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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros à la une. Ce matin, cela va faire deux ans.
00:06Deux ans que des terroristes gardent dans des tunnels obscurs des innocents, utilisent comme monnaie d'échange des hommes, des femmes, des enfants, morts ou vivants.
00:15Qui a oublié les visages angéliques des enfants bibasses par exemple.
00:19Deux ans que le Hamas n'a pas un seul instant déposé les armes pour protéger une population gazawi meurtrie.
00:25Le civil à Gaza est un bouclier pour le terroriste, formidable moteur contre Israël.
00:31Aussi macabre soit-elle, cette doctrine inhumaine et lâche a été théorisée par les plus hauts dignitaires du Hamas.
00:38Alors que tout s'accélère ce matin la prudence, mais comment ne pas être submergé par l'émotion en imaginant la paix,
00:45le retour des otages, la protection de la population à Gaza, le démantèlement du Hamas, la reconstruction d'un territoire détruit.
00:51Touché d'un doigt ce tableau d'une région apaisée, l'espoir renaît, même si pour l'heure tout est fragile, tout est précaire.
00:58Si paix, il y a demain, traversera-t-elle les frontières ?
01:02Rejoindra-t-elle l'Occident aussi rapidement que la guerre l'avait fait il y a deux ans ?
01:06Mettra-t-elle fin à cette fièvre antisémite ?
01:09Que feront les procheurs de haine, ceux qui utilisaient ces drames pour en faire un fond de commerce ?
01:15La paix est-elle enfin, enfin à portée de main ? Nous nous poserons la question ce matin.
01:20Mais avance, là c'est le point sur l'information.
01:22Avec Marine Sabourin, bonjour Marine.
01:24Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:25Nous sommes proches d'un accord entre Israël et le Hamas sur Donald Trump.
01:29Les négociations doivent débuter dans les prochaines heures au Caire.
01:32Négociations qui interviennent à deux jours d'un douloureux anniversaire, celui de l'attaque du 7 octobre 2023.
01:38Les médias égyptiens parlent de négociations indirectes prévues dès aujourd'hui.
01:41Deux émissaires américains sont arrivés sur place hier.
01:45A l'international, toujours la Maison Blanche annonce l'envoi de 300 gardes nationaux à Chicago.
01:49Une décision prise par Donald Trump afin de protéger les agents fédéraux.
01:53Elle intervient au moment où une juge fédérale a bloqué l'envoi de gardes dans la ville de Portland
01:57où des manifestations contre la police de l'immigration ont lieu depuis plusieurs semaines.
02:02Ne ratez pas de 10h à 11h le grand rendez-vous sur CNews et sur Europe 1.
02:06Pierre De Villeneau reçoit François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président délégué des Républicains.
02:11Et puis enfin, je ne sais pas si vous le saviez, Elliot, c'est un jour spécial.
02:15Aujourd'hui, c'est la fête des grands-pères.
02:17Ce sera un artiste, peintre et auteur de romans, Franck Iscardio, qui l'aurait créé il y a 17 ans en 2008
02:22car il n'avait aucune journée qui leur était dédiée.
02:25Cette fête a lieu chaque premier dimanche d'octobre et j'en profite évidemment pour souhaiter une bonne fête
02:29à mon grand-père Michel qui regarde évidemment l'heure des pros week-end en ce moment même.
02:33Eh bien, on l'embrasse chaleureusement Michel.
02:36Évidemment, on souhaite une bonne fête à tous les grands-parents, les grands-pères qui sont toujours présents
02:43ou qui nous regardent de là-haut.
02:44Merci beaucoup, chère Marine Sabourin, pour le point sur l'information.
02:48On est ce matin avec une bien belle équipe.
02:51Élodie Huchard, vous êtes avec nous, journaliste politique à CNews.
02:54Vous êtes l'une des journalistes les mieux informées de Paris, donc vous allez nous dévoiler le gouvernement.
02:59Bien entendu.
02:59Dans quelques instants, vous allez nous dévoiler les 25-26 noms de ce gouvernement restreint.
03:05De manière exhaustive.
03:06Exactement.
03:07Je vous lis attentivement sur les réseaux sociaux.
03:09Je vois que ça se tend du côté des Républicains.
03:12Ça se tend partout.
03:12Ça se tend aussi au Modem, ça se tend à gauche.
03:15Bref, c'est compliqué.
03:17Est-ce que c'est vrai cet ultimatum de l'Elysée qui aurait dit à Matignon,
03:22non, c'est ce soir ou jamais ?
03:24Non, alors moi, on me dément cette information.
03:28Après, vous savez, il y a souvent beaucoup de personnes qui parlent.
03:31Parfois, les gens parlent trop vite.
03:33Ça arrive, visiblement.
03:34C'est une parole qui est partie un peu trop vite.
03:35En tous les cas, je suis ravi de vous retrouver, chère Élodie, sur le plateau.
03:39C'est vrai que depuis le début de la saison, nous n'avions pas l'occasion de nous voir sur le plateau.
03:42Donc, c'est un plaisir de vous avoir.
03:44Cet été, lorsque j'ai pris un peu de repos, des dizaines de personnes sont venues me voir pour me dire
03:49« Mais Élodie Huchard, extraordinaire ! »
03:50puisque vous avez présenté pendant tout cet été.
03:53Et je tenais à vous le dire de vive voix.
03:55Merci.
03:55Et comme on dit tout aux téléspectateurs, c'est la moindre des choses que de le faire.
04:00On est avec Arnaud Benedetti, Jean-Christophe Gallien et Olivier Vial.
04:04C'est un peu les to be free du dimanche matin.
04:06Merci.
04:07Pas forcément la même voix, mais en tous les cas, la même motivation.
04:11La voix peut-être.
04:12La même motivation.
04:14Je suis heureux de vous retrouver, bien sûr, les amis.
04:17On a beaucoup de sujets à traiter ce matin.
04:20Et vous savez, le dimanche matin, j'aime bien commencer avec un sujet qui concerne bien évidemment les Français,
04:25dont les Français ne sont pas forcément au courant, qui va être sous-traités dans les médias.
04:29Cette actualité, elle est folle, folle.
04:32On apprend que l'État a été condamné à dédommager un détenu pour une console de jeux vidéo.
04:39C'est-à-dire qu'on apprend que déjà dans les prisons, il y a des consoles de jeux vidéo.
04:43Et que si par malheur, lors d'un transfert, elle est endommagée, boum, l'État doit payer.
04:49C'est un détenu qui a vu sa console endommagée, sa manette perdue à l'occasion d'un transfert,
04:53a eu gain de cause devant le tribunal administratif, ça se joue au tribunal administratif d'Orléans.
04:59Ça s'est passé début septembre.
05:01L'effet remonte au 23 août 2022.
05:04Ça fait trois ans qu'il est en bisbille avec l'administration pénitentiaire.
05:10Il va recevoir la somme de 200 euros pour le dédommagement.
05:14Et alors, on s'est demandé pourquoi un détenu se trouve en possession du console de jeux vidéo.
05:19Voyez le sujet de Nicolas Roge.
05:21En prison, certains détenus s'occupent en jouant à des jeux vidéo.
05:26Des consoles peuvent être achetées avec les fonds propres du prisonnier
05:29via un catalogue approuvé par le ministère de l'Intérieur.
05:33Une attitude de l'État qui, selon Frédéric Ploquin, pourrait accroître le risque de récidive.
05:38En fait, si on regarde l'évolution du statut de détenu en France depuis ces 40 dernières années,
05:45il n'a eu de cesse d'avoir plus de droits, plus de possibilités.
05:49Finalement, il est aussi bien qu'à la maison.
05:52Certains détenus vous le disent, me le disent d'ailleurs.
05:54Et de fait, du coup, ça le pousse sans doute à la récidive.
05:57L'objectif de ces consoles est de réduire les troubles au sein des prisons.
06:01Le principe est clair, un prisonnier occupé est un prisonnier moins violent.
06:05Si demain, dans toutes les prisons, on supprimait le shit, les consoles de jeu et les téléphones portables de manière radicale,
06:15on sait très bien ce qui se passerait et les surveillants n'en veulent pas.
06:19En gros, il y aurait beaucoup plus d'agressivité, d'agression de membres du personnel pénitentiaire.
06:26Malgré tout, certaines restrictions existent.
06:29Les consoles sont accessibles aux détenus uniquement au centre de détention ou en maison centrale.
06:34Elles n'ont pas de connexion Internet et sont réservées aux prisonniers qui purgent des peines longues.
06:38Bon, là, je pense vraiment aux téléspectateurs qui se réveillent ce matin et qui se disent
06:43« Non, mais attendez, c'est quoi cette histoire-là ? En prison, on met des consoles de jeux vidéo ?
06:47On joue aux jeux de foot, aux jeux de guerre, etc. ? On met une console ? »
06:50Oui, mais en fait, il y a deux choses dans cette histoire.
06:52Pourquoi pas un salon de massage pendant qu'on y a ?
06:53En fait, c'est effectivement, comme le dit l'intervenant dans le reportage,
06:58c'est quelque chose qui finalement nuit à la possibilité de lutte contre la récidive
07:03parce qu'il y a une forme de confort.
07:05Et d'un autre côté, effectivement, les gardiens disent que c'est un des moyens.
07:07de les garder au calme, comme des enfants turbulents qu'on met devant des écrans.
07:11Donc effectivement, on a cette double gestion.
07:13Mais moi, ce qui m'impressionne, c'est que surtout, pendant trois ans,
07:17au-delà même de ce qu'on va rembourser à ce détenu,
07:20on a fait un procès devant un tribunal administratif.
07:23C'est-à-dire qu'un détenu peut aller faire un procès à l'État alors qu'il est en prison,
07:28que ça, ça coûte bien plus cher que ce qu'il a gagné à la fin.
07:32Et c'est surréaliste quand même qu'un détenu puisse faire un procès à l'État
07:36pour une telle chose.
07:38Non, mais c'est surtout qu'en plus, on nous explique que c'est via des fronts propres
07:42qu'il peut acheter, mais que tous les mois, en quelque sorte,
07:46s'il travaille un petit peu, il peut récupérer un peu d'argent.
07:48Ou certains de ses proches peuvent lui donner de l'argent, c'est tout à fait possible.
07:52Bon, en tous les cas, c'est la question qu'on peut se poser parce qu'on manque de place,
07:57on manque de moyens pour construire les prisons.
07:58Moi, je pense que le détenu, il a peut-être intérêt aussi, en plus d'être en prison,
08:02à payer un petit peu pour les cellules nouvelles de ses camarades délinquants
08:06qui arriveront dans les prochains mois ou qui ne peuvent pas le rejoindre derrière les barreaux.
08:10Faute de place, Jean-Christophe Galien.
08:12Les Français qui demandent un peu de justice, ils se retrouvent là en disant
08:15« mais attendez, c'est-à-dire qu'on est en train de payer pour une console qui est endommagée ».
08:19Oui, et puis on paye non seulement pour ça, mais je crois qu'il faut assister sur l'idée
08:23que ça dit tous les contentieux internes qui existent.
08:25C'est-à-dire que les contentieux de droit public ou de droit administratif
08:28liés à la vie en prison sont très nombreux.
08:31Alors ça aussi, c'est largement financé par l'aide juridictionnelle.
08:35C'est-à-dire qu'en fait, les détenus font appel à des avocats.
08:38Ces avocats sont payés évidemment sur ce système-là.
08:41Et donc finalement, on a en permanence ça.
08:43Parce qu'évidemment, ils font respecter ou pas respecter.
08:45En tout cas, ils attaquent des décisions.
08:46Des décisions d'administration pénitentiaire, décisions les concernant
08:49ou concernant plus exactement leur vie quotidienne là-bas.
08:51Alors ça peut être une console, mais ça peut être beaucoup d'autres choses.
08:54Ça peut être l'idée de l'air.
08:55On parlera de cuisine tout à l'heure.
08:56Ça peut être ce qu'on mange.
08:58Beaucoup d'éléments là-dedans sont tellement attaqués
09:01que ça produit, je vous le dis, un énorme contentieux
09:03à l'intérieur même du système.
09:04Bon, ces consoles, on les enlève, Arnaud Benedetti ?
09:07On essaye de considérer qu'en prison, on est en train de purger une peine
09:11par rapport à ce qu'on a fait dehors.
09:15Et qu'en fait, il n'y a pas de console.
09:17Comme il n'y a pas, c'est anormal, et c'est déjà interdit,
09:20mais ça circulait énormément.
09:22Il n'y a pas de téléphone.
09:23Il n'y a pas de réseaux sociaux.
09:24Quand on voit des détenus faire des lives,
09:27des directs avec leur téléphone, c'est hallucinant.
09:30En pratique, vous avez répondu à la question.
09:32Manifestement, en tout cas, on le sait très bien,
09:33les prisonniers disposent d'un certain nombre de facilités.
09:36Ils ont des consoles, ils ont des téléphones.
09:39Ils peuvent se distraire et se divertir.
09:42Mais ça part, votre interlocuteur l'a très bien dit dans le reportage,
09:45de l'évolution d'une pratique de la politique pénitentiaire
09:48qui consiste, et de la politique d'ailleurs pénale en l'occurrence,
09:51qui consiste à donner un certain nombre de droits.
09:53Quand vous êtes en prison, vous n'êtes pas privé de tous vos droits.
09:56Il faut bien le comprendre en l'occurrence.
09:57C'est une réalité.
09:58Donc, on donne un certain nombre de droits.
10:00Parce que ça part d'une philosophie qui s'est développée dans les années 70
10:03où on considérait que finalement, le régime carcéral le plus dur qui soit
10:08était un régime qui, de fait, allait produire,
10:11c'était cette idéologie qui était derrière, des récidives en la matière.
10:15Alors bon, ça ne partait pas peut-être d'une mauvaise...
10:17Non mais la doctrine, c'est que la prison n'est pas la solution, etc.
10:20Mais il y a peut-être un juste milieu entre la prison, ça doit être Guantanamo,
10:24et c'est le club maître, vous voyez ce que je veux dire ?
10:26Mais voilà, c'est ça. Alors après, c'est l'image que ça renvoie dans l'occurrence.
10:28Bien sûr.
10:29C'est-à-dire que finalement, on a le sentiment qu'on a un état de droit,
10:34comme l'on dit, qui aujourd'hui protège beaucoup plus ceux qui le transgressent
10:39de manière systématique, plutôt que ceux qui le respectent.
10:43Donc politiquement, en effet, c'est assez désastreux.
10:46Et on sait à quel point, pour être derrière les barreaux aujourd'hui,
10:49lorsqu'on est délinquant, il faut en avoir fait, il faut en avoir commis des délits.
10:52Juste pour dire que la console, la télé est gratuite,
10:57alors que si vous et moi, on va à l'hôpital demain,
10:59ce que je ne souhaite à aucun des cinq ici,
11:02eh bien on doit payer pour avoir la télévision.
11:04C'est vrai.
11:05Bonne remarque.
11:05Très concrètement.
11:06Bonne remarque.
11:10Dans l'actualité judiciaire, justement, vous parliez de l'état de droit.
11:13Information qui est passée un peu sous silence, sous les radars.
11:16Et pourtant, c'est très intéressant.
11:18Dans le procès, Nicolas Sarkozy, le parquet national financier,
11:21a décidé de faire appel de la condamnation de Nicolas Sarkozy.
11:25Tous les condamnés ont également fait appel.
11:29Mais pourquoi c'est intéressant, le PNF ?
11:31C'est parce qu'il faut rappeler que pour Nicolas Sarkozy,
11:33il y avait quatre chefs d'accusation,
11:35et trois des quatre chefs d'accusation sont tombés.
11:38Donc on l'a tous dit, c'est un camouflet, c'est factuel,
11:41c'est un camouflet pour le PNF.
11:43En revanche, le PNF, on peut aussi avoir l'autre grille de lecture,
11:47de se dire, ah, ils en veulent encore, un peu plus.
11:49Cinq ans de prison, avec mandat de dépôt,
11:52avec exécution provisoire, c'est pas suffisant.
11:55Mais l'autre grille de lecture, c'est de se dire,
11:57ça chauffe pour le parquet national financier.
11:59Parce qu'ils ont passé douze ans pour nous expliquer
12:02qu'il y avait un pacte de corruption inconcevable,
12:05inouï, indécent,
12:07qu'ils réclamaient sept ans de prison pour Nicolas Sarkozy.
12:12Et on se retrouve avec trois des quatre chefs d'accusation qui tombent.
12:15C'est mauvais pour le PNF.
12:17Donc ils veulent faire un rematch, une revanche.
12:19Je crois qu'effectivement, on est plutôt dans cette logique-là.
12:21Ces dernières semaines, le PNF a vu sa réputation et sa légitimité
12:27très largement entachée.
12:29Et donc là, ils essayent, en faisant appel,
12:31d'avoir un jugement qui soit plus conforme
12:34à leurs douze ans d'enquête extrêmement onéreuse.
12:38Et en plus, ce qui est quand même bizarre,
12:41c'est qu'ils font appel,
12:42alors que la décision de justice,
12:44avec ce mandat de dépôt à effet différé
12:47et avec exécution provisoire,
12:50ça met totalement à mal l'idée d'un appel
12:53puisque la peine est déjà...
12:56C'est le double degré de juridiction qui tombe.
12:58Et il y a des juristes éminents.
13:00Nous, on a fait une tribune avec le professeur Verny de Paris 2
13:03et le professeur Dory
13:04qui montrent bien que c'est inédit
13:07et qu'on a, en faisant ça,
13:10totalement instrumentalisé un dispositif
13:11qui est prévu par la loi, mais pas dans ce cadre-là,
13:14pour mettre en mal le double degré de juridiction.
13:16Moi, ce que j'aimerais savoir,
13:18au-delà, et on revient sur le professeur Nicolas Sarkozy,
13:21combien d'hommes de 70 ans ou plus
13:24ont été condamnés sur les dix dernières années, tiens,
13:28pour des crimes ou des délits,
13:30non pas de sang, mais financiers ?
13:32Combien ?
13:33Combien ?
13:33Dites-moi combien ont été condamnés
13:34à de la prison ferme avec mandat de dépôt, etc.
13:37Je pense que ça peut être très intéressant.
13:39Mais revenons sur le PNF,
13:41vous avez dit que c'est une question de légitimité.
13:43Je ne suis pas sûr que ce soit la légitimité.
13:44C'est plus la crédibilité.
13:47C'est la crédibilité qui est en jeu
13:48du parquet national financier
13:49qui a passé douze ans pour nous expliquer
13:51que c'était l'affaire du siècle.
13:54Trois des quatre chefs d'accusation
13:56ont sauté, Jean-Christophe Gallien.
13:57Oui, alors Elodie pourrait nous le dire
13:59parce qu'elle circule davantage que moi
14:00dans les couloirs et les coulisses
14:02de la vie politique française.
14:03Mais on a quand même un sentiment très concret
14:05que l'appel pourrait être favorable,
14:09non pas forcément à tous les prévenus,
14:11mais à Nicolas Sarkozy, par exemple,
14:13à Brice Hortefeux sur le sujet qui reste,
14:16c'est-à-dire le quatrième point,
14:17cette association de malfaiteurs.
14:19Et donc, très concrètement, là pour le coup,
14:22ce système, si vous voulez,
14:24qui a gagné sur une partie,
14:26celle de la mise en prison
14:28qui va arriver de Nicolas Sarkozy,
14:31pourrait perdre une bataille quand même
14:32de, là pour le coup, très importante.
14:3412 ans, 15 ans, 16, 17 ans de travail
14:36sur un sujet sur lequel ensuite
14:39on est battu à plate couture
14:40parce que les trois principaux
14:42faits d'armes, on va dire,
14:43ou faits reprochés sont tombés
14:45et qu'en plus, on a condamné
14:47quelqu'un en prison
14:47qui ne devait pas y aller.
14:48C'est très compliqué.
14:49Donc, on a aujourd'hui un sujet
14:50qui est éminemment politique,
14:53éminemment politique
14:53avec une petite musique
14:54qui, encore une fois,
14:55celle-là, c'est de sortie.
14:57Élodie Huchard, pendant ce temps-là,
14:58je vois qu'il y a beaucoup de réactions
14:59sur notre premier sujet.
15:01L'État doit dédémager
15:02un détenu pour une console
15:03et pendant ce temps-là,
15:04lorsque l'on se fait agresser
15:05aux urgences,
15:05j'ai été obligé de payer
15:07les verres de mes lunettes cassées.
15:08Voilà ce que pensent
15:09les téléspectateurs.
15:10Ils ne comprennent pas.
15:11Élodie, sur l'appel
15:13du parquet national financier.
15:14Oui, je rejoins effectivement
15:15ce que vous venez de dire.
15:17C'est-à-dire qu'en off,
15:18les gens sont peut-être
15:19un peu plus courageux
15:19que publiquement.
15:21Alors évidemment,
15:21chez LR, ça choque
15:23ce qui s'est passé,
15:23mais pas que chez LR aussi.
15:25En Macronie,
15:25on entend des personnes
15:26qui disent
15:26« Moi, j'ai regardé la télé
15:28et à ce moment-là,
15:28j'étais devant la télé,
15:29j'ai entendu tous les chefs
15:30d'accusation tomber,
15:31j'ai entendu la peine
15:32et donc j'ai du mal à comprendre. »
15:33Et puis, il y a une deuxième
15:34petite musique
15:35qui commence à monter
15:35et d'ailleurs,
15:36des parlementaires s'en sont saisis.
15:37C'est de dire
15:38« Mais combien a coûté
15:39cette procédure ?
15:40Combien d'argent a été mis ? »
15:42Il faut rappeler
15:42qu'il y a eu des commissions
15:43rogatoires dans plus de 25 pays.
15:44Combien ça a coûté ?
15:45On sait que la justice
15:46manque de moyens.
15:47Alors, très bien,
15:48je ne suis pas en train de dire
15:48qu'il ne faut pas faire d'enquête,
15:49mais quand ça accouche
15:50à ce point-là d'une souris,
15:51on se dit
15:52« Beaucoup d'argent peut-être
15:53pour pas grand-chose. »
15:54On dit à longueur de journée
15:55que la justice manque de moyens.
15:57Si vous,
15:57en tant que simple citoyen lambda,
15:59vous êtes confronté à la justice,
16:00on dira qu'on ne peut pas enquêter,
16:01on dira qu'on ne peut pas
16:02retrouver vos agresseurs
16:02parce que ce n'est pas si simple,
16:03parce que ça prend du temps.
16:05Visiblement,
16:05la justice,
16:05les moyens,
16:06quand elle veut,
16:06elle en a.
16:07Et je rejoins aussi Olivier
16:07sur le côté,
16:08le PNF essaye sans doute
16:09de jouer sa crédibilité.
16:10Attention cependant
16:11à ce qu'on n'ait pas
16:12la même chose une deuxième fois
16:13parce que là,
16:14effectivement,
16:14ça serait compliqué
16:15pour eux d'assumer.
16:15Vous parlez du courage en politique
16:17notamment chez les Républicains,
16:18c'est des courages fuyants.
16:19Il y en a très peu
16:20qui ont eu le mérite
16:21et le courage de prendre
16:22la parole publiquement.
16:24Il y en a un
16:24et ça se compte
16:25sur les doigts d'une main.
16:26Il y en a un,
16:27il s'appelle François-Xavier Bellamy,
16:28ce sera l'invité
16:29du grand rendez-vous
16:30à 10h.
16:32Actualité,
16:33là aussi sous-traité,
16:34là aussi c'est le tabou des tabous
16:36et le dimanche matin,
16:36on vous dit tout
16:37chers téléspectateurs.
16:39Quand on parle d'immigration,
16:41qui va aller à Graveline ?
16:43Donnez la parole
16:43aux habitants de Graveline,
16:45à la population
16:45qui ne subit pas
16:46une simple immigration illégale.
16:49C'est un flux
16:51d'immigration illégale
16:52incontrôlé
16:53dans le Nord.
16:54Les habitants sont en colère
16:55face à la tension migratoire,
16:57les exilés,
16:58ils sont de plus en plus nombreux,
17:00désirant rejoindre l'Angleterre.
17:01Et lié à ce flux
17:03migratoire illégal,
17:05vous avez aussi
17:06de l'insécurité,
17:08de la délinquance
17:09et c'est la population
17:10française qui patite cela.
17:12Voyez le sujet
17:13qui est absolument passionnant
17:14de Maé Valamy,
17:15et de Sacha Robin.
17:19En pleine nuit,
17:20des dizaines de migrants
17:21se déplacent
17:23et hurlent
17:23dans les rues de Graveline.
17:27Vols et fractions,
17:28dans la commune,
17:29les nuisances se multiplient.
17:31Ce riverain est en première ligne,
17:33derrière son jardin,
17:34ce bois,
17:34où les migrants
17:35se cachent
17:36en attendant les consignes
17:37de leurs passeurs.
17:38ils s'introduisent
17:39dans les résidences,
17:41ils volent tout ce qui est bois
17:43et tout
17:43pour passer la nuit.
17:46Et puis,
17:46nous,
17:47c'est surveillance permanente,
17:48on ne dort plus,
17:50les petits-enfants,
17:50ils ne peuvent plus jouer
17:52parce qu'on leur interdit.
17:53Et on a de plus en plus
17:54des tirs,
17:56de coups de feu.
17:58Une situation qui s'aggrave,
18:00les policiers
18:00se disent démunis.
18:02Aujourd'hui,
18:03la Côte d'Opale
18:05est assiégée
18:06de migrants.
18:06Nous réclamons
18:07des effectifs
18:07depuis très longtemps
18:08et malheureusement,
18:10ces effectifs
18:11n'arrivent toujours pas.
18:12Un besoin urgent,
18:13mais pour cet élu,
18:14il faut aussi changer
18:15de politique migratoire.
18:16Il faut rétablir
18:17les frontières,
18:18il faut arrêter
18:19cet effet d'appel d'air
18:22qui s'appuie,
18:24bien entendu,
18:25sur des associations.
18:26Le maire de la commune
18:27a récemment écrit
18:28au président de la République
18:30pour l'alerter.
18:32Et avant de vous donner
18:33la parole,
18:33on va faire ça régulièrement
18:34parce que c'est la preuve
18:35par l'image,
18:35bien évidemment.
18:36Pendant qu'on va débattre
18:37de ce sujet-là,
18:39je veux impérativement
18:39qu'on voit cette foule
18:40en pleine nuit.
18:42Mais c'est hallucinant !
18:44Vous êtes en pleine nuit,
18:45vous voyez donc cette foule
18:46qui arrive,
18:47qui hurle,
18:47etc.
18:48Et vous avez les habitants
18:49qui disent
18:49maintenant ils se cachent chez nous,
18:51ils volent du bois.
18:52Et c'est l'impunité totale
18:54Jean-Christophe Gallien.
18:55Il ne faut surtout pas
18:56parler de Graveline.
18:56Non mais Graveline,
18:57c'est même très professionnalisé.
18:59C'est-à-dire qu'en fait,
19:00une grosse partie des incidents,
19:01c'est évidemment,
19:02ça vole,
19:04ça attaque.
19:05Mais c'est aussi,
19:06tous les soirs,
19:06toutes les nuits,
19:08un jeu de chat et souris
19:09mais très puissant
19:10avec les forces de l'ordre.
19:10C'est-à-dire qu'ils créent
19:11des incidents.
19:12Donc ils mettent le feu
19:13dans des jardins,
19:14dans des entreprises,
19:15dans des maisons,
19:16ainsi de suite.
19:17Ils créent des incidents
19:18à certains endroits
19:19pour amener la force de police
19:20à ce endroit.
19:20Regardez cette image !
19:21Et pendant ce temps,
19:21ils fabriquent les bateaux,
19:22ils s'en vont.
19:23C'est une stratégie
19:23qui est extrêmement bien pilotée.
19:25Ça, ça crée une dérivée
19:26et d'autres,
19:27à ce moment-là,
19:27tentent de partir sur les bateaux.
19:29Donc c'est une vie
19:30totalement gâchée
19:31qui se passe là-bas.
19:32Alors insistant aussi,
19:33par exemple,
19:33pourquoi Graveline ?
19:34Un certain nombre de points
19:35sont importants.
19:36Transport gratuit,
19:37transport gratuit dans la ville,
19:38on fait ce qu'on veut.
19:39Tout est open bar
19:41dans cette situation-là.
19:42Donc les gens...
19:42C'est l'impunité.
19:43Excusez-moi,
19:44vous êtes un migrant
19:45dans l'illégalité,
19:47vous comptez rejoindre
19:48en toute illégalité encore
19:50la Grande-Bretagne
19:51et dans la nuit,
19:52vous êtes en train...
19:53Regardez toutes ces foules.
19:54Alors je le dis,
19:55ça aussi,
19:55encore une fois,
19:56je veux bien qu'on parle
19:57des réseaux sociaux,
19:57le danger des réseaux sociaux,
19:58la menace des réseaux sociaux,
20:00mais les lanceurs d'alerte,
20:01ils sont souvent sur les réseaux sociaux
20:02et ces images-là,
20:04on les a d'abord vues
20:05sur les réseaux sociaux,
20:06des personnes sur les réseaux sociaux
20:07qui disaient
20:07attention,
20:09il faut parler aussi
20:09de la situation à Graveline
20:11parce qu'il y a l'omerta,
20:12il y a la loi du silence,
20:14il ne faut surtout pas
20:15aller poser une caméra
20:17du côté de la Graveline
20:18pour montrer que la situation
20:19est difficilement,
20:21très difficilement,
20:22et c'est un euphémisme
20:22contrôlable.
20:23La question migratoire,
20:25tient Elodie Huchard,
20:26est-ce qu'elle sera au cœur
20:27du grand projet
20:28de Sébastien Lecornu ?
20:30En tout cas,
20:30c'était la demande
20:31des Républicains
20:32d'être très clair
20:34et plus précis
20:35sur l'immigration
20:37avec notamment
20:38la question des visas.
20:39Bruno Rotaillot aimerait
20:40que la question des visas
20:41soit totalement rapatriée
20:42à Beauvau.
20:43On en a parlé récemment
20:44sur ces plateaux,
20:45la question des visas
20:46pour les étudiants algériens.
20:48On a d'un côté
20:49un Beauvau qui est ferme,
20:50de l'autre un Quai d'Orsay
20:50qui l'est moins
20:51et donc à la fin,
20:52on ne comprend pas très bien
20:53la logique du gouvernement.
20:55Pour l'instant,
20:55il y a un petit suspense
20:56encore là-dessus.
20:57On parle dans la fameuse
20:58feuille de route
20:59d'une stratégie
21:00de pilotage des visas.
21:02Voilà,
21:02je ne peux pas vous en dire plus.
21:03Une stratégie de pilotage ?
21:03Voilà,
21:04il y a un mot entre...
21:05On ne demande pas
21:05une stratégie de pilotage,
21:06on demande qui est
21:07le chef de bord.
21:08Vous aurez une stratégie
21:09de pilotage.
21:09Qui c'est qui va dire
21:10maintenant les visas,
21:11c'est terminé.
21:12Tant que vous ne nous avez pas
21:13rendu nos deux Français
21:14qui sont pris en otage
21:15et notamment Boilem Sansal
21:17et Christophe Glaze
21:18et tant que vous ne récupérez pas
21:19vos ressortissants délinquants
21:22qu'on souhaite expulser.
21:23Oui,
21:23mais on voit que malheureusement
21:24il y a deux façons
21:26de voir les choses
21:26au gouvernement
21:27et donc effectivement
21:28la politique migratoire
21:29sera au cœur
21:29et une pensée aussi
21:30pour les maires
21:31parce qu'on en parle aussi
21:32souvent sur ces questions
21:33mais par exemple
21:34le maire de Graveline
21:35on l'avait entendu cet été
21:36il faut comprendre
21:36que ces maires
21:37ne sont pas responsables.
21:38Ils récupèrent finalement
21:39la faiblesse de l'État.
21:40ils ont des administrés
21:41qui n'en peuvent plus
21:42et ils n'ont absolument pas
21:43les moyens évidemment
21:44de lutter contre les images
21:45qu'on vient de voir.
21:46Moi je pense que Bruno Rotaillou
21:48n'a pas les moyens
21:48de sa politique
21:49tout simplement
21:50parce que les conditions politiques
21:51ne lui permettent pas
21:52d'avoir ces moyens-là.
21:54Et vous savez
21:54on a pris je crois
21:5522 textes sur l'immigration
21:56depuis 30 ans.
21:58On voit bien ce que ça a donné.
21:59En l'occurrence
22:00il n'y a qu'une solution aujourd'hui
22:01on le sait très bien
22:02la seule solution
22:03c'est l'inversion
22:03de la hiérarchie des normes
22:04qui permettra de reprendre
22:06la maîtrise
22:07de notre politique migratoire
22:08mais pour ça
22:09il faut du chemin.
22:10Et vous
22:10vous allez reprendre votre voix
22:11je sens de la publicité
22:13on va prendre un thé
22:14en urgence
22:15un thé
22:16un thé
22:17du miel
22:18et voilà
22:18thé miel citron
22:20pour Arnaud Benedetti
22:21thé miel citron
22:22pour vous téléspectateurs
22:23on revient dans un instant
22:24pour la suite
22:25de l'heure des proies
22:26Elodie Huchard
22:31vous êtes une star
22:32je peux vous dire
22:32sur les réseaux sociaux
22:33bonjour de Fougère
22:34on est l'évidente
22:35bravo à CNews
22:35et vos intervenants
22:36petite mention
22:37pour Elodie Huchard
22:38et on salue Thomas
22:39pourquoi petite mention
22:40Thomas
22:41grande mention
22:41pour Elodie Huchard
22:43qui nous rejoint
22:44ce dimanche matin
22:46un peu de sourire
22:46ça fait du bien
22:47parce que c'est vrai
22:48que l'actualité
22:48est lourde
22:50et on va passer
22:50au sujet majeur
22:52de ce week-end
22:52est-ce que la paix
22:54à Gaza
22:55est-ce que la libération
22:56des otages
22:57est-ce que le démantèlement
22:58du Hamas
22:59est à portée de main
23:01des négociateurs
23:02israéliens
23:03et du Hamas
23:03sont attendus dimanche
23:04au Caire
23:05pour des discussions
23:05indirectes
23:06sur le plan Trump
23:07qui ambitionne
23:08de mettre fin
23:08à cette guerre
23:10et de parfenir
23:11à la libération
23:11des otages
23:13hier
23:13Benjamin Netanyahou
23:14le premier ministre israélien
23:15a pris la parole
23:16aux alentours de 20h
23:17vous avez pu la suivre
23:18cette allocution
23:19en direct
23:20sur CNews
23:22je vous propose
23:22de voir
23:23les toutes dernières
23:23informations
23:24avec Clara Bouvier-Denot
23:25le président américain
23:28ne tolérera aucun retard
23:29dans l'exécution
23:30de son plan de paix
23:31pour Gaza
23:31après la réponse positive
23:33du Hamas
23:33concernant la libération
23:34des otages
23:35Donald Trump
23:36met en garde
23:36le mouvement terroriste
23:37palestinien
23:38le Hamas doit agir vite
23:39sinon tout sera compromis
23:41je ne tolérerai aucun retard
23:43comme beaucoup le pensent
23:44ni aucune issue
23:45où Gaza représenterait
23:46à nouveau une menace
23:46agissons vite
23:47chacun sera traité
23:49équitablement
23:50en vue de la libération
23:51des otages
23:51le Hamas et Israël
23:52tiennent aujourd'hui
23:53et demain
23:53des pourparlers
23:54indirects au Caire
23:55où des émissaires
23:56de la Maison Blanche
23:56seront présents
23:57hier soir
23:58le premier ministre israélien
23:59a annoncé
24:00un accord imminent
24:01nous sommes proche d'un accord
24:06nous n'avons pas encore tout fini
24:07mais nous y travaillons
24:09nous pourrons vous annoncer
24:12le retour de tous les otages
24:13en une fois
24:13et que Tsaal
24:15restera dans les zones occupées
24:17le Hamas sera démantelé
24:20la région sera libérée
24:22de tous les armements
24:23soit par la négociation
24:25ou militairement
24:26que ce soit facile
24:31ou difficile
24:31nous y arriverons
24:33pendant ce temps
24:38à Tel Aviv
24:38l'espoir regagne
24:40la place des otages
24:41nous voulons rapatrier
24:42tous les otages
24:42déjà décédés
24:43pour leur donner
24:44une sépulture
24:44ici en Israël
24:45et nous pensons
24:47que cet objectif
24:47est désormais plus proche
24:48que jamais
24:49depuis les 729 derniers jours
24:50La mise en œuvre du plan de Donald Trump prévoit notamment le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants,
24:59un point sur lequel le Hamas reste muet.
25:01Et je précise qu'il y aura une grande marche justement en présence de familles d'otages ce dimanche à 14h,
25:08départ place de la République pour la libération des 48 otages restants sur 251 en souvenir des plus de 1200 victimes,
25:16dont 49 Français contre le terrorisme et l'effacement des crimes du 7 octobre.
25:23Et c'est ce que je disais tout à l'heure en ouverture de l'émission.
25:27Qui a oublié ? Qui a oublié le visage de la famille et des enfants bibasses ?
25:31C'est aussi ça bien sûr.
25:32Donc lorsque l'on voit que c'est peut-être à portée de main, il y a quelque chose de bouleversant.
25:37On ne peut avoir qu'une pensée bien sûr tendre et aux familles d'otages et aussi à la population Gazaoui
25:44qui subit ce cynisme, cette inhumanité du Hamas qui se sert de la population comme d'un bouclier humain.
25:51C'est pour ça qu'à court terme, on peut avoir des espoirs qui sont quand même assez raisonnables sur la libération des otages.
25:57Parce qu'à la fois, la population Gazaoui commence effectivement à rejeter le Hamas.
26:03Il y a eu des manifestations, il y a eu même des affrontements entre des Gazaouis et des gens du Hamas il y a deux jours.
26:09Donc on sent qu'il y a une tension et donc tout le monde veut que ça s'arrête.
26:12Et ça, c'est possible. Par contre, à moyen terme, je pense que ce qui est du désarmement sera beaucoup plus compliqué
26:19parce qu'on voit que si le plan de paix est accepté par la branche politique du Hamas, celle qui est au Qatar,
26:26ce n'est pas le cas encore de la branche militaire et qu'il y a beaucoup de commandants du Hamas
26:29qui sont un peu dispersés sur le territoire, qui rejettent ce désarmement.
26:35Vous me permettez une remarque ?
26:36Elle est peut-être simpliste, ma remarque.
26:38Mais j'ai du mal à faire la différence entre un terroriste qui a une Kalachnikov et un terroriste qui a un Kosovo Kravat.
26:44Donc parler de branche armée et parler de branche politique alors que les deux sont intimement liés
26:48et qu'ils ont préparé pensée le 7 octobre, ça me pose un léger problème.
26:53Aujourd'hui, ils n'ont pas la même lecture et la difficulté, ça va être de faire respecter un plan de paix
26:57parce que même si certains font semblant de dire qu'ils sont prêts à le signer au Qatar,
27:02ce n'est pas le cas de ceux qui sont sur le terrain et qui sont malheureusement ceux qui sont armés.
27:05Rêvons un instant. Imaginons que cette paix soit actée, que le Hamas soit démantelé et qu'il y ait la libération des otages.
27:14Ce que je disais, c'est que la guerre est arrivée très rapidement sur notre sol,
27:18importée en quelques heures par des incendiaires, par des gens qui avaient la haine d'Israël chevillée au corps
27:26et qui n'avaient que faire de la situation sur place, des otages, du terrorisme, du pogrom,
27:31qui ont balayé tout ça, bien sûr.
27:33Donc qu'est-ce qui peut se passer après ? Est-ce qu'on va avoir les mêmes situations, les mêmes messages de haine,
27:38les mêmes mobilisations, la même volonté de marcher sur ce sol, de la mer jusqu'au Jourdain, etc.
27:46Est-ce qu'on va avoir les mêmes antisémites sur la place publique en quelque sorte ?
27:52Je le crains. Et en plus, ça dépend finalement de l'issue de ce plan.
27:56C'est vrai que ça serait un grand succès pour Trump et même un grand succès pour Netanyahou
28:00si on arrivait à une libération très rapide des otages.
28:03Mais il faut être quand même très prudent parce que le Hamas nous a habitués à des retournements de position.
28:08Que c'est un mouvement terroriste et qu'on ne peut pas véritablement se fier à la parole d'un mouvement terroriste
28:16même si on voit qu'il y a des nuances entre ceux de l'intérieur et ceux de l'extérieur.
28:20Pour aller vite, parce que branche politique, branche militaire, c'est vrai que je suis assez d'accord avec Elliot.
28:25Je veux dire, la distinction est assez ténue, sauf qu'il y en a qui sont sur le terrain et d'autres qui ne le sont pas.
28:31Et donc ils peuvent avoir une perception parfois différente.
28:33Après, sur la situation en France, moi je crains que si vous voulez, c'est tellement sédimenté, tellement ossifié
28:38depuis maintenant plusieurs mois, voire plusieurs années.
28:41En l'occurrence, c'est que les clivages extrêmement violents qui existent dans la société française sur cette question-là perdurent.
28:48Parce que tout simplement, vous avez des forces politiques, vous l'avez dit, qui ont fait de ce sujet un enjeu de mobilisation politique et électorale.
28:55Jean-Christophe.
28:56Oui, et puis ce que vous avez raison de dire, c'est qu'au-delà du 8 mai, qui est un gros mai du Hamas quand même,
29:01parce que dès vendredi soir, le Hamas est d'accord.
29:05Non, non, il n'est pas d'accord.
29:06Il n'est pas d'accord sur les trois quarts du plan et les trois quarts du plan qui sont essentiels pour lui.
29:10C'est-à-dire que se suicider en disant, pour une organisation de ce type, en disant on se démilitarise, on n'existe plus,
29:16ça ne peut pas exister de mon point de vue, en tout cas dans les quelques mois qui viennent.
29:19Par contre, là vous avez raison, c'est le conflit déporté.
29:22Et importé pour nous.
29:23Le conflit déporté, c'est plus simplement d'ailleurs des manifestations.
29:27C'est ce qui s'est passé à Manchester.
29:28Ça, on le sait aujourd'hui, c'est-à-dire quand vous contraignez cet espace géographique qui n'est pas que Gaza,
29:32mais l'ensemble du Moyen-Orient, déjà contrat en Syrie, contrat en Syrie, en Liban dans le sud et ainsi de suite,
29:37vous aurez inévitablement aujourd'hui, et on le sait, il y a une remontée de la pression aujourd'hui sur nos territoires,
29:43qui sont la France, l'Europe occidentale en particulier, des risques de cette guerre déportée et importée ici.
29:49Ensuite, il y a le deuxième point, l'imaginaire des jeunes gens.
29:51On parlait tout à l'heure, hors antenne, de Sciences Po et d'ailleurs, et ainsi de suite.
29:57Mais le gain des positions pro-palestiniennes, et donc avec ça, le cortège anti-Israël, anti-sionisme,
30:04mais aussi anti-juif, dans l'imaginaire d'une bonne partie de la population européenne,
30:08notamment jeune, est tellement puissant que ça, ça oui, malheureusement, s'est s'alimenté pour un long moment.
30:13Avançons, mais c'est là aussi intimement lié, c'est est-ce que vous avez des partis politiques en France
30:19qui sont de près ou de loin en lien avec une mouvance islamiste, avec des réseaux fréristes ?
30:29On vous en parle depuis plusieurs jours, et son alerte lancée dans les colonnes de la Voix du Nord cette semaine,
30:34il s'appelle Cédric Brun, il est ancien conseiller régional La France Insoumise,
30:39et il a décidé de quitter le parti, il a eu beaucoup de courage parce qu'il décide de prendre la parole
30:44à cause, selon lui, des liens qu'a la France Insoumise avec les réseaux islamistes.
30:52Depuis, la meute est lancée, il est attaqué de toutes parts, bien sûr, mais les médias lui donnent la parole.
30:57Et c'est vrai qu'hier, il était chez nos confrères de BFM notamment, et l'entretien était là aussi très éloquent, très intéressant.
31:05Chez LFI, dit-il, et ça c'était chez nous, sur CNews et Europe 1,
31:10chez LFI, certains profils non républicains se concentrent uniquement sur la religion,
31:15sur la Palestine, le voile dans l'espace public ou le halal dans les cantines,
31:18au détriment des sujets sociaux que le mouvement défend traditionnellement.
31:22Réécoutons Cédric Brun, c'était hier matin sur Europe 1,
31:25et il dit depuis le 7 octobre, c'est vrai qu'il y a eu une accélération de ce phénomène.
31:29– Quand j'ai observé l'arrivée de ces profils après les attentats du 7 octobre,
31:35j'ai créé une infiltration, donc j'ai commencé à alerter et les députés,
31:39puis voyant les députés ne pas réagir, j'ai alerté au plus haut niveau Paul Vanier et M. Bompard,
31:44et il n'y a eu aucune réaction.
31:45Et dernièrement, il y a eu un meeting du côté de Maubeuge,
31:48et j'ai retrouvé tous ces profils inquiétants à côté de M. Bompard,
31:51où il est en train d'inquiéter le fait qu'ils allaient être le chef de file dans pas mal de communes.
31:55Et là, j'ai dit que ça ne pouvait plus durer, et j'ai compris qu'effectivement,
31:58ce n'était pas une situation subie, mais bien une stratégie où ils allaient intégrer ces profils.
32:03– Donc comment il a réagi M. Bompard ? Il vous a répondu quand même ?
32:07Vous avez eu un échange sur ce dossier, sur cette affaire ?
32:10– Je n'ai jamais de réponse.
32:13Quand j'en ai, c'est par rapport à des intermédiaires,
32:15c'est-à-dire que c'est pour dire tellement que c'est un mouvement démocrate,
32:18et à chaque fois on me dit « circuler, il n'y a rien à voir ».
32:19Et surtout, la phrase qui a été terrible, qui m'a été dit, c'est « on doit faire avec tout le monde ».
32:24Non, moi je suis désolé, on ne doit pas faire avec tout le monde,
32:27on a une ligne, nous sommes des laïcs, nous sommes des républicains,
32:30on ne peut pas accepter ces profils-là, et si on ouvre la porte,
32:33malheureusement, on va arriver à des situations qui vont être catastrophiques.
32:35– Vous savez, il va y avoir une commission d'enquête parlementaire,
32:38dans quelques jours, quelques semaines, qui sera un tournant bien évidemment.
32:43On va voir quels sont les médias qui vont donner la parole,
32:45parce que pardonnez-moi, l'affaire Benalla,
32:47tous les chaînes d'information, c'était en direct quand Benalla prenait la parole.
32:50C'est important l'affaire Benalla,
32:51mais là, ça me paraît quand même un tout petit peu plus important
32:55pour le bien de notre démocratie,
32:57de savoir si vous avez des liens entre des partis politiques et des islamistes.
33:02Quand je vous dis que la meute est lancée,
33:03Emmerick Caron, qu'est-ce qu'il tweet ?
33:05Comment, en 2025, s'assurer de passer à la télévision ?
33:09Il voulait être président de cette commission.
33:11Assurer, accuser, pardon, la France insoumise,
33:14de ce que vous voulez,
33:16deux points, antisémitisme, sectarisme, vol de bonbons,
33:19donc il se moque de cet homme.
33:23Tout fonctionne, vous aurez votre tribune.
33:26Donc il y a évidemment une part de complotisme dans ce qu'il dit,
33:29Emmerick Caron,
33:31qui voulait présider la commission d'enquête parlementaire
33:33sur les liens entre les réseaux islamistes et les partis politiques.
33:38Il voulait la saboter, c'était effectivement le cas.
33:40Si vous voulez la saboter, moi je vous dis qu'il voulait la présider.
33:43Il l'a même dit, il l'a même dit très clairement.
33:46Et il l'a dit mot pour mot ?
33:47Oui, en fait, il voulait que ça se transforme en commission
33:51sur les liens entre l'extrême droite,
33:54et donc il voulait changer l'objet de cette commission.
33:58Mais ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui,
34:01la parole de Cédric Brun est extrêmement importante,
34:04parce qu'au moins, c'est très clair,
34:06il a alerté la direction,
34:09et la direction de LFI n'a rien fait,
34:11parce que c'est leur stratégie.
34:13Et ça, effectivement, au moins, c'est dit par quelqu'un de l'intérieur,
34:15ce n'est pas dit par des experts,
34:17ce n'est pas dit par ce qu'on dit depuis des années,
34:19mais il y a effectivement quelqu'un de l'intérieur.
34:22Ce qui est intéressant, c'est aussi,
34:23pour faire lien avec le sujet précédent,
34:25c'est qu'il y a aussi des ingérences étrangères.
34:29Algezira Agi Plus,
34:30la chaîne jeune d'Algezira
34:31qui fait la promotion de l'islamisme auprès de nos jeunes,
34:35elle donne la parole exclusivement aux députés LFI.
34:38Là aussi, il va falloir poser la question,
34:39comment ça se fait qu'une télé étrangère
34:41mette autant la pression sur LFI ?
34:44On salue Stéphane Manigold qui nous a rejoint sur le plateau,
34:47vous êtes président fondateur du groupe Éclore,
34:49et vous vouliez taxer la malbouffe,
34:51cher Stéphane Manigold,
34:53de votre tribune dans les colonnes du Figaro.
34:56On va en parler dans un instant,
34:57mais je veux qu'on reste sur ce sujet,
34:58ô combien important, Arnaud Bénédicte ?
35:00Non, juste pour rebondir sur ce que dit Olivier,
35:02je suis parfaitement d'accord,
35:03en effet, c'est un événement important au sein de LFI,
35:05mais il y avait eu déjà une première alerte,
35:08souvenez-vous, dès 2017,
35:09quand l'aile républicaine de LFI,
35:11avec notamment Georges Kuzmanovic,
35:12avait quitté LFI,
35:14en justement, en insistant sur le fait
35:16que le logiciel laïque de Jean-Luc Mélenchon
35:20était désormais devenu quelque chose
35:23qui était laissé de côté,
35:25parce qu'il fallait tout simplement
35:26aller conquérir de nouvelles clientèles politiques
35:29et de nouvelles clientèles électorales.
35:30C'est la fameuse thèse de Coquerel,
35:32disant à Mélenchon,
35:33si tu ne peux pas passer le second tour,
35:35c'est parce qu'il faut absolument capter
35:37un électorat dans un certain nombre de quartiers
35:39de 500 000 voix
35:40qui te permettront, cette fois-ci,
35:42d'être au second tour de l'élection présidentielle.
35:45Donc, c'est cette stratégie
35:47qui est aujourd'hui conduite
35:49par les cadres de LFI, tout simplement.
35:52Et puis, vous avez un autre exemple politique,
35:55Andréa Cotarac,
35:56il passe 12 ans à la France Insoumise,
35:58il quitte la France Insoumise
35:59pour rejoindre le Rassemblement national.
36:04En un mot, Élodie Huchard,
36:05vraiment en un mot parce que je veux qu'on parle
36:06de la malbouffe et de la tribune
36:07de Stéphane Manigold qui est sur son téléphone.
36:10On ne vous dérange pas, Stéphane Manigold ?
36:11Non, je cherchais des dernières données.
36:13Écoutez, cherchez vos dernières données.
36:15J'ai un peu très féminin,
36:16je sais faire deux choses en même temps.
36:17Cherchez, continuez de chercher.
36:20Le gouvernement de Sébastien Lecornu,
36:22il paraît qu'il y a la note,
36:24le cap fixé par Sébastien Lecornu
36:26qui a été dévoilé,
36:28la fameuse feuille de route.
36:29Alors, quelle est-elle ?
36:30Alors, la feuille de route gouvernementale,
36:32on nous précise que ça n'est pas exhaustif
36:35dans l'entourage de Sébastien Lecornu.
36:37Finalement, il compile dans trois pages
36:39les informations qu'on avait déjà,
36:41par exemple sur la CVE,
36:42sur l'engagement de ne pas fermer d'hôpitaux,
36:43sur un plan contre la fraude.
36:46Alors, on sent que du côté du Modem,
36:48on n'en a pas pour son argent
36:49et que pour eux, c'est encore imprécis.
36:51En revanche, sans doute,
36:52bonne nouvelle pour le Premier ministre.
36:53Les Républicains sont contents.
36:55Ils avaient mis un certain nombre
36:56de lignes rouges.
36:57On doit reconnaître que dans cette lettre,
36:58il n'y a pas beaucoup de précision.
36:59Mais en tout cas, si ça suffit à LR, tant mieux.
37:02Ils sont contents parce que, premièrement,
37:03ils estiment que grâce à eux,
37:04la priorité de Sébastien Lecornu
37:06est de faire baisser les dépenses,
37:07qu'il n'y aura pas d'augmentation
37:08des prélèvements obligatoires,
37:10que le texte sur la sécurité du quotidien
37:11est musclé,
37:12que sur l'immigration,
37:14la lutte contre les entrées avec les visas
37:15est bien présent dans la lettre.
37:17Il est question de décentralisation.
37:18Ça fait plaisir aux sénateurs.
37:20Il est question de l'importance
37:22de la démocratie parlementaire.
37:23Ça, c'est ce que Gérard Larcher voulait
37:24dans cette lettre.
37:26Il est trop tôt pour savoir
37:27ce que décideront les Républicains
37:28puisqu'ils vont se voir se réunir
37:30en visioconférence.
37:31Mais, a priori, ils devraient...
37:32Si en colis, ils sont satisfaits.
37:34On les retrouvera ce soir
37:35dans le gouvernement.
37:36Une dernière chose.
37:37Vraiment, je suis ravi d'apprendre
37:39que François Rebsabène était ministre.
37:41Hier, il a refusé d'être reconduit.
37:43C'est un peu rude.
37:44Non, mais c'est-à-dire que...
37:45Vous saviez que François Rebsabène
37:47était ministre ?
37:47Moi aussi.
37:47Mais ils sont tellement impatients...
37:49J'ai découvert ça hier
37:49lorsqu'il a dit je refuse de...
37:51Ils s'auto-démissionnent
37:52parce qu'ils sont tous pressés.
37:53Un gouvernement, juste une dernière chose
37:55rapide, resserré,
37:56mais cette fois, ça sera vrai.
37:57Entre 25 et 30 mises,
37:58dévoilé en une seule fois
37:59avec un à peu près équivalent
38:02entre ceux qui restent
38:03et les nouveaux entrants.
38:03Je vais vous dire,
38:0425 ou 26, c'est plus que
38:06la liste pour l'équipe de France
38:08à la Coupe du Monde,
38:08c'est 23 joueurs.
38:10C'est pas très resserré tout ça.
38:13Stéphane Manigold.
38:15Alors là, on va parler cuisine.
38:16Et ça, ça me fait plaisir
38:17de vous avoir.
38:18Parlons de la TVA
38:19dans nos restaurants.
38:20Taxe à 10%
38:21pour coûte consommation immédiate.
38:22Philippe Echebest
38:23et Stéphane Manigold,
38:24le bien nommé,
38:25dénoncent la sanctuarisation
38:26de la malbouffe
38:27face à l'artisanat
38:29de nos restaurateurs.
38:30Vous avez écrit une tribune
38:31dans le Figaro.
38:32Vous parlez de cadeaux fiscales
38:33aux industriels
38:34du micro-ondes.
38:35Quel est le problème,
38:37cher Stéphane Manigold ?
38:38Le premier problème,
38:39c'est la micro-ondisation
38:41de la France.
38:42Ça veut dire ?
38:42Ça veut dire qu'en fond,
38:44les Français sont faits avoir.
38:46C'est pour ça que l'on appelle
38:46TVA Vérité.
38:47Les Français sont faits avoir
38:48en 2009,
38:50lorsque la TVA a baissé
38:51de façon inconsidérée
38:52dans tout le secteur
38:54de la restauration,
38:55sans distinction.
38:56Et nous,
38:56on rappelle simplement
38:57avec mon ami Philippe Echebest
38:58quelque chose de très simple,
39:00mais qu'on oublie.
39:00Le mot TVA,
39:01ça veut dire
39:01« taxe sur la valeur ajoutée ».
39:04Il y a quelle valeur
39:06à acheter un produit tout fait,
39:08le mettre dans un micro-ondes
39:09et vous le servir ?
39:10Aucune.
39:10En revanche,
39:11nous,
39:12l'anomalie,
39:13la folie fiscale,
39:14c'est que nous,
39:15on achète chez nos agriculteurs français
39:16avec une TVA 5,5
39:19et la folie,
39:20c'est que dès qu'on emploie
39:21des salariés,
39:23on nous rajoute 4,5 de TVA.
39:25Donc,
39:25on passe à 10.
39:26C'est dingue que dans ce pays,
39:29pour illustrer,
39:29je vais vous donner
39:30l'exemple de l'huître.
39:30Oui, elle est plus...
39:31L'huître.
39:32Formidable.
39:32Vous achetez des huîtres.
39:33En plus,
39:33c'est la saison.
39:34Exactement.
39:35Il faut soutenir nos australiculteurs.
39:365,5 la TVA.
39:38Parce que moi,
39:39je paye quelqu'un pour l'ouvrir
39:40et vous la préparez
39:41et vous la cuisinez.
39:42L'État va me rajouter
39:444,5 de TVA.
39:45Juste parce que je paye quelqu'un,
39:47je crée de l'emploi
39:47qui cotise au modèle social français.
39:49Donc,
39:49qu'est-ce qu'il faut faire ?
39:50La malbouffe,
39:51elle a détruit de l'emploi.
39:53Je vais vous donner
39:54un chiffre très simple.
39:56McDonald's...
39:56Ah ben non,
39:56mais si c'est pas des marques...
39:57McDonald's, Burger King,
39:59Quick,
39:59Tudley,
40:00enfin tout.
40:00Bon,
40:00juste eux précisément.
40:02Non.
40:02Ils ont bénéficié
40:03de 400 millions d'euros
40:05de CICE,
40:08impôts compétitifs
40:09sur le dos des Français,
40:12400 millions en 5 ans.
40:14C'est un pur scandale.
40:15Donc aujourd'hui,
40:15ce qu'on demande nous,
40:16c'est très simple,
40:18c'est d'appliquer
40:18ce que nos amis italiens
40:19savent très bien faire.
40:21C'est une TVA différenciée
40:22entre cette France
40:23qui se lève tôt,
40:23qui cuisine,
40:24qui travaille
40:24et qui cotise
40:25à notre modèle social
40:26et la France du micro-ondes.
40:28Eh bien,
40:28puisqu'on parle de nourriture
40:29et c'est vraiment passionnant,
40:32j'ai vu cet article
40:33de Terrell Rama
40:34et j'attendais qu'une chose,
40:35c'est de vous parler
40:35de cet article-là.
40:36C'est-à-dire que maintenant,
40:38proposer une émission
40:39sur la cuisine régionale locale,
40:42ce serait être réactionnaire.
40:44Vous savez,
40:44il y avait la France-Rance
40:45pour la cérémonie
40:48d'ouverture de la Coupe du Monde
40:49avec,
40:50comment s'appelait-il ?
40:52Jean Dujardin.
40:52Oui,
40:53Jean Dujardin.
40:54Et désormais,
40:55c'est Norbert
40:55et Johan Comte
40:58qui sont des audioréacs
41:00via M6
41:01parce qu'il propose l'émission
41:03« La meilleure cuisine régionale,
41:05c'est chez moi ».
41:06Qu'est-ce qui est écrit
41:07dans cet article ?
41:08Un périple aux saveurs
41:09passéistes,
41:10aux fumées nationalistes.
41:11Norbert se régale,
41:12la tuée au XVIe siècle.
41:14On savait manger
41:15en ces temps-là.
41:16C'est la valorisation
41:17d'une France moyenâgeuse,
41:18etc.
41:20La cuisine régionale
41:21exale des relents réactionnaires.
41:22Stéphane Manigold,
41:24vous êtes un audioréac,
41:25vous faites de la cuisine locale,
41:26vous l'audiurez.
41:27Selon cet article,
41:28je dois l'être,
41:29mais j'invite ces personnes
41:31à s'ouvrir un tout petit peu
41:33les chakras,
41:33d'aller voir aux Etats-Unis,
41:35de regarder Taco Bell,
41:36c'est peut-être le monde
41:37que Télérama souhaite,
41:38mais ce n'est pas le mien.
41:39Taco Bell, par exemple,
41:40aux Etats-Unis,
41:41il faut le savoir,
41:42ils ont créé
41:42le premier fast-food
41:44totalement déshumanisé.
41:46C'est-à-dire que vous arrivez
41:47avec votre voiture
41:47sur une borne,
41:48vous parlez
41:48à de l'intelligence artificielle,
41:49vous passez votre commande,
41:50vous payez
41:51à de l'intelligence artificielle.
41:53C'est produit
41:53avec des robots
41:55et vous récupérez
41:56avec des robots.
41:58Vous me proposez
41:58trois autres marques américaines,
42:00s'il vous plaît.
42:00Vous êtes gentil
42:01d'arrêter de donner des marques
42:02ou sinon c'est vous
42:03qui allez payer les factures.
42:04Il y a quoi aux Etats-Unis ?
42:05Il y a McDonald's,
42:07Taco Bell,
42:07Otacos.
42:08Merci, voilà.
42:09Vous êtes gentil Stéphane.
42:11Effectivement,
42:11ce qui est fou
42:12dans cet article,
42:14c'est qu'on voit
42:14qu'ils ont une capacité
42:15à imaginer des concepts.
42:17Ils parlent
42:17de gastro-nationalisme.
42:19Au moment
42:20où en fait,
42:21effectivement,
42:21la cuisine de bistrot
42:22est en train de marcher
42:24où les gens
42:25veulent retrouver
42:26les valeurs du théâtre.
42:27Mais ça,
42:28ce n'est pas quelque chose
42:28de totalement innovant
42:30puisqu'il y a quelques années,
42:32il y a deux ans,
42:33Sciences Po Paris
42:34a mis en place
42:34un séminaire
42:35avec Mathilde Cohen
42:37qui est CNRS
42:39et professeure
42:39à l'université
42:40de Connecticut
42:41pour essayer
42:42d'expliquer
42:42et de déconstruire
42:43la cuisine française
42:44qui serait trop blanche.
42:47Et de la même façon,
42:48la mairie de Paris
42:49a mis en place
42:50des promotions
42:52pour une association
42:53qui s'appelle
42:53Onologouine
42:54qui fait des cours
42:55d'onologie
42:55réservés aux femmes
42:57queers
42:57et aux femmes lesbiennes
42:59excluant les hommes,
43:00etc.
43:00On voit qu'effectivement
43:01dans toute la gastronomie,
43:03elle est prise pour si...
43:04Onologouine,
43:05une femme hétérosexuelle
43:06a le droit
43:06de participer ?
43:07Non.
43:08Non, mais ça,
43:08je n'y crois pas.
43:09Non, effectivement.
43:10Là, moi,
43:11je ne peux pas y croire.
43:12En revanche,
43:12ce qui est extraordinaire,
43:14c'est là,
43:14c'est que du côté
43:15de dos,
43:17donneurs de morale,
43:18de leçons,
43:20vous allez innover.
43:21C'est incroyable.
43:22La gastro,
43:23c'est quoi ?
43:24Le gastro-nationalisme.
43:24Le gastro-nationalisme.
43:26Et Roland réac
43:29en 10 secondes
43:30et ensuite le mot de la fin
43:31avec Jean-Christophe.
43:32Le sujet est sérieux.
43:34Dans le monde,
43:35c'est 8 000 milliards de dollars
43:37que coûte la malbouffe
43:38chaque année.
43:39Selon l'Organisation mondiale
43:41de la santé en France,
43:42dans les comptes
43:43de la Sécurité sociale,
43:44c'est rapporté
43:44par la Cour des comptes,
43:45la malbouffe
43:46compte 11 milliards.
43:47Et je vais vous donner
43:48un exemple
43:48et je ne vais pas citer
43:49de marque promis.
43:50Je vais vous donner un exemple.
43:51La célèbre pâte à tartiner
43:52industrielle
43:53qui provoque potentiellement
43:55des caries
43:55est taxée
43:56à 5,5 points de TVA.
43:59La pâte à dentifrice,
44:01celle qui prévient
44:02des caries précisément,
44:03elle est taxée à 20%.
44:04Voilà la folie fiscale française.
44:06Stéphane Manigol,
44:08votre dentifrice,
44:08vous le mettez en entrée
44:09dans votre nouveau restaurant
44:10et ce sera peut-être moins cher.
44:12Le mot de la fin
44:12dans un instant, c'est...
44:13Votons pour ce gastro-nationalisme
44:15parce que...
44:15Oui !
44:16Vive le gastro-nationalisme !
44:17Des chiffres macro,
44:17c'est un instrument exceptionnel,
44:19un,
44:19de pouvoir doux à l'étranger
44:21et surtout de démonstration
44:23de notre capacité française
44:24et c'est du résultat
44:25économique en France.
44:25Oui, oui.
44:26Et à l'étranger aussi.
44:27Donc le gastro-nationalisme
44:28très régional,
44:29voire le gastro-régionalisme
44:30et il est encore
44:31très intéressant.
44:31En tout cas, beaucoup de nos députés
44:32se sont apparaîts du sujet.
44:33Comment ça va préparer
44:34des amendements
44:35et ça va rapporter
44:36plus de 3 milliards
44:36dans les cases de l'État.
44:37Dans un instant,
44:39dans un instant,
44:39c'est François-Xavier Bellamy
44:40qui sera l'invité
44:42du grand rendez-vous
44:43de Pierre de Villeneuve
44:44à suivre à 10h
44:45sur CNews Europe 1 Les Échos.
44:46Merci à tous les 5.
44:47Je vois qu'Élodie Encherre,
44:48elle tapote beaucoup
44:49sur son téléphone
44:50et c'est normal.
44:55autour de 20h sur CNews.
44:57Restez avec nous.
44:58Oui, voilà.
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