy a rencontré Jordan Bardella,
02:55a rencontré Sébastien Chenu.
02:57On voit bien qu'ils sont sur des lignes différentes d'ailleurs.
02:59Nicolas Sarkozy le note très bien, c'est-à-dire que Marine Le Pen,
03:02économiquement, pour lui, ça reste une femme de gauche,
03:05alors que Jordan Bardella, ça se rapproche plus de ce qu'a été le RPR.
03:11Donc c'est des positionnements différents.
03:13Mais voilà, il ne participera pas à un Front Républicain contre le RN,
03:16donc c'est un pas supplémentaire.
03:18L'entourage de Nicolas Sarkozy explique que ce n'est pas l'union des droites non plus.
03:22Mais enfin, on sort d'une époque où le Rassemblement National
03:27et avant, évidemment, le Front National étaient l'épouvantail par excellence,
03:31parce que le RN a tout simplement changé, parce que Marine Le Pen a viré son père
03:36et parce qu'aujourd'hui, l'antisémitisme, les liens avec les islamistes,
03:42tout ce qu'on peut voir de violent, que ce soit au Parlement ou à l'extérieur,
03:46c'est l'extrême-gauche, c'est la France insoumise.
03:48Et donc, le danger, aujourd'hui, politique, pour Nicolas Sarkozy,
03:51comme pour un certain nombre de Français, ce n'est pas le RN, c'est LF.
03:54– Louis Dragnel, il y a aussi d'autres choses dans ce livre.
03:56Il y a ce récit de détention, il y a ces heures qui passent…
03:59– On relâche avec Emmanuel Macron aussi, qui est très intéressant.
04:01– Oui, très très intéressant.
04:02– On apprend beaucoup de choses.
04:03– Alors déjà, il est reçu trois jours auparavant à l'Elysée.
04:06– Trois jours avant à l'Elysée.
04:06– Et alors, il raconte qu'Emmanuel Macron fait semblant de découvrir qu'il va être incarcéré.
04:09– Mais alors, je pense que Nicolas Sarkozy pense sincèrement
04:12qu'Emmanuel Macron découvre ce réveil un peu au dernier moment.
04:15Et alors, dans quelles conditions vous allez être incarcéré ?
04:17Il propose deux autres lieux de détention à Nicolas Sarkozy,
04:20qui dit non, moi je ne demande aucun avantage.
04:23Et donc, on comprend qu'il le dit d'ailleurs Nicolas Sarkozy,
04:25que sa relation amicale relève du passé avec Emmanuel Macron.
04:29Il le respecte, il est touché des marques de considération
04:32qu'Emmanuel Macron lui a adressées avant son incarcération.
04:35Et puis, il y a quand même cette tâche qui, pour lui, est une vraie blessure,
04:39c'est le fait qu'il ait été dégradé, déchu de la Légion d'honneur.
04:43Alors ça, c'est quelque chose qui, à mon avis, reste vraiment au travers de la gauche.
04:46– Parce qu'Emmanuel Macron aurait pu l'éviter, ça.
04:47– Emmanuel Macron aurait pu l'éviter, a créé une situation
04:51pour surtout éviter d'avoir à prendre la décision qu'est-ce qu'on va ou contre.
04:55Et puis, je trouve qu'après, il y a d'autres choses intéressantes.
04:57Il y a son rapport à la spiritualité, d'ailleurs.
04:59J'en profite pour, je sais que vous en parlez dans votre édito du journal JD News à venir.
05:04– Merci de le lire, joli.
05:05– Absolument. Donc, mercredi prochain, avec Nicolas Sarkozy,
05:09qui dit que quand il arrive en prison, il tombe à genoux au pied de son lit,
05:12puis la seule personne à qui parler, en réalité, c'était Dieu.
05:15– C'était Dieu. C'est un livre absolument passionnant.
05:17Rachel, peut-être un mot sur le livre, après on parlera de la justice.
05:21– Quelques mots, en fait. Juste sur le livre, je retiens une analyse
05:25de ce que peut être la trahison, de la loyauté, de l'effondrement.
05:31Et toujours cette patte, il écrit, on sent qu'il écrit,
05:34vite, qu'il écrit fort, mais il a toujours cette intelligence
05:38d'écrire avec l'élégance de l'insolence aussi, pour se relever.
05:43– C'est joli. Françoise.
05:45– Moi, ce qui m'a le plus frappée, c'est toutes les informations
05:48qu'il donne sur le quotidien en prison, parce qu'on sait que ce n'est pas…
05:52c'est pas… voilà. Et il explique, en effet, qu'il n'a pas vu la lumière
05:56du jour, qu'il était dans le noir, qu'il ne pouvait pas sortir,
05:59que c'était extrêmement difficile. Et puis, moi, ce qui me frappe aussi,
06:03c'est les égards qu'il a, ou plutôt, il rappelle les égards
06:08qu'ont les gardiens de prison pour lui.
06:12Et ça le touche beaucoup. Et moi, j'y vois une partie
06:15de son côté affectif, sentimental. Parce qu'on pense toujours
06:18qu'il y a chez Nicolas Sarkozy uniquement de l'autorité,
06:23de la vindicte, de la violence, etc. Et on oublie fondamentalement
06:26que c'est, au fond, un homme affectif et sentimental.
06:30Et je trouve que ça transparaît.
06:32Il y a beaucoup de…
06:33Parce que, très souvent, autrefois, la caricature faisait
06:37de Nicolas Sarkozy un tueur en politique. Or, quand on l'a suivi,
06:40quand on le suivait, on savait très bien que c'était quelqu'un
06:42d'extrêmement sentimental, vraiment, et extrêmement respectueux
06:46des autres. Donc, cette image… Et ça, c'est la révélation
06:49qu'il y a avec ce livre. Le deuxième, pour être rapide,
06:53moi, je trouve, ce qui m'intéresse chez lui, pour le suivre
06:55depuis longtemps, c'est son cheminement. C'est-à-dire qu'il délaisse
06:59la parole, de plus en plus, pour faire un cheminement
07:02personnel sur l'écriture. Et ça, c'est quelque chose
07:06qui est… Je pense que c'est depuis, à peu près,
07:09après le livre libre. Et il n'a cessé… Il ne cesse…
07:12Il y prend goût. Il ne triche pas. Il y prend goût.
07:15Il a un goût réel. Et ça, c'est intéressant.
07:16Il dit, dans ce livre, « Ma vie entière, j'ai utilisé aisément
07:19la parole comme un instrument de conquête, force et de reconnaître
07:21que, dans mon cas, l'écriture bien davantage la voie naturelle
07:24de la confession. » Très, très fort. Et je précise, Françoise,
07:27que, quand vous parliez des égards
07:29qu'avaient les gardiens de prison avec lui,
07:31il n'a eu aucun passe-droit. C'était juste
07:33à l'occasion des transferts, etc.,
07:35des mots sympathiques, plutôt que, voilà,
07:38des têtes désagréables.
07:40Juste un petit mot, quand même,
07:41sur la Légion d'honneur, parce que
07:43c'est vraiment un truc qui ne passe pas, en tout cas.
07:45C'est que
07:46beaucoup de personnes qui peuvent
07:49peut-être écouter disent, mais comment…
07:52Oui, il a été président de la République
07:53et il a eu la Légion d'honneur et ensuite,
07:55après, on le retire. Mais ce n'est pas ça du tout.
07:57Nicolas Sarkozy a eu la Légion d'honneur
07:59parce qu'il a eu le courage,
08:01un matin, à Neuilly, à la rue de la Ferme,
08:03d'entrer et de se porter
08:05vers un preneur d'otage.
08:08Et ça, pardonnez-moi,
08:09il n'y avait personne à côté pour le faire.
08:11Personne à côté.
08:12Et qu'on lui ait retiré cette Légion et qu'une infamie.
08:14Ça, ce n'est pas parce qu'il avait été
08:17président de la République, c'est à cause de cet acte précis.
08:19Alors, un dernier mot sur le livre ?
08:22On parle du Conseil constitutionnel,
08:23parce que la décision qui a été rendue
08:25est quand même extrêmement intéressante.
08:27Pascal Broul le notait ce matin.
08:29C'est-à-dire que désormais,
08:30il va falloir un débat contradictoire lors de l'audience.
08:33Le Conseil constitutionnel a statué,
08:35lentement, mais sûrement.
08:38Mais la loi n'est pas rétroactive.
08:40On peut se féliciter, effectivement,
08:42que des prochains détenus
08:43qui, comme Nicolas Sarkozy,
08:45vont clamer leur innocence
08:46dans les mêmes circonstances,
08:47n'est pas le même traitement de défaveur.
08:49Mais néanmoins, la question du timing se pose.
08:52Le point, quand même,
08:52sur cette disposition juridique,
08:54avec Juliette Sadat,
08:55et on en parle ensuite.
08:57Alors, d'abord, ce que dit le Conseil constitutionnel,
08:59c'est que l'exécution provisoire
09:01est conforme à la Constitution et à la loi,
09:03mais il impose un cadre strict.
09:05D'abord, le juge doit exercer
09:07un contrôle de proportionnalité
09:09et motiver sa décision.
09:11Et avant de prononcer
09:12cette exécution provisoire,
09:14les juges devront organiser
09:16un débat contradictoire.
09:18Et ce, pour tous les types de peine,
09:20l'inégilibilité,
09:21mais aussi les mesures privatives de liberté.
09:24Et un tel débat n'a pas eu lieu
09:26dans le cadre du procès de Nicolas Sarkozy,
09:28car il n'avait pas été question
09:29d'exécution provisoire
09:31au moment des réquisitions du parquet.
09:34C'est la juge,
09:34au moment de rendre sa décision,
09:36qui a formulé cette exécution provisoire.
09:39Désormais, ça ne sera plus possible.
09:42Les avocats devront avoir l'occasion
09:44de plaider sur ce point.
09:46Cette décision du Conseil constitutionnel,
09:49elle s'applique depuis le 5 décembre dernier,
09:51vendredi,
09:52et elle n'a pas d'effet rétroactif.
09:54Merci, Juliette.
09:55Alors, ça débat beaucoup.
09:56Ça a beaucoup débattu pendant que personne
09:58n'est d'accord.
09:59Vous trouvez...
10:00Qui trouve que ça ne va rien changer sur le fond ?
10:02Allez, Gauthier, d'abord, peut-être.
10:03Demain, s'il y a un débat
10:05sur l'exécution provisoire,
10:06les juges pourront appliquer
10:07l'exécution provisoire.
10:08Je pense, par exemple,
10:09à ma Marine Le Pen, on appelle.
10:10S'il veut mettre l'exécution provisoire,
10:12ils mettront l'exécution provisoire,
10:13ils organiseront un débat
10:14de l'exécution provisoire,
10:15et puis ils lui mettront,
10:16s'ils veulent lui mettre.
10:17Mais, sur Nicolas Sarkozy,
10:19qu'est-ce que ça change ?
10:20Ça veut dire qu'en l'État,
10:22comme ça s'est passé en première instance,
10:24puisque Nicolas Sarkozy
10:25a évidemment fait appel,
10:27il n'aurait pas dû être incarcéré.
10:29C'est ça qu'on apprend
10:31avec la décision du Conseil constitutionnel,
10:33puisque l'exécution provisoire
10:35n'était pas requis,
10:37et puisqu'il n'y a pas eu de débat
10:38sur l'exécution provisoire
10:39avant qu'elle soit appliquée
10:40à l'ancien président.
10:41Donc, c'est ça qui est très fort.
10:43C'est ça, la principale information.
10:48Le Conseil constitutionnel dit
10:50qu'en l'État, Nicolas Sarkozy
10:51n'aurait pas dû être incarcéré,
10:54passer trois semaines à la santé.
10:56Il ne peut pas être incarcéré
10:57parce qu'il lui fallut
10:59qu'il y ait un débat contradictoire
11:01organisé avec les avocats.
11:02Donc, en l'État, Nicolas Sarkozy
11:03n'aurait pas dû être incarcéré.
11:04Le juge ne pouvait pas décider
11:07de l'exécution provisoire
11:08sans avoir fait une réquisition préalable,
11:12sans l'avoir...
11:13Oui, mais comme ça n'était pas présent
11:14dans les réquisitions...
11:15Ça relance juste une petite musique.
11:18Un peu du juridisme.
11:19Mais je suis d'accord avec vous.
11:19Les juges qui ont voulu se payer Nicolas Sarkozy
11:21et le mettre en prison coûte que coûte
11:23pour qu'il passe au minimum
11:24trois semaines en prison.
11:25Il y a bien deux choses qui sont relevées.
11:28C'est que, un, le principe du contradictoire
11:30et de deux, la proportionnalité.
11:32Voilà.
11:33Joseph, là-dessus ?
11:34Exactement, c'est l'irésime,
11:35mais pas Rachel.
11:37François, je voudrais dire deux choses.
11:39D'abord, le fait que ce soit pas rétroactif,
11:42ça ne change rien.
11:43Parce que quand bien même ce rétroactif,
11:44il a exécuté sa peine,
11:46donc il a exécuté sa peine,
11:47on ne va pas lui dire...
11:48Ah si, ça changerait pour Marine Le Pen.
11:50Mais alors, par contre,
11:51je pense que ça va s'appliquer en appel
11:53et que pour Marine Le Pen,
11:56ça peut en effet changer des choses.
11:57Ben non, mais sauf qu'ils organiseront un débat
11:59pour pouvoir lui mettre l'exécution provisoire
12:01s'ils décident de lui mettre l'exécution provisoire.
12:03Oui, mais en même temps,
12:05le Conseil constitutionnel a dit
12:06que l'exécution provisoire devait être motivée.
12:08Ben oui, ils la motiveront.
12:09Et que ça devait être proportionnel à la situation
12:12et que ça ne devait pas...
12:13Alors, je n'ai pas le texte exact sur les yeux, pardon,
12:15mais que ça ne devait pas jouer
12:17sur l'équilibre des forces.
12:20Je pense qu'à partir du moment
12:23où il s'agit d'une potentielle candidate
12:25à la présidence de la République,
12:27la proportionnalité peut se plaider.
12:28Vous voyez ce que je veux dire ?
12:29Après, en garantie de représentation,
12:31il y avait un certain nombre de conditions
12:32qui, évidemment, étaient remplies par Nicolas Sarkozy.
12:35Peut-être que ça, ça va rentrer
12:36dans ce débat contradictoire.
12:37Encore une fois, pour moi,
12:38les deux grands enseignements
12:39de cette décision du Conseil constitutionnel,
12:41c'est que l'exécution provisoire,
12:42elle est toujours là,
12:43elle peut s'appliquer demain,
12:44il faut juste un débat,
12:45mais en l'état,
12:47comme les choses ont été faites en première instance
12:48dans l'affaire d'Icklidienne,
12:50Nicolas Sarkozy n'aurait pas dû passer
12:52une nuit en prison.
12:53Voilà ce que dit le Conseil constitutionnel.
12:55Comme ça s'est passé en première instance,
12:57Nicolas Sarkozy n'aurait jamais dû se retrouver
12:59derrière les barreaux de la prison de la santé.
13:02C'est quand même très...
13:03Excusez-moi,
13:04ce n'est pas une petite annonce.
13:05Non, mais quel timing !
13:06Quel sens du timing !
13:07Il vaut mieux le dire après qu'avant,
13:08c'est toujours pareil, voilà.
13:09C'est pourquoi.
13:10Ce qui serait quand même un peu plus fort,
13:11ce serait que des députés se saisissent
13:13de ce problème de l'exécution provisoire.
13:15En réalité, ça touche toute la classe politique.
13:17Tout le monde est d'accord,
13:17mais même à demi-mot,
13:19vous avez même les gens de gauche,
13:21même le bloc central qui vous disent
13:22l'exécution provisoire c'est un scandale,
13:24on a créé un monstre
13:25et c'est une énorme erreur.
13:25C'est les députés, hein ?
13:26Non, mais ce qu'on attendrait,
13:29ce serait que les députés d'eux-mêmes
13:30déposent une proposition de loi
13:31pour demander l'abrogation
13:32de l'exécution provisoire.
13:34Je pense que le problème sera réglé.
13:36Il n'y aura plus d'histoire
13:36de Conseil constitutionnel dans cette histoire.
13:38Rachel, dernier mot ?
13:39On avance ?
13:40Je trouve que c'est une décision importante
13:42et assez triste
13:43parce que c'est vraiment les principes
13:44qu'on apprend en première année de droit.
13:45le contradictoire et la proportionnalité, pardon,
13:48mais bon.
13:51Il a caché la raison.
13:52Mais il s'est dit encore une fois
13:53que la puissance était juge
13:56parce que volonté d'incarcérer
13:58l'ancien président de la République
14:00sans respecter le débat contradictoire.
14:04Et puis, excusez-moi,
14:05mais moi je ne m'en remets toujours pas.
14:07C'est-à-dire que vous avez des magistrats
14:08qui ont dit à leur ministre de tutelle
14:10Gérald Darmanin,
14:11vous ne verrez plus Nicolas Sarkozy
14:12parce qu'on a un petit soupçon sur vous.
14:14On juge que vous pouvez être corruptible
14:15comme vous êtes allé rendre visite
14:17à l'ancien président
14:17à la prison de la Santé
14:19pour lui faire payer
14:19sa visite à la prison de la Santé.
14:22C'est quand même incroyable.
14:23C'est quand même incroyable.
14:24Il faut noter qu'il y avait une plainte
14:25d'un collectif d'avocats
14:27devant la Cour de justice de la République
14:29contre Gérald Darmanin.
14:30Cette plainte a été classée sans suite.
14:32Donc Gérald Darmanin
14:32avait parfaitement le droit
14:33en tant que ministre de la Justice
14:35d'aller s'assurer
14:35que l'ancien président de la République
14:37soit correctement protégé
14:39à la prison de la Santé.
14:41Scène relatée dans ce livre,
14:42le journal d'un prisonnier
14:43aux éditions Fayard
14:44qui sort mercredi
14:45dans toute la France
14:47avec une tournée des librairies
14:48qui sera ensuite engagée
14:49par l'ancien président.
14:51Petite pause.
14:51On se retrouve dans un instant
14:52dans Punchline.
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