- il y a 2 jours
DB - 14-10-2025
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00:00L'or retrouvé, Serge lui fait une scène et exige des explications.
00:27L'or l'éduire, Serge interroge une amie de l'or et croit enfin comprendre.
00:33Madame Duval aurait tué son mari et l'or garde le silence pour protéger sa mère.
00:37Armé de cette théorie, il repart pour l'arrivée, affronte Madame Duval et l'accuse de meurtre.
00:43Madame Duval nie. Elle n'a pas tué son mari.
00:46Il s'est suicidé parce qu'elle lui a refusé le divorce.
00:49Elle a caché le suicide pour éviter le scandale.
00:52Heureux d'apprendre que l'or n'est pour rien dans la mort de son père, Serge rentre à Paris.
00:56Et alors ?
00:58Mais alors ?
00:59Elle a été limpide.
01:00L'impide ?
01:01Mais oui, elle n'a pas tué son père.
01:02L'impide ? Et le canot de Ferdinand, qu'est-ce que tu en fais ? Tu l'oublies ?
01:04Mais non, je ne l'oublie pas.
01:06Elle est pourtant quand même emmerde alors, la nuit fatidique.
01:08Et elle a dû comprendre les intentions de son père.
01:12Comment ?
01:13Je n'en sais rien. Elle a peut-être lu la lettre.
01:16Je ne sais pas. Elle est peut-être partie pour l'empêcher de se tuer.
01:19Trop tard.
01:19Bon, et sa fuite, alors elle m'échappe.
01:21C'est pourtant clair.
01:24La mère a caché la lettre.
01:25Et l'or n'y comprenait plus rien.
01:27En plus, elle a été soupçonnée par un tas de commères.
01:30Elle ne pouvait rien dire.
01:32Et bien, elle a choisi la fuite.
01:34Oui, tu vois le mystère jusqu'au bout.
01:36J'aimerais bien un jour voir sa tête, à cette mystérieuse.
01:38Et moi alors ?
01:39Il faut que je la retrouve au plus vite ou autrement tout cela ne rimerait à rien.
01:43Mais comment ?
01:44Tu as pensé aux petites annonces ?
01:45Non.
01:46Alors, tu mets une annonce dans les journaux.
01:49L'or revient, je ne peux plus vivre sans toi, même si tu n'as pas tué.
01:52Oui.
01:52Les petites annonces, c'est petit.
01:54Ah oui, il faut voir grand.
01:56Alors, tu l'affiches sur les murs en grandes lettres blanches.
01:58C'est ça.
01:59Il existe une certaine loi de 1881.
02:02Tu as raison, il faut employer des moyens modernes.
02:04Alors, tu loues un avion et tu l'écris dans le ciel.
02:07L'or.
02:09Dans le ciel où, ma chère enfant ?
02:12Le ciel est immense.
02:14Ah non.
02:15Je suis convaincue qu'elle est toujours à Paris.
02:17Bien sûr, c'est facile.
02:19Mon petit, tu peux la chercher à Paris durant toute ta vie.
02:24Je te vois dans 20 ans, un superbe clochard, avec une petite barbe blanche,
02:30errant sous les ponts et demandant à tous les passants.
02:33Vous n'avez pas vu là ?
02:34Je l'ai perdu un jour chez le coiffeur et depuis ce jour-là, je ne coupe plus les cheveux.
02:38Ah, écoute, Sabine, ne tourne pas le couteau dans la plaie.
02:41Grand blessé, va.
02:43Il y a toujours la mer.
02:44Quelle mer ?
02:45L'autre, l'espagnolisante.
02:47Mais oui, c'est vrai.
02:50Non, mais elle ne sera pas là.
02:51La mer sera là.
02:53Et elle sera peut-être quelque chose.
02:55Tu pourras toujours y laisser un mot.
02:57Ton femme revient.
02:59C'est tout de même mieux que le ciel et les petites annonces, non ?
03:02C'est la bouteille à la mer.
03:04Quand on nage, mon pauvre trésor, on n'a pas le choix.
03:06Bonjour, quelle bonne surprise.
03:32Vous avez pensé à moi ?
03:35Oui.
03:37Asseyez-vous.
03:41Oui, va bien.
03:43Vous ne l'avez pas vue ?
03:45Si, si, elle est venue.
03:46Quand ça ?
03:48Le jour où elle va prendre le thé dans le jardin.
03:51Elle m'a apporté un cadeau.
03:54Et elle doit revenir ?
03:55Elle vient quand elle peut.
03:58Quand elle a un jour de libre.
03:59C'est loin, Paris, vous savez.
04:01Oui, je sais.
04:04Vous lui écrivez ?
04:06Oui, je lui écris poste restante.
04:08Elle change souvent l'appartement à cause de son métier.
04:12Oui.
04:14Je voudrais lui laisser un mot.
04:17Un mot ici ?
04:18Oui, vous le lui remettrez quand elle viendra.
04:22Je comprends.
04:22Vous vous êtes brouillée.
04:23Ne vous en faites pas, les querelles d'amoureux.
04:25Non, non, non.
04:26Je veux tout simplement qu'elle trouve mon mot quand elle reviendra.
04:29C'est une surprise.
04:30C'est beau.
04:31Elle sera contente de trouver un mot de vous.
04:33C'est une belle surprise.
04:35Je vais l'écrire sur mon carnet.
04:36« Je sais tout.
04:48Je t'attends.
04:52Reviens.
04:55C'est parfaitement ridicule.
04:57L'homme, je sais tout, je t'attends, reviens, please, please, please.
05:23Tant pis.
05:27Comptez sur moi, je le lui remettrai.
05:33Merci beaucoup.
05:34J'allais faire un peu de thé, vous ne voulez pas le prendre avec moi ?
05:36Non, je dois rentrer une autre fois.
05:40Au revoir. Je dirai alors que vous êtes venu.
05:49Tiens, vous voilà de retour.
05:51Le coin vous plaît, décidément.
05:58Oui, le coin me plaît.
06:00Et avec vous ici, c'est parfait.
06:01Merci.
06:03Vous faites une promenade ?
06:04Je viens de revoir, madame Ibanez.
06:07Je rentre à Paris.
06:08Ah oui.
06:10Et vous repartez déjà ?
06:13Comment vont les chapiteaux ?
06:15Ils sont toujours aussi hauts.
06:17Et vous toujours aussi passés ?
06:19Ils étaient là longtemps avant moi.
06:21Ils resteront là longtemps après moi.
06:24Mon passage est bref et éphémère.
06:26Pourquoi me hâter ?
06:29Pour un moment.
06:31Un de ces jours.
06:32Au revoir.
06:34Et roulez doucement.
06:35Pas pour la prudence, pour le plaisir.
06:38Prenez votre temps.
06:39Il est là pour ça.
06:40Je prendrai mon temps.
06:41Au revoir.
06:42Au revoir.
06:42Au revoir.
06:42Au revoir.
07:17Tiens.
07:29Vous avez oublié quelque chose ?
07:32Vous habitez ici ?
07:34Je donne parfois un coup de main à madame Ibanez.
07:36Elle n'est pas très bien portante.
07:38Vous êtes un ami.
07:40Nous avons un voisin amical.
07:44Vous connaissez la fille de madame Ibanez ?
07:47Oui, je connais l'or.
07:51Un peu.
07:54Qu'est-ce que vous avez oublié ?
07:56Je voulais poser quelques questions à madame Ibanez.
07:58Au sujet du père de l'or.
08:03Le père de l'or est mort à madame Ibanez et veuve.
08:08Il est mort deux fois.
08:11On ne meurt qu'une fois, jeune homme.
08:15C'est étrange.
08:16Qu'est-ce qui est étrange ?
08:18Voyez-vous, j'ai cru comprendre que le père de l'or était mort dans un camp pendant la guerre.
08:22Des millions d'hommes ont péri dans les camps, vous savez.
08:25Oui, je sais.
08:28Mais j'ai vu la belle-mère de l'or.
08:31J'ai appris que le père est mort noyé il y a quelques mois.
08:34Étrange, n'est-ce pas ?
08:35Oui.
08:37Mais en quoi madame Ibanez peut-elle vous aider ?
08:39J'aime comprendre.
08:41Elle est au bout des choses.
08:43Ceux que je ne comprends pas m'obsèdent.
08:45Je ne sais pas si madame Ibanez pourra vous éclairer.
08:48Sa mémoire, vous savez.
08:49Il y a des questions que je ne lui ai pas encore posées.
08:52Elle est très fatiguée.
08:54Sa vie a été dure.
08:55Il ne faut pas la troubler.
08:57Je...
08:58Jean-Jacques, le thé est...
09:02Vous êtes toujours là, j'en suis ravie.
09:04Vous allez prendre le thé avec nous.
09:07Monsieur est un ami de l'or.
09:08Mais monsieur...
09:09Rappelez-moi Serge.
09:11J'accepte avec plaisir.
09:18Vous êtes un homme curieux.
09:20Vous m'êtes sympathique.
09:22Vous aussi.
09:23C'est réciproque.
09:24C'est toujours réciproque quand c'est immédiat.
09:27C'est pas forcément vrai.
09:29Vous voulez parler de l'or ?
09:32Oui.
09:34Vous l'aimez ?
09:37Oui.
09:38Et elle.
09:41Justement, je ne sais pas.
09:43Avec elle, on ne sait jamais.
09:45Elle est si inattendue.
09:47Oui.
09:48Elle n'est pas ordinaire.
09:51Son père aussi était un homme rare.
09:54Son père...
09:55Son père espagnol ?
09:57Oui.
10:01Vous les regardez.
10:02Voilà le père de l'or.
10:10Et là, à côté, c'est moi.
10:15Écoutez Serge, je vais vous raconter une histoire.
10:18Il était une fois un jeune homme, très jeune, qui aimait la vie, l'art, le passé de l'homme.
10:27Mais il rêvait, il rêvait, action, combat, lutte finale.
10:35Quand la guerre civile éclate en Espagne, il s'engage aussi au système international.
10:40À Barcelone, il rencontre son double, son frère, un jeune Espagnol qui a le passé de l'homme et l'avenir de l'humanité,
10:53qui rêve comme lui de lutte et d'action.
10:56Ils deviennent amis.
10:57Ils combattent côté de l'homme.
11:01Son ami lui sauve la vie.
11:03Ils sont à jamais liés.
11:06Quand tout est fini,
11:07et perdu,
11:09il ramène son ami espagnol en France.
11:14À Biarritz,
11:15il rencontre une jeune fille.
11:17Et puisqu'ils sont si semblables,
11:19ils en tombent amoureux tous les deux.
11:22Que le meilleur gagne.
11:25Le meilleur a gagné.
11:26La jeune fille choisit l'Espagnol.
11:29Elle l'époux.
11:31C'est maintenant la guerre en France.
11:33L'invasion allemande.
11:35Les Biarritz se trouvent en zone libre.
11:38Un enfant...
11:38Et bientôt les Allemands arrivent.
11:43L'Espagnol doit fuir.
11:45Il est pris.
11:46Et enfermé dans un camp.
11:49Ne pouvant gagner sans lui, sa femme décide peu après de le suivre.
11:53Elle confie son enfant à l'ami qu'il aime toujours.
11:56Et part rejoindre son mari.
11:59À la fin de la guerre, l'ami apprend la mort de l'Espagnol.
12:02Quant à la femme, elle a disparu.
12:05Il la croit morte, elle aussi.
12:07Il reste seul avec l'enfant.
12:10Il épouse alors une femme riche qu'il aime.
12:11Et qu'il ne peut t'aimer.
12:14Il vit pour l'enfant qui grandit sous ses yeux.
12:18Qui devient magnifique.
12:21Il en est fier.
12:23La raison d'en être fier.
12:25Monsieur Duval.
12:26Voilà, le thé est frais.
12:34Du lait ou du citron ?
12:35Ah, du citron, merci.
12:38De sucre ?
12:39Je ne comprends pas.
12:52Votre suicide.
12:54Oui.
12:54Eh bien, Serge.
12:57Un jour, j'ai appris que la mère de Laure était vivante.
13:00Je l'ai retrouvée.
13:03Je ne pouvais plus vivre dans le mensonge comme avant.
13:05Ma place était auprès d'elle.
13:08J'ai demandé le divorce à ma femme.
13:09Elle a refusé.
13:11Elle ne comprenait pas.
13:13Je ne pouvais rien lui expliquer.
13:15Je savais qu'elle ne consentirait jamais.
13:17C'est alors que j'ai pris la décision de disparaître.
13:22Je vois.
13:24Vous avez décidé de simuler le suicide,
13:26de vous faire passer pour moi.
13:27Oui.
13:29C'était la seule ici.
13:31J'ai tout raconté alors.
13:33Elle voulait bien m'aider.
13:35J'ai écrit la lettre à ma femme,
13:37puis je suis sorti.
13:41Tout le monde pouvait me voir partir.
13:43Je me sentais léger.
13:45Je m'embarquais pour Citer.
13:46Citer.
14:16Citer.
14:17Citer.
14:18Citer.
14:19Citer.
14:20Citer.
14:21Citer.
14:22Citer.
14:23Citer.
14:24Citer.
14:25Citer.
14:27Citer.
14:29Citer.
14:30Citer.
14:31Citer.
14:33Citer.
14:34Citer.
14:35Citer.
14:36Citer.
14:37Citer.
14:39Citer.
14:40Citer.
14:41Citer.
14:42Citer.
14:43Citer.
14:44Citer.
14:45Citer.
14:46Citer.
14:47Citer.
14:48Citer.
14:49Citer.
14:50Citer.
14:51Citer.
14:52Citer.
14:53Citer.
14:54Citer.
14:55Citer.
14:56Citer.
14:57Citer.
14:58Citer.
14:59Citer.
15:00Citer.
15:01Citer.
15:02Citer.
15:08Citer.
15:10Citer.
15:12On avait rendez-vous à l'horizon.
15:15Elle a pris le bateau de Ferdinand, comme d'habitude.
15:20La mer était calme cette nuit-là.
15:23J'attendais au large, l'âme en paix, enfin heureux.
15:29Je revenais à une vie nouvelle au milieu de l'océan.
16:11Le grand pas était fait.
16:28Il n'y avait plus de retour possible.
16:30Je renouais avec ma jeunesse.
16:32L'or devait me conduire jusqu'à un point éloigné de la côte, près d'une petite ville.
17:20Nous avons fait le chemin de la gare à pied.
17:30Laure est rentrée seule à l'arrivée.
17:33Elle devait me rejoindre plus tard et retrouver sa mère, sa vraie mère.
17:39Malheureusement, je ne pouvais pas savoir que ma femme cachait la lettre.
17:44Je ne pouvais pas prévoir que Laure serait vue et soupçonnée.
17:46Et Mme Duval non plus ne pouvait pas le savoir.
17:50Les hommes sont des animaux imprévisibles.
17:53Il est difficile de changer de vie sans faire de mal à personne.
17:57Mais votre nouvelle vie ne sera jamais nette, M. Duval.
18:00On ne peut être mort et vivant en même temps.
18:03Le passé est mort pour moi.
18:06Et je suis mort pour Hélène, Mme Duval.
18:10N'empêche que vous lui avez laissé un mort bien vivant.
18:13Et Laure, qui n'arrête pas de fuir pour garder votre secret,
18:17pour elle non plus, votre passé n'est pas mort.
18:18Tant que ce malentendu subsistera.
18:22Je suis navré.
18:24C'était pourtant simple.
18:26Simple ?
18:27Il n'y a que la vérité qui est simple.
18:29Vous me trouvez égoïste, Serge ?
18:32Non, je ne veux pas que Laure continue à fuir.
18:35Je ne veux pas non plus qu'Hélène souffre.
18:37Il faut du temps.
18:43Mais j'arrangerai tout ça.
18:45Je dirai la vérité.
18:47Mais vous avez raison.
18:49Il faut que M. Radnette ait au grand jour.
18:52Ce fait tard, M. Duval.
18:53Il faut que M. Radnette ait à fuir ici.
19:00Non, il faut que je rentre.
19:02Quand vous verrez Laure...
19:03Je lui dirai que vous savez.
19:06Dites-lui aussi que je l'attends.
19:08Je le lui dirai, Serge.
19:10Mais...
19:11Mais ?
19:12Laure est Laure.
19:13Avec elle, c'est la surprise perpétuelle.
19:15Si vous cherchez la paix et le repos...
19:17Je ne les cherche pas, non.
19:18Ce n'est pas avec elle que vous l'ouvrez.
19:20Elle ne prend pas racines.
19:22Je n'aime pas les racines.
19:23Elle est un oiseau, Serge.
19:25Il lui faut voler, insaisissable.
19:28On ne peut pas la mettre dans une cage, elle ne chanterait plus.
19:31Je sais.
19:32Si elle vous aime, elle reviendra.
19:34Quand elle le voudra.
19:36Pas avant.
19:37C'est tout ce que je peux vous dire.
19:48C'est déjà une semaine, hein ?
19:58Tu as raison.
20:04Ce n'est pas comme ça qu'il faut l'attendre.
20:07Je ne dois pas prendre racine.
20:13Bon.
20:14Aloïs m'attend à la coupole.
20:15Tout à l'heure, Serge.
20:28Tiens, il pleut.
20:45Eh bien, non.
20:57Vous ne me connaissez pas.
20:58Pourquoi je devrais vous connaître ?
20:59Mon thé.
21:00Vous allez attraper un revenu.
21:02Que faites-vous là, mademoiselle, si je ne suis pas discret ?
21:14Non, vous êtes tout simplement curieux.
21:18Tu m'abrives de la pluie.
21:20Évidemment.
21:21Où avais-je la tête ?
21:22La portière était ouverte.
21:25Je la laisse ouverte exprès.
21:26Vous êtes bien gentil.
21:28Oh non, je suis distrait.
21:31Là, n'empêche pas l'autre.
21:33Il faut être distrait tout en étant gentil.
21:35Je ne suis pas gentil.
21:37Et vous ?
21:39Non, non.
21:41Je suis encombrante.
21:44Je n'aime pas être encombré.
21:47Je chante, je bavarde, je raconte des histoires à dormir.
21:49Je n'aime pas les histoires à dormir de bruit.
21:53Je pars en Chine assez souvent.
21:57Seule.
21:58Vous aimez être seul ?
22:00Oui.
22:02Moi aussi.
22:04Et je me mets en colère pour un oui et pour un non.
22:07Quel malheur !
22:09Et pour un non et pour un oui.
22:13J'aime les avocats.
22:16Ils me rendent malade.
22:17Et grimper sur les toits.
22:18Ça me donne de vertiges.
22:21Et les hortensias géants ?
22:23On ne peut pas les supporter.
22:25Et je n'aime pas les questions.
22:27J'adore les poser.
22:28Je suis un maniaque de l'intention.
22:30Je n'aime pas les maniaques.
22:32Ils ne sont pas faits pour nous en penser.
22:34Non.
22:35C'est évident.
22:36Et je n'aime pas les évidents.
22:39Évidemment.
22:41Mais je ne vais plus vous retenir où allez-vous ?
22:43Oh, j'allais à la coupole.
22:45Ah, quelle coïncidence, moi pas.
22:48Et vous ne savez pas le pire ?
22:54Ah, dites, je serai fort.
22:57J'adore les petits chats et ils me suivent dans la rue.
23:01Comment va-t-il ?
23:02Il va, il court.
23:05Il se passe très bien de toi.
23:10Pas du tout.
23:12Je suis sûre qu'il est devenu domestique comme un mouton.
23:15Un mouton de métal ?
23:16Il est devenu un tigre.
23:18C'est pour lui que tu es revenu.
23:22Pour qui d'autre ?
23:23Évidemment.
23:26Je compte vivre très longtemps.
23:28Pas moins.
23:30Et avoir beaucoup de petits chats.
23:32Mais l'horreur !
23:33Madame.
23:38Mademoiselle.
23:40Puis-je vous poser une toute petite question sans intérêt ?
23:43Non.
23:46Allez-y.
23:49Qui êtes-vous ?
23:50Je suis Laure.
23:53Et vous ?
23:54Je suis Serge.
23:57Laure.
23:58Veuillez jeter ce mégot.
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