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  • il y a 15 heures
Ce mercredi 1er octobre, David Benamou, gérant associé chez Axiom Alternative Investments, s'est penché sur le mois de septembre positif pour le secteur bancaire européen, et l'effet positif sur la trajectoire fondamentale de Société Générale, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00FM Business
00:00Et les banques dans tout ça, elles ont passé un mois de septembre à nouveau positif,
00:04Société Générale en septembre a gagné 6% en bourse, Crédit Agricole encore 7% de hausse.
00:09Le quatrième trimestre sera-t-il à nouveau puissant, porteur pour le secteur bancaire ?
00:12David Benhamou nous rejoint, bonjour David.
00:14Bonjour.
00:15Gérant associé d'Axium Alternative Investment.
00:17Pour savoir où on va, il faut déjà comprendre d'où on vient.
00:20Bientôt les publications du T3, mais le deuxième trimestre qu'on a digéré tout au long de l'été,
00:25est-ce qu'il a été ce deuxième trimestre à la hauteur de l'incroyable remontada du secteur bancaire en bourse depuis le début de l'année ?
00:32Alors oui, il a été plein de bonnes surprises.
00:34C'est le 21e trimestre consécutif où les banques délivrent des résultats au-dessus du consensus
00:39et où surtout après le consensus on a une hausse des résultats attendus pour le reste de l'année.
00:47Là, le second trimestre n'a pas déçu et il nous a apporté quelque chose de très positif
00:54ce qui inquiète souvent les analystes, c'est la partie marge nette d'intérêt.
00:59Une banque, ça fonctionne avec la marge nette d'intérêt, marge sur les dépôts, marge sur les prêts,
01:05et puis évidemment les commissions.
01:07La marge nette d'intérêt avec la baisse de taux, c'est quelque chose qui inquiétait beaucoup les analystes,
01:13qui se disaient, bon, voilà, les marges nettes d'intérêt vont se réduire.
01:16Et ce qu'on a vu au cours de ce second trimestre, c'est qu'elles continuent de progresser de deux façons.
01:26Alors, il y a deux contributeurs.
01:28D'abord, en fait, les banques ont été très actives et ont très, très bien géré la baisse des taux
01:34en arrivant à réduire le coût des dépôts.
01:38Et puis, le deuxième élément, c'est qu'on a ces stocks de prêts dont on a eu l'occasion de parler à d'autres reprises
01:47qui ont été originés en période de taux négatif et qui, petit à petit, disparaissent.
01:52Et donc, on a assisté, notamment si on prend les banques françaises,
01:55à une hausse des marges nettes d'intérêt chez BNP de 3%,
01:58encore plus spectaculaire chez Crédit Agricole, plus 8% sur le second trimestre.
02:05Le reste se tient bien, c'est-à-dire que le coût du risque,
02:10donc les provisions pour risque restent très bas, les coûts restent faibles
02:16et il y a encore beaucoup de capital dans le secteur.
02:19Donc, des bonnes distributions annoncées, des programmes de rachat d'actions qui se perpétuent ou qui augmentent.
02:27Par exemple, Société Générale qui a annoncé un milliard d'euros de rachat d'actions.
02:31Absolument, puis un dividende intérimaire aussi.
02:34Donc, tout ça fait qu'on a une bonne tenue du secteur.
02:40Et donc, en termes de dynamique, maintenant qu'on ouvre le quatrième trimestre,
02:43dont on aura dans quelques jours les premières publications, d'ailleurs, du secteur bancaire
02:45pour le trimestre précédent, pour le troisième trimestre en l'occurrence,
02:48vous estimez que cette dynamique-là devrait encore se prolonger, se poursuivre
02:51et justifier une poursuite à la hausse ?
02:53On parlera ensuite, juste après des valorisations.
02:54Oui.
02:55Alors, oui, parce qu'on a un contexte macroéconomique qui est très favorable au secteur.
03:01Alors, d'abord, si on regarde, en fait, la partie, la courbe de taux.
03:04Pour une banque, ce qui a l'importance, c'est évidemment avant tout les taux.
03:09On a des taux entre 1 et 5 ans qui sont à peu près à 2%.
03:12Donc, ça, c'est favorable à deux titres.
03:16La première, c'est que ça permet un volume de crédit de progresser,
03:20puisque deux, c'est un niveau accommodant qui n'est pas trop élevé.
03:23Donc, le crédit à la consommation, les gens n'hésitent pas, en fait, à emprunter.
03:28Et en même temps, pour les entreprises qui sont un peu plus faibles,
03:31c'est des niveaux qui permettent le refinancement.
03:34Et donc, ça a des effets bénéfiques pour le coût du risque.
03:37Ensuite, on a un deuxième élément qui est important sur cette courbe de taux qu'on a aujourd'hui.
03:42C'est qu'elle est pentue entre la partie 5 ans et la partie 10 ans,
03:46ce qui permet aux banques de faire un petit peu de transformation.
03:50Ça veut dire quoi ? Prêter à long terme et soit financer à court terme.
03:54Et ça, ça contribue aussi à la marge nette d'intérêt.
03:57Et c'est important parce que c'est des choses qu'on n'a pas eues en Europe depuis très longtemps.
04:01Donc, on a ce contexte qui est assez favorable.
04:04On a une bonne dynamique côté banque d'investissement, côté volume de crédit.
04:09Donc, ça veut dire que les commissions sont vraisemblablement au rendez-vous du troisième trimestre.
04:17Ça, c'est l'immobilier qui repart.
04:18Absolument.
04:20Et donc, on s'attend.
04:23Tous les facteurs pointent en fait vers un bon troisième trimestre.
04:27Antoine ?
04:28Alors, malgré tout, ça devient des valeurs qui ne sont plus données.
04:32Je ne sais pas, je pense par exemple à Société Générale qui a juste doublé de cours depuis le 1er janvier.
04:36Point de vue valorisation, ça commence à devenir un peu tendu quand même.
04:40Mais les marchés vont devenir de plus en plus exigeants.
04:42Alors, c'est spectaculaire parce qu'on vient de loin.
04:45Aussi, on vient...
04:47D'une exubérance à la baisse, on va dire.
04:49Voilà, c'est ça.
04:50On avait un secteur bancaire qui était valorisé très très stablement pendant des années et des années.
04:56Enfin, plus d'une décennie.
04:57Alors, on a des progressions qui sont très fortes.
05:01L'image globale quand même, c'est qu'on a encore 33% de décote par rapport au reste de la cote, donc au secteur non financier.
05:10Et comme les banques sont des valeurs cycliques, elles ne traitent jamais au niveau du secteur non financier.
05:15Mais les décotes long terme sont plutôt des décotes de 10%.
05:18Donc, 33, 10%, on a quand même une marge de...
05:22On n'est pas tout à fait normalisé, entre guillemets.
05:25Il y a un autre point de comparaison qui est intéressant, c'est les banques américaines.
05:29Aujourd'hui, on a 30% de décote par rapport aux banques américaines.
05:32Voilà, pareil, théoriquement, on devrait se normaliser aux alentours d'une dizaine de pourcents.
05:37Donc, ça a beaucoup progressé, mais il y a encore une décote.
05:41Et puis, le dernier point, c'est que ce qui a beaucoup progressé au cours de ces 24 derniers mois,
05:46sont les banques qui étaient le moins bien valorisées.
05:49Donc, on parlait de Société Générale à l'instant.
05:52Effectivement, Société Générale, le changement de management de Société Générale,
05:57la reprise en main par Slavomir Krupa a eu un effet extrêmement positif,
06:02d'abord sur la trajectoire fondamentale de la banque,
06:05et évidemment sur sa trajectoire boursière.
06:07Plus 108% depuis le début de l'année Société Générale.
06:10Plus 108%, vous avez bien entendu.
06:11C'est mieux qu'NVIDIA, les amis.
06:13BNP Paribag a une 30% depuis le début de l'année,
06:15Crédit Agricole, 26%.
06:16Et David Bédamou est l'un des meilleurs experts de ce secteur bancaire.
06:19Merci, David, d'être passé nous voir.
06:20Gérant associé pour Axiom Alternative Investment.
06:23Voilà, la question était de savoir si le secteur avait encore du potentiel.
06:26Et en termes de valo, alors en termes de dynamique, vous dites oui,
06:28et en termes de valo, ça reste encore relativement sous-coté,
06:31malgré ce rebond impressionnant depuis le 1er janvier.
06:33Bon retour, David.

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