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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Stéphanie Demuru.
00:04Merci de nous rejoindre avec mes débatteurs de la deuxième heure,
00:08Georges Fenech, Victor Hérault et puis Alexis de La Fontaine du service politique d'Europe 1
00:12nous accompagnent parce que évidemment on attendait ce soir le nom du Premier Ministre,
00:17Sébastien Lecornu nous avait dit 48h, donc on s'imaginait avoir un nom avant 20h,
00:22et bien finalement ce sera pour demain Alexis de La Fontaine.
00:24C'est pas encore totalement confirmé mais plusieurs sources nous disent quand même que
00:28pour l'instant ça bloque vraiment l'Elysée, il y a un poids lourd des macronistes qui me disent
00:34je ne vois pas comment c'est possible d'avoir une nomination ce soir,
00:38donc on voit que c'est quand même le...
00:40Certaines fébrilités du côté de l'Elysée.
00:41Oui, du côté de l'Elysée ça bloque, clairement il y a quelque chose qui bloque,
00:45c'est sur le nom, c'est sur le fond, c'est sur les concessions,
00:48mais il y a quelque chose qui bloque et qui empêche Emmanuel Macron de prendre une décision maintenant.
00:51Alors ce qui bloque Georges Fenech peut-être, vous avez entendu, la gauche est extrêmement déçue,
00:55qui n'exclut pas la censure, les LR sont en visioconférence depuis tout à l'heure,
01:00Bruno Rotailleau ne veut plus d'un macroniste ni de la gauche,
01:04c'est vrai que le chemin, alors il y croit encore Emmanuel Macron,
01:07il nous dit qu'il y a un chemin possible ce soir pour tisser des compromis et éviter la dissolution,
01:11mais on ne le voit pas trop là quand même le chemin Georges Fenech.
01:14On ne le voit pas, et ce qui est pour nous tous, pour tous les Français, je pense vertigineux,
01:21c'est de réaliser que le Président de la République n'a plus le pouvoir du tout.
01:26On est dans une constitution qui garantissait une stabilité de nos institutions,
01:32avec un chef de l'État tout puissant par le suffrage universel,
01:36qui nomme comme il l'entend, en fonction évidemment du paysage politique, un Premier ministre,
01:42et là, on découvre ce soir que même le Président de la République n'est pas en capacité
01:47de nommer ce qui est son pouvoir essentiel, un de ses pouvoirs les plus principaux,
01:52c'est de nommer le Premier ministre, parce qu'il n'y arrive pas,
01:55pas parce qu'il veut nous faire patienter, encore qu'on sait qu'il aime ça,
01:59mais c'est parce qu'il n'y arrive pas, il n'y arrive pas parce qu'il a créé une telle situation cacophonique dans le pays,
02:06on parle de chaos, qu'il n'arrive pas à trouver la bonne solution.
02:11Alexis de La Fontaine, vous avez des informations, je vous vois vous agiter avec votre portable,
02:14on est suspendu à vos lèvres.
02:16Un autre aspect très important, une autre leçon de la journée,
02:20c'est sur le parti Horizon, dirigé par Édouard Philippe.
02:22On sait que durant cette réunion, Emmanuel Macron a demandé aux participants qui étaient de la majorité,
02:28Édouard Philippe n'a pas dit qu'il faisait partie de la majorité,
02:30et là on apprend qu'Édouard Philippe menacerait de quitter le gouvernement,
02:33même s'il était dirigé par un macroniste,
02:35à cause d'un point, la réforme des retraites,
02:37il s'oppose fermement à un gel de la réforme des retraites,
02:40et il menace de quitter le gouvernement,
02:42même si c'est Sébastien Lecornu,
02:44et là c'est l'emplosion de la majorité présidentielle.
02:47Ah oui, Victor Héros,
02:47parce qu'Emmanuel Macron voulait y croire justement,
02:50il disait, mais il y a encore deux,
02:51d'après, c'est Fabien Roussel qui racontait ça tout à l'heure,
02:55selon lui,
02:56Emmanuel Macron disait,
02:58il y a 210 personnes du socle commun,
02:59prêtes à gouverner ensemble, manifestement,
03:01mais alors pas du tout.
03:02Non, non, non, c'est complètement faux.
03:03C'est la mort du socle commun ce soir.
03:06Oui, d'ailleurs, c'est ce qu'a dit Bruno Retailleau
03:08durant cette fameuse réunion interminable à l'Elysée à 14h30,
03:12à partir de 14h30,
03:13j'ai un point de désaccord, moi, avec Georges Fenech,
03:15léger,
03:16mais lorsque vous dites,
03:18le président n'a plus aucun pouvoir,
03:19non, je trouve qu'il a un formidable pouvoir de nuisance,
03:22qui est d'ailleurs cette réunion
03:23qui était absolument lunaire,
03:26où on a un espèce de président human bomb,
03:28qui arrive et qui réunit tous les opposants,
03:30parce qu'il n'y a même plus un soutien.
03:31Il n'y a plus un soutien.
03:31100% contre Emmanuel Macron.
03:33C'est tous contre Emmanuel Macron,
03:34même au sein que le commun.
03:35Il bloque tout ça dans l'Elysée,
03:36et il a la grenade de la dissolution de la main,
03:38et il dit, faites pas les cons,
03:40je vais dégoupiller.
03:41Mais c'est exactement ça.
03:41Retenez-moi, je vais faire un malheur.
03:43C'est exactement,
03:44retenez-moi, je vais tout faire réter.
03:46Et donc, la seule crainte,
03:48la seule trouille de tous ceux qui étaient à l'Elysée aujourd'hui,
03:51c'est justement qu'il fasse exploser cette grenade.
03:52D'ailleurs, il avait mis une petite pression,
03:55tous les services politiques nous expliquaient
03:56qu'en gros, il leur avait un petit peu mis la pression
03:59en disant, soit vous trouvez un accord de non-censure,
04:02soit je dissous.
04:03Soit je dissous.
04:04Et d'ailleurs, c'était l'argument un peu lunaire
04:06de Sébastien Lecornu lors de son 20h,
04:08qui dit, j'ai trouvé une majorité.
04:09Ah bon, laquelle ?
04:10Oui, la majorité qui ne veut pas la dissolution.
04:11C'est absolument pas un programme,
04:12c'est absolument pas un budget,
04:13c'est pas absolument un socle,
04:14c'est rien du tout.
04:15Et où on a vu, dans le passé,
04:17que c'est aux parlementaires à dire
04:19s'il faut une dissolution ou pas.
04:21On ne veut pas de dissolution,
04:23mais attendez,
04:23mais la dissolution, c'est encore un pouvoir exclusif
04:26du chef de l'Etat
04:27qui ne demande pas son avis aux parlementaires.
04:29Les parlementaires jamais diront oui.
04:31Sauf que c'est lui qui l'utilise comme une menace,
04:33c'est très pervers.
04:34La dissolution n'est pas un outil
04:35qu'on doit utiliser comme une menace
04:36envers les parlementaires.
04:37Soit on juge qu'il faut dissoudre,
04:38parce que les situations bloquées,
04:40soit on ne dissout pas.
04:40Non, c'est effrayant.
04:41Georges Fennet, nous sommes clairement
04:42devant une crise de régime.
04:45Ah oui.
04:46On est devant une crise de régime
04:48qui ne pourra se dénouer
04:50que par le retour aux élections,
04:53le retour au peuple,
04:55aux urnes.
04:56Et moi, je reste convaincu
04:58qu'une dissolution qui s'impose
05:00à l'heure actuelle
05:01ne suffira pas.
05:03Ne suffira pas à dénouer
05:04cette situation,
05:06sauf à imaginer,
05:08et on peut le penser,
05:10que le Rassemblement National
05:11ait une majorité de gouvernement.
05:12À ce moment-là,
05:13tout rentre dans l'ordre,
05:14si je puis dire,
05:15sur le plan institutionnel,
05:16en tout cas,
05:17puisque M. Macron resterait à l'Elysée,
05:19puisqu'il y a un gouvernement
05:20et une assemblée
05:21et une majorité.
05:22Vous avez entendu
05:23Jordan Bardella hier.
05:24Ça fait beaucoup de si, ça.
05:25Ça fait beaucoup de si.
05:26Qui appelle à toutes les bonnes volontés.
05:28Je parle sous votre contrôle,
05:29Alexis de La Fontaine.
05:30Le terme, c'était
05:30centriste de droite
05:31ou centriste de gauche.
05:32Des patriotes
05:33de bonne volonté,
05:34a-t-il dit.
05:35Mais après,
05:36il faut quand même
05:36qu'il obtienne une dissolution.
05:37Il l'a déjà obtenue l'année dernière.
05:39Je ne pense pas
05:39qu'Emmanuel Macron
05:40va lui faire le cadeau
05:41une deuxième fois.
05:42Enfin, il ne va peut-être
05:42pas avoir le choix.
05:43Oui.
05:44Il peut tuer Attal et Philippe aussi.
05:46Oui, évidemment.
05:47Mais justement,
05:48vous parlez d'Attal
05:49et d'Edouard Philippe.
05:49Moi, je voulais revenir
05:50sur la question
05:51qui va vraiment,
05:52je pense, animer
05:52ces prochains jours
05:53dès qu'on a le prochain
05:54Premier ministre.
05:55C'est est-ce que
05:56les macronistes
05:57et les républicains
05:57vont accepter de brader
05:59un peu l'héritage
06:00d'Emmanuel Macron,
06:00c'est-à-dire la réforme
06:01des retraits,
06:01le budget,
06:02le 49-3, etc.,
06:03contre une stabilité politique
06:05et des postes ministériels ?
06:07Est-ce que...
06:07Ce n'est pas déjà acté, ça ?
06:08Parce qu'il a évoqué
06:10le décalage
06:11jusqu'aux prochaines présidentielles.
06:12C'est ce qu'il a dit, non ?
06:13Et il ne l'a pas encore confirmé.
06:15Il a dit qu'il avait évoqué
06:17cet exemple.
06:18Il disait que c'était
06:18une proposition
06:19de la SEDT,
06:21mais il ne la porte pas encore.
06:23Il ne la propose pas encore
06:24officiellement
06:25aux parlementaires.
06:27Mais c'est l'exemple
06:28qu'il a donné
06:28lors de cette réunion.
06:29On a le sentiment
06:30que de plus en plus,
06:31même à droite,
06:33consentent à brader
06:34justement cette réforme
06:35de la retraite
06:36au nom de la stabilité,
06:38au nom de leur poste.
06:38C'est un sondage
06:39du magazine L'Opinion
06:40qui date de hier.
06:41Ils disent que
06:42deux tiers des députés
06:43les républicains
06:44sont prêts à brader
06:45la réforme de la retraite
06:46contre
06:47un accord gouvernemental.
06:49C'est-à-dire
06:49avoir quelque place
06:50au gouvernement
06:51et ne pas retourner aux urnes
06:52et garder leur poste.
06:53C'est pas bon ça.
06:54Non.
06:55Pourquoi vous dites ça
06:56Georges Fenech ?
06:57C'est pas bon.
06:57Les électeurs s'en souviennent.
06:58Les Français,
06:59les électeurs
06:59s'en souviendront bien sûr
07:00quand on prétend
07:01et j'en ai fait partie
07:03des LR,
07:04quand on prétend
07:05qu'on est un
07:06ce que l'on est effectivement
07:07un parti de gouvernement
07:09responsable,
07:11on ne brade pas
07:12comme ça
07:13à un moment
07:13où la dette
07:14n'a jamais été aussi forte,
07:16à un moment
07:16où nos entreprises,
07:17je crois qu'il y a
07:1870 000 entreprises
07:19en ce moment
07:20qui sont en faillite.
07:22C'est un record de faillite
07:23cette année.
07:24Que rien ne bouge,
07:25que les grandes
07:25collectivités locales
07:26comme les régions
07:27par exemple
07:28ne reçoivent plus
07:28de budget d'État,
07:29donc plus de subventions.
07:30dont les entreprises
07:32sont en attente,
07:34ce n'est pas possible.
07:35Et les Français
07:35ne consomment plus,
07:37il n'y a jamais été
07:38aussi forte.
07:39Qui accepterait
07:40de brader,
07:41c'est-à-dire en fait
07:42de brader la France,
07:43parce que c'est la France
07:43qui va s'écrouler
07:44si on continue comme ça,
07:46pour avoir,
07:47pour se maintenir
07:48au Parlement,
07:48ce n'est pas possible.
07:49Victor Hérault,
07:50c'est vrai que j'imagine
07:51les auditeurs
07:51qui doivent nous écouter
07:53après leur travail,
07:54peut-être qu'ils partent
07:55en week-end
07:56s'ils ont de la chance,
07:57c'est un spectacle
07:58extrêmement désolant
08:00avec une classe politique
08:01qui est déjà
08:03peu appréciée
08:04en ce moment
08:05par les Français.
08:06Il y a une vraie défiance,
08:07c'est vrai que ça ne va pas
08:07arranger les choses.
08:09Non, mais la tripartition
08:11de l'Assemblée nationale
08:11fait que tout ça
08:12est strictement,
08:14moi je le pense,
08:14impossible, indénouable.
08:16Je pense que tout ça
08:17est inévitable
08:17et d'ailleurs,
08:18je pense que tous ceux
08:19qui s'évertuent
08:20à faire le maximum
08:20d'efforts pour empêcher
08:22une dissolution
08:23qui, moi je le pense,
08:24est absolument inévitable,
08:26ce seront des efforts
08:26qui seront retenus plus tard
08:27lorsqu'il y aura
08:28la dissolution
08:28et qu'ils partiront
08:29en campagne,
08:29on leur rappellera
08:30tout ce qu'ils ont fait
08:31pour éviter la dissolution
08:32et donc ils précipitent
08:33leur chute dans cette élection
08:34en empêchant l'inévitable
08:36qui est la dissolution.
08:37Il faut qu'il y ait
08:37une majorité dans ce pays
08:38pour qu'il puisse y avoir
08:40quelque chose qui bouge.
08:41Je ne peux pas faire
08:41plus simple que ça,
08:42qu'elle soit de gauche,
08:43du centre,
08:43du Rassemblement national,
08:44il faut qu'il y ait
08:45une majorité
08:45à un moment ou à un autre.
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