Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 1 jour
Règles incassables, gommes bicolores, crayons de couleurs qui ne se taillent pas… La marque Maped ne cesse d’innover pour créer des fournitures scolaires qui facilitent l’apprentissage des élèves et que recommandent les enseignants. La société est récemment devenue entreprise à mission, et finance plusieurs projets pour favoriser l’éducation des plus démunis. Antoine Lacroix, directeur général de Maped, nous explique dans ce grand entretien quels sont les enjeux RSE de son entreprise.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Prêt pour l'impact ? C'est la question que je pose, vous le savez, chaque jour, à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:10Je reçois le directeur général du groupe MAPED. Bonjour.
00:12Bonjour.
00:12La croix bienvenue. MAPED, entreprise familiale, fondée en 1947, c'est ça ? 1947, basée à Annecy, aujourd'hui présente dans 120 pays.
00:22Est-ce que vous pouvez déjà, avec vos mots à vous, nous rappeler l'histoire de MAPED ?
00:25Elle a été créée par mon grand-père, c'est d'entreprise qui est encore familiale, majorité familiale, on est basé à Annecy, dans les Alpes.
00:32Elle a été créée au cœur d'un bassin industriel qui s'appelle le Décolletage, qui borde la rivière Arbes, celle qui a sculpté la vallée de Chamonix, qui se déverse dans le Rhône.
00:43Mon grand-père a été prisonnier de guerre en Pologne, et quand il revient en 1944, il loge sa famille sur les bords du lac d'Annecy,
00:51et il s'associe à l'époque avec son beau-frère, qui est une très belle entreprise de précision, qui fait donc des colletages, c'est de l'usinage par enlèvement de matière.
01:01Et c'est probablement ça qu'il pousse à faire, dans un premier temps, du compas, des produits de géométrie en laiton à l'époque.
01:08Il a accès à cette technologie.
01:10Et donc, pendant 40 ans, MAPED, c'est des coffrets de géométrie à destination des étudiants, ingénieurs, c'est le cadeau de communion à l'époque, c'est des jolis coffrets assez coûteux.
01:19Et quand mon père reprend la direction à la fin des années 80, il va commencer à trader des produits d'Asie, à l'époque.
01:29C'est les premières ouvertures vers la Chine, notamment.
01:31Il commence à apporter des ciseaux de Taïwan, et il découvre là quand même un gap concurrentiel important.
01:39Et donc, ça va lui donner le goût de la diversification.
01:43Les ciseaux seront la première diversification.
01:44Ils créent une première usine en 91, en Chine.
01:47C'est extrêmement précoce à l'époque pour une PME, la taille de MAPED.
01:50Et donc, c'est la fabrication de ciseaux, la découpe en boutissage des lames, le traitement chimique, la co-injection, etc.
01:56Et puis, petit à petit, dans les années 90-2000, c'est une diversification tous azimuts pour devenir un acteur généraliste de la trousse scolaire.
02:04Aujourd'hui, MAPED, c'est en France pratiquement deux accessoires scolaires sur trois.
02:11Donc, l'accessoire scolaire, c'est le traçage, les compas, les tels crayons, les gommes.
02:17Et on est effectivement très présent à l'international.
02:19Alors, on a trois sites industriels aujourd'hui, dont un site en France qui est lié à une acquisition à l'époque.
02:25On avait racheté des gommes Malat au début des années 90.
02:28C'est un peu une marque patrimoniale de gommes.
02:30Donc, on va avoir toujours une quarantaine de millions de gommes à Annecy, mais le gros de la production aujourd'hui est entre la Chine et le Mexique,
02:36qui est lui aussi issu d'une acquisition à l'époque, qui fournit, lui, l'Amérique latine, le marché domestique mexicain, qui est notre deuxième marché, après la France,
02:44et puis un petit peu l'Amérique du Nord.
02:47Et est-ce qu'il y a des produits papiers aussi proposés par MAPED ?
02:50Alors, on dépend du support papier énormément, mais on ne fabrique pas deux papiers à proprement parler.
02:54C'est vraiment une industrie assez spécifique.
02:57qu'on a des champions français, vous avez Hamelin, Clairefontaine, vous connaissez ces marques.
03:01Donc, on travaille beaucoup avec ces gens-là.
03:04Ils font partie de l'interprofession.
03:05Ce n'est pas, pour autant, c'est loin de nos savoir-faire.
03:08Vous continuez d'innover, de chercher de nouveaux produits.
03:12Je voyais une nouvelle gamme qui est des gourdes, des boîtes à goûter, des sacs isothermes.
03:17C'est un peu dans l'ADN du groupe de continuer d'innover ?
03:23Alors, c'est totalement dans l'ADN d'innover, y compris dans nos familles existantes.
03:28On est, je pense, on vit, on crée de la valeur par la différenciation.
03:35Je dirais que le modèle de MAPED a été de prendre des produits très commoditisés.
03:39Vous voyez, un tel crayon, c'est un petit bloc en acier usiné, une lame,
03:44et d'en faire des produits sexy, désirables, avec des solutions ergonomiques,
03:50des solutions d'embellissement aussi.
03:51On travaille beaucoup la qualité des matériaux, de la durabilité.
03:54On en reparlera, mais c'est à la fois la durabilité,
03:56puis tout un storytelling à l'attention des enfants,
04:02parce qu'on veut mettre la banane, mettre des étoiles dans les yeux des enfants.
04:07C'est très important pour nous, et aussi à des publics enseignants,
04:10parce qu'on est dans un secteur qui est académique,
04:13et l'école s'est faite pour travailler.
04:14Donc, on aussi dégage de réassurance aux enseignants et aux parents.
04:19Mais on a toujours eu à cœur d'amener tout un ensemble de petites fonctionnalités
04:23qui facilitent la vie des enfants.
04:24On a des tacs crayons, des systèmes pour éjecter la mine,
04:27ou des tacs crayons propres pour éviter la répartition des poudres dans la trousse.
04:31Vous voyez, tout plein de...
04:32On a des règles incassables, on a des précurseurs à la règle incassable.
04:34On a des compas avec un levier pour stopper l'écartement des branches,
04:39pour améliorer la précision, etc.
04:40C'est des produits qui sont prescrits par les enseignants aujourd'hui.
04:42Donc, ça fait partie de l'ADN de la marque.
04:44Et donc, je parlais des gourdes, boîtes à goûter, etc.
04:48On est dans un univers un peu différent,
04:52mais qui reste l'univers des enfants,
04:55d'une clientèle qui est la clientèle habituelle de MAPED ?
04:58Oui, on est autour de l'enfant à tous les moments de sa vie,
05:02sur tous ces terrains de jeu, sur tous ces moments d'apprentissage.
05:06Et donc, effectivement, quand on a commencé à avoir une décroissance volume
05:10à l'international liée à la digitalisation,
05:12liée aussi à l'effondrement démographique qu'on connaît,
05:16on pourra en reparler,
05:16mais c'est un aspect qui touche beaucoup notre industrie,
05:19celui du jeu jouet également,
05:21dans lequel on a mis un pied récemment.
05:22Mais on a commencé à diversifier nos activités
05:24pour trouver des relais de croissance en dehors du papier.
05:26Et donc, ça a été les loisirs créatifs en 2016,
05:31coffret créatif d'apprentissage,
05:32qui s'appelle MAPED créative,
05:34et puis pique-nique,
05:35les gourdes, les sacs isothermes, les lunchbox.
05:38À un moment aussi où le contenant nomade,
05:42le nomadisme pour les enfants
05:44était lié à des changements sociétaux,
05:46bien sûr le Covid à l'époque pour des raisons d'hygiène,
05:48mais aussi le périscolaire, les familles recomposées, etc.
05:50Donc, il y a aussi une tendance sociétale
05:52qui a accompagné cette diversification,
05:55et ça fait du bien,
05:56alors même que nos marchés historiques
05:57sont relativement stables,
05:59voire sous tension avec la baisse démographique.
06:02Oui, effectivement.
06:03Et vous êtes devenu,
06:04MAPED est devenue une société à mission en 2022.
06:09C'est quoi la raison d'être, déjà, de MAPED,
06:12et puis surtout, pourquoi vous avez engagé ce choix ?
06:17La raison d'être de MAPED,
06:18c'est donner le pouvoir aux enfants
06:20de changer le monde avec leurs mains.
06:22Donc, il y a beaucoup de choses là-dedans,
06:23il y a des pouvoirs,
06:24il y a l'enfant qui est le cœur de notre combat,
06:28y compris notre combat éthique,
06:29notre combat environnemental,
06:30on pourrait y revenir, je pense,
06:31et puis changer le monde avec ses mains,
06:33parce que toutes nos activités
06:34ont un lien avec la main.
06:35Donc, c'est le cerveau et la main
06:36qui est le prolongement du cerveau.
06:39La société à mission, aujourd'hui,
06:40elle a, donc, s'est inscrit dans nos statuts,
06:42on est redevable,
06:43on est comptable de ses engagements,
06:44et on est d'ailleurs bien audité sur ce sujet.
06:46Je suis assez ravi de voir que ce n'est pas juste
06:48des paroles en l'air,
06:49l'État a à cœur de demander aux entreprises
06:53de démontrer l'intérêt général.
06:56Et donc, nous, c'est l'accès à l'éducation.
06:59Dans tous les pays, on est présent,
07:00on est aux premières loges de la crise éducative,
07:02dans de nombreux pays, notamment du Sud.
07:04Donc, on a notamment un fonds de dotation
07:06qui vise à financer des partenaires associatifs.
07:09Donc, c'est 1% pour l'éducation,
07:111% pour l'éducation.
07:13Absolument.
07:13Donc, c'est 1% de quoi ?
07:15Des bénéfices ?
07:16Alors, non, du prix de vente.
07:19Du prix de vente.
07:19Sur tout un ensemble de produits,
07:20vous avez aujourd'hui à peu près
07:22entre 20 et 25 millions de produits porteurs.
07:25Donc, ça fait à peu près
07:26entre 200 et 250 000 euros de collecte.
07:29Et au total, on a un budget à ce titre
07:32qui est de l'ordre de 350 000 euros
07:33à peu près en 2024,
07:34qui sera d'un demi-million d'euros, j'espère,
07:36d'ici 2026-2027.
07:37Et donc, c'est la collecte sur vente
07:40qui permet de financer
07:41des partenariats associatifs
07:43dans des domaines très divers.
07:45On construit des écoles,
07:46on approvisionne du mobilier.
07:49On travaille avec 17 pays aujourd'hui
07:51sur plus d'une vingtaine de projets.
07:53C'est du renforcement scolaire,
07:55c'est faciliter le ramassage scolaire
07:57dans certaines zones rurales.
07:58Enfin, c'est des projets très divers.
08:00Comment vous choisissez ces projets ?
08:01Et puis, peut-être aussi,
08:02c'est toujours une question importante
08:03quand on est dans une démarche humanitaire ?
08:08Comment vous les contrôlez ?
08:10C'est une excellente question.
08:13L'idée, ça a toujours été autour
08:14de la société à mission et du fond,
08:16c'était toujours d'embarquer nos collaborateurs.
08:18C'est-à-dire d'en faire un élément
08:19d'émulation en interne.
08:22Et sachant que ça crée des effets
08:24qui sont hyper intéressants.
08:26Ça fait boule de neige, en fait.
08:27Quand vous consacrez un petit peu de temps là-dessus,
08:29vous en parlez, vous êtes convaincu,
08:31vous êtes piquousé à la cause
08:32et ça fait des émules, en fait.
08:34Et on aime bien cet effet boule de neige.
08:36Donc, on stimule chez nous
08:37une douzaine de collaborateurs
08:39au sein d'un comité de sélection
08:40qui fait des appels à projets
08:42ou répond à des demandes de projets.
08:45Et c'est vrai qu'on a maintenant
08:47des curseurs, des indicateurs
08:49pour typiquement favoriser des associations
08:52déjà qui soient à notre taille.
08:53On aime mieux les petites assos
08:54pour lesquelles on représente
08:57un budget significatif
08:57que des grosses machines.
08:59C'est un choix purement qui nous appartient.
09:00Et puis, on aime bien les assos
09:02avec des budgets qui sont gérés au cordeau.
09:06C'est-à-dire qu'avec des budgets
09:06de frais généraux qui sont proportionnés.
09:08On revient à la question du contrôle.
09:10Oui, c'est ça.
09:10Alors, il existe.
09:11Il y a des indicateurs
09:12qui permettent de s'assurer
09:13que vous avez des montants
09:14de coûts directs
09:16sur le total des dons
09:18qui ne soient pas excessifs.
09:19Et donc, on aime bien également
09:20monitorer la bonne qualité de gestion
09:23et l'efficacité finalement
09:24de ces partenaires.
09:25Alors, sur le statut
09:27d'entreprise à mission,
09:28justement,
09:29le DG,
09:30directeur général de Candia,
09:31Romain Derberg,
09:32qui était à votre place
09:33la semaine dernière,
09:34a une question pour vous.
09:35Bonjour Antoine.
09:36J'ai une question à vous poser.
09:38Chez Mapet,
09:39vous venez de devenir
09:40entreprise à mission.
09:42Chez Candia,
09:42on a la mission
09:43qui est chevillée au corps
09:45du modèle coopératif.
09:47Est-ce que ça a changé
09:48concrètement quelque chose
09:49dans la vie de vos salariés
09:50de devenir entreprise à mission ?
09:53Alors déjà,
09:53comment ?
09:54Ce qui est intéressant,
09:54c'est le processus
09:55de définition de la raison d'être.
09:58Souvent,
09:59c'est un moment
09:59où tout le monde se pose
10:00un peu pour réfléchir
10:01à la raison pour laquelle
10:02simplement l'entreprise existe.
10:05Pourquoi on bosse ?
10:05Il y a eu déjà ce moment-là.
10:08Ça rejoint la question
10:09de Romain Derberg
10:09sur ce que ça change
10:11dans l'état d'esprit
10:12de vos salariés
10:12d'être dans une entreprise à mission.
10:14Oui.
10:14Moi,
10:17j'ai souvent le souvenir
10:18à la fin des années 2010,
10:20c'est qu'on s'apprêtait
10:21à prendre la présidence
10:23du groupe avec mon frère.
10:24On reparlera de la gouvernance.
10:26On alterne.
10:27On alterne la présidence
10:29et on se partage
10:30la direction générale.
10:32J'ai souvenir
10:32d'une séance de consulting
10:33avec le Codire
10:34où en fait,
10:35quand le consultant
10:36nous avait demandé
10:36une fille absolument talentueuse
10:38d'ailleurs,
10:39il me demandait
10:39pourquoi on se levait le matin.
10:42Tout le monde avait répondu
10:43avec un grand
10:44smile jusqu'aux oreilles
10:46en disant
10:47on va doubler
10:47le chiffre d'affaires,
10:48on va faire 300 millions
10:50parce qu'on faisait
10:50150 millions à l'époque,
10:51on va faire 300 millions
10:52en 2030.
10:53C'était un peu
10:54un mantra,
10:55on avait fait des plans
10:55à 10 ans,
10:56etc.
10:56Il était encore possible
10:57de se projeter un petit peu
10:58dans l'avenir.
10:59Par les temps qui courent,
11:00j'ai du mal
11:00à savoir comment on va
11:02atterrir sur octobre.
11:03et à la fois,
11:05je m'étais dit,
11:06ils ont bien appris
11:06leurs leçons,
11:07on a des bons soldats
11:08et puis je me disais
11:09est-ce que véritablement
11:10c'est ça qui me fait vibrer
11:12le matin ?
11:13Et on a pas mal travaillé
11:15là-dessus,
11:16c'est un peu une introversion
11:16avec mon frère aussi,
11:17un moment clé
11:18de notre parcours
11:20et puis on a impliqué
11:21les salariés effectivement
11:22comme vous le dites,
11:23on s'est tous posé
11:23la question collectivement.
11:24le mantra
11:26donner le pouvoir
11:27aux enfants,
11:29il a émergé
11:30à ce moment-là,
11:30on s'est donné
11:31une mission très large,
11:32un peu idéaliste peut-être,
11:34mais on a accepté
11:35cette espèce
11:37de prérequis
11:39et puis il y avait
11:41très clairement déjà
11:42une grosse sensibilité
11:43environnementale,
11:44on travaille énormément
11:44sur ce sujet,
11:45c'est peut-être le minimum
11:46qu'on doit aux futures générations
11:47quand on est impliqué
11:48autour de l'enfant
11:49comme on l'est
11:50et puis il y a eu
11:51cette mission je dirais
11:51un petit peu plus éthique
11:53liée à notre industrie
11:54et parce qu'on avait
11:55aussi une lecture
11:56des problématiques éducatives
11:58et en emmenant
12:00nos collaborateurs
12:01en faisant un comité
12:02de sélection
12:02qui vraiment
12:03c'est eux
12:03c'est pas moi
12:05mais j'ai un titre
12:05très honorifique
12:06dans ce fonds
12:07c'est eux qui font vivre
12:07le fonds au quotidien
12:08c'est extrêmement gratifiant
12:10ils font partie du conseil
12:11ils sont décisionnaires
12:11et je pense que
12:14pour eux
12:14c'est très important
12:15enfin je pense que
12:16pour répondre
12:17à cette excellente question
12:19en tout cas
12:20ceux qui sont
12:20impliqués au premier plan
12:22dans le fonds
12:22très clairement
12:23ils en font
12:23je pense véritablement
12:24une raison d'être
12:25et c'est une extension
12:26de conviction
12:27qu'ils ont déjà
12:27à titre privé
12:28et puis je pense
12:29qu'on se confait
12:30en termes environnementaux
12:31aujourd'hui
12:31c'est assez unique
12:33c'est pas assez
12:34mais c'est quelque chose
12:35qui emmène très très fortement
12:37nos collaborateurs
12:38et je pense même
12:38que certains
12:39si on devait
12:40virer notre putille
12:41changerait de
12:43changerait d'employeur
12:44du jour au lendemain
12:45justement
12:46on va en parler
12:47de ces actions
12:48en matière environnementale
12:49je m'appuie sur
12:51une de vos citations
12:51où nous voulons mettre en oeuvre
12:52notre modèle économique
12:53au service
12:54d'un modèle social
12:55et environnemental
12:56vertueux
12:57et donc ça suppose
12:58un certain nombre
12:58d'actions
12:59peut-être une stratégie générale
13:02pour limiter
13:03réduire votre impact
13:05on va rester là
13:07sur l'impact environnemental
13:08depuis quand
13:09et qu'est-ce que vous avez
13:10mis en place ?
13:12alors on a toujours été
13:13assez moteur
13:14sur l'éco-conception
13:15on a
13:17je vais même me souvenir
13:18je suis rentré
13:19dans l'entreprise
13:19en 2010
13:20et à l'époque
13:21au début des années 2010
13:22on avait une gamme
13:23qui s'appelait Greenlogic
13:24et qui était déjà
13:25une espèce de labo
13:26de l'éco-conception
13:27c'était des produits
13:28qui étaient faits
13:29en PET
13:30donc en bouteilles
13:31RPET
13:32plastique bouteille recyclée
13:34avec des packs
13:35très minimalistes
13:36il n'y avait pas
13:37de plastique
13:38à l'usage unique
13:38on allait même
13:40jusqu'aux encres
13:40la qualité des encres
13:42sans solvant
13:42sur les marquages produits
13:43sur les marquages paquets
13:44etc
13:44et c'était même
13:45made in France
13:45pour une partie
13:46ce qui était vraiment
13:47une gageur
13:47en matière de l'accessoire scolaire
13:49c'est très concurrentiel
13:49et c'est une gamme
13:52qui a peu trouvé son marché
13:53à l'époque
13:53elle arrivait très tôt
13:54c'était trop tôt
13:54donc ça a été vraiment
13:57on a reçu pas mal
13:57de fours commerciaux
13:58depuis 2018
14:00on a énormément
14:02acheté nos armes
14:04sur ce terrain là
14:05et on s'est engagé
14:05à réduire d'un tiers
14:06notre empreinte carbone
14:08notre bilan carbone
14:08entre 2018 et 2026
14:10sans compensation
14:11d'accord
14:12c'est à dire que vous entendez
14:13beaucoup des promesses
14:14du genre
14:14zéro neutral
14:16carbon neutral
14:162030 etc
14:17en fait
14:18on sait bien
14:19toute activité humaine
14:20a un coût environnemental
14:22on émet nous
14:23je pense qu'on commercialise
14:24entre 200 et 250 millions
14:25de produits unitaires
14:26par an
14:27et 250 millions
14:28d'unités de vente consommateurs
14:29donc on peut pas mettre ça
14:31sous le tapis
14:31en disant
14:32on plante un arbre
14:33à chaque fois
14:33qu'on vend un taille crayon
14:34mais donc
14:3530% de baisse
14:37entre 2018 et 2026
14:41on y est
14:41donc vous avez atteint
14:43cet objectif
14:43on est sur le point de l'atteindre
14:45on est à 24 et demi
14:46pour cent
14:46cette année on espère faire
14:47entre 3 et 4 et demi
14:49pour cent
14:49c'est pas une science exacte
14:50parce qu'en plus
14:51il faut retraiter
14:51on fait ça à volume constant
14:53c'est pas parce qu'il y a
14:54la décroissance
14:54qu'on en profite
14:55pour
14:55on compare des pommes
14:57avec des pommes
14:58et on devrait y être
14:59on sera au-delà
15:0030% en 2026
15:01et là encore
15:02j'insiste
15:03c'est purement
15:03par le re-engineering
15:06de nos produits
15:06c'est-à-dire que dans
15:07chaque nouveau produit
15:08depuis 2018
15:08il y a un volet
15:09environnemental
15:10dans lequel il y a des charges
15:11on a des logiciels
15:12qui permettent de simuler
15:13des parties prix de conception
15:14qu'est-ce qui se passe
15:15si on...
15:16Oui alors concrètement
15:17je sais pas
15:17par quoi vous
15:18je vais imaginer
15:20que vous cherchez
15:20à remplacer par exemple
15:21du plastique
15:22dans un produit
15:23par un autre matériau
15:24par exemple
15:25oui c'est tout à fait ça
15:26ou par un plastique
15:27ou un plastique vierge
15:28par un plastique
15:29recyclé
15:30et idéalement recyclable
15:31parce que ça peut être recyclé
15:32être un perturbateur de tri
15:33vous voyez donc c'est
15:34on peut réduire
15:36des épaisseurs etc
15:36dès lors que ça ne nuit pas
15:38à la durabilité
15:39parce que la durabilité
15:40est le meilleur gage
15:41qu'on puisse donner
15:41à l'environnement
15:42c'est de se servir du produit
15:43le plus longtemps possible
15:44bien d'accord
15:44donc c'est toujours
15:45ces arbitrages un peu fins
15:46sur les packs
15:47on a fait des très gros travail
15:48aussi retirer les plastiques
15:50à usage unique
15:51sur nos packs
15:52c'est assez divers
15:56mais ça porte vraiment
15:57on a des simulateurs
15:57aujourd'hui
15:58qui permettent de scénariser
15:59des parties
16:01prix de conception
16:02à usage de nos concepteurs
16:04produits
16:04et donc
16:05on a beaucoup activé
16:07ces leviers
16:07de l'éco-conception
16:08en parallèle
16:09on a
16:10on a beaucoup réduit
16:13l'empreinte de nos sites
16:14industriels
16:14on a solarisé
16:15l'ensemble des sites
16:16aujourd'hui
16:16on va sur des presses électriques
16:20par exemple
16:20presse injection électrique
16:21par rapport à des presses
16:22pneumatiques
16:25c'est 2 à 1,3
16:282 à 1,4
16:28c'est vraiment très important
16:29alors je recevais
16:33le fondateur
16:34de la fraise du climat
16:35il n'y a pas longtemps
16:35dans cette émission
16:36qui disait en fait
16:37on est vraiment
16:38à une croisée des chemins
16:39parce que
16:40les entreprises
16:41qui ont défini
16:41des feuilles de route
16:42effectivement
16:43de RSE
16:44de baisse
16:45de bilan carbone
16:46etc
16:46les premières économies
16:48elles sont faciles
16:49parce qu'on fait
16:51on gagne de l'argent
16:51en même temps
16:52parce qu'on passe au LED
16:53enfin bon etc
16:53et puis là
16:55il me disait
16:56là maintenant
16:56on arrive dans le dur
16:57c'est à dire
16:58qu'on est dans
16:59c'est des investissements
17:00et c'est des investissements
17:01qui ne rapportent pas forcément
17:02est-ce que vous
17:03vous êtes confronté
17:04à cette difficulté là
17:05totalement
17:07c'est très vrai
17:07alors déjà
17:07je pense que ça ne rapporte
17:08jamais rien
17:09de faire ce qu'on a fait
17:10ça ne rapporte pas
17:10il ne faut pas le faire
17:11pour un éventuel héroïque
17:13j'aimerais bien raconter
17:14une belle histoire
17:15comme quoi
17:16ça crée la préférence consommateur
17:18ou ça ouvre les portes
17:18de la distribution
17:19en fait
17:19il faut le faire avant tout
17:21parce qu'on y croit
17:22et parce que ça fédère
17:23en interne
17:23je pense
17:24et peut-être qu'à terme
17:25avec l'évolution
17:26de la régulation etc
17:27européenne notamment
17:28ça peut potentiellement
17:29on ne s'interdit rien
17:30ce qui est très vrai
17:32c'est exactement ce que vous dites
17:33c'est qu'on a activé
17:34les quick wins
17:35et que
17:36s'il fallait se réengager
17:37sur un plan à 30%
17:38à 6-7 ans
17:39je sais pertinemment
17:40qu'on ne le pourrait pas
17:41c'est absolument
17:41vous ne le ferez pas
17:42parce qu'il n'est pas réaliste
17:44en l'état
17:45ce ne serait pas réaliste
17:46la seule manière aujourd'hui
17:47de creuser au-delà
17:48de la réduction des matières
17:49des switch matières
17:50des packs
17:51des modes de conception etc
17:53c'est la circularité
17:54la seule façon
17:56on a décidé
17:57de s'aligner
17:58avec les accords de Paris
17:59vous voyez
17:59vous avez un scénario
18:00à 1,5 degré
18:02vous avez un scénario
18:02à 2 degrés
18:03et donc on veut être
18:04sur la médiane
18:05de cette courbe
18:05et on y est
18:07tout juste
18:08jusqu'à maintenant
18:08et on sait
18:09que pour ne pas décrocher
18:10il faut qu'on puisse
18:10mettre en place
18:12soit des modèles
18:15de collecte
18:16et ce n'est pas que nous
18:17c'est à l'échelle
18:18d'une profession
18:18que ça se fait
18:19à l'échelle nationale
18:20à l'échelle d'une interprofession
18:21donc on y travaille
18:21ou des systèmes
18:23on appelle ça
18:24la fonctionnalité
18:25l'économie
18:25la fonctionnalité
18:26mais c'est
18:27dans notre cas
18:27des systèmes de location
18:28aux écoles
18:30il faut pouvoir
18:30s'adresser aux écoles
18:31et proposer des systèmes
18:32de circuits courts
18:32de réparabilité
18:34d'échanges gratuits
18:35etc
18:35et le massifier
18:37à l'échelle d'une école
18:38ça ne peut pas être
18:38de l'épicerie
18:39on n'aura pas les moyens
18:40mais c'est possible
18:41à l'échelle d'une école
18:42ou d'un groupement d'achat
18:42ou d'une administration
18:44mais on est dans ce terrain
18:46de la circularité
18:47et de la fonctionnalité
18:48on a pas mal
18:50de tests
18:51à petite échelle
18:53aujourd'hui
18:53qu'on essaie de faire remonter
18:54au niveau
18:55d'interprofession
18:56il y a un chemin
18:58à faire
18:59mais ça demande
19:00beaucoup
19:00beaucoup de volonté
19:01et avant de transformer
19:03ça va prendre
19:03quelques années
19:04alors vous nous l'avez dit
19:05vous avez
19:06des usines
19:07hors de France
19:08en Chine
19:09Mexique aussi
19:10c'est ça
19:11alors
19:11c'est impossible
19:13de faire autrement
19:13parce qu'évidemment
19:16on va vous dire
19:16pourquoi vous allez
19:17construire en Chine
19:18les produits
19:19il faut leur faire
19:20traverser la planète
19:21pour revenir en Europe
19:22etc
19:22c'est vrai
19:23alors déjà
19:24on a toujours été en Chine
19:25c'est un peu
19:27une délocalisation
19:27vers la Chine
19:28la réalité
19:28c'est que cette usine chinoise
19:29elle existe depuis 1991
19:30et en fait
19:31elle a servi
19:32le développement du groupe
19:33d'accord
19:33d'ailleurs
19:34notre activité industrielle
19:35gomme
19:37elle est encore à Annecy
19:38même si c'est extrêmement compliqué
19:40enfin je ne veux pas
19:41c'est ça
19:42maintenir
19:43parce qu'on est en plein débat
19:44sur la réindustrialisation
19:46enfin maintenir
19:48ou faire revenir
19:48de l'activité industrielle
19:50en France
19:51c'est pas
19:51c'est même tout l'inverse
19:54on en parle
19:55c'est devenu un mantra politique
19:56mais en fait
19:57on fait tout le contraire
19:57de ce qu'il faudrait faire
19:58pour industrialiser
19:59donc à titre
20:00nous on n'a pas de projet
20:02d'industrialisation
20:03ou de réindustrialisation
20:04en France
20:05c'est absolument clair
20:05le contexte ne le permet pas
20:07le contexte réglementaire
20:08le contexte fiscal
20:09les entreprises se font matraquer
20:12véritablement
20:13et
20:13on a des partis pris
20:16assez forts là-dessus
20:17et c'est pas
20:18il n'y a pas de problème
20:18de patriotisme
20:19on paye 80%
20:20on fait un quart
20:22de notre chiffre en France
20:22on paye 80%
20:23de nos impôts en France
20:24vous voyez
20:24parce que le siège social
20:25les équipes de développement
20:26on emploie 250 personnes
20:28sur Annecy
20:28mais c'est essentiellement
20:29des équipes de développement
20:31des équipes support
20:32à nos filiales
20:33des équipes
20:34qui conçoivent les produits
20:34qui les prototypent
20:35qui les commercialisent
20:36vous voyez
20:36c'est de la matière grise
20:38aujourd'hui
20:39et on aime bien voir
20:41des mains dans le cambouis
20:43qui fabriquent
20:45ou qui assemblent des produits
20:46mais en réalité
20:47aujourd'hui
20:48notre valeur ajoutée
20:48en tant que groupe français
20:49c'est véritablement
20:50de faire des produits
20:50que nos concurrents
20:51ne savent pas faire
20:52ou qui soient plus désirables
20:54plus compétitifs
20:55que ceux de nos concurrents
20:57et avec cette usine
20:58parlons de la Chine
21:00par exemple
21:00vous appliquez
21:03dans cette usine
21:04les mêmes principes
21:05on parlait
21:07de consommation
21:09d'éco-conception
21:10je ne sais pas
21:11d'énergie solaire
21:12etc.
21:13vous avez tout ça
21:15dans cette usine
21:15et même plus
21:16ils sont
21:17c'est une usine déjà
21:18qui est dédiée
21:19à MAPED
21:19qui nous appartient
21:20en propre
21:20elle est un modèle
21:22je pense
21:22en matière même
21:23sociale
21:25on prend soin
21:26de nos salariés
21:27on a une équipe
21:28sino-chinoise
21:28mais également francophone
21:30et qui est avec nous
21:31depuis
21:31c'est un tandem
21:33de dirigeants
21:34de femmes chinoises
21:35qui sont avec nous
21:35depuis 25 ans
21:36et c'est effectivement
21:38solarisé
21:39c'est effectivement
21:40complètement monitoré
21:43en termes de consommation
21:44énergétique
21:44on a des systèmes
21:45assez performants
21:47de monitoring
21:47en temps réel
21:48de la consommation
21:48que vous avez pu
21:53développer
21:53peut-être plus facilement
21:55là-bas
21:55la Chine va extrêmement vite
21:58en matière de réinvention
21:59environnementale
22:00là encore
22:01c'est un débat en soi
22:02il faudrait qu'on en reparle
22:03mais la Chine tient
22:05ses engagements
22:06est un des rares pays
22:06à tenir ses engagements
22:07de réduction
22:08n'oublions pas
22:09que les émissions de la Chine
22:10c'est nos émissions
22:10qui sont aujourd'hui
22:11qui pèsent
22:12sur le pays producteur
22:14ensuite le transport
22:15amont
22:16vous avez tout à fait raison
22:17on s'épargnerait
22:18le transport amont
22:19si on fabriquait en France
22:20mais en réalité
22:20il est très optimisé
22:23et le transport aval
22:24c'est-à-dire le dernier kilomètre
22:25vers le client aujourd'hui
22:26c'est 4-5 fois
22:28l'impact du transport amont
22:29vous voyez
22:29parce que c'est
22:30des produits unitaires
22:31dans des inners cartons
22:33et là vous réussissez
22:34à agir
22:34sur ce dernier kilomètre
22:36justement
22:36c'est plus
22:37c'est plus je pense
22:37le combat
22:38de nos clients
22:41de la distribution
22:42mais on a
22:44nous aussi
22:44un monitoring
22:45de nos transporteurs
22:46on impose
22:47un label
22:48BSCI
22:49à l'ensemble
22:49de nos partenaires
22:50externes
22:51y compris de second rang
22:52y compris des sous-traitants
22:53de nos fournisseurs
22:53donc BSCI
22:54ça garantit également
22:55ce type de démarche
22:58vis-à-vis de nos partenaires
22:59ou sous-traitants
22:59il nous reste 2 minutes
23:00je voudrais qu'on parle
23:01de gouvernance
23:01quand même
23:02elle est originale
23:03la gouvernance
23:04avec votre frère Romain
23:05c'est ça
23:06qu'est-ce que vous avez
23:07mis en place
23:08avec Romain
23:09on se partage
23:09déjà une présidence
23:10depuis 2019
23:11c'est une présidence
23:11tournance
23:12donc c'est un mandat
23:13de 3 ans
23:13parce qu'il faut un patron
23:14donc ça permet
23:16d'avoir un décisionnaire
23:17ultime à tout moment
23:17et puis quelqu'un
23:18qui s'occupe du conseil
23:20qui s'occupe de l'AG
23:21qui s'occupe des tiers parties
23:23mais la réalité
23:24en fait c'est surtout
23:24une co-direction générale
23:26c'est-à-dire qu'on se partage
23:27un périmètre géographique
23:28Romain est sur
23:29les Amériques et l'Asie
23:30moi je suis en charge
23:31de la France
23:32et de IMEA
23:33donc on y a des filiales
23:34on y a des partenaires
23:35commerciaux
23:35130 pays
23:36donc c'est déjà
23:36une grosse partie
23:37de notre travail
23:38et puis sur le plan fonctionnel
23:40je suis plutôt sur
23:40le cycle de vie produit
23:41marketing R&D
23:42Romain plus sur les opérations
23:44la partie industrie
23:45la supply chain
23:45transport, achats, etc.
23:48donc on s'est répartis
23:48voilà
23:48les grands postes
23:51et c'est très très bien
23:53d'être à deux
23:53c'est pas si original que ça
23:55en fait ça consiste
23:56à se partager le travail
23:57avec quelqu'un
23:58en qui on a une confiance
23:58absolue
24:00et est-ce que vous poussez
24:01la logique
24:02parce que j'ai lu
24:03en préparant l'émission
24:04qu'il y a une logique
24:05de management participatif
24:06alors les mots sont jolis
24:07mais qu'est-ce que ça veut dire
24:08concrètement ça ?
24:10avec le reste des salariés
24:11vous voulez dire ?
24:13c'est vraiment un débat
24:13si on a deux minutes
24:14je vais avoir du mal
24:16à beaucoup échafauder là-dessus
24:17on a 40 secondes
24:18on s'efforce d'être aussi
24:19je pense qu'on est réellement
24:21vous avez raison
24:22ça reste des mots
24:23je pense qu'on met beaucoup
24:26à profit nos équipes
24:27et que chez Mappet
24:28si vous avez un projet
24:29si vous avez des convictions
24:30on vous donne assez facilement
24:31un budget
24:32un petit peu de disponibilité
24:33pour l'accomplir
24:35je pense que déjà
24:35on promeut beaucoup
24:36cette espèce d'entrepreneuriat interne
24:38et donc je m'efforce
24:40à ce que ce ne soit pas
24:41que des mots
24:41mais que les gens
24:42puissent s'exprimer
24:42soit dans des domaines
24:43dans leur domaine
24:44de compétence
24:46soit vous l'avez compris
24:47dans des domaines éthiques
24:48ou des domaines environnementaux
24:49qui demandent également
24:50à ce que des experts
24:52chez nous
24:53s'emparent des grands sujets
24:54sociétaux
24:54sociaux
24:55environnementaux
24:56mais là encore
24:58j'espère que ce n'est pas
24:58qu'une incantation
24:59et qu'on le fait vivre
25:01au quotidien
25:01avec nos managers
25:03et nos équipes
25:03merci beaucoup
25:05Antoine Lacroix
25:05merci infiniment
25:06et à bientôt
25:07sur Be Smart for Change
25:08on passe à notre rubrique
25:09consacrée aux start-up
25:10bon
25:12Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations