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00:00...
00:0018h22 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:07Un petit coup d'œil à ce qui se passe à Marseille.
00:09Nicolas Sarkozy effectue sa deuxième séance de dédicaces
00:11pour son livre, le journal d'un prisonnier, aux éditions Fayard.
00:15Il a été accueilli avec enthousiasme, comme à Paris,
00:19hier, la librairie marseillaise dans laquelle il a signé ses dédicaces
00:23a tout de même été taguée pendant la nuit.
00:25Le directeur explique qu'il a fait l'objet de menaces et d'insultes téléphoniques,
00:29c'est toujours sympathique, mais il y avait évidemment
00:31beaucoup de lecteurs qui sont venus encourager l'ancien chef de l'État.
00:35Écoutons leurs réactions.
00:37Je trouve que c'est injuste qu'il ait fait de la prison,
00:40c'était insupportable et j'ai souffert avec Carla et Nicolas.
00:46Je suis persuadé de son innocence.
00:48J'ai connu beaucoup de présidents depuis De Gaulle
00:50et celui sur lequel j'ai été le plus heureux, c'est Nicolas Sarkozy.
00:54Monsieur Sarkozy, franchement, c'est vraiment tchin-tchin
00:57et honte à la France à ceux qui l'ont mis en taule.
01:00C'est ce que je pense personnellement.
01:01Un président de la République en prison, c'est indécent.
01:04Ça donne une image de la France qui est horrible.
01:08On a vécu hier, Louis de Ragnel, la séance à Paris de signature
01:12pour Nicolas Sarkozy.
01:14Il va faire une tournée, il va aller dans plusieurs villes.
01:16C'est vraiment important pour lui de retrouver le contact
01:18avec les gens et avec le peuple français, tout simplement.
01:21Moi, ce que je trouve assez intéressant, c'est que je compare volontairement
01:26avec François Hollande, c'est qu'il y a un vrai magnétisme avec ses fans.
01:29Parce que ce sont vraiment des fans, des électeurs fidèles
01:33qui seraient prêts à tout pour lui.
01:35Et c'est une énorme différence que je vois avec François Hollande.
01:38Et pour beaucoup de gens à droite, il est le dernier grand président français.
01:43La réalité, c'est que pour beaucoup de gens à droite
01:45qui sont orphelins depuis 2012,
01:49eh bien, ils ne savent pas très bien vers qui se tourner,
01:52ils hésitent.
01:53Et donc, c'est tout cet électorat qui se promède
01:55entre l'aile droite de la Macronie et le Rassemblement national
01:58et qui reste très attaché à Nicolas Sarkozy.
02:01Catherine Ney.
02:01Oui, c'est vrai que sur les réseaux sociaux, il a beaucoup parlé.
02:03C'est ainsi, je crois que tout le monde l'interview.
02:05Et au hasard, on tombe sur des cassettes,
02:07ou enfin des cassettes, des interviews.
02:09Des cassettes.
02:10Les cassettes, ça fait longtemps qu'il y a.
02:13Et c'est vrai que là, on est frappé,
02:15puisqu'aujourd'hui, on voit quand même des choses à l'Assemblée
02:17ou des intervenants qui déçoivent.
02:20Et lui, il a quand même dans l'expression quelque chose
02:23qui fait la différence, d'abord par la force de conviction.
02:26Et il vous prend comme ça, il vous parle de vous
02:28tout en parlant de lui-même.
02:29C'est ça qui est extraordinaire et qui vous intéresse surtout
02:31parce qu'il sait parler de la vie, de la souffrance,
02:35de la mort, de quelqu'un qui a vécu.
02:37Il parle aux autres.
02:38Et ça, je crois qu'il est le seul à savoir faire ça aujourd'hui.
02:40Et je crois que c'est à grande force.
02:42Gauthier Le Watt.
02:43Moi, je retiens deux choses de cette séquence.
02:44Déjà, un, qu'il a complètement gagné la bataille médiatique,
02:48la bataille de la communication.
02:50Dès le départ, dès qu'il se tient droit face aux caméras
02:52quand il vient de prendre cinq ans de prison
02:54et que vous vous projetez derrière les barreaux
02:56et que vous êtes droit face aux journalistes,
02:58que Carla Bruni retire la bonnette de Mediapart
03:00avec énormément de classe.
03:01Et l'écrase.
03:02Et bien sûr, elle la jette par terre.
03:04Elle la jette par terre.
03:06Elle a fait ça avec beaucoup de délicatesse.
03:08Et puis, évidemment, il y a la séquence
03:10où il entre à la prison de la santé sans se cacher devant les caméras
03:15et la sortie avec la publication de ce livre.
03:18Et donc, cette deuxième dédicace qui est le début d'une longue série à Marseille
03:22avec Du Monde hier, 2000 livres signés à Paris.
03:25Et puis, l'autre séquence, évidemment politique,
03:27qui m'intéresse énormément,
03:28c'est ce que dit Nicolas Sarkozy face au Rassemblement national.
03:32Le front républicain est dépassé.
03:34Ma famille politique, les LR, ne peuvent pas gagner seuls.
03:37Je laisserai les téléspectateurs découvrir ce qu'il dit
03:40sur Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau dans son livre.
03:42Mais vous avez compris qu'il pense que ni Bruno Retailleau,
03:44ni Laurent Wauquiez ne peut gagner seul.
03:46Il n'y a pas l'homme providentiel qu'il était en 2007
03:49où il a tout écrasé sur son passage en réconciliant, encore une fois,
03:52la classe bourgeoise et les classes populaires,
03:55ce qui a permis à la droite de s'imposer,
03:56ce qui n'a jamais été fait depuis.
03:57Marine Le Pen n'ayant jamais eu le vote bourgeois
03:59et Éric Zemmour n'ayant pas eu le vote populaire.
04:02Et donc, ça le conduit à adouber, quelque part, Jordan Bardella,
04:06qui est la fin de sa démonstration.
04:07Donc, il dit qu'il pourrait être RPR.
04:09Voilà. Donc, il dit que c'est en fait un héritier du RPR,
04:11un héritier de Chirac.
04:13Il ne peut pas le dire, mais moi, je peux le dire.
04:15Il y a même un Sarkozy qui ne dirait pas son nom
04:17parce qu'il n'est pas de gauche sur le plan économique,
04:19contrairement à Marine Le Pen.
04:20C'est ce que sous-entend aussi Nicolas Sarkozy dans le point,
04:22dans son interview face à François-Olivier Gisbert.
04:24Et sur les questions régaliennes, vous allez me donner les différences
04:27entre Bruno Rotaillot et Jordan Bardella.
04:29Il y en a très peu.
04:30Donc, c'est vraiment très intéressant de voir cette évolution
04:34de l'ancien président de la République.
04:35C'est peut-être là, d'ailleurs, sa vengeance.
04:37Parce que, vous savez, il avait emporté le compte de Montecristo,
04:40je crois, en prison.
04:41Ou les trois mosquetaires, je ne sais plus.
04:42Non, non, le compte de Montecristo.
04:44Je pense que les juges vont peut-être regretter de l'avoir mis en prison
04:47parce que sa vengeance, c'est déjà le succès de ce livre
04:50qui, à mon avis, doit faire rager énormément de gens,
04:54à commencer par les juges qui l'ont mis en prison
04:55et les médias de gauche qui, on voit, sont très sarcastiques sur le livre
04:59et ne supportent pas.
05:00Donc, première vengeance.
05:01Et la vengeance ultime, c'est de briser le Front Républicain.
05:04Quelque part, c'est un geste de vengeance
05:07à l'égard du système qu'il a mis en prison.
05:10C'est, voilà, qu'est-ce que je peux faire pour emmerder le plus la gauche ?
05:13Je vais briser le Front Républicain.
05:14Et donc, j'enfonce ma pandérie.
05:15Et effectivement, ce qu'il fait, c'est une forme de...
05:18Il y a un côté Edmond Dantès, effectivement.
05:20Il arrive le retour du vengeur.
05:23Non, il y a du Edmond Dantès et puis il y a du judoka
05:26qui retourne la force de l'adversité en sa faveur.
05:30On peut tant.
05:30C'est quand même spectaculaire comme contre-attaque.
05:33Et puis, ce que vous avez dit tout à l'heure,
05:34moi, ça me frappe, le mélange entre les électeurs et les fans.
05:37C'est peut-être un des seuls présidents qui a des fans.
05:39En tout cas, des hommes politiques qui a des fans.
05:40En plus, d'avoir des électeurs.
05:42Oui, peut-être.
05:43Un président.
05:43Oui, mais en effet, ce n'est pas du tout...
05:46Mais même des présidents qui étaient assez populaires,
05:48qui avaient un électorat populaire,
05:50il n'y avait pas ce côté...
05:51Jacques Chirac, quand même.
05:51Jacques Chirac.
05:52C'est magnétique.
05:54Il y a que pour se faire...
05:55Jacques Chirac, oui.
05:56Oui, peut-être.
05:56Oui, oui, les meetings de Jacques Chirac.
05:57Enfin, dans le personnel politique...
05:58Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu ça.
05:59Il n'y en a pas beaucoup, oui.
06:01OK.
06:03Un dernier mot sur Nicolas Sarkozy, Catherine,
06:05ou on avance ?
06:07Moi, je peux dire un dernier mot, si vous voulez,
06:08chère Laurence,
06:09parce que c'est quand même un...
06:11Catherine, il y aura peut-être un dernier mot après.
06:14Je pensais qu'il n'y avait pas un dernier mot.
06:15Non, excusez-moi.
06:15La jeunesse est un ajout.
06:17Oui.
06:17Non, mais sur le Front Républicain,
06:19il faut voir quand même qu'aux dernières élections,
06:22il y a 50, il y a eu 47, puis 50 députés LR,
06:25mais plus de 30 ont été élus grâce au Front Républicain.
06:29Je veux dire, donc,
06:31sans le retrait de...
06:32Vous voyez, de...
06:33Au RN, il n'aurait pas été élu.
06:37Donc, cette phrase qu'il a dite, là,
06:40est appréciée moyennement.
06:42Vous voyez, c'est...
06:43On l'imagine.
06:44Non, mais enfin, il y a des LR
06:45qui sont surtout en train de rendre leurs cartes,
06:47là, dans les fédérations,
06:48suite au vote par une petite vingtaine de Républicains
06:51de ce budget de la Sécurité sociale,
06:53plus tous ceux qui se sont abstenus,
06:55alors que ce budget prévoit la suspension
06:57de la réforme de retraite,
06:58alors que les LR portent une réforme de retraite
07:00à 67 ans depuis au moins deux présidentielles.
07:02Donc, ils vont peut-être le payer très cher, ça aussi.
07:04Oui, mais les LR, écoutez,
07:05qui, justement, portaient la retraite à 67 ans,
07:08eh bien, quand même,
07:09beaucoup ont voté contre...
07:10Il y en a au moins huit.
07:11Les amis de Laurent Wauquiez
07:13qui se sont...
07:14qui n'ont pas voté contre.
07:15C'était tout un parti
07:15qui portait la réforme de retraite à 67 ans.
07:17Oui, mais ils n'ont pas été...
07:17Valérie Pécresse, François Fillon...
07:19D'accord, mais là,
07:20au moment de la loi Borne,
07:21eh bien, les LR,
07:22ils ont...
07:22Ils ont déjà une division sur...
07:23Ils étaient déjà très, très divisés.
07:25Absolument.
07:25Et c'est comme ça qu'il y a eu le 49-3.
07:27Et là, c'était très choqué.
07:28C'est très choquant
07:28parce que, justement,
07:29même parmi ceux
07:30qui avaient soutenu Valérie Pécresse
07:32et la retraite à 65 ans,
07:33eh bien, beaucoup ont voté contre
07:34parce que c'était Mme Borne
07:35dont des amis de Laurent Wauquiez.
07:37Donc, c'était quand même
07:38qui était à la main-oeuvre, évidemment.
07:39On va voter parce qu'il y a eu 49-3.
07:40Mais c'est vrai que ça fait plusieurs épisodes.
07:42Et puis, il y a eu l'absence de censure
07:44face à Sébastien Lecornu
07:45après son discours de politique général.
07:46Je voulais juste rappeler un point.
07:47On le fait tous les jours,
07:48mais on est les seuls.
07:49C'est évidemment la décision
07:50du Conseil constitutionnel
07:51sur l'exécution provisoire
07:52qui dit que l'exécution provisoire
07:53doit s'appliquer après un débat.
07:55Or, Nicolas Sarkozy,
07:57n'ayant pas eu ce débat,
07:58l'exécution provisoire, donc,
08:00n'aurait pas dû s'appliquer.
08:01Donc, il n'aurait pas dû passer
08:02une nuit en prison en l'État.
08:04Ça ne veut pas dire
08:05qu'on supprime une exécution provisoire.
08:07Ça veut dire qu'il faut un débat.
08:08Il n'y a eu ni réquisition du parquet,
08:09ni débat pour Nicolas Sarkozy.
08:11Ça, c'est quand même un fait majeur aussi.
08:12Quand je vous dis qu'il a gagné
08:13la bataille de la communication,
08:15même sur le fond,
08:16le Conseil constitutionnel
08:17lui donne raison.
08:18Oui, interrogé par la Cour de cassation.
08:19Absolument.
08:20Voilà.
08:20Mais évidemment,
08:21qui n'a pas interrogé,
08:23la Cour de cassation n'était pas saisi,
08:24justement, sur une affaire
08:25qui n'avait rien à voir, d'ailleurs,
08:27avec Mayotte,
08:28qui n'avait rien à voir.
08:29Mais moi, je suis sûre
08:30que les juges,
08:31en rendant cet avis,
08:32ont pensé...
08:33Ah, ils ne pouvaient pas
08:33ne pas y penser.
08:34Parce qu'il faut bien voir aussi
08:35qu'une des victoires
08:38de Nicolas Sarkozy,
08:40c'est qu'aujourd'hui,
08:40d'ailleurs, Le Monde l'a redit
08:42et l'a bien voulu le noter
08:45dans un papier
08:45pour dire que d'abord,
08:46le PNF avait raté sa communication
08:48et que 41% des Français
08:50jugent aujourd'hui
08:51que la justice est politisée.
08:5341%.
08:53Vous voyez ?
08:53C'est au-delà de l'électorat
08:55de Nicolas Sarkozy.
08:56Le PNF a complètement raté
08:57sa communication.
08:58Parquet national financier.
08:58Parquet national financier.
09:00Je vous rappelle que,
09:01dans un premier temps,
09:01ils font appel.
09:02Puis après,
09:03ils se laissent le temps
09:04de la réflexion.
09:04On ne sait plus
09:05si on fait appel
09:06ou si on ne fait pas appel
09:06avec le patron du PNF
09:07qui prend la parole.
09:08et puis finalement,
09:09ils font appel
09:10et quand le patron du PNF
09:11prend la parole,
09:13il dit le contraire du jugement.
09:14Il oublie que trois
09:15faits d'inculpation sur quatre
09:17sont tombés.
09:19Mais pire que ça,
09:19c'est qu'il a pris la parole
09:20avant le début du procès
09:22et il a annoncé déjà le verdict
09:24en parlant
09:25de l'association de malfaiteurs.
09:26Donc, c'est quand même...
09:28Là, il y a quand même une dérive.
09:29Il y a quelque chose qui ne va pas.
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