- il y a 2 jours
Avec Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquilly.
00:07L'invité politique, votre invité politique, Jean-François Aquilly, et ce matin, Jérôme Guetsch, député socialiste de l'Essonne.
00:14Bonjour Jérôme Guetsch. Nous allons parler du contexte politique, bien évidemment.
00:18Il y a ce sondage. C'est bien que les politiques n'aiment pas tellement les sondages,
00:21mais c'est quand même la photographie spectaculaire d'un instant.
00:24Sondage IFOP fiducial pour Sud Radio et l'Opinion qui donne, c'est un choc, Marine Le Pen et Jordan Bardella en tête à 33 voire 35%
00:35si l'élection présidentielle avait lieu ce dimanche. C'est bien que c'est qu'une photographie.
00:41Et il y a derrière un effondrement du bloc central. Personne ne dépasse les 20%, pas même Edouard Philippe.
00:47Et la gauche est morcelée en miettes. Jean-Luc Mélenchon est à 13%.
00:51Et puis vous en avez un, c'est Raphaël Glucksmann qui se hisse à 16 points.
00:56Olivier Fauret à 7. Que dites-vous de cette photographie, j'insiste là-dessus,
01:02mais qui raconte peut-être l'état de l'opinion publique aujourd'hui ?
01:05Oui, vous avez raison. C'est une photographie assez tonitruante.
01:08La première information, évidemment, c'est l'ancrage d'un vote Rassemblement National
01:15en dépit des fragilités du Rassemblement National, de Marine Le Pen, de Jordan Bardella,
01:22je veux dire, en tant que capacité à pouvoir se présenter comme candidat.
01:26Mais c'est ça qui devrait péter la figure de tout le monde
01:29et obliger tous ceux qui préparent 2027 et sont soucieux du sort des Français.
01:36Donc ça, c'est la première information.
01:37la menace est là, elle est bien là, et ça doit obliger tous les autres acteurs.
01:45Deuxième enseignement, vous l'avez dit, c'est la démonétisation totale
01:49de tout ce qui de près ou de loin se rapproche du quinquennat d'Emmanuel Macron
01:54et ça éclabousse, même ceux qui ont pris leur distance comme Édouard Philippe,
01:58mais tous les autres candidats éventuels issus du socle commun
02:02seraient frappés du même discrédit.
02:06Et puis, ça, ça dit que le macronisme, c'est fini.
02:10C'est tablou.
02:11Le macronisme, c'est fini.
02:13Ce pari-là s'est fracassé sur la confusion poussée à l'extrême
02:17et en fait, le macronisme devait être le en même temps
02:22et comme le disait François Mitterrand,
02:24le centre, il n'est ni de gauche, ni de gauche.
02:26Et ce mouvement-là, d'une certaine manière, a clodiqué sur sa jambe droite.
02:31Puis, le troisième enseignement, pardon, mais il m'intéresse,
02:34même si ça peut paraître secondaire par rapport au premier message,
02:38mais qui nous oblige par rapport au Rassemblement National, évidemment,
02:42c'est qu'à gauche, un discours d'une gauche républicaine, sociale, écologique, clair,
02:47sur les valeurs, sur les principes, crédible dans le travail,
02:51eh bien, ça peut rebattre les cartes à gauche
02:54puisque Raphaël Glucksmann, qui aujourd'hui, en personnalité politique,
02:59incarne cette ligne-là, il a été candidat l'année dernière aux élections européennes
03:02et déjà, la liste de places publiques avait viré en tête par rapport à LFI,
03:07donc rééquilibrant, réorientant à l'intérieur de la gauche.
03:10Donc ça, c'est une indication qui dit qu'il faut persévérer dans ce sens
03:13et je ramène ça et je termine par là, même si c'est encore plus dérisoire
03:16s'agissant du Parti Socialiste, en disant que c'est cette orientation-là qu'il faut creuser
03:20en affirmant des positions et en les travaillant.
03:24Il y a une dynamique autour de la personnalité de Raphaël Glucksmann ?
03:28Il y a une forme de renouveau à vos yeux ?
03:30Il y a une dynamique autour de cette ligne politique.
03:32Voilà.
03:33À gauche, des électeurs, quand on leur dit très clairement qu'on peut être
03:37une gauche à la fois très républicaine,
03:39qui ne passe pas les valeurs par-dessus bord
03:41et qui en même temps est attachée à la justice fiscale,
03:44fait des propositions comme les socialistes l'ont fait
03:46face à la situation budgétaire pour le redressement du pays dans la justice,
03:51les gens se disent peut-être que ça fonctionne plus et mieux
03:54que le bruit et la fureur et que donc il faut laisser prospérer cette orientation-là.
03:59Mais une hérondelle ne fait vraiment pas le printemps.
04:01L'enseignement majeur de ce sondage,
04:04c'est le Rassemblement National très largement en tête
04:06et donc l'obligation pour la gauche de clarifier
04:11pour embarquer le plus largement possible.
04:13Vous en avez parlé avec Olivier Faure, le premier secrétaire du Pêche.
04:16D'ailleurs, je ne sais même pas si vous vous reparlez depuis l'épisode
04:18où il y a eu une dispute, on ne va pas revenir là-dessus,
04:20mais sur X, après l'histoire des drapeaux sur les mairies.
04:24Vous lui en parlez de ça, qu'il faut peut-être changer le logiciel ?
04:27En tous les cas, pour répondre à votre question,
04:29on s'est croisés samedi dernier autour d'un cassoulet à Bram
04:33à l'invitation de Carole Delga
04:34qui rassemblait justement, c'était les rencontres de la gauche
04:38sur cette orientation, même s'il y a eu un débat intéressant
04:41avec Marine Tondelier, avec Raphaël Glucksmann justement
04:43et Olivier Faure sur ce que devait être la bonne orientation pour cette gauche.
04:49Et moi, je plaide à l'intérieur du Parti Socialiste et dans le pays
04:52pour que cette gauche républicaine-là,
04:54elle ne soit pas honteuse d'une certaine manière.
04:58Au contraire, c'est, je le redis,
05:00la possibilité de concilier les urgences du quotidien,
05:05le pouvoir d'achat, la transition écologique,
05:07avec des principes, ceux de la République sociale,
05:12la laïcité, l'universalisme,
05:13pour s'adresser au plus grand nombre de nos concitoyens
05:16qui ont envie d'une gauche qui a envie de gouverner.
05:19Qui n'est pas obsédée à l'idée de gouverner,
05:20mais qui a envie de gouverner, qui incarne l'alternative.
05:23Alors Jérôme Guedj, pas de taxes Zuckmann,
05:25pas de retour de l'ISF,
05:26pas de suspension de réforme des retraites.
05:28Sébastien Lecornu a un petit peu donné les lignes,
05:32les lignes rouges dans le Parisien samedi.
05:35Est-ce que le Parti Socialiste, malgré tout,
05:37vous vous revoyez, quand je dis vous,
05:38c'est le Premier ministre et les responsables du PS vendredi,
05:41est-ce qu'il doit y aller le PS ?
05:43Est-ce qu'il doit, d'ici à la présidentielle,
05:45être en responsabilité, comme vous dites ?
05:47Est-ce qu'il faut y aller, oui ou non ?
05:48Ça veut dire quoi y aller ?
05:49Au gouvernement.
05:50Essayer de participer.
05:52Dans ce gouvernement, c'est certain que les socialistes n'iront pas.
05:54Ne le font pas d'ambiguïté.
05:56Parce que tout à l'heure, je vous expliquais que la grande confusion,
05:58ça libère un espace, notamment pour l'extrême droite.
06:03Non, la question qui se pose,
06:04puisque le Président de la République,
06:05une fois qu'il a fait ce choix de renommer un de ses très proches
06:08et un de ses fidèles,
06:09c'est est-ce que celui-ci est capable de renverser la table ?
06:12En tous les cas, de s'exonérer de la figure tutélaire
06:16du Président de la République
06:17et d'essayer de construire sincèrement ce compromis.
06:19Pour l'instant, il n'a pas donné les signaux suffisants.
06:22Son interview de vendredi dernier
06:23a un peu fait l'effet d'une douche froide.
06:26Parce que vous ne pouvez pas avoir un partenaire sincère
06:28comme les socialistes qui mettent des propositions sur la table
06:30sur le pouvoir d'achat,
06:31comment on augmente le salaire net,
06:32sur la justice fiscale avec la taxation des plus hauts patrimoines
06:35plutôt que la mise à contribution de tous les Français
06:38avec les franchises médicales, avec l'année blanche,
06:41avec l'augmentation de l'impôt sur le revenu par le gel du barème.
06:44Bon voilà, on préfère organiser cette redistribution
06:47par la justice fiscale et par la taxation des seuls hauts patrimoines.
06:50Et puis, la question de la suspension de la réforme des retraites,
06:54on a mis ces propositions sur la table.
06:55Il faut que Sébastien Lecornu, il l'entende,
06:59s'il ne veut pas être censuré,
07:01et s'il veut un peu durer.
07:03Et moi, je souhaite qu'il y ait de la stabilité dans le pays,
07:05mais pas à n'importe quel prix.
07:06Voilà.
07:07Et donc, maintenant, il prend ses responsabilités.
07:09Ça veut dire quoi ?
07:09Ça veut dire censure ?
07:11Je dis ça parce que ça signifierait qu'on repasse à autre chose ensuite.
07:14Très vite, quoi.
07:15Je sais bien, c'est pour ça que cette idée d'un jour sans fin,
07:17elle est assez insupportable,
07:19et que Sébastien Lecornu, il a promis des ruptures sur le fond et sur la forme.
07:24Et donc, les ruptures sur la forme,
07:25c'est de laisser les parlementaires construire ce budget-là,
07:29de ne pas recourir aux outils brutaux de construction budgétaire,
07:34et tenir compte de nos propositions.
07:36Ça, c'est sur le fond.
07:37Et pour l'instant, il ne peut pas picorer et penser qu'il faut tenir...
07:43Ça va être compliqué, quand même.
07:46Oui, mais franchement, la balle est dans son camp.
07:48Il a une question simple.
07:49Il va faire un gouvernement avec des LR et avec du socle commun.
07:52Est-ce que ceux-là vont le censurer ?
07:55À l'évidence, non.
07:56Et donc, s'il veut éviter la censure, notamment des socialistes,
08:00alors qu'il faut qu'ils tiennent compte, ce n'est pas du chantage.
08:02C'est juste qu'à un moment donné, c'est forcément coûteux,
08:05dans cette situation, de construire le compromis.
08:08Mais ce n'est pas pour nous faire plaisir,
08:09c'est qu'il s'agit de tenir compte des attentes majoritaires dans le pays.
08:15Et je le redis, la question du pouvoir d'achat à la fin du mois,
08:17c'est celle que j'entends le plus à Massy et à Palléau.
08:20Et là, il vous faut des gages là-dessus.
08:21Là, on va rentrer, vous savez, il y a un budget qui doit être présenté.
08:24Le budget va être présenté le 13 octobre.
08:26Donc, dans le discours de politique générale, la semaine prochaine,
08:28comme dans le budget, il ne peut pas y avoir des irritants majeurs
08:31qui est de la continuation, d'une manière ou d'une autre, du plan de François Bayrou.
08:35Et puis, il faut montrer qu'il y a eu des bougées significatives
08:37sur la base des propositions qu'on a faites, qui sont crédibles.
08:40Tous les sondages montrent que nos concitoyens,
08:43ils sont attentifs à cet effort de justice fiscale
08:46concentré sur les hauts patrimoines.
08:48Ils ont bien compris qu'il y avait eu une dérive
08:50dans l'accumulation de ces très grandes fortunes,
08:53et que ça n'allait pas concerner ni le plus grand nombre des entreprises,
08:56ni le plus grand nombre des ménages.
08:57Loin de là, c'est une toute petite minorité.
08:59Jérôme Guelge, ce n'est pas anecdotique, mais il y a le partage des postes
09:02à responsabilité à l'Assemblée nationale.
09:03Je ne sais pas si vous êtes candidat, vous, c'était quoi ?
09:05C'était la commission des affaires sociales, l'année dernière, vous ne l'avez pas eu.
09:09Mais là, il en va du fonctionnement de l'Assemblée
09:11et des débats qui en découlent, et justement de la survie du Premier ministre.
09:15Ça veut dire qu'il faut qu'il y ait moins de France insoumise
09:17aux postes à responsabilité ?
09:18D'abord, il y a un effet de décalage
09:20dans cette répartition des postes.
09:23Moi, je suis un peu abassourdi que chaque année,
09:25on soit là à redésigner ces postes.
09:28Non, là, on a une difficulté de principe
09:30qui est posée par la volonté du socle commun
09:33d'offrir des postes de responsabilité
09:35au Rassemblement national
09:36dans le bureau de l'Assemblée nationale.
09:38Je vais vous dire qu'il y a un paradoxe.
09:4270% des députés de l'Assemblée nationale
09:44ont été élus dans le cadre du Front républicain
09:47en juillet 2024
09:48par le fait qu'au deuxième tour des élections,
09:50des électeurs de gauche ont voté
09:52pour des gens de droite ou pour des gens du centre
09:55et l'inverse est vrai.
09:56C'est-à-dire qu'il y avait cette logique
09:58de Front républicain
09:59pour empêcher l'accession à Matignon
10:01de Jordan Bardella.
10:02Donc, il y a une contradiction majeure
10:04à faire cela en juillet 2024
10:06et à faire ce qui risque de se passer
10:08demain à l'Assemblée nationale
10:10et qui s'était déjà passé en 2022,
10:12d'avoir des députés du socle commun,
10:14des macronistes,
10:15qui vont prendre un bulletin de vote
10:16où il y a le nombre de deux députés
10:20du Rassemblement national
10:21pour les élire vice-présidents
10:22de l'Assemblée nationale.
10:23Dans d'autres pays,
10:25au Parlement européen,
10:26en Allemagne,
10:27les gens sont capables
10:28de se mettre d'accord précisément
10:29pour faire vivre ce Front républicain.
10:32Moi, je suis cohérent sur cette position.
10:34Jérôme Gatch,
10:35vous êtes très engagé
10:35contre l'antisémitisme,
10:37cette vague qui sévit dans le pays.
10:39Que dites-vous du plan Trump ?
10:41Moi, je m'accroche
10:42à tout ce qui peut ressembler
10:43à de la paix.
10:44Donc, si les deux piliers
10:47de ce plan,
10:48qui sont la libération
10:49dans les 72 heures des otages
10:50et la protection des civils palestiniens
10:53et l'arrêt des massacres à Gaza
10:56sont obtenus dans ce délai-là,
10:59alors je prends immédiatement.
11:00C'est-à-dire que je prends
11:01étape par étape.
11:03Il y a plein d'interrogations
11:04qui subsistent dans ce plan,
11:05mais pour la première fois,
11:06on a quelque chose
11:08où sur la table,
11:08il y a une libération immédiate
11:10de tous les otages,
11:11et y compris, malheureusement,
11:13de ceux qui sont décédés,
11:15et l'arrêt des bombardements
11:16et une évacuation.
11:17Alors, c'est là qu'il y a
11:18des incertitudes dans le calendrier
11:19progressives de la bande de Gaza.
11:22Donc, je prends ça.
11:23Après, il reste des interrogations.
11:25On ne parle pas
11:25de la Cisjordanie dans ce plan.
11:27On ne sait pas
11:28ce que sera la force d'interposition.
11:29Mais ça va dans le bon sens.
11:31Mais ça va forcément
11:31dans le bon sens.
11:32Et donc là,
11:33si j'ose dire, à nouveau,
11:34la balle est dans le camp du Hamas,
11:37et il faut absolument
11:38qu'il y ait l'acceptation
11:39de se cesser le feu,
11:40parce que sinon,
11:41moi, j'ai la phrase terrible
11:41que j'ai entendue
11:42de Benyamin Netanyahou,
11:43si ce n'est pas le cas,
11:44on va terminer le travail.
11:45Et cette phrase,
11:46elle m'effraie, évidemment.
11:47Vous diriez que
11:48sur le débat antisémitisme
11:50en France,
11:50la France insoumise
11:51doit se mettre au clair désormais ?
11:53Tous les républicains
11:54doivent se mettre au clair
11:55dans le pays.
11:56Il doit y avoir
11:56un front commun.
11:57Et en effet,
11:58celles et ceux
11:59qui, par leurs paroles
11:59et leurs expressions,
12:01ont pu volontairement
12:02ou involontairement
12:03alimenter cet antisémitisme
12:04d'atmosphère,
12:06alors,
12:06ceux-là,
12:07ils doivent comprendre
12:07qu'il faut arrêter...
12:10On parlait
12:11du conflit israélo-palestinien.
12:13Le paradoxe absolu,
12:14c'est qu'il y a
12:14une explosion de l'antisémitisme
12:16au lendemain
12:17d'un massacre terrible
12:19et avant même
12:20que la guerre à Gaza
12:21ne commence.
12:22La responsabilité,
12:24la seule des élus
12:25sur le territoire national,
12:27c'est de ne pas importer
12:28ce conflit,
12:28d'être des soutiens
12:29de la paix,
12:30mais à aucun moment
12:31ne chercher à mettre
12:32de l'huile sur le feu
12:33et à essentialiser,
12:35à conflictualiser
12:36dans le débat national
12:37parce que sinon,
12:38on a une libération
12:39de la parole
12:40et des actes antisémites.
12:41Je viens de l'Essonne,
12:42j'ai été meurtri
12:43de voir que samedi dernier,
12:45un malheureux
12:46se rendant
12:47ou sortant
12:47de la synagogue
12:48a été violemment frappé.
12:49Vous avez dit
12:49qu'il fallait que les mots
12:50qui arment les actes
12:51soient condamnés
12:52avec la même énergie.
12:54Quels mots,
12:54d'ailleurs,
12:54qui les prononce ?
12:55Ce que je viens d'évoquer,
12:57tous ceux qui,
12:58à un moment donné,
12:59mettent un lien,
13:02par exemple,
13:02entre les Français juifs
13:04et la situation en Israël.
13:06J'en profite
13:07de ce micro-là.
13:08Hier,
13:09j'étais abasourdi
13:09d'entendre
13:10un de mes collègues députés
13:12à l'Assemblée nationale
13:13ou ancien député
13:14expliquer que les Français juifs
13:17devaient se désolidariser
13:20de la situation
13:21de Benyamin Netanyahou.
13:23Mais pourquoi ?
13:24Et pourquoi ?
13:25Vous voyez bien que là,
13:26ce genre de mots
13:26essentialisent
13:28et renvoient
13:29les uns les autres.
13:30Ils sont aussi insupportables
13:31que ceux qu'on entendait
13:32à une époque
13:33quand il y avait des attentats
13:34et qui consistaient à dire
13:35qu'il faudrait que les Français
13:37de confession musulmane
13:38se désolidarisent
13:39de tel ou tel attentat
13:41commis par une force islamiste
13:43en France
13:44ou ailleurs dans le monde.
13:46Enfin,
13:46cette espèce de
13:47donner des preuves,
13:49montrer pas de blanche,
13:50ça,
13:50c'est de l'essentialisation
13:52et c'est tout ce qu'on ne doit pas faire
13:54dans le débat politique,
13:55dans la période.
13:56Et oui,
13:57il y a des mots,
13:58il y a des expressions
13:59qui participent
14:00de cet antisémitisme
14:02d'atmosphère
14:03alors que celui-ci,
14:04en l'occurrence,
14:05il n'est pas du tout résiduel.
14:06Et ne rien laisser passer,
14:07j'imagine,
14:08à ce sujet
14:08comme à d'autres.
14:09Merci à vous,
14:10Jérôme Gage.
14:11Merci.
14:11Merci, Jérôme Gage.
14:12Une question,
14:13parce que ça se passe près
14:14de chez vous,
14:15dans l'Essonne,
14:15dans le Val-de-Marne,
14:16vous avez vu,
14:17il y a une cabine téléphérique,
14:19il y a ce fameux projet,
14:22c'est assez nouveau,
14:23c'est la première ligne
14:24de câbles,
14:25moi j'avais travaillé dessus
14:26parce que j'étais
14:27à Ile-de-France Mobilité
14:28il y a dix ans
14:29et c'était déjà un projet.
14:30Et c'est déjà une polémique.
14:33Entre Créteil
14:34et Ville-de-Saint-Georges,
14:35c'est ça.
14:36Mais alors,
14:37il y a une députée,
14:38elle est fille,
14:38qui suggère maintenant
14:39des cabines non mixtes.
14:41Vous avez vu ça ?
14:42Parce qu'elle dit
14:42c'est un nid à agression sexuelle
14:44quand les cabines seront
14:45à quelques mètres
14:47au-dessus du sol
14:48et fermées.
14:49Et donc,
14:50qu'en pensez-vous
14:51de cette déclaration ?
14:52Aller vers des cabines non mixtes.
14:53Par principe,
14:55je ne suis pas favorable
14:56à la non mixité,
14:58mais il y a un enjeu de sécurité
14:59qui se pose d'ailleurs
14:59dans des rames de métro.
15:00à certains horaires,
15:02il y a des invitations
15:03à pouvoir voyager
15:05de manière...
15:05Il faut équiper une caméra !
15:07Non mais j'imagine
15:08que ces dispositifs
15:09sont sécurisés
15:10et je vois,
15:11je suis gêné
15:12par cette petite musique
15:13absolument anxiogène
15:15qui consiste à dire
15:16c'est d'abord
15:17un formidable progrès
15:17de transport en commun.
15:19Si immédiatement
15:20on y voit
15:21les risques
15:21qui y sont liés,
15:22alors on ne va plus
15:23jamais rien faire.
15:24Donc,
15:24j'espère que c'est sécurisé,
15:26qu'il y a des caméras,
15:27qu'il y a des micros
15:27et puis surtout
15:28qu'il y a un comportement
15:29civique dans le pays
15:30et que si vraiment
15:32il y a des jeunes femmes
15:33ou pas forcément jeunes
15:34qui voyagent,
15:35qu'elles vont se regrouper
15:37dans des cabines
15:38avec d'autres personnes.
15:39Mais pas forcément
15:40en non-mixité,
15:41non.
15:41Par principe,
15:42je n'aime pas
15:43les principes,
15:44je n'aime pas cette idée
15:45qu'on se crée
15:47des safe zones,
15:48n'ayons pas peur
15:49les uns des autres.
15:49Si on commence à avoir peur
15:50les uns des autres
15:51dans ce pays,
15:52alors chacun va se faire
15:52avec un discours négatif
15:53systématique,
15:54Jérôme Gage.
15:55Non mais,
15:56tout à l'heure je disais
15:57qu'il ne faut pas jeter
15:58de l'huile sur le feu
15:59dans le pays.
15:59Donc,
16:00dans le discours
16:00des responsables politiques
16:01ou de ceux qui s'expriment
16:02dans le débat public,
16:04essayons plutôt
16:04de mettre de la concorde
16:05et des passerelles
16:06plutôt que des ponts
16:07et des digues.
16:08Merci beaucoup Jérôme Gage.
16:09Il ouvrira le 13 décembre
16:11à ce premier téléphérique
16:12d'Île-de-France.
16:13Donc,
16:14du côté du Val-de-Marne,
16:16dans le sud de l'Île-de-France.
16:17Allez,
16:17dans un instant,
16:17le grand débrief de l'info.
16:18On va revenir sur ce sondage.
16:20IFOP,
16:21Fille du Cial,
16:22Sud Radio et l'Opinion.
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