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00:00On va écouter Pierre Bauton, parce qu'on parle beaucoup des conséquences politiques,
00:03je suis d'icière de ce qui s'est passé, mais il y a aussi l'homme, et vous le rappeliez,
00:07l'épreuve, un cauchemar a-t-il dit, on va écouter Pierre Bauton qui réagit à cette phrase,
00:13la prison est un cauchemar.
00:16Je trouve que c'est très fort de la part de Nicolas de dire ça, c'est très très fort, c'est très puissant,
00:21parce qu'on connaît son caractère, donc c'est pas quelqu'un qui montre généralement ses faiblesses,
00:27c'est très fort, et il dit qu'il a déclaré, je crois, que c'était dur pour lui, et pour tous les détenus.
00:34Donc je trouve que c'est juste incroyable qu'il ait dit ça, et moi je savais malheureusement
00:39que l'épreuve qu'il allait vivre était terrible, l'isolement c'est absolument terrible.
00:43J'entendais les gens dire qu'il avait été traité différemment, et moi je disais tout le temps,
00:47oui, il a été traité plus dur, il a été traité plus dur.
00:52Tant qu'on n'est pas allé en prison, on ne sait pas ce qu'est la prison.
00:54Ouais, je suis très heureux.
00:55Bon, c'est important, c'est important pour votre ami.
00:59Il ne méritait pas ça.
01:00Non, non, bien sûr.
01:00Ni lui, ni les enfants, ni la famille.
01:02Donc je suis vraiment très très heureux pour lui, je suis très triste qu'il ait supporté tout ça,
01:09je suis triste pour Carla, je suis triste pour Pierre, pour Jean, pour Julia,
01:13et là je suis très très heureux, et j'imagine les moments qu'il vont vivre ce soir.
01:17Voilà Pierre Bauton qui réagissait très ému au micro de Sonia Mabroux,
01:20Elia Barotte, quand vous avez vu l'ancien président ce matin en visioconférence,
01:26effectivement, il a parlé de cette épreuve, de ce cauchemar,
01:29il y a associé les détenus de la prison de la Sancée.
01:32Oui, il a dit que c'était une épreuve éreintante pour lui,
01:35comme pour l'ensemble des détenus.
01:37Il a exprimé cette épreuve, ce cauchemar qu'il a dû subir pendant 21 jours, jour et nuit,
01:45puisque ses co-détenus faisaient énormément de nuisances sonores,
01:49il a reçu aussi des menaces à son encontre,
01:52donc pour lui ça a été terrible, puisque dans ce régime d'isolement,
01:56il devait également faire face à de l'insécurité provenant de la prison en elle-même.
02:02Alors, bien sûr, les détenus qui ont été menaçants ont eu des sanctions disciplinaires,
02:08des sanctions de justice,
02:10mais Nicolas Sarkozy devait toujours être sur le qui-vive,
02:14il y avait deux officiers de sécurité qui étaient là pour sa sécurité.
02:18Je vous le rappelle, cette phrase qui a vraiment résonné lors de cette audience,
02:22« Jamais je n'aurais imaginé attendre 70 ans pour connaître la prison,
02:26cette épreuve imposée, c'est dur, très dur, c'est éreintant. »
02:30Il a expliqué qu'également, concernant les risques de rentrer en contact avec les prévenus,
02:37les protagonistes de cette affaire,
02:39il n'y a aucun risque, puisque pendant les dix ans d'enquête,
02:42les quatre mois de procès, il n'a eu aucun contact,
02:45par exemple avec Claude Guéant ou encore Brice Hortefeux.
02:48Nicolas Sarkozy, qui bien sûr n'avait pas le droit de plaider et de parler du fond de l'affaire,
02:53mais qui a quand même eu cette phrase,
02:54« Je sais que ce n'est pas le lieu de plaider au fond,
02:56mais je n'ai jamais eu l'intention de demander à Mouammar Kadhafi quoi que ce soit,
03:00me dérober à la justice, ce serait avoué, jamais je n'avouerai quelque chose que je n'ai pas fait. »
03:06J'ai répondu à toutes les convocations, et oui, même à cette convocation du jour,
03:11Nicolas Sarkozy était bien présent depuis le parloir de la prison de la santé en vision conférence.
03:16Merci beaucoup, Célia Barotte du service police de justice de CNews.
03:19On continue à évoquer cette libération de Nicolas Sarkozy juste après le rappel des titres de l'actualité.
03:2418h30, on est en direct, et Mickaël Dosanto, c'est là, bonsoir Mickaël.
03:30Bonsoir Laurence, bonsoir à tous.
03:31Le président allemand demande la libération de Boilem Sansal.
03:35Dans un communiqué, Frank-Walter Stenmeyer a demandé à son homologue algérien
03:39de le gracier, de faire un geste humanitaire.
03:41Il se dit prêt à le recevoir en Allemagne pour des soins médicaux,
03:44au vu de son âge et de son état de santé.
03:47L'écrivain avait été arrêté il y a presque un an pour atteinte à la sûreté de l'État.
03:51Donald Trump pourrait lui réclamer un milliard de dollars de dommages et intérêts à la BBC.
03:56Le président américain a menacé de porter plainte après la diffusion d'un documentaire
04:00dont il demande le retrait.
04:01Il semble y inciter ses partisans à attaquer le Capitole.
04:05Le service public britannique s'est excusé.
04:07Le directeur général et la patronne de la chaîne d'information du groupe ont également démissionné.
04:11Enfin, les femmes travaillent gratuitement depuis ce matin, 11h31, selon la lettre féministe des Glorieuses.
04:18Cela est dû en raison des inégalités salarielles avec les hommes.
04:22En moyenne, elles gagnent 14,2% de moins à temps de travail identique.
04:27Merci beaucoup, Michael Dos Santos.
04:3018h30, on est en édition spéciale sur CNews et sur Europe 1.
04:32On évoque la libération de Nicolas Sarkozy après trois semaines de détention.
04:36Écoutez ce qu'il avait dit le 25 septembre dernier, lorsqu'il avait appris qu'il allait partir en prison.
04:43Écoutez les mots qu'il avait employés à la sortie de l'audience.
04:46Je demande aux Français qu'ils aient voté ou non pour moi, qu'ils me soutiennent ou non, d'apprécier ce qui vient de se passer.
05:00La haine n'a donc décidément aucune limite.
05:08J'assumerai mes responsabilités.
05:12Je déférerai aux convocations de la justice.
05:17Et s'ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison.
05:22Mais la tête haute.
05:25Je suis innocent.
05:26Cette injustice est un scandale.
05:34Je ne m'écuserai pas de quelque chose que je n'ai pas fait.
05:39Ceux qui me haïssent à ce point pensent m'humilier.
05:45Ce qu'ils ont humilié aujourd'hui, c'est la France.
05:50C'est l'image de la France.
05:51Et si quelqu'un a trahi les Français, ce n'est pas moi.
05:57C'est cette injustice invraisemblable auquel vous venez d'assister.
06:04Je n'ai aucun esprit de revanche.
06:06Je n'ai aucune haine.
06:08Mais que chacun comprenne bien et l'entende.
06:11Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour prouver ma complète innocence.
06:17Voilà Nicolas Sarkozy qui s'exprimait en Regueno le 25 septembre dernier,
06:22lorsqu'il a appris que la première instance demandait sa mise en détention.
06:27Quand il dit, ce qui était humilié, c'est la France.
06:29Vous êtes d'accord avec ça ?
06:31Je suis tout à fait d'accord avec ça.
06:32Je pense qu'on a humilié la France et on a abîmé le regard que la France,
06:37non seulement que le monde entier porte sur la France,
06:39mais le regard que la France porte sur elle-même.
06:42Et je vais vous dire, je crois que dans cette histoire,
06:44on a voulu abaisser les institutions, en particulier l'institution présidentielle,
06:50et abaisser ou rabaisser l'homme.
06:52On a réussi à abaisser l'institution, mais on n'a pas réussi à rabaisser l'homme.
06:58Et il nous a donné, qu'on aime Nicolas Sarkozy ou pas,
07:02il nous a donné à tous une leçon de dignité et de courage.
07:05Avec évidemment des mots très forts, injustice, là, il n'aura aucune limite.
07:11Il l'a expérimenté.
07:13Mais c'est vrai.
07:15Après, on peut discuter sur les termes employés,
07:19mais c'est quand même, c'est une réalité,
07:22qu'il était une sorte de victime expiatoire
07:25qui avait le profil parfait pour jouer ce rôle.
07:30Et c'est ce qu'on lui a fait jouer.
07:32Mais on lui a fait jouer sans non plus mesurer les conséquences,
07:36pas seulement humaines,
07:37et encore une fois, il a résisté humainement,
07:39mais les conséquences à la fois institutionnelles, politiques.
07:42Comment voulez-vous après rétablir l'autorité dans notre pays ?
07:47Je l'ai déjà dit, mais ceux qui ont beaucoup ri dans cette histoire,
07:52ce sont les voyous.
07:53Tous les voyous de France.
07:55Parce que c'est comme le jour où vous giflez le président de la République.
07:58Ceux qui n'aiment pas Macron disent, c'est bien fait pour lui.
08:00Non, non, non, même quand on n'aime pas Macron,
08:03gifler le président de la République,
08:05et trouver ça normal, trouver qu'il est normal de le gifler,
08:08et que même on aurait dû le gifler deux fois,
08:11c'est rendre impossible de dire ensuite à l'adolescent
08:15qu'il ne peut pas gifler son professeur,
08:17au voyou qu'il ne peut pas cracher à la figure du policier.
08:20Et bien là, c'est encore pire.
08:22Puisque là, on l'a mis dans un cul de basse fosse.
08:25On l'a mis en prison.
08:26Juste une remarque aussi, quand on dit,
08:28il dit que c'est un cauchemar pour tout le monde.
08:31Oui, c'est un cauchemar pour tout le monde,
08:32mais ce n'est pas tout à fait le même cauchemar pour tout le monde.
08:34C'est-à-dire que quand vous mettez un ancien chef de l'État en prison,
08:37que vous le faites descendre du sommet de l'État jusqu'à la prison,
08:41vous ne lui faites pas subir la même chose
08:44que le voyou, le violeur, le mafieux, etc.
08:49qui va en prison en prenant toutes les précautions,
08:53qui est bien mieux traité en prison en fait que l'ancien chef d'État
08:56parce qu'il sait s'organiser, il trouve le moyen d'avoir son portable,
09:00il trouve le moyen de continuer ses petites affaires et ses petits trafics en prison.
09:03Ce n'est pas la faute de l'administration pénitentiaire.
09:07C'est que juste s'il est organisé, il a beaucoup de moyens,
09:10il peut corrompre, il peut...
09:12Voilà, donc ce n'est pas du tout la même chose qu'on lui a fait subir
09:15et bien pire que ce qu'on fait subir au pire criminel qu'on envoie en prison.
09:21Louis de Ragnel, sur ces questions à la fois humaines, personnelles et politiques,
09:26on voit le niveau des réactions politiques à gauche, c'est absolument désastreux.
09:31La droite le soutient évidemment, en parlant de l'homme, etc.
09:34Est-ce que, encore une fois, cette libération, ces procès à venir,
09:39le fait que les Français aient vraiment heurté par ce qui lui a été infligé
09:44peut avoir une influence dans les mois qui viennent ?
09:47Moi, je suis convaincu, premièrement, que Nicolas Sarkozy,
09:50il y aura un avant et un après.
09:52C'est-à-dire que ce qu'il a vécu est tellement hallucinant à tout point de vue
09:55qu'il sortira totalement différent et avec une détermination qui est très différente.
10:00Je pense que toute la classe politique est sidérée par ce qui vient de se passer.
10:04Et il n'y a pas un seul parlementaire ou il n'y a pas un seul possible candidat
10:08à l'élection présidentielle ou même actuel président de la République
10:11qui ne se dit pas « Ah, ça pourrait m'arriver un jour, il vient de se passer quelque chose ».
10:17Ce qui s'est passé là, c'est extrêmement grave.
10:19Alors, vous avez des gens pour qui c'est la continuité d'une gradation,
10:22d'une montée en puissance, de la détestation des élites.
10:25Non, non, moi, je ne vois pas du tout ça comme ça.
10:27Moi, je vois ça comme vraiment un précédent et quelque chose qui peut se reproduire,
10:31voire qui peut aller plus loin.
10:33Ça, pour le coup, je ne suis pas devin, mais c'est vraiment ce qui peut se passer.
10:36Et puis, je reviens sur ce que disait Henri Guéno sur la détestation de soi.
10:41Moi, je vois les quelques réactions que j'ai eues de gens qui habitent à l'étranger.
10:45Ils se disent « Mais ce pays... »
10:47Qui va déjà pas bien.
10:48Alors, ils savent qu'on va pas très bien,
10:50mais ils se font quand même encore un petit peu un rêve français.
10:52Ils se disent « Mais qu'est-ce qui vous est passé ?
10:54Comment est-ce que vous en êtes arrivé là ? »
10:56Et c'est vrai qu'il y a beaucoup d'interlocuteurs m'ont dit
10:58à quel point ils étaient sidérés de voir qu'un pays comme la France
11:01pouvait incarcérer Nicolas Sarkozy
11:03pour une raison qu'ils ne connaissent toujours pas.
11:06Parce que l'association de malfaiteurs,
11:07comme le disait encore une fois, je vous cite deux fois Henri,
11:10mais comme vous le disiez tout à l'heure,
11:11personne n'a encore très bien compris ce que ça voulait dire.
11:14Et en tout cas, la seule certitude qu'on a tous,
11:17c'est que les juges voulaient l'attraper
11:19sur des choses qu'ils n'ont pas réussi à prouver.
11:21Et donc, ils ont trouvé cet artifice
11:22qu'est l'association de malfaiteurs.
11:24Mais là, c'est page blanche.
11:25Tout est repris de zéro.
11:26Par rapport à la cour d'appel,
11:27mais ce qui s'est passé, en revanche,
11:29il n'y a pas de typex.
11:30Non, mais c'est-à-dire...
11:31Les 21 jours, ils ne sont pas faits sur typex.
11:34Ces 20 jours de Nicolas Sarkozy en détention,
11:36ça, ça restera une tâche,
11:38quelque chose d'indélibile.
11:39Et qui, je pense, servira aussi de précédent.
11:43Et moi, je reconnais que je trouve
11:45que ce climat est absolument épouvantable
11:46parce que c'est un peu le climat de la terreur.
11:48C'est-à-dire qu'une fois qu'on l'a fait pour un,
11:50on peut le faire pour d'autres.
11:52Et je rejoins vraiment...
11:53Quand vous voyez les réactions de la France insoumise,
11:55c'est exactement ça.
11:56On est en pleine...
11:56Pourquoi il ne reste pas plus longtemps ?
11:59Moi, ce qui me scandalise par rapport à ça,
12:00c'est qu'à aucun moment,
12:01la raison d'État n'a été évoquée
12:02pour expliquer la raison du rapprochement
12:04à une période donnée entre la France et la Libye.
12:08Là-dessus...
12:09Comment ?
12:09Oui, mais parce que...
12:10Il y a la raison d'État qu'on veut abattre.
12:12Mais c'était intéressant.
12:13C'est l'État qu'on veut abattre.
12:14Mais c'était intéressant.
12:18Il y avait 40 ministres de l'intérieur européens
12:23qui, en l'espace de deux ans,
12:24avaient fait une visite à Tripoli
12:25parce qu'il y avait une volonté européenne
12:26de rapprochement entre l'Europe et la Libye.
12:30La Libye qui contenait les flux migratoires.
12:32Et d'ailleurs, il suffit de voir très simplement
12:33ce qui s'est passé après la chute de Kadhafi.
12:36Alors, il n'y a pas que ça.
12:37Il y a eu les printemps arabes et tout ça.
12:38Mais globalement, il y a eu plein de problèmes
12:40qui se sont produits
12:41et qui ont eu des conséquences sur notre sol.
12:44Il y a les flux migratoires.
12:45Il y a la lutte contre le terrorisme.
12:47Et puis, il y a des choses qu'on oublie.
12:48On n'en parle jamais.
12:49Les infirmières, par exemple.
12:50Les infirmières, les infirmières,
12:51elles ont été libérées.
12:53Guilla de Chalit.
12:55Florence Cassé, une grippe d'étangue.
12:57Ou il y a eu une qualifiée avec joueur.
12:59En Libye, on a la libération
13:01d'un médecin et de cinq infirmières
13:03qui croupissaient dans des conditions abominables
13:06et qui seraient sans doute mortes
13:08au fond d'une cellule
13:09sans l'intervention de la France.
13:11Mais c'est ce qui a été...
13:14C'est pour ça que moi, j'ai appelé ça
13:15un coup d'État judiciaire
13:16contre la séparation des pouvoirs.
13:18Ce qui a été mis en jugement,
13:19c'était la politique étrangère de la France.
13:21Et avec des arguments
13:23qui sont quand même parfois hallucinants.
13:26Dans une émission de télévision
13:29où j'ai subi une interview,
13:32on me dit, mais je dis,
13:34il n'y a pas de preuves.
13:35Et on me dit, mais si, si, il y a des preuves.
13:37Et on me passe l'extrait du jugement
13:39concernant les fameuses preuves.
13:43Puisque vous savez que pour l'association
13:45de malfaiteurs,
13:45qui est un peu un délit fourre-tout,
13:48mais qui sert à attraper des gens
13:50qui ont participé
13:52sans avoir été des acteurs,
13:54mais qui ont participé,
13:55qui ont rapporté des explosifs,
13:56des plans, soit pour un attentat,
13:58soit pour un hold-up.
14:00Bon, il faut des faits matériels.
14:03C'est écrit noir sur blanc
14:04dans le code pénal.
14:05Et moi, je m'interroge
14:06parce que le jugement dit,
14:09bon, un fait matériel suffit.
14:10Alors, le fait matériel,
14:11c'est le ministre délégué
14:14et le directeur de cabinet
14:15sont allés voir un terroriste,
14:17en l'occurrence le gendre de Kadhafi,
14:19monsieur Sénoussi.
14:20Et ils y sont allés
14:22dans le but
14:23d'obtenir un financement
14:25pour la campagne.
14:26Délit pour lequel
14:27Nicolas Sarkozy a été relaxé.
14:29Mais ce, dans le but,
14:31n'est trouvé évidemment nulle part.
14:33C'est une hypothèse.
14:34Donc, si on appelle ça
14:35un fait matériel,
14:36c'est-à-dire les mots
14:37n'ont plus de sens.
14:38Je veux dire,
14:38ça devrait nous obliger,
14:40au-delà même du cas
14:41de Nicolas Sarkozy,
14:42à une réflexion
14:42sur la refondation
14:43et la réécriture
14:44de notre code pénal
14:45et sur la remise à plat
14:46de certaines règles.
14:47Si les mots de la justice,
14:49si les mots du droit
14:49n'ont plus le même sens
14:51que les mots du dictionnaire
14:52et les mots de la langue courante,
14:54alors on a un vrai problème.
14:55Vous avez même pire
14:56dans l'attendu du jugement
14:58puisqu'à un moment donné,
14:58il est écrit que la force
15:00avec laquelle Brice Hortefeux
15:01et Claude Guéant
15:02expliquent qu'ils démentent
15:04prouvent bien
15:05que Nicolas Sarkozy
15:06était au courant.
15:06Enfin, on marche complètement
15:07sur la tête.
15:08On l'a dit aussi.
15:09Mais le changement de...
15:10Il n'y a pas...
15:11Le tribunal a reconnu
15:12qu'il n'y avait pas eu
15:12de changement de politique
15:13par rapport à la politique
15:15de Jacques Chirac.
15:15Mais cette promesse
15:19de ne pas changer de politique...
15:20Oui, j'entends.
15:20Mais je voulais ajouter une chose.
15:21Si vous me permettez,
15:22je voulais ajouter une chose.
15:23C'est qu'évidemment,
15:24la haine anti-Sarkozy
15:25de certains
15:26atteint la fonction
15:27de chef de l'État.
15:28Ça, vous avez tout à fait raison.
15:30Je crois que c'est plus.
15:30C'est surtout la fonction
15:31qui était...
15:32Mais je note quand même,
15:34Henri Guéno,
15:34et vous allez peut-être
15:35me contredire,
15:35qu'on assiste quand même
15:36depuis pas mal de mandats
15:38à une lente érosion,
15:40dégradation
15:41de la fonction
15:41du chef de l'État
15:42dans ce pays.
15:43Vous vous souvenez que
15:43Jacques Chirac,
15:44lors d'une campagne électorale
15:45où on le traitait
15:46de super menteur,
15:47s'était fait cracher dessus.
15:48Nicolas Sarkozy
15:49s'était fait attraper
15:50par la manche.
15:50Voyons, on se rapprochait
15:51du corps du roi.
15:52Et là...
15:52François Hollande s'était fait
15:53envariné.
15:55Là, c'est presque
15:57un coup fatal,
15:58mais c'est ça qui m'inquiète
15:58beaucoup.
15:59C'est le statut
15:59de président de la République
16:00dans un pays comme le nôtre
16:01où les racailles
16:02et les voyous triomphent.
16:03Non, mais c'est ça
16:04qui est très...
16:05Et qui met en danger
16:06la Ve République.
16:07Raison de plus
16:08pour que les institutions
16:09en particulier
16:09et les institutions judiciaires
16:10ne participent pas
16:12à cet abaissement.
16:13Mais elles y participent
16:14d'effet.
16:14Quand on voit
16:15la décision d'aujourd'hui
16:17qui empêche tout contact
16:18entre le ministre
16:19de la Justice,
16:20d'ailleurs j'ai l'impression
16:20que c'est plus
16:21officiel comme on dit.
16:23C'est-à-dire la fonction même,
16:24même si ça n'était plus
16:25M. Darmanin,
16:26ça le concernerait.
16:27Mais qu'est-ce que ça dit
16:28à part qu'on ne peut pas
16:29avoir confiance
16:30dans les institutions
16:32de la République ?
16:34C'est pas Darmanin
16:35qu'on intervise
16:36de prendre contact
16:37puisque ça,
16:38la justice,
16:38ne peut pas le faire.
16:39c'est à Nicolas Sarkozy
16:40qu'on interdit
16:43d'avoir des combats.
16:43Mais avec la fonction.
16:45Voilà.
16:46Oui, mais c'est exactement ça.
16:47On est encore
16:48dans la transgression
16:49par rapport
16:50à la séparation des pouvoirs.
16:52Si M. Darmanin
16:52avait été
16:53le ministre délégué
16:54de Nicolas Sarkozy
16:55au moment
16:56de son passage
16:57au ministère de l'Intérieur,
16:59bon,
16:59on pourrait comprendre,
17:00là,
17:01ça n'a pas été le cas.
17:03Il n'a jamais été impliqué
17:05ni cité dans cette affaire.
17:06Il est complètement étranger.
17:08Je crois que l'incarcération
17:10en tant que telle
17:10de Nicolas Sarkozy
17:11montre que Gérald Darmanin
17:13ne peut pas être suspecté
17:14de quoi que ce soit.
17:15Non, mais il a lui-même,
17:15il s'était lui-même déporté,
17:17il a refusé toute remontée
17:19d'informations sur cette affaire.
17:20Donc, voilà,
17:21c'est curieux
17:23cette insistance
17:24comme si, au fond,
17:26l'institution judiciaire,
17:27encore une fois,
17:29elle a fait plutôt
17:30quelque chose
17:31de convenable
17:32dans ce jugement
17:33en appel,
17:34mais comme si
17:35l'institution judiciaire
17:36voulait absolument
17:37repousser encore
17:39les limites
17:39de son empêtement
17:40vis-à-vis
17:41du pouvoir politique.
17:42Comme si elle était
17:43en quelque sorte
17:44la seule source
17:44de légitimité
17:45dans la République
17:46parce que c'est quand même ça
17:48qui se joue en loin,
17:49un combat frontal
17:49au-delà de la personne
17:51de M. Sarkozy,
17:52contre le politique,
17:54le champ du politique.
17:55On l'a évoqué
17:56sur la diplomatie,
17:58on l'a évoqué
17:58sur le fait
17:59de concevoir
18:00que certains
18:00sont plus en situation
18:02de domination
18:02et donc,
18:03par principe,
18:04c'est douteux.
18:05Et moi,
18:06j'ai envie de dire,
18:06mais que ces magistrats-là
18:08qui ont l'impression
18:08qu'ils sont des chevaliers blancs,
18:10regarde ce qui s'est passé
18:11dans d'autres pays
18:12parce que l'exemplarité,
18:13ça produit rarement
18:13les effets qu'on en attend.
18:15L'opération main propre
18:16en Italie,
18:17ça a mené à quoi ?
18:17Ça a mené à 20 ans
18:18de Silvio Berlusconi
18:19au pouvoir.
18:20Donc,
18:20s'ils sont dans des calculs
18:21politiques,
18:22ils se posent quelques questions.
18:23Alors,
18:23Rachel Kahn,
18:23on a deux choses.
18:26Un même récit français,
18:28tristement,
18:28c'est que d'un côté,
18:29j'ai le sentiment
18:29qu'on a un homme
18:30ancien président
18:31de la République
18:32qui ne coulera pas
18:33parce qu'il ne veut pas couler
18:35quoi qu'il arrive
18:36et de l'autre côté,
18:38lorsque l'on lit
18:39les tweets LFI,
18:40un FOD,
18:41l'extrême-gauche,
18:42etc.,
18:43des gens qui travaillent
18:43pour le naufrage français.
18:45Ces personnes n'aiment pas
18:46la France,
18:46voilà tout.
18:47On va écouter
18:47M. Pascal Pierre,
18:48Garbarini, avocat,
18:50à propos de cette exécution
18:51provisoire
18:52qui a conduit
18:52Nicolas Sarkozy
18:53en détention
18:54alors que la Cour d'appel
18:55infirme en réalité
18:56ce qui a été décédé
18:57en premier instant.
18:58Il estime que cette exécution
18:59provisoire était
19:00complètement inadaptée.
19:02C'est une décision
19:03qui est forte,
19:03qui était attendue quand même
19:04puisque c'est quand même
19:06la démonstration
19:07que cette exécution provisoire
19:09était complètement inadaptée
19:11par rapport
19:12au jugement pénal.
19:14Parce qu'encore une fois
19:15et je le répète,
19:16on aurait pu très bien
19:17avoir une décision
19:18de condamnation.
19:20Elle aurait été
19:20querellée
19:21devant la Cour.
19:22C'est le processus
19:23normal.
19:24Mais que vient faire
19:25l'exécution provisoire
19:26sinon
19:27de priver
19:28quelqu'un
19:29de liberté ?
19:30Et moi j'ajoute
19:31que je suis
19:31bien évidemment
19:32très satisfait
19:33que M. le Président
19:35Sarkozy soit libéré.
19:36Surtout que ça va lui permettre,
19:38on ne le dit pas
19:39assez souvent,
19:40que lorsqu'on est en détention
19:42c'est très compliqué
19:42de préparer sa défense.
19:44Il va falloir désormais
19:45préparer la défense.
19:47Henri Guénaud.
19:47Alors ce n'est pas
19:48une remise en cause
19:49de l'exécution provisoire
19:51de ce jugement.
19:52Voilà.
19:53En tout cas,
19:54un,
19:55que toutes les garanties
19:56de représentation
19:57sont présentes.
19:58C'était présent
19:59en première instance.
20:00Ce que dit bien
20:00le tribunal,
20:01c'est que les critères
20:03ne sont pas les mêmes
20:04pour le juge
20:05de première instance
20:06et pour la cour d'appel
20:08dans le cas
20:09de la remise en liberté.
20:12C'est ça aussi
20:13qui est incompréhensible.
20:15C'est-à-dire qu'en réalité
20:16le juge
20:17de première instance,
20:18mais c'est pareil
20:18pour Mme Le Pen
20:19et son inéligibilité.
20:21C'est-à-dire qu'il faut
20:22motiver la décision,
20:23on la motive.
20:24Alors là on dit
20:24le trouble à l'ordre public,
20:26alors c'est l'ordre public
20:26démocratique
20:27en première instance
20:29pour Mme Le Pen.
20:29On tord le droit
20:29comme on veut.
20:31Oui, c'est-à-dire
20:32qu'il y a en fait
20:33le seul endroit
20:34où on met des critères
20:36encore une fois
20:37dans le code pénal,
20:38c'est l'article 144
20:39sur la détention provisoire.
20:41Mais là,
20:42on dit
20:42qu'il n'y a pas de critères
20:43puisque c'est une
20:45exécution provisoire
20:46qui entraîne
20:46la détention.
20:47C'est quand même
20:48déjà un peu confus.
20:50Et dans l'article 144,
20:52le critère
20:55du trouble profond
20:56à l'ordre public
20:56dû à la gravité
20:57de l'infraction
20:58est exclu
20:59du champ du correctionnel.
21:00d'ailleurs,
21:01à mon avis,
21:02il ne faut pas
21:02l'exclure.
21:03Il faut changer ça
21:04pour les voyous.
21:05Mais il y a quand même
21:06quelque chose là
21:07encore une fois
21:07d'incompréhensible.
21:09Mais le jugement
21:10d'aujourd'hui
21:11ne remet pas en cause
21:12la décision.
21:14Elle peut être
21:14ressentie comme ça,
21:15mais elle ne remet pas
21:16en cause formellement
21:18la décision du tribunal
21:19de première instance.
21:20Elle dit,
21:20en gros,
21:21le tribunal de première instance
21:22a le droit de faire ça.
21:23Il fait ce qu'il veut.
21:24En fait, voilà.
21:24Ça veut dire qu'il fait ce qu'il veut.
21:25Il n'y a pas de critères.
21:26Voilà.
21:26Et puis nous,
21:27on n'a pas les mêmes critères.
21:28Et ça, quand même,
21:29ça laisse en suspens
21:29quelque chose de très troublant.
21:31Très troublant et très gênant.
21:32Mais je voulais juste rajouter
21:33qu'entre deux voyages planétaires,
21:35le président de la République
21:36s'est emparé
21:37de l'exécution provisoire.
21:38Vous vous souvenez ?
21:39Il a dit qu'il faudrait sans doute
21:40avoir un débat
21:41autour de l'exécution provisoire.
21:43Parce qu'évidemment...
21:45C'est précis, ça.
21:46Non, mais c'est important
21:48parce qu'en fait,
21:49qu'on parle de Nicolas Sarkozy
21:50ou qu'on parle de Marine Le Pen,
21:51vous voyez bien le sujet.
21:53C'est que pour le premier,
21:54vous abaissez considérablement
21:58le statut de président de la République
21:59et pour la seconde,
22:00vous empêchez peut-être
22:01quelqu'un qui représente
22:0230-35%
22:03de se présenter
22:04à une élection présidentielle.
22:05C'est-à-dire que la justice
22:07trie les candidats
22:08qui peuvent se présenter ou pas.
22:10C'est ça,
22:10l'exécution provisoire,
22:12quand même.
22:12Pardonnez-moi.
22:13Encore une fois,
22:13qu'on soit pour ou contre
22:14Nicolas Sarkozy
22:15et la même chose
22:16pour Marine Le Pen,
22:17c'est pas au juge
22:18de mettre sur la ligne de départ
22:20les candidats
22:21qui doivent se présenter
22:22à une élection
22:22aussi importante
22:23que l'élection présidentielle.
22:24qui s'appelle deux commentaires
22:26quand même.
22:26Un,
22:27l'automaticité
22:30de la peine complémentaire
22:31d'inéligibilité,
22:34c'est quand même
22:35les parlementaires
22:36qui l'ont...
22:37Voté !
22:38Voilà.
22:39Alors, ça veut pas dire,
22:40mais c'est pas automatique
22:40pour autant.
22:41C'est obligatoire,
22:42mais pas automatique.
22:42Le juge peut toujours
22:44ne pas l'appliquer.
22:47C'est pareil.
22:48Pour Nicolas Sarkozy,
22:49il dit
22:49qu'il y a près de 90%
22:51des gens
22:52qui sont condamnés
22:52à 5 ans
22:53qui sont soumis
22:56à l'exécution provisoire.
22:58Mais d'abord,
22:5985,
22:5985 ou même 90%,
23:01c'est pas la totalité.
23:02Et puis,
23:03ça recouvre des populations
23:04qui n'ont rien à voir
23:05avec ce qu'a fait Nicolas Sarkozy.
23:07Donc, le juge pouvait très bien,
23:08il n'était pas obligé
23:09de le faire,
23:10il pouvait très bien
23:11ne pas le faire.
23:12Et là,
23:12quant à l'exécution provisoire,
23:13il faut pas la supprimer
23:14parce que
23:15quand vous avez affaire
23:16à un violeur,
23:17un tueur en série...
23:18Mais il faut lui mettre
23:19des critères
23:20qui aujourd'hui
23:20n'existent pas.
23:21Il faut refonder
23:21notre code pénal
23:22pour limiter
23:24la part de la subjectivité
23:26du juge
23:26dans les jugements.
23:28Revenons à l'homme,
23:29à sa famille
23:30qui est réunie
23:32autour de lui ce soir.
23:33On va écouter
23:33Franck Louvrier
23:34qui est un de ses proches,
23:35le maire de la Baule,
23:35qui a longtemps travaillé
23:36pour lui à l'Elysée,
23:37comme vous,
23:38Henri Guénaud,
23:38qui dit avoir
23:39beaucoup d'amertume
23:40concernant le traitement
23:41qui a été réservé
23:41à Nicolas Sarkozy.
23:43On a toujours le sentiment
23:44que Nicolas Sarkozy,
23:45bien qu'il ne se considère
23:47ni au-dessus
23:48ni en-dessous des lois,
23:49n'est pas injusticiable
23:50comme les autres.
23:51Il a été en quartier
23:52d'isolement,
23:52ce qui est quand même
23:53plus rude
23:53que le traitement classique.
23:55Il a subi des insultes
23:57de co-détenus
23:58pendant plusieurs jours.
24:00Il a été obligé
24:00d'être protégé
24:02dans son incarcération
24:03parce qu'il y avait
24:04un danger
24:05sur son intégrité,
24:06sur sa personne.
24:07Donc voilà.
24:08Et là, maintenant,
24:09on a une décision
24:09même qui amène
24:10à faire jurisprudence
24:11quasiment
24:12parce qu'on empêche
24:13le garde des Sceaux
24:14de pouvoir parler
24:15à celui
24:16qu'il est allé voir,
24:18ce qui n'est pas
24:18complètement un crime
24:19de l'aise-majesté,
24:20d'aller voir quelqu'un
24:21qu'il connaît
24:21et qui est un détenu
24:23et qui était un détenu
24:23et qui était en statut
24:24de détenu
24:25à la prison de la santé.
24:26Donc moi,
24:27j'ai derrière
24:27ces moments-là
24:29vraiment un peu
24:30d'abertume
24:30parce que
24:31pourquoi tout ça ?
24:32Voilà pour Franck Louvrier,
24:34pourquoi tout ça ?
24:34Louis de Ragnet,
24:36la question va continuer
24:37à se poser
24:37parce qu'encore une fois,
24:38la Cour d'appel,
24:39le procès va se tenir
24:41en mars.
24:42Absolument.
24:42Donc il va y avoir
24:43un deuxième procès
24:44où toutes les cartes
24:45sont rebattues.
24:46Absolument,
24:46avec une nouvelle stratégie
24:47de défense,
24:48avec de nouveaux magistrats,
24:50avec une nouvelle manière
24:51de fonctionner.
24:52Mais je rebondis
24:53sur ce que disait
24:53Franck Louvrier.
24:55Moi,
24:55l'impression que ça donne,
24:56je trouve,
24:57c'est que Nicolas Sarkozy
24:58a été incarcéré
25:00pour l'exemple
25:01et ça,
25:01ce n'est pas la justice.
25:02La justice,
25:03il n'y a pas d'exemple
25:04à donner.
25:05La justice,
25:05c'est la justice
25:06de manière pure,
25:08à l'état pur.
25:10Vous ne pouvez pas vous dire
25:11tiens,
25:12je vais essayer
25:12d'envoyer des signaux,
25:13je vais essayer
25:14de le punir plus
25:15parce que c'est lui.
25:16Ça,
25:16normalement,
25:17ça ne doit pas du tout
25:18entrer en considération.
25:20Et je pense que
25:20des gens qui détestent
25:22Nicolas Sarkozy
25:22comme ceux qui l'apprécient
25:23se disent ça
25:25de la même manière.
25:26Je voulais juste rebondir
25:26sur ce que disait
25:27Éric Revelle
25:27tout à l'heure
25:27quand vous évoquiez
25:28Emmanuel Macron
25:29qui disait
25:30oui,
25:30il faudrait réfléchir
25:31sur l'exécution provisoire.
25:34Et le problème,
25:35pardon,
25:35je parle d'Emmanuel Macron,
25:37mais Emmanuel Macron,
25:38ça fait maintenant
25:38un an et demi
25:39qu'à chaque fois
25:40qu'il y a un problème,
25:40il dit oui,
25:41il va falloir réfléchir.
25:42L'Algérie,
25:43il faut réfléchir.
25:44Oui,
25:44oui,
25:44effectivement,
25:44pourquoi pas les accords
25:45de 68,
25:46il faut les revoir.
25:47Sur l'immigration,
25:48ah oui,
25:49il faudrait peut-être réfléchir,
25:50oui,
25:50faire quelque chose,
25:51un référendum
25:52sur l'immigration.
25:53Le problème,
25:53c'est que sa réflexion
25:54à la fin...
25:54Je suis un vieux naïf,
25:55je suis un vieux naïf.
25:56Non,
25:56plus du tout,
25:56mais il réfléchit beaucoup.
25:57Normalement,
25:58on est jeune
25:58quand on est naïf,
25:59c'est vrai qu'il y a un vieux,
26:00il nous demande maintenant
26:01des actions.
26:01Allez,
26:01Henri Guédo voulait réagir
26:02sur le fait que
26:03chaque justice fiable
26:05est différent.
26:06Alors d'abord,
26:06chaque justice fiable
26:07est différent.
26:07Par définition,
26:08dans le droit pénal,
26:09chaque justice fiable
26:10est différent de notre.
26:12On juge un cas d'espèce.
26:14Et d'ailleurs,
26:15chaque fois qu'on juge quelqu'un,
26:16avant de mettre la peine,
26:17on se demande
26:17quelle est sa situation de famille,
26:19son parcours,
26:20son avenir,
26:20son insertion dans la société,
26:22les dangers qu'il peut représenter
26:23pour lui-même,
26:24ses charges de famille,
26:26etc.
26:26Donc,
26:27aucun justice fiable
26:28n'est injustifiable
26:28comme un autre.
26:29Et bien entendu,
26:30il faut arrêter
26:30de se voiler la face.
26:31Un ancien président de la République,
26:33c'est pas injustifiable
26:34comme un autre.
26:35Et c'est un justiciable
26:36qui appartient à une catégorie
26:37quand même très particulière.
26:38On ne peut pas écarter ça.
26:39Mais il y avait autre chose
26:40pour comprendre
26:41ce qu'est l'état du droit.
26:42Tout ce que vous venez de dire
26:45est exact,
26:46mais ça ne s'applique pas
26:48qu'à Nicolas Sarkozy,
26:49l'exemplarité.
26:49Ça, c'est ce que font les juges
26:51avec tous les élus aujourd'hui.
26:53Les grands et les petits,
26:54et même les tout-petits.
26:55Voilà.
26:56Et donc,
26:56je vous donne un exemple
26:57pour bien comprendre
26:59ce qu'on en est
27:00dans l'état du droit.
27:01C'est les avocats
27:02qui ont porté plainte
27:03contre le ministre de l'Intérieur
27:04pour avoir rendu visite
27:07à Nicolas Sarkozy
27:08à la prison de la Santé.
27:09Ils ont pris
27:10comme déclinés
27:12ils ont visé
27:12comme délit
27:13la prise illégale d'intérêt.
27:21Il faut savoir
27:22qu'aujourd'hui,
27:23la prise illégale d'intérêt
27:23elle peut être
27:24parfaitement subjective.
27:26Voilà.
27:26Et donc,
27:27l'idée là,
27:27la subjectivité,
27:29ce qu'ils ont visé,
27:29c'est la prise illégale d'intérêt
27:31à cause de l'amitié.
27:33Mais il y a déjà
27:34des jurisprudences.
27:34Donc l'amitié,
27:35c'est une prise illégale d'intérêt.
27:36Là, mais c'est intéressant.
27:36C'est la prise illégale d'intérêt.
27:38C'est du trafic d'influence aussi.
27:39C'est de l'association
27:40de malfaiteurs peut-être.
27:41Il y a déjà des jugements
27:44qui ont concerné
27:45un certain nombre d'élus
27:46et de l'éloquo en particulier
27:47qui sont fondés
27:48sur l'amitié.
27:50Et il était l'ami d'eux.
27:51Par conséquent,
27:52il avait un intérêt à,
27:53cet intérêt,
27:54c'était l'amitié.
27:55Mais est-ce qu'on a fait
27:56à Éric Dupond-Moretti
27:59quand il a été
28:01traduit devant la Cour de justice ?
28:03C'était pour inimitié.
28:04Oui, d'accord.
28:05Mais il était
28:05devant la Cour de justice
28:06de la République.
28:07Ça ne vous a pas échappé,
28:08Henri Gano ?
28:08Non, justement.
28:09Pas devant la juridiction
28:10traditionnelle.
28:10Absolument.
28:10Et heureusement pour lui
28:11parce que c'était
28:12pour l'histoire du magistrat
28:13de l'amitié.
28:13Il subissait le même sort
28:14que Nicolas Sarkozy.
28:14Le fond de cette histoire,
28:16c'était une prise illégale d'intérêt
28:17pour inimitié.
28:18Pourquoi est-ce que Nicolas Sarkozy
28:20n'a pas été joué
28:20par la Cour de justice
28:21de la République ?
28:21C'est une question
28:22que j'ai beaucoup posée.
28:29Ils l'ont soulevé
28:30au début du procès
28:32et le tribunal a dit
28:34on verra à la fin.
28:36Et puis à la fin,
28:36ils ont dit
28:36ben voilà,
28:37en fait,
28:37ce n'était pas le ministre
28:38de l'Intérieur
28:38qui agissait,
28:39c'était le candidat.
28:41Mais on aurait pu poser
28:42cette question.
28:43Alors on peut poser,
28:43on peut demander
28:44à poser la question
28:44à la Cour de cassation.
28:45Mais le tribunal est libre
28:47de la poser
28:47ou de ne pas la poser.
28:48Aujourd'hui, il n'existe.
28:49C'est pour ça qu'il faut
28:50revoir des choses
28:51de façon très approfondie,
28:53tranquillement,
28:53sans passion excessive.
28:55Il n'existe aucune procédure
28:56pour obliger
28:57un tribunal
28:59à poser la question
29:02de la constitutionnalité
29:04et donc de sa compétence
29:05dans la répartition
29:07des pouvoirs.
29:09Il n'existe aucune procédure.
29:11Et même la QPC
29:12ne fonctionne pas
29:13dans ce type de conflit
29:15de contentieux
29:16puisque la QPC,
29:17elle concerne
29:18l'interprétation
29:20d'une loi.
29:20C'est-à-dire,
29:21est-ce que la loi
29:21est constitutionnelle ?
29:22Là, ce n'était pas
29:23la loi qui était en cause,
29:24c'était la compétence
29:25du tribunal.
29:26Et donc la séparation
29:27des pouvoirs
29:27n'est pas à sens unique.
29:28Vous avez raison.
29:29Rien n'est à sens unique.
29:29Il ne devrait pas être à sens unique.
29:30Personne n'est au-dessus des lois
29:31mais personne n'est en dessous
29:32des lois non plus.
29:33Voilà.
29:33Non, mais c'est parce que
29:35ça veut dire
29:36que je n'empiète pas.
29:37Le judiciaire n'empiète pas
29:38sur l'exécutif,
29:39l'exécutif n'empiète pas
29:40sur le judiciaire.
29:41Et aussi,
29:41le judiciaire n'empiète pas
29:42sur le législatif.
29:44Merci Henri Guénaud,
29:45merci Jean-Sébastien Ferjou,
29:46Eric Revelle,
29:46Rachetelkan,
29:47Louis de Raguel,
29:47dans un instant.
29:48C'est Pierre Devineau
29:49qui va évidemment
29:50être avec vous
29:52pour Europe 1 Soir
29:53et Christine Kelly
29:53pour passer à l'info.
29:54Bonne soirée à vous
29:55sur nos deux antennes.
29:56À demain.
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