Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 semaines

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Prolongez la discussion, pourquoi ?
00:01Un, parce que cette émission, la règle, ce sont les auditeurs.
00:05C'est les auditeurs qui donnent le là, qui donnent le tempo de l'émission
00:09et vous êtes très nombreux à vouloir réagir au 01, 80, 20, 39, 21
00:13sur les déclarations ce dimanche matin de Nicolas Sarkozy.
00:16Et puis, on va en parler aussi parce qu'on n'a pas abordé l'un des sujets dans le sujet,
00:21Mediapart.
00:22Eh oui, il sera abordé ici.
00:24Mediapart bien sûr.
00:25Alors que dit Nicolas Sarkozy sur le document ?
00:28Je maintiens depuis 12 ans que le document publié par Mediapart
00:31et qui a déclenché l'affaire est un faux.
00:34La procédure judiciaire a débuté sur la foi de ce document.
00:37Or, que conclut le tribunal correctionnel de Paris
00:40que le plus probable est que ce document Mediapart soit un faux ?
00:43Or, s'il y a faux, c'est qu'il y a donc des faussaires,
00:47des manipulateurs et donc un complot.
00:49Dans un monde normal, c'est l'ensemble de l'accusation qui aurait dû s'y croler.
00:53Or, le tribunal a fait exactement le contraire.
00:56Je rappelle que j'ai perdu la présidentielle de 2012 de très peu.
00:59Le faux de Mediapart a joué un grand rôle.
01:01Qui réparera cette injustice ?
01:04Le document à l'origine de l'affaire publiée par Mediapart
01:07est jugé probablement faux.
01:09Et Arthur Delaborde d'Europe 1 nous explique tout.
01:11C'est le point de départ de l'affaire.
01:14Le 28 avril 2012, en pleine entre-deux-tours de la présidentielle,
01:18Mediapart publie un article avec un titre choc.
01:21Sarkozy-Kaddafi, la preuve du financement.
01:23Dès la première phrase, le ton est donné, je cite.
01:26Le régime de Muammar Kaddafi a bien décidé de financer
01:30la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
01:33Pas de conditionnel, pas de prudence journalistique.
01:36Depuis, Mediapart a alimenté cette ligne pendant des années.
01:40Près de 200 articles jusqu'à aujourd'hui.
01:42Tout ou presque repose sur une prétendue note des services secrets libyens
01:46dans laquelle le régime de Kaddafi se serait engagé à verser 50 millions d'euros.
01:51Or, selon le tribunal, ce document est probablement un faux.
01:55Une conclusion claire, mais que Mediapart continue de balayer d'un revers de main
01:59à l'image de son journaliste Fabrice Arfi sur France Inter.
02:02Sur le document libyen, la phrase de la présidente,
02:05elle est incongrue juridiquement et déplacée factuellement.
02:08En clair, même quand la justice tranche,
02:10Mediapart continue de s'ériger en juge suprême.
02:14Et on continue de leur apporter leurs petits...
02:16Ils ont leurs petits ronds de serviettes, Mediapart.
02:18Dans tous les médias, on a entendu des heures et des heures
02:21Fabrice Arfi nous expliquer que maintenant, le problème, c'est la présidente.
02:24Je crois qu'on n'avait pas le droit de critiquer une décision de justice.
02:26C'est quand même incroyable.
02:28Ça fait 12 ans qu'on nous dit qu'il ne faut absolument pas critiquer une décision de justice.
02:31Les donneurs de leçons qu'il y a aujourd'hui, c'est sûr.
02:34Non mais attendez, moi je pense aux journalistes.
02:36Ils ont dû vivre l'après-midi la plus longue de leur histoire, Mediapart,
02:40parce qu'il faut rappeler aux auditeurs d'Europe 1,
02:43à 9h50 jeudi après-midi,
02:47les trois des quatre chefs d'accusation tombent.
02:50La corruption, le financement illégal et le recel.
02:55Donc en fait, tout leur combat est en train de s'effondrer.
02:58Et à 13h50, il y a peut-être un ouf de soulagement pour M. Harfi et M. Plenel qui s'est félicités.
03:05Or, ils ont oublié un élément essentiel, c'est cette phrase.
03:08Le document proposé par Mediapart est probablement un faux.
03:12Et ils essayent de tordre la réalité.
03:13Toute la base de leur argumentaire qui est quand même le départ de l'affaire,
03:17ce qui fait que Nicolas Sarkozy perd en partie cette campagne présidentielle,
03:20c'est cette question des fameux 50 millions d'euros de ce financement illégal de campagne.
03:24Ces 50 millions d'euros-là, Mediapart leur a martelé pendant plus de 10 ans,
03:29et il sera resté dans l'opinion publique.
03:31Et le voir cet argument-là des 50 millions d'euros,
03:34qui d'ailleurs, tout le monde avait compris qu'il n'y avait jamais eu 50 millions d'euros dans cette campagne,
03:37parce que tous les journalistes qui avaient suivi cette campagne vous expliquent
03:39que jamais de la vie, ils ont vu des moyens aussi énormes dans une campagne présidentielle.
03:43Ça se voit, 50 millions d'euros, et surtout, il y a des traces, il y a des valises, il y a du cash.
03:47Là, il n'y avait rien.
03:48Et donc oui, c'est quand même la base de l'argument de Mediapart,
03:50c'est dire qu'il y a eu un financement illégal de campagne.
03:53C'est la base de l'argument du PNF, qui est autant désavoué, si ce n'est plus que Mediapart.
03:58Personne ne parle du PNF alors qu'ils viennent de subir la plus grande défaite de leur histoire.
04:03On parlera du parquet national financier peut-être après,
04:05mais moi je veux rester sur Mediapart.
04:07Alain Finkielkraut en a parlé chez nos confrères de Radio-J ce matin avec Frédéric Aveziza.
04:14Écoutez le regard d'Alain Finkielkraut sur Mediapart.
04:16Tout est parti du document de Mediapart.
04:19La persécution du juicier a commencé là.
04:22Donc si quelqu'un devait être condamné, ce sont les journalistes de Mediapart.
04:28Mediapart joue un rôle extrêmement nocif, toxique aujourd'hui dans la presse française.
04:34Aucune objectivité, un agenda purement politique, un acharnement contre les personnalités politiques jugées à droite.
04:46C'est-à-dire que toutes les règles déontologiques du journalisme sont pavouées.
04:52Mediapart, c'est la version contemporaine de l'ami du peuple de Marat.
04:56Mediapart, ce n'est pas un organe d'information, d'une officine de propagande, d'une cruauté et d'une violence inouïe.
05:07Une officine de propagande, Jules D.
05:10Je crois que tout est dit par Alain Finkielkraut et qui a été extrêmement bien dit aussi par Sébastien Ligné.
05:14Moi, ce qui m'intéresse là-dedans, c'est qu'en fait, en réalité, ils ont eu beaucoup de chance.
05:18C'est-à-dire que vous disiez tout à l'heure que l'affaire de Nicolas Sarkozy le dépasse.
05:22Et c'est un petit peu aussi la chance de Mediapart.
05:24C'est que finalement, on va assez peu parler de Mediapart parce que ce n'est pas le sujet.
05:28Le sujet, c'est qu'on a des juges qui sont dans une ivresse de la toute-puissance
05:32et qui se croient fondés à juger la diplomatie française et à mettre en prison un président de la République.
05:38J'ajoute quand même que dans l'histoire de France, on n'a pas emprisonné beaucoup de dirigeants.
05:42Il y en a eu deux.
05:43Louis XVI à la prison du Temple et le maréchal Pétain, Philippe Pétain, à l'île-Dieu.
05:48Donc Nicolas Sarkozy pourrait être ajouté à cette liste.
05:51C'est là, en réalité, c'est pour ça que c'est terrible.
05:53Et c'est pour ça que quand vous regardez les autres chaînes, les autres chaînes d'information,
05:58on parle assez peu de Mediapart parce que finalement, ce n'est pas le sujet.
06:00C'est parce qu'on les invite !
06:02Bien sûr, parce qu'on les invite !
06:03Et d'ailleurs, Nicolas Sarkozy est extrêmement malin dans sa réponse au journal du dimanche,
06:07dans cette interview.
06:08Il n'attaque pas, en réalité, beaucoup Mediapart.
06:10Il dit, oui, je m'étonne quand même qu'on puisse balancer une fausse note comme ça
06:15et qui a occupé, encore une fois, 12 ans d'instructions, 12 ans d'enquêtes,
06:19à répéter un mensonge.
06:20Même la cour de cassation a dit que, potentiellement, cette note pouvait exister.
06:25Le tribunal dit aujourd'hui que non.
06:26Donc pendant 12 ans, les journalistes, les commentateurs, les hommes politiques
06:30ont commenté quelque chose qui était faux.
06:33Le 28 mai, souvenez-vous, le 28 mai, pardonnez-moi, de 2012,
06:41c'est-à-dire que ça a bousillé la campagne présidentielle.
06:4428 avril, pardon.
06:4428 avril, et le second tour était le 6 mai.
06:47Nicolas Sarkozy a perdu le second tour à un million de voix.
06:51Donc en réalité, ça a tout fait bousculer.
06:53Je rappelle le titre du samedi 18-28 avril de Mediapart,
06:57ce que dit un document officiel libyen, Sarkozy Kadhafi, deux points,
07:02la preuve du financement.
07:04Il faudrait, quand M. Arfi prend la parole,
07:07qu'il y ait à côté cette une.
07:10Voilà, c'est ça qu'il faut faire.
07:11En fait, il n'y a même pas de question à lui poser.
07:12Il parle, il y a la une à côté.
07:14Mais bien sûr, alors évidemment, il ne viendra jamais en parler,
07:18il va trouver son petit rond de serviette un peu partout.
07:20Au lendemain de la décision judiciaire, d'ailleurs,
07:23il était où sur France Inter ?
07:25Voilà, je vous redonne la une, et il faudrait la donner à tout le monde.
07:2928 avril, samedi 28 avril 2012, en pleine entre-deux-tours,
07:32ce que dit un document officiel libyen,
07:34le titre Sarkozy Kadhafi, deux points, la preuve du financement.
07:37Et ils avaient mis une photo de Mohamed Kadhafi.
07:40Parce que le peuple de droite va quand même en avoir marre.
07:43Nicolas Sarkozy 2012, François Fillon 2017,
07:47possiblement Marine Le Pen 2027, il y a quand même un sujet.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations