- il y a 12 heures
Regardez "On refait le monde" avec Isabelle Saporta, éditorialiste à RTL, Thibaut Ledunois, directeur de l'entrepreneuriat et de l'innovation à la Fédération française du prêt à porter féminin, et Martial You, éditorialiste économie sur RTL.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 02 octobre 2025.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 02 octobre 2025.
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00:00Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL, avec Anne-Sophie Lapix.
00:07C'est la marque chinoise qui fait trembler les enseignes françaises qui luttent pour leur survie.
00:13Chine et ses vêtements à moins de 20 voire 10 euros qu'on commande sur un site et qu'on reçoit par colis.
00:18Et bien ce champion de l'habillement low cost va avoir pignon sur rue dans nos plus célèbres grands magasins,
00:24les Galeries Lafayette en région et le BHV, le bazar de l'hôtel de ville à Paris.
00:28Fait-on entrer le loup dans la bergerie ou est-ce peut-être une solution pour animer les commerces français, redynamiser les centres-villes ?
00:36On en débat avec nos invités Thibault Ledunois, directeur de l'entrepreneuriat de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.
00:42Bonsoir.
00:43Bonsoir.
00:44Notre éditorialiste économique RTL M6 Martialiou.
00:48Bonsoir.
00:48Et notre éditorialiste RTL Isabelle Saporta.
00:52Bonsoir.
00:52Bonsoir.
00:53Alors qui est Chine ? On a envie de dire Chine, ça s'écrit S-H-E-Yen.
00:57Pourquoi faut-il en avoir peur ?
00:59Déjà la marque faisait des robes de mariée au départ, elle a été créée en 2008 et puis le nom a changé en 2015 il y a 10 ans.
01:05Et c'est là qu'elle a commencé, Martialiou, à se répandre à l'international.
01:08A une vitesse, oui, c'est de la poudre qui se répand sur le monde entier avec un savoir-faire qui est plutôt malin, c'est-à-dire de peu avoir de stock et de produire un peu à chaque clic.
01:21Alors ça c'est le modèle qu'ils présentent et qui est différent évidemment du modèle traditionnel qu'on connaît nous avec les boutiques.
01:26C'est-à-dire à mode la collection automne-hiver, la collection printemps-été.
01:30Et c'est vrai qu'ils sont allés très très très vite.
01:34Aujourd'hui, pour se donner un ordre d'idées par rapport à la France, la France c'est leur premier marché en Europe.
01:39Aujourd'hui, vous avez un colis sur quatre qui arrive chez nous, qui est soit Chine, Temu ou AliExpress.
01:46Un colis sur quatre, c'est Amazon.
01:49Donc ça veut dire qu'en gros, un colis sur deux qui se balade dans le pays et qui arrive chez vous par un livreur provient de quatre entreprises seulement, dont trois chinoises.
02:01Donc évidemment qu'ils ont une espèce de monopole aujourd'hui sur tout l'achat de ce prêt-à-porter pas cher.
02:08Alors quel est le secret de leur succès ?
02:11D'abord, des coûts très faibles, c'est ça ?
02:14Un algorithme aussi, le fameux algorithme qui permet de personnaliser en fait.
02:20C'est-à-dire qu'en fait, ils absorbent.
02:21Vous savez, il y a un vieux dicton en économie et sur internet qui dit que si le produit est gratuit, c'est que c'est vous le produit.
02:28Alors on n'est pas loin de ça.
02:29Avec Chine, c'est-à-dire que vous payez très très peu cher votre t-shirt ou votre chemise,
02:34mais simplement, ils pompent complètement les données personnelles que vous avez.
02:37Et ensuite, l'algorithme, effectivement, de façon un peu ludique, va vous inciter à acheter toujours plus,
02:43jusqu'à 149,99 euros, parce qu'à partir de 150, vous payez des droits de douane.
02:48Donc ils vous arrêtent de toute façon toujours avant.
02:50Et puis, tous les jours, vous êtes dans une espèce de boucle de jeu où on vous incite à acheter à petit prix,
02:56mais vous finissez par avoir une belle addition quand même à la fin.
02:58Isabelle Saporta, quel est l'intérêt pour Chine d'aller aux galeries Lafayette ?
03:02C'est pour redorer leur blason ?
03:04Ben oui, c'est pour se refaire la cerise.
03:06Comme l'a dit très bien Martial You.
03:10Donc déjà, je parle sous votre contrôle, Martial.
03:12Déjà, ils avaient réussi, après avoir rendu exsangue toute l'industrie textile française,
03:1740 000 emplois perdus en 10 ans,
03:20et tout le commerce textile français, 40 000 emplois perdus en 10 ans,
03:23donc 80 000 emplois éradiqués,
03:26en fait, à se redorer la cerise avec Pimki,
03:29dont ils se sont servis comme une coquille vide qu'ils mettent sur leur site.
03:31Comme ils sont exsangues, ils ont dit oui.
03:34Et là, quoi de mieux que le BHV, cette marque merveilleuse ?
03:37Bon, la question plutôt, c'est pourquoi le BHV accepte d'être le collabo de service dans cette affaire ?
03:43Est-ce que vous avez déjà commandé quelque chose sur Chine, Isabelle ?
03:45Alors, moi non, mais mes filles, certainement.
03:47J'ai beau dire que je m'insurge, je pense que ça passe quand même.
03:50Et vous, messieurs ?
03:51Bah, oui, alors moi, je vais me dédouaner sur ma femme, mais ma femme est...
03:55Non, non, je vais vous dire pourquoi, parce que ma femme est institutrice,
03:58et lorsque vous êtes instituteur ou institutrice,
04:02vous n'avez pas un gros budget pour votre classe,
04:03et vous trouvez, effectivement, sur ces sites chinois, des trucs à tout petit prix.
04:07Vous allez avoir des stickers à 1 euro, les 100 stickers,
04:10et les mêmes, sur n'importe quelle autre plateforme, sont 10 fois plus chers.
04:13Donc, effectivement, le petit prix, ça attire.
04:14Exactement, ma sœur est prof, aussi.
04:16Elle fait des spectacles de comédie musicale,
04:19et elle commande, effectivement, les tissus sur Chine.
04:21Moi non plus.
04:22Et vous ?
04:22Heureusement, évidemment, je n'ai pas commandé sur Chine,
04:27je ne commande pas sur Amazon non plus.
04:28On a, évidemment, une politique d'achat interne et personnelle
04:31qui fait que je refuse, évidemment.
04:33Pour vous, les représentants, les marques françaises, c'est le diable, Chine ?
04:38Oui, alors nous, on est en lutte sur Chine depuis 3 ans.
04:41On a eu une belle réussite en juin avec l'adoption au Sénat de la loi anti-fast fashion.
04:47Le diable...
04:47Qui n'a pas encore été adopté à la Sous-Vet.
04:49Voilà, on attend encore...
04:50Qui n'a pas en commission mixte paritaire.
04:51Exactement, et on appelle le gouvernement, et j'en profite,
04:55à réunir cette commission mixte paritaire assez rapidement.
04:59Évidemment, nous, c'est le diable.
05:01C'est le diable, pourquoi ?
05:02Parce qu'aujourd'hui, ça rompt la confiance.
05:03C'est-à-dire que les consommateurs ne comprennent plus.
05:06Il y a des arguments extrêmement fallacieux vis-à-vis du consommateur.
05:12Et nous, aujourd'hui, on veut aussi protéger le consommateur,
05:14autant que nos entreprises françaises.
05:16Donc oui, c'est le diable.
05:17Oui, parce que vous accusez Chine de pratiques commerciales trompeuses,
05:20de faux rabais.
05:21Pourquoi ?
05:22Bah, pourquoi ?
05:23Parce que c'est un fait.
05:24C'est-à-dire qu'accessoirement, en juillet,
05:27ils ont écopé d'une amende de 40 millions d'euros
05:29pour pratiques commerciales trompeuses par la DGCCRF.
05:32Donc, je veux dire, ça, c'est un fait.
05:33Et en septembre dernier, 150 millions d'euros
05:37pour non-respect, notamment sur les données personnelles.
05:41Donc là, c'est la CNIL.
05:43190 millions d'amendes.
05:45Et c'est que ce qui a été jugé, ce qui est sorti du bois.
05:48Donc aujourd'hui, pratiques commerciales trompeuses,
05:51c'est évidemment le sujet du greenwashing
05:52qui est au cœur de l'approche de Chine.
05:55Le fait, en effet, de créer des addictions.
05:57Le fait de aussi porter,
05:59et moi, c'est ça qui m'offusque peut-être le plus,
06:03c'est de dire qu'ils sont au service des Français,
06:05au service du pouvoir d'achat.
06:06Et ça, c'est faux et c'est extrêmement trompeur.
06:10Et aujourd'hui, ça détruit des emplois sur nos territoires.
06:13Pourquoi les entreprises françaises n'arrivent pas à rivaliser ?
06:18Martialiou.
06:18Alors là, c'est un peu le fruit de l'histoire.
06:21Et c'est vrai que les entreprises françaises,
06:22on est très doués pour la grande scène du 2, la tragédie.
06:25Il ne faut quand même pas oublier,
06:27en 2013, vous aviez le Rana Plaza,
06:30vous savez, cet immeuble qui s'est effondré au-delà de la Dèche.
06:34Vous avez eu plus de 1000 morts.
06:35Et dans les décombres, on a quand même trouvé un certain nombre d'étiquettes
06:38qui étaient des marques françaises.
06:39Donc, ça fait des années, en gros,
06:42que la production textile française se délocalise
06:45dans les zones à bas coût type chinoise.
06:48Et aujourd'hui, Chine a bon rôle de dire
06:50« Attendez, on a 60 à 70% de nos fournisseurs
06:53qui sont les mêmes que ceux de Pinky, Camailleux, Koukai et compagnie. »
06:57Donc, là, évidemment, c'est là qu'on a fait entrer le loup dans la librairie.
07:01Dans la bergerie.
07:04Tout à fait dans la librairie.
07:05Ils vont bientôt silencer.
07:08Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on a une histoire
07:12qui est assez dramatique.
07:14Pinky a été créé en 1971
07:17et ils se sont imposés sur le marché du textile
07:20parce qu'ils ont vendu des pantalons pour femmes.
07:23C'était révolutionnaire et c'est comme ça qu'ils ont existé dans le grand public.
07:27En 1971, le leader de l'électroménager, c'était Brandt.
07:30Brandt, aujourd'hui, est placé en redressement judiciaire.
07:33Aujourd'hui même.
07:35Ce que je veux dire, et on produira cette année
07:37en voiture, 1 million, 1 million et demi de véhicules neufs en France,
07:42c'est-à-dire le niveau de la France en 1960.
07:45On a multiplié par 7.
07:46La désindustrialisation de la France.
07:47Donc voilà, vous avez d'un côté la désindustrialisation
07:50et on arrive assez logiquement au bout du bout
07:52à, une fois qu'on a vendu nos usines,
07:55à vendre nos commerces.
07:56C'est ça le truc terrible de l'histoire.
07:58Et après, on peut effectivement résister,
08:00mais on a quand même bien préparé le terrain
08:01pour se retrouver pieds et poings liés aujourd'hui.
08:04Mais il y a aussi le virage numérique
08:06qui n'a pas été complètement raté.
08:09Puisque Chine, c'est aussi une histoire formidable
08:12de plateforme hyper performante
08:14qui permet de vendre et d'être extrêmement réactif.
08:18Oui, c'est comme ça que Pimki se retrouve au fond absorbé par Chine
08:21avec effectivement la possibilité de vendre sur cette plateforme.
08:24Mais si vous voulez, il faut quand même un petit peu
08:26qu'on se dise tous collectivement
08:28qu'est-ce qu'on veut de ce pays,
08:29qu'est-ce qu'on veut nous en tant que concitoyens.
08:31C'est-à-dire qu'en fait, effectivement,
08:33on peut pleurer sur la désindustrialisation
08:35et se dire au fond que ce n'était pas si grave
08:37s'il y avait une délocalisation.
08:38Mais sauf que comme l'explique très bien Martial,
08:40à partir du moment où il y a eu la délocalisation
08:42et que c'est produit quasiment de la même façon en fait,
08:45qu'est-ce que tu veux opposer comme argument ?
08:47Et maintenant, en fait, on a fait des Français
08:49de simples consommateurs.
08:51Et donc, jusqu'où on descend en fait
08:54dans la consommation ?
08:55Locaux, c'est dégueulasse.
08:56Pour l'environnement, pour la peau aussi des gens
08:58qui les portent, parce que comme vous l'avez dit très justement,
09:01en plus, c'est bourré de pesticides,
09:03de produits dégueux.
09:04Les tiers sont considérés comme dangereux par le ministère.
09:06Donc c'est vraiment une catastrophe.
09:08Et effectivement, bon, alors on peut se dire
09:11bon, c'est pratique, c'est extraordinaire.
09:12Mais non, c'est une catastrophe.
09:13Et qu'est-ce qui va rester de nous en fait ?
09:14C'est vraiment une catastrophe.
09:15Je précise qu'on avait invité un représentant de Chine
09:20sur ce plateau qui l'a failli venir
09:22et puis qui finalement...
09:23Il s'est dégonflé.
09:24Il s'est dégonflé à ce prix.
09:26C'est responsable de cette expression.
09:28On va continuer de parler de cette arrivée de Chine
09:33dans les grands magasins dans l'instant.
09:35Et on va voir quels sont les arguments
09:36du patron des grands magasins qui vont accueillir Chine
09:38et lui réserver 1000 mètres carrés,
09:40notamment au sixième étage du BHV à Paris.
09:43Il explique que ça va créer des emplois,
09:44de l'activité, ressusciter les centres-villes.
09:46On en parle juste après le rappel des titres.
09:47Le rappel des titres de l'actualité de ce jeudi
10:05avec Alban Leprince.
10:06La CGT revendique 600 000 manifestants partout en France,
10:10195 000 selon le ministère de l'Intérieur,
10:12dont 24 000 à Paris.
10:14Mobilisation en aide-baisse par rapport au 18 septembre
10:17pour cette nouvelle journée de grève
10:18et de manifestation à l'appel de l'intersyndical.
10:21Et c'est justement aujourd'hui que Sébastien Lecornu
10:24a décidé de dévoiler plusieurs pistes
10:26en faveur du pouvoir d'achat.
10:27La défiscalisation et l'allègement des cotisations
10:30pour les heures supplémentaires,
10:31le retour de la prime Macron,
10:33mais aussi une baisse d'impôts sur les revenus
10:35pour les couples un peu au-dessus du SMIC.
10:38Une semaine après sa condamnation à 5 ans de prison
10:41avec mandat de dépôt,
10:42Nicolas Sarkozy, qui a fait appel,
10:44remercie ses soutiens.
10:45« Je ne me laisserai pas faire »,
10:47déclare l'ancien président
10:48dans une vidéo publiée ce soir sur ses réseaux sociaux.
10:51Alors que les dirigeants des 27 sont réunis à Copenhague
10:54pour un sommet sur la défense,
10:55Vladimir Poutine dit observer la militarisation de l'Europe
10:59et promet une réponse aux menaces.
11:01Emmanuel Macron lui a plaidé tout à l'heure
11:03pour franchir un pas dans la politique d'entraînement.
11:05Il a donc annoncé une réunion des chefs d'état-major européens
11:10dans les prochains jours
11:11et estimé que les drones qui violent l'espace aérien européen
11:15peuvent être abattus.
11:16Et j'ajoute Alban qu'on vient d'apprendre
11:18que Gérard Miller était mis en examen
11:20pour des viols à agression sexuelle sur 6 femmes.
11:23On vient de l'apprendre à l'instant.
11:24Merci beaucoup Alban, on vous retrouve à 20h.
11:27A tout à l'heure.
11:27Anne-Sophie Lapix, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
11:33Pourquoi dérouler le tapis rouge à Chine
11:35s'il est en train de faire des ravages
11:37dans notre industrie de l'habillement ?
11:39Le groupe SGM qui possède les grands magasins concernés
11:42se justifie, ça va attirer du monde,
11:44peut-être même faire vendre dans les autres rayons.
11:47On va voir si l'argument tient la route
11:49avec nos invités.
11:51Thibaut Ledunois, directeur de l'entrepreneuriat
11:53de la Fédération Française du prêt-à-porter féminin,
11:56notre éditorialiste RTL Isabelle Saporta
11:58et notre éditorialiste économique RTL M6,
12:00Martial You.
12:02Pourquoi les grands magasins ouvrent leurs portes à Chine ?
12:04Je vous propose d'écouter le patron
12:06des galeries Lafayette en région et du BHV,
12:09Frédéric Merlin.
12:10Il était l'invité à midi.
12:13Chine a déjà ouvert des pop-up,
12:15notamment à Dijon.
12:16Le bilan, c'était que les commerçants de Dijon
12:18étaient extrêmement satisfaits de l'ouverture de ce pop-up.
12:20Et notre enjeu à nous, c'est de générer du flux
12:21en hyper-centre-ville de ces villes moyennes.
12:24Chine, c'est 25 millions de clients français
12:27qui commandent régulièrement.
12:28Rendez-vous compte, 25 millions de clients,
12:30c'est les mépriser que de dire
12:31c'est cracher à la tête de l'industrie de la mode
12:32que de faire venir Chine.
12:34C'est extrêmement méprisant.
12:35Et ce que je crois aussi,
12:36c'est la transversalité de l'offre.
12:38La cliente qui vient chez Chine,
12:39c'est la même qui est capable d'acheter
12:40un sac à main de marque
12:42ou un rouge à lèvres de marque.
12:44Frédéric Merlin, invité d'Amandine Bégaud.
12:47D'abord, 25 millions de clients français
12:48qui achetaient du Chine
12:49et qui vont se mettre à venir
12:51faire leurs achats en boutique.
12:53C'est ça le projet ?
12:54Tu achètes un truc à 3 balles
12:57sac à 3 000 balles après.
12:58Non mais il nous prend vraiment pour des truffes.
13:00Dans le premier arrondissement.
13:01Franchement, il nous prend vraiment pour des truffes.
13:03Il y a un moment...
13:04Puis alors ce côté faussement courroussé en fait.
13:06Quand tu fais une vilainie,
13:07tu n'es pas en plus obligé
13:08de nous faire de la moraline par-dessus.
13:10Il fait une vilainie,
13:11il fait une vilainie qu'il l'assume.
13:13Moi, je trouve vraiment que là,
13:15cette posture moralisatrice,
13:16c'est vraiment le pompon.
13:18Comment se paye le grand magasin ?
13:21Parce que quand on vend si bon marché,
13:23on se dit qu'il n'y a pas beaucoup d'argent.
13:24La part du gâteau est réduite,
13:25Martial You.
13:25Comment ils se payent ?
13:27C'est-à-dire que là, c'est sur le flux.
13:29En fait, c'est une très bonne affaire pour Chine.
13:32Ils ne sont pas obligés d'investir énormément.
13:34On leur livre 1 200 m²,
13:36dernier étage du BHV,
13:38pour pouvoir faire venir des clients
13:40dans le bâtiment du BHV.
13:42C'est-à-dire que si vous vous promenez
13:44à la Samaritaine,
13:45au Galerie Lafayette,
13:46au Boulevard Haussmann,
13:48au Printemps ou au BHV,
13:50vous ne croisez pas tant de monde que ça.
13:53C'est-à-dire que vous croisez en fait
13:54beaucoup de touristes.
13:54Et c'est un peu le pari.
13:57C'est-à-dire de faire venir
13:58les Français
13:59qui vont être attirés par Chine
14:02et les petits prix.
14:03Et puis surtout aussi,
14:05des touristes qui sont là
14:06et qui visitent ces bâtiments
14:07comme des monuments historiques.
14:09Aujourd'hui,
14:09moi, ça me fait penser à Maxime.
14:12Vous savez, le restaurant.
14:12C'est encore dans les expressions.
14:14Aller chez Maxime.
14:16Voilà.
14:16Il y a un côté très chic.
14:17Mais c'est très chic pour qui ?
14:18Qui mange chez Maxime ?
14:19À part des touristes qui viennent
14:20parce que c'est surtout
14:21les guides touristiques.
14:22Là, c'est pareil.
14:23On va au BHV.
14:24On va découvrir le BHV.
14:26Et Chine va comme ça capter
14:27à la fois une clientèle bon marché
14:29et puis une visibilité mondiale
14:32auprès de tous les touristes
14:33qui vont se balader.
14:33Et en Provence, alors ?
14:34Votre argument ?
14:35En Provence.
14:36Alors, en Provence.
14:36Et puis, il ne faut pas oublier,
14:37il l'a dit aussi,
14:38ils ouvrent des magasins éphémères,
14:41ce qu'on appelle des pop-up.
14:42Ça, ça fonctionne.
14:43C'est un détricement marketing.
14:44Enfin, je veux dire,
14:44il y a un moment donné
14:45où Chine, le retail,
14:46ce n'est pas son business model.
14:47Ce n'est pas comme ça
14:48qu'il va gagner de l'argent.
14:49C'est ça que je veux dire.
14:50Chine, aujourd'hui,
14:51les volumes,
14:51ils ont été cités précédemment.
14:53Les volumes, aujourd'hui,
14:54c'est le e-commerce.
14:55C'est le site internet.
14:56Aujourd'hui,
14:57ils se payent des vitrines.
15:00Ils utilisent d'ailleurs
15:01le patrimoine français,
15:02la culture française,
15:03la notoriété de la France
15:05pour la mode,
15:05la créativité,
15:06qu'ils spoilen.
15:08Par ailleurs,
15:08dans tous les sens,
15:09il y a du plagiat,
15:10on reparlera peut-être
15:12des impôts, etc.
15:13Ils se payent des vitrines
15:14et ils se disent
15:15on va revitaliser
15:16les centres-villes.
15:18C'est complètement faux.
15:19Je pense que
15:20les petites boutiques de Julie,
15:22les petits dressings de Maxime
15:23dans les villes concernées
15:25à Angers et Limoges,
15:26je veux dire,
15:27après passer chez Shein,
15:28on ne va pas acheter
15:28une pièce créative
15:30engagée dans la boutique
15:31d'à côté.
15:32Ces commerces-là,
15:33ils vont mourir.
15:34On va juste Uberiser
15:35avec des énormes centres commerciaux,
15:38avec Shein,
15:39par ailleurs,
15:40qui commencent d'ailleurs
15:41à sortir de la mode.
15:42C'est-à-dire qu'il faut aussi
15:42se rendre compte
15:43que la stratégie de Shein,
15:44ce n'est pas uniquement
15:44du vêtement.
15:45C'est aussi de la petite électrométager,
15:47c'est aussi de la maison,
15:49c'est aussi des accessoires.
15:50Shein rentre par la mode,
15:51mais en fait,
15:52c'est un cheval de trois.
15:53C'est-à-dire que demain,
15:54il veut être le supermarché du monde.
15:57C'est ça l'objectif de Shein.
15:58Et ça,
15:58c'est extrêmement important
15:59de le rappeler.
16:00Et vous savez
16:00qui résiste à Shein ?
16:02Non, parce que ça,
16:02c'est quand même le pompon,
16:03c'est Donald Trump en fait.
16:04Celui qui a osé
16:05surtaxer en fait Shein
16:07et s'attaquer à eux,
16:08c'est Donald Trump et nous,
16:09on est les derniers des ahuris.
16:11Je vous rappelle quand même
16:12que la France
16:13est très en avance là-dessus.
16:14Lundi matin,
16:15enfin hier matin,
16:16pardon,
16:16l'écoscore a été mis en place
16:18pour la première fois
16:18dans le monde.
16:19Donc c'est un affichage
16:20vendemental
16:20qui est la base
16:21de la loi anti-fast fashion
16:22qui est passée
16:23en juin au Sénat
16:24et dont on attend
16:25la commission de l'ex paritaire.
16:26Mais je veux dire,
16:27la France est quand même,
16:28nous on se bat.
16:29C'est-à-dire qu'il y a des Gaulois
16:30encore pour se battre.
16:31Vous,
16:32vous dites que c'est vraiment
16:32une loi coincée.
16:35Exactement.
16:36Il y a la fédération
16:37du prêt-à-porté
16:38et Trump
16:38qui se battent.
16:40Vous avez raison,
16:41mais nous ce sera
16:41quand la loi passera
16:42et elle est bloquée
16:43à cause de cette situation
16:44politique pas possible,
16:45ce sera 4 euros par paquet
16:47pendant que lui,
16:47il nous met des 200%
16:49de droits sur les paquets.
16:50Allons-y !
16:51Mettons les 200%,
16:52allons-y, franchement.
16:53On va évoquer ces méthodes,
16:54ces représailles,
16:55mais je vous propose d'abord
16:55d'écouter une commerçante
16:57bérangère installée
16:58en centre-ville à Béthune.
17:00On lui a demandé
17:01si elle pensait
17:01que ça allait revitaliser
17:03les centres-villes
17:04l'arrivée de Chine
17:05dans le grand magasin.
17:07C'est la mort
17:08pour les petits commerçants
17:09des centres-villes.
17:10C'est fou de voir
17:11qu'ils vont débarquer
17:12dans les magasins,
17:13qu'il n'y a aucune réglementation.
17:14On n'est pas logé
17:16aux mêmes enseignes.
17:17Par exemple,
17:17une robe que j'achetais
17:18chez mes fournisseurs,
17:20eux, le vendaient
17:21au prix d'achat hors sac
17:23que j'achetais
17:23chez mon fournisseur.
17:24Sur l'application
17:25ou sur le site internet
17:26Chine,
17:27et c'était la même robe ?
17:29La même.
17:29Ce n'est pas possible,
17:30il faut arrêter tout ça.
17:31Après 10 ans,
17:32je ferme boutique,
17:33je pense début d'année prochaine.
17:35Voilà,
17:35Bérangère au micro
17:36d'Amandine Bégaud
17:37dans les auditeurs
17:37ont la parole
17:38la même,
17:39disait-elle.
17:39Je l'écoutais ce midi,
17:41elle la vend 49 euros,
17:42cette robe,
17:43et elle est à 14,99 euros
17:45sur Chine.
17:46Donc évidemment,
17:46vous ne pouvez pas lutter
17:47face à ça.
17:48Et cette stratégie-là,
17:49moi,
17:49ce qui m'interpelle,
17:52c'est que cette stratégie
17:53de Chine,
17:54aujourd'hui,
17:55on la connaît
17:55parce que c'est la même
17:57que McDo
17:58il y a quelques années.
17:59C'est-à-dire qu'on a arrêté
18:00de démonter
18:02et brûler
18:02des McDo
18:03le jour où
18:04la chaîne de fast-food
18:06a expliqué
18:07nous,
18:07on fait travailler
18:08les éleveurs bovins
18:09pour nos steaks,
18:10on fait travailler
18:10les producteurs
18:11de pommes de terre
18:12du Nord
18:13et de la Picardie.
18:14Ça, c'est terminé.
18:15Et c'est la même stratégie
18:17qu'Amazon.
18:18Amazon,
18:19on a arrêté
18:20de leur taper dessus
18:21le jour où ils ont dit
18:21oui, mais attendez,
18:22on a quand même
18:2211 000 PME
18:23qui travaillent
18:24sur notre marketplace,
18:25on ouvre des entrepôts
18:27un peu partout,
18:28on crée de l'emploi.
18:29Qu'est-ce que
18:29le discours de Chine
18:31aujourd'hui ?
18:31C'est de dire quoi ?
18:32Attendez, mais nous,
18:33on crée 50 emplois
18:34de designers
18:35chez Pimki,
18:36200 emplois de vendeurs
18:37chez les galeries Lafayette
18:39et chez BHB.
18:39Tout le monde est en colère.
18:41Oui, mais pour l'instant,
18:42c'est le début
18:42de la respectabilité.
18:43On rappelle quand même
18:44les fast-foods,
18:45ils ne vendaient pas
18:45du pain Toxty
18:46qui aient payé
18:46leur TVR en France,
18:47ce qui n'est pas
18:47le cas de Chine.
18:48Je remets les glaisonnes
18:49du village.
18:50Et puis par ailleurs,
18:50je vais quand même dire
18:51sur les emplois,
18:52on me parle de 200 emplois
18:53en France.
18:54Ils sont 20 chez Chine,
18:55ils font 30 milliards.
18:57Enfin, en France,
18:58ils sont 20.
18:59Je veux dire,
18:59200 emplois,
19:00il y en a 1 500
19:01en 3 ans qu'on a perdu.
19:02Combien d'impôts ?
19:02Je veux dire,
19:03il y a 273 000 euros,
19:05ils font 6 milliards d'euros,
19:073 milliards d'euros en France.
19:09Je veux dire,
19:09273 000 euros d'impôts en France,
19:12c'est un scandale.
19:13On est en train juste
19:14de voler les Français
19:15en leur faisant avaler la pilule,
19:17en leur fournissant
19:18des vêtements toxiques,
19:19de mauvaise qualité,
19:20à bas prix.
19:21Des vêtements Chine
19:22dans nos magasins,
19:23mais aussi des vêtements français
19:24sur la plateforme Chine.
19:26Vous avez commencé
19:26à l'évoquer,
19:27la marque Pimki
19:27a conclu un partenariat
19:29avec l'ogre chinois.
19:30Pour le meilleur ou pour le pire,
19:31on en discute après la pause.
19:34On refait le monde sur RTL.
19:37Avec Anne-Sophie Lapix.
19:38Les sucrées.
19:40Anne-Sophie Lapix.
19:41On refait le monde
19:42jusqu'à 20h sur RTL.
19:44Son arrivée dans les grands magasins
19:46n'est pas le premier coup d'éclat
19:48de Chine.
19:49Il y a quelques semaines,
19:50on a appris que la marque française
19:51Pimki, en grande difficulté
19:52ces dernières années,
19:53allait se vendre
19:54sur la plateforme Chine.
19:56Et cette alliance
19:57a déclenché la fureur
19:58des enseignes françaises
19:59au point qu'elles ont exclu
20:00Pimki de leur fédération
20:02de l'alliance du commerce.
20:04En quoi cette alliance
20:05est une trahison impardonnable ?
20:07On en parle
20:07avec Isabelle Saporta,
20:09notre éditorialiste RTL,
20:11Thibault Le Dunois,
20:12directeur de l'entrepreneuriat
20:14de la Fédération française
20:15du prêt-à-porter,
20:16et notre éditorialiste économique
20:17RTL M6,
20:19Martial You.
20:20En quoi consiste
20:21cette alliance
20:22avec Pimki, Martial ?
20:23Alors, là,
20:25c'était en fait
20:25le choix entre
20:26mourir tout de suite
20:27ou épouser son bourreau.
20:29Donc,
20:30effectivement,
20:31Pimki,
20:32qui était quand même...
20:33Alors,
20:33même s'ils ont réussi
20:34apparemment
20:34à équilibrer un peu
20:35les comptes,
20:36Pimki a été repris
20:37par...
20:39il y a deux ans
20:40maintenant,
20:41on a un peu
20:41équilibré les choses,
20:42visiblement,
20:43ça s'est assez nique.
20:44Ils sont à l'équilibre,
20:46on va dire ça comme ça,
20:47et ils licencient plus.
20:48C'est déjà en soi,
20:49dans l'habillement
20:50et le prêt-à-porter,
20:51c'est pas négligeable,
20:52évidemment.
20:53Et donc,
20:54maintenant,
20:54la difficulté
20:55qu'a Pimki,
20:56c'est d'exister
20:57notamment sur
20:58le e-commerce.
21:00C'est-à-dire que
21:00quand vous faites
21:01ce qui est leur cas,
21:015-6% du chiffre d'affaires
21:03sur Internet,
21:04c'est quand même
21:05dérisoire aujourd'hui.
21:06Donc là,
21:07ils s'associent
21:08à un groupe
21:09qui va leur ouvrir
21:09les portes
21:10de 160 pays
21:11d'un seul coup
21:11et ils espèrent
21:12monter cette part
21:13à 30%.
21:14Mais,
21:15moi,
21:15ma question,
21:16et je pense que
21:17tout le monde
21:17est capable de se la poser,
21:18c'est que
21:19Pimki va produire
21:20une collection
21:21spécifique
21:22pour Chine
21:23qui sera
21:24moins chère
21:25que ce qu'on trouvera
21:26dans les magasins
21:26Pimki.
21:27Donc,
21:28qu'est-ce qui va pousser
21:29le client
21:29ou la cliente
21:30de chez Pimki
21:31à aller dans un magasin
21:33si elle trouve
21:33la même chose
21:34depuis chez elle
21:34sur son ordinateur
21:35pour moins cher ?
21:36Thibaut Ledunoire,
21:37pourquoi cela suscite
21:38la fureur
21:40du secteur français
21:40de la mode ?
21:41Parce que
21:42Chine veut se positionner
21:43en plateforme désormais,
21:44en marketplace,
21:45c'est comme ça
21:45qu'on appelle ça.
21:47Donc là,
21:47en l'occurrence,
21:48ils utilisent encore
21:49comme pour le BHV
21:49un symbole français,
21:50en l'occurrence Pimki.
21:52En parallèle,
21:53ils annoncent
21:53des budgets hallucinants
21:55pour la jeune création
21:55qui plagient.
21:57Donc,
21:57ils ont une influenceuse
21:59Marine Lom
21:59qui travaille en fait
22:00pour eux depuis 2021
22:01et qui est une salariée
22:02qui est considérée
22:03comme une marque émergente
22:04qu'ils accompagnent,
22:05etc.
22:06Donc,
22:06en fait,
22:07nous,
22:07c'est très embêtant
22:09aujourd'hui
22:10parce que Pimki,
22:11en effet,
22:11on ne compte plus
22:13les redressements judiciaires
22:14dans notre secteur.
22:15Ils sont en train
22:16de prendre des parts
22:16de marché gigantesques
22:17au prix
22:18et je veux le rappeler
22:18quand même
22:19de l'esclavage moderne.
22:20C'est-à-dire qu'il faut
22:20quand même rappeler
22:21que ce système
22:22de bas prix,
22:24ce n'est pas juste
22:24un algorithme en fait.
22:25C'est des gens
22:25qui travaillent 70 heures
22:27par semaine
22:27qui sont payés
22:29au lance-pierre.
22:30On ne peut pas
22:31aujourd'hui justifier
22:32une surconsommation
22:34avec des produits
22:35à bas coût
22:36sur la base
22:36de l'esclavage moderne
22:37à l'autre bout
22:38de la planète.
22:39On parlait
22:39du Rana Plaza,
22:41c'était il y a 10 ans,
22:42on est en train
22:43de reproduire
22:43le même modèle
22:44en disant
22:45c'est tout beau,
22:45c'est tout rose,
22:46on va faire de l'attractivité
22:47avec par ailleurs
22:48des voyous
22:50entreprises françaises
22:50et qui font n'importe quoi.
22:51Le BHV qui s'associe
22:53à Chine aujourd'hui,
22:54c'est 6 millions
22:56d'arriérés
22:57pour les fournisseurs.
22:58Nos marques françaises
22:59nous appellent tous les jours
23:00en nous disant
23:00je n'ai toujours pas été payé.
23:02Les prestataires,
23:04photographes,
23:05directeurs artistiques,
23:05etc. du BHV
23:06ne sont pas payés
23:07depuis le début de l'année.
23:09On est en octobre,
23:10c'est hallucinant,
23:11c'est des dizaines
23:11de milliers d'euros
23:12pour des entreprises françaises
23:13qui créent de l'emploi en France,
23:14qui payent leur TVA en France.
23:16Ça, c'est la réalité
23:17aujourd'hui
23:17d'associations
23:18entre des géants
23:20et des marques françaises.
23:21Ils disent qu'ils vont régulariser.
23:22Oui, sur la base.
23:24Mais en même temps,
23:24quand on prend l'argent sale,
23:26forcément,
23:27l'argent n'a pas d'odeur.
23:28On peut venir payer
23:28des marques
23:29sur lesquelles on a des arrières.
23:31Il y a un moment,
23:31il faut assainir
23:31le business model du BHV,
23:33il faut prendre des décisions
23:34qui sont saines
23:34et qui sont à la hauteur
23:36de notre pays.
23:37Le patron de Pimki
23:38estimait qu'il allait devenir
23:40rentable
23:41et ouvrir des boutiques
23:42grâce à l'ouverture
23:44à de nouveaux marchés.
23:45Vous y croyez ?
23:46Isabelle Saporta ?
23:47Non, je n'y crois pas.
23:48Je suis assez sur la ligne
23:49de Martial You.
23:50C'est-à-dire qu'effectivement,
23:51à partir du moment
23:52où tous les futurs
23:55ou les actuels
23:56consommateurs de Pimki
23:57vont trouver
23:58sur le site de Chine
23:59la marque
24:01à des prix très concurrentiels,
24:03voire plus concurrentiels
24:03que ce qu'il y a en boutique,
24:04je ne vois pas tellement pourquoi
24:05ça vous renverrait
24:08en magasin.
24:09C'est-à-dire qu'en fait,
24:10si vous voulez,
24:10autant Chine,
24:11on voit bien pourquoi
24:12ils le font
24:12de prendre Pimki.
24:14C'est-à-dire,
24:15effectivement,
24:15là aussi,
24:15dire,
24:16regardez,
24:16on est formidable,
24:17cette petite marque française
24:18qui est en difficulté,
24:19on est là,
24:19on est là,
24:20qu'est-ce qu'on a
24:20en grand cœur.
24:22Pareil,
24:22avec le BHV,
24:23on voit bien ce qu'ils font,
24:24c'est-à-dire qu'ils disent,
24:24vous voyez,
24:25regardez,
24:26on est dans le plus beau,
24:28l'un des plus beaux
24:29magasins parisiens,
24:31c'est bien la preuve
24:31de notre implantation,
24:33de notre pureté,
24:34autant que ce soit
24:35pour le BHV
24:35comme pour Pimki,
24:37je ne vois pas
24:37où on est gagnant
24:38là-dedans,
24:38en fait,
24:39parce que c'est faux,
24:40effectivement,
24:40il n'y a pas une personne
24:42qui va retourner
24:42dans les magasins Pimki
24:43où ils n'allaient pas déjà,
24:44maintenant que c'est en ligne
24:45sur Chine,
24:46enfin,
24:46c'est vraiment...
24:47D'ailleurs,
24:48je discutais hier
24:49avec des spécialistes
24:50du monde de la mode
24:52qui me parlaient
24:53de ces fameux pop-up,
24:54ces magasins éphémères
24:55qu'ils ouvraient
24:55jusqu'à maintenant,
24:57Chine,
24:58et ils me disaient
24:58que le comportement
24:59des consommateurs,
25:00ils venaient
25:01dans ce magasin éphémère,
25:03ils regardaient les produits
25:04et ils retournaient
25:05chez eux
25:06acheter sur Internet.
25:07Donc,
25:08en fait,
25:08vous n'allez pas forcément
25:09générer un chiffre d'affaires
25:10de dingue,
25:11même au BHV
25:11avec 1200 mètres carrés
25:12de magasins.
25:14Vous allez juste
25:15faire un showroom
25:16magnifique
25:17et puis derrière,
25:18les gens vont continuer
25:18à acheter sur Internet.
25:19Ce qui est délirant,
25:20c'est que les prix
25:20ne sont pas les mêmes.
25:21On est allé en caméra cachée
25:22sur le pop-up de Chine
25:23en début de semaine.
25:25Les prix affichés
25:26sur le produit
25:27ne sont pas les mêmes
25:28que sur Internet.
25:28Sur Internet,
25:29c'est moins cher
25:30qu'en réel.
25:31C'est juste des voyous
25:33qui sont vraiment...
25:34C'est pour ça
25:35que c'est gênant
25:35pour les actionnaires historiques.
25:37Que ce soit
25:38la famille Mulier
25:39pour Pimki.
25:40Qui était propriétaire
25:40de Pimki
25:41et d'ailleurs
25:41qui veut attaquer
25:42parce qu'elle avait donné
25:43des fonds,
25:44140 millions
25:44pour préserver
25:45l'activité et l'emploi.
25:46Ils sont ivres d'orage
25:47en disant
25:47parce qu'eux,
25:48ils sont aussi
25:48quand même encore commerçants.
25:50Ils ont le roi Merlin,
25:50Boulanger,
25:52Décathlon.
25:53C'est encore des commerçants
25:54implantés sur le territoire.
25:55C'est un peu gênant
25:56cette espèce de filiation
25:57qui sont contre.
25:58C'est la même chose
25:59avec la famille Ousé
26:00qui est le propriétaire
26:01des galeries Lafayette
26:03en tant que telle,
26:03celle où on pense tout de suite
26:04au boulevard Haussmann.
26:06Là, on parle
26:07d'une portion
26:09des galeries Lafayette
26:10qui a été vendue,
26:10c'est-à-dire
26:11les galeries Lafayette
26:11de province.
26:12Qui a été vendue
26:13il y a 2-3 ans même.
26:13En même temps que le BHV,
26:15c'est ce groupe-là
26:16qui a repris l'ensemble
26:17et qui maintenant
26:18en fait un peu ce qu'il veut
26:18mais au grand dame
26:20de la maison mère
26:21galerie Lafayette
26:21et de la famille Ousé
26:22qui dit
26:22mais non,
26:23on n'a pas cédé
26:24une partie
26:25de notre héritage familial
26:26pour que ça devienne ça.
26:27Oui,
26:27et puis ils n'ont pas
26:28tellement envie
26:29d'être touchés
26:30par la mauvaise image.
26:31À d'être contaminés
26:32par cette image de Chine
26:39d'achever l'industrie
26:39de la mode française,
26:40battons-nous,
26:40résistons,
26:41comment on s'organise
26:42la lutte contre la fast fashion
26:43en France,
26:44en Europe ?
26:45Les Etats-Unis,
26:45vous l'avez dit Isabelle,
26:46ont une longueur d'avance.
26:47Est-ce que ça marche ?
26:48On en parle dans un instant.
26:50Jusqu'à 20h,
26:51Anne-Sophie Lapix
26:52refait le monde sur RTL.
26:56RTL,
26:57on refait le monde.
26:58Anne-Sophie Lapix.
27:00Je pense que je vais y aller.
27:01Il y a beaucoup de choix
27:01et c'est pas cher en plus.
27:03Ça peut être intéressant
27:04niveau prix
27:05et surtout à Grenoble,
27:06on n'a pas trop l'habitude
27:07de se faire de choses.
27:09C'est terrible
27:09et un petit peu déprimant
27:10parce que c'est un mode
27:11de consommation
27:12qu'on ne devrait pas promouvoir.
27:13La consommation excessive
27:14de vêtements,
27:15la pollution
27:15et les gens qui travaillent
27:16dans des conditions
27:17totalement intolérables
27:18et presque inhumaines
27:19pour fabriquer ces vêtements.
27:21Voilà des réactions
27:21recueillies à Grenoble
27:22par Serge Puyot,
27:23Grenoble ou Chine
27:25va s'installer
27:26dans les galeries Lafayette.
27:28On en parle avec nos invités
27:29Thibaut Ledunois,
27:30directeur de l'entrepreneuriat
27:31de la Fédération française
27:33du prêt-à-porter féminin,
27:34notre éditorialiste économique
27:35RTL M6,
27:36Martial You
27:37et notre éditorialiste RTL
27:39Isabelle Saporta.
27:41Alors,
27:41la France et l'Europe
27:42ont déclaré la guerre
27:43à la fast fashion
27:44en général
27:44et à Chine en particulier.
27:47Que prévoit exactement
27:48la loi française
27:50qui a déjà été adoptée
27:51au Sénat
27:52sur l'ultra fast fashion ?
27:54Thibaut Ledunois.
27:55Alors,
27:56déjà,
27:56on est beaucoup
27:57à avoir porté
27:58ce combat
27:59depuis trois ans.
28:00Il y a deux mesures principales
28:02qu'il faut retenir.
28:03L'interdiction de la publicité
28:04et de l'influence.
28:05Aujourd'hui,
28:05on le sait,
28:05le modèle Chine repose
28:07sur des investissements
28:08marketing en publicité
28:09massif.
28:10D'ailleurs,
28:11vous avez probablement
28:12tous reçu des messages
28:13en disant
28:13en promotion,
28:14etc.
28:15Et donc,
28:16ça,
28:16c'est quelque chose
28:16qui est majeur
28:17et on s'en félicite.
28:18Le deuxième point,
28:19c'est le bonus malus
28:20sur la base de l'éco-score.
28:22Donc,
28:22l'éco-score,
28:22c'est l'affichage
28:23rendemental
28:24qui a été mis en place
28:25à partir d'hier
28:26et qui va permettre
28:28de mettre en place
28:29en effet
28:29un bonus
28:30pour les marques responsables.
28:32En l'occurrence,
28:32on a plein de marques françaises
28:33très responsables
28:34en s'en félicite
28:34et des malus
28:35pour les business models
28:36et les marques
28:38qui sont peu vertueuses.
28:39Donc,
28:39c'est ça,
28:40les deux grands aspects.
28:41Est-ce que ces marques
28:41font venir leur colis par avion ?
28:43Voilà.
28:44On a entendu dire
28:45que ce serait par train.
28:46Ah oui,
28:46on ne vous reviendra pas
28:48sur ce sujet de train
28:49parce que je pense
28:50que c'est une honte.
28:51Mais en tout cas,
28:52en effet,
28:53aujourd'hui,
28:5499% des produits Chim
28:56arrivent par avion
28:56juste pour que les gens
28:58se rendent compte
28:59c'est 100 avions cargo
29:00par jour
29:00qui partent
29:01des entrepôts de Chine.
29:02C'est hallucinant
29:03en termes de volume.
29:04Notre gros enjeu aujourd'hui,
29:05c'est pour ça
29:05que l'ensemble
29:06des fédérations européennes
29:07s'est réunie
29:08en mi-septembre
29:09pour faire une lettre commune
29:11à l'Europe.
29:13C'est le sujet
29:13de la taxe
29:14des petits colis
29:15puisqu'en gros,
29:16il n'y a pas de taxe
29:17sur des colis
29:17de moins de 150 euros.
29:21Et donc,
29:21ça,
29:21c'est le prochain challenge.
29:22C'est taxer ces colis
29:23comme l'a fait Trump,
29:24en effet.
29:25Nous,
29:25on a la chance
29:26d'être en Europe
29:27mais du coup,
29:28les décisions
29:28sont un peu plus longues.
29:29Alors,
29:29ça,
29:30vous évoquiez Trump.
29:30Alors,
29:30ce n'est pas si fréquent
29:32qu'on évoque Trump
29:32pour...
29:33De façon positive.
29:34Positive.
29:36Mais,
29:36alors,
29:36il y a eu deux choses.
29:37Il y a eu la taxe
29:38sur les petits colis
29:39et la taxe
29:41des produits douaniers
29:42venus de Chine.
29:44Ça a augmenté
29:44de combien ?
29:45De 50%
29:45depuis janvier ?
29:47Ça a tellement changé
29:48de fois
29:48qu'on ne sait plus.
29:50Alors,
29:51moi,
29:51j'ai regardé un peu
29:51quand même du coup.
29:52Je crois qu'on était à 50%.
29:53Mais que ça pourrait atteindre
29:54145% de taxes
29:56sur les produits comme ça.
29:57Exactement,
29:58au mois de novembre.
29:59C'est ça qu'il faut qu'on fasse ?
30:00Isabelle ?
30:01Bien sûr,
30:01c'est ça qu'il faut qu'on fasse.
30:02Et puis déjà,
30:03on va demander
30:03à nos députés
30:05de se bouger les fesses
30:06pour qu'elle passe
30:07cette commission mixte paritaire
30:08parce que vous avez raison,
30:09cette loi,
30:09elle est formidable.
30:10Donc,
30:10on y va,
30:10on y va.
30:11Qu'au moins,
30:11on ait un consensus là-dessus
30:12puisqu'on a l'air d'être bon.
30:14Et par ailleurs,
30:14vous avez raison,
30:15Anne-Sophie,
30:15là,
30:15il faut qu'on fasse
30:16ces 200%.
30:17C'est-à-dire que ce n'est pas
30:184 balles qu'il faut leur mettre
30:19de taxes sur chaque colis Chine.
30:21C'est 50,
30:22c'est 100.
30:23Et puis,
30:23vous verrez qu'à ce moment-là,
30:24ce sera moins sympa.
30:25Parce que là,
30:25le problème,
30:26c'est que tout ce qui ne se déverse plus
30:27sur les Etats-Unis,
30:28ça se déverse sur nous.
30:29Toutes les cochonneries chinoises
30:31qui n'arrivent plus
30:31sur le marché américain,
30:32ils arrivent sur le marché européen.
30:34Et comme effectivement,
30:35mais là,
30:35je parle sous votre contrôle,
30:36Martial,
30:37les questions de TVA,
30:38ça doit être réglé
30:39au niveau européen.
30:41On est coincé.
30:42Et là,
30:43donc,
30:43Ursula von der Leyen,
30:44si elle nous entend ce soir,
30:46bat-toi contre Chine.
30:47Battez-vous.
30:48C'est toute la difficulté
30:50de l'Europe à chaque fois.
30:51C'est-à-dire qu'on ne parle pas
30:52forcément tous
30:53exactement de la même voie.
30:54Alors là,
30:55on a quand même,
30:56on va dire,
30:56un ennemi commun
30:57parce que tout le monde
30:58y perd sur cette concurrence chinoise.
31:01Je pense que
31:01c'est aussi un peu
31:02la raison pour laquelle
31:03ils s'installent
31:04physiquement chez nous.
31:06C'est pour avoir une présence
31:07et ne plus être
31:08l'ogre ou le diable
31:10qui s'habille en Chine.
31:12Pas mal.
31:13Et à côté de ça,
31:14c'est aussi
31:15aux consommateurs
31:16de se responsabiliser,
31:17aux professionnels aussi.
31:19Parce que,
31:20évidemment,
31:20on a un épouvantail
31:21avec Chine
31:22qui est facile à montrer.
31:23Mais encore une fois,
31:24je le disais tout à l'heure,
31:25l'essentiel
31:26de la production
31:27de textiles,
31:28y compris sur nos
31:28très belles marques
31:29françaises,
31:30vient de là-bas.
31:31Donc il va falloir aussi
31:32qu'on assainisse ça,
31:33qu'on responsabilise
31:34l'acheteur,
31:36évidemment.
31:36Et qu'on lui dise
31:37d'acheter moins aussi ?
31:38Parce que,
31:38enfin,
31:39ce qui est rassurant,
31:40c'est que...
31:40L'industrie de l'habillement,
31:41on peut quand même dire
31:42que c'est une part
31:43énorme
31:44des émissions
31:45de gaz à effet.
31:46Le sujet,
31:46c'est moins bien mieux.
31:47C'est aujourd'hui,
31:48enfin,
31:48je veux dire,
31:49des produits de qualité,
31:50enfin,
31:51il y a énormément de marques
31:52qui se mobilisent.
31:52On est sur le terrain
31:53au quotidien
31:53avec des entrepreneurs,
31:54avec des plus grosses marques.
31:56Le sujet de la responsabilité,
31:58il est au cœur des pratiques.
31:59Je veux dire,
32:00on est un pied pionné
32:01sur ces sujets-là.
32:02On a fait avancer
32:03et la profession
32:04est très en avance
32:04et très progressive là-dessus.
32:06Et on en est très fiers.
32:07Il y a un moment,
32:08il faut juste arrêter
32:09la concurrence déloyale.
32:10C'est-à-dire qu'on ne peut pas
32:10demander à des entrepreneurs
32:11de mode,
32:12à des dirigeantes
32:12et des dirigeants de mode
32:14de se mettre
32:15vraiment dans une démarche
32:18d'amélioration continue
32:19sur le volet social,
32:20sur le volet environnemental,
32:21sur la traçabilité,
32:22sur la transparence.
32:23Et de l'autre côté,
32:24avoir une concurrence déloyale
32:25qui, en effet,
32:26n'est pas régulée.
32:27La clé,
32:27c'est vraiment le consommateur.
32:28Moi, ce qui me rassure,
32:29c'est que Vinted,
32:30aujourd'hui,
32:30est finalement
32:30le premier marchand de vêtements.
32:32Donc ça,
32:32c'est du reconditionné,
32:34c'est du vêtement d'occasion.
32:35Et puis,
32:35c'est de faire prendre conscience aussi.
32:40la petite jupe,
32:4149 euros en boutique.
32:43Même si vous mettez
32:43200 % de taxes,
32:45ils sont encore moins chers.
32:46Donc il faut vraiment
32:47que le consommateur choisisse.
32:48Voilà,
32:48il y a quand même des jeunes
32:49qui n'achètent que sur Vinted
32:50ou que sur les sites,
32:51en tout cas,
32:51de reconditionner.
32:52Merci beaucoup à vous
32:53d'être venus débattre
32:54sur ce plateau.
32:55Demain,
32:55Thomas Soto recevra Mathilde Panot,
32:57députée du Val-de-Marne
32:57et présidente du groupe
32:58LFI à l'Assemblée nationale.
33:00Quant à Marc-Olivier Fougiel,
33:01il accueillera Marie Garcia,
33:02veuve d'Arnaud Garcia,
33:04agent pénitentiaire tué
33:05lors de l'évasion
33:05de Mohamed Amra
33:06le 14 mai 2024.
33:09Il est l'heure
33:09de retrouver André Dussoli
33:10qui nous raconte
33:11une belle histoire.
33:13Bonsoir Anne-Sophie.
33:14Alors ce soir,
33:15je vais vous raconter
33:15l'incroyable parcours
33:16de Bernard Tapie.
33:18De l'homme d'affaires flamboyant
33:19au ministre controversé,
33:21l'aventurier de la politique,
33:23c'est dans un instant
33:24sur RTR.
33:25Merci beaucoup.
33:26Et Martial,
33:27on retrouve sur M6 également.
33:29Dimanche,
33:30justement,
33:30il y a une enquête
33:31dans Capital
33:32que j'ai faite justement
33:33sur Pinky et Chine
33:34avec la patronne
33:35de Pinky
33:35qui parle pour la première fois
33:36à la télé.
33:37Et bien voilà,
33:37ça tombe bien.
33:38Merci beaucoup.
33:39RCL,
33:40il est 20h.
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