- il y a 12 heures
Ce lundi 13 octobre, François Sorel a reçu Claudia Cohen, journaliste chez Bloomberg, Jean Schmitt, président et fondateur de Jolt Capital, et Frédéric Simottel, journaliste BFM Business. Ils se sont penchés sur la reprise en main par les Pays-Bas de Nexperia ravivant les tensions avec la Chine, la décision de Pékin de serrer la vis sur les terres rares, et OpenAI qui s'allie avec Broadcom pour réduire sa dépendance avec Nvidia, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:05Le débrief de l'actu tech, j'espère, évidemment, pour débuter que vous avez passé un bon week-end
00:10et que le début de la semaine s'est bien déroulé.
00:12Un merci à vous aussi qui nous suivez peut-être dans votre voiture, dans les embouteillages, sur BFM Business en radio.
00:18Et puis je salue aussi tous ceux qui nous écoutent religieusement en podcast, en replay, au sport.
00:26Le matin, dans les transports, on sait que vous êtes très nombreux et on vous salue.
00:31Ce soir, pour débriefer l'actu, sur le plateau de Tech & Co, Claudia Cohen est là.
00:34Salut Claudia.
00:34Salut François.
00:35Claudia Cohen, journaliste chez Bloomberg.
00:38À tes côtés, Claudia, c'est Jean Schmitt qui est avec nous.
00:41Salut mon cher Jean.
00:42Bonjour François.
00:43Président et fondateur de Jolt Capital.
00:45S'il y a bien fin connaisseur de l'écosystème tech, c'est bien Jean.
00:51Merci d'être là et de nous apporter de temps en temps ton éclairage sur tous ces sujets.
00:55Et puis Frédéric Simotel, bien évidemment, j'avais envie de dire notre maître à tous,
00:59mais par rapport à Jean, c'est peut-être un peu, il ne faut pas exagérer.
01:03Restons modestes.
01:04Frédéric Simotel, journaliste donc à BFM Business.
01:07Bon, on va commencer par cet abordage surprenant.
01:12L'État néerlandais qui a pris le contrôle du fabricant de puces électroniques Nexperia,
01:17qui est une filiale du groupe chinois Wintech Nexperia, qui n'est pas très très connu,
01:21il faut l'avouer, en tout cas du grand public.
01:22Et pour ce faire, le gouvernement a prétexté un risque de sécurité nationale.
01:27La loi du pays donc autorise ce genre de manœuvre sous certaines conditions.
01:31Les explications d'Erwan Maurice, on revient juste après.
01:34C'est une décision extraordinaire.
01:37Invoquant la loi sur la disponibilité des biens, le gouvernement néerlandais a mis sous tutelle Nexperia,
01:43l'un des principaux fabricants de semi-conducteurs européens, autrefois néerlandais,
01:47et détenu depuis 2018 par le groupe chinois Wintech.
01:51En cause, selon l'exécutif, des manquements de gouvernance qui pourraient dégrader les capacités technologiques de l'Europe.
01:57Faux rétorque le groupe dont le siège est situé à Nimeig.
02:00Il y voit plutôt des raisons géopolitiques.
02:02Cette décision intervenant quelques jours seulement après la mise en place de nouvelles restrictions d'exportation de terres rares par la Chine.
02:09Wintech appelle donc Pékin à défendre ses intérêts.
02:11En attendant, le président chinois du groupe est suspendu de ses fonctions de directeur exécutif jusqu'à nouvel ordre.
02:16Les Pays-Bas espèrent ainsi sécuriser les chaînes d'approvisionnement, spécialement dans l'automobile.
02:22En tout cas, cet événement ne donne pas matière à réchauffer les relations avec la Chine,
02:26car voilà aussi deux ans que le néerlandais ASML n'exporte plus ses équipements de pointe pour fabriquer des semi-conducteurs,
02:32ce qui héritait déjà Pékin.
02:34Alors c'est un sujet un peu complexe, et on se rend compte qu'après les tensions entre les Etats-Unis et la Chine,
02:41voilà maintenant que les tensions naissent entre l'Europe et la Chine.
02:44Cette histoire en est le parfait exemple.
02:48Fred, est-ce que tu peux nous expliquer un peu qui est donc Nexperia,
02:51qui, comme je le disais, n'est pas très connu du groupe public ?
02:53Non, Nexperia, c'est marrant, ça vient de toute cette galaxie Philips au départ, puisque c'était...
02:58Comme ASML d'ailleurs.
02:59Comme ASML, et Nexperia appartenait à une entreprise qui s'appelle NXP,
03:02qui était elle-même issue de Philips quand il y a eu tout ce démantèlement, non, mais ce départ par morceaux.
03:09Nexperia a vécu sa vie au sein de NXP,
03:11et puis un beau jour, NXP s'est recentrée sur des domaines comme la santé.
03:14Elle ne voulait plus de ses composants un peu pour l'électronique grand public, pour la voiture.
03:20Donc elle a cédé cette filiale à un Chinois qui s'appelle Wintech Technologies,
03:27qui sont au capital, mais la société est restée de droit néerlandais.
03:30Et ça, c'est important pour ce qui est en train de se passer,
03:32parce que cette loi sur la disponibilité des biens,
03:35donc ce qu'a fait le gouvernement néerlandais,
03:36il s'appuie sur une loi.
03:37Ça aurait été une filiale, comme on peut imaginer,
03:40une branche du Chinois, ils n'auraient pas pu le faire.
03:42Là, ils ont pu le faire parce qu'elle était de droit néerlandais.
03:46Même si son actionnaire était chinois.
03:48Même si l'actionnaire est chinois.
03:49Alors évidemment, comme l'a dit Erwan Maurice dans son reportage,
03:53et on va en parler parce que oui, c'est la guerre sino-européenne,
03:57les Américains, les Occidentaux,
03:59les risques de fuite de tous ces équipements,
04:03les risques de chaînes logistiques qui ne seraient pas prévisionnées.
04:06Mais ce que fait une expéria,
04:07c'est en gros, c'est des cartes électroniques,
04:09pour certaines assez basiques.
04:10Ça peut être des transistors,
04:11ça peut être les cartes électroniques qui commandent les diodes.
04:14Vous savez, quand vous êtes dans votre voiture,
04:15parfois vous lui dites, tiens, mets-moi tout en rouge.
04:17Voilà, c'est un petit composant qui entend.
04:18Ça, c'est peut-être un composant que fait une expéria.
04:22Donc, ce n'est pas des GPU,
04:24des grandes puces pour les...
04:26On peut faire l'analogie avec ces micro-électroniques.
04:28Oui, voilà, c'est des mêmes, c'est des capteurs,
04:30mais voilà, c'est ce genre de choses,
04:32des processeurs assez basiques.
04:33Mais quand même, il y a une capacité de production,
04:35il y a des innovations, il y a des prouvées,
04:37il y a beaucoup de choses derrière tout ça.
04:38Ce qu'il faut voir derrière, c'est par rapport à ce blocage,
04:41que vont penser ceux qui travaillent avec...
04:43Alors, les Européens, ils sont d'accord,
04:45ils vont dire, tiens, pour une fois qu'on ose faire ça...
04:48Il y a une espèce de sursaut de souveraineté.
04:50Mais derrière, les Chinois ne sont pas contents.
04:52Et puis, je pense qu'il y a même d'autres clients à travers le monde
04:54qui vont dire, alors, si c'est des clients occidentaux,
04:56ça se poursuivra,
04:57mais d'autres clients asiatiques, ils vont peut-être dire,
04:58si c'est comme ça, peut-être arrêter d'aller investir en Europe.
05:02C'est peut-être le but recherché.
05:04Est-ce que cette clause
05:06dont s'est servie les Pays-Bas,
05:09c'est tous les pays européens longs
05:10ou c'est spécifique aux Pays-Bas ?
05:12Non, je pense que tout le monde a...
05:14Chaque pays a des choses en cas d'urgence,
05:17de crise, de guerre,
05:18où on a le droit de...
05:19Comme des vétos, quoi.
05:20Il ne s'agit pas de nationaliser.
05:22On a connu ça à une autre époque plus tragique.
05:24Mais voilà, alors après,
05:26ça va plus ou moins en profondeur.
05:27En France, je n'ai pas eu le temps de regarder ça.
05:29En France, on a des choses comme ça,
05:30mais qui ne vont pas aussi loin.
05:31Enfin, Jean, peut-être que...
05:32Oui, on a un bureau au niveau du ministère des Finances,
05:36qui s'appelle le CISÉ,
05:37qui s'appelait avant le bureau d'échange,
05:39dont le but est de vérifier
05:41qu'un changement de contrôle d'une société
05:43n'est pas un problème pour le pays.
05:46Les Chinois, dans le semi-conducteur,
05:48ont été extrêmement subtils.
05:50Ils avaient à rattraper un retard.
05:52Donc, dans des domaines complexes,
05:53comme ce qu'on appelle le 3-5,
05:54c'est-à-dire tous les puces de puissance
05:56et les puces de haute fréquence
05:59qu'on trouve dans le nez du rafale
06:00ou qu'on trouve dans des alimentations de voitures,
06:03sont des technologies
06:05qui avaient été prises d'assaut en Europe
06:06par les Chinois du temps de notre innocence.
06:09Du temps où on les trouvait sympas, quand même.
06:12Alors, ils venaient, ils s'installaient,
06:13ils finançaient des boîtes, c'était sympa.
06:15En plus, on n'avait pas d'argent.
06:16Et eux, ils en avaient.
06:18Et ils transféraient la technologie.
06:19Celles qu'ils avaient le droit de transférer par contrat
06:21et celles qu'ils n'avaient pas tout à fait le droit
06:24mais qu'ils transféraient quand même.
06:26Enfin, je prends l'exemple d'Airbus,
06:27mais c'est un peu comme Airbus, finalement, non ?
06:30Qui avait créé des usines d'assemblage en Chine
06:33et on sait qu'effectivement,
06:35tout a été plus ou moins copié.
06:38Je peux vous raconter une histoire sur les changements de contrôle.
06:40C'est peut-être pas un bon exemple, mais...
06:41On a vendu une société en juillet l'année dernière
06:46qui s'appelle Unity SC,
06:47qu'on a vendu à Merck en Allemagne,
06:48qui faisait le contrôle des puces Nvidia
06:50sur les chaînes de production.
06:52Et cette société,
06:53on a eu l'interdiction de la vendre à un player chinois
06:56par le 6C.
06:58Alors, une interdiction qui n'était pas très explicite,
07:00mais enfin, on se rendait compte
07:01qu'on n'arriverait jamais au bout du deal.
07:03Et du coup,
07:04on a conservé la société
07:06pour la vendre d'ailleurs bien plus cher plus tard
07:07à un Allemand.
07:09Donc, ça n'a pas que des inconvénients
07:11de nous obliger à faire notre travail
07:13jusqu'au bout.
07:15Mais ce qui est assez intéressant ici,
07:17c'est que normalement,
07:18l'exemple que tu citais pour la France,
07:21ils interviennent à un moment
07:23où il y a un changement capitalistique possible
07:26qui arrive.
07:27Là, ce qui est extrêmement intéressant,
07:28c'est que cette vente, Frédéric l'a dit,
07:31ça a été fait en 2018,
07:32donc il y a quelques années déjà.
07:33Selon le gouvernement néerlandais,
07:35c'est parce que trois membres indépendants
07:37du conseil d'administration
07:39de cette entreprise
07:40auraient signalé en fait
07:42des choses inhabituelles
07:45et donc potentiellement
07:47soit des ordres de la part de la Chine,
07:50soit des potentielles menaces
07:51qui seraient considérées
07:53comme des menaces imminentes
07:55au fait que les entreprises
07:57néerlandaises et européennes
07:58puissent s'approvisionner.
08:00Donc moi, je trouve que ça a un caractère
08:02quand même assez exceptionnel.
08:03On n'a jamais vu ça,
08:04c'est-à-dire en cours une telle décision.
08:07Est-ce que ça montre, en fait,
08:08on l'a dit un peu tout à l'heure,
08:09mais est-ce que ça montre
08:10à quel point l'industrie des puces,
08:12même sur le grand public,
08:14sur l'automobile, etc.,
08:17est considérée comme une industrie
08:18mais critique en fait,
08:20absolument critique.
08:22Je suis allé voir un peu
08:23à quoi correspondait cette loi
08:24sur la disponibilité des biens.
08:26Alors merci, chat GPT
08:27pour me traduire en néerlandais.
08:30Oui, parce que tu n'es pas
08:31fluide fluide en néerlandais.
08:32Non, non, pas encore.
08:35Je sais quelques noms de fromage,
08:36mais ça, ça s'arrêtera là.
08:38Et en fait, elles disent,
08:38voilà, c'est pour des histoires
08:41de gouvernance,
08:42donc là, visiblement,
08:42c'est ce qui s'est passé.
08:44Si on se rend compte
08:46que la disponibilité
08:47de ces biens considérés
08:48comme essentiels
08:49n'est pas garantie en Europe,
08:51donc là, c'est ce qu'ils estiment,
08:52ils disent que peut-être
08:53qu'un jour,
08:54ils pourraient bloquer
08:54la chaîne de production,
08:55dire on arrête,
08:56on se désinvestit.
08:57Il y a autre chose aussi,
08:58si la maison mère décide
08:59de modifier les décisions stratégiques.
09:02Et visiblement,
09:03de ce que j'ai pu lire,
09:04notamment dans la presse anglo-saxonne,
09:05ce serait ça,
09:06ce serait des membres
09:07de la direction actuelle
09:08de Nexperia,
09:10néerlandais,
09:10qui auraient dit,
09:11oula,
09:11on entend des décisions stratégiques
09:13qui seraient en train
09:14d'obliger.
09:14Alors après,
09:15il ne faut pas se leurrer non plus,
09:16on est dans une guerre
09:17avec la Chine,
09:18la Chine est en train
09:19de fermer les robinets
09:20des terres rares,
09:21enfin,
09:21il y a une pression
09:23de tous côtés.
09:23On voit,
09:24cette pression,
09:24elle existe entre les Etats-Unis
09:25et la Chine,
09:27elle existe aussi
09:28entre l'Europe et la Chine,
09:29donc à nous aussi
09:30de nous défendre.
09:31On se défend via SML
09:32en disant,
09:33voilà,
09:33on ne veut pas que ces machines-là
09:34partent en Chine.
09:36Bon,
09:36les Chinois,
09:37de l'autre côté,
09:38ils se défendent
09:39et nous,
09:40on se redéfend de notre côté.
09:41Enfin,
09:41il ne faut pas être naïf non plus
09:42de se dire
09:43que ça participe aussi.
09:46Il n'y aurait pas cette guerre-là,
09:48peut-être qu'on n'aurait pas
09:48bloqué...
09:49Et ce serait intéressant
09:50de voir dans un an
09:51parce que cette mise sous tutelle
09:53entre grands guillemets
09:54a vocation
09:55à durer un an
09:56où là,
09:57il y a un freeze,
09:58il ne peut pas y avoir
09:58de changement de management,
09:59il ne peut pas y avoir
10:00certains...
10:00Enfin,
10:01en fait,
10:01tout doit être signalé,
10:02contrôlé.
10:03Donc,
10:03ce sera intéressant
10:04de voir dans un an
10:05effectivement
10:05qu'est-ce qui se passe
10:06et qu'est-ce que ça veut dire aussi
10:07parce que même en termes...
10:09Alors,
10:10il y a un sujet géopolitique
10:12évidemment stratégique
10:13mais il y a aussi
10:14un sujet d'attractivité
10:16auprès d'investisseurs étrangers,
10:18soit des investisseurs américains,
10:19soit des investisseurs chinois
10:20et est-ce qu'avec ce type
10:22de décision,
10:23demain,
10:24on pourrait...
10:25Voilà,
10:25certains pays européens
10:26pourraient paraître hostiles
10:28finalement à ce type
10:29d'investisseurs
10:29qui,
10:30a priori,
10:31n'auraient pas
10:32enfreint la loi
10:34en fait.
10:34Donc,
10:34ça,
10:35c'est un vrai sujet.
10:36Puis,
10:37il y a peut-être un risque aussi
10:38qu'on peut voir là-dedans
10:39et on l'imagine
10:39en France,
10:41c'est l'État,
10:42c'est le gouvernement néerlandais
10:43qui récupère un peu
10:44la tutelle
10:45de la gouvernance
10:46de cette entreprise.
10:47Est-ce qu'ils ont
10:47les bonnes personnes
10:48aussi
10:49pour voir
10:52tous les enjeux stratégiques ?
10:53Alors,
10:53sans doute,
10:53dans les bureaux,
10:54il y a des gens,
10:55dans les administrations,
10:56il y a des gens
10:56très compétents,
10:57mais là,
10:57il y a un risque aussi
10:58de ce côté-là.
10:59Ah oui,
10:59il faut qu'ils aient un plan.
11:00Il faut qu'ils aient un plan
11:01pour que le changement
11:02de contrôle se fasse
11:03avec un changement
11:04d'actionnaire aussi.
11:05Les Chinois vont très bien voir
11:07qu'il y a un problème
11:08de blocage
11:08et ils vont lever le blocage.
11:10Enfin,
11:10je parierais
11:10qu'il y a déjà
11:11des discussions en cours
11:12avec de nouveaux actionnaires
11:13qui vont être injectés
11:14dans le capital
11:15pour donner les garanties
11:17nécessaires à l'État.
11:18Mais je pense que c'est
11:19la fin de l'innocence
11:19pour l'Europe
11:20qu'on voit déjà
11:21depuis maintenant
11:213-4 ans
11:22et c'est nécessaire.
11:24Je ne pense pas
11:24que ça bloque
11:25les cessions d'entreprise
11:26ou qu'on se retrouve
11:27dans des situations
11:28où les investisseurs
11:29ne viennent plus.
11:30Je ne pense pas.
11:31Déjà,
11:31il ne venait pas beaucoup.
11:32En semi-conducteur,
11:33les investissements
11:34qu'on voit venir
11:36en Europe
11:37par rapport à ce que
11:37l'Europe fait à l'extérieur,
11:39on a un solde
11:39particulièrement négatif.
11:41Par contre,
11:42on a des belles boîtes.
11:43Ah,
11:43on a des boîtes fantastiques.
11:44Aujourd'hui,
11:44il faut voir que l'Europe
11:45investit massivement
11:46ses économies
11:47contre l'Europe.
11:48C'est-à-dire qu'on finance
11:49tout le temps
11:49des sociétés
11:50qui sont en compétition
11:51avec nos sociétés européennes.
11:53On finance mieux
11:53l'étranger,
11:54enfin l'étranger en dehors d'Europe
11:55que l'Europe elle-même,
11:57ce qui est assez étrange.
11:59On se rappelle
11:59qu'il y avait des robots,
12:00c'était KUKA,
12:01les robots,
12:02l'allemand,
12:03qui devaient se vendre
12:05à des Chinois,
12:05qui avaient été bloqués
12:06puis finalement,
12:07ça avait fini par se faire.
12:08Mais il y en a beaucoup plus
12:09ce qu'on ne pense
12:09des situations comme celle-là.
12:11Et dans la chimie,
12:14quelques jours
12:14avec des chimistes,
12:16j'ai découvert
12:16un nombre d'entreprises
12:17qui ont toujours
12:19comme Nexperia
12:21leur siège à Lyon,
12:22enfin dans la région sud,
12:25parce qu'il y a
12:25beaucoup d'entreprises
12:26chimiques par là.
12:27Mais le nombre de sociétés
12:28qui appartiennent
12:28à des Chinois,
12:29ça m'a sidéré.
12:31Surtout quand j'entends
12:32parler des gens,
12:32je dis,
12:32il est essentiel,
12:33je me dis,
12:33il est essentiel
12:34pour cette fabrication-là.
12:35Pour cette fabrication-là.
12:37Je dis,
12:37oui, ça c'est au moins
12:38des Chinois.
12:38C'est le même cas
12:39pour le secteur de la défense
12:40qu'en France notamment,
12:41il y a eu un peu
12:43un doublé discours
12:44en disant à la fois
12:44on est là pour bloquer
12:46les cessions d'actifs
12:47qui étaient détenues
12:49par des Français
12:49à des étrangers.
12:51Et d'un côté,
12:51on dit on va accélérer
12:52le financement
12:53du secteur de la défense.
12:54Pour les investisseurs,
12:55il faut bien
12:55une sortie possible.
12:57Donc si on ne peut plus
12:58vendre à des Américains,
13:00des Chinois ou d'autres,
13:01ça limite un peu
13:02les marges de manœuvre.
13:03Donc c'est compliqué
13:04pour l'État
13:04toujours d'avoir
13:06son mot à dire là-dessus.
13:08Tiens, puisqu'on évoque
13:09évidemment
13:10toutes ces tensions géopolitiques,
13:12restons en Chine
13:12avec les terres rares.
13:15Alors je ne sais pas
13:15si vous êtes un spécialiste
13:16des terres rares,
13:16mais elles ont toutes
13:17des noms un peu étranges.
13:18Olmium,
13:19Herbium,
13:20le Thulium,
13:21l'Europium,
13:22qui ne se fument pas,
13:24je crois,
13:24ou alors je pense
13:25que c'est très nocif.
13:26Non, si c'est un faux nom,
13:27terres rares,
13:27on a l'impression
13:27qu'il n'y en a pas beaucoup.
13:28Oui, oui, oui.
13:29La demande,
13:29mais il y en a beaucoup.
13:30Il y en a beaucoup.
13:31Il n'y en a beaucoup.
13:32Il n'y en a pas qu'en Chine d'ailleurs.
13:33Il y en a un peu partout.
13:34Il y en a en Afrique.
13:35Je crois que même
13:36dans certains endroits
13:37aux Etats-Unis,
13:37il y en a.
13:38Il y a aussi l'iterbium.
13:39Et donc ces terres rares
13:40sont, on va dire,
13:42indispensables
13:43pour énormément
13:44de domaines
13:45dans la tech,
13:45l'aéronautique,
13:46la défense,
13:46les batteries,
13:47les aimants industriels.
13:49Donc forcément,
13:50elles ont un enjeu
13:51très important
13:52dans les industries
13:53et notamment aux Etats-Unis.
13:54Et la Chine a déguéné ça
13:56ce week-end.
13:57Désormais,
13:57toute entreprise étrangère
13:58souhaitant exporter
13:59un produit
14:00contenant plus de 0,1%
14:02de ces fameuses terres rares
14:04devra avoir
14:05une autorisation préalable.
14:07Évidemment,
14:08ça n'a pas plu
14:08à notre ami
14:09Donald Trump
14:10qui a dit
14:10puisque c'est comme ça,
14:12100% de droits de douane.
14:13Allez !
14:13Dès le 1er novembre.
14:14Dès le 1er novembre.
14:15Allons-y.
14:16Bon, après, évidemment,
14:17on sait que c'est du bluff.
14:19Et on voit que de temps en temps,
14:20ces coups de sang quand même
14:22de Trump fonctionnent,
14:23mine de rien,
14:23parce qu'on va voir
14:24comment va réagir la Chine
14:25qui déjà a tempéré
14:27un petit peu.
14:27Enfin,
14:28le message est en train de...
14:30Après, le coup de sang
14:31c'est en train un peu de retomber.
14:33Un mot là-dessus, Jean,
14:35ces terres rares,
14:35qu'est-ce que tu en penses ?
14:36Déjà, les terres rares...
14:38Cette guéguerre là,
14:39sur les terres rares.
14:39On ne peut pas s'en passer.
14:40Donc, évidemment,
14:41quand il y a quelque chose
14:41dont on ne peut pas se passer,
14:42ça devient un enjeu
14:43stratosphérique,
14:45en tout cas...
14:45Oui, parce qu'on ne peut pas
14:46les fabriquer ces terres rares.
14:47Non, on ne peut pas les fabriquer.
14:48On peut trouver des alternatives.
14:50Par exemple, les aimants,
14:51il y a beaucoup de recherches
14:53en ce moment
14:53pour pouvoir se passer
14:55des aimants permanents.
14:56Donc ça, c'est sûr
14:57qu'on va être capable
14:58de créer des aimants synthétiques
15:00ou des alternatives aux aimants.
15:02C'est-à-dire des batteries
15:03avec moins de terres rares ?
15:05Des batteries avec beaucoup
15:05moins de terres rares,
15:06c'est vrai qu'on peut y arriver.
15:07Puis, les terres rares,
15:08elles ne sont pas rares.
15:09Le lithium, il n'y en a pas
15:10dans l'Europe.
15:10Bien sûr, bien sûr.
15:11C'est pour ça que c'est un truc.
15:12C'est 90% de la possibilité
15:14de raffinage est en Chine
15:16et 60% des terres rares
15:18qui sont extraites
15:19sont chinoises.
15:20Mais c'est parce qu'on ne veut pas.
15:22Ce n'est pas parce qu'on n'en a pas.
15:23Si on décide de payer
15:25le coût écologique de l'extraction
15:27et de la préparation de ces terres rares
15:30en les raffinant,
15:31tout à fait,
15:32on peut faire ça très bien nous-mêmes.
15:34Donc, on a décidé
15:34que les Chinois seraient
15:35les polluants pour nous.
15:36Maintenant, évidemment,
15:37il faut en assumer les conséquences.
15:38Il faut en subir les conséquences.
15:40Ceci étant,
15:40ils sont quand même joueurs
15:41parce que les 0,1%
15:42ce n'est pas beaucoup 0,1%.
15:43Non, ce n'est pas beaucoup.
15:45Je pense que
15:46Xi Jinping a décidé
15:47de s'amuser un petit coup.
15:49Il voit à la fin du mois
15:50Trump en principe.
15:51Plutôt que de laisser
15:52l'initiative à Trump
15:54de lui dire
15:55je vais mettre
15:5630% de droits de douane
15:57avant de te voir.
15:58Ils ont dit
15:59tiens,
16:00je vais te mettre 0,1%
16:01des terres rares.
16:01Voilà, joue avec ça.
16:03Tiens, prends ça.
16:04Voilà, c'est ça.
16:05Tout ça dans ce contexte
16:05de TikTok.
16:06Enfin, évidemment,
16:07il y a énormément de sujets
16:08qui sont, je pense,
16:10liés dans tout ça.
16:12Tout le monde met
16:13ses atouts sur la table.
16:14Et en fait,
16:14ça fait quand même
16:14des mois
16:15dans les discussions
16:16autour des tarifs douaniers
16:17qu'il y avait
16:18cette menace
16:19brandie par la Chine
16:20sur les terres rares.
16:22Menace qu'on verra
16:23si ça va être mis à exécution.
16:24Mais là, effectivement,
16:25on est dans une période
16:25où tout le monde
16:26met ses cartes sur la table.
16:28Et après,
16:28on peut négocier
16:29quand on sait
16:29de quoi on parle.
16:31Après, moi,
16:32j'y crois,
16:33j'y crois,
16:33enfin,
16:34j'y crois pas
16:34en moyen.
16:35J'y crois moyen.
16:36Ils ne vont pas garder
16:36des stocks infinis
16:37de terres rares.
16:38Ils en vont trop.
16:39Non, mais s'ils avaient
16:41les moyens
16:41de tout consommer,
16:42on se dit,
16:43bon, finalement,
16:43ils tournent.
16:44Et puis, voilà,
16:45mais le but,
16:46c'est quand même
16:46d'exporter.
16:48Bon,
16:49terre rare.
16:49Écoutez,
16:50on verra comment
16:50tout ça évolue.
16:51Mais c'est vrai
16:52que normalement,
16:53les deux chefs d'État
16:55doivent se rencontrer.
16:57Alors, au début,
16:57Trump a dit,
16:58non,
16:58puisque c'est comme ça,
16:59je n'ai aucune bonne raison
17:00de le voir.
17:01Ah, et puis,
17:01voilà,
17:02comme je disais,
17:03le disco est en train
17:06un petit peu de changer.
17:07Non,
17:07puis il faut voir quand même
17:08que tout ça,
17:09si les États-Unis,
17:10enfin,
17:11on est vraiment
17:11dans les enjeux du futur.
17:12Enfin,
17:12on n'arrête pas de le dire ici
17:13sur l'IA,
17:14enfin,
17:14toutes ces technologies.
17:16Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
17:17les 1 200 milliards dépensés,
17:18on en parlera par l'industrie,
17:21l'écosystème américain
17:22dans l'IA,
17:24c'est aussi pour être sûr
17:25de ne pas se laisser distancer,
17:27pour rester en avance
17:28sur la Chine.
17:29Et ça aussi,
17:30ça fait partie
17:30de cette guerre.
17:34Alors,
17:35on va parler tout à l'heure,
17:36on a titré ce Tech & Co
17:38de Sonne d'Histoire là-dessus,
17:39on va en parler
17:39parce que c'est assez intéressant.
17:41Je parlais tout à l'heure
17:41de boulimie d'investissement
17:43pour OpenAI.
17:45Et c'est vrai que Fred,
17:46tout au long de la semaine dernière,
17:47on n'a pas arrêté,
17:48voire même les semaines
17:50qui ont précédé tout cela.
17:52Intel,
17:52alors dans le désordre,
17:53Intel,
17:54Nvidia,
17:55AMD,
17:57et donc là,
17:58le nouveau qui arrive,
17:59c'est Broadcom.
18:01Là aussi,
18:01Broadcom,
18:01alors une boîte qui est connue,
18:02on va dire,
18:03des experts de la tech.
18:04Ce n'est pas des usines.
18:06Mais alors,
18:06Broadcom,
18:07eux font plein de puces
18:08dans différents domaines,
18:10mais ce qui intéresse là,
18:12d'après ce que j'ai compris
18:13pour OpenAI,
18:14c'est qu'ils font
18:16la jonction
18:18entre plusieurs GPU.
18:20C'est ça,
18:20la spécificité,
18:22je crois,
18:22de Broadcom,
18:23non ?
18:23C'est ça ?
18:24Oui,
18:24puis en fait,
18:25ils veulent vraiment
18:25des puces customisées,
18:27vraiment designées pour eux.
18:29Donc,
18:29c'est ce que l'on en dit.
18:31Alors,
18:31le contrat est gigantesque.
18:32Maintenant,
18:33l'unité,
18:33c'est le gigawatt.
18:34Un gigawatt,
18:35c'est une centrale nucléaire.
18:36Donc là,
18:37contrat sur 10 gigawatts,
18:38donc on part en 2029.
18:40On ne parle plus
18:40en milliards de dollars,
18:42on part en gigawatt.
18:42On parle en puissance énergétique.
18:43Oui, c'est ça.
18:44Alors,
18:44il y a plusieurs choses
18:44qui surprennent quand même un peu.
18:46parce que la première,
18:47c'est qu'il faut voir aussi
18:50que ce n'est pas aussi évident.
18:51On a l'impression
18:51que les milliards
18:52assouplissent toute relation.
18:54On a quand même un Open AI
18:55qui doit travailler
18:56dans l'agilité,
18:57la performance.
18:58Il doit aller vite.
18:59Et un industriel,
19:00alors même si ce n'est pas lui
19:01qui fabrique,
19:02on va avoir TSMC
19:02dans la boucle aussi certainement.
19:04Un industriel,
19:05lui,
19:05c'est la rentabilité,
19:06c'est la standardisation,
19:08c'est une production massive.
19:09Donc,
19:09il faut voir comment
19:10ils vont s'entendre aussi
19:11sur ces objectifs stratégiques.
19:13Et puis,
19:13autre chose,
19:17on est un peu
19:19dans cette circularité.
19:20Open AI est encore
19:21en train d'investir
19:23chez Broadcom
19:24pour acheter...
19:25Enfin,
19:26il y a une histoire
19:26de consanguinité,
19:27je trouve,
19:28en ce moment
19:28dans tout cet univers
19:29qui me surprend un peu.
19:31Il y a un petit aveu
19:33de faiblesse
19:33de la part d'Open AI
19:34à faire ça.
19:35Parce que
19:35s'ils arrivaient
19:36à se différencier
19:37avec les puces de Nvidia,
19:39ce ne serait pas la peine
19:40de faire leur propre puce.
19:41Là,
19:41ils cherchent
19:41à rentrer dans le hardware
19:42parce que
19:43c'est une façon
19:44de faire un software
19:45très spécial.
19:47Je ne pense pas
19:48que ce soit
19:48un grand avis
19:49de succès,
19:51mais il y a une chose
19:51qui est nouvelle maintenant,
19:52ça ouvre le marché.
19:53Et moi,
19:54j'apprécie beaucoup
19:54cette nouvelle
19:55parce que
19:55toutes les sociétés
19:57européennes,
19:57asiatiques
19:58qui se mettaient
19:58à faire des puces d'IA
19:59étaient vécues
20:00comme étant
20:01des originaux.
20:03Là,
20:03tout d'un coup,
20:03on se dit finalement
20:04qu'il y a un business model
20:05à faire de l'IA
20:06en compétition
20:07avec Nvidia.
20:08Ils disent
20:09que ce sera vraiment...
20:10Enfin,
20:10là,
20:10ils le disent à Madman,
20:11ce sera pour de l'inférence,
20:12seulement pour la partie
20:13entraînement,
20:14ils vont garder,
20:14mais enfin,
20:15de l'inférence
20:16à un jour dire
20:16écoutez,
20:17modélisez à l'IA
20:18un peu mieux
20:18et puis on bascule
20:19vers...
20:20Mais ça va avoir
20:21beaucoup d'application.
20:22Le SPERS
20:22qui est justement
20:24le travail
20:24sur l'inférence,
20:26vous avez des puces
20:27spécialisées en inférence
20:28qui sont
20:281000 à 10 000 fois moins
20:30énergivores
20:31que les puces
20:31de Nvidia.
20:33C'est peut-être pour ça
20:34d'ailleurs
20:34que c'est étrange
20:35de parler
20:35en énergie
20:37parce que
20:37la mesure
20:39n'est pas encore la bonne.
20:39Aujourd'hui,
20:40si vous avez une puce
20:41qui est 10 000 fois moins
20:42énergivores,
20:43votre centrale nucléaire,
20:44ça devient une machine
20:45à laver.
20:45Donc,
20:46ça peut aller
20:48encore dans tous les sens
20:49mais je trouve
20:50que ça ouvre le marché
20:51et que c'est une bonne nouvelle.
20:52On a l'impression
20:52quand même
20:53qu'avec tous ces différents
20:54deals,
20:55partenariats,
20:56c'est une façon
20:56pour OpenAI
20:57d'ajouter
20:58une infrastructure
20:59informatique
21:00au travail
21:01qu'ils sont en train
21:02de faire
21:03et pour rebondir
21:03sur ce que tu disais
21:04Frédéric,
21:05je suis tout à fait d'accord.
21:06C'est-à-dire
21:06qu'il y a une espèce
21:07de consanguinité
21:08entre différents acteurs
21:09avec à chaque fois,
21:10excusez-moi,
21:11mais quand même
21:11une inconnue
21:12sur les financements.
21:13Par exemple,
21:14sur le deal
21:15qui a été annoncé,
21:17les seules précisions
21:18que nous avons
21:18c'est qu'il n'y aura pas,
21:20en fait,
21:20il n'est pas question
21:21d'action,
21:22d'investissement
21:23mais en fait,
21:23ce n'est pas clair
21:24comment OpenAI
21:25va participer
21:27à financer ça
21:28sachant que OpenAI
21:29évidemment
21:30a beaucoup de succès
21:32en termes de clients
21:33mais on sait
21:34que pour l'instant
21:34ils sont dans un business
21:35qui n'est pas très rentable
21:37donc c'est vrai
21:37qu'à terme,
21:39cette consanguinité
21:40entre acteurs
21:40qui jouent
21:42pour le même but
21:43en fait,
21:44une industrie
21:44qui n'a pas encore
21:45trouvé son modèle
21:46de rentabilité
21:47pose question,
21:49pose quand même
21:49question
21:51et après,
21:51j'ai bien aimé
21:51parce que
21:52Samatman a dit
21:54qu'aussi concevoir
21:55ses propres puces
21:56c'était une façon
21:57de prendre en main
21:58son destin,
21:59d'être plus dépendant
22:01aussi,
22:01ce qui peut s'entendre.
22:03Voilà donc
22:05Broadcom,
22:05OpenAI
22:06C'est encore un contrat
22:08plusieurs dizaines de milliards
22:09on n'a pas le montant
22:10On sait c'est 10 gigawatts
22:12et c'est plusieurs dizaines de milliards
22:13On sait c'est 150
22:14ou 200 milliards
22:14On fait une petite pause les amis
22:16et on revient
22:17on va parler de robotique
22:18avec une boîte étonnante
22:19si vous êtes avec nous
22:20à la télé
22:21on va vous montrer
22:21des vidéos
22:22de figure 03
22:24qui est donc
22:25le troisième robot
22:27sur pattes
22:29j'allais dire sur pattes
22:30mais sur jambes
22:31de la start-up figure
22:33c'est assez impressionnant
22:35Vous restez avec nous
22:36Tech & Co
22:37La quotidienne
22:38avec Claudia
22:38Jean et Frédéric
22:40On revient dans une minute
22:41A tout de suite
22:41Tech & Co
22:45La quotidienne
22:46sur BFM Business
22:48Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
1:32
|
À suivre
25:32
27:37
24:58
25:15
26:06
26:15
54:51
49:35
25:28
1:15:49
51:15
1:24:16
26:45
25:51
1:28:31
27:30
1:25:28
1:16:19
27:24