- il y a 1 semaine
Guillaume Daret reçoit François Ruffin, député "Debout!" de la Somme, dans BFM Politique ce dimanche 9 novembre 2025 sur BFMTV.
« BFM POLITIQUE » est LE rendez-vous média incontournable rythmant la vie politique française. Chaque dimanche, en direct et en public, l’émission présentée par Guillaume Daret donne la parole aux personnalités de tous bords. Durant deux heures, un représentant politique au cœur de l’actualité répond aux questions de la journaliste de BFMTV, puis débat dans le « face à face » avec un contradicteur sur un sujet qui les oppose.
BFMTV, 1ère chaîne d’information en continu de France, vous propose toute l’info en temps réel avec 18h d’antenne live par jour et des directs partout à travers le monde où l'actualité le nécessite. BFMTV, c'est aussi les débats et les grands reportages d'actualité. Retrouvez BFMTV sur le canal 15 de la TNT et sur BFMTV.com.
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00:00Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour BFM Politique.
00:17Il est l'un de ceux qui veut représenter la gauche en 2027.
00:20Il est l'un de ses visages les plus connus, François Ruffin, dont la parole est rare.
00:25Et ce matin, notre invité dans BFM Politique, défenseur acharné de l'industrie française.
00:31Qu'est-ce qu'il propose notamment pour lutter contre ces géants chinois qui envahissent nos rayons ?
00:36Est-ce qu'il faut purement par exemple et simplement interdire la plateforme Chine ?
00:41Ses réponses, c'est dans un instant dans BFM Politique.
00:44Juste avant cela, c'est le flash avec Fanny Weckscheider. Bonjour Fanny.
00:50Bonjour à tous, bienvenue sur BFM Politique.
00:53Dans l'actualité aujourd'hui, tout d'abord, cette information BFM TV,
00:57le retour des grands-parents du petit Émile Auvergne, dans les Alpes de Haute-Provence.
01:02Retour sept mois après leur garde à vue, les grands-parents toujours en recherche de vérité
01:06et déterminés à mener ce qui ressemble à une contre-enquête.
01:09Les précisions de leur avocat sur notre antenne ce matin.
01:13Il ne s'agit pas évidemment de rejeter les conclusions de l'enquête, je le disais à l'instant.
01:16Il s'agit surtout d'y ajouter notre contribution.
01:18Nous estimons que certains points méritent ou mériteraient en tout état de cause davantage d'investigation.
01:26C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, à l'issue de l'étude à laquelle nous nous sommes livrés sur site,
01:31nous allons prochainement saisir la juge d'instruction qui est en charge de ce dossier d'un certain nombre de demandes.
01:37C'est ce que l'on appelle en procédure pénale des demandes d'actes
01:40et qui ont vocation à compléter le résultat des investigations qui ont été conduites jusqu'à présent.
01:47Fanny Andrame évitait de peu après le tournage illégal d'un clip en région lyonnaise.
01:51Cinq appartements de Rieux-la-Pape incendiés par des mortiers d'artifices.
01:56Des participantes visées à des policiers de la brigade anticriminalité après.
02:01Un feu maîtrisé par les pompiers, eux aussi ciblés.
02:05Aucune victime heureusement n'est à déplorer.
02:06Une quarantaine de sinistrés a tout de même été accueillis dans un gymnase en attendant d'être relogés.
02:11Écoutez le message adressé par le maire aux fauteurs de troubles.
02:15Les familles vont devoir prendre leurs responsabilités par rapport à ces jeunes.
02:18Je rappellerai que désormais il y a des dispositifs dans la loi qui doivent pouvoir permettre,
02:22et c'est ce que nous avons discuté avec la préfecture,
02:24de pouvoir cibler les familles qui nous posent problème pour les expulser de leur logement.
02:28En tout cas pour les autres qui veulent pourrir la vie de nos administrés,
02:32qui veulent salir l'image de nos quartiers alors qu'on fait tout pour les rénover,
02:34cela je le dis, ma détermination est totale et je suis sûr d'une chose,
02:39c'est que nous remporterons la bataille.
02:42Fanny, quatre jours avant la commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis,
02:47le ministre de l'Intérieur annonce qu'il renforce la sécurité.
02:50Une vigilance accrue demandée par Laurent Nunez toute la semaine prochaine
02:55aux forces de l'ordre, aux responsables de la sécurité,
02:58les forces de sécurité intérieure et militaire de l'opération Sentinelle en présence renforcée,
03:02aux abords des salles de concert mais aussi des lieux festifs dits d'ampleur.
03:06Le ministre qui rappelle que la menace terroriste demeure à un niveau élevé sur notre territoire
03:10et surveille aussi de très près les risques d'ingérence étrangère.
03:13Et puis il y a des commémorations non officielles, si j'ose dire, qui ont d'ores et déjà débuté ce matin.
03:17Avec ce double événement intitulé « Très unis » organisé par l'Association française des victimes du terrorisme.
03:22Une marche de l'égalité partira cet après-midi de la place de la République à 14h.
03:27Et une course de la liberté de 15 kilomètres sur tous les lieux frappés il y a 10 ans se termine actuellement.
03:33Les tout derniers coureurs arrivent place de l'hôtel de ville à Paris.
03:36Un temps de mémoire, des discours et un concert ponctueront cette fin d'après-midi.
03:41Vous voyez ces coureurs qui arrivent avant ces prises de position et ces messages en l'honneur des victimes.
03:48Et puis à l'étranger, les Philippines de nouveau frappés par un puissant typhon.
03:52Oui, même un super typhon, Fanguang, qui a touché terre ce matin dans l'archipel asiatique, faisant déjà une victime.
03:59Une femme de 64 ans qui tentait de fuir son domicile.
04:02Plus d'un million de cent mille habitants ont été évacués préventivement.
04:05Mais la crainte de vent à plus de 230 kilomètres heure et des violentes pluies se fait ressentir.
04:11La semaine dernière déjà, c'était le typhon Kalmegi qui avait fait lui plus de 200 morts
04:16et toujours une centaine de personnes disparues.
04:19Tout de suite, la suite de BFM Politique.
04:29Bonjour à tous, notre invité c'est François Ruffin.
04:32Bonjour François Ruffin.
04:33Bonjour.
04:33Député debout de la Somme.
04:35Vous êtes apparenté au groupe écologiste et socialiste.
04:38On va bien sûr avec vous évoquer cette question notamment de la défense des industries françaises.
04:42Qu'est-ce qu'on fait par exemple contre des plateformes comme Chine dont on a parlé ces derniers jours ?
04:47On parlera aussi de la question de la laïcité.
04:48Vous nous direz aussi pourquoi à vos yeux, vous êtes celui qui est le mieux placé pour représenter la gauche en 2027.
04:54A mes côtés, pour vous interroger, Anne Seurat-Dubois, éditorialiste BFM TV.
04:58Bonjour Anne.
04:59Et Lucie Ruffin, directrice déléguée de la rédaction de La Tribune.
05:02La Tribune dimanche qui est le partenaire de BFM Politique.
05:06Mais d'abord, le gouvernement qui passe donc une première haie dans ce débat budgétaire,
05:10puisqu'hier, l'Assemblée nationale a approuvé de justesse,
05:14mais a approuvé la partie recette du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
05:19176 voix pour, 161 contre.
05:22Le RN, LFI ont voté contre.
05:25Vous vous êtes abstenu.
05:27Pourquoi vous vous êtes abstenu dans le contexte ?
05:29C'est quasiment un vote pour.
05:30Vous êtes d'accord avec ce projet du gouvernement ?
05:32D'abord, je vous remercie pour votre présentation tout à l'heure.
05:35Parce que je viens, moi, pour dire une chose.
05:37On ne sortira le pays de l'ornière que par le redressement productif.
05:40Et c'est vrai aussi des comptes de la sécurité sociale,
05:43dont la Cour des comptes dit que le manque de recettes
05:46est dû essentiellement au ralentissement économique.
05:48Je vais vous répondre.
05:49Mais voir le moment dans lequel on se trouve.
05:51On a la part de l'industrie dans le pays qui est passée sous la barre des 10%.
05:54On a une invasion de produits chinois tous azimuts.
05:58Et je dis, là, je viens pour vous dire,
06:00protégeons-nous, protégeons-nous, protégeons-nous et produisons.
06:03Voilà.
06:03Alors, je vais vous répondre sur le…
06:05Pourquoi vous vous êtes abstenu ?
06:06Vous êtes d'accord avec ce projet du gouvernement
06:08sur le financement de la sécurité sociale ?
06:10Écoutez, si j'étais d'accord, j'aurais voté pour.
06:13D'accord ?
06:14Ma boussole, c'est quoi ?
06:16Ma boussole, c'est les gens.
06:18Et je regarde un texte
06:20qui n'est plus le budget du gouvernement,
06:22mais qui est devenu le budget de l'Assemblée.
06:24Et je me demande si c'est bon ou pas pour les gens.
06:27À l'intérieur de ce texte-là,
06:29on a chassé la taxe sur les apprentis,
06:33la taxe sur les tickets restaurants,
06:36la taxe sur les chèques vacances.
06:38Tout ça est chassé.
06:39Et surtout, je veux qu'on examine la deuxième partie.
06:43À l'intérieur duquel il y avait,
06:46puisqu'on l'a chassé hier soir,
06:48le doublement des franchises médicales.
06:49Ça y est, c'est fini.
06:50On a voté très largement à l'Assemblée
06:53pour dire non, on ne veut pas de ça.
06:54Je veux qu'on vote contre le gel des retraites.
06:57Je veux qu'on vote contre le gel
06:59de l'allocation adulte handicapé.
07:01Et donc, tout ça, on va le nettoyer.
07:04Et ça, c'est œuvré pour les gens.
07:07Vous dites, on a chassé, on a chassé.
07:08Il y a quand même des choses qui restent à l'heure actuelle.
07:10Par exemple, la prime de Noël
07:11qui avait déclenché un scandale
07:12quand elle a été annoncée.
07:13Ce n'est pas dans le budget.
07:14Ce n'est pas dans le budget.
07:15Mais est-ce que vous avez l'assurance
07:16que Jean-Pierre Farrandou, ministre du Travail,
07:18dit...
07:20C'est quand même examiné en ce moment.
07:21Non, mais ce n'est pas dans le budget.
07:22C'est notre déjeuner sur le principe.
07:23La prime de Noël...
07:24Bien sûr.
07:25La prime de Noël, je souhaite qu'elle reste
07:27pour tous.
07:29Voilà.
07:29Vous savez, quand on parle de personnes
07:31qui sont au RSA,
07:33c'est des gens qui sont en grande difficulté,
07:34c'est de la souffrance et il ne faut pas la nier.
07:36Mais là, moi, je vous parle d'un texte.
07:37Je vote sur un texte.
07:39Alors, ça peut paraître original
07:40de ne pas voter en étant le Playmobil d'un parti,
07:44mais en se déterminant en son âme et conscience.
07:46Mais la gauche a fait voter des amendements
07:48qui frappe aussi l'épargne salariale, l'assurance-vie,
07:50les plans d'épargne-logement.
07:52Ce sont des placements extrêmement populaires
07:53pour tous les Français.
07:54On est un peu surpris de vous voir vous attaquer
07:56finalement au pouvoir d'achat
07:57de certains ménages modestes.
07:59Vous savez, c'est un relèvement de la CSG
08:01de 1,3 point sur les revenus du capital.
08:04Oui.
08:04Et vous savez, il y a quand même
08:05cette manœuvre permanente qui fait que
08:07le grand capital vient en permanence
08:09se cacher derrière le petit.
08:10Mais c'est vrai.
08:11C'est vrai, on va taxer l'assurance-vie.
08:13En l'occurrence, qu'est-ce qui se passe
08:15à l'intérieur de ça ?
08:16Les livrets d'épargne populaire ne sont pas taxés.
08:18Les plans d'épargne jaune ne sont pas taxés.
08:21Et quand on prend le plan d'épargne-logement,
08:23pour les gens qui auraient 63 000 euros
08:24sur leur plan d'épargne-logement,
08:26ça revient à 15 euros.
08:27Donc là n'est pas le sujet.
08:30Ça, c'est un...
08:31Moi, si j'ai un regret dans ce budget,
08:33parce que sinon, j'aurais voté pour, hein.
08:35Vous auriez pu voter pour ?
08:36J'aurais pu voter pour s'il y avait eu quelque chose.
08:39C'est quoi ?
08:40Il a été chiffré qu'on a une multiplication
08:42par 4 des exonérations.
08:45Ça représente aujourd'hui 80 milliards d'euros.
08:47La Cour de compte elle-même dit
08:48qu'il y a la nécessité aujourd'hui
08:50de revoir ça.
08:52Et ça n'est pas revu.
08:53Ça veut dire quoi ?
08:54Ça veut dire qu'en vérité, dans ce budget,
08:56on organise, on planifie
08:58le prochain déficit de la sécurité sociale.
09:00Il n'y a pas de ressources nouvelles
09:02à part un petit impôt sur le capital.
09:04Mais il n'y a pas de véritables ressources nouvelles.
09:06Or, on va voter là,
09:08on va en discuter.
09:09mais des budgets pour l'hôpital.
09:11Et il y en a besoin.
09:12Et là, on n'a pas des recettes
09:14qui sont conformes à ces moyens.
09:16Donc, en vérité, on programme.
09:18Mais vous-même, vous rejetez des ressources nouvelles.
09:20C'est vous qui refusez, par exemple,
09:21qu'on travaille jusqu'à 64 ans.
09:23C'est ça, les recettes supplémentaires
09:24pour sauver le système de la sécurité sociale ?
09:27C'est moi, madame.
09:27Je le refuse.
09:28Parce que je sais la promesse
09:30qui a été faite par le président de la République
09:32dans le cœur de la crise Covid,
09:33qui disait qu'il faudra se rappeler
09:34que notre pays tout entier
09:35repose aujourd'hui sur ces femmes
09:36et ces hommes que nos économies reconnaissent
09:38et rémunèrent si mal.
09:39C'étaient les ouvriers de l'agroalimentaire.
09:41C'étaient les auxiliaires de vie.
09:42Et ces personnes-là,
09:43à la place de se voir reconnues
09:45et rémunérées,
09:46à la sortie,
09:46il y a eu l'inflation sur leur petit salaire
09:48et il y a eu deux ans de plus
09:49pour partir à la retraite.
09:50Ça va, quand on est à parler autour de cette table,
09:54qu'on soit député ou journaliste,
09:55les 64 ans, on peut les envisager.
09:57D'accord ?
09:57Quand on est dans le froid,
09:58qu'on est à la chaîne,
09:59que du matin au soir,
10:00on est chez des papiers et des mamies
10:01pour les relever,
10:03ça, c'est bien...
10:04Mais la pénibilité est bien incluse.
10:05D'ailleurs, la suspension...
10:07Il y a 40% des gens qui partent avant 64 ans.
10:08Il y a surtout plein de gens qui partent avant...
10:10Ce sera mardi, François Ruffin.
10:11Mercredi, pardon.
10:12Ce sera examiné la suspension
10:13de la réforme des retraites.
10:14Vous voterez ou pas la suspension
10:16de la réforme des retraites ?
10:16On verra ce que...
10:20Une assemblée qui n'est pas seulement divisée
10:22en trois blocs,
10:22mais qui est même, elle-même, balkanisée.
10:24À l'intérieur, il y a des beaux débats.
10:27Il n'y a pas toujours des bons résultats.
10:28Mais donc, on verra...
10:29Mais en l'état, oui ou non,
10:30vous votez la suspension
10:31de la réforme des retraites ?
10:32En tout cas, je ne m'y opposerai pas.
10:33Il est très clair, c'est un décalage.
10:36Le président de la République a dit décalage,
10:37et c'est exact.
10:38C'est un décalage.
10:39Mais si ça permet à 400 000 personnes
10:42de partir un trimestre plus tôt,
10:44avant 2027,
10:45et puis, il y aura une élection.
10:47Mais qu'est-ce que vous voterez
10:48pour cette suspension ?
10:50À minima, en fonction de ce que sera ce texte,
10:53mais à minima, je ne m'y opposerai pas.
10:54Vous dites, c'est bien,
10:55ça permet quand même
10:55un certain nombre de personnes
10:56de partir plus tard.
10:57Qu'est-ce que vous répondez
10:58à un certain nombre de membres
11:00de la France insoumise
11:00qui disent que c'est l'abrogation
11:01ou que c'est rien,
11:02donc on ne votera pas la suspension ?
11:03Vous savez, moi,
11:04je me suis toujours bagarré pour les gens
11:06et pour gratter ce que je peux gratter.
11:09Quand il s'agit d'aller chercher
11:10un caddie pour les auxiliaires de vie,
11:13je le prends.
11:14Et je ne dis pas que c'est un festin,
11:16je dis que ce sont des miettes.
11:16Mais je le prends.
11:18Quand il s'agit d'avoir un 13e mois
11:20pour les femmes de l'Assemblée nationale,
11:22je le prends.
11:23Et donc, s'il s'agit que pour
11:24toutes les salariées...
11:26Vous leur dites voter ?
11:27Moi, je dis, en tout cas,
11:29moi, ce que je peux prendre pour les gens,
11:30je le prends,
11:31dans la situation politique confuse
11:33qui est la note aujourd'hui.
11:35Vous les incitez à faire pareil ?
11:35Pardon ?
11:36Vous les incitez à faire pareil ?
11:37Ils sont libres, vous savez.
11:39Moi, enfin, à vrai dire...
11:40Vous pouvez leur adresser un message aussi,
11:41si vous voulez.
11:41À vrai dire, je ne suis pas sûr
11:42qu'ils les soient,
11:42mais moi, je le suis.
11:43Moi, je viens à l'Assemblée
11:44pour voter en mon âme et conscience
11:45et pas aux ordres de quelqu'un.
11:48Est-ce que vous êtes un traître ?
11:50Pas du tout.
11:51Enfin, moi, je suis...
11:51En tout cas, non, mais allez-y.
11:53Moi, vous le savez,
11:54j'ai une fidélité.
11:55Il y a près de 30 ans maintenant,
11:58j'étais aux côtés des ouvriers de chez moi,
12:00aux côtés des ouvriers de Paris-Aussièges de France,
12:02aux côtés des ouvriers de Goodyear,
12:04aux côtés des ouvriers de Whirlpool.
12:05Et je dirais que c'est à eux,
12:07vers eux, que je me tourne
12:08pour mon mandat
12:09et pour savoir si je suis fidèle
12:11à mon engagement politique.
12:12Vous n'avez aucune fidélité
12:13au programme du NFP
12:15sur lequel vous avez été élu
12:16par que vous vous êtes abstenu hier,
12:17on le disait sur la partie recette.
12:19On voit que la France Insoumise
12:20et notamment Jean-Luc Mélenchon
12:21dénoncent ceux qui ont voté pour,
12:22par exemple les socialistes,
12:23et disent que les écologistes,
12:24les communistes qui se sont abstenus,
12:25finalement,
12:26ont totalement renié
12:28le programme du nouveau Front populaire.
12:29Regardez cette réaction
12:31de Jean-Luc Mélenchon.
12:32Seul LFI a respecté
12:34le vote des électeurs du NFP.
12:36Seul LFI peut gouverner
12:37pour tout changer
12:38en faveur du peuple.
12:39Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
12:40Moi, je dis d'abord,
12:42quand il dit infâme dans ce budget,
12:44j'aimerais qu'il me dise
12:45dans cette partie recette précisément,
12:46M. Mélenchon,
12:47qui est un peu loin maintenant
12:48de l'Assemblée,
12:49qu'est-ce qu'il y a d'infâme
12:50dans cette partie budget ?
12:51Bon, ça c'est déjà
12:52qu'on peut discuter du fond du texte.
12:54Et ensuite,
12:54on a la situation politique
12:56telle qu'elle se présente aujourd'hui,
12:57qui est confuse,
12:58qui est étrange dans cette Assemblée.
13:01Eh bien, on fait avec
13:01pour essayer de gratter.
13:03Moi, je veux discuter.
13:04Vous savez, je suis retenu par la Manche,
13:05par les gens dans la rue,
13:06dans mon coin,
13:07qui me dit,
13:08surtout,
13:09enlevez le gel des retraites.
13:11Eh bien, je veux qu'on en discute.
13:12Je veux que ça soit
13:13aboli à l'Assemblée.
13:14Et je veux que le message
13:15soit passé très clairement,
13:17à la fois à l'égard du gouvernement
13:18et à l'égard du Sénat.
13:20Nous ne voulons pas
13:21du gel des retraites.
13:21Mais est-ce que le programme du NFP
13:23reste votre boussole
13:24ou est-ce que vous l'avez déchiré ?
13:26Non.
13:27Vous savez, moi,
13:28j'étais nouveau Front Populaire
13:29et ce programme-là
13:31qui est une rupture,
13:32on va dire,
13:33avec la concurrence,
13:34la croissance,
13:35le marché,
13:36la compétitivité.
13:37Cette rupture-là,
13:38elle demande à être assumée
13:39aujourd'hui plus que jamais.
13:41Le NFP est-il mort ?
13:42Ce n'est pas d'aujourd'hui
13:44qu'il est mort.
13:44Oui ou non ?
13:45Oui.
13:47S'il s'agit de faire
13:48un acte de décès du NFP,
13:49quand on voit
13:50comment il y a
13:52des tiraillements
13:53ou des tirs d'obus
13:54entre la France Insoumise
13:55et le Parti Socialiste,
13:56on imagine
13:56une pénible réconciliation.
13:58Donc vous dites,
13:59oui, le NFP est mort.
14:00Moi, je dis que...
14:01Oui ou non ?
14:02Juste question simple,
14:03le NFP est-il mort ?
14:04En tout cas,
14:05je vais vous dire
14:06ce qu'il nous faut.
14:09Question simple,
14:09est-ce que le NFP est mort ?
14:10Oui, il est mort.
14:11Il est mort,
14:12mais ça ne veut pas dire
14:12qu'il ne s'agit pas
14:13d'inventer quelque chose.
14:14Quelle est la situation
14:15politique du pays aujourd'hui ?
14:17C'est une extrême droite
14:18qui porte du pouvoir.
14:19On va éviter.
14:20Qui est maintenant
14:21un ticket d'entrée
14:23pour l'Elysée
14:24et pour Matignon.
14:25Je dis à tous les gens
14:26qui sont de gauche
14:27dans notre pays,
14:28à tous les Républicains,
14:29trouver le chemin
14:30pour vous unir.
14:31Vous savez,
14:32quand le 9 juin dernier,
14:33j'avais appelé,
14:35j'avais dit au parti
14:35« Soyez unis,
14:36arrêtez vos conneries »
14:37parce que je voyais
14:38Bardella qui préparait
14:39ses cartons pour Matignon.
14:41Eh bien,
14:41en quelques jours,
14:42on a réussi à faire
14:43que les socialistes,
14:45les écologistes,
14:45les communistes
14:46et les insoumis
14:46qui étaient partis
14:48sur quatre listes différentes
14:49aux élections européennes
14:50se réunissent
14:51et viennent empêcher
14:53la victoire
14:54de l'ensemble national.
14:54Question courte
14:55sur une information
14:55qui sera révélée ce soir
14:57par Caroline Roux
14:58dans un document
14:59dans C'est dans l'air spécial
15:01et qu'évoque ce matin
15:02la tribune dimanche
15:03parce qu'on parle beaucoup
15:04de l'économie,
15:04c'est évidemment la dette.
15:06Il y a deux personnes
15:06à distance qui s'affrontent,
15:07c'est Bruno Le Maire
15:08et Emmanuel Macron.
15:09Oui, c'est une lettre
15:09que nous détaillons ce matin
15:10dans la tribune dimanche
15:11qui a été envoyée
15:12par Bruno Le Maire
15:12le 6 avril 2024
15:14à Emmanuel Macron
15:15et qui sous-entend
15:16qu'Emmanuel Macron
15:16est totalement responsable
15:18de l'explosion
15:20de la dette française.
15:21Qu'est-ce que ça vous inspire
15:22ces querelles
15:23au sein du socle commun ?
15:25Le socle commun
15:26n'a plus rien d'un socle
15:26ni rien de commun.
15:27Déjà, on est dans...
15:28Mais Emmanuel Macron,
15:29c'est le responsable
15:30de la dette ?
15:31Emmanuel Macron
15:32est le responsable
15:33du chaos
15:34dans lequel se trouve
15:35le pays aujourd'hui,
15:36du chaos budgétaire
15:38puisque les 1 000 milliards d'euros,
15:40c'est lui et Bruno Le Maire
15:41qui a été son ministre
15:42de l'économie
15:43pendant toutes ces années
15:44et qui ont fait le choix
15:46de diminuer les impôts
15:47de 55 milliards d'euros
15:49notamment à destination
15:50des grandes sociétés
15:51et des grands patrimoines
15:53et la dette française
15:55qui a explosé aujourd'hui,
15:56c'est cette raison-là.
15:57Mais là, ce que vous avez voté
15:58ces derniers jours,
15:58ça creuse le déficit.
15:59Tout le monde est responsable
16:00du creusement des déficits
16:01en France.
16:02Non, ce que nous avons voté
16:03ces derniers jours
16:04ne creuse pas le déficit.
16:05Au contraire,
16:06qu'est-ce que nous avons voté ?
16:07On ne doute pas
16:07les franchises médicales.
16:09Finalement, on indexe...
16:11Qu'est-ce que nous voulons ?
16:13Nous voulons qu'il y ait
16:13moins d'exonération
16:14parce qu'être passé
16:17de 20 milliards
16:18à 80 milliards
16:19sur les exonérations
16:20de cotisations,
16:21c'est ça qui creuse la dette.
16:22Et la Cour des comptes
16:23elle-même dit que
16:24là-dedans,
16:25il y a des choses
16:25qui sont complètement inefficaces.
16:27Que la politique de l'offre
16:29qui a été menée
16:29par Emmanuel Macron
16:30est une politique
16:31à la fois injuste
16:32parce qu'elle a profité
16:33aux plus gros
16:33et pas aux petits.
16:34Elle est ruineuse
16:36parce qu'elle a ruiné
16:37le pays,
16:38elle a creusé la dette
16:39comme jamais à la pelleteuse
16:40et qu'enfin,
16:41elle est inefficace
16:42parce que derrière,
16:43on a le record de faillite
16:45dans le pays,
16:46derrière,
16:46on a un taux de chômage
16:47qui remonte,
16:48derrière,
16:48on a une part de l'industrie
16:49qui est passée
16:50sous la barre des 10%.
16:51Il faut changer
16:52de politique économique
16:53maintenant.
16:53François Ruffin,
16:54la politique économique
16:55c'est aussi très concrètement
16:56les gens qui ont du mal
16:58à consommer,
16:58à acheter de la nourriture,
17:00des vêtements.
17:01Parmi ceux qui nous regardent,
17:02on a beaucoup de remontées
17:03également.
17:04Ça a été finalement
17:05associé cette semaine
17:06notamment à la question
17:07de cette plateforme chinoise,
17:08Chine,
17:09qui est désormais présente
17:09dans un certain nombre
17:10de magasins,
17:11donc au BHV
17:11et dans d'autres futurs BHV
17:14puisque ça ne sera plus
17:15les galeries Lafayette
17:15bientôt en province,
17:17Dijon, Reims, Grenoble.
17:18Vous,
17:18vous avez déjà acheté
17:19chez Chine ?
17:20Non, je ne l'avais jamais
17:20acheté chez Chine.
17:21Je dois dire que je suis
17:22assez peu compétent
17:23en matière de réseaux sociaux.
17:25Je n'utilise pas Uber non plus.
17:28Je vais chez mon libraire
17:28plutôt que chez Amazon.
17:30Je suis très XXe siècle.
17:32Pour l'instant,
17:32Chine échappe donc à la suspension
17:33après avoir supprimé
17:34tous les produits illicites
17:35mais le gouvernement assure
17:36qu'il reste sous surveillance
17:37rapproché, toujours sous le coup
17:39de procédures judiciaires.
17:41Est-ce qu'il faut,
17:41à vos yeux,
17:42tout simplement interdire
17:42la plateforme Chine en France ?
17:44Quand on a,
17:45et c'est le gouvernement
17:46qui nous le dit,
17:4794% des produits
17:48qui présentent un risque
17:49de sécurité
17:50et 66%,
17:52un danger direct
17:53pour le consommateur,
17:54je pense qu'il n'y a pas
17:55à hésiter.
17:56Normalement,
17:56cette plateforme devrait
17:57être fermée.
17:58Maintenant,
17:58je vais vous dire quelque chose.
17:59Il ne faut pas que l'arbre Chine
18:01vienne masquer
18:03la forêt
18:04de la mondialisation
18:05parce que
18:06ça ne peut pas être
18:07le bouc émissaire.
18:08Il y a eu des choix
18:09qui ont été faits
18:10par nos gouvernements successifs
18:11et encore par
18:12les gouvernements
18:13d'Emmanuel Macron
18:14depuis 30 ans maintenant.
18:16On a fait le choix
18:16de faire rentrer
18:17la Chine
18:18dans l'Organisation
18:19Mondiale du Commerce.
18:20On a fait le choix
18:20d'en finir
18:21avec les quotas d'importation.
18:23Ça fait 20 ans.
18:23Moi,
18:24j'ai tiré la sonnette
18:24d'alarme d'emblée.
18:25J'ai dit
18:26qu'est-ce qui se passe ?
18:27C'est la suppression
18:27de 1 000 à 2 000 emplois
18:29par mois
18:30dans l'industrie textile.
18:32On a laissé faire ça.
18:33Il faut instaurer
18:34des quotas
18:34sur le textile
18:35importé à l'étranger.
18:36Vous savez que
18:3697% des vêtements
18:38que nous achetons
18:38sont étrangers,
18:39produits à l'étranger.
18:40Maintenant,
18:40je pense que malheureusement
18:41pour le vêtement,
18:43c'est perdu.
18:44D'accord ?
18:45Je le dis,
18:47quand Emmanuel Macron
18:48se rend en Chine
18:48et qu'avec le président chinois,
18:51il n'a pas une discussion
18:52sur les accords commerciaux,
18:55sur nos importations,
18:57sur des taxes frontières,
18:58des barrières douanières,
18:58des quotas d'importation,
19:00c'est une faute majeure.
19:02J'ai sonné l'alarme
19:04quand Donald Trump
19:06est arrivé
19:07et qu'il a dit
19:08je mets des taxes frontières.
19:09Parce que le souci,
19:10ce n'est pas directement
19:11nous vis-à-vis des saluines.
19:13C'est que les frontières
19:14se ferment pour les produits chinois
19:15qui du coup
19:16sont déversés
19:17ou qui sont déversés
19:19sur le continent européen.
19:20En un an,
19:20c'est plus 10%.
19:22On s'est fait raser
19:23tout ce qui est panneau photovoltaïque.
19:25On se fait raser
19:26tout ce qui est pompe à chaleur.
19:27Et on a une Union européenne
19:29qui ne réagit pas.
19:30Mais François Ruffin,
19:31est-ce que ce n'est pas un peu facile
19:32d'être moralisateur
19:33quand on est là,
19:33par exemple,
19:34sur nos plateaux TV
19:34ou à l'Assemblée ?
19:35Oui, parce que vous
19:36qui êtes un des apôtres
19:37du pouvoir d'achat
19:38et des pouvoirs d'achat
19:39des plus modestes
19:39et des plus précaires,
19:40il y a une question
19:41d'argent à la fin.
19:42C'est-à-dire que quand le t-shirt
19:43coûte 1 à 2 euros chez Chine,
19:45toute mise à part
19:46les questions de production,
19:48le danger de certains produits,
19:49mais c'est un combat aussi
19:51pour le pouvoir d'achat
19:51d'une certaine façon.
19:52Comment est-ce qu'on peut
19:53combattre ça ?
19:54Vous avez vu le nombre
19:55de personnes qui sont venues
19:56au BHV ?
19:57Moi, ce que je demande,
19:59c'est qu'il y ait le citoyen
20:00qui soit au-dessus
20:01du consommateur
20:03et du travailleur.
20:04Oui, mais il faut avoir les moyens.
20:06Le citoyen doit pouvoir trancher.
20:08Vous savez,
20:09de toute façon,
20:10je vous l'ai dit,
20:10pour le textile,
20:11malheureusement,
20:12c'est quasiment fini.
20:14D'accord ?
20:14On peut avoir
20:14une petite renaissance.
20:15Donc Chine, tant pis.
20:16Mais non,
20:17mais moi,
20:18ça pose d'autres problèmes.
20:19Ça pose de problèmes
20:20qu'ils ne payent pas leur TVA.
20:21Ça pose de problèmes
20:22qu'il y a,
20:22je vous l'ai dit,
20:23qu'il y a 90% des produits
20:25qui sont non conformes.
20:26Maintenant,
20:26ce que je veux,
20:27pensons sérieusement,
20:29cette mondialisation-là,
20:30les Français n'ont jamais voté pour.
20:32Quand est-ce qu'ils ont voté
20:33pour cette mondialisation ?
20:34Donc il faut boycotter ?
20:35Non.
20:35Dites-moi,
20:36quand est-ce que...
20:36On est citoyen
20:36avec sa carte bleue,
20:37on boycotte ?
20:38Non.
20:39Vous savez,
20:40quand on en a fini
20:41avec le travail des enfants
20:41au 19e siècle,
20:42ce n'est pas parce que
20:43les consommateurs
20:44ont boycotté.
20:45Donc vous ne dites pas
20:46aux Français
20:46qui nous regardent
20:47à quelques semaines de Noël,
20:49ne mettez pas un pied au BHV
20:50parce qu'il y a Chine.
20:51Pas d'appel au boycott.
20:52Non.
20:53Mais par contre,
20:54je dis au gouvernement
20:54de prendre ses responsabilités.
20:56Quand on a 94%
20:57des produits
20:57qui présentent un risque de sécurité,
20:59on dit non.
20:59Mais surtout,
21:01le sujet,
21:01il est au-delà de ça.
21:03C'est aujourd'hui,
21:04moi,
21:04je veux une renaissance
21:05de l'industrie
21:05dans mon pays.
21:07Mais on voit par exemple
21:07que Donald Trump
21:08taxe les colis Chine
21:10qui arrivent aux Etats-Unis.
21:11Ça a eu un impact majeur
21:13comme vous le dites.
21:13Pourquoi on ne fait pas
21:14pareil que lui finalement ?
21:15Je suis moi
21:16pour qu'on ait
21:17des taxes frontières,
21:18pour qu'on ait
21:19des barrières douanières,
21:20pour qu'on ait
21:20des quotas d'importation.
21:21Pour faire comme Donald Trump.
21:22Et vous dire...
21:24Alors le problème
21:25de Donald Trump,
21:26c'est qu'il a relevé ça
21:27de manière générale,
21:29sur tout.
21:29Et je pense qu'il ne faut pas ça.
21:31sur le plan économique ?
21:32Non.
21:33Ce qu'il nous faut,
21:33c'est identifier 100 produits.
21:35Quels sont les 100 produits
21:36qu'on considère
21:38comme stratégiques ?
21:39Pour moi,
21:39oui, il y a l'acier.
21:40Parce que sans acier
21:42derrière,
21:42pas d'industrie.
21:43Et puis ensuite,
21:44je dirais,
21:44aliments,
21:45médicaments,
21:46armements.
21:47Ce sont des secteurs clés
21:48sur lesquels
21:49on doit pouvoir
21:50avoir notre autonomie.
21:51Et là-dessus,
21:52il nous faut une stratégie.
21:54Et avoir
21:55une politique industrielle
21:56qui soit liée
21:57à une politique commerciale.
21:59Parce que sinon,
21:59qu'est-ce qui se passe ?
22:00Vous regardez sur le masque.
22:01Emmanuel Macron
22:02a janté des millions
22:03de subventions.
22:04Il y a eu des usines
22:05qui sont nées.
22:05Et moi,
22:06je passe chez elles
22:07et elles sont à l'arrêt.
22:08Pourquoi ?
22:09Le patron me l'explique.
22:10Il me dit
22:1099,9% des masques
22:13sont apportés de Chine.
22:14Pour la commande publique,
22:15c'est 99,6%.
22:17Et à l'inverse,
22:18chez moi,
22:19quand on a sauvé
22:20une usine,
22:21l'usine Metex,
22:22qui était le dernier fabricant
22:23de l'usine en Europe,
22:24c'est un aliment
22:25pour les porcs
22:25et les volailles.
22:26Comment ?
22:26Par le relèvement
22:27des taxes frontières
22:28de l'Union européenne.
22:29Sinon, le prix chinois
22:31était deux fois moins cher,
22:32bien que cinq fois
22:33plus polluant.
22:35Vraiment,
22:35moi, je viens
22:37pour porter un projet
22:38pour notre industrie.
22:40Un,
22:40on fait des...
22:41Je vous le dis,
22:42M. Daré.
22:43Un,
22:44on fait des...
22:45Allez-y,
22:46on va faire une pause
22:46et on vous redonne la parole
22:47juste après.
22:48Dans un instant,
22:49on revient avec vous.
22:50On vous demanderait aussi
22:51votre vision de la laïcité.
22:52C'est une image
22:53qui a marqué cette semaine
22:53à l'Assemblée.
22:54des jeunes filles
22:55voilées dans l'hémicycle.
22:57Vous restez sur BFM.
22:59On retrouve François Ruffin.
23:00C'est dans un instant.
23:07Vous êtes bien sur BFM Politique.
23:09François Ruffin
23:10est notre invité aujourd'hui.
23:11Dans un instant,
23:11vous nous direz
23:12si l'image
23:13de ces jeunes filles
23:15fillettes
23:15voilées dans l'hémicycle,
23:16dans l'enceinte
23:17de l'hémicycle
23:17de l'Assemblée nationale
23:18mercredi,
23:19est-ce que ça vous a choqué
23:20ou pas ?
23:21Mais d'abord,
23:21on parlait de l'industrie,
23:22un mot sur l'agriculture.
23:23Emmanuel Macron
23:24a déclenché la colère
23:25des agriculteurs,
23:26mais pas seulement
23:26en expliquant
23:27qu'il envisageait désormais
23:29d'accepter
23:30le traité de libre-échange
23:31avec les Mercosur,
23:33quatre pays d'Amérique du Sud.
23:35Il explique
23:35qu'il est prêt à l'accepter
23:36parce qu'il dit
23:37qu'il a obtenu
23:37un certain nombre
23:38de garanties,
23:39de clauses de sauvegarde.
23:41Vous, vous êtes,
23:42si j'ose dire,
23:42un des leaders
23:43du combat anti-Mercosur
23:44puisque vous avez déposé
23:45une proposition
23:46de résolution européenne
23:47transpartisane
23:48puisqu'il y a notamment
23:49un député LR.
23:50Non, mais il y a des députés
23:52d'à peu près tous les groupes.
23:53Une centaine de députés.
23:54Politique,
23:55comment vous réagissez
23:56à cette prise de position
23:57du président de la République ?
23:58C'est une trahison.
24:00C'est une trahison.
24:01Je vous dis,
24:01moi, ce qui me meut,
24:03j'ai vu ma région
24:04se vider de ses usines
24:05pour une Chine
24:06qui est devenue
24:07l'usine du monde.
24:08Et je ne veux pas
24:09voir ma région
24:11et mon pays
24:11se vider de ses fermes
24:13pour une Ukraine
24:14qui deviendrait
24:14la ferme usine de l'Europe
24:16ou pour un Brésil
24:17qui deviendrait
24:17la ferme usine du monde.
24:18Avec un gouffre
24:20entre deux modes de production
24:22parce qu'on dit
24:22à nos agriculteurs
24:23qu'il faut monter en gamme,
24:25qu'il faut du bien-être animal,
24:26qu'il faut enlever des phytos
24:28et de l'autre côté
24:29de l'océan,
24:30on a quoi ?
24:31On a une agriculture brésilienne
24:33qui est...
24:34Une exploitation,
24:35c'est sur des centaines
24:36de milliers d'extars.
24:38On a l'utilisation
24:40de 138 molécules
24:41qui sont interdites ici
24:42dont par exemple
24:43un exemple Paracoat
24:44qui file la maladie
24:46de Parkinson
24:47qui est interdite
24:47dans l'Union Européenne
24:48depuis 2008,
24:49l'autorisation
24:50des hormones de croissance
24:51et un salaire là-bas
24:54qui est évidemment
24:55de 350 euros par mois.
24:58Mais je pense
24:58que le pire
24:59c'est pour la démocratie.
25:00Pourquoi ?
25:00Lui il dit
25:01qu'il a obtenu
25:02des clauses de sauvegarde,
25:03qu'il a fait bouger des choses,
25:03qu'il a eu des engagements
25:04de la Commission Européenne.
25:05Alors les clauses de sauvegarde,
25:06ça a été très bien résumé
25:08par les syndicats agricoles
25:09que j'ai auditionnés
25:10qui me disaient
25:11c'est comme si
25:12en l'arbitre
25:13sur un ring de box,
25:15il suspend
25:16pendant 10 secondes.
25:17Vous prenez des coups,
25:18des coups,
25:18des coups,
25:18mais pendant 10 secondes
25:19c'est suspendu
25:20et on vous met sur pause.
25:22Mais le pire
25:23c'est que l'accord
25:24a été aggravé.
25:26Ça s'appelle
25:27le mécanisme de rééquilibrage
25:28qui en vérité
25:29est un mécanisme
25:30de déséquilibrage supplémentaire
25:31qui signifie que
25:32si jamais l'Union Européenne
25:34demain
25:34prenait des mesures
25:35pour améliorer
25:36ses normes environnementales
25:38ou sociales
25:39et qu'elle souhaitait
25:40que ça soit la même chose
25:40pour les produits d'importation,
25:42les pays du Mercosur
25:43pourraient porter plainte
25:44et faire prévaloir
25:46leurs préjudices.
25:46Donc l'accord a été
25:47aggravé.
25:48Mais moi je vous dis
25:49le pire c'est pour la démocratie.
25:51Je demandais tout à l'heure
25:51quand est-ce que les Français
25:53ont voté
25:53sur la mondialisation.
25:54Ils ont voté une fois,
25:55c'était Traité Conseil européen
25:57de 2005,
25:58c'était il y a 20 ans maintenant,
25:59ils ont répondu non
26:00à 55%,
26:01ils ont répondu non
26:03à 80%
26:04chez les ouvriers.
26:04Là vous avez
26:05l'Assemblée
26:07qui par deux fois
26:08a dit non,
26:09vous avez le Sénat
26:10qui par deux fois
26:10a dit non,
26:11vous avez tous les syndicats
26:12agricoles français
26:13mais aussi européens
26:14qui disent non,
26:15vous avez toutes les associations
26:16environnementales
26:17qui disent non,
26:18vous avez 76%
26:19des Français
26:19qui disent non.
26:20Sur la vie démocratique
26:21vous avez des mots
26:22très imagés,
26:23il y a quelques semaines
26:24vous disiez
26:25faire l'amour une fois
26:26tous les 5 ans
26:26c'est pas une vie sexuelle,
26:28voter une fois tous les 5 ans
26:29c'est pas une vie démocratique.
26:30Oui mais ça c'était
26:31ce que j'avais lu
26:31sur un gilet jaune
26:32et ça me paraît
26:33assez exact.
26:33Est-ce que ça va mieux ?
26:34Je parle de la vie démocratique.
26:36Là ça va pas beaucoup mieux.
26:38Ça va pas beaucoup mieux.
26:39Je vous ai décrit
26:40la ferme opposition
26:41de toute la société française
26:42au Mercosur
26:43et vous avez un président
26:44de la République
26:45qui est en train
26:45de nous la faire à l'envers.
26:47Alors ma demande
26:48elle est simple
26:48c'est que l'État français
26:50se pourvoie devant
26:51la Cour de justice
26:51de l'Union Européenne
26:52pour dire que
26:54ce traité avec le Mercosur
26:55n'est pas conforme
26:57au traité européen.
26:58Ça n'est pas conforme
26:59vous savez
27:00ils ont découpé l'accord
27:01pour pas que ça passe
27:02devant l'Assemblée Nationale.
27:03Et c'est déjà
27:04ce qu'ils ont fait
27:04sur le CETA
27:05c'est toujours pas passé
27:06devant le Sénat
27:07et on a un accord intérimaire
27:08qui se produit
27:09pendant des années
27:12et des années
27:12et peut-être des décennies.
27:13Et vous dire
27:13que c'est le cœur du sujet.
27:15Le cœur du sujet
27:16c'est que les Français
27:17n'ont jamais voté
27:18pour la mondialisation.
27:19Ils ne veulent pas
27:20de ce système-là.
27:21Et qu'est-ce qui se passe ?
27:22En fait on a une disjonction
27:23depuis des décennies maintenant
27:25entre des dirigeants
27:26français et européens
27:27qui conduisent le pays
27:28dans une direction
27:28et des Français
27:29qui ne veulent pas y aller.
27:31Qui ne veulent pas aller
27:32dans cette direction-là.
27:33François Ruffin
27:33je vous propose
27:34de regarder cette image.
27:37Cette photo
27:37qui était l'une des images
27:39de la semaine.
27:39Dans les tribunes
27:40de l'Assemblée Nationale
27:41dans l'hémicycle
27:42des jeunes filles voilées.
27:45C'était donc
27:45une sortie scolaire
27:47organisée par le député
27:48Marc Fédon
27:49enfin dans le cadre
27:49effectivement
27:50comme ça peut se passer
27:51pour des députés
27:52qui invitent effectivement
27:53et qui reçoivent
27:54des classes
27:54de leur circonscription.
27:56Des fillettes
27:57voilées dans l'hémicycle
27:58est-ce que ça vous choque ?
28:00Je vais vous répondre
28:00d'accord ?
28:01Est-ce que ça vous choque
28:03oui ou non ?
28:04Je vais vous répondre
28:04mais vous savez
28:05je vous le dis
28:06monsieur Daré
28:07et vous aussi
28:08on est sur un sujet
28:10qui est extrêmement inflammable
28:11dans un pays
28:12qui est en tension.
28:13Donc je vous prie
28:14que sur ce sujet-là
28:16on puisse
28:17faire attention
28:18et
28:19y aller
28:20calmement
28:21sur ce sujet-là.
28:22des jeunes filles
28:23voilées
28:23dans l'hémicycle
28:24est-ce que ça vous choque
28:25oui ou non ?
28:26D'abord
28:26dire les méthodes pourries
28:27honteuses
28:29du Rassemblement National
28:30et qui sont contraires
28:31à notre règlement
28:32Le Rassemblement National
28:33d'un des députés
28:34Julien Odoul
28:35qui a tweeté
28:36une photo
28:36en se scandalisant
28:37de cela
28:38Il n'y a pas d'autorisation
28:39de prendre des photos
28:41dans l'hémicycle
28:42et par ailleurs
28:43livrer
28:44des fillettes
28:45à la vindicte populaire
28:48aux réseaux sociaux
28:50aux injures
28:51et racistes
28:54ça ne va pas
28:55Ça c'est la méthode
28:56sur le fond
28:56François Ruffin
28:57Oui mais avec
28:58un Julien Odoul
28:58qui en est un récidiviste
28:59puisqu'il avait déjà fait
29:00dans son conseil régional
29:01qu'il avait conduit
29:02une mère
29:03et son fils
29:03à pleurer
29:04et donc
29:05je veux dénoncer
29:06avec fermeté
29:07ces méthodes
29:09Sur le fond
29:10des fillettes
29:11voilées
29:12dans l'enceinte
29:12de l'hémicycle
29:12est-ce que c'est
29:13acceptable ?
29:15Est-ce que c'est
29:16conforme ou non
29:17au règlement
29:18de l'Assemblée Nationale ?
29:19Le règlement
29:19il existe
29:20il dit que
29:21les personnes
29:21doivent se tenir
29:22assises
29:22découvertes
29:23et en silence
29:24découvertes
29:25Oui mais
29:25le souci c'est
29:26je suis d'accord
29:27mais qu'on l'applique
29:28pleinement
29:29et pour tout le monde
29:29alors
29:29qu'on l'applique
29:31pour les personnes
29:31qui viennent
29:32avec leur cornette
29:33de non
29:33C'est arrivé
29:34il y a quelques années
29:35Donc là
29:36il aurait fallu
29:37l'interdire
29:37il aurait fallu
29:38interdire ce voile
29:39sur des fillettes
29:39de 6 ans
29:40Je le dis
29:41si on l'applique
29:42ça ne doit pas
29:43pas être fait
29:44de manière séparée
29:46mais ça doit être fait
29:47pour tout le monde
29:48ça doit être fait
29:49pour les kippas
29:49ça doit être fait
29:50pour le turban des sics
29:51ça doit être fait
29:52pour les chapeaux
29:53et les casquettes
29:53certes
29:54mais aussi
29:54pour les signes religieux
29:56Vous savez
29:56que ça n'est pas
29:57la politique
29:58qui est menée
29:58jusqu'à maintenant
29:59donc si jamais
30:00c'est le choix
30:00qui est fait
30:01il faut que ça soit
30:02un choix
30:02qui soit fait
30:03pour tous les français
30:04Il faut modifier
30:05le règlement de l'Assemblée
30:06pour qu'il soit plus clair
30:07C'est un choix
30:09Maintenant
30:10est-ce que
30:10quand on va dans une mairie
30:12on doit enlever
30:13ces signes-là
30:13pour l'instant
30:14on ne le fait pas
30:14quand on va dans une école
30:15est-ce qu'on doit enlever
30:16ces signes-là
30:19que ce soit acceptable
30:20est-ce que des jeunes filles
30:22des fillettes voilées
30:23est-ce que vous
30:23François Ruffin
30:24ça vous choque
30:25oui ou non ?
30:26Je vais vous répondre
30:27personnellement
30:28et par une anecdote
30:29je suis le premier
30:30de ma famille
30:31et le seul
30:32de ma classe
30:33d'un collège catholique
30:34à ne pas avoir fait
30:35ma première communion
30:36parce que
30:37ça ne correspondait pas
30:38à mes convictions
30:39parce que
30:40Mais ça n'a rien à voir
30:41Mais si
30:42je vous dis
30:42Mais non
30:43Là on parle de quelque chose
30:44qui est porté par les femmes
30:45et par les femmes uniquement
30:46pas par les hommes
30:47Donc il y a
30:48Donc je vous dis
30:49je vous dis
30:50que
30:51personnellement
30:52qu'il y ait
30:53des écoles privées
30:55hors contrat
30:56religieux
30:57qu'il y ait
30:58des petites filles
30:58et des petits garçons
30:59qui soient
31:00qui grandissent
31:02à l'intérieur
31:02de ce système-là
31:03qui soient mis à part
31:04de l'école de la République
31:05ou même
31:06des écoles privées
31:07où il y a un contrat
31:08qui est passé avec l'État
31:09est-ce que ça me convient ?
31:11Non
31:12Est-ce que des jeunes filles
31:13voilées
31:13ça vous choque
31:14oui ou non ?
31:15Alors je vous dis personnellement
31:16est-ce que ça me plaît ?
31:19Est-ce que c'est conforme
31:21à ce que j'attends
31:22de la manière
31:23de grandir
31:24des petits garçons
31:24et des petites filles ?
31:26Non
31:26Que plus tard
31:27elles puissent faire leur choix
31:29comme adolescente
31:29ou comme adulte
31:30librement ?
31:31Oui
31:31Gabriel Attal par exemple
31:33Pour vous François Ruffin
31:33juste pour vous faire préciser
31:35est-ce que pour vous
31:36le voile
31:36est un outil
31:37de soumission
31:38de la femme ?
31:39Oui ou non ?
31:41Il y a des femmes
31:42qui le font
31:42de manière libre
31:43d'accord ?
31:44Elles font leur choix
31:45librement
31:46comme adolescente
31:47ou comme adulte
31:48et comme il y a
31:49des tas de choix
31:49qui sont faits
31:50Mais là on parle
31:50de jeunes filles
31:51de 10 ans
31:51Gabriel Attal par exemple
31:52propose d'interdire
31:53le voile
31:54avant 15 ans
31:55Est-ce que vous êtes pour ?
31:56Je suis pour
31:57alors si on le fait
31:58il ne faut pas le faire
31:59spécifiquement sur le voile
32:00il faut le faire
32:01sur tous les signes religieux
32:03Allons-y
32:03Et on pourrait faire ça ?
32:06Vous savez
32:06je reviens
32:07je vous ai dit
32:08quel était mon sentiment personnel
32:09d'accord ?
32:10Et je vous l'ai dit
32:11avec franchise
32:11Maintenant moi
32:12je suis député
32:13dans un pays
32:14qui est en tension
32:14où il y a eu
32:16des guerres de religion
32:17et j'ai un fil conducteur
32:19c'est la loi de 1905
32:21toute la loi de 1905
32:22rien que la loi de 1905
32:24dont on fêtera
32:25les 120 ans cette année
32:26et dont Aristide Briand
32:27veillait à un équilibre
32:29où il disait
32:30qu'il faut à la fois
32:31rassurer l'expression
32:32de l'individu
32:33du croyant
32:34sur sa foi
32:35et en même temps
32:36empêcher
32:37que des groupes
32:38s'opposent à la République
32:39Je suis désolé
32:40j'y reviens
32:40François Ruffin
32:41parce que j'ai pas eu
32:42de réponse
32:42et je n'ai pas compris
32:43votre réponse
32:44est-ce que oui
32:45ou non
32:45le voile
32:46est un outil
32:47de soumission
32:47de la femme ?
32:49Non
32:49je veux dire
32:50je ne peux pas répondre ça
32:51de manière générale
32:52c'est un choix
32:53qui est effectué
32:54par des femmes
32:54dans notre pays
32:55que de se couvrir
32:57de cette manière là
32:57et vous ne me posez pas
32:58la même question
32:59sur un certain nombre
33:00d'autres signes religieux
33:01et donc en fait
33:02je refuse
33:03cette grande confusion
33:04vous voyez
33:05je refuse
33:06qu'on vienne traiter
33:08à part
33:08la question du voile
33:09si on le traite
33:10la loi de 1905
33:11il y avait déjà
33:12le voile est compatible
33:13avec la république
33:14bien sûr que le voile
33:15est compatible
33:15avec la république
33:16le voile est un élément
33:17de la culture française
33:18en tout cas
33:19il est compatible
33:19avec la république
33:20vous savez
33:21je vous dis moi
33:23mon inquiétude
33:25dans notre pays
33:25quand on a une chaîne
33:27qui est entièrement dédiée
33:29à pointer les musulmans
33:31du matin au soir
33:32ou je ne mets pas les pieds
33:35mais là par exemple
33:36pour revenir à ce que disait
33:37ce qui s'est passé
33:38à l'Assemblée nationale
33:39c'est la présidente de l'Assemblée
33:40il y a le branle privé
33:41qui a jugé que ça n'était pas acceptable
33:42vous jugez que
33:43quand la présidente de l'Assemblée
33:44dit ça
33:45c'est être
33:45je cite
33:46islamophobe
33:47comme certains disent à gauche
33:48en tout cas
33:48je juge qu'elle n'est pas
33:49dans son rôle
33:50pourquoi
33:50parce que
33:51je vous le dis
33:52elle n'a pas fait la même chose
33:53dans un certain nombre
33:55de cas précédents
33:56pour faire respecter
33:58de la même manière
33:59le règlement de l'Assemblée nationale
34:00et moi je vous dis
34:01je souhaite qu'il n'y ait pas
34:03deux poids deux mesures
34:04en la matière
34:04pourquoi
34:05parce que sinon
34:06on a
34:07en fin de compte
34:08le comportement
34:08d'un Jordan Bardella
34:09ou d'un Bruno Retailleau
34:11qui vient pointer
34:11les musulmans
34:12du matin au soir
34:13ce sont les alliés
34:14objectifs
34:16des groupes islamistes
34:16parce que ça pousse à part
34:18vous savez
34:18moi j'ai
34:19en mémoire
34:21Mohamed
34:22qui est
34:23cadre à la SNCF
34:24qui est trésorier
34:25d'un club de foot
34:26à Amiens Nord
34:26qui dit
34:27moi je suis né
34:28à Amiens
34:29en face de la gare
34:29je me sens pleinement français
34:31je connais mieux la France
34:32que Jordan Bardella
34:33et pourtant je dis à mon fils
34:34tu vas devoir vivre ailleurs
34:36parce qu'il se sent
34:37pointé du doigt
34:38du matin au soir
34:39et donc je vous le dis
34:40à nous
34:40moi comme responsable politique
34:42vous comme intervenant médiatique
34:44on doit tout faire
34:45pour que nos compatriotes musulmans
34:48se sentent bien dans notre pays
34:49et que leur pratique
34:51ne soit pas pointée du doigt
34:52Anne
34:52cette question
34:53de la laïcité du communautarisme
34:54ça divise effectivement
34:56à gauche
34:56oui parce que vous avez parlé
34:57d'instrumentalisation
34:58par le Rassemblement National
34:59au début de cette anecdote
35:00des jeunes filles
35:00voilées à l'Assemblée Nationale
35:01Omar Souleymane
35:02auteur des complices du mal
35:03aux éditions Plon
35:04dit
35:05la France Insoumise
35:07instrumentalise les islamistes
35:08pour des raisons
35:09clientélistes et électorales
35:11est-ce que vous êtes d'accord
35:11avec lui ?
35:13je sais qu'il y a un certain
35:14nombre de camarades
35:15de la France Insoumise
35:16qui l'ont quitté dans le nord
35:17parce qu'ils considéraient
35:18qu'il y avait de l'antrisme
35:19des frères musulmans
35:22à l'intérieur
35:22et une bienveillance
35:23je ne le dirai pas
35:25de manière générale
35:26maintenant je vais vous citer
35:28la loi de 1905
35:29qui est une loi
35:29qui a été effectuée
35:31après trois années
35:32de travail parlementaire
35:33qui est un espèce de trésor
35:35qui doit nous permettre
35:36de nous guider encore
35:37dans cette période-là
35:38je vais vous dire que
35:38cette loi de 1905
35:40elle a des articles
35:41qui permettent
35:42une politique pénale
35:43vous n'avez pas répondu à Anne
35:44je vous parle de maintenant
35:45mais moi aussi
35:45je vous parle de maintenant
35:46je vous parle de maintenant
35:47elle a des articles
35:48qui permettent
35:49une politique pénale
35:50et si on considère
35:51qu'il y a de l'antrisme
35:53qu'il y a
35:54des choses qui ne vont pas
35:56parce qu'on glisse
35:57dans le politique
35:58il y a l'article 31, 34, 35
36:00qui permet
36:01aux ministres de la justice
36:02de saisir les procureurs
36:04et de mener des enquêtes
36:06et de faire
36:06qu'il y ait des procès
36:07liés à ça
36:07je termine
36:08je termine
36:09vous dire que
36:10depuis des années
36:11qu'on discute de ça
36:12monsieur Darmanin
36:13monsieur Rotaillot
36:14et ainsi de suite
36:14qui sont des incendiaires
36:16de la république
36:16qui ont des grands mots
36:18pas une seule fois
36:19ils n'ont utilisé
36:21les articles 31, 34, 35
36:23de la loi de 1905
36:24pour dire
36:25il y a un souci
36:26il devrait le faire
36:26évidemment
36:28plutôt que d'arroser
36:30d'un soupçon général
36:32vis-à-vis de la France insoumise
36:33pour certaines personnes
36:34en tout cas
36:34il faudrait le faire
36:35je n'ai pas les faits
36:36d'accord
36:36c'est pas ça que je dis
36:38je dis en revanche
36:39plutôt que d'arroser
36:40de manière générale
36:41d'un soupçon
36:42tous les musulmans
36:45de notre pays
36:46s'il y a des faits
36:47qui sont non conformes
36:48à la loi de 1905
36:49la responsabilité
36:50du ministre de la justice
36:51et derrière
36:53du ministre de l'intérieur
36:54c'est de lancer
36:55une enquête
36:55et de faire
36:56qu'il y ait des procès
36:57si jamais
36:58c'est avéré
36:59François Ruffin
37:00en juillet 2024
37:01vous répondiez
37:02à une question
37:02à notre confrère
37:03de BFM
37:05Anthony Lebeau
37:05en estimant
37:06je cite
37:07que Jean-Luc Mélenchon
37:08était un boulet
37:09pour la gauche
37:09et un obstacle
37:10au vote
37:11est-ce que vous le pensez
37:12toujours
37:12et est-ce que vous le rediriez
37:13aujourd'hui ?
37:15je le dirai peut-être pas
37:16de cette manière là
37:17mais je dirai que
37:18en revanche
37:18vous l'avez regretté ?
37:19non je ne regrette pas
37:20ce n'est pas le souci
37:20mais en revanche
37:22s'il y a une certitude
37:24c'est que dans un deuxième tour
37:26face à Marine Le Pen
37:27lui qui était
37:28très nettement vainqueur
37:30en 2017
37:30dont la cote de popularité
37:32était largement plus élevée
37:34la confiance etc
37:35aujourd'hui on perd
37:36voilà mon souci
37:37un second tour
37:38Marine Le Pen
37:39et Jean-Luc Mélenchon
37:39il n'y a aucun doute
37:41vous regardez
37:41tous les sondages d'opinion
37:43malheureusement
37:44Marine Le Pen
37:45et Jordan Bardella
37:46arrivent en tête
37:47de tous ces classements
37:48et Éric Zemmour
37:49et Jean-Luc Mélenchon
37:50sont en queue
37:51et bien ça veut dire
37:52que quand même
37:52comment on peut l'empêcher
37:53de se présenter
37:54à la présidentielle
37:55de 2027
37:56il n'y a pas empêché
37:58je veux dire
37:59tout citoyen
38:00est libre
38:00tout citoyen
38:02est libre
38:02de se présenter
38:03dans notre pays
38:04enfin s'il réunit
38:05les 500 signatures
38:06de maires
38:07etc etc
38:07je veux dire
38:08moi je ne viens pas
38:09pour parler
38:10de Jean-Luc Mélenchon
38:11pour l'instant
38:12même s'il faut être
38:13très prudent
38:13dans les études d'opinion
38:14on voit qu'il y a une dynamique
38:15il est à 12,5%
38:17dans le dernier sondage
38:19qui a été publié
38:19par justement
38:20BFM
38:21avec nos confrères
38:22de l'Institut
38:23Elab
38:23vous dites
38:24c'est le pire
38:25est-ce que ce n'est pas
38:26le meilleur candidat
38:26pour la gauche
38:27Jean-Luc Mélenchon ?
38:28peut-être que ça fait
38:28un bon candidat
38:29de premier tour
38:30mais vous savez
38:30il a lui-même dit
38:31que pour le deuxième tour
38:32il y aurait la magie
38:33du deuxième tour
38:33bon je ne sais pas
38:34comment faire sortir
38:35des millions d'électeurs
38:36d'un chapeau
38:36comme un lapin
38:37pour un prestigitateur
38:39je suis assez sceptique
38:40sur ce miracle
38:41qui se produirait
38:42dans les 15 jours
38:43de l'entre-deux-tours
38:44donc moi ce que je dis
38:45c'est qu'il nous faut
38:47qu'il y ait
38:48une autre option
38:49qui paraisse crédible
38:51et qui fasse que
38:52on puisse devenir
38:53majoritaire
38:54et je vous dis
38:56ce n'est pas le moment
38:56je vous dis
38:57vous avez dit
38:58justement
38:58comme le diane
38:58il y a quelques semaines
38:59vous aviez dit
39:00juste avant l'été
39:01en lançant votre mouvement
39:02une grande primaire
39:03de François Hollande
39:05à Philippe Poutou
39:05que vous y participeriez
39:07est-ce que vous nous dites
39:08ce matin
39:08il n'y a aucune honte à cela
39:10Marine Fondelier
39:10l'a fait il y a quelques jours
39:12est-ce que vous serez
39:12candidat à l'élection présidentielle
39:13est-ce que vous
39:14François Ruffin
39:14vous êtes candidat
39:15à la présidentielle de 2026
39:16je vais vous dire
39:17monsieur Daré
39:17je vais vous dire
39:18particulièrement
39:18c'est pas le moment
39:19mais est-ce qu'il n'y a pas
39:20une forme
39:20non non mais juste
39:22parce qu'en fait
39:23on en a plein
39:24dont on sait
39:24qu'ils sont quasi candidats
39:25ils sont en train
39:26de se préparer
39:26ils ont les appareils
39:27ils sont en train
39:28de réunir les fonds
39:29mais ils ne veulent pas le dire
39:29est-ce qu'il n'y a pas
39:30une forme
39:30d'hypocrisie
39:32à ne pas pouvoir le dire
39:33c'est pas le moment
39:34c'est pas une question
39:34d'hypocrisie
39:35c'est pas le moment
39:36moi je suis dans la bataille
39:37du budget
39:37d'accord
39:38je me bagarre
39:39pour que ça soit
39:40le moins pire
39:40pour les français
39:42et on est dans ce temps
39:44d'incertitude
39:45d'inquiétude
39:46où on entend les gens
39:47qui disent
39:48eh bien
39:49on vit moins bien
39:51que nos parents
39:51et ça sera pire
39:52pour nos enfants
39:53donc comment on sélectionne
39:54le meilleur candidat à gauche
39:54c'est pas le moment
39:55monsieur Daré
39:56je vous assure
39:56tout ça c'est pas le moment
39:58je reviens
39:58post-bataille du budget
40:00et on discute de tout ça
40:01mais on est dans autre chose
40:03il y aura 5 candidats à gauche
40:04mais oui moi je suis pour
40:06qu'il y ait une grande primaire
40:07de débordement
40:07qu'il y ait des millions
40:08de français
40:09qui se sentent concernés
40:10qui aillent voter
40:11qu'on arrive à mobiliser
40:12des auxiliaires de vie
40:13des caristes
40:13des camionneurs
40:14sur le principe
40:15il y aura un camp
40:17pour défendre le travail
40:18voilà
40:18et je souhaite qu'il y ait ça
40:19sur le principe
40:20vous disiez
40:21une primaire de Philippe Poutou
40:22à François Hollande
40:23non mais
40:24vous êtes toujours d'accord
40:25avec ça
40:26oui
40:26ça veut dire une primaire
40:27que vous soutenez le gagnant
40:28si c'est François Hollande
40:29qui l'emporte
40:30vous soutenez François Hollande
40:31je vous dis
40:32c'est pas le moment
40:32je vous dis
40:33c'est pas le moment
40:34c'est vous qui l'avez mis
40:35sur la table cette primaire
40:36je vous dis
40:36c'est pas le moment
40:37c'est vous qui l'aviez mis
40:38cette primaire sur la table
40:39vous me réinviterez
40:40monsieur Daré
40:40moi j'ai une question
40:42sur le budget
40:43tout à l'heure
40:44j'ai voulu vous causer
40:44l'industrie
40:45on en a parlé
40:46non non
40:46je veux
40:47je veux
40:48vous dire
40:48quel était mon plan
40:49pour l'industrie
40:49ça vous a pas intéressé
40:50et là on va passer 10 minutes
40:52quand on parle de l'industrie
40:53regardez il y a notamment
40:53comment on essaye
40:55d'aller chercher
40:55ces électeurs de gauche
40:56qui sont passés
40:56au Rassemblement National
40:57ça c'est pas que de la stratégie
40:59il y a une vraie divergence
41:00entre vous et la France Insoumise
41:01il y a une partie
41:01de la France Insoumise
41:02qui considère
41:03si j'ose dire
41:03que ces gens là
41:04sont perdus
41:04vous
41:05les électeurs du RN
41:06qui venaient de la gauche
41:08vous leur dites
41:08faut leur parler
41:09mais je dis qu'il faut
41:10rassembler tout le camp du travail
41:11comment on leur parle
41:12comment on va les chercher
41:12en ouvrant un horizon
41:15et en disant
41:16voilà
41:16qu'est-ce qu'il y a
41:17on a des défis
41:18à relever dans notre pays
41:20on a un défi démographique
41:21on a perdu 20% de natalité
41:23en 10 ans
41:24pourquoi
41:25la première cause donnée
41:26par les jeunes couples
41:27qui disent
41:27je retarde d'avoir un enfant
41:29ou j'y renonce
41:29c'est quoi
41:30c'est le logement
41:31parce que le logement
41:32et bien ça bouffe
41:33un tiers à la moitié
41:34du pouvoir d'achat
41:36des revenus
41:36mais les jeunes
41:37et le logement
41:37vous n'en avez pratiquement pas
41:39parlé dans ce budget
41:39on ne parle que des retraités
41:41vous n'avez pas l'impression
41:42de sacrifier ces générations
41:43et le deuxième
41:43vous voyez
41:44quand j'en parle
41:46et je vous dis quoi
41:47je vous dis quoi
41:48on a là aujourd'hui
41:49des jeunes
41:50qui à la fois
41:51entrent sur un marché
41:52de l'emploi
41:52où on leur demande
41:54de passer par des intérims
41:55on leur demande
41:55de passer par des stages
41:56on leur demande
41:57de passer par des CDD
41:58on a instauré pour eux
42:00la précarité
42:00à l'entrée sur l'emploi
42:02et c'est un gâchis
42:03c'est un gâchis humain
42:04pour eux
42:04mais c'est un gâchis
42:05pour le pays
42:06mais il y a d'autres
42:07gâchis productifs
42:09100 000 inaptitudes par an
42:11le fait qu'il y a 10 ans
42:13c'était 50 000 personnes
42:14qui sortaient
42:15broyées psychiquement
42:16ou physiquement
42:17du marché du travail
42:19aujourd'hui c'est 100 000
42:20on a doublé ça
42:21parce que le travail
42:23est devenu
42:24de plus en plus intense
42:25premier défi
42:26défi démographique
42:27défi productif
42:29troisième défi
42:29le défi climatique
42:31qui suppose
42:31qu'on change tout
42:32qu'on change nos déplacements
42:34nos logements
42:34notre énergie
42:35notre industrie
42:36notre culture
42:36notre agriculture
42:37ce sont les 12 travaux
42:38d'Hercule qu'on a effectué
42:40et vous savez
42:40ma conviction
42:41c'est que
42:42il y a cette phrase
42:43d'Antoine de Saint-Exupéry
42:44qui dit
42:45que s'aimer
42:46ce n'est pas se regarder
42:47l'un l'autre
42:47c'est regarder ensemble
42:48dans la même direction
42:49ce qui est vrai
42:50pour un couple
42:51si jamais il n'a pas de projet
42:53si jamais il ne va pas
42:54ça irrigue notre émission
42:55avoir comparé la vie démocratique
42:56à la vie sexuelle
42:57on est sur une
42:58on est sur une
42:59relation humaine
43:01au coeur de la politique
43:02je pense que
43:03parler d'amour
43:03parler de bonheur
43:04parler de joie
43:04en politique
43:05ça doit redevenir
43:06coutumier
43:07aujourd'hui c'est
43:08comme si
43:08on allait toujours
43:09vers le pire
43:10comme si c'était sombre
43:11comme si c'était noir
43:12il faut trouver la lumière
43:13une question courte à vous poser
43:14parce que moi j'ai une question
43:15sur un ancien président
43:15à vous poser également
43:16c'est pas le moment
43:17c'est pas le moment
43:17vous avez un programme
43:18François Ruffin
43:20là vous avez un programme
43:21vous savez mon programme
43:22c'est pas comme s'il était neuf
43:23non mais vous avez un programme
43:24voilà
43:24madame Soura-Dubois
43:26mon programme
43:27je l'effectue depuis 20 ans
43:28ça fait 20 ans que je travaille
43:30ça fait 20 ans que je travaille
43:31aux côtés des français
43:32chez moi avec les ouvriers
43:33ça fait 20 ans que je vois
43:34fermer les usines
43:35ça fait 20 ans que je sais
43:36pour qui je me bats
43:37je me suis battu hier
43:39comme journaliste engagé
43:40je me bats aujourd'hui
43:41comme député
43:42et je
43:42pourquoi vous allez en venir dire
43:44que vous êtes candidat
43:44il n'y a rien de honteux
43:45à se présenter
43:46à une présidentielle
43:47devant le suffrage
43:47des français
43:48pour améliorer la vie des gens
43:49pour les français
43:50qui sont derrière leur écran
43:51aujourd'hui
43:52d'accord
43:52qui se demandent
43:53comment on va sortir
43:54est-ce qu'il va y avoir
43:54un budget
43:55est-ce qu'il va y avoir
43:56une dissolution
43:56est-ce qu'il va y avoir
43:57une démission de Macron
43:58vous dites qu'ils ont besoin
43:59d'un horizon
43:59en 2027 c'est l'horizon
44:00et bien je reviendrai
44:01pour cette horizon
44:02vous y travaillez en tout cas
44:03c'est ça
44:03mais j'y travaille depuis 20 ans
44:04vous travaillez à une candidature
44:05je travaille à chercher
44:07ce qui peut être le meilleur
44:08pour mon pays
44:09sérieusement
44:10il n'est pas exclu disons
44:11que vous vous présentiez
44:12à l'élection présidentielle
44:13non il n'est pas exclu
44:14je l'ai dit
44:14je serai candidat
44:15à la primaire
44:16vous avez fait le dire
44:17on a failli
44:18on a failli
44:19on a failli
44:19on a failli
44:20François Ruffin
44:21justement
44:22vous savez
44:23moi je mesure
44:25l'inquiétude des gens
44:25dès que je retourne
44:26en circonscription
44:27je mesure l'inquiétude des gens
44:28et je dis
44:29jouer au petit jeu politicien
44:31mais non
44:31c'est pas un jeu politicien
44:32c'est des idées
44:32que vous mettez sur la table
44:33demain sera examiné
44:34François Ruffin
44:35par la justice
44:36la demande de remise
44:36en liberté
44:37de Nicolas Sarkozy
44:38ça fera
44:39trois semaines mardi
44:39qu'il a été incarcéré
44:40à la prison de la santé
44:41condamné je le rappelle
44:42à 50 prisons
44:43pour association de malfaiteurs
44:44condamnation
44:45dont il a fait appel
44:46et donc pour laquelle
44:47il est toujours présumé innocent
44:48est-ce que vous souhaitez
44:49que Nicolas Sarkozy
44:50sorte de prison ?
44:51qu'il reste en prison
44:52et qu'il y reste
44:53le plus longtemps possible
44:54et pourquoi ?
44:56et vous savez
44:56si c'était quelqu'un de gauche
44:57qui avait fait ce qu'il a fait
44:58je serais encore plus dur
45:00à son égard
45:01il est innocent
45:01présumé
45:03pour l'instant
45:03il y a eu un jugement
45:05qui lui a dit
45:06qu'il a commis un crime
45:07contre la nation
45:08il faut bien comprendre
45:09association de malfaiteurs
45:10crime contre la nation
45:11c'est dans le jugement
45:12qu'est-ce qui s'est passé ?
45:15c'est pas une petite affaire
45:16de corruption
45:16avec un promoteur immobilier
45:18M. Sarkozy
45:20a laissé
45:21ses deux lieutenants
45:22M. Hortefeux
45:23et M. Guéant
45:23aller négocier
45:25en Libye
45:26avec M. Senoussi
45:27le beau-frère
45:27de M. Kadhafi
45:28terroriste international
45:30condamné
45:31par la justice française
45:32parce qu'il y a eu
45:3352 morts
45:3452 français
45:35qui sont morts
45:36à cause de lui
45:37la justice a dit
45:37ne jamais avoir retrouvé
45:39trace de financement
45:40dans la campagne
45:40de Nicolas Sarkozy
45:41c'est pas le sujet
45:42ah bah quand même
45:43c'est pas le sujet
45:44M. Daré
45:45le sujet c'est que
45:46M. Sarkozy
45:47a laissé ses émissaires
45:48aller voir M. Senoussi
45:50terroriste international
45:51et vous savez au procès
45:52il y a eu ce moment
45:53où les familles de victimes
45:55sont venues
45:56au tribunal
45:57et ont dit
45:58les yeux dans les yeux
45:59à M. Sarkozy
46:00M. Guéant
46:01et M. Hortefeux
46:01vous nous avez trahis
46:03vous avez trahis
46:04le sang français
46:04qui a coulé
46:05voilà de quoi
46:06M. Sarkozy
46:07est coupable
46:08il n'est pas coupable
46:09d'un petit détournement
46:10d'un petit financement
46:12de campagne
46:12il est coupable
46:13d'avoir noué
46:14des relations
46:15dans le dos
46:15du président de la république
46:16dans le dos
46:17du Quai d'Orsay
46:18avec un terroriste
46:20international
46:20condamné par la justice française
46:22encore on le disait
46:22effectivement
46:23il y aura un procès
46:24en appel
46:24et donc Nicolas Sarkozy
46:25jusqu'alors
46:25est présumé innocent
46:27merci d'avoir été
46:28notre invité
46:28merci Lucie
46:29merci Anne
46:30d'avoir été à mes côtés
46:31et puis François Ruffin
46:32rendez-vous est pris
46:33puisque vous l'avez dit
46:34à la présidentielle
46:35vous reviendrez
46:35nous l'annoncer
46:36dans BFM Politique
46:37on vous invitera
46:38bien sûr
46:38j'espère que je viendrai
46:39surtout vous détailler
46:40mon plan pour l'industrie
46:41que vous n'avez pas voulu
46:42écouter aujourd'hui
46:43vous restez sur BFM
46:45dans un instant
46:45cette affaire suivante
46:47avec Pauline Revena
46:48et Dominique Rizet
46:49excellente journée
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