00:00Brigitte qui va nous parler de la cryoablation. Bonjour Brigitte. Bonjour. Bonjour docteur, on connaît tous les traitements par le froid pour les sportifs, pour enlever des verrues ou autres, mais ce matin, vous nous parlez de la cryoablation. Alors de quoi s'agit-il ?
00:14Oui, comme vous le disiez, le froid ça sert à plein de choses, pour enlever les tâches, pour enlever plein de choses. Ça c'est tout ce qui est extérieur, on va dire, qui est connu, ou alors pour les sportifs, vous savez, dans les cabines et tout.
00:23Mais là, on parle de la cryoablation qui va concerner plutôt l'intérieur du corps. Donc c'est un traitement par le froid, on va utiliser des sondes ou des aiguilles qui vont faire descendre la température jusqu'à entre moins 40 et moins 80 degrés.
00:39Et ça va donc détruire les tissus. Je vous ai mis les principales indications de la cryoablation et après je vous montrerai des images incroyables d'une intervention d'une jeune fille.
00:51Pour l'instant, regardez les principales indications. Détruire des tumeurs solides. Vous avez une tumeur dans les reins, dans les poumons, il faut évidemment qu'elle soit d'une certaine taille, on ne va pas opérer une énorme tumeur d'une certaine taille, accessible, mais on peut enlever des tumeurs du foie, des poumons, du rein, de la prostate.
01:11On l'utilise beaucoup pour traiter des tumeurs de la prostate, pour bloquer certains nerfs douloureux. Vous savez, parfois, vous avez un nerf qui provoque des douleurs mais terribles.
01:23Et là, on peut arriver, quand il est accessible évidemment, on peut arriver avec le froid à détruire ce nerf qui provoque tant de douleurs.
01:31Et les patients sont soulagés. Ah oui, non, mais c'est vraiment un progrès. Ça évite des interventions, des cicatrices, c'est assez incroyable.
01:42Là, on va revenir. Ça aussi. Vous savez que notre cœur a un circuit électrique qui est propre, avec notamment tout un système qui est dans le cœur et qui part des oreillettes.
01:52Les oreillettes, le cœur, c'est quatre cavités, deux oreillettes, deux ventricules, et il a son propre circuit électrique. Et parfois, ce circuit dysfonctionne.
02:01Et tout à coup, ce qu'on appelle une fibrillation auriculaire, c'est-à-dire que les oreillettes, elles se mettent à faire n'importe quoi. Elles battent n'importe comment et ça peut être très dangereux.
02:11Donc là, on peut arriver avec le froid à aller, hop, détruire l'endroit qui dysfonctionnait et arriver à traiter ce trouble du rythme, la fibrillation auriculaire.
02:22Donc voilà les principales indications. Mais ce matin, je voulais vous parler plus particulièrement d'une maladie rare.
02:30Ce sont des tumeurs d'esmoïdes. Ce sont des tumeurs qui sont faites à partir de fibroblastes, de cellules du corps humain.
02:38Ce qui est assez étrange avec ces tumeurs-là, c'est qu'elles sont bénignes, donc elles ne vont pas faire de métastases, ce ne sont pas des cancers, mais elles ont un petit côté malin.
02:50Quand je dis malin, c'est-à-dire qu'en fait, elles sont infiltrantes. Elles vont arriver à aller s'infiltrer dans les muscles, dans les nerfs, dans les organes voisins.
03:00Et donc, ça peut prendre des dimensions folles, ça peut avoir des conséquences terribles.
03:04Vous imaginez bien que selon la localisation et la grosseur de cette tumeur, ça peut aller appuyer sur des nerfs, provoquer des douleurs terribles, sur des organes.
03:14Enfin, ça peut être terrible. Donc, c'est ce côté-là qui est le côté malin, alors qu'elles sont bénignes.
03:20Pardonnez-moi.
03:22Jusqu'à présent, au début, ces tumeurs-là, on les opérait.
03:27Le problème, c'est qu'on s'est aperçu qu'en les opérant, bien souvent, elles revenaient.
03:31Et puis, c'était quand même de lourdes interventions.
03:34Donc maintenant, depuis plusieurs années, l'attitude, c'est « wait and see ».
03:38On attend et on voit, parce qu'on s'est aperçu aussi que parfois, elles pouvaient ou rester stables, voire même régresser.
03:47Donc voilà. Sinon, on a des traitements, des médicaments.
03:50Parfois, il y a une composante hormonale, on peut donner une hormonothérapie.
03:54Enfin, voilà. Je voulais vous parler de ces tumeurs maladies rares, encore une fois, mais qu'il faut connaître.
04:01Et d'ailleurs, il y a une association formidable, France Desmoïdes.
04:04Donc, si vous souffrez de ces tumeurs, c'est important d'être accompagné.
04:09Et surtout, je voulais vous montrer une jeune fille.
04:11France Desmoïdes, c'est quoi, si ça…
04:13C'est une association.
04:14D'accord.
04:15Voilà, je vous ai mis la petite image là.
04:17Vous l'écrivez comment, Desmoïdes ?
04:19D-E-S-M-O-I-TREMA.
04:21Ah oui, d'accord.
04:22S-O-S, Desmoïdes, vous voyez.
04:24Ah, S-O-S.
04:25Pardon, c'est moi qui me suis trompé.
04:27Je voudrais vous montrer une image de Laura.
04:30Regardez Laura, cette jeune fille.
04:32Oui, vous voyez cette tumeur là, très impressionnante.
04:35À sa droite, oui, à la gauche de l'écran, oui.
04:38Et maintenant, après une intervention, donc, au froid, par cryoablation,
04:44vous imaginez à quel point ça peut changer la vie de Laura.
04:48C'est-à-dire qu'on a réussi par le froid, avec des aiguilles, on a mis des aiguilles.
04:55Est-ce que vous avez déjà mis une bouteille d'eau au congélateur ?
04:57Bien sûr.
04:58Voilà.
04:58Eh bien, vous savez que si vous la mettez pleine au congélateur, en fait, quand ça devient froid,
05:02ça prend plus de place.
05:04L'eau se dilate, oui.
05:05Voilà.
05:06Les molécules d'eau, elles s'alignent comme ça, et ça prend plus de place,
05:09et votre bouteille, elle va éclater.
05:10Il faut en vider un petit peu avant de la mettre.
05:12Eh bien, voilà.
05:13Le froid, c'est pareil.
05:14Ça va prendre plein de place.
05:15Ça va brûler les cellules.
05:17Ça va les éclater.
05:18Ça va les repousser.
05:19Et donc, elle, on lui a mis des aiguilles comme ça, avec le froid.
05:23On a fait descendre la température.
05:24Tout ça, ça se fait sous imagerie.
05:26Bien sûr.
05:26Celle dont je vous ai parlé aussi, sur les reins.
05:28Et regardez là, la différence entre les deux.
05:31Vous voyez bien quand même.
05:33C'est incroyable.
05:34Donc, on embrasse Laura.
05:36Elle est à Paris en ce moment.
05:39La cryo ablation.
05:40On découvre tellement de choses avec vous.
05:42Tous les jours, docteur Millot.
05:44Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui, docteur ?
05:46On mange quoi, docteur ?
05:48Tous les matins, on parle alimentation dans la matinale de CNews.
05:51Ce matin, vous nous parlez des marrons et des châtaignes.
05:54Il faisait tellement froid ce matin que je me suis dit que l'hiver arrivant, il fallait quand même peut-être en parler.
05:59Ce n'est pas la crème de marrons, là.
06:00Alors, justement.
06:02Vous faites bien de le dire.
06:03Crème de marrons, marrons glacés.
06:05Eh bien, non.
06:06C'est faux.
06:07Ce ne sont pas des marrons.
06:08C'est des châtaignes.
06:09Eh, voilà.
06:09Ben oui.
06:10Oui, mais tout le monde...
06:11Pourquoi on continue à appeler ça crème de marrons alors que c'est faux ?
06:15Parce qu'on connaît ça selon les châtaignes de marrons.
06:17Ce que l'on mange, ce sont les châtaignes.
06:19Mais les marrons, non.
06:20Il y a des produits toxiques dedans, non.
06:22Alors, les marrons de la cour de récré, quand on était jeune, je ne sais pas s'il y a encore beaucoup de marronniers, mais bon.
06:27Bref.
06:28Pour la santé, le seul problème, d'abord, c'est délicieux, mais c'est surtout, il y a de l'amidon.
06:34C'est un peu comme une pomme de terre, un marron, finalement.
06:36Il y a 40 grammes pour 100 grammes, il y a 40 grammes de glucides, d'amidon.
06:40Donc, c'est très calorique, très énergétique.
06:43Certes, oui, il y a des vitamines, il y a des fibres, il y a des minéraux.
06:46Mais juste un petit truc qui va vous intéresser.
06:495 marrons, donc 5, pardon, châtaignes.
06:51Donc, à peu près 100 grammes, 200 calories.
06:54Voilà.
06:55Donc, allez-y, parce qu'il n'y a rien de meilleur, mais avec modération.
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