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  • il y a 6 minutes
Georges Fenech : «J'accuse très ouvertement les politiques et les juges. Les premiers ont pris des mesures qui empêchent la justice de pouvoir se montrer sévère après la commission des faits. On a supprimé les courtes peines d'emprisonnement.» 

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Transcription
00:00– Eh bien moi je vais vous dire comment je vois les choses.
00:03D'abord, j'accuse très ouvertement les politiques et les juges.
00:08On commence par les politiques.
00:09Les politiques ont pris des mesures qui empêchent finalement la justice
00:15de pouvoir se montrer sévère et de pouvoir réagir immédiatement
00:19après la commission des faits.
00:21On a, vous l'avez dit tout à l'heure, créé pour les mineurs la césure du procès pénal.
00:26On a des mineurs qui commettent une infraction,
00:27on les fait comparer devant le tribunal pour enfants
00:30et le tribunal pour enfants dit vous êtes coupable
00:32mais on ne peut pas vous condamner aujourd'hui.
00:34On vous reverra dans neuf mois, dans un an,
00:36pour savoir quelle peine éventuellement vous mériteriez.
00:38Donc vous voyez l'impact de cette décision sur les mineurs.
00:42On a, c'était sous Mme Belloubet et mise en œuvre sous Éric Dupond-Moretti,
00:47supprimé les courtes peines d'emprisonnement
00:49qui sont quand même très efficaces pour lutter contre la récidive.
00:53Parce qu'un détenu, un condamné qui passe 15 jours, un mois en prison,
00:57ça lui fait réfléchir.
00:59Or on a supprimé les peines jusqu'à un mois
01:01et pour tout ce qui concerne les peines jusqu'à 6 mois d'emprisonnement,
01:06eh bien le tribunal est obligé sur le siège
01:08de dire que cette peine sera transformée en autre chose.
01:11Bon, les politiques n'ont pas construit les places de prison.
01:14Donc vous avez effectivement une surpopulation carcérale
01:17qui fait que, je crois que c'est Linda qui a donné tout à l'heure
01:20le chiffre de 100 000 peines non exécutées,
01:22on ne les exécute pas puisqu'il n'y a pas de place.
01:25On a aujourd'hui une sorte de gestion hôtelière, je dirais, des prisons,
01:30on y entre quand il y a de la place.
01:32Et tout ça, une espèce de numerus cruzus qui ne dit pas son nom.
01:35Donc vous voyez qu'il y a une responsabilité des politiques,
01:40on a évidemment supprimé les peines planchers, etc.
01:43Je pourrais citer beaucoup de mesures comme ça.
01:45Et puis la responsabilité des juges, c'est le sous-titre de mon livre aussi.
01:48La responsabilité des juges, pourquoi ?
01:50Parce que les juges sont toujours imprégnés, il faut le dire, d'une idéologie.
01:55Il y a une grande partie, une bonne partie de la magistrature
01:57qui considère que le criminel, le délinquant,
02:00est d'abord lui-même une victime des discriminations sociales
02:04et que donc il faut l'excuser, le comprendre et pas trop le sanctionner.
02:08Sous-titrage Société Radio-Canada
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