00:00En regardant précisément la dette, c'est le dixième chapitre, donc j'ai écrit le renoncement au destin, parce que finalement on perd notre destin à être surendetté.
00:10Ça part de quel moment ? Ça part en fait de 1981. François Mitterrand arrive au pouvoir, on se souvient des 110 propositions, il n'était pas vraiment prêt,
00:19et donc il va vouloir venir avec, je dirais, un totem, il va apporter une grande réforme, un grand acquis.
00:25Ça va être quoi ? Ça va être de dire à nos compatriotes, écoutez, le progrès pour moi, c'est que vous travaillez de moins en moins.
00:31Et il va le faire croire à nos compatriotes, et on le croit encore aujourd'hui.
00:35Comment fait-il ? Il va commencer par dire, d'abord on va commencer par réduire la durée du travail en passant de 65 ans à 60 ans pour la durée légale de la retraite.
00:44Ensuite il va baisser la durée de travail hebdomadaire, 40 à 39 heures, ensuite on sait que ça ira à 35, ensuite il va redonner une cinquième semaine de congés payés.
00:53La dette de la France à l'époque, quand il prend le pouvoir, est de 20%. Quand il va l'acquitter, c'est 53%.
00:58Comme nous n'avons pas la compétitivité pour précisément nous financer ces acquis sociaux, et bien on va commencer à les financer à crédit.
01:06C'est là où la dette de la France commence vraiment à émerger.
01:08Mais le plus grave, si je puis dire, c'est que du coup, on a tous considéré que lorsqu'il nous disait, j'ai inventé la troisième voie sociale, il avait raison.
01:18C'est dans notre ADN, c'est ce que j'essaie de démontrer dans le livre.
01:20Qu'est-ce que nous avons dans notre ADN ? Dans notre ADN, on est les seuls pays au monde, le seul pays au monde, à encore avoir une classe politique structurée,
01:28y compris de gouvernement, qui nous dit, l'objectif de la vie, c'est de travailler moins.
01:32Et on sait que là, et bien évidemment, on va dans le mur, on est complètement à contre-courant de la réalité du monde.
01:39Et c'est pour ça que, oui, je le dis, j'en veux aujourd'hui, à ce qui se passe aujourd'hui,
01:43parce qu'on avait réussi à remettre progressivement des Français sur cette voie-là,
01:47même s'ils ne sont pas d'accord, je le comprends, même si certains rechignent, je l'entends.
01:51Mais au moins, on avait mis, je dirais, la voiture France dans le bon ordre, et patatras,
01:56pour avoir une pseudo-stabilité, on vient de faire voler, je dirais, cette pédagogie, cette pédagogie en éclats.
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