- il y a 2 jours
Dennis Rader, plus connu sous les trois initiales BTK avec lesquelles il signait ses meurtres. B comme Bind, attacher; T comme Torture, torturer; K comme Kill, tuer. Au moins dix meurtres, des femmes essentiellement, ligotées et exécutées. Il tuait puis envoyait des lettres et des poèmes. Pendant trois décennies, BTK, a défié la police américaine.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:00Aux éditions Belfont, 14h-15h, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:05Jean-Alphonse Richard.
00:09Je suis BTK, c'est moi le tueur, à 100%.
00:13J'ai des fantasmes, ils sont dans ma tête, constamment.
00:18C'est comme dans un film, dès que j'avais une victime en tête,
00:21il fallait que je passe à l'acte, peu importe les conséquences.
00:24Bonjour, Dennis Rader, plus connu sous le pseudonyme de BTK,
00:32B comme bind, attaché, T comme torture, torturé, K comme kill, tué.
00:39Derrière ses initiales, BTK, au moins 10 meurtres, des femmes essentiellement ligotées, exécutées.
00:45Pendant trois décennies, BTK a défié la police américaine,
00:49racontant ses horreurs dans des lettres et des poèmes.
00:52Mais qui est-il ? BTK, le plaisir de voir souffrir, l'heure du crime,
00:57la seule émission radio 100% fait divers, c'est tout de suite, sur RTL.
01:08Mardi 15 janvier 1974, en début d'après-midi,
01:12Charlie Otero, 15 ans, presse le pas pour rentrer chez lui.
01:16Il fait un froid glacial à Wichita, la plus grande ville du Kansas.
01:22Charlie pousse la porte de la maison familiale au 803 North Edge Moore.
01:27Le vestibule est plongé dans la pénombre ? Personne ne répond.
01:31Dans la chambre des parents, l'adolescent découvre le corps de son père.
01:3538 ans, face contre terre, pieds et poings liés, un sac en plastique sur la tête.
01:41Sa mère repose sur le lit, elle aussi ligotée, un baillon sur la bouche.
01:46Les victimes sont mortes, étranglées.
01:48Dans une chambre, au sous-sol, deux nouveaux corps vont être découverts par la police.
01:53Deux des cinq enfants de la famille Otero.
01:55Joseph Junior, 9 ans, ligoté, étouffé.
01:59Joséphine, 11 ans, en t-shirt et chaussette, pendu à un tuyau de chauffage.
02:05Un massacre méthodique, ordonné, presque militaire.
02:09Ni effraction, ni vol, aucune victime n'a été violée.
02:13Même si les meurtres sont clairement à connotation sexuelle,
02:17du sperme a été retrouvé sur la jambe ligotée de la petite fille.
02:21Jeudi 4 avril, trois mois après les meurtres de la famille Otero,
02:27Catherine Bright, 21 ans, est retrouvée assassinée à quelques rues de là,
02:32attachée sur une chaise, tuée de onze coups de couteau au torse.
02:36La jeune femme est en partie dénudée.
02:38Son frère, Kevin, 19 ans, qui était dans la maison, a lui aussi été attaqué et attaché.
02:44Mais il a pu se libérer.
02:45Il s'est battu avec l'agresseur, lequel lui a tiré une balle dans la tête.
02:49Kevin a miraculeusement survécu.
02:52Il garde un souvenir flou de l'inconnu qui est entré chez eux.
02:56Un homme costaud, cheveux clairs, la trentaine, un portrait robot et dressé.
03:00La police ne relie pas toutefois cette attaque à celle de la famille Otero.
03:04Six mois plus tard, un journaliste du Wichita Eagle est contacté par un correspondant anonyme.
03:12Celui-ci lui conseille de se rendre à la bibliothèque de la ville.
03:16C'est au sujet de l'affaire Otero, dit-il.
03:18Il a glissé une lettre dans un manuel de génie mécanique.
03:23La lettre revendique le massacre.
03:25Soyons clairs, je l'ai fait tout seul, sans aide, annonce le corbeau.
03:29Ce dernier donne des détails jamais divulgués.
03:32La façon dont les victimes étaient attachées, leurs vêtements, leurs positions.
03:37Je ne peux pas l'arrêter, alors le monstre continue, dit-il de lui, le tueur.
03:43Il ajoute qu'il a déjà choisi ça ou ses prochaines victimes.
03:46« Bonne chance dans votre chasse », écrit-il.
03:50Dans un post-scriptum, il révèle son nom de code.
03:53Trois initiales, BTK, pour attacher, torturer et tuer.
03:59Ces trois lettres, vous les verrez à nouveau, promet-il.
04:02Mercredi 11 décembre, un autre journal de Wichita, le Sun, reçoit la copie de la lettre de revendication.
04:12Le tueur, mécontent que son premier envoi n'ait jamais été publié, retente sa chance.
04:17Le Sun, cette fois, publie des extraits.
04:20Les initiales BTK apparaissent en pleine lumière.
04:22À partir de là, le tueur ne se manifeste plus.
04:26Peut-être est-il mort.
04:28Trois ans de silence jusqu'au 17 mars 77.
04:31Shirley Vianne, 26 ans, retrouvée morte chez elle, en partie déshabillée, pieds et mains attachés.
04:38Sac plastique sur la tête, une cordelette de store vénitien autour du cou.
04:42Le câble du téléphone a été arraché.
04:44La culotte de la victime est tachée de sperme.
04:46Le tueur avait enfermé les trois jeunes enfants de la victime, 8 ans, 5 ans et 4 ans dans la salle de bain.
04:54Les nœuds sont identiques à ceux pratiqués pour la famille Otero.
04:58Aucun doute cette fois, BTK est de retour.
05:02Une vague de panique va balayer la ville de Wichita.
05:07Et voilà donc pour l'entrée en scène de ce BTK dont on ne sait absolument rien,
05:12même s'il faut savoir, deux portraits robots ont été dressés.
05:16Aucun témoignage sérieux parvenu aux policiers, des dénonciations.
05:20Certes, il y en a beaucoup, mais ça, on connaît la musique, c'est d'usage.
05:23Dès lors qu'il y a un portrait robot qui est diffusé,
05:25évidemment, beaucoup de personnes pensent avoir cru apercevoir le criminel.
05:30Et on va voir comment, par la suite, les enquêteurs vont enfin se rapprocher de lui.
05:34Mais pour ça, il va falloir attendre des années.
05:37Il faut partir tout de suite à Wichita, dans le Kansas,
05:40où la famille Otero a été décimée.
05:43Le papa, la maman, deux des cinq enfants étranglés.
05:47Bonjour Stéphane Bertomé.
05:49Bonjour Jean-Alphonse.
05:50Merci beaucoup d'être avec nous en direct dans l'heure du crime.
05:53Vous êtes ancien policier, créateur et animateur du podcast Redoutable, au pluriel,
05:58qui est consacré à des récits d'affaires criminelles.
06:01Et c'est disponible sur Radio-Canada.
06:02Radio-Canada, parce que le Canada, c'est là où vous vivez, Stéphane Bertomé.
06:06Alors, ces tueurs en série, vous les connaissez bien, vous les suivez.
06:09Comme ça, vous avez étudié leur mode opératoire.
06:13Alors, il y a cette famille, les Otero.
06:15Tout de suite, cette scène de crime, parce que la famille a été en grande partie décimée,
06:21ça frappe les imaginations.
06:23Oui, évidemment.
06:24Évidemment, parce que, comme vous l'avez dit, c'est une famille qui est quasiment décimée.
06:29Et puis, il y a cette idée qu'une personne solitaire a pu, comme ça,
06:34elle-même, à la fois maîtriser et éliminer tous ces gens.
06:38Donc, oui, ça frappe beaucoup.
06:41Surtout qu'il faut se replacer à l'époque, des années 70,
06:45où le phénomène des crimes comme ça, qui étaient des tueurs en série,
06:50n'était pas aussi connu, n'était pas aussi médiatisé qu'il va le devenir.
06:54Donc, oui, ça frappe beaucoup l'opinion publique, et évidemment les médias aussi.
06:57Oui, effectivement.
06:57Puis, Wichita, c'est une grande ville.
07:00C'est la plus grande ville du Kansas, certes.
07:01Mais enfin, on est un petit peu en province, j'ai envie de dire.
07:04On est entre soi, on se connaît dans ces quartiers.
07:07Et donc, ce quartier où s'est passée cette tuerie, c'est un quartier tranquille.
07:12Vous venez de le dire un petit peu, Stéphane Bertomé,
07:14mais je voudrais que vous alliez un peu plus loin.
07:15Vous avez la science policière, vous avez fait ce métier pendant longtemps.
07:20Ce n'est pas facile pour la police de Wichita,
07:22parce qu'on s'y perd dans cette scène de crime.
07:23Il y a des gens ligotés, il y a un couple qui a été tué,
07:27il y a des enfants, même les victimes sont très différentes,
07:30les lieux sont différents, c'est très compliqué.
07:32Oui, il faut le dire, à l'époque,
07:34les policiers n'étaient pas réellement préparés à ce type de scène de crime.
07:38Bon, vous le savez, on le dit souvent,
07:40mais d'abord, les techniques d'investigation de police scientifique
07:44étaient très très loin de ce qu'elles sont devenues aujourd'hui, d'une part.
07:48Et c'est un support quand même essentiel au travail policier aujourd'hui.
07:51Et d'autre part, les policiers, même dans une ville comme Wichita,
07:55et vous l'avez dit, c'est une grande grande agglomération,
07:57quand ils arrivent sur une scène de crime comme ça,
08:00il y a tout un tas d'hypothèses qui se présentent.
08:03Et celles d'un tueur en série, surtout à la première étape,
08:06je veux dire, quand les crimes vont se succéder,
08:08on va se poser des questions évidemment,
08:09mais dans les premiers éléments de la séquence,
08:12dans les premiers éléments criminels,
08:14ce n'est pas la première hypothèse qui vient.
08:16On va se demander si, est-ce qu'il y a un règlement de compte ?
08:18Est-ce que le père de famille ou quelqu'un dans la famille
08:20est lié à un groupe criminel ou quoi que ce soit ?
08:24Donc, toutes les hypothèses vont un peu se télescoper,
08:27puis les conditions de la mort des victimes vont évidemment jouer.
08:32Donc, on va comprendre très vite qu'il y a un aspect sexuel dans cette scène de crime,
08:37et ça va orienter évidemment l'enquête.
08:39Bien sûr.
08:40Alors, cette famille Otero, ce sont des portoricains d'origine,
08:43ils sont là depuis des années,
08:46ils sont parfaitement insérés,
08:47nationalité américaine, portoricaux.
08:49Et on va chercher effectivement, parce que le papa a été militaire,
08:53on a l'impression que cette expédition punitive,
08:55elle est un peu militaire, on va s'intéresser,
08:57mais on ne va pas trouver grand-chose.
08:59Bonjour Émilie Thibatz.
09:00Bonjour.
09:01Merci beaucoup d'être vous également avec nous dans cette heure du crime,
09:04spécialiste des tueurs en série.
09:06C'est vous qui pilotez le site internet tueurensérie.org
09:10et vous avez rédigé un très grand article sur cette affaire du BTK,
09:15article très documenté, dont je me suis servi, d'ailleurs je ne m'en cache pas,
09:19pour écrire cette histoire.
09:22Émilie Thibatz, Stéphane Bertomé vient de l'évoquer,
09:27crimes sexuels, ce sont évidemment des crimes sexuels.
09:31Ah, tout à fait.
09:31Surtout pour la famille Otero,
09:34ça va frapper les policiers quand ils vont découvrir la scène de crime,
09:37c'est que déjà que les victimes soient attachées
09:41avec un sac en plastique sur le visage,
09:43c'est très spécial,
09:44mais qu'elles soient en plus étranglées.
09:46Déjà ça attire l'attention,
09:48mais c'est surtout le corps de la petite Joséphine
09:50qui est retrouvé à moitié nue et pendue dans la cave,
09:54qui va leur faire comprendre que là,
09:55ce n'est pas juste des gangsters
09:57ou un cambriolage qui se serait mal passé,
09:59il y a vraiment une connotation sexuelle dans ces crimes.
10:02Et puis il y a quelque chose d'autre,
10:03ça revient très vite dans l'histoire,
10:05Émilie Thibatz,
10:06Cet homme, ce BTK,
10:08il écrit aux journaux,
10:09il a envie qu'on parle de lui,
10:11il se manifeste,
10:12il dit c'est moi,
10:13et voilà comment j'ai fait les choses.
10:15Totalement.
10:15Tout tourne autour de lui,
10:17et il veut être célèbre,
10:18il est très heureux,
10:19très heureux de terrifier la ville et tout le Kansas d'ailleurs,
10:22très heureux qu'on parle de lui dans les journaux,
10:23il va évidemment découper tous les articles de journaux
10:25qui parlent de lui,
10:27il explique même aux journaux
10:28qu'il veut que le monde entier le connaisse
10:30et peur de lui,
10:31le monde entier quand même,
10:32il est très fier vraiment de ses crimes,
10:34et il veut absolument devenir célèbre,
10:36oui c'est quelqu'un qui est vraiment très très égocentrique.
10:39Un tueur qui n'est pas banal,
10:41un assassin qui écrit en effet des lettres et des poèmes à sa gloire.
10:45BTK, le plaisir de voir souffrir,
10:47combien dois-je tuer de personnes
10:49pour que mon nom soit dans le journal ?
10:52L'enquête de l'heure du crime,
10:53on se retrouve dans un instant sur RTL.
10:5514h15, Jean-Alphonse Richard sur RTL,
11:00l'heure du crime.
11:0314h15, Jean-Alphonse Richard sur RTL,
11:07l'heure du crime.
11:09L'heure du crime,
11:10consacrée aujourd'hui à Dennis Rader,
11:12tueur en série américain,
11:13connu pendant 30 ans sous ses seules initiales.
11:16BTK, criminel sexuel sadique,
11:19qui après avoir décimé une famille dans une ville du Kansas,
11:22attaque essentiellement des femmes.
11:25En cette fin 1977,
11:26déjà six victimes.
11:29Jeudi 8 décembre 1977,
11:32un homme appelle la police de Wichita.
11:34Il signale un homicide au 843 South Pershing,
11:38dans le quartier de prédilection du tueur en série BTK.
11:42Il donne tous les détails possibles,
11:44et même le nom de la victime,
11:46Nancy Fox.
11:47La jeune femme gît dans sa chambre,
11:49habillée mais ligotée,
11:50un bas nylon serré autour du cou.
11:53Du sperme est retrouvé sur une chemise de nuit.
11:56Le permis de conduire de la victime a disparu.
11:58Une habitude du BTK qui emporte un souvenir,
12:02un trophée.
12:03Le coup de fil a été donné depuis une cabine,
12:05un témoin a vu un homme blond,
12:061m80, physique sportif.
12:09Dans les mois qui suivent,
12:10BTK envoie en journal un poème
12:12consacré à une autre de ses victimes,
12:14puis une lettre,
12:16mécontente,
12:17à une chaîne de télé.
12:18« Combien dois-je tuer de personnes
12:21pour que mon nom soit enfin dans le journal ? »
12:23se lamente-t-il.
12:24Il raconte qu'après chacun de ses crimes,
12:27il rentre chez lui comme tout le monde.
12:29Il assure avoir déjà fait 7 victimes.
12:32La police de Wichita
12:33annonce officiellement
12:34qu'un tueur en série rôde dans la ville.
12:37Nouvelle disparition du BTK.
12:40Samedi 27 avril 1985,
12:44après 8 ans de silence,
12:46revoilà BTK.
12:48Une femme de 53 ans,
12:50étranglée, à main nue,
12:51puis une mère de famille,
12:5328 ans, étranglée,
12:54avec un banni long.
12:55Son fils, 2 ans,
12:56avait été enfermé dans le salon.
12:581991,
13:00une femme, 62 ans,
13:01tuée de la même façon.
13:03Le tueur en série est insaisissable.
13:05225 suspects interrogés à Wichita,
13:09des centaines de signalements,
13:10des dizaines d'analystes,
13:12d'empreintes,
13:14des expertises ADN,
13:16l'appel à un profileur du FBI,
13:18mais rien, c'est le néant.
13:22Jeudi 15 janvier 2004,
13:23pour les 30 ans du massacre de la famille Otero,
13:26le journal Wichita Eagle
13:27revient sur la traque du BTK.
13:30L'article indique que l'assassin,
13:32qui à ce moment-là n'a plus donné signe de vie
13:34depuis une dizaine d'années,
13:35est sans doute mort.
13:37Deux mois plus tard,
13:39le tueur se manifeste.
13:42Il adresse au journal des copies
13:43de trois photos du corps martyrisé
13:45de Vicky Wegerle,
13:47une des victimes,
13:48et la copie de son permis de conduire.
13:50D'autres lettres suivent.
13:52Dans l'une,
13:53il menace.
13:54J'ai repéré une femme,
13:55ou une enfant,
13:56laissée seule.
13:57Dans une autre,
13:57il glisse une poupée Barbie,
13:59les bras attachés,
14:00la tête couverte d'un sachet plastique.
14:0216 février 2005,
14:03une télé reçoit une disquette d'ordinateur.
14:06Elle contient la copie d'un roman policier
14:09que vient de lire le BTK.
14:11Il en conseille la lecture au journaliste.
14:13La police analyse la disquette.
14:15Le document a été copié,
14:18collé par un certain Dennis,
14:20sur l'ordinateur de l'église luthérienne de Wichita.
14:25Il pourrait s'agir de Dennis Rader,
14:2760 ans,
14:28un fidèle qui préside l'église.
14:31Ancien militaire,
14:32diplômé d'électronique,
14:33marié,
14:33deux enfants jamais condamnés.
14:35Propriétaire d'une très vieille Jeep Cherokee noir,
14:38modèle de voiture,
14:39aperçu parfois sur les lieux des crimes.
14:42Le suspect est sous surveillance.
14:44Dans une clinique,
14:45les enquêteurs récupèrent discrètement l'ADN de sa fille Keri,
14:49qui vient de subir un examen médical.
14:51L'ADN correspond à celui du BTK.
14:542 février 2005,
14:56Dennis Rader est arrêté.
14:59« Je crois savoir pourquoi vous êtes là »,
15:01dit-il aux policiers.
15:03Incroyable fin de partie pour Dennis Rader,
15:07alias BTK,
15:08qui, il faut le souligner,
15:09pendant 31 ans,
15:11a échappé à tous les enquêteurs,
15:12à toutes les analyses d'empreintes,
15:14d'ADN,
15:15invisibles,
15:16insoupçonnables,
15:17déroutants.
15:18On va d'ailleurs s'interroger sur ce parcours criminel hors normes.
15:21Comment a-t-il pu se fondre dans cette ville de Wichita,
15:24dans laquelle il n'a cessé d'habiter et de vivre ?
15:27Il était avec sa famille dans cette ville.
15:30Émilie Thibatz,
15:31vous êtes avec nous dans cette Heure du Crime,
15:32spécialiste des tueurs en série.
15:34Vous nous accompagnez pour mieux connaître BTK.
15:36Alors, il vient d'être arrêté,
15:38et on va revenir à la façon dont il a été arrêté,
15:41mais il vient d'être arrêté déjà.
15:43À quoi ressemble cet homme et qui est-il ?
15:46C'est monsieur tout le monde.
15:47Vraiment, je ne suis pas surprise du tout
15:48qu'il n'ait pas attiré l'attention,
15:50qu'il n'ait jamais arrêté auparavant.
15:52C'est quelqu'un qui a un casier judiciaire vierge,
15:54ce qui est rare chez les tueurs en série.
15:56Son épouse dira qu'il a toujours été un mari,
15:58un père parfait.
16:00Il ne s'est jamais douté de rien.
16:01Il avait un métier, on va dire,
16:03en rapport avec le respect de la loi,
16:05quelqu'un toujours très droit,
16:06très dans le règlement,
16:07et qui, effectivement,
16:08allait à l'église tous les dimanches,
16:10très impliqué dans sa congrégation.
16:12C'est vraiment monsieur tout le monde.
16:13Il sondait dans la foule,
16:14il n'attirait pas l'attention.
16:15Il n'attirait pas l'attention,
16:17c'est ce que vous nous dites,
16:17Émilie Thibatz.
16:18Et d'ailleurs,
16:19ce qui est très étonnant,
16:21tous les journaux vont le raconter,
16:22et les policiers en premier,
16:23il n'est pas du tout surpris.
16:24Quand on vient l'arrêter,
16:26il garde la tête haute,
16:28il ne essaie pas de partir.
16:30Il n'est pas surpris,
16:32il est plutôt très vexé
16:33que la police et les journalistes
16:36aient pu le manipuler.
16:37Comme c'est quelqu'un
16:38extrêmement égocentrique,
16:40il pense que c'est grâce à son intelligence
16:41qu'il n'a pas été arrêté,
16:42alors que c'est juste grâce à sa normalité.
16:45Il est très vexé,
16:47mais choqué, pas plus que ça,
16:49et peut-être même, je dirais,
16:50presque satisfait.
16:51Même s'il voulait pouvoir
16:52continuer à tuer,
16:54le fait d'être arrêté,
16:55d'être identifié,
16:56les gens savent qui il est,
16:57il va enfin pouvoir se vanter
16:59de tous les crimes
16:59qu'il a commis.
17:00Il va pouvoir se vanter,
17:01oui, effectivement.
17:01En tout cas,
17:02il apparaît en pleine lumière,
17:03cet homme physique,
17:05un peu passe-partout,
17:06avec sa petite moustache,
17:07ses lunettes,
17:08effectivement, voilà.
17:09Donc, il était difficile
17:11de le repérer.
17:11En tout cas,
17:12il ne correspond pas
17:12au portrait robot
17:13qui avait été dressé à l'époque,
17:14c'est le moins qu'on puisse dire.
17:16Stéphane Bertomé,
17:16vous êtes avec nous
17:17dans cette heure du crime,
17:18ancien policier,
17:18vous faites des podcasts,
17:19des podcasts redoutables,
17:21au pluriel,
17:22sur des crimes,
17:23et on peut écouter
17:25vos podcasts
17:25sur Radio-Canada.
17:27Vous êtes avec nous
17:28dans cette heure du crime.
17:30Alors, question,
17:31quand même,
17:31vous connaissez bien
17:31la mécanique policière
17:33Stéphane Bertomé.
17:3531 ans,
17:36on est aux Etats-Unis,
17:37il y a eu l'ADN,
17:39l'évolution des empreintes,
17:41la vidéosurveillance,
17:44cet homme,
17:46Denis Rader,
17:46il roulait parfois
17:47dans une vieille Jeep
17:48Cherokee Noir,
17:49on avait aperçu ce modèle
17:51sur des scènes de crime.
17:52Alors là,
17:53on tombe un peu de l'armoire quand même.
17:54Pourquoi il a fallu
17:55aussi longtemps pour l'arrêter ?
17:57Je pense que
17:58votre autre invité
18:00a aussi posé
18:02une certaine partie
18:04de l'explication,
18:04c'est que c'est un monsieur
18:05tout le monde,
18:06c'est quelqu'un de passe-partout,
18:08comme d'ailleurs
18:08beaucoup de tueurs en série.
18:09Vous le savez bien,
18:11Jean-Alphonse,
18:11il ne faut pas se fier
18:12à l'image
18:13que le tueur en série
18:14va avoir la marque criminelle
18:16sur le visage.
18:20C'est aussi,
18:20je pense,
18:20ça tient aussi
18:21au délai
18:24entre les séquences criminelles.
18:26On parle
18:27de plus d'une décennie
18:29dans la première partie.
18:30Et donc,
18:31ce sort de délitement
18:33de l'enquête,
18:34parce que l'enquête,
18:35forcément,
18:36manquant d'éléments
18:37dans les premières années,
18:39a dû petit à petit
18:40prendre le bord
18:42et se retrouver
18:43un petit peu
18:44dans des secondes zones
18:46d'intérêt
18:46du côté des policiers
18:47qui ont fort à faire
18:48avec la criminalité
18:49qui est croissante
18:50aux Etats-Unis
18:50à partir des années 70.
18:52Donc,
18:52j'ai l'impression,
18:53encore une fois,
18:53c'est une impression
18:54parce qu'il faut
18:55parfaitement connaître le dossier,
18:56avoir accès aux pièces
18:57pour pouvoir vous répondre
18:58avec précision,
18:59mais j'ai l'impression
18:59que ces paramètres-là
19:00sont ceux
19:01qui vont probablement
19:02jouer là-dedans.
19:03Oui,
19:03et puis vous l'avez dit,
19:04Stéphane Berthomé,
19:04cet homme,
19:05il a disparu
19:05à intervalles réguliers,
19:078 ans,
19:0810 ans,
19:08etc.,
19:08on le croit mort d'ailleurs.
19:10Les policiers vont faire
19:11les petites annonces,
19:11pas les petites annonces,
19:12pardon,
19:13ils vont faire
19:13la rubrique nécrologique
19:15pour voir si effectivement
19:16cet homme n'aurait pas été enterré
19:18ou si quelqu'un peut correspondre.
19:20Autre chose,
19:20un petit mot là-dessus,
19:21Stéphane Berthomé,
19:22parce que c'est toujours
19:22très spectaculaire,
19:23nous on n'a pas le droit
19:24de faire ça en France,
19:25mais là on va aller chercher
19:26en toute clandestinité,
19:28j'ai envie de dire,
19:29l'ADN du suspect
19:30à travers l'ADN de sa fille
19:32dans un hôpital,
19:33c'est incroyable cette histoire.
19:34Oui,
19:35alors il y a deux éléments
19:36intéressants là-dedans,
19:37c'est que cette démarche
19:38est menée par les policiers
19:39pour affermir la preuve,
19:42pour se donner les moyens
19:43d'aller procéder à l'arrestation,
19:45bien qu'ils aient déjà
19:46quand même,
19:47ils soient déjà arrivés
19:48très près de Denis Schrader
19:50avec cette histoire
19:50de disquette
19:51qui est quand même surréaliste.
19:52Ils demandent aux policiers
19:53dans un premier temps
19:54si jamais ils leur envoient
19:55une disquette,
19:56ils risquent d'être identifiés.
19:57Les policiers lui répondent
19:58évidemment non
19:59et ils leur voient une disquette.
20:01Donc pour un tueur en série
20:03qu'on qualifie
20:04de très intelligent
20:05et de très supérieurement futés,
20:10là par exemple
20:11la technologie
20:11va lui jouer des tours.
20:13Mais effectivement
20:13cet aspect de l'ADN
20:15il est très particulier à l'époque.
20:16Les policiers ont besoin
20:18d'un ADN
20:18pour affermir la preuve.
20:20Vous savez qu'ils sont
20:21sous contrôle
20:21de la couronne
20:23des procureurs américains
20:26et donc ils vont aller chercher
20:28cet ADN à l'hôpital.
20:30C'est vrai que c'est une façon
20:31de procéder
20:32qui est fonctionnelle
20:33en Amérique du Nord
20:34qui rentre dans les procédures américaines
20:37mais pas dans les procédures européennes
20:38effectivement.
20:39Juste encore un petit mot
20:40Stéphane Berthaud.
20:41Mais à ce stade
20:41on ne connaît pas
20:42le nombre de victimes
20:43lorsqu'il est arrêté
20:44exactement ?
20:45Non, on sait qu'en 77
20:47on le contient
20:49à 7 victimes
20:51mais
20:51on va en découvrir d'autres
20:53et effectivement
20:54il y a toujours
20:55vous savez dans les affaires
20:56de tuer en série
20:57il y a toujours
20:58un doute
20:59sur le nombre final
21:00des victimes.
21:00Émilie Thibatt
21:02c'est une question pour vous
21:03il est âgé de 60 ans
21:05quand on l'arrête
21:06vous nous l'avez dit un petit peu
21:07vous avez amorcé
21:08cette discussion
21:09qui est intéressante
21:10est-ce que selon vous
21:11il avait l'intention
21:12de repasser
21:14à l'acte
21:14ce Denis Rader ?
21:16Totalement
21:17totalement
21:17il a expliqué
21:18que quelques semaines
21:19en fait
21:20avant d'être arrêté
21:21il avait choisi
21:22une victime
21:23puis bon
21:23il n'y avait pas pu y aller
21:24parce qu'il y avait des travaux
21:25il y avait des gens
21:26qui étaient là
21:26donc il avait reporté ça
21:27et s'il n'avait pas été arrêté
21:29il aurait assassiné
21:30cette victime
21:30il ne parlait pas de victime
21:32il parlait de projet
21:34il y a une déhumanisation
21:35aussi des victimes
21:36qui est très importante
21:37chez lui
21:37et il avait 55 dossiers
21:40avec 55 projets
21:41donc victimes potentielles
21:43cachées dans un tiroir
21:45un bon père de famille
21:47qui fait froid dans le dos
21:48tueur sexuel
21:50sombre et tourmenté
21:51BTK
21:52le plaisir de voir souffrir
21:53je lui ai dit
21:54tu vas aller au paradis
21:55rejoindre ta famille
21:56l'enquête de l'heure du crime
21:58dans quel univers de fantasme
22:00dans quel monde obscur
22:01vivait depuis l'enfance
22:02Denis Rader
22:03à suivre dans un court instant
22:05sur RTL
22:05retour dans l'heure du crime
22:21sur le tueur en série américain
22:23Denis Rader
22:23alias BTK
22:25un criminel sexuel insaisissable
22:27pendant 30 ans
22:28une dizaine de victimes
22:29des femmes
22:30essentiellement dans la ville
22:31de Wichita au Kansas
22:32arrêtée
22:33à l'hiver 2005
22:35la police découvre
22:36sa trajectoire
22:37samedi 26 février 2005
22:40la police de Wichita
22:41annonce l'arrestation
22:43de Denis Rader
22:44presque 60 ans
22:45citoyen modèle
22:46qui n'a jamais attiré l'attention
22:48la procureure indique
22:50qu'il est d'ores et déjà
22:51inculpé de 8 meurtres
22:52mais la liste
22:53pourrait s'allonger
22:54pendant 30 heures
22:55Denis Rader
22:57confesse ses crimes
22:58au lieutenant
22:58Ken Landvert
22:59en détail
23:00et sans la moindre émotion
23:02il raconte ainsi
23:03le calvaire
23:04de la famille Otero
23:05en 1974
23:06depuis des semaines
23:08il fantasmait
23:09sur Joséphine
23:1011 ans
23:11la petite fille
23:12aux cheveux noirs
23:13de la famille
23:13il avait même appelé
23:15l'opération
23:15Little Mex
23:16pour petite mexicaine
23:18selon lui
23:19Joséphine
23:20qui l'appelle
23:21Josie
23:22a assisté
23:23à la mort
23:23de ses parents
23:24et de son frère
23:25ensuite
23:25il l'a conduite
23:26à la cave
23:27elle l'a demandé
23:28ce qu'elle allait devenir
23:29il lui a répondu
23:31et bien ma chérie
23:32tu vas aller au paradis
23:34pour rejoindre
23:35le reste de ta famille
23:36Rader
23:36précise
23:37qu'il a pendu
23:38la petite fille
23:39à un tuyau
23:39il voulait que sa mort
23:41soit lente
23:42pour le meurtre
23:43de la mère de famille
23:44Charlie Vian
23:45il avait aussi eu l'idée
23:48de pendre
23:49sa fille de 4 ans
23:50mais celle-ci
23:51s'était enfuie
23:51je suis vicieux
23:53mais de notre côté
23:54je suis un type
23:55très sympa
23:56se flatte-t-il
23:57les policiers
24:00les psychiatres
24:01examinent
24:02effarés
24:03et parfois incrédules
24:04la trajectoire
24:05d'un homme
24:06en proie
24:06depuis l'enfance
24:07à des fantasmes
24:08de souffrance
24:09obnubilés
24:10par les photos
24:11de magazines
24:12qui montrent
24:12des femmes attachées
24:14tous les hommes
24:15ont des fantasmes
24:16sexuels
24:17les miens
24:17sont sans doute
24:18plus étranges
24:19commentent-ils
24:20et on se demande
24:23ce que cet homme
24:25a dans la tête
24:26pour avoir
24:27comme ça
24:27été pendant des années
24:28avoir eu
24:29deux visages
24:30le bon père de famille
24:31le voisin idéal
24:33et puis
24:33ce tueur cynique
24:35froid
24:36et impitoyable
24:37Emilie Thibatz
24:38vous êtes spécialiste
24:39des tueurs en série
24:40évidemment
24:40dans cette galerie
24:41de portraits
24:42de tueurs en série
24:42celui-ci
24:43il est très
24:44j'ai envie de dire
24:45original
24:46il est très particulier
24:48ce BTK
24:49Dennis Rader
24:50quand il parle
24:51aux policiers
24:52on pourrait penser
24:54qu'il va essayer
24:54de garder le silence
24:55ou de minimiser ses actes
24:57ou bien d'essayer
24:58de trouver des artifices
25:00pour échapper
25:01à sa responsabilité
25:02lui
25:02c'est tout le contraire
25:03il n'y a aucune retenue
25:04dans ce qu'on peut lire
25:05dans ses aveux
25:06il va avouer
25:08en grande partie
25:09qu'il est le BTK
25:10qu'il a commis des crimes
25:11il va se vanter
25:13de ce qu'il a fait
25:13il va même expliquer
25:14tout son mode opératoire
25:15le fait qu'il suivait
25:17ses victimes
25:17il les surveillait
25:18parfois pendant des mois
25:19il créait des dossiers
25:21il prenait des notes
25:22il prenait des photos
25:23il passait devant
25:24chez elle
25:25il les appelait au téléphone
25:26enfin vraiment
25:26il explique tout ça
25:27et en même temps
25:28quand on lui demande
25:29pourquoi vous avez fait ça
25:30et bien comme énormément
25:31de tueurs en série
25:32il refuse d'assumer
25:33la responsabilité
25:34de ses crimes
25:34il va parler
25:35d'un démon
25:36qui est entré en lui
25:37un démon dans sa tête
25:39qui le pousse à tuer
25:40qui le pousse à tuer
25:41il va parler de ses fantasmes aussi
25:42alors ses fantasmes sexuels
25:44on l'a bien compris
25:44évidemment
25:45qui le rongent
25:46depuis l'enfance
25:46il va parler
25:47et on va le faire parler
25:48les psys vont le faire parler
25:50les policiers aussi
25:50sur sa mère
25:51il faut savoir
25:54que ses parents
25:54ne l'ont pas violenté
25:55ni psychiquement
25:56ni physiquement
25:57vraiment
25:57il a eu une enfance
25:58parfaitement normale
25:58mais il a expliqué
26:00qu'à dès l'école primaire
26:01il a eu des fantasmes
26:03d'esclavage
26:04de contrôle
26:05de torture
26:06notamment avec sa mère
26:08effectivement
26:08il a vu sa bague
26:09se retrouver coincée
26:10dans le sommier
26:12d'un matelas
26:12elle n'arrive pas
26:13à retirer sa mâle
26:14elle s'est affolée
26:15et ça l'a excité
26:16sexuellement
26:17il avait 12 ans
26:18et par la suite
26:19arrivé à la pré-adolescence
26:20et l'adolescence
26:21ses fantasmes
26:22sont devenus
26:23vraiment sexuels
26:24autour de femmes
26:24qu'il rêvait
26:25de soumettre
26:26à ses volontés
26:27les torturait
26:28les étranglés
26:29les assassinaient
26:30et les assassinaient
26:30bien sûr
26:31et effectivement
26:31Émilie Thibat
26:32c'est parce que ça
26:33c'était le but ultime
26:34de ce tueur en série
26:35Stéphane Bertomé
26:37il faut le répéter
26:39quand même
26:3931 ans
26:40pour arrêter cet homme
26:41c'est pas rien
26:42vous nous avez raconté
26:42que c'était pas facile
26:43pour la police
26:44et qu'il faut pas trop
26:45peut-être jeter la pierre
26:45à la police là-dessus
26:46vous êtes vous-même
26:47ancien policier
26:48vous connaissez bien
26:49la mécanique
26:50de ces tueurs
26:51en série
26:52est-ce que pendant
26:53toutes ces années
26:53il s'est pas amusé
26:55aussi avec la police
26:56parce qu'on a l'impression
26:56qu'il disparaît
26:57il réapparaît
26:58il n'y a pas d'explication
26:58d'ailleurs
26:59sur ces disparitions
27:00réapparitions
27:00non il n'y a pas
27:02d'explication claire
27:03et c'est vrai
27:04que ça dévie
27:05un peu du parcours
27:06des tueurs en série
27:08les plus habituels
27:09les plus courants
27:10qui rentrent
27:12dans une sorte
27:12de spirale
27:13comme ça
27:13de plus en plus régulière
27:15d'actes criminels
27:16jusqu'à prendre des risques
27:18de plus en plus importants
27:19et finir par se faire arrêter
27:20les circonstances
27:22de la vie
27:23peut-être
27:23les explications
27:25qui ont été avancées
27:26plus tard
27:26c'est que justement
27:27sa vie de famille
27:29le contexte social
27:31l'a empêché
27:32pendant un temps
27:33de repasser à l'acte
27:34c'est très difficile
27:35vous savez
27:36on est dans la psyché
27:38on est dans une psyché
27:39extrêmement torturée
27:40donc c'est très difficile
27:42d'aller plonger là-dedans
27:42pour savoir
27:43quelles sont les raisons
27:44qui ont poussé
27:44à ne pas agir
27:45pendant plusieurs années
27:46absolument
27:46la découverte des mécanismes
27:47alors là les psys
27:48pourraient en parler
27:49bien mieux
27:49que nous certainement
27:50mais je ne suis pas sûr
27:51qu'ils aient accédé
27:52effectivement aux clés
27:53nécessaires
27:54pour savoir
27:55un petit peu
27:55ce qui s'est passé
27:56avec ce personnage
27:57alors effectivement
27:58il y a toutes ces questions
28:00qui se posent
28:02et puis cet homme
28:03il suivait ses victimes
28:05Stéphane Berthaud
28:06mais il les a épiés
28:07ça aussi
28:07pour un tueur en série
28:08c'est pas non plus
28:09très fréquent
28:10c'est effectivement
28:13vous savez
28:13il est d'ailleurs
28:16classé dans plusieurs catégories
28:17par le FBI
28:18de tueur en série
28:20il ne rentre pas
28:20dans une seule
28:21et unique catégorie
28:22justement parce que
28:23ses modes opératoires
28:24sont variés
28:25parce que ses motivations
28:26sont variées
28:27mais effectivement
28:29et je pense
28:31qu'il a été
28:32je me risque
28:33un petit peu
28:33à une interprétation
28:34il est possible
28:35qu'il ait été
28:36influencé
28:36par son mode de vie
28:37vous l'avez dit
28:38c'est un ancien militaire
28:39donc cette notion
28:41de traquer
28:42ses victimes
28:43et peut-être
28:44l'explication
28:45peut-être un début
28:46d'explication
28:47à ça
28:47c'est quelqu'un
28:47d'extrêmement organisé
28:49on l'a vu tant
28:49dans le mode opératoire
28:50dans la mise en oeuvre
28:51de son processus criminel
28:52sur la scène de crime
28:53que dans la préparation
28:55il fait des dossiers
28:57Emilie Tibatz l'a dit
28:58il fait des dossiers
28:58il monte quasiment
29:00un dossier
29:01concernant ses victimes
29:02donc oui
29:03tout ça
29:03ça participe
29:05de sa vision
29:06très très organisée
29:08du processus criminel
29:10Denis Rader
29:11va être jugé
29:12pour 10 meurtres
29:14BTK
29:14le plaisir de voir souffrir
29:16plus rien ne me choque
29:17avec ce type
29:18que peut-on
29:19attendre du diable
29:21l'enquête de l'heure du crime
29:22on se retrouve dans un instant
29:23sur RTL
29:24Jean-Alphonse Richard
29:26sur RTL
29:27c'est l'heure du crime
29:28jusqu'à 15h
29:2914h 15h
29:33c'est l'heure du crime
29:34sur RTL
29:35au programme
29:37de l'heure du crime
29:37le tueur en série
29:38américain
29:39Denis Rader
29:39alias BTK
29:4030 ans de crime
29:42sadique
29:42et sexuel
29:43arrêté en 2005
29:45ce bon père de famille
29:46fervent luthérien
29:48est jugé
29:49pour 10 meurtres
29:50lundi 27 juin 2005
29:53Denis Rader
29:5460 ans
29:55crâne dégarni
29:56petit bouc
29:57et moustache
29:58costume clair
29:58regard sévère
29:59derrière ses lunettes
30:00comparé devant
30:01la cour criminelle
30:02de Wichita
30:03il sait
30:04qu'il va échapper
30:05à la peine de mort
30:06celle-ci n'étant pas
30:07en vigueur au Kansas
30:08quand il avait commis
30:10ses crimes
30:10il plaide coupable
30:12pour les 10 meurtres
30:13pendant 2 heures
30:14il détaille
30:15méticuleusement comment
30:16il a piégé
30:17ses victimes
30:18les a effrayés
30:19les a tués
30:19à propos d'une jeune femme
30:21il la décrit
30:22comme sa domestique
30:23il présente
30:24la petite
30:25Joséphine Otero
30:26comme sa star préférée
30:28à qui il voulait
30:30enseigner
30:30les plaisirs du sexe
30:31elle avait 11 ans
30:32il révèle
30:33pourquoi
30:34il ne tuait plus
30:35ces dernières années
30:36il était devenu
30:37paresseux
30:38et puis
30:38il en avait marre
30:40d'être le tueur
30:41en série
30:41de son quartier
30:42mercredi
30:4517 août
30:45Denis Rader
30:46est condamné
30:4710 fois
30:47à la perpétuité
30:48pas de libération
30:49possible
30:50avant 175 ans
30:52lors du procès
30:53BTK
30:54n'a relevé la tête
30:55que lorsqu'on montrait
30:56les photos
30:57de ses proies
30:58martyrisées
30:59plus d'une vingtaine
31:00de proches
31:01et parents
31:01des victimes
31:02sont présents
31:03à la lecture du verdict
31:04Jeff Davis
31:05fils de Dolores Davis
31:07la dernière victime
31:08s'interroge
31:09plus rien ne me choque
31:10avec ce type
31:11que peut-on
31:12attendre du diable
31:14que peut-on
31:16attendre du diable
31:17c'est comme ça
31:17qu'effectivement
31:19est perçu
31:20l'apparition
31:21de cet homme
31:22encore une fois
31:22il est en costume
31:23cravate
31:24Denis Rader
31:24il y a des photos
31:26de ce procès
31:27c'est très étonnant
31:28on a l'impression
31:28qu'il fait partie
31:29des avocats
31:30ou tout simplement
31:31des jurés
31:32à aucun moment
31:33on se dit
31:33que ce type là
31:34est l'accusé
31:35Emilie Thibatz
31:36vous êtes avec nous
31:37depuis le début
31:38de cette émission
31:39spécialiste des tueurs
31:39en série
31:40je rappelle
31:41le nom
31:42de votre site
31:42tueursensérie.org
31:44quand on regarde
31:45je le répète
31:46parce que c'est assez frappant
31:46quand on regarde
31:47les photos de Denis Rader
31:48à son procès
31:49c'est un notable
31:50il est impeccable
31:51il est bien coiffé
31:54il a la petite moustache
31:55il a une petite veste
31:57à carreaux
31:58c'est vraiment
31:58monsieur tout le monde
31:59quand on le voit arriver
32:00on ne se dit jamais
32:01ce type est un monstre
32:02qui a assassiné
32:03des femmes
32:04des enfants
32:04c'est impossible
32:05mais c'est quelqu'un
32:07qui a pris l'habitude
32:08d'être très respectueux
32:10de la justice
32:11il était toujours
32:12en uniforme
32:13donc c'est quelqu'un
32:13qui présente bien
32:14vraiment
32:15il n'a pas une tête
32:16de tueur
32:16si je peux dire
32:17oui c'est ça
32:17et si on peut dire
32:18qu'il y a une tête
32:19pour les tueurs
32:19c'est pas sûr
32:20avec Denis Rader
32:21on se pose
32:21beaucoup de questions
32:22parce que vraiment
32:22il ne correspond pas
32:23au canon criminel
32:26qu'on a l'habitude
32:26de rencontrer
32:28Emily Thibaut
32:29c'est encore une question
32:29alors évidemment
32:30c'est important
32:31j'ai l'impression
32:32qu'ils sont un peu perdus
32:32mais qu'est-ce qu'ils disent
32:33les psychologues
32:35les psychiatres
32:36Denis Rader
32:37tous les psychologues
32:39psychiatres
32:39qui l'ont interrogé
32:41ont dit qu'il était
32:42psychopathe
32:43narcissique
32:43avec des désirs
32:44sexuels pervers
32:46surtout surtout
32:47une absence
32:47totale d'empathie
32:49ses fantasmes
32:49sont les choses
32:50les plus importantes
32:51pour lui
32:51les personnes
32:52qu'il torture
32:53ses victimes
32:54sont juste des objets
32:55et surtout
32:56le psychopathe
32:56il est très souvent
32:57capable de
32:58compartimenter sa vie
32:59on n'est pas forcément
33:01un tueur en série
33:01en étant psychopathe
33:03mais certains
33:03choisissent
33:04et j'utilise bien
33:05le mot
33:05choisissent
33:06de devenir
33:06des tueurs en série
33:07oui c'est ça
33:08c'est effectivement
33:08vous vous expliquez bien
33:09la problématique
33:10de ces personnages
33:12Stéphane Bertomé
33:13ancien policier
33:14et aujourd'hui
33:15vous multipliez
33:16les podcasts
33:17sur le crime
33:18vous vivez au Canada
33:19podcast sur Radio Canada
33:21et vous nous accompagnez
33:22vous aussi
33:23dans cette heure du crime
33:24alors je ne vais pas faire
33:24un cours de procédure pénale
33:26mais aux Etats-Unis
33:27dès lors qu'on plaide
33:28coupable
33:29évidemment
33:29il n'y a pas de procès
33:30en fait
33:30on n'est même pas
33:31obligé de parler
33:32là il y a une petite
33:33exception
33:33c'est qu'il sait
33:34qu'il ne sera pas
33:35condamné à mort
33:36parce que
33:36pour des raisons légales
33:37on ne peut pas
33:38le condamner à mort
33:38cet homme
33:39mais lui
33:40il va parler
33:40à son procès
33:41il va prendre la parole
33:42il va expliquer
33:43tout ce qu'il a fait
33:43il est insatiable
33:45en matière de parole
33:46et d'explication
33:47cet homme
33:47Stéphane Bertomé
33:48oui
33:49puis ça dit bien
33:50le personnage
33:51vous l'avez
33:53très bien mis en avant
33:54tout au long
33:55de son parcours criminel
33:56il ne cesse
33:57de chercher
33:57à attirer l'attention
33:59c'est vraiment
34:01une des facettes
34:02très particulières
34:03de ce criminel là
34:04c'est son désir
34:06absolu
34:06d'être reconnu
34:08d'être entendu
34:09vous savez
34:09il y a un des psychiatres
34:11qui était impliqué
34:12dans le dossier
34:13qui a dit
34:13pour le psychopathe
34:16pour l'auteur en série
34:16il est la personne
34:18la plus importante
34:19du monde
34:19et je pense
34:20que ça résume bien
34:21la personnalité
34:22de BTK
34:24qui remplit bien
34:26ce qu'on appelle
34:27la triade sombre
34:28vous savez
34:28la triade sombre
34:29c'est les trois éléments
34:30la psychopathie
34:31le narcissisme
34:33et puis
34:34le machiavélisme
34:35donc la manipulation
34:36la tromperie
34:37etc
34:38donc il a un parcours
34:40très archétypal
34:41dans l'univers
34:42des tueurs en série
34:42bien que son mode opératoire
34:44puisse porter
34:46les policiers
34:47dans une certaine
34:48zone de confusion
34:48parce que
34:49il est très différent
34:50suivant certains des crimes
34:51mais il a ce besoin
34:53de visibilité
34:54et d'écoute
34:55qui vraiment transparaît
34:56tout au long de son parcours
34:58et ça effectivement
34:59c'est un moment de gloire
35:00pour lui
35:01Émilie Thibault
35:01c'est encore une question
35:02il se dit
35:03au procès
35:04il dit
35:04qu'il est lassé
35:05de son activité de tueur
35:06il en a marre
35:07c'est pour ça
35:08qu'il a arrêté de tuer
35:09je crois que vous n'êtes pas
35:10tout à fait d'accord avec ça
35:11pas du tout lassé
35:13au contraire
35:13les raisons principales
35:15en fait
35:15elles sont liées
35:15au pourquoi il le tuait
35:16la première
35:17c'est son égo
35:18ça nourrissait son appétit
35:19de pouvoir en fait
35:20et la deuxième
35:21c'est la perversion sexuelle
35:23tout simplement
35:24la libido baisse
35:26avec l'âge
35:27et il utilisait en fait
35:28des photos de lui
35:29déguisés en femme
35:30attachés
35:30il permettait de nourrir
35:32ses fantasmes
35:32mais par contre
35:33il n'a jamais cessé
35:35d'y penser
35:35et de s'y préparer
35:36ça lui prenait
35:37énormément de temps
35:38et d'ailleurs
35:39c'est aussi pour ça
35:39qu'il a peu
35:40entre guillemets
35:41peu tué
35:42enfermé
35:43dans une prison
35:44dont il ne sortira jamais
35:46BTK
35:47le plaisir de voir souffrir
35:49je parlais à un homme
35:50qui n'était pas mon père
35:51un homme que je ne connaissais pas
35:53je vous retrouve
35:54tout de suite sur RTL
35:55dans l'heure du crime
36:07aujourd'hui
36:07l'affaire
36:07Dennis Rader
36:08alias BTK
36:09tueur en série
36:10criminel sexuel sadique
36:12pendant 30 ans
36:13il a sévi
36:13à Wichita
36:14au Kansas
36:15en prison
36:16depuis 2005
36:17avec aucune chance
36:18de sortie
36:19Dennis Rader
36:2280 ans
36:23est aujourd'hui atteint
36:25de démence sénile
36:26sa fille
36:27Kerry Rawson
36:28a attendu
36:2919 ans
36:30avant de lui rendre visite
36:31l'homme
36:31que j'avais connu
36:33pouvait être bon
36:34et bien élevé
36:34mais je ne lui pardonne pas
36:36ce qu'il a fait
36:37aux victimes
36:37indique-t-elle
36:38Kerry Rawson
36:40accompagné d'enquêteurs
36:42avait un jour demandé
36:43à son père
36:43s'il avait fait
36:44d'autres victimes
36:45je parlais
36:46à un homme
36:47qui n'était pas
36:48mon père
36:49un homme
36:49que je ne connaissais
36:51pas
36:51témoigne-t-elle
36:52la douleur
36:56et la souffrance
36:57qu'il a infligé
36:58à Cathy
36:58et à notre famille
36:59je pense tous les jours
37:00à elle
37:00à ce qu'elle ferait
37:01aujourd'hui
37:02elle aurait eu
37:03une belle vie
37:03il nous l'a enlevé
37:05et pendant 30 ans
37:06lui
37:06il a continué
37:07à vivre sa vie
37:08avec sa femme
37:09et ses enfants
37:10la voix de Kevin Bright
37:14le frère de Cathy Bright
37:16elle avait 21 ans
37:17et évidemment
37:18elle a été tuée
37:18par cet homme
37:20Denis Rader
37:20le BTK
37:21il s'exprimait
37:22Kevin Bright
37:23lors du procès
37:24de Denis Rader
37:25en 2005
37:25où cet homme
37:26est copé
37:28de multiples perpétuités
37:30évidemment
37:30il ne sortira plus
37:31jamais
37:32de prison
37:33il y a toute cette famille
37:34aussi
37:35qui n'a pas compris
37:36la famille
37:36de Denis Rader
37:38qui n'a pas compris
37:38ce qui s'était passé
37:39ils ont vécu
37:40pendant 30 ans
37:4131 ans
37:42exactement
37:42à côté
37:43d'un tueur en série
37:44sans le savoir
37:45c'est toujours
37:45très très frappant
37:47et stupéfiant
37:48Emily Tibatz
37:49vous êtes spécialiste
37:50des tueurs en série
37:51alors Kerry Rausson
37:53la fille
37:53qui a d'ailleurs témoigné
37:54dans un documentaire
37:55Netflix
37:56qu'on peut voir
37:57en ce moment
37:58elle va dire
37:59et elle va le répéter
38:01que Denis Rader
38:02était un papa normal
38:03que c'était un papa
38:04insoupçonnable
38:05c'était un bon père
38:06de famille
38:07un bon mari
38:08il ne l'a jamais disputé
38:09il ne l'a jamais battu
38:10avec ses enfants
38:11il était exigeant
38:12mais ils l'ont encouragé
38:14dans leurs études
38:15dans leur métier
38:15quand sa fille s'est marié
38:17il était très fier
38:17de l'amener à l'hôtel
38:18quand ils ont découvert
38:20que c'était lui
38:21le BTK
38:21qui avait fait des choses
38:22horribles
38:23je crois que sa femme
38:24s'en est toujours pas remise
38:25et sa fille non plus
38:26d'ailleurs
38:26ses enfants non plus
38:27bien sûr
38:27c'est une famille
38:28qui est complètement
38:29dévastée
38:30ce sont les victimes
38:31collatérales
38:32de cette affaire
38:33justement parlons
38:33un peu des victimes
38:35Stéphane Bertomé
38:36ancien policier
38:37et vous êtes aujourd'hui
38:39créateur de podcasts
38:40sur le crime
38:41et vous nous accompagnez
38:42dans cette heure du crime
38:43vous connaissez bien
38:44encore une fois
38:44la mécanique
38:45de ses tueurs
38:46en série
38:46vous nous avez dit
38:47que les victimes
38:48c'était difficile
38:49le nombre exact
38:50était difficile à établir
38:51mais aujourd'hui
38:52il est atteint
38:53d'aimants séniles
38:55c'est ce qu'on dit
38:55Denis Rader
38:56donc il y a peu de chances
38:57qu'on sache
38:58exactement combien de victimes
39:00il a fait
39:00mais sans doute
39:00plus de 10
39:01il n'y a quasiment
39:03aucune chance
39:04qu'on le sache aujourd'hui
39:05puisque lui-même
39:05n'est probablement plus
39:06en mesure de donner
39:07de l'information
39:08qui pourrait même
39:09être considérée
39:10comme valable
39:10mais plus de 10
39:13c'est difficile à établir
39:15il faut quand même rappeler
39:15que l'agent spécial
39:18du FBI
39:18Kevin Stafford
39:19qui a travaillé
39:20sur le dossier
39:21et a déclaré
39:23que
39:23là je vous le place
39:25à peu près en 2005
39:26qu'il pensait
39:27que le nombre
39:28de 10 meurtres
39:29représentait le total
39:30final
39:31de cette séquence criminelle
39:33donc
39:33on peut quand même
39:35avoir
39:36un bon espoir
39:37qu'on reste autour
39:39de ce chiffre là
39:39même si effectivement
39:41dans les affaires
39:43de ce calibre là
39:44je dirais
39:45on n'est jamais à l'abri
39:46de quelque chose
39:47qui soit passé
39:48sous le radar
39:48des policiers
39:49et qui était évidemment
39:50caché par le criminel
39:51quand on connaît
39:52la personnalité
39:53de Rader
39:53on peut se dire
39:54que s'il y avait eu
39:55d'autres crimes
39:56à assumer
39:57probablement
39:58qu'il aurait été tenté
39:58de le faire
39:59et de s'en vanter
40:00à son tour
40:01sur cela aussi
40:02oui parce que
40:03c'était son moment
40:04de gloire
40:04alors évidemment
40:05dans l'imagerie criminelle
40:07les tueurs en série
40:08c'est les Etats-Unis
40:09c'est ce pays
40:09où tout le monde
40:10peut se cacher
40:11disparaître
40:12tuer etc
40:14sans être repéré
40:15pendant des années
40:15alors c'est en partie
40:16exact
40:17mais Stéphane Bertomé
40:19BTK
40:20c'est presque l'un
40:21j'ai envie de dire
40:22l'un des plus glaçants
40:23et des plus terrifiants
40:24tueurs qu'il soit
40:25vous connaissez
40:26Jean-Alphonse
40:27ma sensibilité
40:28sur la médiatisation
40:29des affaires
40:30de ce niveau-là
40:31je crois que
40:32oui
40:33il est considéré
40:35comme ça
40:36mais je pense
40:36que ça répond
40:37en fait
40:37à des choses
40:38qui sont quasiment
40:39extérieures
40:41à ce qu'il est lui
40:43dans le sens
40:44où il y a
40:44la brutalité
40:45des gestes
40:45qui ont été commis
40:46il y a leur horreur
40:48il s'en prend
40:48à des familles
40:49il y a la durée
40:50de cette séquence criminelle
40:51qui dure plusieurs décennies
40:53il y a ce paradoxe
40:54que les médias
40:55aiment beaucoup
40:55entre le bon père
40:56de famille
40:57et le tueur
40:58psychopathe
40:59il y a ces échanges
41:00avec les médias
41:01et avec la police
41:01cette tentative
41:02incessante
41:03de sa part
41:03de chercher
41:04de la visibilité
41:05donc tous ces éléments-là
41:07créent les paramètres
41:08d'une médiatisation
41:10entre gros guillemets
41:11parfaite
41:12de ce tueur en série
41:14en particulier
41:15par rapport à d'autres
41:16qui ont été
41:16bien moins flamboyants
41:17oui c'est ça
41:18et encore une fois
41:19c'est un tueur en série
41:20vous l'avez dit
41:21Stéphane Bertomé
41:22qui est très très compliqué
41:24à classer
41:25Emilie Tibatz
41:27voilà justement
41:28un mot là-dessus
41:29on le sait
41:30on ne sait pas
41:31vraiment comment
41:32le qualifier
41:33cet homme
41:34selon vous
41:35qui connaissez bien
41:35ce monde-là
41:36dans quelle catégorie
41:37est-ce qu'il s'inscrit
41:38cet homme
41:39BTK
41:40des tueurs en série
41:42qui planifient leurs crimes
41:43qui cherchent des victimes
41:44qui rodent dans leur voiture
41:45il y en a beaucoup
41:46mais qui les harcèlent
41:48comme ça
41:48qui les suivent
41:49pendant des semaines
41:50des mois
41:50qui préparent
41:51des dossiers
41:52des photos
41:53qui notent
41:54tout ce qu'ils vont leur faire
41:55et après
41:55qui réécrivent
41:56ah bah j'ai réussi à le faire ça
41:57par contre j'ai pas réussi à le faire
41:58enfin c'est incroyable
42:00ce qu'il a fait
42:00c'est terrifiant
42:01des tueurs en série
42:02comme BTK
42:03non il n'y en a vraiment pas eu beaucoup
42:04merci beaucoup
42:06Emilie Tibatz
42:07et Stéphane Bertomé
42:08d'avoir été les invités
42:09de l'ordre du crime
42:10merci à l'équipe de l'émission
42:11rédactrice en chef Justine Vigneault
42:12préparation Lisa Canales
42:14Pauline Descillons
42:15réalisation en direct
42:16de Nicolas Godet
42:18et puis si vous aimez
42:19les histoires
42:19que je vous raconte
42:20et bien je vous conseille
42:21la lecture de notre deuxième livre
42:23L'heure du crime
42:24spécial Colcase
42:26aux éditions de L'Opportun
42:27ça vient de sortir en librairie
42:29très bonne lecture
42:30vous me direz
42:31ce que vous en pensez
42:31merci à tous
42:37pour la lecture de l'émission
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