Passer au player
Passer au contenu principal
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Favori
Partager
Plus
Ajouter à la playlist
Signaler
Procès de Nicolas Sarkozy : «L'affaire va complètement se dégonfler devant la cour d'appel», estime Georges Fenech
Europe 1
Suivre
il y a 2 mois
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Bonjour avec Antonin André, Catherine Ney et Georges Fenech.
00:03
Écoutez la réaction d'Alain Jakubowicz qui estime que cette affaire nourrit la défiance des Français envers les institutions.
00:11
Les Français sont défiants à l'égard de tout maintenant, de toutes les institutions.
00:14
Et on les comprend, j'en suis, défiants à l'égard de la justice bien sûr, mais défiants également à l'égard du personnel politique.
00:22
Donc il y a une défiance qui est une défiance généralisée.
00:25
Voilà, et c'est bien tout le problème de notre système aujourd'hui, de notre état de droit.
00:32
Il faut sauver l'état de droit. Il faut commencer par sauver l'état de droit.
00:36
Et je ne suis pas convaincu que la décision qui est rendue aujourd'hui, il contribue beaucoup.
00:41
Oui, quand on écoute Maître Jakubowicz, Georges Fenech, cette décision, elle aura des conséquences sur les Français.
00:47
Oui, mais moi, je vais peut-être vous surprendre, mais je crois que l'affaire,
00:54
c'est déjà très sensiblement dégonflé.
00:58
C'est quand même un sacré désaveu pour le PNF, qui pendant 13 ans a essayé de trouver où il était passé...
01:04
Pour le parquet national financier.
01:05
Voilà, 13 ans d'enquête pour arriver à conclure que la preuve est un faux.
01:10
Vous voyez que ça c'est... D'ailleurs, ils ont tout de suite interjeté appel.
01:13
Vous avez vu, le PNF a interjeté appel aujourd'hui.
01:16
Et donc, c'est une affaire qui s'est déjà très largement dégonflée.
01:19
Eh bien, je pense que devant la cour d'appel, elle finira par complètement se dégonfler, voyez-vous.
01:25
Moi, je peux vous citer de mémoire des affaires comme ça, qui ont mis en cause des personnalités politiques,
01:30
condamnées en première instance.
01:32
Je pense à Roland Dumas.
01:33
Et relaxer en appel, la fameuse affaire...
01:36
Et il n'y avait pas d'exécution provisoire.
01:37
Il n'y avait pas d'exécution provisoire.
01:38
Donc, encore un petit effort, encore un petit effort pour que la justice ait le courage de reconnaître
01:45
qu'elle s'est égarée depuis le début dans cette affaire.
01:47
Mais ce qui est terrifiant...
01:48
Voyez-vous, c'est mon sentiment, je l'espère.
01:50
Ce qui est terrifiant, c'est que ceux qui ont rendu cette décision
01:56
et dont on peut penser qu'ils ont une forme d'acharnement, en tout cas de refus d'admettre qu'ils avaient tort,
02:03
auront cette image d'avoir envoyé un président de la République derrière les barreaux.
02:07
Ils n'ont pas de responsabilité.
02:08
Certes, mais le mal est fait.
02:10
Et le mal est fait.
02:12
Enfin, je veux dire, pour un homme politique, on peut penser ce qu'on veut de Nicolas Sarkozy.
02:15
On peut être favorable, on peut être contre, on peut avoir voté pour lui ou non.
02:18
Il a été président de la République.
02:20
On peut quand même lui porter crédit d'un engagement pour son pays que personne ne peut démentir.
02:26
C'est un homme qui a quand même consacré sa vie à la carrière publique
02:30
et à la défense de l'intérêt général avec ses convictions.
02:34
Et lui infliger une telle opprobre.
02:38
Le mal sera fait, même s'il appelle l'innocente.
02:41
C'est ça qui est tragique dans cette histoire.
02:42
Et c'est là où je trouve que cette décision et la responsabilité que portent ces magistrats est immense devant les yeux de l'opinion publique.
02:51
C'est ce que disait Jean-Michel Darrois.
02:52
Il disait qu'il y a une justice spéciale pour Nicolas Sarkozy.
02:55
C'est-à-dire en dépit de ce que vous avez rappelé, Antonin André,
02:58
en dépit du fait qu'en 2008, la France, grâce effectivement au fait que Nicolas Sarkozy et ses équipes,
03:07
et à l'époque je crois que c'était François Baroin qui était à l'économie,
03:10
on a pu soutenir une économie forte et pas sombrer comme l'ont fait la Grèce, le Portugal ou l'Espagne.
03:19
C'est un des éléments de ce qu'a fait Nicolas Sarkozy.
03:23
Oui, et puis il a sauvé quand même.
03:25
Il y avait la crise bancaire et toutes les banques menacées de s'effondrer.
03:30
Il n'y a pas eu de Lehman Brothers français, vous voyez.
03:34
On a maintenu la Société Générale, la BNP, et puis les Français ne l'ont pas senti dans leur portefeuille.
03:41
Non, mais l'ensemble des banques européennes, grâce au plan qu'il a mis,
03:44
et que tous ont respecté et organisé de la même manière,
03:47
tous les Européens...
03:48
Mais il y a quelque chose avec Sarkozy qui fait que,
03:52
pardonnez-moi l'expression, mais il y a des gens qui ont envie de se le faire.
03:55
Il y a peut-être aussi un questionnement à avoir,
03:58
Georges Fenech, vous qui êtes un professionnel, si j'ose dire,
04:01
à adresser aux politiques, c'est-à-dire qu'il y a eu aussi une espèce de mouvement de balancier
04:07
dans la rédaction de la loi, dans la façon dont la loi a évolué,
04:10
avec cette exécution provisoire, avec la réforme de la loi Sapin,
04:13
avec cette espèce de volonté après l'affaire Cahuzac,
04:16
qui, c'est vrai, était extrêmement choquante,
04:19
de pousser les curseurs très loin de la répression judiciaire,
04:24
à l'endroit des politiques, avec sans doute beaucoup d'excès.
04:28
C'est le législateur qui donne des bâtons pour se faire battre.
04:31
D'une certaine façon, les législateurs et les politiques ont peut-être un rôle à jouer
04:34
pour essayer de corriger ce qui, sans doute, dans le mouvement de balancier,
04:38
a été beaucoup trop loin, beaucoup trop excessif.
04:40
Les politiques ont la trouille.
04:42
Ils ont la trouille des juges.
04:45
Il y a, maintenant, ça fait quatre décennies que les juges ont pris le pouvoir.
04:48
Arrêtons de dire, ils sont en train de...
04:50
Ils l'ont déjà pris il y a longtemps, ce pouvoir.
04:52
Et c'est irrémédiable ?
04:54
C'est irrémédiable.
04:55
Moi, je voudrais vous rappeler simplement ce qu'avait dit François Mitterrand.
04:59
Vous vous souvenez de la formule ?
05:01
Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie, ils finiront par tuer la République.
05:05
Ça remonte déjà à cette époque-là, voyez-vous, qu'il y ait eu de la transparence,
05:09
qu'il y ait eu de la lutte contre la corruption, etc.
05:12
Ça a été un appel d'air formidable pour la démocratie, etc.
05:15
Mais ensuite, ça a été l'excès.
05:18
Ça a été vraiment des juges justiciers en plein Paris, des perquisitions,
05:22
l'arrêt de Roland-Dumain.
05:23
Vous vous souvenez de toute cette période ?
05:25
Et là encore, on voit bien ce qui est en train de se passer, voyez-vous.
05:29
Donc, moi, ce que je crois, c'est que les politiques ont une lourde responsabilité.
05:33
En voulant montrer à chaque fois patte blanche et plus blanc que son prédécesseur,
05:37
on crée le PNF, on crée la haute autorité de la transparence,
05:41
on fait ceci, on fait cela, et en réalité, on met la tête sur le bio,
05:45
avec des dispositifs qui ne respectent plus aucun principe généraux du droit.
05:49
C'est pas une barre.
05:50
Catherine Ney.
05:51
Oui, et puis, il faut dire aujourd'hui que dans la justice,
05:55
le ministre n'est pas, comme les autres ministres,
05:57
le supérieur hiérarchique de ses services.
06:00
C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il ne peut pas donner d'ordre aux magistrats
06:03
et aux juges, et encore, quelques instructions aux procureurs,
06:07
même plus, des circulaires, de loin.
06:10
Ça peut se retourner contre lui-même.
06:12
Ah, ça serait une infraction.
06:13
Ça serait une infraction de donner une instruction.
06:15
Donc, qui peut maintenant avoir de l'influence ?
06:22
Même le général de Gaulle, vous souvenez, quand il fait la constitution de 58,
06:28
il y a du pouvoir exécutif, du pouvoir exécutif, et de l'autorité judiciaire,
06:33
c'est-à-dire que c'était pas un pouvoir.
06:36
Alors, vient dans les débats l'idée de la grâce présidentielle,
06:38
mais la grâce présidentielle, ça n'est pas possible techniquement, je crois.
06:41
La grâce présidentielle ne pourrait intervenir qu'à la fin,
06:43
qu'au moment où la condamnation est définitive,
06:45
c'est-à-dire après la cassation.
06:47
Vous voyez, il y aura du temps qui passera.
06:49
Et puis, il faut aussi la justifier, la grâce.
06:51
Mais, c'est généralement des grâces de type médical, voyez-vous.
06:55
Mais c'est vrai que c'est sorti quand même des us et coutumes.
06:59
Autrefois, on graciait plus facilement qu'aujourd'hui.
07:01
Oui, puis ce qu'il y a dans l'ambiance générale,
07:04
c'est vrai, maintenant, avec toutes les lois qui ont été votées,
07:08
les juges ont pris le pouvoir, les politiques ont peur des juges,
07:12
mais aujourd'hui, les avocats ont peur des juges.
07:15
Tout le monde a peur des juges.
07:16
Parce qu'on peut être écouté, les histoires des fadettes,
07:19
voilà, ils peuvent absolument faire ce qu'ils veulent.
07:21
Et autrefois, lorsque le palais de justice était derrière le châtelet,
07:30
tout le monde pouvait se rencontrer.
07:33
Les magistrats, les avocats, il y avait des rencontres,
07:36
on pouvait sortir, aller dans les mêmes bistrots, c'était à côté.
07:40
Il y avait tout comme ça, une planète, un écosystème,
07:45
un écosystème où tout le monde se parlait.
07:47
Là, maintenant, je ne sais pas qui a choisi de faire cette architecture
07:50
dans ce nouveau tribunal qui ressemble à une grande clinique.
07:53
Non, en tous les cas, aujourd'hui, il y a un étage et des ascenseurs
08:00
pour les magistrats qui ont leur cantine et tout ça.
08:02
Rien n'est prévu.
08:04
Rien n'est prévu pour les avocats
08:06
qui sont considérés par les juges comme des gens
08:09
qui fréquentent des voyous.
08:13
C'est pas le même monde.
08:15
C'est pas le même monde et qui vivent avec l'argent du crime.
08:18
Alors, donc, ils les regardent comme eux-mêmes des délinquants.
08:22
Donc, ce sont deux mondes qui...
08:25
Il ne peut plus y avoir de...
08:28
On voudrait un petit peu de bon sens, de bienveillance, de...
08:33
Mais non, c'est deux mondes absolument qui...
08:35
C'est vrai qu'il y a une tendance comme ça
08:38
des magistrats d'isolement et d'une forme de casse.
08:42
Ça renvoie un peu à cette image-là.
08:43
Une profession, vous le disiez, Georges, de justicier...
08:47
Intouchable.
08:47
Intouchable.
08:48
Qui vivent entre eux, depuis l'école,
08:50
qui se marient entre eux.
08:51
Vous disiez, les politiques ont la trouille des juges.
08:53
Et ces décisions-là qui jettent l'opprobre
08:56
sur des responsables politiques de premier plan
08:57
contribuent en plus, je trouve,
09:00
à alimenter ce discours ambiant d'une partie des Français
09:04
sur le tous pourris, sur le...
09:05
Et donner raison à ce discours-là.
09:07
C'est-à-dire, il y a une présomption de culpabilité
09:09
quasiment de Nicolas Sarkozy,
09:10
avant même que son procès de commande.
09:12
Les conséquences sont aussi très politiques
09:14
parce que les politiques ont peur
09:16
de faire des réformes qui déplaisent aux juges.
09:18
Quand Nicolas Sarkozy fait les peines planchées,
09:20
oulala, qu'est-ce qu'on n'a pas entendu
09:22
du côté de la justice ?
09:23
Et d'ailleurs, ça a été supprimé.
09:25
Mais je voudrais vous rappeler aussi que ceux,
09:27
notamment Éric Dupond-Moretti,
09:28
qui a osé traiter le PNF de barbouze,
09:31
il s'est retrouvé dans la CGR,
09:32
il s'est retrouvé devant la Cour de justice de la République
09:34
pour un imaginaire prise illégale d'intérêt.
09:37
Il a failli y passer.
09:38
Il a été...
09:39
Parce que c'était la Cour de justice,
09:40
ça aurait été un tribunal de magistrats pour le PNF.
09:42
Et quand il a été...
09:43
Et quand il a été nommé ministre de la justice,
09:47
on l'a appelé acquittateur.
09:48
Ça fait peur.
09:49
Ça fait peur.
09:50
On disait qu'il était le ministre des délinquants.
09:52
Il y a quand même perquisition dans son bureau
09:55
toute la journée.
09:56
Et on a fait ouvrir des coffres
09:58
qui n'avaient pas été ouverts depuis 1830.
10:00
Je ne sais pas.
10:00
Après, il n'y avait rien dedans.
10:01
Avec des personnes.
10:02
Ils sont restés toute la journée
10:04
avec la juge qui était assise par terre.
10:08
Donc, il y a un acharnement qui est là,
10:09
qui existe et qui est incompréhensible.
10:11
Et peut-être qu'un jour,
10:12
les Français se diront
10:13
qu'est-ce que c'est que cette justice.
10:15
Et je pense que si on fait un sondage récemment,
10:17
effectivement...
10:18
Il faut la dépolitiser.
10:19
Il faut supprimer les syndicats politiques.
10:21
D'ailleurs, je recite à nouveau
10:22
avec Dupond-Moriti.
10:23
Il a traité le syndicat d'administration
10:24
qui n'est pas un syndicat de justice,
10:27
a-t-il dit.
10:27
Il faut dépolitiser et extirper ce poison de l'idéologie.
10:32
Voyez-vous ?
10:33
C'est un vaste programme, ça.
10:35
C'est un vaste programme.
10:36
On va y revenir, d'ailleurs.
10:37
Une pause.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire
Recommandations
6:11
|
À suivre
Nicolas Sarkozy derrière les barreaux : Georges Fenech dénonce un «malaise profond»
Europe 1
il y a 2 mois
1:07
Georges Fenech : «En appel, cela va peut-être complètement se dégonfler»
CNEWS
il y a 2 mois
3:10
Réquisitions contre Nicolas Sarkozy : «Le parquet s'est assis sur un grand principe», juge Georges Fenech
Europe 1
il y a 8 mois
4:04
Nicolas Sarkozy condamné : «Les juges ont toujours voulu faire la peau» de l'ancien Président, affirme Georges Fenech
Europe 1
il y a 2 mois
4:21
Affaire Nicolas Sarkozy : «Cette remise en liberté ne le dédouane pas des cinq ans de prison qui pèsent au-dessus de sa tête», rappelle Georges Fenech
Europe 1
il y a 1 semaine
10:40
N.Sarkozy en prison : pour Georges Fenech, «les juges se sont affranchis des principes du droit»
Europe 1
il y a 4 semaines
2:32
Georges Fenech évoque «un crash judiciaire» s'agissant de l'affaire Sarkozy-Kadhafi
CNEWS
il y a 2 mois
1:42
Georges Fenech : «C'est indigne de piétiner la présomption d'innocence»
CNEWS
il y a 1 semaine
3:03
Georges Fenech : «Les juges ont toujours voulu prendre leur revanche sur Nicolas Sarkozy.»
CNEWS
il y a 8 mois
0:23
Georges Fenech : «Il y a une politisation de la justice depuis un certain nombre d'années»
CNEWS
il y a 4 ans
1:06
Pascal Praud et vous - Condamnation de Nicolas Sarkozy : «On a bafoué la présomption d'innocence», s'indigne Georges Fenech
Europe 1
il y a 2 mois
10:08
Condamnation de Nicolas Sarkozy : Les juges «se sont assis sur beaucoup de principes généraux du droit», explique Georges Fenech
Europe 1
il y a 2 mois
2:14
Georges Fenech : «J'accuse très ouvertement les politiques et les juges.»
CNEWS
il y a 1 semaine
8:47
Gouvernement : «C'est la France qui va s'écrouler si on continue comme ça» affirme Georges Fenech
Europe 1
il y a 6 semaines
2:26
Georges Fenech : «Aujourd'hui, personne ne ressent qu'on ait une preuve définitive»
CNEWS
il y a 8 mois
1:44
Gilles-William Goldnadel sur l'affaire Nicolas Sarkozy
CNEWS
il y a 7 semaines
0:46
Georges Fenech regrette le non-respect de la présomption d'innocence concernant l'affaire Sarkozy
CNEWS
il y a 2 mois
7:50
Affaire de Nicolas Sarkozy : «On a des juges qui se croient fondés à mettre un Prédisent de la République en prison» estime Jules Torres
Europe 1
il y a 2 mois
1:00
Affaire Depardieu : Josiane Balasko fait machine arrière après l'avoir défendu, "Qu'il soit condamné..."
OhMyMag FR
il y a 2 ans
16:46
Insécurité en France : «On amplifie pas le phénomène, on en fait état» juge Georges Fenech
Europe 1
il y a 3 mois
0:52
Procès des écoutes: l'arrivée de Nicolas Sarkozy au tribunal correctionnel de Paris
BFMTV
il y a 5 ans
8:01
Les Républicains : «C'est encore un grand parti», juge Georges Fenech
Europe 1
il y a 6 semaines
1:48
Le service public réclame 1,5 millions d'euros à CNEWS
CNEWS
il y a 4 heures
1:05
Jules Torres : «L'audiovisuel public est une machine de guerre idéologique.»
CNEWS
il y a 4 heures
1:21
Erik Tegnér : «Raphaël Glucksmann est une arnaque.»
CNEWS
il y a 4 heures
Écris le tout premier commentaire