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  • il y a 5 semaines

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00:0013h-14h, Europe 1 Info.
00:03A 13h32 sur Europe 1, la suite d'Europe 1 Info, vous écoutez Clélie Mathias et vos trois chroniqueurs.
00:07Clélie, Sophie Audugé, Jean-Michel Salvatore et Georges Fenech.
00:10Georges Fenech, vous nous disiez, pour le Parti Socialiste, c'est une victoire à la pyrusse qui s'est passée hier. Pourquoi ?
00:16Parce que, vous savez, la procédure législative, elle est complexe, elle est longue, quand il y aura la discussion budgétaire,
00:22qui en plus ne connaîtra pas de 49-3, donc c'est open bar, chacun déposera ses amendements.
00:28Oui, ça peut être très long.
00:30Ça peut être très long.
00:31On peut aboutir d'ailleurs aussi à des amendements gouvernementaux qui pourraient intervenir,
00:36et puis au final, vous aurez sans aucun doute une commission mixte paritaire.
00:40Parce qu'il y a le Sénat, n'oubliez pas qu'il y a le Sénat, on parle de l'Assemblée, mais il y a aussi le Sénat, il faut qu'ils votent le Sénat.
00:45Et pour que la loi soit adoptée définitivement, il faut qu'elle soit adoptée exactement de la même manière, à la virgule près.
00:52Donc s'il y a une différence sur un seul amendement, ça revient devant l'Assemblée,
00:56et puis ensuite, il y a une commission mixte paritaire, où les LR sont quand même en majorité, avec les macronistes, voyez-vous.
01:02Donc les socialistes pourraient être dupes dans cette affaire, ils le savent d'ailleurs au fond,
01:06qu'ils n'ont pas gagné, parce qu'ils auraient entendu déjà abrogation, c'était différent.
01:11Là, ils ont entendu suspension, on repousse de quelques années l'âge de la retraite, enfin la réforme.
01:16Ça n'est pas une victoire totale, absolue, sûre et définitive.
01:21Il peut se passer beaucoup de choses.
01:23Jean-Michel Salvatore ?
01:24Oui, mais moi je suis un peu...
01:25Plus sceptique, oui.
01:26Je suis assez sceptique, je pense, qu'à partir du moment où on dit qu'on suspend,
01:29ça veut dire qu'on remet les compteurs à zéro, et qu'il faudra renégocier à partir de zéro.
01:34Surtout si on implique les partenaires sociaux, comme le souhaite Sébastien Lecornu.
01:39À partir du moment où les syndicats, et notamment la CFDT, va s'emparer du sujet,
01:44il va falloir lui lâcher beaucoup de choses, et notamment la méthode.
01:48Je pense que c'est vrai que pour faire passer une réforme comme ça,
01:51un pouvoir ne peut pas y aller sans avoir l'accord d'au moins un syndicat.
01:56C'est une règle qu'on a pu observer ces dernières années.
02:01Et donc, le syndicat le plus évident, c'est la CFDT.
02:05Et donc là, il va falloir passer par les désidératas de la CFDT.
02:10Donc on peut imaginer que la négociation, elle va repartir de zéro.
02:14Attendez, on a passé des mois avec le conclave.
02:17Ils se sont vus, vus et revus.
02:19Il y en a certains qui ont quitté le conclave.
02:21Et vous voudriez que... Comment ils ont appelé la conférence, c'est ça ?
02:23Il y a un autre mot maintenant, c'est plus le conclave, mais que...
02:27Ah mais moi je ne veux rien.
02:28Non mais vous voudriez, je veux dire, vous imagineriez qu'il puisse sortir quelque chose
02:34d'une autre, comment dirait Gérard Legault, le comité théodule,
02:38qui va tout à coup sortir du chapeau.
02:40Non, moi je pense que là, le cornu a dit, il va falloir créer une commission
02:44pour commencer à y réfléchir avant la présidentielle.
02:48Mais il va de soi que ça sera le nouveau président,
02:51qui devra, enfin ce seront les candidats qui devront se prononcer
02:54pendant la campagne électorale.
02:55Et ce qui est terrible, c'est que cette réforme des retraites
02:58qu'on traîne déjà depuis 2017, on va la traîner jusqu'en 2028,
03:02alors qu'il y a tant de sujets à régler,
03:04notamment l'éducation, la santé, etc.
03:06Donc c'est un temps perdu incroyable,
03:09et ça va véritablement plomber.
03:11Ça a déjà plombé, finalement, les deux quinquennats de Macron,
03:15parce que finalement, il ne reste plus grand-chose
03:17des deux quinquennats de Macron,
03:19mais ça va également plomber le quinquennat du suivant,
03:22qui devra prendre des environnements.
03:25Mais c'est une évidence, c'est une évidence.
03:27Moi, je pense qu'aujourd'hui, les Français sont à la fois sidérés,
03:30scupéfaits, en colère,
03:32parce qu'ils assistent sur un théâtre de combines politiques,
03:37et politicards, qui franchement ne valorisent pas du tout
03:40notre personnel politique, très sincèrement.
03:44Sur l'ensemble de la séquence.
03:45Sur l'ensemble de la séquence, mais si vous voulez,
03:47on a effectivement parlé des retraites depuis des mois et des mois.
03:51On a consommé un temps énorme, donc énormément d'argent,
03:55pour que tous ces gens parlent ensemble pendant des mois et des mois
03:57pour arriver à une réforme qui vaut ce qu'elle vaut.
03:59Je veux dire, la plupart des Français,
04:02une grande partie est contre, une grande partie est pour,
04:04mais au moins, elle avait le mérite d'enclencher le truc.
04:07Là, on arrête tout, et on va refaire le boulot encore et encore et encore.
04:10Ça, si vous voulez, quand vous êtes une personne qui travaille
04:14dans une entreprise, si vous voulez, vous ne pouvez pas comprendre ça.
04:16Vous ne pouvez pas comprendre qu'il y ait autant de débauches,
04:19d'argent, d'énergie, de ressources,
04:21pour ensuite refaire marchinerrière.
04:22Pourquoi ? Pour protéger les postes de certains.
04:25Pas dans un projet politique, il n'y a pas de projet politique là.
04:28Et une fois encore, on va se retrouver à regarder ce spectacle
04:32totalement désolant, sans avoir aucun cap pour la France.
04:35Je veux dire, les Français veulent quoi ?
04:36Ils veulent de la sécurité, ils veulent qu'on ferme les frontières,
04:39ils veulent qu'on remonte l'école, ils veulent qu'on remonte la santé,
04:41et ils veulent qu'on règle la dette.
04:43Est-ce que, dans ce qui nous a été présenté ces derniers temps,
04:46il y a quelque chose qui relève de ces cinq sujets-là ?
04:48Non.
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