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  • il y a 3 mois
Guillaume Daret reçoit Marion Maréchal, députée européenne et présidente d'Identité Libertés, dans BFM Politique ce dimanche 28 septembre 2025 sur BFMTV.

« BFM POLITIQUE » est LE rendez-vous média incontournable rythmant la vie politique française. Chaque dimanche, en direct et en public, l’émission présentée par Guillaume Daret donne la parole aux personnalités de tous bords. Durant deux heures, un représentant politique au cœur de l’actualité répond aux questions de la journaliste de BFMTV, puis débat dans le « face à face » avec un contradicteur sur un sujet qui les oppose.

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00:00Générique
00:00...
00:10Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour BFM Politique,
00:15la contre-attaque de Nicolas Sarkozy qui juge ce matin
00:18que toutes les limites de l'état de droit ont été violées
00:21après sa condamnation à 5 ans de prison.
00:24Nous demanderons dans un instant à notre invité
00:26si elle juge que la justice est allée trop loin
00:28ou est-ce qu'elle a simplement fait son travail ?
00:30Notre invitée ce matin, c'est Marion Maréchal,
00:33eurodéputée, présidente du mouvement Identité et Liberté.
00:37Elle prône l'union des droites, mais jusqu'où ?
00:40Elle répondra dans un instant à nos questions,
00:42mais d'abord, c'est le flash avec Fanny Wegscheider.
00:48Bonjour à tous, bonjour Guillaume.
00:49On commence ce journal avec cette nouvelle attaque russe massive en Ukraine cette nuit.
00:54Plus de 12 heures d'attaque,
00:55indécrit le président Volodymyr Zelensky sur son compte X.
00:58Des frappes sauvages et ciblées avec près de 500 drones et plus de 40 missiles
01:03et qui ont fait au moins 4 morts à Kiev,
01:04dont une enfant de 12 ans ainsi que plusieurs dizaines de blessés.
01:07Zaporizhia, Tcherkassi, Soumy, Tcherniv ou encore Odessa ont également été touchés.
01:12Reportage de Karl Aplon.
01:13Dans la capitale ukrainienne, les sirènes ont retenti sans interruption.
01:22Toute la nuit, la défense aérienne a tenté d'intercepter les drones et missiles russes dans le ciel de Kiev.
01:29Au petit matin, les dégâts sont considérables.
01:35Des immeubles d'habitation sont endommagés.
01:38Les résidents, évacués, les plus fragiles en priorité.
01:42Une partie de la façade de cet hôpital est carbonisée.
01:45Devant, le maire de Kiev dénonce de nouvelles attaques délibérées contre des civils.
01:50C'est un exemple supplémentaire du génocide perpétré par la Fédération de Russie contre l'Ukraine,
01:57contre la capitale ukrainienne,
01:59pour tuer des personnes pacifiques et détruire des quartiers paisibles dans notre ville natale.
02:03Mais regardez combien de personnes sont mortes.
02:07Plus de 300 civils tués dans notre ville depuis le début de la guerre.
02:11Je ne crois pas que les Russes veulent mettre fin à cette guerre.
02:14Certains habitants ont dû se réfugier dans le métro,
02:17quand d'autres ont accouru dans ces abris, parfois avec leurs animaux de compagnie.
02:22Sur les visages, pas seulement de la peur, mais une habitude lasse.
02:27Il y avait beaucoup de bruit.
02:28Nous avons décidé de descendre.
02:30Nous avons vu des flammes.
02:31Nous avons entendu des bruits de projectiles venant de cette direction.
02:35Alors nous sommes descendus à l'abri.
02:37Aviez-vous peur ?
02:39Oui, j'avais peur.
02:41Dans le couloir, j'ai commencé à trembler.
02:43Alors nous avons pris nos affaires et sommes venus dans cet abri.
02:45D'autres villes ont été frappées, dont Zaporizhia, hautement stratégique pour Vladimir Poutine,
02:51mais aussi soumis ou au dessin.
02:55Au total, ces attaques ont fait plusieurs morts, dont une fillette de 12 ans.
03:00De son côté, Moscou affirme avoir abattu 41 drones ukrainiens dans la nuit.
03:05C'est dans ce contexte que se tiennent aujourd'hui des élections législatives au plus haut enjeu.
03:12En Moldavie, on est à l'ouest de l'Ukraine.
03:14Alors, continuité pro-européenne incarnée par la présidente Maya Sandou,
03:18où rapprochement avec Moscou, le contrôle du Parlement est crucial,
03:21en tout cas pour le gouvernement, qui aspire à rejoindre l'Union européenne.
03:24L'UE qui dénonçait une ingérence russe profonde dans l'ancienne république soviétique,
03:28contrôlée sur un tiers de son territoire par une administration séparatiste pro-russe.
03:33Bonjour en France.
03:34Nicolas Sarkozy qui fait la une et qui clame toujours son innocence.
03:37Oui, une réposte dans les médias, mais également dans les tribunes du Parc des Princes.
03:40Hier soir, Nicolas Sarkozy qui semble vouloir afficher la sérénité
03:43après sa condamnation jeudi à 5 ans de prison dans le dossier dit du financement libyen.
03:48Pour lui, toutes les limites de l'état de droit ont été violées.
03:50L'ex-président qui ajoute que rien ne justifiait de prononcer son mandat de dépôt avec exécution provisoire
03:56à part la volonté d'humiliation quant à une éventuelle grâce présidentielle.
04:00Il déclare que pour être gracié, il faut accepter sa peine et donc reconnaître sa culpabilité.
04:05Jamais, dit-il, je ne reconnaîtrai ma culpabilité pour quelque chose que je n'ai pas fait.
04:09Nicolas Sarkozy, on le rappelle, qui connaîtra la date de son incarcération le 13 octobre prochain.
04:15Rendez-vous à Politica, ne pas manquer sur BFM TV ce soir à 21h.
04:19Ligne rouge vous plonge dans le déplacement d'Emmanuel Macron à l'Assemblée Générale de l'ONU à New York
04:23où il a notamment annoncé la reconnaissance de l'État de Palestine.
04:26Un document inédit de Mathieu Coache, Julien Cressens, Manuel Braun à découvrir à 21h sur notre antenne.
04:32On termine votre journal avec des images spectaculaires.
04:34Oui, en effet, on prend la direction du Brésil.
04:36J'espère que personne n'a le vertigier autour de la table car voici à quoi ressemble un double record.
04:40Celui remporté par le skater brésilien Sandro Diaz.
04:43Record de la plus longue descente et de la vitesse la plus élevée jamais atteinte sur une planche à roulettes.
04:48Le sportif de l'extrême qui s'était lancé d'un immeuble de Porto Alegre à 70 mètres du sol et à plus de 103 km heure.
04:55Une chute de 60 mètres en seulement 8 secondes est homologuée par le livre Guinness des records.
04:59Vous êtes bien sûr BFM Politique, notre invitée ce matin, Marion Maréchal.
05:11Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
05:14Vous êtes députée européenne, présidente du mouvement Identité et Liberté.
05:18Et pour vous interroger ce matin à mes côtés, Amandine Atalaya, éditeur de la politique BFM.
05:22Bonjour, Amandine.
05:23Et Jules Pécnard de la tribune Dimanche.
05:26Un dimanche qui est particulièrement marqué par cette contre-attaque de Nicolas Sarkozy,
05:32l'ancien président de la République qui a donc été condamné à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs,
05:36qui connaîtra la date de son incarcération le 13 octobre prochain.
05:41Et il ne lâche rien, c'est ce qu'il dit ce matin dans les colonnes du journal du dimanche.
05:46Je ne cesserai le combat que lorsque j'aurai obtenu la vérité, dit Nicolas Sarkozy,
05:52c'est-à-dire la reconnaissance de mon honnêteté.
05:55Comment est-ce que vous jugez l'attitude de l'ancien président, Marion Maréchal ?
05:59Écoutez, il se défend pour son honneur.
06:01À sa place, je pense que tout à chacun ferait la même chose.
06:04Mais c'est vrai que dans cette affaire, il y a moi quelque chose qui me dérange.
06:07Une sorte de mécanique qui donne un sentiment de déjà-vu d'ailleurs par le passé sur l'affaire Fillon,
06:12sur l'affaire de Marine Le Pen, bien que les affaires n'aient strictement rien à voir sur le fond.
06:15C'est une espèce de mécanique qui voit une sorte d'association de malfaisants
06:19entre Mediapark, le Parti National Financier, et un certain nombre de magistrats engagés politiquement.
06:27Je rappelle que dans cette affaire, nous avons l'une des juges,
06:31qui fait partie du Parti National Financier, Claire Tepot en l'occurrence,
06:34qui a elle-même est intervenue dans l'affaire de Marine Le Pen
06:37et qui est cadre du syndicat de la magistrature.
06:39On apprend également qu'un des officiers de police judiciaire,
06:42qui a donc contribué à l'enquête du PNF, a liké des publications de Mediapark.
06:47Et si on va au bout de la chaîne, l'une des magistrates qui a donc jugé,
06:51en l'occurrence Nicolas Sarkozy, est également intervenue dans l'affaire François Fillon,
06:55et dont on découvre par ailleurs que par le passé,
06:57elle a politiquement manifesté contre Nicolas Sarkozy.
07:01Donc il y a quand même, ça jette une sorte de suspicion quand même
07:05sur la neutralité de la justice, et je vous le dis très franchement,
07:08et je ne suis pas la seule, on voit même des hommes de gauche,
07:10je pense par exemple à quelqu'un comme Jean-Michel Apathy,
07:12je crois qu'on ne peut pas soupçonner de sympathie pour Nicolas Sarkozy,
07:15qui sont interpellés, une fois de plus rentrés sur le fond du dossier,
07:18par cette volonté absolue de priver Nicolas Sarkozy du double degré de juridiction,
07:23donc du droit à l'appel, pour faire en sorte qu'il dorme en prison.
07:26Il aura droit à l'appel.
07:27Oui, mais le fait qu'il dorme en prison avant la condamnation définitive de l'appel,
07:33puisqu'il a d'ores déjà annoncé qu'il ferait appel.
07:34Association de malfaisants, vous dites, c'est une accusation extrêmement grave.
07:37Oui, c'est une accusation grave, parce que comme je vous le disais,
07:40je vois un certain nombre d'indices qui m'interpellent.
07:43Et je note que lorsque le parquet national financier,
07:45c'était par exemple autosaisi sur l'affaire des deux costumes de François Fillon,
07:49il n'a manifestant pas dénié nécessaire de se saisir ou de s'autosaisir
07:53sur les robes Dior de Mme Hidalgo.
07:55Mais Mme Maréchal, vous mettez en exergue quelques profils.
07:59Il y a des dizaines de magistrats qui ont instruit, enquêté,
08:03pendant plus de dix ans, cette affaire libyenne.
08:05Donc il ne s'agit pas...
08:06Ça veut dire, dans ce cas, que tous seraient, à vos yeux, politisés,
08:10désireux de faire tomber un homme de droite et qu'il y aurait une forme de complot ?
08:13Je pense qu'il y a une intransigeance à l'égard des dirigeants de droite
08:17qu'on ne retrouve pas nécessairement sur d'autres tranches de la politique.
08:20Je le dis une fois de plus, moi, j'attends toujours des nouvelles,
08:24par exemple, de l'affaire des assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon.
08:28C'est marrant, c'est resté au point mort.
08:30Je note qu'il y a 26 ou 27 ministres proches dans l'environnement d'Emmanuel Macron
08:35qui ont été cités dans des affaires et qui sont partie prenante dans des affaires
08:39et dont toutes sont soit en suspens, soit n'ont pas donné grand-chose.
08:43Alors je veux bien, excusez-moi, que la vertu ne soit toujours que du côté du centre et de la gauche
08:48et qu'il n'y ait que de grands criminels à condamner à droite.
08:51Mais il y a indéniablement dans les faits que je vous ai cités,
08:53que ce soit les engagements politiques ou les attitudes des uns et des autres,
08:56quelque chose de dérangeant dans le fait aussi qu'à travers l'organisation telle qu'il se fait...
08:59Rien ne vous dérange, en revanche, sur la condamnation qu'a subie Nicolas Sarkozy,
09:02sur le fond, c'est-à-dire le fait qu'il soit condamné pour association de malfaiteurs ne vous interpelle pas.
09:07Je vous en parle d'autant plus librement que moi, ça ne vous aura pas échappé,
09:11j'ai fait partie des grands déçus du sarkozisme.
09:14Vous n'avez jamais voté pour Nicolas Sarkozy ?
09:16Très critique, j'ai trop jeune à l'époque pour en plus le faire, de surcroît.
09:19Donc il se trouve que je suis très critique à l'égard de Nicolas Sarkozy sur le bilan de sa politique
09:23et j'ai été également extrêmement critique et très dure sur l'intervention en Libye.
09:28Donc je veux dire, je vous en parle, voilà.
09:30Moi ce qui m'interpelle une fois de plus, sur le fond, c'est qu'on a de fait pas de corruption,
09:35pas d'enrichissement personnel, il y a en effet cette accusation d'association de malfaiteurs,
09:41mais sur la base quand même, semble-t-il, d'une lettre révélée par Mediapart
09:46dont on découvre, excusez-moi, que c'était un faux.
09:51Et je dis juste qu'une fois de plus, au-delà du fond et de la décision,
09:55ce qui me choque le plus, c'est le fait de vouloir absolument faire en sorte
09:59qu'il dorme en prison avant l'appel.
10:01Et je vous pose une question à l'inverse, c'est-à-dire, est-ce qu'autour de cette table,
10:05on considère que Nicolas Sarkozy est à une menace pour l'ordre public ?
10:09Est-ce qu'on considère que Nicolas Sarkozy peut échapper à la justice
10:13et donc prendre le risque de la fuite ?
10:17Est-ce qu'on considère que Nicolas Sarkozy, c'est quand même un sujet fondamental,
10:21est-ce qu'on considère que Nicolas Sarkozy peut risquer de réitérer les faits qui lui sont reprochés ?
10:26Je pense qu'objectivement, autour de cette table, tout le monde s'accordera pour dire que non.
10:28Et donc ça veut dire que ça fait tomber, pardonnez-moi, ce qui justifie précisément l'exécution.
10:34Quand vous évoquez plusieurs cas, Fillon, Sarkozy ou Marine Le Pen,
10:37est-ce que vous employeriez le mot de complot ? Est-ce que pour vous il y a un complot ?
10:40Non, je ne crois pas qu'il y ait de complot.
10:42Je pense qu'il y a aujourd'hui des institutions qui sont assez marquées de fait à gauche
10:47et qui ne s'en cachent pas.
10:50Excusez-moi, qui ne s'en cachent pas.
10:52Et je suis gênée, je vais vous dire, je vais au bout du raisonnement,
10:54je suis gênée par le fait que, je vous en ai donné les exemples,
10:56que ce soit toujours la même équipe. Vous voyez ce que je veux dire ?
10:58Ce sont les mêmes juges.
11:00Et j'en finis par là.
11:01Est-ce que vous estimez, comme Nicolas Sarkozy, que l'état de droit est violé ?
11:05Est-ce que vous irez jusque-là ?
11:06Parce que sans même parler de complot, comment, en vous écoutant,
11:11c'est-à-dire qu'il ne faut plus faire confiance,
11:13on ne peut plus faire confiance à l'institution judiciaire ?
11:14Est-ce que ce n'est pas mettre en danger la crédibilité de l'institution judiciaire ?
11:17En tout cas, de fait, il y a quand même trois grands principes dans notre droit
11:22qui font que, justement, nous nous remettons volontiers à la décision de la justice
11:27pour pouvoir rendre des décisions équitables.
11:30C'est la présomption d'innocence, c'est le secret d'un instruction
11:33et c'est le double degré de juridiction.
11:37Et de fait, et c'était vrai d'ailleurs dans l'affaire de François Fillon,
11:39c'était vrai dans l'affaire de Marine Le Pen, c'était vrai dans l'affaire de Nicolas Sarkozy,
11:42ces trois grands principes sont de fait bafoués.
11:45Et même sur le secret de l'instruction, on se rend compte que des éléments ont été donnés à la presse
11:49sans qu'aucune sanction n'ait jamais été recherchée pour les magistrats
11:54qui ont pu transmettre ces informations.
11:54Est-ce que vous diriez que l'état de droit a été violé ?
11:58Que toutes les règles de l'état de droit ont été violées ?
12:00Je viens de vous le dire, c'est-à-dire qu'à partir du moment où ces trois grands principes
12:03sont selon moi mis à mal, il y a de fait un ébranlement de cet état de droit
12:08et de la confiance dans la justice.
12:10Et je dis que simplement l'aboutissement de ça quand même,
12:12que ça plaise ou pas, une fois de plus, sur trois affaires très différentes,
12:15c'est qu'on a un candidat à la présidentielle qui a quand même été torpillé en pleine campagne
12:20avant même le vote qui s'appelle François Fillon,
12:22on a la candidate la mieux placée dans les sondages à l'élection présidentielle
12:25qui est empêchée de se présenter,
12:26et on a un ancien président de la République qui en effet va dormir en prison
12:30avant même d'avoir pu avoir un jugement définitif.
12:33Question simple, est-ce que vous, Mario Maréchal, vous avez encore confiance dans la justice française ?
12:38Non, je vais vous dire que non.
12:40Non, parce que je pense que d'ailleurs, soyons quand même nuancés,
12:43évidemment tous les magistrats ne sont pas politiquement engagés,
12:46mais c'est vrai que comme beaucoup de Français, je pense,
12:48je ne peux pas m'empêcher mécaniquement de faire la comparaison
12:51entre cette décision et le fait que typiquement, par exemple,
12:55sur l'affaire du lynchage d'un policier à Tourcoing,
12:59on a des gens qui sont identifiés, interpellés et qui sont relâchés le soir même.
13:03Quand on voit que même dans l'assaut...
13:04Ils ne sont pas relâchés, je me permets de...
13:06Ils sont sous contrôle judiciaire dans l'attente d'un procès.
13:08Mais excusez-moi, mais ces jeunes qui ont...
13:10Et ils ont fait de la détention provisoire.
13:11Sauf que ces gens devraient être en préventive jusqu'au jugement, c'est ça la réalité.
13:14Légalement, ce n'est pas possible.
13:15Je suis désolée de vous dire...
13:16On ne peut pas mettre en...
13:17Qu'est-ce que vous souhaiteriez sur l'affaire de...
13:19Pour ceux qui nous écoutent, ils ont agressé des policiers,
13:22Et vous voudriez préventivement avant un procès qui reste en détention provisoire ?
13:26Mais bien sûr que vous pouvez, avant un jugement définitif, décider de la préventive.
13:28Évidemment, c'est justement pour protéger la population.
13:32Et je vais vous le dire, moi, je ne mets pas...
13:34La justice, pour moi, tout est dans le terme.
13:36C'est-à-dire que, oui, je ne mets pas tout à fait au même niveau
13:39un primo délinquant avec un récidiviste,
13:41un délit financier avec quelqu'un qui agresse au couteau,
13:44un violeur d'enfant, avec...
13:46Donc si vous voulez, je suis interpellée quand je vois, par exemple,
13:49prenons un équivalent, condamnation pour association de malfaiteurs
13:51dans l'affaire du Bataclan.
13:53Tous ceux qui ont aidé logistiquement à l'accomplissement
13:55de ce qui a quand même abouti à la mort de 130 Français et 430 blessés.
13:58Les peines de prison, dans ce cas-là, vont entre 2 et 4 ans.
14:01Je suis désolée, mais franchement, je pense...
14:03Mais Salah Abdeslam a été condamné à la perpétuité.
14:05Oui, d'accord, mais là, je vous parle de la comparaison
14:07avec l'association de malfaiteurs, de gens qui ont abouti
14:09à la mort de centaines de Français.
14:11Et oui, ça interpelle, voilà, je suis désolée de vous le dire,
14:14que régulièrement, on a quand même le sentiment
14:15que dans des affaires extrêmement graves,
14:17avec des profils d'une extrême dangerosité pour la population,
14:21d'une dangerosité physique,
14:22eh bien, les peines ne sont pas équilibrées.
14:25Ce n'est pas un peu simpliste comme argument de dire
14:27qu'en gros, il n'est plus aujourd'hui plus simple d'être un délinquant
14:29qu'un ancien président de la République ?
14:31Je ne vais peut-être pas jusque-là.
14:32Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que oui,
14:34je pense qu'aujourd'hui, il y a quelque chose de choquant.
14:37Je ne sais pas, j'ai vu encore, mais c'est un exemple,
14:39si vous voulez, vous allez me dire que c'est anecdotique,
14:40mais c'est révélateur, je pense, de précisément
14:43ce deux poids, deux mesures.
14:44Là, j'ai vu qu'encore récemment, un afghan avait été condamné
14:48à cinq ans pour le viol d'un adolescent.
14:50Cinq ans, c'est donc ce qu'a pris Nicolas Sarkozy.
14:52Vous voyez ce que je veux dire ?
14:53Il y a un moment donné, il y a quelque chose qui ne va pas
14:55dans l'échelle des peines.
14:56Il y a quelque chose qui ne va pas dans l'échelle des peines.
14:57Par contre, précisément, de la loi Marion Maréchal
15:00et de la façon dont elle est faite,
15:01l'exécution provisoire, elle a été votée par des députés.
15:04C'est pour ça qu'aujourd'hui, elle est souvent appliquée,
15:07choisie en tout cas par les magistrats.
15:08C'est le très octobre, d'ailleurs, Amandine,
15:09que Nicolas Sarkozy connaîtra la date de son incarcération.
15:11Tout à fait.
15:12Est-ce que sur ce débat de l'exécution provisoire,
15:15vous êtes pour sa suppression dans le cadre,
15:18à minima, des peines d'inéligibilité
15:20comme celle qui a touché Marie-Jupé ?
15:21Je ne suis pas nécessairement pour une remise en cause
15:24par principe de l'exécution provisoire.
15:26Une fois de plus, je pense qu'il y a des cas
15:27où il y a des profils dangereux
15:29qui nécessitent de pouvoir recourir à cela.
15:32Et moi, je mets derrière dangereux
15:33des profils qui menacent l'intégrité physique des Français.
15:36Donc, je pense que là-dessus,
15:38c'est une question de mesure.
15:40Il n'y aura pas de menace de l'intégrité physique ?
15:43Une fois de plus, je pense que le sujet de l'insécurité,
15:45le premier qui interpelle les Français,
15:46c'est celui de la criminalité physique
15:48qui est aujourd'hui endémique et massive.
15:52Ce qui ne veut pas dire que les politiques,
15:54d'ailleurs, doivent être dispensés
15:55d'être jugés au même titre que les Français.
15:57Il n'y a pas de gens qui sont au-dessus,
15:59mais il n'y a pas non plus de gens qui sont en dessous.
16:00Ça, c'est une évidence.
16:01Et une fois de plus, si on a des grands principes
16:03qui sont ceux de la prévention d'innocence,
16:05ceux du secret de l'instruction
16:05et ceux du double degré de juridiction,
16:08il faut quand même que les responsables politiques
16:10puissent y avoir le droit aussi.
16:12Et je le dis aussi,
16:13c'est-à-dire que, comme je vous dis,
16:14je vous en parle librement,
16:15il y a manifestement quand même un débat,
16:17y compris sur le fond de cette affaire,
16:19parce qu'on se rend bien compte quand même
16:23que la tangibilité des preuves
16:25n'est pas aussi clairement établie
16:27que ce qu'on aurait pu attendre
16:28face à une décision aussi dure quand même.
16:30Vous avez pointé du doigt la responsabilité
16:32de la présidente du tribunal
16:34qui a manifesté en 2011
16:36contre celui qui était à l'époque Nicolas Sarkozy.
16:38Elle était à l'USM,
16:39l'Union syndicale des magistrats.
16:40C'est quoi la solution
16:41par rapport à la syndicalisation des magistrats ?
16:44C'est un problème pour vous ?
16:45Moi, je suis pour l'interdiction
16:47de la syndicalisation des magistrats.
16:48L'interdiction ?
16:49Oui, absolument.
16:49Je pense que quand on a la responsabilité
16:52de la vie d'individu,
16:54on doit faire apparaître
16:56une neutralité personnelle, politique, totale.
16:58Et le problème, c'est que
17:00la syndicalisation politique,
17:02en l'occurrence,
17:03parce que ce n'est pas
17:03une simple syndicalisation professionnelle
17:05en ce qui concerne
17:05un certain nombre de ces syndicats,
17:07puisqu'on voit bien,
17:08on parle souvent du syndicat de la magistrature,
17:09ce sont des gens
17:10qui prennent position politiquement
17:11dans les élections.
17:12Ce qui n'est pas la même chose
17:13que l'USM.
17:14Vous avez raison.
17:15Le problème, c'est que l'USM existe,
17:17mais d'autres existent aussi
17:18puisque la syndicalisation existe.
17:19On voit le syndicat de la magistrature
17:20présent à la fête de l'humanité.
17:21On se souvient de cette polémique
17:22du mur des cons
17:22avec des paires de victimes,
17:23de parents de victimes
17:24affichés sur le mur
17:25dans ses locaux.
17:27Donc, c'est vrai qu'il y a une dérive,
17:29me semble-t-il,
17:29de ce qui est censé être
17:30simplement une défense professionnelle
17:33vers une politisation.
17:34Je pense qu'il faut interdire cela.
17:35Mais ça, ça fait partie
17:36du bloc de constitutionnalité.
17:37La liberté syndicale,
17:38c'est dans le bloc de constitutionnalité,
17:39c'est dans le code de la magistrature.
17:41Je vous signale
17:41qu'il y a un certain nombre
17:42de professions aujourd'hui
17:43qui sont interdites de se syndiquer.
17:44On le voit par exemple dans l'armée.
17:45Et je pense que le statut
17:46aujourd'hui de la magistrature
17:48devrait induire,
17:49de par l'importance
17:51qu'elle a dans la société
17:52et l'attribut de ses fonctions,
17:53de ne pas pouvoir se syndiquer.
17:55C'est mon point de vue.
17:56Je considère aussi,
17:56on pourrait rentrer
17:57longuement dans le détail,
17:58je considère aussi
17:58qu'il faut changer
17:59la manière aujourd'hui
18:00dont nous recrutons les magistrats.
18:01C'est-à-dire ?
18:02Nous avons une voie royale
18:03à travers l'école nationale
18:04aujourd'hui de la magistrature.
18:05Je pense qu'il faut très largement
18:06ouvrir le tour extérieur
18:08à des professions
18:09comme des anciens commissaires,
18:10des avocats de la défense
18:11pour sociologiquement,
18:13j'ai envie de dire,
18:13presque oxygéner
18:14un peu justement
18:15cette approche de la justice
18:16qui soit peut-être
18:17plus sensible
18:17à la réalité du terrain
18:19et plus sensible
18:19au point de vue de la victoire.
18:20Amandine Attalaya.
18:21La présidente du tribunal
18:22qui a condamné Nicolas Sarkozy
18:23a reçu des menaces de mort.
18:25Plusieurs enquêtes
18:26ont été ouvertes
18:27à ce sujet.
18:29Ça vous étonne ?
18:30Est-ce que vous condamnez
18:31fermement
18:32ces menaces
18:33dont elle est victime aujourd'hui ?
18:34Sans aucune hésitation.
18:36Le fait qu'on puisse
18:37autour de cette table
18:38débattre sereinement
18:39d'un certain nombre de faits,
18:40être interpellé par des choses
18:42et critiquer
18:42une absence de neutralité politique
18:44ne veut en aucun cas dire
18:46qu'on peut tolérer
18:47le fait qu'il puisse y avoir
18:48des menaces
18:50ou des agressions.
18:51C'est absolument évident.
18:52Mais vous ne voyez pas
18:53de lien entre le fait
18:54qu'une partie de la classe politique
18:55s'en prenne désormais
18:56ouvertement à la justice
18:57et ces menaces
18:58dont elle est aujourd'hui victime ?
18:59Excusez-moi,
19:00mais on ne peut pas
19:01interdire le débat
19:03sur le fonctionnement
19:03aujourd'hui de notre justice
19:04et notre politique pénale
19:05au prétexte qu'il y a des gens
19:06qui se tiennent mal
19:07et qui donc menacent des juges.
19:09Je ne veux pas de corrélation.
19:10Vous ne pouvez pas aujourd'hui
19:11me tenir responsable
19:13de ce qui se passe ?
19:14Non, mais de fait,
19:15c'est ce qui est un peu induit
19:16par votre question,
19:17excusez-moi.
19:18Donc je suis désolée de vous dire
19:19qu'à un moment donné,
19:20on ne peut pas s'interdire
19:21de parler du fonctionnement
19:21de la justice en France
19:22Mais en nourrissant le soupçon ?
19:23Au prétexte qu'il y a des gens
19:24qui se tiennent mal.
19:25Il faut que les gens
19:26qui se tiennent mal
19:26soient évidemment poursuivis
19:28et condamnés.
19:29C'est intolérable.
19:30Mais enfin, dans le même temps,
19:30on ne peut pas interdire
19:31le débat, excusez-moi.
19:32Est-ce que vous estimez
19:32que le président Macron
19:33devrait grâcier Nicolas Sarkozy ?
19:36Écoutez, ça lui appartient.
19:37Je ne sais pas.
19:38Je crois que Nicolas Sarkozy
19:39a refusé de demander
19:40cette façon.
19:41Il a dit qu'il ne le souhaitait pas.
19:42Donc il me semble
19:42que le sujet est clos.
19:44Et si Marine Le Pen
19:44ou Jordan Bardella
19:45accèdent à l'Elysée,
19:46ils doivent la grâcier ?
19:47Mais une fois de plus,
19:48j'aurais préféré
19:48que plutôt qu'on passe
19:49par la grâce présidentielle
19:52qui est toujours sujet à débat.
19:54J'aurais préféré
19:55que tout se fasse
19:55par le biais de la justice
19:57parce qu'en fait,
19:58c'est quand même ça
19:58qui doit être le cœur nucléaire
20:00quand même de l'autorité de l'État.
20:01Donc je ne crois pas
20:03que ce soit la meilleure solution.
20:03Marion Maréchal,
20:04en fin de semaine,
20:06le premier ministre,
20:06le nouveau premier ministre,
20:07Sébastien Lecornu,
20:08a commencé à dévoiler
20:09quelques pistes
20:11pour le budget.
20:11Très clairement,
20:12il écarte en gros
20:13les propositions
20:14ou les souhaits de la gauche.
20:15Pas de retour de l'ISF,
20:16pas question non plus
20:17de mettre en place
20:18la taxe Zuckman.
20:19Ça doit vous satisfaire ?
20:20Vous n'y étiez pas favorable
20:20du tout à ça ?
20:22Alors déjà,
20:23j'ai lu avec attention
20:23cette interview
20:25qui, je dois le dire,
20:25n'est pas très intéressante.
20:27Je m'étonne d'ailleurs
20:28parce qu'il n'y a pas
20:30grand-chose sur le fond
20:31en réalité.
20:32Deuxièmement,
20:32quand même,
20:33il n'y a pas un seul mot
20:34précisément sur la justice,
20:36sur l'insécurité,
20:37sur l'immigration.
20:38Dans un moment même,
20:39quand même,
20:39qui est un sujet
20:39de très hautes tensions politiques.
20:42Je vois encore
20:43le préfet des Bouches-du-Rhône
20:43il y a quelques jours
20:44qui expliquait que 45%
20:45des actes de délinquance
20:46dans le centre de Marseille
20:47étaient liés à des clandestins.
20:4945%.
20:49C'est un sujet quand même épidermique.
20:51Et puis, en fait,
20:52c'est marrant,
20:53je ne suis plus nuancée que vous
20:54sur la porte qu'il ferme
20:55parce qu'en fait,
20:55c'est vraiment
20:56en même temps macroniste.
20:57Il est vraiment
20:57le meilleur ami
20:58d'Emmanuel Macron.
20:59Donc, en effet,
20:59vous avez raison,
21:00il ferme la porte
21:01à la taxe Zuckman
21:02et j'en suis très heureuse.
21:04Mais dans le même temps,
21:05il explique,
21:06oui, mais enfin,
21:06il faudra quand même retravailler
21:07à s'assurer
21:09qu'il y ait véritablement
21:10une justice fiscale efficace
21:12et donc,
21:13on ne s'attirera pas
21:14quand même
21:14d'augmenter certains impôts.
21:15Ce n'est pas nécessaire
21:16la justice fiscale ?
21:16Il le dit.
21:17Vous êtes contre vous
21:18toute hausse de taxes
21:19pour aujourd'hui
21:20les plus riches ?
21:21Absolument.
21:21Je vais vous dire,
21:22je suis atterré
21:25par vraiment
21:26le socialisme mental
21:27dans lequel on est enfermé
21:29depuis maintenant des semaines.
21:30C'est-à-dire qu'on a
21:30un débat budgétaire
21:31qui est central
21:32et on a,
21:33je dois dire,
21:33chapeau la gauche,
21:35donc cet économiste
21:36d'extrême gauche
21:37relayé par les élus de gauche,
21:38relayé d'ailleurs
21:39très largement
21:39par la propagande
21:40aussi du service public,
21:41disons-le,
21:41qui nous a enfermé
21:42intellectuellement
21:43dans,
21:44non pas,
21:45faut-il,
21:45de nouvelles dépenses
21:46ou une baisse des dépenses.
21:49Fermé intellectuellement,
21:50le débat est possible.
21:50Ah non mais excusez-moi,
21:51maintenant le seul débat,
21:53vous l'avez vu sur votre plateau,
21:54maintenant le seul débat
21:54c'est pas
21:56est-ce qu'il faut une taxe
21:56en plus ou pas,
21:57c'est il faut une taxe
21:58et sur qui on va la mettre
21:58et comment ?
22:00Donc moi je vous dis,
22:00je refuse de...
22:01Parce qu'il y a 9 Français sur 10
22:02qui dans un sondage
22:03en tout cas
22:04demandent une taxe
22:05sur les plus riches aujourd'hui.
22:06Figurez-vous que c'est
22:06beaucoup plus nuancé que ça d'ailleurs
22:08et là encore
22:08on a été face
22:09à une incroyable propagande
22:10parce qu'on regardait les sondages
22:11ça y est,
22:12les Français voulaient tous taxer
22:13ce qu'on appelle
22:14les ultra-riches.
22:15La réalité c'est que
22:16quand on interroge les Français
22:16sur ce sujet,
22:17le fait d'augmenter les impôts
22:18sur les plus riches
22:19arrive en 7ème position.
22:21Et avant cela,
22:22excusez-moi,
22:22il y a la baisse des dépenses publiques,
22:24la réduction du train de vie de l'État,
22:25il y a la lutte contre la fraude sociale,
22:26la lutte contre la fraude fiscale,
22:27la réduction des dépenses d'immigration.
22:29Voilà.
22:29Et les Français donc
22:30ont un bon sens.
22:30Mais vous ne jugez pas
22:31qu'il y a besoin de plus
22:32d'équité fiscale ?
22:33C'est ce que ressentent
22:34peut-être les Français ?
22:35Moi je crois,
22:36je vais vous le dire,
22:36qu'aujourd'hui,
22:37dans un pays
22:38qui a 1000 milliards d'euros
22:39de prélèvements obligatoires
22:40chaque année,
22:41qui est le pays
22:41le plus taxé du monde,
22:43il y a un mot
22:44qui devrait être interdit
22:45dans le débat budgétaire et économique,
22:46c'est hausse des taxes.
22:47Voilà.
22:47On devrait être obsédé
22:48que par une seule chose,
22:49c'est où est-ce qu'on fait des taxes.
22:49Qu'est-ce qui vous fait peur ?
22:50C'est que les entreprises
22:50quittent la France ?
22:51Que les plus riches
22:52quittent la France ?
22:52Déjà parce que ça ne marche pas.
22:54Je ne vais pas vous l'apprendre,
22:55mais enfin,
22:55les bases de l'économie,
22:56la courbe de la forte,
22:57trop d'impôts,
22:58tout d'impôts,
22:58c'est une évidence.
22:59Regardez,
23:00rien qu'à Paris,
23:00sur une échelle plus petite,
23:01la taxe foncière a été augmentée
23:02de 67% sur Anne Hidalgo,
23:04on n'a jamais eu
23:04une dette aussi colossale.
23:05Donc, en fait,
23:06expliquer aux Français
23:07qu'en allant taxer
23:08les 1800 ultra-riches
23:10de la France,
23:10on va régler les 300 milliards d'euros
23:14qu'on lève chaque année
23:16sur les marchés financiers,
23:17c'est malhonnête intellectuellement.
23:18Maintenant,
23:18je vais au bout du raisonnement.
23:19Je vais vous dire,
23:20moi,
23:20je ne suis pas d'accord
23:21avec le fait qu'aujourd'hui,
23:22les personnes les plus favorisées,
23:25nos compatriotes
23:26les plus favorisées
23:27ne contribuent pas.
23:28Je veux dire,
23:28on est quand même
23:29dans un système
23:29où le taux marginal
23:30de l'impôt sur le revenu
23:31pour les hauts revenus
23:32est de 45%.
23:33On a une taxe exceptionnelle
23:36sur les hauts revenus
23:37qui, en fait,
23:38n'est plus exceptionnelle
23:38et qui est devenue permanente.
23:40On a l'IFI,
23:42on a un taux de compensation
23:43de surcroît
23:44qui permet de s'assurer
23:45qu'ils sont prélevés à minima.
23:46Donc, je veux dire,
23:47on est déjà allé très loin
23:48dans la mobilisation
23:49aujourd'hui des hauts revenus.
23:51Donc, moi, je me refuse.
23:52Et d'ailleurs,
23:52j'ai retrouvé même ces chiffres
23:53qui sont extrêmement intéressants.
23:55Ce lit FRAP,
23:55on note que l'augmentation
23:56des prélèvements
23:57pour les Français
23:57les plus riches
23:58est passée entre 2007
23:59et de 2022
24:00de 37,5%
24:01à 42,1%.
24:02FRAP qui est un think-tank
24:03très libéral.
24:05D'accord, mais très sérieux
24:07sur le fond,
24:08vous me l'accorderez.
24:09Et donc, la démonstration
24:10est faite
24:10que depuis des années,
24:11on fait cela.
24:12Donc, moi, je crois
24:12qu'aujourd'hui,
24:13la seule obsession
24:13qu'on doit avoir,
24:14c'est la réduction
24:15des dépenses
24:16du train de vie de l'État,
24:19publique évidemment,
24:20mais aussi la question
24:20de l'assistanat
24:21qui, en fait,
24:22est le sujet central
24:23dans la dépense.
24:23Alors, dans un instant,
24:24justement,
24:24vous allez nous dire
24:25où est-ce que vous feriez
24:26des économies,
24:26Marion Maréchal ?
24:27Puis, vous êtes pour
24:28l'Union des droites.
24:28Là aussi, vous allez nous dire
24:29mais la droite jusqu'où ?
24:30On vous retrouve dans un instant.
24:31Vous restez bien sûr
24:32sur BFM.
24:33Vous êtes bien sûr
24:46BFM Politique,
24:47notre invitée Marion Maréchal,
24:48députée européenne,
24:49président du mouvement
24:50Identité et Liberté.
24:51On parle de la question budgétaire,
24:53la montagne,
24:54l'Himaïalaïa,
24:55comme disait François Bayrou,
24:56est devant Sébastien Lecornu
24:57désormais.
24:58Vous avez trois députés,
25:00si je ne me trompe pas,
25:01qui sont apparentés
25:03au groupe du Rassemblement
25:04National.
25:04En l'état,
25:05si vous, vous étiez député
25:06à l'Assemblée Nationale,
25:07est-ce que vous voteriez
25:08une motion de censure
25:09contre Sébastien Lecornu ?
25:11Attendons de voir
25:12le détail de la proposition
25:13mais moi,
25:14j'ai envie de vous dire
25:15que par principe,
25:16de toute façon,
25:16un gouvernement qui refuse
25:18de s'attaquer à la question
25:19ne serait-ce que de l'immigration,
25:20pour moi,
25:21devrait être censuré.
25:21Donc, vu la gravité
25:23de la situation.
25:24Donc, à voir sur le détail
25:25maintenant.
25:26Une fois plus,
25:27ce qui m'interpelle
25:27dans les déclarations
25:28de Sébastien Lecornu,
25:29c'est le fait
25:29qu'il ne ferme pas la porte
25:30par principe
25:31à une augmentation
25:32encore des prélèvements obligatoires.
25:33Restons juste une minute
25:34sur l'immigration.
25:35Vous disiez qu'il n'en fait pas mention
25:36dans son interview
25:38hormis à une question
25:39sur l'aide médicale d'État.
25:41Il ne propose pas
25:42de la supprimer
25:42mais de chasser la fraude.
25:46Il ouvre la porte au débat.
25:48C'est quand même,
25:49excusez-moi,
25:49extrêmement mesuré.
25:51Comment est-ce que vous avez
25:51analysé sa réponse ?
25:53Écoutez, moi,
25:54je vais attendre à un moment donné
25:55que des actes soient posés
25:56parce que je veux dire,
25:57là, on est au troisième gouvernement
25:58en un an.
25:58Des grandes déclarations d'intention,
25:59on en a eu quand même beaucoup.
26:01Je crains malheureusement
26:02que M. Lecornu,
26:03et c'est le drame d'ailleurs
26:04de cette Assemblée
26:04qui n'a pas de majorité,
26:06soit tenu à payer le prix
26:07de l'achat de la non-censure
26:08des socialistes.
26:09Voilà, donc je suis absolument
26:11convaincue que sur ce sujet,
26:12il fera peu et trop peu.
26:14Or, vous avez raison de le dire,
26:15sur la question budgétaire,
26:17le sujet incontournable
26:18est bien évidemment
26:18celui du train de vie de l'État.
26:20Celui de l'immigration
26:21n'est pas moins incontournable.
26:22Baisse de 6 milliards
26:23du budget de l'État,
26:24dit-il,
26:25et notamment des dépenses
26:26de fonctionnement.
26:27Formidable.
26:27Attendons de voir.
26:28Voilà, attendons de voir.
26:29Et quand on voit aujourd'hui
26:30qu'il y a en effet,
26:31je crois que c'est 776 agences
26:33de l'État,
26:3516 autorités indépendantes,
26:37il y a de quoi faire probablement
26:39en termes de fusion.
26:40Mais quand on voit aujourd'hui
26:41par exemple que des organisations
26:42comme l'ADEME
26:44servent souvent de,
26:46comment dire,
26:46de cellules,
26:47de sauvetage et de recrutement
26:49des anciens copains socialistes
26:50qui n'ont pas été réélus
26:50aux élections,
26:51on comprend que ce soit
26:52extrêmement compliqué
26:53de pouvoir supprimer
26:55ce genre de choses.
26:55Donc j'attends du courage politique.
26:56On n'est pas pour la taxe Zuckman,
26:58ça vous nous l'avez dit tout à l'heure.
26:59Est-ce qu'en revanche,
27:00la proposition que fait Marine Le Pen
27:01d'un impôt sur la fortune financière
27:03dont serait exclue
27:04la résidence principale,
27:06est-ce que cette proposition-là
27:07vous convient ?
27:08Alors vous l'avez compris,
27:09moi en effet,
27:10je ne suis pas pour taxer
27:11en plus ce qu'on appelle
27:12les super riches.
27:13En revanche,
27:13je veux bien qu'on s'attarde
27:14un peu sur les super profiteurs.
27:15Parce que ce dont on parle
27:16un peu moins par exemple,
27:18c'est typiquement,
27:19tiens, les dépenses de France Télévisions
27:21dont on découvre
27:22avec un déficit de 40 millions là
27:24qu'ils ont 126 000 euros par jour
27:26de dépenses de réception.
27:27Ça n'a rien à voir
27:28avec la proposition.
27:29Non mais excusez-moi,
27:29je vais aller...
27:30Non mais parce que
27:31je vais vous répondre sur le fond
27:32mais j'aimerais quand même
27:33parler de ce sujet
27:33parce que, excusez-moi,
27:34c'est un scandale.
27:36On va dire Madame Ernotte
27:36qui se permet d'aller
27:37sur les plateaux de télévision
27:38donner des grandes leçons de morale
27:39en allant traiter d'extrême droite
27:40les uns et les autres.
27:41Excusez-moi,
27:42mais est-ce qu'on peut demander
27:42des comptes à cette femme
27:43qui avec l'argent des Français
27:49parce qu'on parle du sujet budgétaire,
27:51je vous dis
27:51commençons par traiter ça.
27:52Donc par exemple,
27:53vous cherchez des économies,
27:54il va falloir privatiser un jour
27:55l'audiovisuel public
27:56qui coûte 4 milliards d'euros par an
27:57pour faire la leçon aux Français.
27:59Maintenant, je vous réponds sur le fond.
27:59Sur la question d'Amandine,
28:01pour ou contre la proposition
28:02d'impôt sur la fortune financière
28:03du Rassemblement National
28:04et de Marine Le Pen ?
28:05Je ne vais pas d'ailleurs
28:05vous surprendre sur le sujet.
28:07J'ai un certain nombre
28:07de désaccords économiques
28:08avec le Rassemblement National
28:09et celui-ci en fait partie.
28:11Voilà, je vous l'ai dit,
28:11moi je m'interdis par principe
28:14aujourd'hui de poser le débat
28:16sur une nouvelle taxe
28:17ou une hausse de prélèvement obligatoire
28:18et je pense que la droite
28:20dans son ensemble...
28:20Marie Le Pen est victime
28:21du socialisme ambiant
28:23comme tu l'as dit.
28:23Du socialisme mental.
28:24Du socialisme mental.
28:26Mais en l'occurrence,
28:27non, je considère qu'en effet
28:28il ne faut pas poser les termes
28:29de cette manière-là
28:30et qu'on doit faire l'effort intellectuel
28:31d'aller chercher des économies
28:32et ces économies,
28:34immigration, train de vie de l'État,
28:36assistent à nains.
28:36Quoi qu'on en pense aujourd'hui,
28:37sur 1000 euros de dépenses publiques,
28:39575 euros sont liés
28:40à la dépense sociale
28:42et donc le sujet des retraites
28:43de fait doit être retraité.
28:45Ça ne vous aura pas échappé aussi
28:46que là-dessus,
28:47je n'ai pas tout à fait
28:48le bon point de vue
28:48que le Rassemblement national...
28:50Vous êtes pour la retraite
28:51par capitalisation ?
28:52Et je considère qu'il faut en effet
28:53intégrer une part de capitalisation
28:54dans les retraites.
28:55Je considère d'ailleurs
28:56qu'il faut chercher également
28:58à aligner le régime
29:00des retraites publiques
29:00dont on parle souvent
29:01beaucoup moins sur le système
29:03des retraites privées.
29:06Je pense que la question
29:06de l'assistanat en général
29:08et des dérives de l'assistanat
29:09doit nous interpeller.
29:09Encore cette semaine,
29:10vous l'avez peut-être vu,
29:11on découvre là comme ça
29:12que la dernière aide de la CAF
29:13c'est d'aller jusqu'à 900 euros
29:15par mois pour des foyers
29:16qui ne travaillent pas
29:17pour s'acheter un gris-pain
29:18à la vaisselle,
29:19à un canapé-lif.
29:20Je reprends la question
29:21d'Amandine, effectivement.
29:22Mais taxer les super-profiteurs,
29:24ça veut dire quoi ?
29:25Non, pas taxer les super-profiteurs,
29:26je veux dire traiter
29:27le sujet des super-profiteurs.
29:28Donc là, en l'occurrence,
29:29privatiser l'audiovisuel public
29:31et licencier Mme Ernotte.
29:32Quand Amandine vous dit
29:34est-ce que Marine Le Pen
29:35est victime du socialisme mental
29:36avec sa proposition ?
29:37Est-ce que Marine Le Pen
29:38est une victime du socialisme mental ?
29:39De fait, Marine Le Pen
29:41a une position économique
29:43qui est plus social-étatiste.
29:45Je pense que tout le monde
29:45l'aura compris.
29:47C'est une socialiste ?
29:48Non, mais moi, je ne suis pas...
29:49Moi, je n'aime pas
29:50les caricatures
29:51et les raccourcis
29:52de ce point de vue-là.
29:53Mais de fait,
29:54de ce point de vue-là,
29:55nous n'avons pas la même position.
29:56Mais vous savez,
29:56c'est le propre des coalitions.
29:58Enfin, je veux dire,
29:58tout le monde s'en étonne.
29:59Mais le propre d'une coalition,
30:01ce n'est justement pas une fusion.
30:02C'est qu'on est des alliés.
30:03On a chacun nos singularités,
30:05nos particularités.
30:06Et justement, moi,
30:07c'est ce à quoi j'appelle.
30:07On doit être capable
30:08de se mettre autour de la table
30:09et de discuter avec nos différences
30:11pour pouvoir trouver un compromis
30:12et se donner les moyens
30:13de gouvernance.
30:13Ça va quand même plus loin
30:14puisqu'il y a quelques jours,
30:15Marine Le Pen avait du mal
30:17à dire, visiblement,
30:18si elle se sentait plus proche
30:19d'Olivier Faure
30:19ou de Bruno Retailleau.
30:22Vous, vous savez
30:23qui vous choisissez
30:23entre Olivier Faure et Bruno Retailleau ?
30:24Oui, mais je n'ai absolument
30:26aucun doute sur le fait
30:27que je suis bien évidemment
30:28idéologiquement beaucoup plus proche
30:29de Bruno Retailleau.
30:30C'est évident.
30:31Maintenant, ce que dit Marine Le Pen
30:32et ce que dit Jordan Bardella,
30:33tous les deux, d'ailleurs,
30:34ils disent
30:34on ne veut pas sauver la droite,
30:36on veut sauver la France.
30:37Ils disent la même chose là-dessus ?
30:38De fait, ils ont tous les deux
30:39tenu cette phrase.
30:42Évidemment que je suis d'accord,
30:43je ne suis pas là
30:43pour sauver la droite,
30:44mais c'est vrai que
30:45je n'ai pas tout à fait
30:45le même diagnostic,
30:46c'est-à-dire que je considère
30:47que pour sauver la France,
30:48il faut battre la gauche
30:49et pour battre la gauche,
30:51je ne vois pas d'autre chemin
30:52que celui de la coalition des droites.
30:53Si on en trouve un autre,
30:54jusqu'ici, il n'a pas été trouvé,
30:56donnez-le moi,
30:57mais de fait, je considère que oui.
30:58Marine Le Pen,
30:59jamais à vos yeux
30:59ne gagnera seule
31:00sans faire l'alliance.
31:01Je pense qu'aucun parti politique,
31:02ça dépasse d'ailleurs Marine Le Pen,
31:03aucun parti politique
31:04ne peut gagner seule
31:06et le Rassemblement National
31:07est incontournable,
31:08mais il n'est de fait pas suffisant.
31:10Et oui, moi je suis de celle
31:11qui plaide aujourd'hui
31:12pour qu'on puisse mettre
31:12autour de la table
31:13des gens comme Marine Le Pen,
31:14Jordan Bardella,
31:16Bruno Retailleau,
31:18Laurent Wauquiez,
31:19même Nicolas Dupont-Aignan,
31:20même évidemment
31:21Éric Zemmour de Reconquête.
31:23Et j'irai jusqu'à
31:25une partie d'horizon.
31:26Je dis bien une partie d'horizon
31:27parce que,
31:28je ne veux pas vous mentir,
31:29je n'ai pas grand-chose
31:29à faire avec Nathalie Loiseau.
31:31En revanche,
31:31je pense qu'il y a des choses
31:32à faire, par exemple
31:33avec un profil
31:34comme Christelle Morancet.
31:36Christelle Morancet
31:36qui est président
31:37des Pays de la Loire,
31:38qui a baissé les dépenses
31:39de 100 millions d'euros,
31:40qui s'est attaché
31:41aux subventions
31:41de la gauche culturelle.
31:43Oui, je pense que
31:44sur le régalien,
31:45notamment le sécuritaire,
31:46même sur l'immigration...
31:47Édouard Philippe,
31:47il est dans votre union
31:48des droites ou pas ?
31:49Édouard Philippe,
31:49c'est un sujet particulier
31:51et je n'oublie pas quand même
31:52qu'il a appelé
31:53à voter communiste
31:53face au Rassemblement National
31:54aux dernières élections.
31:56Donc, de fait,
31:57je n'ai pas convaincu
31:58de pouvoir aujourd'hui
31:59me retrouver à la table
32:00avec quelqu'un
32:01qui préfère les communistes
32:02au camp national.
32:03Mais une partie,
32:04en effet...
32:04Vous évoquez la déclaration
32:05de Marine Le Pen
32:06qui dit
32:06« Moi, je me positionne
32:07au-delà de cela,
32:08l'union des droites.
32:09Je ne suis ni de droite
32:10ni de gauche,
32:11dit-elle.
32:12J'œuvre pour mon pays
32:13et pour mon peuple. »
32:14Pour vous, Marine Le Pen,
32:15elle est de droite
32:15ou elle est de gauche ?
32:17C'est à elle d'y répondre,
32:18là, pour le coup.
32:19Moi, je pense,
32:20de fait,
32:20moi, je n'ai pas de doute
32:21là-dessus,
32:21je suis de droite
32:22et je l'assume.
32:23Je pense qu'aujourd'hui,
32:24d'ailleurs,
32:24le grand clivage
32:26droite-gauche
32:26est en train de se repositionner.
32:27Mais Marine Le Pen,
32:28pour vous,
32:28elle est de droite
32:28ou elle est de gauche ?
32:29Selon les critères
32:30que j'arrête,
32:32je pense qu'aujourd'hui,
32:32le grand clivage
32:33droite-gauche
32:33se repositionne
32:34sur la question de l'identité.
32:35Il a longtemps été
32:35sur le social et l'économique.
32:37Aujourd'hui,
32:37le clivage,
32:38la valeur cardinale
32:39est sur l'identité.
32:39Sur Marine Le Pen,
32:40vous ne voulez pas
32:40lui assigner l'étiquette ?
32:43Sur l'identité,
32:44elle est de droite
32:45et techniquement,
32:46elle est de gauche.
32:46Moi, je pense que...
32:47Non, mais...
32:48Si on ne résume pas
32:48faire les caricatures,
32:49mais ce qui est sûr,
32:50c'est que...
32:51On parle de Mélanie souvent,
32:52comme vous l'avez dit tout à l'heure.
32:54Ce qui est intéressant
32:54dans le modèle Mélanie,
32:55qui est souvent évoqué
32:56par aujourd'hui
32:57les gens de droite,
32:58et j'en suis très heureux,
32:58j'ai été un peu seule
32:59à le faire au début,
33:00aujourd'hui,
33:00on est très nombreux,
33:00tant mieux.
33:01Sur les résultats économiques...
33:03Marine Le Pen préfère
33:04Matteo Salvini.
33:05Absolument.
33:06La fermeté migratoire.
33:07Le succès de Georgia Mélanie,
33:09c'est quoi ?
33:09C'est aussi une méthode
33:10de gouvernement.
33:11C'est-à-dire que c'est une femme
33:12qui a réussi précisément,
33:13elle,
33:13à faire une grande coalition
33:14qui va du centre-droit
33:16jusqu'à une partie d'Edouard Philippe,
33:17si on devait faire un équivalent,
33:19jusqu'à la droite nationale.
33:21Exactement.
33:22Jusqu'à la droite nationale,
33:23avec même des partis
33:24qui font parfois
33:24ne serait-ce qu'un pour cent,
33:26mais qui sont considérés
33:27comme indispensables
33:28et respectés pour cela
33:29parce que, face à la gauche,
33:30chaque voix compte.
33:31Mais aujourd'hui,
33:31votre union des droites
33:32est une chimère
33:33puisque Marine Le Pen
33:33et Éric Zemmour
33:34ne se parlent pas.
33:35Jamais Edouard Philippe
33:36ou qui que ce soit
33:37du côté d'Horizon ou autre
33:38n'ira avec le Rassemblement national.
33:40Il est invoqué pour l'instant.
33:41Eh bien, vous avez raison
33:42de dire qu'aujourd'hui,
33:43il y a encore beaucoup
33:43de chemin à faire.
33:44Il nous reste deux ans,
33:45sauf imprévus,
33:46jusqu'à la prochaine élection présidentielle
33:47pour travailler à cela.
33:49Moi, en tout cas,
33:49c'est la mission
33:50que je me donne.
33:52Restons sur le...
33:52C'est d'ailleurs, je vous le dis,
33:53une mission qui prend déjà
33:55un peu effet
33:55puisqu'au Parlement européen,
33:56vous qui suivez bien ce sujet,
33:58vous savez qu'aujourd'hui,
33:59j'appartiens à un groupe,
33:59le groupe des conservateurs
34:00dans lequel sont les Italiens
34:01qui travaillent d'ailleurs
34:02étroitement avec le PPE,
34:04donc le groupe des LR
34:04de centre droit
34:05et avec le groupe
34:06du Rassemblement national.
34:07Cette coalition,
34:08elle prend forme
34:09avec des majorités de droite
34:09au fond, vous vous sentez
34:10plus proche d'un Bruno Rotaillot
34:11qui s'assume de droite
34:12ou d'une Marine Le Pen
34:14qui ne choisit pas
34:14entre la droite et la gauche ?
34:15Mais moi, je me sens évidemment
34:16beaucoup plus proche
34:17de Bruno Rotaillot.
34:17Enfin, j'ai aucun doute,
34:18vous savez...
34:18Que de Marine Le Pen ?
34:19Je pense que sur les questions économiques,
34:26je suis plus proche
34:27de Bruno Rotaillot, oui,
34:28de fait.
34:28Mais maintenant,
34:29le problème de Bruno Rotaillot,
34:30à un moment donné,
34:30si vous voulez,
34:31c'est qu'au-delà des idées,
34:32il y a la question,
34:33la stratégie et du bilan.
34:35Mais demain,
34:36il y a une élection
34:37entre Bruno Rotaillot
34:38et Marine Le Pen,
34:39vous votez pour qui ?
34:40La question ne se posera pas,
34:42à mon avis,
34:43en ces termes en 2027.
34:45Vous voteriez pour qui ?
34:45Et j'ai été très claire
34:46d'ailleurs de ce point de vue-là
34:47puisque j'ai tout de suite dit
34:48depuis maintenant des mois
34:49que je soutenais la candidature
34:50de Marine Le Pen,
34:51que je considère aujourd'hui
34:52la mieux placée.
34:56Parce que je pense
34:56qu'aujourd'hui,
34:56Marine Le Pen est en capacité
34:58de rassembler.
35:00Elle a été d'ailleurs
35:01une interlocutrice,
35:02y compris pour des gens
35:02comme moi
35:03avec qui elle a manifesté
35:05le souhait de vouloir travailler.
35:06Je considère qu'aujourd'hui,
35:07on a un Bruno Rotaillot
35:08qui, de fait,
35:09est quand même
35:10pas très clairement
35:12arraché au macronisme.
35:14Et je vais au bout du raisonnement
35:15parce que c'est vrai
35:16que vous avez raison.
35:17J'ai écouté
35:18François-Xavier Bellamy.
35:20Ici même,
35:20il a dit
35:20entre Manuel Bompard
35:21et Mario Maréchal,
35:22je ne choisis pas.
35:23Oui,
35:23et c'est vrai que,
35:24je vais vous dire,
35:25c'est étonnant
35:28parce que,
35:28honnêtement,
35:29quand on voit aujourd'hui
35:30le travail qu'on réalise
35:31même au Parlement européen
35:32avec François-Xavier Bellamy,
35:32moi je vous le dis,
35:33je n'ai aucune espèce de doute
35:34de la même manière
35:35que j'ai aucun doute
35:36entre un Bompard
35:37et évidemment
35:38un Jordan Bardella
35:39ou une Marine Le Pen
35:39et aucun doute
35:40entre un Bompard
35:41et un Bruno Retaillot.
35:42Voilà,
35:43donc c'est vrai
35:43que je pense qu'on a encore
35:44un travail de fond à faire
35:45mais je suis convaincue
35:46qu'on sera poussés en cela
35:47par les Français.
35:47Mais restons juste...
35:48Pardon,
35:48excuse-moi juste
35:49par les Français de droite
35:50qui sont,
35:51je le rappelle quand même,
35:52très majoritairement
35:53RN compris,
35:54électeurs RN compris
35:55pour cette coalition de droite.
35:56Donc il y a une dissonance
35:57entre les dirigeants politiques
35:58et la volonté populaire.
35:59Est-ce que vous participeriez
36:00à une primaire de la droite
36:02parce que Laurent Wauquiez,
36:03le patron de la droite,
36:04dit qu'il envisagerait,
36:06lui aimerait en tout cas
36:07une primaire
36:08qui irait de Darmanin,
36:10Gérald Darmanin
36:10à Sarah Knafow ?
36:12Bon déjà,
36:12vous comprenez
36:14moi je vais vous dire
36:15par principe
36:16je suis très mal à l'aise
36:18avec les primaires.
36:19Enfin je pense que vous l'avez vu
36:20l'expérience en a été douloureuse
36:21d'ailleurs pour les LR
36:22par le passé.
36:23Moi je suis assez traditionnelle
36:24à droite là-dessus.
36:25Je considère que c'est
36:26au président du mouvement
36:27en général
36:28d'être candidat.
36:29Donc je n'ai aucune intention
36:30à me prêter
36:31à ce genre de questions.
36:32Et je vous le dis aujourd'hui
36:33de toute façon
36:33le sujet n'est pas là.
36:35Aujourd'hui Marine Le Pen
36:35jusqu'à peut-être
36:38et je ne l'espère pas
36:39la décision judiciaire
36:40est candidate
36:40à l'élection présidentielle.
36:42Elle est la présidente
36:43c'est le leader du premier parti
36:45de droite du camp national.
36:47Ne nous attardons pas
36:48sur les mots.
36:48A ce titre
36:49elle est la mieux placée.
36:50Maintenant je milite
36:50pour que Marine Le Pen
36:51pardonnez-moi
36:52parce que évidemment
36:53je souhaite la soutenir
36:54mais je souhaite la soutenir
36:55dans un cadre
36:55qui m'apparaît
36:56victoire,
36:57potentiellement victorieux.
36:58Et donc évidemment
36:59avec la possibilité
37:01d'élargir les alliances
37:02et c'est ce à quoi
37:03je veux travailler.
37:04Restons sur le
37:05Rassemblement national.
37:06Cet été Marine Le Pen
37:07justement
37:07elle vous a expliqué
37:08en bureau politique
37:10qu'il n'y aurait pas
37:11d'alliance
37:11entre votre micro-partie
37:13et le RN
37:15et c'est surtout
37:16Jordan Bardella
37:17qui semble avoir
37:17appuyé cette décision.
37:18Pourquoi
37:19est-ce que vos relations
37:20sont si difficiles
37:21avec Jordan Bardella ?
37:22C'est à eux
37:23de demander.
37:24Je regrette
37:25et d'ailleurs je déplore
37:26le fait qu'il n'y ait pas
37:26d'accord de parti.
37:27Alors bon
37:28le modus vivendi
37:29consiste à quand même
37:30permettre à des gens
37:31de mon mouvement
37:32de pouvoir être soutenus
37:32par le Rassemblement national
37:33mais sans accord officiel
37:35de parti.
37:35Je pense que c'est une erreur
37:37mais ça me dépasse
37:40vous leur poserez
37:41la question à eux
37:42ça me dépasse
37:44je pense qu'il y a
37:45la tentation
37:46aujourd'hui de penser
37:47que l'alliance
37:48d'ailleurs tout à fait heureuse
37:49moi j'en suis très contente
37:50avec Éric Ciotti
37:51est suffisante
37:53moi je pense que
37:54il faut aller au-delà
37:55et je crois
37:56qu'aujourd'hui
37:57la ligne que je porte
37:58pas moi seulement
37:59d'ailleurs
37:59qui est une ligne
38:00identitaire
38:00libérale conservatrice
38:01doit avoir sa place
38:03parce qu'elle parle aussi
38:04à des français
38:05qui ne sont pas
38:06nécessairement absolument
38:06représentés
38:07par le Rassemblement national
38:08et que nous sommes
38:09complémentaires
38:10mais je vais vous dire
38:12l'union est un combat
38:13moi j'en démordrais pas
38:14et je suis
38:16en fait
38:17vous avez raison de dire
38:18aujourd'hui ça apparaît
38:19de la science-fiction
38:19mais vous savez
38:19moi qui suis l'Italie
38:20depuis longtemps
38:21ça apparaissait aussi
38:22de la science-fiction
38:22à une certaine époque politique
38:24en Italie
38:24et pourquoi c'était devenu ?
38:25avant d'évoquer
38:26la situation internationale
38:27et notamment les déclarations
38:28de Donald Trump
38:29vous étiez à Washington
38:30au moment de son investiture
38:31quelques questions rapides
38:33réponses rapides
38:34s'il y a une dissolution
38:36Marion Maréchal
38:37est-ce que vous serez
38:38candidate à des législatives
38:39anticipées ?
38:40alors déjà je suis
38:41moi pour la dissolution
38:42vous l'avez compris
38:43puisque je suis pour un retour
38:44au peuple à un moment donné
38:45où il n'y a pas de majorité
38:46j'ai pas réfléchi à ce sujet particulièrement
38:50mais c'est vrai que bon
38:51moi je me suis quand même engagé
38:52pour un mandat jusqu'en 2029
38:53donc j'ai envie d'a priori
38:55de vous dire
38:55voilà exactement
38:56j'ai a priori envie de vous dire
38:57que j'irai au bout de ce mandat
38:59sauf si à un moment donné
39:01cela apparaît plus utile
39:02moi j'essaie toujours d'être là
39:03où on est le plus utile
39:04pour battre la gauche
39:05et permettre la victoire
39:06dans quelques mois
39:06ce seront les élections municipales
39:08la mairie de Paris
39:08votre candidature avait été envisagée
39:10vous avez dit que vous ne seriez pas candidate
39:11vous n'avez pas changé d'avis ?
39:13non je n'ai pas changé d'avis
39:14ça veut dire que vous soutiendrez qui ?
39:15est-ce que ce sera Rachida Dati
39:16qui aura votre préférence
39:18qui est investi par LR
39:19ou Thierry Mariani
39:20le candidat du RN ?
39:22écoutez si Thierry Mariani
39:23fait une liste
39:25comme je le disais à l'instant
39:26d'ouverture d'union
39:27dans lequel le mouvement
39:28qui est le nôtre
39:28et d'autres sont représentés
39:29pour justement
39:30aller chercher un maximum
39:32d'électeurs de droite
39:33évidemment qu'il aura
39:34mon soutien
39:35maintenant Rachida Dati
39:36je vais vous dire
39:37moi je suis assez peu convaincue
39:39par le personnage
39:39je vois ce qu'elle fait aujourd'hui
39:40au ministère de la culture
39:41j'y vois une néo-gauche
39:45objectivement je ne vois pas de rupture
39:46donc sincèrement
39:47j'ai peu d'espoir
39:48sur le fait qu'elle puisse
39:48renverser la table à Paris
39:49oui ou non
39:50un accord avec les républicains
39:51vous parliez d'élargir
39:52avec les républicains
39:53pour les municipales
39:54moi je le souhaite
39:56partout où c'est possible
39:57et compatible
39:58voilà
39:59donc une fois de plus
40:00je milite pour ça
40:01au niveau national
40:02donc je ne vais pas vous dire
40:02le contraire au niveau local
40:03parce qu'une fois de plus
40:04je pense qu'il ne faut pas
40:05se tromper entre
40:06l'allié potentiel
40:07et l'adversaire existentiel
40:08aujourd'hui
40:08la LFisation de la gauche
40:10nous impose de clarifier
40:12qui est l'allié potentiel
40:12de l'adversaire existentiel
40:13donc il n'y a pas de
40:14là-dessus je pense
40:16une certaine clarté
40:17à voir avec qui on peut travailler
40:18alors Marion Maréchal
40:18la nuit dernière
40:19on le disait
40:19en Ukraine
40:20il y a des centaines
40:21de drones et de missiles
40:21qui ont frappé le pays
40:23il y a quelques jours
40:24des incursions de drones
40:26au Danemark également
40:27il y a quelques heures
40:28le ministre des affaires étrangères
40:29Jean-Duel Barraud
40:29a dit que la France
40:30n'excluait pas
40:31d'abattre les drones
40:32c'est une bonne chose ?
40:33alors c'est vrai que
40:34sur l'affaire du Danemark
40:36il semble qu'il y a
40:36une forme de confusion
40:37parce que j'ai l'impression
40:37que les autorités danoises
40:38elles-mêmes ont l'air
40:39de parler de drones
40:40non identifiés
40:41donc il faudra aller au bout
40:42de ce raisonnement-là
40:43maintenant ce qui est sûr
40:44moi je m'en remets
40:45évidemment en droit international
40:46nous avons des espaces aériens
40:48qui nous appartiennent
40:50et si les autorités militaires
40:51considèrent qu'il y a
40:52une menace
40:52par le fait de cette intrusion
40:54il ne va pas y avoir
40:55d'interdiction par principe
40:56d'éliminer ces drones
40:57évidemment
40:57Amandine
40:57est-ce que Vladimir Poutine
40:59est à vos yeux
41:00une menace existentielle
41:01je reprends le terme
41:02d'Emmanuel Macron
41:02pour l'Europe ?
41:04je pense que c'est
41:04une menace existentielle
41:05bien sûr essentiellement
41:06pour l'Ukraine
41:08et les pays proches
41:10de son influence stricte
41:11je pense que
41:12de fait aujourd'hui
41:14il y a une restauration
41:15de la puissance russe
41:17et une aggravation
41:18de la tension
41:19avec l'ensemble de l'Europe
41:20qui font que
41:21ses voisins proches
41:22évidemment
41:23ont des raisons
41:24jusqu'à une guerre
41:25avec des pays européens
41:27plus proches de la France
41:28tout démontre en tout cas
41:29qu'il n'en a pas
41:31les moyens
41:32comme on aurait pu l'imaginer
41:33parce que le fait
41:34qu'il se, pardonnez-moi l'expression
41:35casse les dents
41:35à ce point-là
41:36sur le dossier ukrainien
41:38laisse entendre quand même
41:39qu'il serait compliqué
41:41on va dire rationnellement
41:42de multiplier
41:43les conflits
41:44mais enfin
41:44je crois que là
41:45la leçon de l'histoire
41:46est quand même
41:47de nous appeler à l'humilité
41:48donc il vaut mieux
41:49être prévenant
41:50maintenant je ne crois pas
41:51en revanche
41:51je vous le dis
41:52est-ce que demain
41:53la Russie puisse envahir la France
41:54Marion Maréchal
41:55vous étiez à Washington
41:56pour l'investiture
41:57de Donald Trump
41:58cette semaine
41:58le président américain
41:59à la tribune de l'ONU
42:00a jugé je cite
42:01que le changement climatique
42:02était la plus grande
42:03arnaque jamais menée
42:05contre le monde
42:05et que le concept
42:06d'empreinte carbone
42:07c'était une supercherie
42:08inventée par des gens
42:09aux intentions malveillantes
42:10est-ce que vous partagez
42:11son analyse ?
42:12moi j'ai écouté
42:12le discours attentivement
42:13il parle plus précisément
42:14d'arnaque
42:15de l'hystérique climatique
42:16et en cela
42:18je ne veux pas lui donner tort
42:19je ne veux pas lui donner tort
42:20parce que l'hystérique climatique
42:21c'est une réalité
42:22c'est une forme de néo-marxisme
42:24des croissants
42:25oui je pense très idéologisé
42:27quand on voit que des égéries
42:28comme Greta Thunberg
42:29qui était quand même
42:31au départ sur le climat
42:32et qui finit sur les flottilles
42:33à Gaza avec le drapeau palestinien
42:34moi ça m'interpelle
42:35mais le réchauffement climatique
42:36est-ce que c'est une arnaque ?
42:37alors je vais vous répondre
42:38sur le réchauffement climatique
42:39mais en revanche
42:39il pose quand même un sujet
42:40que moi je partage
42:42excusez-moi
42:42quand il dit aujourd'hui
42:44de fait
42:45on a une logique climatique
42:47qui aboutit
42:48à détruire nos emplois
42:49notre industrie
42:50notre prospérité
42:52alors même que les deux tiers
42:53des gaz à effet de serre
42:53viennent de l'extérieur
42:55de l'Occident
42:55que l'Europe c'est 7%
42:56que la France c'est 0,7%
42:57mais arnaque ou pas
42:58le réchauffement climatique ?
42:59vous y croyez vous
43:00au réchauffement climatique ?
43:01moi je pense qu'il y a
43:01évidemment un bouleversement climatique
43:03d'ailleurs on voit
43:04le terme réchauffement climatique
43:05non mais réchauffement
43:06ou rafraîchissement
43:06les experts eux-mêmes
43:07d'ailleurs parlent de bouleversement
43:08et de fait il y a eu
43:09sur certaines parties du globe
43:10vous avez raison de le dire
43:11un réchauffement attesté
43:12donc moi je ne remets
43:13absolument pas en cause cela
43:14donc vous ne regrettez pas
43:15de l'avoir soutenu
43:16et d'avoir assisté
43:23on voit aujourd'hui
43:24l'échec
43:25le coût démesuré
43:27de la transition énergétique
43:28je rappelle que
43:29les énergies renouvelables
43:31ces 5 dernières années
43:31c'est 22 milliards
43:32et que là
43:33avec les objectifs climatiques
43:34que nous nous sommes fixés
43:35par exemple pour l'éolien
43:36offshore
43:37on devra recouvrir
43:38quasiment l'intégralité
43:39de la façon authentique
43:40de notre pays
43:40et ça c'est
43:42excusez-moi
43:42c'est deux sujets différents
43:44je veux dire
43:45vous me parlez
43:45sur la question idéologique
43:46je vous réponds
43:47sur la question idéologique
43:47maintenant que les Etats-Unis
43:49soient les Etats-Unis
43:49et que leurs intérêts
43:50ne convergent pas
43:51avec l'Europe et la France
43:52excusez-moi
43:53d'avoir conscience
43:54moi j'ai pas oublié Alstom
43:55moi j'ai pas oublié
43:57la demande à BNP
43:58Paréba
43:58moi j'ai pas oublié
43:59l'espionnage
43:59des dirigeants européens
44:01et tout ça
44:01c'était sous la gauche américaine
44:02mais c'est marrant
44:03à cette époque-là
44:03les dirigeants européens
44:04n'avaient rien à dire
44:05Mario Maréchal
44:06deux questions
44:06je vous propose de me suivre
44:07on va aller voir
44:07deux photos
44:08qui vont s'afficher
44:09sur notre écran
44:10qui se situe
44:11à quelques mètres de nous
44:13vous voyez s'afficher
44:14Gérald Darmanin à droite
44:16Eric Dupond-Moretti
44:17l'ancien ministre
44:19de la justice
44:20à gauche
44:21l'ancien ministre de la justice
44:22qui a fait son retour médiatique
44:23cette semaine
44:24il dénonce aussi
44:25la dérive sécuritaire
44:26de son successeur
44:28Gérald Darmanin
44:28jusqu'à gauche
44:29il commet une faute
44:29quand Gérald Darmanin
44:31critique certaines décisions
44:32de justice
44:32alors si je vous fais choisir
44:33entre Gérald Darmanin
44:34et Eric Dupond-Moretti
44:34vous êtes plutôt Darmanin
44:35ou Dupond-Moretti ?
44:37en termes de préférence
44:38oui
44:38c'est quand même
44:40un choix cornelien
44:40c'est quand même
44:41un choix cornelien
44:42parce qu'honnêtement
44:43moi j'ai écouté
44:43Dupond-Moretti
44:44sur son livre
44:45et j'aurais préféré
44:46qu'il appelle son livre
44:46je demande pardon
44:47pourquoi ?
44:48je demande pardon
44:48à Philippines
44:49à Thomas
44:50qui ont été les victimes
44:52du laxisme migratoire
44:54dont il s'est fait le héros
44:55lui qui expliquait quand même
44:56je rappelle à l'époque
44:57où nous avons 150
44:58attaques au couteau par jour
45:00que la France n'est pas
45:00un coup de gorge
45:01voilà
45:01donc moi je suis
45:02et tout ça doublé en plus
45:03disons-le quand même
45:04d'une espèce d'extrême arrogance
45:05voilà
45:06maintenant bon
45:06je ne veux pas rentrer
45:07dans le jeu du ping-pong
45:08entre les deux
45:08parce que Gérald Darmanin
45:09a des propos
45:10qui apparaissent plus fermes
45:11mais son bilan
45:12à la tête du ministère
45:13de l'intérieur
45:13est quand même
45:14assez peu glorieux
45:15et je n'ai pas eu le sentiment
45:16à l'époque
45:17qu'il a été extrêmement cohérent
45:19avec ses propos
45:19je rappelle d'ailleurs
45:20parce qu'on parlait de l'Italie
45:20qu'il a été le ministre
45:22qui au moment où Mélanie
45:23essayait de bloquer
45:24l'Aquarius
45:24vous savez le bateau
45:25de migrants
45:26à ses portes
45:27lui il a fait en sorte
45:28de les accueillir à Toulon
45:29alimentant en cela
45:31et bien évidemment
45:31un appel d'air migratoire
45:32autre choix que je vous propose
45:33de trancher
45:34vous allez les découvrir
45:35et bien à gauche
45:36Grégory Doucet
45:37qui est le maire
45:37écologiste de Lyon
45:38Jean-Michel Hollat
45:39c'est l'ancien président de l'OL
45:40qui s'est lancé cette semaine
45:41qui veut renverser Grégory Doucet
45:42qui veut conquérir
45:43la mairie de Lyon
45:44entre Doucet et Hollat
45:45vous choisissez qui ?
45:47je crois qu'il y aura
45:47d'autres configurations possibles
45:48puisqu'il y aura
45:48d'autres candidatures
45:50notamment issues du corps national
45:51qui sont en train de se déterminer
45:52mais si vous me demandez
45:54entre les deux comme ça
45:55si le choix a été réduit à cela
45:56évidemment Hollat
45:57sans aucun doute
45:58vous choisissez plutôt
45:59Jean-Michel Hollat
46:00dans ces cas-là
46:00évidemment
46:01merci beaucoup Marion Maréchal
46:02d'avoir été notre invité
46:04on a parlé aussi
46:05de l'élection présidentielle
46:05vous ne serez pas candidate ?
46:07non je ne suis pas candidate
46:08puisque comme je vous l'ai dit
46:08je soutiens Marine Le Pen
46:09et non évidemment
46:11une coalition large
46:12qui est selon moi
46:13la clé de la victoire
46:13merci beaucoup Marion Maréchal
46:15d'avoir été l'invité de BFM politique
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