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00:00On va évoquer évidemment la menace terroriste, ces journées de commémorations 11 novembre, 13 novembre, dans des registres très différents.
00:07Mais commençons peut-être par la première journée d'homme libre de Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République,
00:12a été vu aujourd'hui en train de faire son traditionnel jogging, puis dans un restaurant à midi avec son épouse.
00:17Il reprend sa vie au lendemain de sa remise en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel de Paris.
00:22Le point avec Michael Dos Santos.
00:23Après trois semaines de détention, dans une cellule de 9 mètres carrés, Nicolas Sarkozy s'offre un bol d'air matinal.
00:32L'ancien président de la République effectue son traditionnel footing dans les rues du 16e arrondissement, entouré de sa protection policière.
00:40Bonjour Monsieur le Président, bon courage !
00:43De retour chez lui, à la Villa Momon-Rancy, Nicolas Sarkozy reçoit la visite de son ami Didier Barbe-Bolivien.
00:49A sa sortie, le chanteur préfère rester discret devant les journalistes.
00:53Pas de commentaire aujourd'hui ?
00:54Jamais.
00:54Est-ce qu'il va bien ? Est-ce que vous l'avez trouvé en forme ?
00:56J'en fais jamais.
00:57Au même moment, l'ancien chef de l'État remonte dans son véhicule en compagnie de son épouse Carla Bruni.
01:03Le couple part déjeuner, non loin de leur domicile, dans un restaurant parisien.
01:07Au moment de quitter l'établissement, Nicolas Sarkozy reçoit le soutien des personnes présentes.
01:16Bravo Monsieur le Président !
01:17Pendant les semaines à venir, Nicolas Sarkozy pourra également répondre aux nombreuses lettres envoyées par les Français.
01:23Sans oublier de préparer son procès en appel prévu au printemps prochain.
01:28Voilà, pas de déclaration de l'ancien Président de la République.
01:31Le public de ce restaurant qui était debout en l'applaudissant, Gautier Le Brette,
01:35en sortant première journée d'homme libre pour l'ancien Président de la République qui retrouve ses repères évidemment.
01:40Oui, qui reprend effectivement le traditionnel jogging, qui va dans un restaurant avec son épouse.
01:45Mais le combat commence pour Nicolas Sarkozy avec évidemment le procès en appel qui l'attend.
01:51Et il y avait quand même eu trois victoires sur quatre, si j'ose dire, en première instance pour l'ancien Président.
01:57Trois chefs d'inculpation sur quatre qui étaient tombés.
02:00Pas d'argent libyen dans la campagne de 2007.
02:03Contrairement à ce qu'a dit d'ailleurs Ségolène Royal il y a quelques heures,
02:07qui avait dit qu'il faudrait me proclamer gagnante de 2007.
02:12Gagons que c'était de l'humour.
02:13Ça serait une juste peine face à Nicolas Sarkozy.
02:16Je rappelle, et elle dit qu'il y a eu tricherie.
02:17Je rappelle que la juge, les juges ont bien dit qu'il n'y avait pas d'argent libyen dans sa campagne de 2007,
02:23qu'il n'y avait pas de pacte de corruption et qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel.
02:26Et évidemment, le quatrième chef d'inculpation, c'était l'association de malfaiteurs.
02:29Donc tout recommence, puisque le BNF a fait également appel, le parquet national financier.
02:35Évidemment, il y avait un camouflet pour eux, avec ces trois chefs d'inculpation sur quatre qui sont tombés.
02:39Donc évidemment, tout recommence.
02:41Mais vous imaginez, 30 secondes, si l'acquittement de Nicolas Sarkozy est prononcé dans quelques semaines,
02:47on lui aura fait passer 21 jours en prison pour absolument rien.
02:51Et on aura déployé des moyens colossaux, des centaines de milliers d'euros d'investigation.
02:58D'ailleurs, on peut d'ores et déjà le dire, pour ne pas trouver une seule preuve
03:01et pour envoyer l'ancien président à partir d'un document qui est sorti bien opinément à l'entre-deux-tours de 2012
03:09qui l'opposait à François Hollande, qui était probablement un faux, c'est-à-dire le document Mediapart.
03:14Donc on attend évidemment le procès en appel.
03:16Et on va voir si certains magistrats font de la politique ou non.
03:19Parce que même si Nicolas Sarkozy a été remis en liberté, il y a quand même beaucoup à dire sur l'interdiction qu'il a,
03:28qui s'impose à lui et donc l'impossibilité pour lui de voir Gérald Darmanin, le garde des Sceaux,
03:33au nom de quoi ?
03:34Évidemment, au nom de cette visite que la magistrature n'a pas supportée à la prison de la santé.
03:38Eric Nolo, juste là pour ce retour à la vie normale pour l'ancien président,
03:41après ce qu'il a qualifié de cauchemar, ces trois semaines de cauchemar.
03:43Je comprends, mais je retiens le symbole du jogging, parce que c'est un marathon judiciaire qui attend l'ancien président de la République.
03:49Après, ce qui m'intéresse, moi, c'est les réactions que vous avez citées.
03:52On a cité celle de Ségolène Royal, qui est quand même assez surprenante.
03:55Il y a M. Ruffin aussi qui s'est distingué.
03:57C'est étonnant, parce que la présomption d'innocence, alors lui, ce n'est pas son truc.
04:00Il faudrait le mettre en prison. Sarkozy, d'ailleurs, qu'il soit coupable ou innocent.
04:04Et ça contraste quand même avec un soutien populaire.
04:06Alors, je ne sais pas à quel point il y a des milliers de lettres qui en témoignent,
04:10il y a les applaudissements. Je ne sais pas si ça représente l'état réel du pays,
04:13mais ce sera observé de près pour voir ce côté enragé des opposants
04:18qui veulent toujours plus de sévérité, un acharnement sur Nicolas Sarkozy
04:22et une réaction populaire qui va plutôt dans l'autre sens.
04:25Alexandre Devecchio, cette première journée pour Nicolas Sarkozy.
04:29Discrétion, encore une fois, il ne parle pas, il reprend le cours de sa vie normale.
04:34Oui, mais effectivement, moi, je me demande si ça valait bien le coup
04:37de le mettre en prison pendant 21 jours, le coup que ça a représenté,
04:42le coup symbolique, parce que quoi qu'on l'en dise,
04:44un ancien président de la République en prison,
04:46on n'avait pas vu de ça depuis 8-16 et le maréchal Pétain.
04:50Donc, c'est un épisode, à mon avis, qui participe de la déliquescence politique.
04:55Tout ça, alors qu'on ne sait toujours pas s'il est coupable.
04:58On a eu un jugement, quand on le lit,
05:01où on voit qu'il n'y a pas de preuves majeures, matérielles,
05:05mais simplement un faisceau d'indices.
05:08Et donc, effectivement, s'il était acquitté en appel,
05:11il y aurait un scandale, mais un scandale judiciaire.
05:14Et on a quand même le sentiment de compte,
05:16le sentiment, quoi qu'on pense du bilan de Nicolas Sarkozy,
05:19et moi, je fais partie plutôt de ceux qui sont sévères,
05:22qu'il y a une forme de...
05:24que les juges ont été bousculés par Nicolas Sarkozy.
05:27Il a essayé de mettre en place un certain nombre de réformes.
05:31Et là, qu'il y a une revanche,
05:32et que plus largement, il y a une rivalité
05:34entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir politique.
05:37Très longtemps, le pouvoir politique a dominé le pouvoir judiciaire.
05:39Là, c'est en train de s'inverser.
05:41Mais de la même manière que quand c'était les politiques
05:44qui dominaient le judiciaire, c'était un problème pour la démocratie.
05:46L'inverse est un problème également, je dirais,
05:49pour la démocratie, un problème de séparation des pouvoirs.
05:52Louis de Ragnel, on attendait cette première sortie
05:55pour voir l'ancien président de nos propres yeux.
05:58Il est combatif, il l'a dit hier dans un communiqué.
06:01Et effectivement, c'est un marathon qui l'attend,
06:02comme le disait Eric Nolot.
06:03Je pense que, oui, et chacun a bien compris
06:06qu'en réalité, rien n'a changé dans son dossier judiciaire.
06:10Les raisons qui ont poussé des juges à l'incarcérer,
06:14donc rien n'a été modifié.
06:15Et pourtant, il a été malgré tout relâché hier,
06:19remis en liberté.
06:20Donc ça montre bien qu'il y a un problème au niveau de la justice.
06:22Qu'est-ce qui a changé depuis 21 jours ?
06:25Rien.
06:26Et pourtant, il est en liberté.
06:27Ça montre qu'il y avait manifestement
06:29une volonté d'humilier Nicolas Sarkozy.
06:31Et c'est ça que beaucoup de Français voient,
06:34observent, et c'est ça qui choque beaucoup de Français,
06:36même des gens qui n'ont jamais voté pour Nicolas Sarkozy,
06:39voire des gens qui ne l'apprécient pas.
06:41Et ensuite, je pense que là,
06:42l'objectif de Nicolas Sarkozy,
06:44c'est aussi de montrer que rien ne va changer
06:46dans son quotidien.
06:47Le lendemain de sa remise en liberté,
06:49eh bien, la vie reprend comme elle s'était interrompue avant.
06:53Donc, il ne va pas se prendre des vacances de trois semaines.
06:56Il ne va pas aller au Bahamas ou je ne sais où.
06:58Il ne va pas quitter le territoire national.
07:00Alors, il n'aurait pas pu aller,
07:01vous avez raison,
07:02il n'aurait pu aller en vacances,
07:03je ne sais pas où, en France.
07:05Non, mais il aurait pu, il ne le fait pas.
07:06Et donc, dès le lendemain,
07:08il reprend son footing
07:09et ensuite, il reprend sa vie habituelle.
07:10Eric Revelle.
07:11C'est du Sarkozy dans le texte,
07:13j'allais dire,
07:14c'est-à-dire que l'énergie est toujours débordante.
07:16Il nous montre que ces 21 jours,
07:18plus que difficiles,
07:20à la prison de la santé,
07:21ne l'ont pas atteint,
07:22que son marathon judiciaire,
07:25il va y faire face.
07:26C'est ça qu'il nous dit
07:27dans les petits gestes de la main qu'il a,
07:29c'est que voilà,
07:29il est de retour
07:31et il a l'air en forme.
07:32Mais je voudrais quand même insister
07:33sur ce qu'a dit Gauthier Le Brette,
07:35sur Ségolène Royal,
07:36parce que plus elle prend la parole,
07:38plus elle est surprenante,
07:39Ségolène Royal.
07:39Elle a toujours été surprenante.
07:44Moi au début,
07:44j'ai cru que c'était une fake news,
07:46parce que je me suis dit
07:47non, c'est tellement énorme.
07:47Parce qu'elle dit d'abord
07:48qu'il aurait fallu inverser
07:50les résultats
07:51compte tenu de la débauche
07:52et du moyen
07:53dont aurait bénéficié
07:55Nicolas Sarkozy.
07:56Ça n'existe pas.
07:57Ça n'existe pas.
07:59En plus,
07:59il y avait un écart.
08:01Non, non, non,
08:01c'est pas de l'humour.
08:03Par moment,
08:04elle est tout à fait elle-même.
08:06Et en plus,
08:07elle s'est soit...
08:07Je pense qu'elle est
08:08complètement au premier débat.
08:08Il n'y a pas eu de tricherie.
08:09Et en plus,
08:10elle s'assoit complètement
08:11sur ce qu'a décidé la justice,
08:14parce qu'il n'y a aucune preuve
08:15d'un financement
08:16de la commission
08:16des comptes de campagne
08:17qui a validé les comptes.
08:18Il n'y avait pas de sujet.
08:19C'est absolument ce que dit Louis
08:20et le cœur du sujet.
08:22C'est-à-dire qu'elle dit
08:23quelque chose de faux.
08:23Elle dit qu'il y a eu tricherie
08:24et il y a eu
08:25des moyens colossaux
08:27face à moi.
08:28Alors que la justice a dit
08:29qu'il n'y a pas de traces
08:30d'argent libyen
08:31dans la campagne
08:32de Nicolas Sarkozy de 2017.
08:32Je vais mettre le choix
08:33du premier degré
08:38dans le temps
08:39de Ségolène Royal.
08:42Plus je me demande
08:43si elle est bien raisonnable.
08:46Vous êtes naïf, M. Revelle.
08:48Je me pose la question.
08:49Il nous fallait
08:49une mère de la nation.
08:50Alors je me suis demandé
08:51si elle pensait à Marine Le Pen.
08:52Une mère de la nation.
08:54Attendez, Alexandre,
08:55Eric Creux, Nolo.
08:56Ce que vous finissez de ne pas comprendre,
08:57mon cher Revelle,
08:58c'est que le grand match de l'époque,
09:00c'est la réalité
09:00contre le déni de réalité.
09:02Donc il y a des gens
09:03qui vivent dans une réalité parallèle.
09:04Dans la réalité parallèle
09:06de Mme Ségolène Royal,
09:07il y a eu des moyens
09:08qui n'existent pas.
09:09Elle a perdu cette élection
09:10à cause de ça
09:11et ce n'est pas la raison.
09:12Mais ce n'est pas grave.
09:13Elle est dans sa dimension
09:13et elle n'est pas seule
09:14dans sa dimension.
09:15Et je rappelle
09:16les résultats de 2007,
09:1753,06% des suffrages
09:19pour Nicolas Sarkozy
09:20et 46,94%
09:22pour Mme Royal.
09:23Donc le match
09:23était plié.
09:25Elle est totalement plié
09:26et personne n'a contesté.
09:27Il n'y a pas eu
09:28un seul recours.
09:29On est en train de parler
09:31de quelque chose
09:31qui n'existe pas.
09:32Il n'y a jamais eu
09:33de contestation de cette élection.
09:34L'élection de 2007
09:35de Nicolas Sarkozy,
09:36ça avait été considéré
09:37comme un triomphe.
09:38D'ailleurs, la gauche
09:38a mis des années
09:39à s'en remettre.
09:40Bref.
09:41Et Gauthier,
09:42vous, c'est l'histoire
09:43d'Armanin qui ne passe pas.
09:45Ce n'est pas que ça ne passe pas,
09:46c'est que je ne le comprends pas
09:47ou je le comprends trop bien.
09:49C'est-à-dire que Gérald Darmanin
09:50est allé rendre visite
09:51à la prison de la santé
09:52à l'ancien président
09:53pour s'enquérir également
09:54de sa sécurité.
09:56Il s'est retrouvé
09:56avec une plainte
09:57d'un collectif d'avocats
09:59qui penche à gauche
10:00devant la Cour de justice
10:01de la République
10:02qui juge les ministres,
10:04qui juge l'action
10:05des ministres
10:07et désormais la magistrature,
10:08parce qu'évidemment
10:09à travers Nicolas Sarkozy,
10:11c'est également Gérald Darmanin
10:12qui est visé,
10:13donc la magistrature
10:13qui répond
10:14à leur ministre de tutelle
10:16en disant
10:17vous ne faites pas ce que vous voulez,
10:18maintenant on va s'occuper
10:19de votre agenda
10:20et on va vous dire
10:20qui vous pouvez voir
10:21et qui vous ne pouvez pas voir.
10:23Donc je vois bien
10:24ce qu'il y a
10:25derrière cette décision.
10:26C'est-à-dire,
10:26et alors oui,
10:27j'ai un avocat
10:28qui m'a expliqué hier
10:29que puisque Nicolas Sarkozy
10:31avait été remis en liberté,
10:32il fallait donner des dégages
10:33à l'aile gauche
10:34de la magistrature
10:35au syndicat de la magistrature.
10:36Donc maintenant,
10:37si les magistrats
10:37dans leurs décisions
10:38pensent à leurs collègues
10:40de gauche,
10:40voire d'extrême gauche
10:41et se disent
10:42il faut que je trouve
10:43une décision équilibrée,
10:44certes je le remets en liberté,
10:45mais je l'empêche
10:46de voir le ministre de la Justice,
10:48comme ça je montre
10:48que je suis aussi ferme
10:50même si je le remets en liberté,
10:52tout ça est navrant
10:53parce que si on en est
10:53à avoir des décisions
10:54non pas qui sont fondées
10:55sur le droit
10:56et sur la justice
10:57mais qui sont des décisions politiques
10:58parce qu'il faut plaire
10:59à telle ou telle mouvance
11:01de la magistrature,
11:02on n'est pas sorti de l'objet.
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