00:00Mon regard sur l'actualité ce matin, comment évidemment ne pas se pencher sur ce qui se passe au niveau politique, la France, la lassitude et la colère silencieuse.
00:08Comment ne pas s'arrêter quand même sur ce que nous venons de vivre ces dernières heures ?
00:11Hier encore, à l'Élysée, s'est tenu un nouveau tour de table censé symboliser, je cite, l'unité nationale et l'énième tentative, surtout du président de la République, de trouver un Premier ministre à la hauteur de la situation.
00:23Alors c'était un moment un peu surréaliste à cette réunion au sommet, première curiosité, le LFI et le RN écartés, la France insoumise et le Rassemblement national.
00:3318 millions d'électeurs sortis de l'équation alors qu'il s'agit précisément de trouver un chef de gouvernement capable de négocier avec tous.
00:40Curieuse manière de concevoir la démocratie.
00:43Aussi à noter, tout dans le langage du pouvoir vise à travestir la réalité.
00:47Avez-vous remarqué, on ne parle plus de majorité mais de pôle de stabiliser que c'est vague.
00:52On ne parle plus de soutien mais de plateforme programmatique.
00:56Que c'est creux, c'est dire le décalage entre la représentation politique officielle et la réalité du pays.
01:01Également, on aime à répéter que rien n'a changé depuis la première nomination de Sébastien Lecornu.
01:05C'est faux, tout a changé.
01:07En pire même, on a vu les Républicains se prendre les pieds dans la moquette de Matignon, incapables de choisir entre opposition et compromission.
01:15Les uns brandissent la retraite comme ligne rouge, les autres, souvent d'ailleurs ceux du terrain, plaident pour une clause de revoyure.
01:21Ben oui, quand vous êtes confrontés aux électeurs, vous voyez peut-être les choses d'une manière différente.
01:26On a vu le socle commun macroniste se fissurer.
01:28Édouard Philippe, d'ordinaire si rare, à la parole si douce, plaider tout d'un coup pour une présidentielle anticipée.
01:35Gabriel Attal, lui, confié qu'il ne comprend même plus le président de la République.
01:40Et on l'a vu, enfin, lui, le chef de l'État.
01:42Emmanuel Macron acceptait de s'humilier, renoncer à sa propre réforme des retraites,
01:46unique héritage d'un second quinquennat déjà fantomatique et si chaotique.
01:51Alors résultat, caché ce sein que je ne saurais voir, d'une certaine manière,
01:55deux gagnants émergent malheureusement.
01:56Jean-Luc Mélenchon, qui n'a qu'à ramasser les morceaux d'une gauche radicalisée,
02:00et Marine Le Pen, qui n'a qu'à sourire pour incarner la stabilité.
02:03D'ailleurs, au moment où le président réunissait son conclave,
02:06elle publiait une vidéo sur ses réseaux sociaux.
02:08D'elle, au congrès des sapeurs-pompiers, des selfies,
02:11un mot, nous, c'est avec les Français que nous avons rendez-vous.
02:14Bon ben tout est dit, car pendant que la politique bavarde,
02:16la France s'effondre, effondrement démographique,
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