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Marion Maréchal, eurodéputée présidente du mouvement Identité Libertés, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec vous Marion Maréchal ce matin.
00:04Bonjour Marion Maréchal, merci d'être avec nous.
00:07Merci à vous.
00:07Eurodéputée, présidente du mouvement Identité Liberté.
00:11On va balayer toutes les actualités et je voulais qu'on commence avec cette pétition
00:17qui rencontre un très fort succès, la pétition de Philippe De Villiers
00:20pour obtenir un référendum sur l'immigration.
00:24Une pétition qui a obtenu près de 2 millions de signatures entre 1,5 million et 2 millions.
00:29Est-ce que vous l'avez signée ?
00:30Évidemment, parce que moi je soutiens toutes les initiatives qui vont dans le bon sens
00:34et en l'occurrence vous savez l'importance que je donne à ce sujet de l'immigration.
00:38Et je remercie d'ailleurs Philippe De Villiers pour cette initiative
00:40parce qu'elle est pour moi un message très fort.
00:43Elle est un message que je porte depuis longtemps qui est celui de la capacité de réunir les droites
00:47sur un sujet essentiel, vital et fondamental qui est celui de l'urgence migratoire
00:50puisqu'on a vu à cette occasion des signataires tels que Laurent Wauquiez,
00:54tels que Nicolas Dupont-Aignan, tels qu'Éric Zemmour,
00:56quelques personnalités du RN, moi-même.
00:59Et c'est tout le sens, moi-même, du message que j'ai voulu porter,
01:02même lors de ma rentrée politique, comme vous l'avez peut-être noté,
01:05cette urgence de la coalition des droites, en particulier si une solution devait advenir.
01:09On va parler de l'union des droites évidemment.
01:11L'immigration c'est la mère des batailles ?
01:13Je pense que c'est la mère des batailles, tout comme le sujet d'ailleurs sécuritaire
01:16parce que vous savez je considère qu'il y a des sujets qui sont entre guillemets réversibles et irréversibles.
01:20Les sujets réversibles bien sûr, même s'ils sont très importants,
01:22c'est la question de la dette, c'est la question budgétaire,
01:24encore faut-il prendre les bonnes décisions.
01:25Le sujet irréversible, c'est celui de la démographie.
01:28Voilà, le jour où vous êtes minoritaire sur votre terre,
01:30le jour où l'islam est majoritaire en France,
01:32la France porterait le même nom, mais elle n'aurait plus le même visage,
01:35elle ne serait plus la même personne.
01:37Et donc c'est, je crois, ce qui doit nous réunir.
01:38On a fêté les un an de la mort de Philippines.
01:42Je considère que l'essentiel est là, oui, en effet.
01:44Qu'est-ce que vous prônez ?
01:46La fin de l'immigration illégale, la fin de l'immigration illégale et légale,
01:51la remigration de certaines personnes ?
01:53J'ai envie de vous dire les trois.
01:56Les trois, je pense que nous avons perdu le contrôle de l'immigration clandestine.
01:59Nous avons beaucoup trop d'immigration légale, d'ailleurs, qu'elle soit familiale,
02:03qu'elle soit étudiante, puisque l'immigration de travail, en fait, est une petite minorité.
02:07Et nous devons en organiser, en effet, le départ d'un certain nombre d'immigrés sur le sol français,
02:11soit de ceux qui sont des délinquants, des clandestins, soit de ceux qui sont, par exemple, en chômage longue durée
02:15et qui, donc, pèsent sur la collectivité française.
02:18Alors, la lutte contre l'immigration irrégulière et la baisse de l'immigration,
02:24c'est un sujet de convergence des droites en France.
02:27Cette pétition, ça pourrait être un premier pas vers l'union des droites que vous prenez ?
02:31Je pense que ça y participe, voilà.
02:33Et vous savez pourquoi j'ai fait une rentrée politique sur ce thème samedi ?
02:37Parce que je considère que c'est la seule voie possible de la victoire face à la gauche.
02:40Que disent aujourd'hui les sondages, même si ce n'est pas un absolu ?
02:43Ils disent qu'en cas de nouvelle dissolution, il n'y aurait pas de majorité absolue à droite
02:47qui sortirait des urnes.
02:48Et donc, je veux qu'on en tire toutes les conclusions.
02:50Ça ne sert à rien d'appeler aux urnes si on se retrouve au lendemain
02:52dans la même situation de blocage.
02:53Et le constat qu'on doit faire, c'est qu'aucun parti politique,
02:55aussi fort soit-il, ne peut gagner seul.
02:57Et donc, je vois aujourd'hui...
02:58Même le RN ?
02:59De fait, voilà, de fait.
03:01Et donc, moi, je vois aujourd'hui beaucoup de gens, et je m'en félicite,
03:03j'étais bien seule au départ à faire cela,
03:05à droite, eh bien, faire valoriser aujourd'hui les résultats économiques
03:10de Mme Mélanie, sa fermeté migratoire, sa place dans le débat international.
03:15Je les invite à aller au bout du raisonnement.
03:17Qu'est-ce qui fait aujourd'hui la stabilité et la réussite,
03:19le succès du gouvernement Mélanie ?
03:21Eh bien, c'est qu'elle a réussi à rassembler des droites très variées,
03:24du centre-droit jusqu'à la droite nationale.
03:26Elle a associé même des partis politiques qui font parfois,
03:28ne serait-ce qu'un seul petit pourcent,
03:30parce que chaque voix compte, finalement, pour faire barrage à la gauche.
03:34Et c'est donc le modèle que je souhaite porter en France,
03:37avec son aide, d'ailleurs, parce que vous l'avez peut-être vu,
03:39elle a fait d'ailleurs très gentiment un message à notre intention
03:42à l'occasion de cette rentrée.
03:44Et donc, j'espère, en effet, pouvoir convaincre
03:46les différentes droites d'entendre ce message.
03:49Justement, on va l'écouter.
03:50Georgia, un extrait du message qu'elle vous a adressé.
03:52Chère Marion, chers amis d'identité-liberté du Parti ECR,
03:58merci d'avoir organisé ces événements importants,
04:01auxquels même à distance, je souhaite apporter ma contribution.
04:05Et merci de l'avoir intitulé « La droite qui gagne »,
04:09car nous devons transmettre clairement le message
04:12que nous sommes prêts partout dans le monde
04:14à assumer la responsabilité gouvernementale.
04:18Dans certains cas, comme en Italie,
04:21cela a été déjà produit.
04:24Dans d'autres, il ne faudra plus de temps.
04:27Ça irait d'où à où cette droite qui gagne, selon vous ?
04:30Moi, je pense qu'elle doit être la plus large possible.
04:32Je pense qu'elle doit associer, bien sûr, le Rassemblement national.
04:35Je pense qu'elle doit associer tous les républicains, évidemment,
04:37qui le souhaitent.
04:38Ça doit associer Reconquête d'Éric Zemmour,
04:40Nicolas Dupont-Aignan,
04:42et peut-être même, d'ailleurs, une partie du centre-droit.
04:44Je vais être un peu provocatrice en disant cela.
04:47Je pense qu'il y a des personnes, aujourd'hui,
04:48même au sein d'Horizon,
04:50qui doivent partager avec nous une partie du souci de la restauration du régalien
04:55et avec qui un dialogue doit pouvoir être possible,
04:57autour, pour moi, d'un programme assez simple, finalement,
05:00qui est celui de réduire, contrôler l'immigration,
05:03restaurer l'autorité et la sécurité dans notre pays
05:06et sortir du socialisme mental,
05:09qui, aujourd'hui, crée une situation budgétaire absolument intenable
05:12et appauvrit les Français.
05:13Vous travailleriez, donc, avec Laurent Wauquiez,
05:15avec Laurent Wauquiez des Républicains, évidemment.
05:17Moi, je vous le dis le plus franchement du monde.
05:20Si le prix à payer pour que mes filles, demain,
05:22ne finissent pas voilées dans notre pays
05:24et de travailler avec des gens qui ont été des concurrents hier,
05:26ou même qu'humainement, j'apprécie guère,
05:28je paie ce prix 10, 100, 1000 fois,
05:31et maintenant, s'il le faut.
05:32Ça, vous l'avez affirmé samedi.
05:34Je suis prête à travailler, même avec des gens que je n'apprécie peu,
05:36ou guère, si c'est pour que mes filles ne soient pas voilées.
05:39C'est l'enjeu du moment ?
05:41Je pense que c'est l'enjeu fondamental, civilisationnel,
05:44parce que, de fait, je vous l'ai dit,
05:45la démocratie, aujourd'hui, est à l'image de la démographie
05:49et les courbes démographiques, c'est celle du grand remplacement,
05:53de fait, d'une entrée massive d'immigrés,
05:55500 000 légos par an, l'équivalent de la ville de Toulouse,
05:57et d'une dénatalité accélérée du peuple français.
06:01Et je vous le dis, le grand enjeu d'un basculement civilisationnel
06:03avec l'islam, et l'islam, vous le savez,
06:05aujourd'hui, est un fonctionnement, on va dire,
06:08des valeurs, des mœurs qui l'importent,
06:11qui ne sont pas en partie compatibles avec les nôtres.
06:13Alors, concrètement, comment vous pourriez réussir
06:16et comment vous allez œuvrer pour former cette coalition des droites ?
06:21Vous allez rejoindre un parti ?
06:21Écoutez, vous savez, déjà, on y parvient, de fait,
06:25en partie au Parlement européen.
06:27Moi, j'appartiens à un groupe avec les Italiens,
06:29fratelli d'Italia de Mélanie,
06:30qui s'appelle les conservateurs européens,
06:32qui travaillent d'ores et déjà avec le groupe d'IPPE,
06:34dans lequel se trouvent, par exemple, les Républicains.
06:36Le centre-droit, voilà, disons simple,
06:39et avec lequel, aujourd'hui, nous arrivons à proposer
06:42des textes en commun, des résolutions communes
06:44pour faire, précisément, barrage à la gauche.
06:46Donc, nous avons ce rôle pivot, justement,
06:47entre le centre-droit et entre le groupe européen,
06:51par exemple, du Rassemblement national.
06:53Donc, moi, ce modèle européen,
06:54je souhaite pouvoir l'importer, précisément, en France,
06:57bousculer un peu les mentalités et les esprits,
06:59à travers aussi la voix et l'aide, bien sûr, de Georgia Mélanie.
07:02Et je vais vous dire, je suis plutôt optimiste.
07:04Voilà, je pense qu'aujourd'hui, la situation va faire
07:06que les choses se débloquent.
07:07Nous avons encore deux ans, d'ici 2027, pour y parvenir.
07:10Donc, j'y mettrai toute mon énergie.
07:11Marion Maréchal, invité de la grande interview
07:13CNews Europe 1, ce matin.
07:14Je voulais vous entendre également sur la taxe Zuckmann.
07:16Gabriel Zuckmann, coqueluche de la gauche,
07:19c'est un économiste ou c'est un militant ?
07:21De fait, c'est manifestement les deux.
07:23Il met ses soi-disant compétences économiques
07:25au service de son idéologie d'extrême-gauche,
07:29en biaisant les chiffres et les analyses.
07:31Moi, si vous voulez, avant de rentrer dans le fond,
07:32cette taxe Zuckmann, elle est pour moi l'un des symptômes
07:34du socialisme mental dans lequel on évolue.
07:37Il y a deux actualités qui m'ont marqué cette semaine.
07:39On découvre que la CAF distribue jusqu'à 1 000 euros
07:42à certains foyers pour pouvoir s'équiper dans leur appartement,
07:46acheter des micro-ondes, acheter des lave-vaisselle.
07:49Et j'ai aussi vu que dorénavant, le petit papy
07:51qui va pêcher le dimanche avec son gamin
07:53va devoir, à l'issue de sa pêche,
07:55remplir un formulaire pour expliquer combien de poissons
07:58il a dans son seau.
07:59Vous voulez, ça paraît anecdotique,
08:00mais c'est quand même révélateur d'une certaine mentalité.
08:03Et imaginez quand même qu'en France,
08:04nous vivons dans un pays qui est plus socialiste
08:06que l'Espagne, qui elle-même est gouvernée
08:09par des socialistes.
08:10J'ai trois chiffres qui sont édifiants.
08:12En France, 45% de prélèvement obligatoire par PIB
08:14contre 37% en Espagne.
08:1657% de dépenses publiques en France
08:18contre 45% en Espagne.
08:20Et deux années de travail en plus en Espagne
08:21relatifs à la retraite.
08:23Donc si vous voulez, moi j'ai envie de vous dire,
08:25arrêtons cela.
08:26Il y a un mot qu'on ne doit plus entendre
08:28dans le débat public,
08:29c'est augmentation des impôts.
08:31Il y a un seul mot en revanche
08:32qu'on doit partager,
08:34c'est celui de réduction des dépenses.
08:35Parce que nous n'avons pas en France
08:37de problème de quantité de prélèvement d'impôts.
08:40Nous avons plus de 1 000 milliards d'euros
08:42chaque année qui sont prélevés d'impôts et de taxes.
08:45Le seul sujet que nous avons aujourd'hui,
08:46c'est la réduction de la dépense publique.
08:48– Alors, de quoi est le nom cette taxe Zuckman ?
08:52De quoi est-elle le nom, cette taxe Zuckman,
08:54qui vise à taxer de 2% le patrimoine
08:58des Français les plus aisés,
08:59qui ont plus de 100 millions d'euros de patrimoine ?
09:02– Écoutez, c'est les Robespierre de l'impôt.
09:05Voilà, on est dans cette espèce de mentalité caricaturale
09:08de l'extrême-gauche qui veut un bouc émissaire.
09:11Et le bouc émissaire, c'est les soi-disant riches,
09:13comme si aujourd'hui, taxer les 1 800 personnes
09:16concernées potentiellement par cette taxe
09:18allaient régler le problème des 300 milliards d'euros
09:20que nous levons chaque année sur les marchés financiers.
09:23Voilà, c'est malhonnête de dire cela vis-à-vis des Français.
09:25Surtout, c'est contre-productif.
09:26Parce que la seule conséquence de cette taxe,
09:29c'est que ça va encore contribuer à l'exil fiscal
09:31des personnes qui gagnent de l'argent
09:33et qui ont des grandes entreprises en France
09:35qui elles-mêmes, d'ailleurs, créent de l'emploi
09:36et créent de la richesse.
09:37Et donc, ce serait un nouveau drame économique.
09:40– Il faut dégauchiser la France, pour reprendre votre expression.
09:43– Je crois que c'est l'urgence absolue de dégauchiser la France,
09:45c'est-à-dire dégauchiser de fait, oui, l'administration,
09:49dégauchiser dans le débat public,
09:52dégauchiser même l'audiovisuel public, dégauchiser l'école.
09:56Voilà, il y a en effet un grand chantier à faire,
09:57d'où l'urgence de la coalition des droites.
09:59– Alors justement, je voulais vous entendre, Marion Maréchal,
10:01invité de la grande interview CNews Europe 1
10:02sur l'affaire Thomas Legrand, Patrick Cohen.
10:06Ils ont été filmés en tenant des propos
10:08qui laissaient penser qu'ils aidaient des dirigeants socialistes
10:11à établir, à créer, à élaborer leur stratégie politique.
10:15Et ils ont déclaré, Thomas Legrand a déclaré,
10:17qu'ils allaient nuire à la campagne de Rachida Dati à Paris.
10:20Rachida Dati, on s'en occupe avec Patrick, Patrick Cohen.
10:23Comment est-ce que vous jugez ça ?
10:24– Je trouve ça extrêmement choquant.
10:26On a le sentiment d'une espèce de collusion,
10:29en fait, dont on avait quand même le pressentiment,
10:31mais aujourd'hui manifeste.
10:32Et je suis d'autant plus choquée que Mme Ernot,
10:34en effet, qui est la patronne de France Télévisions,
10:36elle-même va jusqu'à aujourd'hui sortir de son devoir légal
10:40imposé par la loi de neutralité
10:42pour attaquer notamment le groupe Bolloré CNews
10:45en expliquant que c'est une chaîne d'extrême droite.
10:47J'ai vu même le traitement de l'hommage à Charlie Kirk hier
10:50sur France 5, donc encore le service public,
10:52une journaliste qui explique que ce rassemblement
10:53lui rappelle les rassemblements nazis.
10:56Imaginez au moment où la femme de Charlie Kirk,
10:57au même instant, fait un discours extrêmement émouvant
11:01dans lequel elle dit pardonner au meurtrier de son mari
11:03et appeler à ne pas répondre à la haine par la haine.
11:05C'est ça donc les nazis.
11:07Donc moi j'ai une proposition à faire à tous ces gens.
11:09Écoutez, démissionnez de vos postes,
11:11montez une chaîne publique,
11:12je ne sais pas, appelez ça Gauche News,
11:14tiens voilà, G News,
11:15et puis demain, faites-vous financer par M. Pigasse,
11:18faites-vous financer par M. Soros,
11:20et puis on verra le public que vous avez,
11:22on verra le succès qui sera le vôtre.
11:24Mais arrêtez de jouer avec l'argent des Français
11:26pour faire votre propagande
11:27et faire part de votre idéologie
11:29parce que c'est absolument insupportable
11:31et c'est même extrêmement choquant.
11:32Delphine Ernot peut rester à la tête de France Télévisions
11:35après avoir accusé CNews
11:36d'être une chaîne d'opinion d'extrême droite
11:38alors que c'est une chaîne d'opinion
11:39mais avec un S, il y a toutes les opinions.
11:40Elle doit démissionner,
11:42ça me paraît absolument évident.
11:43Elle viole de manière absolument flagrante
11:45l'article 25 d'une loi qui date de 1983
11:47qui impose à tous les fonctionnaires
11:49et encore davantage
11:50quand ils sont à ce niveau de responsabilité,
11:52évidemment une neutralité
11:54et un devoir de réserve.
11:56Je trouve qu'il y a une espèce de décomplexion totale
11:59aujourd'hui de cette gauche
12:01au sein de l'audiovisuel public
12:02qui me convainc encore davantage
12:04de voir demain privatiser cet audiovisuel public
12:06qui là encore, je le rappelle,
12:07coûte 4 milliards d'euros chaque année aux Français.
12:10Marion Maréchal, eurodéputée,
12:12présidente du mouvement Identité Liberté,
12:14invitée de la grande interview CNews Europe 1.
12:17L'actualité internationale aujourd'hui,
12:19c'est Emmanuel Macron
12:19qui va reconnaître un État palestinien
12:22lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
12:25Il ne le conditionne pas
12:26à la libération des derniers otages
12:28encore retenu par le Hamas à Gaza.
12:32Il ne conditionne à la libération des otages
12:34que la construction d'une ambassade en Palestine
12:36et il vient de le déclarer,
12:37il a fait évoluer sa position ces dernières heures.
12:41Quelle stratégie voyez-vous
12:42derrière cette position de la France ?
12:45Écoutez, déjà,
12:45c'est un triste jour pour la France.
12:47Et moi, je tiens à dire
12:49qu'Emmanuel Macron ne fait pas ça en mon nom.
12:50En tout cas, c'est absolument certain.
12:54Le prétexte donné à cela
12:55et de soi-disant vouloir influencer la politique de Netanyahou,
12:58je crois que le seul résultat en réalité
13:00sera de récompenser
13:01les attaques monstrueuses, terroristes du 7 octobre
13:04et donc de récompenser le Hamas.
13:06Évidemment qu'il aurait fallu conditionner
13:08cette éventuelle reconnaissance de l'État palestinien
13:10à la libération des otages,
13:11au désarmement du Hamas,
13:13à l'organisation d'élections libres
13:14dans lesquelles, bien sûr,
13:15le parti politique Hamas
13:16n'aurait pas pu se présenter.
13:19Donc voilà, de toute façon,
13:20Emmanuel Macron a fait la démonstration
13:22qu'il n'avait aucune colonne vertébrale
13:23sur le plan géopolitique.
13:24Je vois là les dernières manœuvres
13:26d'un président aux abois,
13:27illégitime, impopulaire,
13:29qui tente d'exister au niveau international.
13:32Et peut-être, oui, en effet,
13:33de flatter une partie aujourd'hui
13:35de l'électorat français
13:36qui est sensible à cette cause palestinienne
13:40parce qu'aujourd'hui, disons-le,
13:41le drapeau palestinien n'est pas tellement lié,
13:43disons-le, à la cause palestinienne au sens strict.
13:45C'est le drapeau de l'islamoglouchisme.
13:47C'est le drapeau des blocages,
13:49des manifs, des violences.
13:51C'est le drapeau de la haine de la France.
13:52Voilà. Et donc, aujourd'hui, instrumentaliser cela
13:55au regard des extrêmes tensions
13:56ethno-communautaires, d'ailleurs,
13:58qui se révèlent à travers l'importation
14:00de ce conflit, me semble jouer avec le feu.
14:02Israël a été attaqué il y a deux ans,
14:05le 7 octobre 2023.
14:07Israël a été la victime du ramasse
14:09et pourtant l'antisémitisme a explosé en France.
14:13Le nombre d'actes antisémites a explosé en France
14:15depuis cette date.
14:17Déjà, qu'est-ce que ça vous inspire ?
14:19D'où vient cet antisémitisme ?
14:21Et ensuite, comment est-on pour lutter contre ?
14:23Évidemment, comme je disais,
14:24l'importation aujourd'hui de ce conflit en France,
14:27l'instrumentalisation particulièrement détestable
14:29d'une partie de la classe politique.
14:31Je pense notamment à l'extrême-gauche
14:32qui, j'imagine, y voit une aubaine électorale
14:35parce qu'il considère qu'aujourd'hui,
14:37l'ambiguïté sur l'antisémitisme
14:39ou la valorisation de la cause palestinienne
14:41est une manière de parler
14:42à une partie de l'électorat musulman
14:44pour qui ce sujet est central.
14:46Ce n'est pas moi qui le dis, d'ailleurs.
14:47C'est les différents sondages d'opinion
14:48qu'on voit sur le sujet.
14:50Le problème, c'est qu'à travers cela,
14:52on voit l'accélération aujourd'hui du départ
14:54des Français, de nos compatriotes français
14:57de confession juive
14:57qui ne se sentent plus en sécurité
14:59sur le sol français,
15:00comme d'ailleurs, au-delà des Français
15:02de confession juive, l'ensemble des Français.
15:04C'est un échec, là encore,
15:05civilisationnel terrible
15:07qui, moi, me rend profondément triste.
15:10Et je pense que c'est une fois de plus
15:11la démonstration que le bilan d'Emmanuel Macron
15:13ne sera pas seulement un bilan désastreux
15:15sur le plan économique,
15:16sur le plan social,
15:17sur le plan identitaire,
15:19mais aussi sur le plan géopolitique.
15:20C'est un homme qui aura fait
15:21énormément de mal à la France.
15:23Donc voilà, j'espère que nous serons prêts
15:25en 2027 à préparer l'alternance
15:27parce que nous aurons un travail immense à faire.
15:29Marion Maréchal,
15:30je voulais vous entendre également
15:31sur les agressions de policiers,
15:33des policiers agressés par des racailles
15:35à Tourcoing et Reims.
15:36Et à Tourcoing,
15:37les agresseurs ont été relâchés par les juges.
15:39Comment est-ce que vous avez réagi
15:40quand vous avez appris ça ?
15:41Écoutez, chaque fois que, de toute façon,
15:43nous avons ce genre d'actualité,
15:44parce que ça n'est pas un fait isolé,
15:46c'est ça la réalité,
15:47c'est que c'est un fait notable
15:49qu'aujourd'hui, il y a un problème structurel
15:51avec la justice française,
15:52un problème de mentalité
15:53relatif au laxisme
15:54et un problème de moyens
15:55relatif à la place de prison.
15:57Donc moi, je veux bien,
15:58à un moment donné,
15:59qu'on durcisse systématiquement les lois,
16:00mais il faut savoir que la loi pénale
16:02est déjà extrêmement dure.
16:04Moi, je pense que nous avons
16:04d'abord et avant tout
16:05un problème de place de prison
16:07et nous avons un problème
16:08de formation de nos juges
16:10et de mentalité de nos juges.
16:12Donc je crois que c'est là
16:13qu'il faut d'abord s'atteler à la tâche
16:15en préparant demain
16:16une nouvelle génération,
16:18si je peux dire,
16:18de magistrats
16:19qui soient plus soucieux
16:20du bien-être des victimes
16:21et de la défense
16:22de l'autorité de l'État
16:22que l'excuse donnée
16:24aux criminels et aux délinquants.
16:25Marion Maréchal
16:26était l'invité de la grande interview
16:27CNews Europe 1.
16:28Merci à vous.
16:29Merci à vous.
16:29Bonne journée.
16:30À bientôt.
16:30Bonne journée.
16:30Sous-titrage Société Radio-Canada
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