- il y a 6 semaines
« Les Experts sans frontières », c’est le rendez-vous qui nous fait sortir de notre bulle. Chaque vendredi de 18h à 19h sur BFM Business, des experts étrangers installés en France analysent les grands débats de la semaine avec un œil neuf, détaché des prismes franco-français. Finances publiques, réformes, réarmement de l’Europe, choix politiques, international… Leur regard extérieur éclaire, questionne et parfois secoue. Un décryptage sans frontières pour mieux comprendre les grands enjeux du moment.
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00:00BFM Business présente
00:02Les experts sans frontières
00:07Mathieu Jolivet
00:10Ils viennent de nous retrouver nos experts sans frontières.
00:16Autour de moi, Shunyan Li, fondatrice chez Feida Consulting,
00:19diplômée de l'université de Pékin et de HEC Paris.
00:22Vous vivez en France depuis 20 ans, vous voyagez régulièrement entre les deux pays.
00:25Bonjour et bienvenue.
00:27Madoka Kitamatsu, que vous connaissez bien dans les experts sans frontières,
00:29la chef du bureau du Nikkei à Paris et Genève.
00:32Bonjour et bienvenue.
00:33Je rappelle, le Nikkei, quotidien économique japonais, est l'un des plus lus dans le monde.
00:38Friedrich Hoffmann, correspondante de la télé allemande ARD.
00:41Bienvenue.
00:41Bonjour.
00:42Bonjour et vous allez bientôt rejoindre, je crois, le quotidien Anders Blatt.
00:45C'est ça.
00:45Bravo.
00:46Et Stéphane Bureau, consultant États-Unis sur BFMDV, éditorialiste québécois,
00:50qu'on connaît bien à la maison.
00:52Bienvenue à vous Stéphane.
00:52Merci.
00:54Alors, j'aimerais bien avoir votre regard extérieur sur ce qui se passe au niveau politique chez nous en France.
00:58Parce que nous, on n'y comprend pas grand-chose.
01:00On a peut-être besoin de votre recul pour en savoir un peu plus.
01:04Cette semaine, s'est clôturé un premier round de discussion entre le Premier ministre Sébastien Lecornu et les partis politiques.
01:10Il est en train de chercher une voie de passage pour essayer de faire adopter un budget.
01:14Écoutez le patron du PS, c'est Marine Le Pen, qui chacun sortait des discussions avec Sébastien Lecornu.
01:20C'était cette semaine.
01:20On verra bien ce qu'il répond à l'issue de ses consultations.
01:25Pour l'instant, nous sommes restés sur notre faim.
01:28S'il n'est pas prêt à entendre, nous le censurerons.
01:30S'il est prêt à reprendre ce que nous avons expliqué.
01:34S'il est prêt à faire en sorte que nous sortions de l'état dépressif dans lequel François Béroud a fait rentrer le pays.
01:39Eh bien là, il y aura matière à discussion.
01:41Pour l'instant, ces intentions restent des intentions.
01:48Donc je vais attendre de juger sur pièce.
01:50Nous savons pertinemment qu'il devrait y avoir une dissolution.
01:54Voilà.
01:55Parce que nous sommes toutes les derniers à défendre la Ve République.
01:59Nous maintenons qu'il est nécessaire de revenir aux urnes.
02:03Voilà, menace de censure, menace de dissolution.
02:06On n'a pas l'air de voir beaucoup la lumière au bout du tunnel.
02:09Frédéric Hoffmann, vous vous y retrouvez sur notre situation politique en France ?
02:13Alors je viens d'un pays, de l'Allemagne, qui est un peu plus orienté dans la culture politique du compromis.
02:20Consensus, du compromis tout à fait.
02:21Oui, du consensus, du compromis.
02:23Et avant, on forme un gouvernement, on décide qu'ils travaillent ensemble.
02:28On cherche un compromis avant, on essaie de trouver une majorité avant.
02:32Et moi, qui a couvert tout ce drame les dernières semaines,
02:36je suis un peu choquée comment c'est un peu le paroxysme de ne pas trouver un compromis,
02:42de vraiment augmenter le prix de tout le monde,
02:45de vraiment avoir leur objectif politique dans cette discussion maintenant,
02:51quand je vois Olivier Faure là,
02:53qui vraiment essaie de mettre la pression sur le gouvernement.
02:57Vous avez le sentiment qu'il n'y a jamais un intérêt général
03:00qui vient l'emporter sur les intérêts de parti ou particulier ?
03:03À ce moment, je ne vois pas du tout, je ne vois pas du tout.
03:05Et en même temps, on a la pression de la dette,
03:07on a la pression aussi de l'extrême dans le Parlement.
03:12Alors, je vois vraiment la pression, mais je ne vois pas que ça bouge vraiment.
03:15Est-ce que vous avez souvenir en Allemagne d'avoir eu des situations politiques de blocage
03:20ou en tout cas d'essayer de trouver des compromis
03:22entre des personnalités et des partis qui étaient totalement opposés,
03:27que rien ne rapprochait ?
03:28Alors, la dernière coalition qu'on avait eue en Allemagne, c'était un grand problème.
03:32Alors, on s'approchait un peu à la culture française de plutôt conflits que compromis.
03:38C'est ça, ça tournait un peu à la foire d'empoigne quand même.
03:40Oui, maintenant, ça marche avec les sociodémocrates et la partie de Friedrich Merz.
03:47Ça devient... C'est compliqué, mais il essaie d'avancer.
03:51Et ça, maintenant, je vois un changement de dernier gouvernement.
03:54Mais bien sûr, ce n'est pas facile, mais c'est un peu de notre système de, au moins, l'essayer.
03:59Il y a quand même eu une cohabitation entre les écologistes, les verts,
04:02et puis un parti foncièrement conservateur, ce qu'on imagine très mal ici.
04:06En fait, ce qu'on a vu dans les deux extraits, c'était la convergence des extrêmes,
04:10c'est-à-dire des gens qui, sur le spectre, ne sont pas faits pour s'entendre,
04:13mais qui s'entendent sur le fait qu'il va être très difficile d'appuyer ce gouvernement.
04:17Et tout le monde travaille, tout le monde roule pour sa boutique.
04:20L'idée du bien commun, pour l'instant, je ne le décode nulle part dans le discours politique.
04:24Pour l'instant, vous le voyez nulle part.
04:26Je ne pense pas que ça soit unique à mon regard.
04:29C'est très clairement fragmenté, avec un espoir politique même de ce que l'échec sera récompensé,
04:36c'est-à-dire l'échec de former un gouvernement.
04:37On est à spéculer sur le trou de souris ou de fourmis,
04:40par lequel peut-être pourrait se faufiler M. Lecornu.
04:43Perso, je pense que c'est un échec annoncé.
04:46Shunian Li, vous, avec votre culture, vos lunettes chinoises,
04:49comment est-ce que vous voyez cette situation politique chez nous,
04:52la manière dont on s'enlise ?
04:54Oui. Je constate trois facteurs clés qui ont causé en grande partie la situation actuelle en France.
05:02Le premier facteur que je constate d'ailleurs depuis des années,
05:05c'est qu'en France, je trouve qu'entre les différents partis,
05:09les positions politiques sont très segmentées
05:11et il y a une absence de volonté d'écouter les autres.
05:15C'est-à-dire que chacun défend ses propres intérêts
05:19sans forcément vouloir essayer d'écouter et comprendre la position des autres.
05:25Et puis le deuxième facteur...
05:27Ça, j'allais vous dire, c'est un peu la logique d'un parti quand même,
05:29de défendre sa ligne et sa charte.
05:32Mais c'est très segmenté.
05:34C'est un jeu à somme nulle.
05:35C'est tellement segmenté que finalement,
05:39cela devient presque une mission impossible de trouver un consensus.
05:43Or, un pays, pour avancer, il faudrait un minimum de consensus.
05:46Une vision partagée qui serve de base
05:49pour continuer à développer un pays sur le plan économique ou social.
05:54Alors, il y a une phrase qui me vient à l'esprit.
05:56C'est ce que Charles de Gaulle disait.
05:59Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?
06:05Alors, cette diversité culturelle, je trouve que déjà, c'est très bien.
06:10C'est une belle valeur.
06:11Mais en même temps, si on pousse l'individualisme à l'excès,
06:16cela peut devenir un obstacle.
06:19Moi, je constate qu'il y a un manque de compréhension entre différents partis.
06:23Vous avez raison de rappeler De Gaulle.
06:24Peut-être que nos partis ont un côté appellation d'origine contrôlée.
06:28Après vous, peut-être que vous aussi...
06:31En Chine, il y a une culture du consensus.
06:33Je sors aussi même du champ politique,
06:35mais c'est quelque chose qui est très ancré culturellement.
06:38La recherche du consensus dans la culture chinoise.
06:41Oui, exactement.
06:41Donc, cela revient au deuxième point que je voulais souligner.
06:44Effectivement, c'est la recherche du consensus.
06:47Cette culture, elle est assez faible en France.
06:50Mais en Chine, par exemple, ou dans la culture asiatique de manière générale,
06:53généralement, par exemple, en cas de désaccord ou de dispute,
06:57il y a souvent une tierce personne qui intervient pour essayer de calmer les deux partis.
07:02Et les deux partis sont aussi prêtes à céder avant de trouver un consensus.
07:07Comme le dit un proverbe chinois,
07:08en cédant un pas, on retrouve une mer et un ciel immense.
07:12Voilà, on accepte le fait qu'imposer ses propres opinions dans une société
07:20où il y a de nombreux vaccins, cela devient souvent impossible.
07:24Un sentiment peut-être de prendre en otage la population d'un pays,
07:28si on ne trouve pas les compromis.
07:29Exactement. Il y a un esprit communautaire aussi,
07:32qui est assez important dans la culture chinoise.
07:35Et au fond, c'est lié aux anciennes philosophies chinoises,
07:39surtout le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme,
07:42qui mettent en valeur la recherche permanente de l'harmonie,
07:46même si c'est parfois seulement en apparence.
07:48Et puis, le troisième facteur, je le mentionne très rapidement,
07:52je trouve qu'en France, depuis des années, il y a beaucoup de débats,
07:54beaucoup de discours, beaux discours,
07:56avec des phrases très belles, etc.
07:59Mais souvent, est-ce qu'on les met ensuite en action ?
08:03Est-ce que ces propositions ou ces discours sont faisables ou pas ?
08:07J'ai l'impression que l'on fait moins attention à ça.
08:11Stéphane Bureau, quand il y a une crise politique au Québec,
08:14est-ce qu'on essaye de sortir de cette crise avec harmonie ?
08:19Je dirais que tous les pays que nous représentons
08:22ne cherchent pas à s'enliser dans les crises.
08:25Au Canada ou au Québec, il n'y a pas non plus d'aspiration à s'enliser,
08:28mais c'est vrai qu'il y a une culture du consensus social
08:31qui est plus présente que dans cette culture fragmentée,
08:36sans l'ombre d'un doute ici.
08:37Encore une fois, avec toujours cet espoir que le gain de l'un sera la perte de l'autre.
08:42Mais c'est aussi un peu écrit dans la Constitution,
08:45où cette cinquième république est une république qui est essentiellement verticale.
08:49Or, on est dans un cas de figure où ça devrait se passer à l'horizontale.
08:53C'est le Parlement qui est aux affaires avec un président
08:55qui, pour l'essentiel, est impuissant,
08:57sinon que sur les affaires internationales et de défense.
08:59Et il n'y a aucune culture de cohabitation, de cohésion,
09:03et ce n'est pas récompensé avec ce qu'on voit à l'horizon.
09:07C'est-à-dire, très probablement,
09:09et évidemment, toutes les prophéties se valent,
09:11mais je ne vois pas, encore une fois,
09:14comment Sébastien Lecornu peut arriver,
09:16parce que ça sera à l'avantage du Parti socialiste
09:19de faire la preuve qu'il n'a pas assez donné.
09:22Et s'il fallait qu'il donne trop pour aller chercher les socialistes,
09:25je n'apprends rien à personne ici,
09:26bien, c'est évidemment sur sa droite qu'il ne fera plus le compte.
09:29Donc, au total, l'échec de Sébastien Lecornu
09:32sera le succès de ses adversaires politiques,
09:35mais aussi l'échec de la France,
09:37parce qu'une nouvelle dissolution,
09:39je ne vois pas franchement en quoi ça pourrait,
09:42à long terme, solutionner,
09:43à moins qu'on arrive à quelque chose
09:46qui ressemble à un gouvernement majoritaire.
09:48Et puis, si c'est le cas,
09:50vous savez, comme moi, pas besoin de dire entre les lignes
09:51que ça sera le gouvernement,
09:53contre lequel l'arc républicain s'est arc-bouté depuis très longtemps.
09:58Bien sûr, ou la branche sur laquelle ils étaient assises,
10:01qu'ils ont scié.
10:02En tout cas, c'est une situation qui est commentée largement
10:05dans toute la presse européenne, voire au-delà.
10:08Par exemple, nos amis du quotidien Suisse Le Temps,
10:12titrés cette semaine,
10:14« La mobilisation contre l'austérité injuste en France
10:17déborde sur toute la politique macroniste ».
10:19Vous, Madoka Kitamatsu,
10:22quand vous voyez cette situation-là,
10:25est-ce que ça fait quelque part un peu écho
10:27avec ce qui se passe au Japon ?
10:30Alors, je ne veux pas faire une comparaison bête et méchante
10:32avec deux pays,
10:32mais il se trouve qu'au Japon,
10:34il y a aussi une crise politique en ce moment.
10:35Vous recherchez un Premier ministre.
10:39Quel écho ça vous fait,
10:40ce que vous voyez aujourd'hui en France ?
10:42Alors, il y a des points communs, sûrement.
10:45Mais je pense qu'on est encore un peu
10:48dans une étape différente de la France,
10:50parce que là, jusqu'à maintenant,
10:51on a eu un parti qui s'appelle LDP,
10:54qui a gouverné le Japon pour la plupart des temps
10:56depuis la Deuxième Guerre mondiale.
10:58Donc, c'était un parti très puissant.
10:59Là, peut-être pour la première fois,
11:01ils sont très fragilisés
11:03à cause d'un parti très ultra conservateur,
11:07qui s'appelle Sanceto.
11:09Ils ont gagné juste 14 sièges,
11:11donc ce n'est pas beaucoup,
11:12c'est peut-être 10% du Parlement.
11:14Mais c'est une menace pour le LDP,
11:17parce qu'ils prennent des gens
11:19qui cherchent plus de soutien,
11:23vous voyez,
11:24des politiques simples,
11:27très nationalistes,
11:29tout ce que le LDP avait comme soutien.
11:32Et cette montée en puissance,
11:34en tout cas ce signal de cette montée
11:36d'un parti populiste au Japon,
11:38ça a surpris tout le monde ?
11:40Ou c'était déjà un peu sur les radars ?
11:42C'était assez surprenant,
11:43parce que jusqu'à maintenant,
11:44on avait tendance à croire
11:46que LDP avait toutes les tendances politiques
11:48dans leur parti, à l'intérieur.
11:50C'est ce que vous nous aviez expliqué
11:52sur ce plateau l'année dernière.
11:53Il y avait une sorte de filet un peu de sécurité
11:56au sein duquel LDP,
11:57au sein duquel on pouvait débattre,
11:59mais que ça n'allait pas.
12:00Et à la fin de la journée,
12:02ils arrivaient à trouver un consensus
12:05comme il était dans le parti.
12:08Mais maintenant, il y a ces partis nouveaux
12:11qui réclament plus d'influence.
12:15Je ne crois pas qu'il y aura une coalition encore.
12:18D'accord.
12:18Et ça, c'est quelque chose
12:19au niveau de l'opinion publique au Japon ?
12:21Comment est-ce qu'on réagit
12:22à cette situation politique ?
12:23C'est là qu'il y a un point commun
12:25avec l'Europe et la France.
12:27C'est que les gens sentent
12:28que l'inflation a beaucoup appauvri leur vie.
12:33Il n'y a pas assez de soutien au foyer.
12:36Il n'y a pas beaucoup d'immigrés au Japon,
12:39mais ils ont peur des gens
12:40qui arrivent de l'extérieur.
12:42C'est ça, la peur de l'extérieur.
12:45Friedrich Hoffmann, en Allemagne aussi,
12:47il y a eu une élection assez importante locale
12:51en Rénanie du Nord.
12:52avec une percée.
12:54Oui, on voit, en fait,
12:56au début, c'était un peu une question
12:59de l'Allemagne et de l'Est
13:00que l'AFT, l'extrême droite,
13:02a monté énormément.
13:03Mais maintenant, on voit ça dans tout le pays.
13:06Je pense que la différence
13:07qu'on a entre l'Allemagne et la France
13:09qui, ici, en parle des extrêmes
13:11qui ont presque 50% des sièges
13:13dans l'Assemblée nationale,
13:15si on voit l'extrême droite
13:16et l'extrême gauche
13:16qui ont beaucoup de pouvoir ici en France.
13:19Et ces pouvoirs, c'est un peu ce qu'on voit,
13:21que c'est la faiblesse des partis
13:23qui essayaient de vraiment gouverner
13:25et trouver peut-être aussi des solutions.
13:27On a deux partis qui n'ont vraiment pas envie
13:30de trouver des vraies solutions,
13:33qui essayaient de saboter tout gouvernement.
13:36Quand on écoute Marine Le Pen
13:38qui dit qu'on va faire chuter le cornu
13:44avec le prochain gouvernement,
13:45alors je pense que ça, c'est une différence.
13:47Et en Allemagne, on parle encore des taux
13:48qui sont plus bas qu'en France,
13:50mais ça ne veut pas dire que ça reste comme ça.
13:52On voit déjà dans l'Est de l'Allemagne
13:53que ça augmente.
13:55Et c'est un problème qui est un peu plus tard
13:57qu'en Allemagne.
13:58La vague est moins haute que chez nous.
13:59Comment vous voyez ça, vous, Stéphane Bureau ?
14:01Est-ce que vous avez le sentiment
14:02que l'Europe se mélonise ?
14:06C'est un peu ce qu'on raconte
14:08depuis quelques mois.
14:10Mais elle s'était mélonisée
14:12avant Madame Mélanie.
14:13Il y avait M. Urban qui était bien en place
14:15depuis longtemps.
14:16Et la vérité, c'est qu'en Angleterre,
14:18celui qui caracole en tête dans les sondages,
14:20c'est Nigel Farage,
14:21qui a une petite représentation au Parlement,
14:24mais que s'il y avait demain des élections en Angleterre,
14:27ce serait probablement porté au pouvoir.
14:28Ici, on voit, pardon,
14:30qui est en tête dans les sondages.
14:32Mais c'est vrai un peu partout en Europe.
14:34Donc, cette tentation, appelons-la autoritaire,
14:37elle est partagée par beaucoup de populations.
14:39On parlait du Japon.
14:40En Allemagne, l'AFD,
14:41aux dernières élections, a fait très, très bien.
14:44Je ne parle pas des élections régionales.
14:45C'est la deuxième force politique du pays.
14:47Et puis, peut-être même, apparemment,
14:49la première force politique du pays.
14:50Ce qui intéresse, évidemment,
14:52ceux qui, en ce moment, sont aux manettes.
14:54Et l'enjeu, partout,
14:55c'est qu'à force de repousser le rendez-vous
14:57avec ces électeurs,
14:59ça crée une frustration,
15:00une impression d'invisibilisation,
15:02certainement pour les électeurs
15:03du Rassemblement national.
15:05Et avec un avantage
15:06pour le Rassemblement national extraordinaire,
15:08c'est qu'ils n'ont aucun passif.
15:10N'ayant jamais gouverné,
15:12on ne peut certainement pas leur reprocher
15:13d'être des architectes
15:16de la misère d'aujourd'hui.
15:18Or, je pense qu'un jour,
15:19il faudrait qu'il y ait un rendez-vous
15:20avec ces formations politiques,
15:22ne serait-ce que pour ce qu'il y ait
15:24un test du réel.
15:26Peut-être que c'est inaudible aujourd'hui en France,
15:29cette idée que c'est un rendez-vous inévitable.
15:32Mais je pense que, justement,
15:33pour le bien de la démocratie,
15:34il faudra qu'un jour,
15:36ce parti soit aux manettes,
15:38d'une manière ou d'une autre,
15:39pour pouvoir s'exposer
15:41à ce que c'est que de gouverner
15:42et de commencer à peut-être avoir un passif.
15:45Et il y aura peut-être un désamour aussi
15:46avec ces électeurs
15:47quand on verra que ce n'est pas aussi simple
15:49qu'on l'imagine.
15:50Mais la logique pour l'instant,
15:51c'est qu'à tout prix,
15:53et c'est vrai aussi en Allemagne,
15:54l'AFD ne fait évidemment pas l'unanimité,
15:56je le conçois très, très bien.
15:58Mais je pense qu'il faut se faire à l'idée
16:00qu'il y a une grogne,
16:01mais très forte,
16:03qui est entendue partout.
16:05On parlait du Japon à l'instant,
16:07c'est vrai aussi au Canada,
16:08avec un parti conservateur.
16:10Alors, c'est des variables,
16:11ou des variations, pardon,
16:12ce n'est pas exactement le même scénario,
16:14ce n'est pas exactement les mêmes programmes,
16:15mais c'est vrai pour le Canada,
16:17c'est vrai pour le Québec,
16:18avec un parti qui fait 30-35 %
16:20chez les conservateurs
16:21et qui a zéro député à l'Assemblée nationale.
16:24Alors, vous imaginez,
16:25ces électeurs,
16:26ils sont plutôt fâchés.
16:28Allez, on va marquer une courte pause
16:30et on va retrouver nos experts sans frontières,
16:31on va parler de la soutenabilité de la dette.
16:33On n'en parle plus du tout aujourd'hui,
16:35alors que c'était au cœur
16:36de cette campagne suicidaire de François Béroux.
16:38On parlera aussi de pouvoir d'achat
16:39et de nos boomers.
16:42Qu'est-ce qu'on fait de nos boomers ?
16:43On verra ça avec les lunettes
16:44de nos experts sans frontières.
16:45A tout de suite.
16:46M-Business présente
16:48Les experts sans frontières
16:54Mathieu Jolivet
16:56Bienvenue si vous nous retrouvez
16:59dans les experts sans frontières.
17:01On le disait,
17:02la soutenabilité de la dette,
17:03c'était vraiment un sujet
17:04au cœur de cette campagne suicidaire
17:06de François Béroux.
17:08Madoka Kitamatsu,
17:09vous qui avez beaucoup écrit
17:10pour le Nikkei,
17:12vous êtes la chef du bureau du Nikkei
17:13à Paris, à Genève.
17:16C'est un des quotidiens financiers
17:18les plus lus au monde.
17:19Au Japon, ils vous ont commandé
17:20des tonnes de sujets
17:21pour comprendre ce qui se passait
17:22avec la dette française.
17:24Aujourd'hui, est-ce que ça inquiète
17:25au Japon le stress qu'il peut y avoir
17:28compte tenu de notre situation
17:29économique et politique en France ?
17:32Oui, ça continue évidemment
17:33parce que les investisseurs japonais
17:35investissent massivement
17:36dans la dette française.
17:38Et du coup, Nikkei a fait un éditorial
17:40sur la situation politique de la France.
17:43cette semaine.
17:45Et ce que nous avons écrit,
17:46c'est que finalement,
17:48c'est le président
17:49qui devrait être plus responsable
17:51pour communiquer aux Français
17:53pourquoi il y a le besoin
17:54de diminuer la dette française.
17:57Parce que c'est la particularité
17:58du système politique français,
18:00comme vous avez dit tout à l'heure.
18:02Donc il y a le président,
18:03il y a le premier ministre,
18:04ils ont des rôles différents.
18:06Mais finalement,
18:07c'est le président
18:07qui a décidé
18:08de diminuer la dette.
18:10donc là,
18:11il a tendance
18:12à se cacher un petit peu,
18:13on a l'impression,
18:14derrière le premier ministre
18:16qui fait face au Parlement
18:17et aux Français.
18:20Mais c'est la responsabilité
18:22du président.
18:23Mais tel est notre système.
18:25Vous savez,
18:25chez nous,
18:26le premier ministre,
18:26on parle de l'enfer de Matignon.
18:28Il sert à ça aussi.
18:30Oui, court-circuit.
18:31Mais ce que je veux dire,
18:31c'est que c'est un sujet
18:32toujours aussi important pour vous.
18:33Il faut rappeler que le Japon
18:34est un gros détenteur
18:35de dette française.
18:37Et pas que, d'ailleurs.
18:38Oui, oui.
18:38Américaine aussi.
18:39On l'a vu au printemps.
18:41Oui, c'est intéressant
18:42que j'ai l'impression
18:43de travailler plus
18:44quand j'écris
18:45sur la politique française
18:47et l'intérieur
18:47plutôt que finalement
18:49la diplomatie française.
18:50Oui.
18:51Vous pouvez bien
18:51de le rappeler,
18:52Stéphane Bureau,
18:52parce qu'effectivement,
18:53gros détenteur,
18:54le Japon,
18:55de dette américaine.
18:56Ce qui explique aussi
18:57pourquoi Trump,
18:58et c'est peut-être
18:59le seul épisode
18:59de sa guerre tarifaire
19:00où il a plié.
19:01Où il a été freiné.
19:03Où il a été freiné.
19:03Où il a même plié.
19:04C'est le jour où
19:05il a vu que ça chauffait
19:06sur la dette américaine.
19:07Et ça, en fait...
19:083-4 avril dernier,
19:10on a vu que le marché
19:10obligataire résistait
19:12fermement aux propositions
19:13de Trump.
19:14Et c'est les Japonais
19:15qui, les premiers,
19:16ont commencé à envoyer
19:17des indications très claires
19:18en larguant de la dette.
19:19Et puis, il y a une limite...
19:20Alors, évidemment,
19:21le Trésor américain
19:22aurait pu un temps
19:22soutenir la guerre
19:23et racheter.
19:24Mais au total,
19:26le bulldozer de la dette,
19:29des obligations
19:29du marché obligataire,
19:31même un président
19:31des États-Unis
19:32ne peut l'arrêter.
19:33Et les Japonais,
19:34cette fois,
19:35ont été un peu
19:35les gendarmes.
19:36C'est le bouton atomique.
19:38Oui, mais un point intéressant,
19:40peut-être,
19:40c'est que les Japonais,
19:42enfin, nos lectures,
19:42ne s'intéressent pas seulement
19:43à ce que le gouvernement
19:45français actuel va faire,
19:46mais aussi
19:47ce que les partis opposants
19:48voudraient faire.
19:50Et c'est là que, peut-être,
19:51ils ont leur responsabilité
19:53de rassurer le marché.
19:55S'ils prennent le pouvoir,
19:57un jour,
19:57peut-être,
19:57dans la prochaine présidentielle,
19:59comment ils vont gérer
20:01pour donner plus
20:02de stabilité
20:03au budget
20:06et au gouvernement.
20:07Là, je pense
20:08qu'il y a peut-être
20:09un manque
20:09d'explications
20:11à leur côté aussi.
20:12Il y a aussi un titre
20:14de la presse allemande
20:14qui nous a interpellés,
20:16intéressés cette semaine.
20:18C'était le quotidien allemand
20:19Suddeutsch Zeitung
20:20qui titre
20:21« La France n'est pas la Grèce
20:23et c'est précisément
20:24pourquoi elle est dangereuse ».
20:27Est-ce qu'en Allemagne,
20:29Friedrich Hoffmann,
20:31est-ce qu'en Allemagne,
20:32on craint vraiment
20:33un emballement
20:35de la dette française
20:36avec un risque systémique ?
20:39Alors, nous sommes inquiets.
20:40Ça, c'est clair.
20:41La France, c'est notre partenaire
20:43le plus important.
20:44Alors, ça nous inquiète
20:45ce que se passe ici
20:46et une chiffre
20:47qui m'a beaucoup marqué
20:48les dernières semaines
20:49quand j'ai réalisé
20:50que la France
20:51paie déjà 10%
20:52de son budget
20:53pour les charges
20:54de la dette.
20:55Et ça, je trouve incroyable
20:56parce que ça montre
20:57un peu la manœuvrabilité
20:59de ce pays
21:00les prochaines années.
21:01N'importe quel gouvernement
21:02en aura.
21:02Normalement, c'est le premier poste
21:03du budget de l'État
21:04en 2026.
21:05Oui, et ça, c'est chaud.
21:06C'est déjà le premier poste
21:06du budget de l'État
21:07aux États-Unis.
21:081 000 milliards aux États-Unis.
21:09En Allemagne,
21:10Macron, il est très populaire.
21:13On adore quand il y parle
21:14et tout ça.
21:15Mais en fait,
21:16on se demande maintenant
21:17avec les promesses
21:18qu'il fait.
21:18Par exemple,
21:19on a vu il y a deux semaines
21:20le conseil du ministre
21:21franco-allemand
21:22à Toulon
21:23où il y avait beaucoup
21:24de grandes promesses.
21:25Quand on écoute ça maintenant,
21:26est-ce qu'on peut vraiment
21:27financer tout ce qu'il promet ?
21:28Et ça pose bien sûr
21:30les problèmes
21:31sur le niveau européen.
21:33Par exemple,
21:34les projets de défense,
21:35tout ça,
21:36franco-allemand.
21:36Alors,
21:37tous ces questions,
21:38ce que nous se posons
21:39maintenant en Allemagne,
21:40même si on a aussi des dettes,
21:42mais maintenant,
21:43on voit que la France,
21:45c'est une galère des dettes.
21:47C'est ça,
21:47c'est une galère des dettes.
21:48Et donc,
21:49alors là,
21:49j'empiète un peu,
21:50mais si on parle de...
21:51Parce que le vrai sujet aussi,
21:52c'est celui de
21:53comment relancer l'Europe.
21:54un des sujets qui est au cœur
21:56du rapport de Mario Draghi,
21:58c'est la mutualisation des dettes,
21:59les fameux euro-bonds.
22:00Alors ça,
22:01ça fait 20 ans.
22:01Nous ne voulons pas,
22:01nous ne voulons pas.
22:03Quand les Allemands
22:03sont pas trop de pèleras
22:05en Allemagne,
22:06j'imagine que quand vous voyez
22:07la situation
22:07dans ce public aujourd'hui
22:08en France,
22:09les euro-bonds,
22:10c'est niait.
22:11Alors,
22:11Macron et Friedrich Merz,
22:13le nouveau chancelier,
22:14ils s'entendent très bien,
22:15mais les euro-bonds,
22:16c'est vraiment
22:16en scène de conflit.
22:18Mais c'est la cigale
22:19et la fourmi.
22:20Mais c'est vraiment ça.
22:21C'est-à-dire que nous sommes ici
22:22dans le rôle de la cigale
22:23et puis les Allemands,
22:24ce sont les frugaux de l'Europe
22:25comme les Pays-Bas
22:26le sont aussi.
22:27Il y a d'autres cultures
22:27qui dépensent autrement
22:29et c'est très difficile
22:30de se réconcilier
22:31sur ces choses-là.
22:32Le fric,
22:32c'est très divisif.
22:34Et je pense que
22:36la solution
22:37au problème de la France,
22:38enfin, encore une fois,
22:39je pense,
22:40je ne sais pas,
22:40mais la solution
22:41au problème de la France
22:42ne sera pas politique.
22:44Ça viendra de l'extérieur
22:45d'une manière ou d'une autre.
22:46Alors,
22:46on a beaucoup hystérisé,
22:47je reprends les termes
22:48de mon ami Manu Le Chypre
22:50le matin,
22:50la question de la dette.
22:51Est-ce que demain matin,
22:52le marché obligataire
22:54viendra cogner
22:55à la porte de la France?
22:56Non.
22:56La France est riche,
22:57très, très riche.
22:586 300 milliards d'épargne.
23:00C'est ce qui fait
23:01que les marchés obligataires
23:02sont aussi très rassurés.
23:04L'impôt fonctionne
23:04très, très, très bien.
23:06On sait comment tondre
23:06le contribuable dans ce pays.
23:08Là-dessus,
23:08on est plutôt bien blindés.
23:11Mais à terme,
23:13je pense que la solution,
23:14les solutions,
23:15c'est parce que
23:15c'est irréconciliable.
23:16On ne peut pas augmenter
23:17la défense à 3,
23:19voire 5 %,
23:20stabiliser sans réduction
23:22les dépenses sociales
23:23et ne pas s'occuper
23:24du déficit.
23:26Il n'y a pas
23:26tout ça ensemble,
23:27c'est la quadrature
23:28du cercle.
23:29Et donc, la dette,
23:30là, ça fait 10 jours
23:31qu'on n'en parle plus du tout
23:32et on ne parle plus
23:33que d'une seule chose,
23:34c'est le pouvoir d'achat.
23:35Le pouvoir d'achat
23:36et on a compris
23:37que c'était quelque chose
23:38qui était au cœur
23:38de cette contestation sociale
23:40et avec ce sentiment général
23:42en France
23:43qu'on ne peut plus
23:46vivre décemment
23:47du fruit de son travail.
23:49Vous, par exemple,
23:49Shunian Li,
23:50est-ce que
23:51la question du pouvoir d'achat,
23:54c'est quelque chose aussi
23:56qu'on connaît bien
23:57en Chine ?
23:59Je sais que la Chine
24:00est dans un cycle économique
24:01où en ce moment,
24:02ça va un peu moins
24:03bien que prévu.
24:04Les Chinois ont connu aussi
24:06des phases d'inflation
24:07très fortes, etc.
24:08Comment s'est vécue
24:11cette question en ce moment ?
24:12Est-ce que c'est quelque chose
24:13qui fait débat
24:14et est-ce que les pouvoirs publics
24:15et le parti
24:16agissent sur ce sujet-là ?
24:17Vous voulez dire
24:18le pouvoir d'achat en Chine ?
24:19Oui.
24:19D'accord.
24:21C'est vrai qu'en ce moment,
24:22la Chine
24:22subit quand même
24:24pas mal de pression économique
24:26aussi comme c'est
24:28dans d'autres pays
24:29dans le monde
24:30et la question se pose
24:32aussi sur le pouvoir d'achat
24:33parce que
24:34le gouvernement
24:35espère que
24:36les Chinois
24:38puissent consommer
24:39davantage
24:40pour stimuler
24:41davantage
24:42la consommation interne.
24:44C'est l'un des facteurs
24:45quand même importants
24:46pour la croissance
24:46du pays
24:47mais il y a
24:49beaucoup de Chinois
24:50qui restent assez prudents
24:51face à une sorte
24:53d'incertitude économique.
24:55D'ailleurs,
24:56épargner
24:57fait partie
24:58de la culture
24:58traditionnelle chinoise
25:00et en même temps,
25:01on constate que
25:02le système
25:03du bien-être
25:04ou le système
25:05du social chinois
25:06il y a eu
25:09des améliorations
25:10ces dernières années
25:11mais
25:11ils ont encore
25:12besoin d'être
25:13continués
25:14améliorés
25:14pour rassurer
25:16les gens
25:16pour qu'ils puissent
25:17se dire
25:17que voilà
25:18j'ai un système
25:19social
25:20qui se trouve
25:21derrière moi
25:22je peux
25:22consommer
25:23parce que je crois
25:24qu'en Chine
25:24il y a des prélèvements
25:25sociaux par exemple
25:26qui sont beaucoup
25:26plus faibles
25:27que chez nous
25:28mais en même temps
25:28les ménages chinois
25:29doivent payer
25:30beaucoup plus
25:31pour la santé
25:31pour l'école
25:32etc
25:33la santé
25:34l'éducation
25:35l'éducation
25:36coûte assez cher
25:37parce qu'en fait
25:38dans ces domaines
25:39je pense que la Chine
25:40a plutôt pris
25:41les Etats-Unis
25:42comme exemple
25:42surtout pour
25:44l'éducation
25:45quand on veut
25:47entrer
25:48quand on veut
25:49que ces enfants
25:49soient admises
25:51par exemple
25:51même dans les écoles
25:52primaires
25:53de qualité
25:55lycées
25:56et collèges
25:58universités
25:58etc
25:59il faut beaucoup
25:59investir
26:00même par exemple
26:01à Pékan
26:02ou dans la grande ville
26:02pour pouvoir
26:03être admis
26:05pour que les enfants
26:06puissent être admis
26:06dans une école
26:07de qualité
26:08il faudrait que
26:09les parents
26:09achètent un appartement
26:11à côté
26:11et se trouvent
26:12dans la zone
26:12et la santé
26:14est pareille
26:15donc je pense
26:15c'est encore
26:15des zones
26:16d'amélioration
26:17en Chine
26:18et le système
26:19social
26:20ou du bien-être
26:20vont impacter
26:22la volonté
26:23des Chinois
26:23de consommer
26:24Madoka Kitamatsu
26:27est-ce qu'au Japon
26:28le pouvoir d'achat
26:29est aussi quelque chose
26:30est un sujet
26:31qui fait débat
26:35au sein
26:36de la société japonaise
26:38c'est ça parce que
26:39on sait que les salaires
26:40stagnent depuis très très longtemps
26:41depuis plusieurs décennies
26:43au Japon
26:43donc est-ce qu'il y a
26:44un sentiment
26:45d'appauvrissement
26:47ou pas
26:47et comment
26:49c'est ressenti
26:49oui tout à fait
26:50alors quand on regarde
26:51juste le taux d'inflation
26:53c'est à hauteur de 3%
26:55donc comparé
26:56à ce qu'on a vécu
26:58en Europe
26:58ou en Chine
26:59c'est pas grand chose
27:00mais il faut penser
27:01au fait qu'il y avait
27:02une déflation au Japon
27:03pendant des années
27:04donc on n'est pas du tout
27:05habitué à ça
27:07plus que la moitié
27:09des actifs
27:10des ménages au Japon
27:11sont en espèce
27:13donc quand on est en espèce
27:14ça veut dire que
27:15chaque année
27:16quand il y a une inflation
27:17ça perd de valeur
27:18et comme vous avez dit
27:20que le salaire
27:21a du mal
27:22à augmenter
27:23en même temps
27:23que l'inflation
27:24donc on a un vrai
27:25sentiment
27:26qu'on est en train
27:27de perdre
27:27si on n'investisse pas
27:28si on n'avait pas
27:29déjà investi
27:30ou si on n'avait pas
27:31déjà acheté
27:31des maisons
27:33on ne peut plus acheter
27:34et un autre sujet
27:36sur lequel je voulais
27:37avoir aussi votre avis
27:38c'est sur le débat
27:41générationnel
27:41parce qu'on voit
27:43qu'en France
27:44c'est quelque chose
27:44de très passionnel
27:45donc là François Bérou
27:46l'a réveillé
27:47avec les boomers
27:48vous au Japon
27:50est-ce qu'il y a aussi
27:51est-ce qu'on oppose
27:52les jeunes
27:54avec leurs aînés
27:55et est-ce qu'il y a
27:56une génération sacrifiée
27:57comme on en parle
27:58chez nous ?
27:59Je pense que cette discussion
28:00a dû certainement
28:01commencer au Japon
28:02un peu plus tôt
28:02que la France
28:03parce qu'à cause
28:04du vieillissement
28:04donc il y a
28:05les boomers au Japon
28:06mais il y a aussi
28:07la génération
28:08de période glaciaire
28:12au Japon
28:13c'est un peu
28:13ma génération
28:14dans les 40
28:15jusqu'à 50 ans
28:16qui n'arrivaient pas
28:17à trouver du travail
28:18entre
28:19en 1990
28:22jusqu'à 2005
28:24il y avait vraiment
28:25très très peu de travail
28:26et au Japon
28:27quand on sort
28:28de l'université
28:29et quand on n'arrive
28:30pas à trouver
28:30un travail
28:31plein temps
28:32CDI
28:33c'est très très difficile
28:34de s'entrager
28:36dans la voie
28:37du travail
28:38du CDI
28:39Donc là aujourd'hui
28:40le sujet
28:40c'est comment aider
28:41ou sauver
28:42les 40 nerfs
28:42et les 50 nerfs
28:43au Japon
28:43On n'arrive pas
28:45à trouver une solution
28:46parce que
28:47dans 15 ans
28:4820 ans
28:49il sera en retraite
28:50donc il y a
28:52des limites
28:52de training
28:53qu'on peut donner
28:54à ces gens-là
28:54pour qu'ils rétablissent
28:55leur carrière
28:56Friedrich Hoffmann
28:57on a entendu
28:58Friedrich Schmerz
28:59cette semaine
29:00mettre un petit coup
29:00de pression
29:01j'ai l'impression
29:01sur les boomers
29:03en Allemagne
29:03il a dit
29:05je crois que c'était
29:05pendant le débat budgétaire
29:07le contrat entre les générations
29:09doit être repensé
29:11Oui
29:11et je pense
29:13c'est une discussion
29:14qui a déjà commencé
29:15il y a quelques années
29:16maintenant en Allemagne
29:17et nous sommes à la retraite
29:18à 67 ans
29:19alors nous avons déjà
29:20commencé la discussion
29:22entre les jeunes
29:23et les générations
29:24plus âgées
29:26parce que
29:26je pense
29:27par rapport à la France
29:28les problèmes démographiques
29:30sont un peu plus présents
29:31dans la société allemande
29:33qui sont ici
29:33j'ai l'impression
29:34qu'en France
29:35les jeunes
29:36ils n'ont pas
29:36un grand lobby
29:37et j'ai l'impression
29:38on ignore un peu
29:39les problèmes
29:40qui les jeunes
29:42vont avoir
29:42dans 20-30 années
29:45et
29:46British Mert
29:46a relancé
29:48la discussion
29:48qu'on a déjà eue
29:49avec les retraites
29:50parce que
29:50notre système social
29:51en Allemagne
29:52par exemple
29:53l'assurance maladie
29:55tout ça
29:55ce sont les problèmes
29:56qu'on a
29:56où on a vraiment
29:57des grands problèmes
29:59pour les financiers
30:00alors c'est ça
30:01qu'il faut vraiment repenser
30:02mais
30:02j'étais un peu étonnée
30:04de la discussion
30:05les dernières semaines
30:06en France
30:06aussi ce qu'on a vu
30:08avec les manifestations
30:10hier
30:10qu'on veut plus
30:11pour tout le monde
30:12mais on ne réalise pas
30:14que ça ne marche pas
30:15avec cette équation
30:16qu'il y a moins de jeunes
30:18et plus de vieilles
30:19c'est ça
30:20et l'autre débat passionnel
30:22là-dessus
30:22Shon Yan Li
30:23qu'on a
30:23ces dernières semaines
30:25qui date d'il y a plus longtemps
30:26en France
30:27c'est celui sur la taxation
30:28des plus riches
30:29on a même vu
30:29le New York Times
30:30qui est titré cette semaine
30:31taxons les riches
30:33crie les manifestants français
30:35alors que les riches
30:36refusent de payer plus
30:38voilà
30:38c'était le titre
30:39de New York Times
30:39aujourd'hui
30:40ça culturellement
30:42c'est un peu différent
30:43en Chine
30:43la richesse
30:45la richesse
30:46c'est pas mal
30:47oui c'est ça
30:47en Chine
30:49la richesse
30:49est souvent considérée
30:50comme un symbole
30:51de la réussite
30:52donc de manière générale
30:55les chinois
30:55admirent les fortunés
30:57et ils sont prêts
30:58à travailler plus
30:59pour gagner plus
31:00d'ailleurs c'est une citation chinoise
31:01travailler plus
31:02pour gagner plus
31:03ah c'est une citation chinoise
31:05oui c'est une citation chinoise
31:06on n'a pas de problème
31:07là-dessus
31:07tire tire
31:08et donc
31:09quand on voit
31:10les gens
31:11les entrepreneurs
31:12les plus riches
31:13voilà
31:14qui ont
31:15beaucoup travaillé
31:16pour arriver là
31:17et il y a beaucoup
31:18de chinois
31:19surtout les jeunes
31:19qui sont ambitieux
31:20qui se disent
31:22moi je veux
31:23aussi faire
31:23beaucoup d'efforts
31:24pour pouvoir réussir
31:25dans la vie
31:26et donc l'argent
31:27n'est pas un sujet
31:27tabou en Chine
31:28en même temps
31:29c'est vrai que
31:30cela fait que
31:31l'ambiance globale
31:32en Chine
31:33reste assez matérialiste
31:34voilà
31:34donc je pense
31:35qu'il y a un église
31:35à trouver
31:36par exemple
31:37sur les réseaux sociaux
31:38chinois
31:38il y a souvent
31:39des postes
31:39des vidéos
31:40qui apportent
31:41le sujet
31:41de l'argent
31:42sans tabou
31:43très directement
31:44comment gagner
31:45après on a vu
31:46l'année dernière
31:47il y a deux ans
31:47il y avait un peu
31:48un nouveau message
31:50ou doctrine
31:50envoyé par le parti
31:51en disant
31:52on arrête
31:53d'exposer
31:53ces objets de luxe
31:55ça s'est ressenti
31:56même dans les ventes
31:57des sacs Vuitton
31:58et Hermès
31:58en Chine
31:59c'était
32:00exposer des signes
32:01de richesse
32:01c'était pas forcément
32:02bienvenu
32:03mais c'était peut-être
32:03passager
32:03il y a aussi
32:05une évolution
32:06de la mentalité
32:07surtout depuis
32:08la pandémie
32:08il y a de nombreux
32:10chinois
32:10surtout les jeunes
32:11qui se disent
32:12le bien-être
32:13qu'on a plus
32:13que la richesse
32:16matérialiste
32:17il y a des jeunes
32:18chinois par exemple
32:18qui retournent
32:19vivre en campagne
32:20et donc je pense
32:22cela explique aussi
32:23en partie
32:24pourquoi aujourd'hui
32:26les produits de luxe
32:27rencontrent des défis
32:28sur le marché chinois
32:29je dis en partie
32:30la raison
32:31donc il y a
32:31différentes valeurs
32:32qui existent
32:33qui existent
32:35mais de manière générale
32:36je pense que
32:37les chinois
32:38n'ont pas cette haine
32:39je veux dire
32:40privilégions le bien-être
32:41au matérialisme
32:42on revient à Confucius
32:42peut-être
32:43ou au bouddhisme
32:43on va marquer
32:44une courte pause
32:45et dans la dernière partie
32:47nous allons parler
32:47de liberté d'expression
32:49parce qu'aux Etats-Unis
32:50le premier amendement
32:51là il a pris
32:52un peu de plan dans l'aile
32:52FM Business
32:55présente
32:56Les experts sans frontières
33:02Mathieu Jolivet
33:04Bienvenue
33:06si vous nous retrouvez
33:07dans les experts sans frontières
33:08aujourd'hui
33:09ils nous viennent de Chine
33:10du Japon
33:10d'Allemagne
33:11du Québec
33:11c'est leur regard extérieur
33:12qui nous intéresse
33:13pour mieux comprendre
33:14le monde qui nous entoure
33:15on va parler un peu
33:16de liberté d'expression
33:17regardez
33:18c'est
33:19le quotidien
33:20The Daily Beast
33:21aux Etats-Unis
33:22qui titre
33:22cette semaine
33:23Reap
33:25Rest in Peace
33:25le premier amendement
33:26tué
33:27par la lâcheté
33:29et par la cupidité
33:31en fait
33:31la chaîne ABC
33:32a évincé cette semaine
33:33le présentateur
33:34de son light show
33:34Jimmy Kimmel
33:35il avait dénoncé
33:36des récupérations politiques
33:37autour du meurtre
33:38de l'influenceur
33:40Charlie Kirk
33:41Donald Trump
33:42qui porte plainte
33:43cette semaine aussi
33:44contre le New York Times
33:45il réclame
33:4615 milliards
33:4615 milliards
33:4715 milliards de dollars
33:48qu'est-ce qui se passe
33:51en ce moment
33:52Stéphane Bureau
33:52je croyais que
33:53le premier amendement
33:54c'était quelque chose
33:55de sacré aux Etats-Unis
33:56alors la réponse
33:57à cette question
33:58si c'en est une
33:59c'est oui
33:59s'il y a un creuset
34:00qui réunit les Américains
34:03c'est celui du premier amendement
34:04d'ailleurs c'est le premier
34:05il y en a un deuxième
34:06sur les armes à feu
34:07mais je crois que
34:07celui qui fait l'unanimité
34:09et ça lie les Américains
34:11cette liberté d'expression
34:13débridée
34:14où on peut s'insulter
34:15on peut dire
34:15toutes sortes de vacheries
34:16aux Etats-Unis
34:17et on ne sera pas pour autant
34:18devant les tribunaux
34:20on peut toujours être traîné
34:21devant les tribunaux
34:21mais pour l'essentiel
34:23on peut à peu près tout dire
34:23je crois que tant que la parole
34:24n'incite pas à une violence
34:25immédiate et directe
34:27on est protégé
34:28c'est le seul frein
34:28et Donald Trump
34:30à juste titre
34:31a fait campagne
34:32depuis très longtemps
34:33sur cet enjeu
34:34d'un espace
34:35où la liberté d'expression
34:36se rétrécissait
34:37et il y avait
34:37de très bons exemples
34:38le New York Post
34:40qui est un journal
34:41plus conservateur
34:41qu'on avait fait taire
34:43sur les réseaux sociaux
34:43à l'époque
34:44de l'affaire de l'ordinateur
34:45de Hunter Biden
34:46quelques jours
34:47quelques semaines
34:47avant les élections de 2020
34:48ça fait loin
34:49mais ça a choqué beaucoup
34:51et il y avait plein d'exemples
34:52quand on
34:53alors on montrait du doigt
34:54beaucoup le mouvement woke
34:55en disant
34:56la tentation
34:57de l'annulation
34:58de la cancel culture
34:59c'est un enjeu
35:01et je répète
35:02ils avaient raison
35:03pour autant
35:04aujourd'hui
35:05ils font exactement
35:07à leurs ennemis
35:08ce qu'ils reprochaient
35:09qu'on leur faisait
35:10il n'y a pas si longtemps
35:10alors plusieurs
35:12plusieurs
35:12résultats
35:12on a l'impression
35:13d'assister
35:13à une grande purge
35:14idéologique
35:15en ce moment
35:15il y a quelque chose
35:16comme une purge
35:17idéologique
35:17mais sont aux manettes
35:19les grandes entreprises
35:20qui acceptent
35:21de se soumettre
35:22au diktat
35:22alors il faut voir
35:23que dans l'affaire Kimmel
35:24c'est intéressant
35:25parce que ça s'est fait
35:26très rapidement
35:26d'abord déclaration
35:27qui était très mal habile
35:29de la part de l'animateur
35:30lundi soir
35:30disant que finalement
35:32le mec qui a tué Charlie Kerr
35:33c'était peut-être
35:33un conservateur maga
35:34est-ce que c'était une blague
35:36si c'en était une
35:37elle n'était pas bonne
35:37et c'était certainement
35:38pas le bon moment
35:39soit
35:39mais dans un monde
35:40où la liberté d'expression
35:41est protégée par le premier amendement
35:43c'est tout à fait acceptable
35:44dans les 48 heures
35:46c'est le patron
35:46de l'équivalent de l'ARCOM
35:47la FCC
35:48qui dit
35:49très embêtant
35:51ce qu'il a dit
35:51si vous ABC
35:53propriétaire de l'antenne
35:54où il s'y vit
35:55ne faites rien
35:56on s'occupe de vous
35:57laisse entendre
35:58que le droit à diffuser
36:00pour être retiré à ABC
36:02surtout à ses affiliés
36:03ils ont fait ni un ni deux
36:04en fin de journée
36:05ABC dit
36:06finalement c'était des propos
36:07extrêmement désobligeants
36:09nous sommes choqués
36:10et nous suspendons
36:11indéfiniment
36:12Jimmy Camus
36:13indéfiniment
36:14dans un cas qui nous intéresse
36:15ça risque d'être pour toujours
36:16et c'est intéressant
36:18parce que là
36:18on parle des journalistes
36:19de cette purge
36:20qui a l'air de se passer
36:21dans les médias
36:21qui ne vont pas
36:22dans le sens de Donald Trump
36:23mais ça va même au-delà
36:24regardez le Wall Street Journal
36:26qui nous raconte cette semaine
36:27qu'en fait
36:28vous avez des salariés
36:29dans tout le pays
36:31tous ceux qui se sont moqués
36:33de la mort de Charlie Kirk
36:34qui se rendent compte
36:36qu'ils risquent
36:36d'être licenciés
36:37surveillés sur les réseaux
36:39exactement
36:40donc en fait
36:41ça ne concerne pas
36:42que les journalistes
36:44j'aimerais bien
36:44qu'on écoute aussi
36:45le vice-président
36:46parce que Gide Evans
36:47s'est assis cette semaine
36:48dans le fauteuil
36:49de Charlie Kirk
36:50le fauteuil
36:52de son podcast
36:53et voilà ce que
36:54Gide Evans
36:54disait en préambule
36:55nous devons veiller
36:58à ce que le tueur
36:59soit traduit en justice
37:00mais surtout
37:01nous devons parler
37:02de ce mouvement
37:03d'extrémisme de gauche
37:04incroyablement destructeur
37:06qui s'est développé
37:07ces dernières années
37:08et qui
37:08je crois
37:09est en partie responsable
37:11de la mort de Charlie
37:12nous allons discuter
37:14de la manière
37:14de démenter cela
37:15afin de ramener
37:16une vraie unité
37:17Voilà donc là
37:20c'est feu
37:21sur la gauche américaine
37:23on a vraiment
37:24le sentiment
37:24d'une société américaine
37:26divisée en deux
37:27et chauffée à blanc là
37:28Oui et le président
37:29Trump qui disait
37:30le mouvement Antifa
37:32qui n'a ni patron
37:33ni conseil d'administration
37:34est dans le collimateur
37:36et je vais prendre
37:37des dispositions
37:37pour qu'on puisse
37:38sévir contre eux
37:39or c'est pas une organisation
37:40le mouvement Antifa
37:41mais c'est une manière
37:42de dire
37:43vous qui avez souffert
37:45dans les dernières années
37:46de ce que votre liberté
37:48d'expression était bridée
37:49on va répondre
37:50c'est oeil pour oeil
37:51dent pour dent
37:51ça ne fonctionne pas
37:53comme ça
37:53la liberté d'expression
37:54par définition
37:55la liberté d'expression
37:56elle est différente
37:57pour tout le monde
37:58mais l'idée
37:59c'est qu'on puisse
38:00aux États-Unis
38:01dire ce que l'on veut
38:03à moins que ce soit
38:03une incitation à la violence
38:05et les journaux
38:06sont sous pression
38:07même les alliés politiques
38:08du président
38:09le Wall Street Journal
38:10est sous le coup
38:10d'une poursuite
38:11de 15 milliards
38:12c'était l'été dernier
38:12tout à fait
38:13pour avoir simplement
38:14publié
38:15la correspondance
38:17du président
38:17avec Jeffrey Epstein
38:18Frédéric Hoffman
38:20comment est-ce que
38:20vous voyez
38:21cette brèche
38:23dans la liberté
38:24d'expression
38:24aux États-Unis
38:25avec nos lunettes
38:25d'européens
38:26où nous
38:26notre liberté
38:27d'expression
38:27elle est
38:28disons qu'elle est
38:29un peu plus encadrée
38:30par d'autres droits
38:30fondamentaux
38:31comme les unités
38:32ou d'autres
38:33les États-Unis
38:34étaient toujours
38:35un exemple
38:35peut-être un peu
38:36à l'extrême
38:36mais c'était un exemple
38:37de liberté d'expression
38:39et ce que me choque
38:40en ce moment
38:41quand on n'entend plus
38:42les voix modérées
38:43et ça c'est une chose
38:45que ça s'est passé
38:46les derniers mois
38:47aussi dans la campagne
38:49américaine
38:50avant les élections
38:51qu'on n'écoute plus
38:52des voix modérées
38:54et ça je pense
38:55c'est une question
38:56qui va se poser
38:57dans aussi nos pays
38:59qu'est-ce que se passe
39:01avec le milieu
39:02de la société
39:02et quelles voix
39:03à la milieu
39:04de la société
39:05et aux États-Unis
39:06on voit qu'ils sont
39:07presque muettes
39:07et les démocrates
39:08les démocrates modérés
39:10mais aussi les républicains
39:11où ils sont
39:12pourquoi ils ne disent rien
39:14et ça c'est une chose
39:15qui me choque
39:16et qui pose un peu
39:18la question
39:18ce que se passait
39:19les derniers mois
39:19pour éviter la discussion
39:22Madoka Kitamatsu
39:24est-ce que vous
39:24cette violence politique
39:27qui est visuelle
39:28verbale
39:29qu'on voit au quotidien
39:30aux États-Unis
39:31c'est quelque chose
39:32qui vous étonne
39:33ou qui vous sidère ?
39:34Oui aussi
39:35parce qu'au Japon
39:37on était très choqués
39:38aussi
39:38parce que le Japon
39:39est souvent critiqué
39:40en disant
39:43que le gouvernement
39:43essaye trop
39:44de contrôler la presse
39:46et on pensait toujours
39:47que les États-Unis
39:48par contre
39:48c'était vraiment
39:49un pays de liberté
39:50où on avait
39:50l'expression de liberté
39:52là c'est vraiment
39:53l'opposé de ce qui se passe
39:54La liberté d'expression
39:55elle est garantie
39:56par la constitution
39:57au Japon ?
39:58Oui je pense
39:59oui
39:59mais après
40:01il y a des manières
40:02que le gouvernement
40:03je pense qu'en France
40:04aussi un peu
40:05bien sûr
40:05mais je pense
40:08qu'il y a un petit écho
40:09aussi
40:10avec ce qu'on voit
40:11en Gaza
40:11est-ce que c'est
40:12l'accumulation
40:13de nombre de journalistes
40:15qui sont tués
40:16là-bas
40:17il y a
40:18une diminution
40:19générale
40:20de compréhension
40:23de l'impression
40:24l'importance
40:25de s'exprimer
40:26libéralement
40:27faire des reportages
40:29et je ne sais pas
40:30d'où ça vient
40:31je pense
40:32qu'il ne s'agit pas
40:33seulement de journalistes
40:34comme on peut voir
40:35aux États-Unis
40:36il s'agit de tout le monde
40:37et c'est très inquiétant
40:38Allez on va terminer
40:39ces experts sans frontières
40:41par un tour de table
40:43des articles
40:43qui ont retenu
40:44votre attention
40:45dans vos pays respectifs
40:47ça nous permet
40:47nous aussi
40:48de sortir de notre bulle
40:49et de voir
40:49ce qu'il se raconte
40:50en dehors de chez nous
40:52Shonian Lee
40:53vous avez choisi
40:54un article en anglais
40:55du média chinois
40:5736K
40:58alors c'est
40:59KF
41:00oui
41:00pardon excusez-moi
41:02c'est intéressant
41:02parce que c'est un débat
41:03qui monte autour
41:04des plats préparés
41:05à l'avance
41:05dans les restaurants
41:06exactement
41:06je vais essayer d'aller vite
41:08donc les plats préparés
41:10font un débat
41:11sur les réseaux sociaux
41:12et dans les médias chinois
41:14ces derniers jours
41:14le 10 septembre
41:16l'homme d'affaires
41:16et influenceur
41:17Lo Yongho
41:18s'est plaint sur Wipo
41:20après un repas
41:20dans un restaurant
41:21Shibé
41:22dénonçant des plats
41:23chers
41:24et majoritairement
41:25préparés à l'avance
41:26et appelant
41:27à une loi
41:28qui oblige
41:29les restaurants
41:30à l'indiquer
41:31sachant qu'en Chine
41:32en fait
41:32c'est très important
41:33d'avoir une cuisine
41:35préparée sur place
41:36tout à fait
41:37c'est très important
41:40dans la culture chinoise
41:42et puis il y a
41:43le fondateur
41:44de Shibé
41:45Jia Guo Long
41:46qui a ensuite
41:48déclaré son intention
41:50de poursuivre
41:51la loi en justice
41:52le qualifiant
41:53de cybermafia
41:55etc
41:55donc ensuite
41:56pour prouver
41:57la fraîcheur
41:58de ses plats
41:58Shibé a annoncé
42:00que tout client
42:01pourrait visiter
42:01la cuisine
42:02sauf que
42:03quelques journalistes
42:04y ont filmé
42:04l'usage
42:05de quelques produits
42:06surgelés
42:06déclenchant des critiques
42:08et aussi
42:10Shibé s'est excusé
42:11auprès du public
42:13et l'affaire
42:14s'est calmée
42:16et on constate
42:17aussi qu'il y a
42:17une confusion
42:19autour de la définition
42:20des plats préparés
42:21et puis
42:22pour les chinois
42:23comme vous l'avez
42:24mentionné
42:25il y a une perception
42:26traditionnelle
42:27de la vraie cuisine
42:28qui est très importante
42:30et comme le dit
42:31un proverbe chinois
42:32pour le peuple
42:33la nourriture
42:34est primordiale
42:35Frédéric Hoffmann
42:37vous avez choisi
42:38un article
42:39de la Frankfurter
42:40Allgemeine Zeitung
42:41sur l'ambition
42:42de trouver
42:42un consensus
42:43politique
42:44en Allemagne
42:45en ce moment
42:45on a des négociations
42:46pour le budget
42:472026
42:48et je trouvais
42:49intéressant
42:49que dans la coalition
42:50il y a les conservateurs
42:52de Friedrich Merz
42:52et les sociodémocrates
42:53qui ont des opinions
42:55très différentes
42:56par exemple
42:56sur le salaire minimum
42:58ou la migration
42:59et tout ça
43:00mais quand même
43:01dans cet article
43:02c'est décrit
43:03que Chantilly Merz
43:04souligne la volonté
43:05des réformes
43:06en Allemagne
43:06et un consensus
43:07d'égalité
43:08à la société
43:09il dit que
43:10dès le début
43:11de la discussion
43:12qu'il est optimiste
43:13qu'un consensus
43:14est possible
43:15et je pense ça
43:16c'est une grande différence
43:17que l'objectif
43:20et le consensus
43:20n'est pas
43:21je vais faire passer
43:23votre article
43:23à tous les partis
43:24politiques en France
43:25c'est parfait
43:26Madoka Kitabatsu
43:28vous avez choisi
43:28un article
43:29du Nikkei
43:29oui
43:30donc là
43:32cette semaine
43:33l'indice de Nikkei
43:35des prix des actions
43:36Nikkei 225
43:37atteint
43:3845 000
43:40yens
43:40c'est un record
43:42ce qui est très important
43:43pour les japonais
43:44c'est que
43:45ça a pris 30 ans
43:47pour que
43:47les prix reviennent
43:49à ce niveau
43:50et ça veut dire
43:51qu'en général
43:52la règle de base
43:54de l'investissement
43:55c'est mieux
43:56d'investir
43:57dans le long temps
43:57et comme ça
43:58on sera récompensé
44:00avec la croissance
44:01de l'économie
44:01les prix vont monter
44:02c'était pas vrai au Japon
44:03donc c'est une bonne nouvelle
44:04pour le portefeuille
44:05des japonais
44:05oui on peut dire ça
44:07mais aussi
44:08ça crée des ruptures
44:09entre les gens
44:10qui avaient déjà investi
44:12et les gens
44:13qui n'avaient pas investi
44:15les gens qui veulent
44:16investir maintenant
44:17mais ils trouvent
44:18que c'est trop cher
44:19allez on termine
44:19ce tour de table
44:20avec vous Stéphane Bureau
44:21dans la presse canadienne
44:22un accord
44:23entre le Canada
44:24et le Mexique
44:25important dans le contexte
44:27parce que le Canada
44:28a changé de pied
44:29en fait
44:29et a décidé
44:30qu'il était important
44:31de négocier
44:32aux côtés des Mexicains
44:33devant les Américains
44:34parce qu'on renouvelle
44:35cette entente
44:35de libre-échange
44:36qui est absolument fondatrice
44:37de l'économie nord-américaine
44:39dans un contexte
44:39où on l'a vu
44:40le président américain
44:41est extrêmement protectionniste
44:42on avait tendance
44:43à essayer de s'entendre
44:45avec les Américains
44:46directement
44:46puis finalement
44:47on s'est dit
44:48que de le faire
44:48avec les Mexicains
44:49ce n'était pas
44:49une mauvaise idée
44:50et je pense que
44:51c'est une bonne initiative
44:52de notre nouveau
44:53premier ministre
44:54M. Carnet
44:54Merci beaucoup
44:55à nos experts sans frontières
44:57de nous avoir donné
44:58votre éclairage
44:58votre regard extérieur
45:00sur notre actualité
45:00Shunian Li
45:01fondatrice
45:02chez Feida Consulting
45:03qui vit en France
45:04depuis 20 ans
45:05voyage régulièrement
45:05entre la France
45:06et la Chine
45:06Madoka Kitamatsu
45:07la chef du bureau
45:08du Nikkei
45:08à Paris et à Genève
45:10Friedrich Hoffmann
45:11correspondante
45:11de la télé allemande
45:12ARD
45:12qui arrive bientôt
45:13au Handelsblatt
45:14on vous retrouvera
45:15aussi chez nous
45:15et puis Stéphane Bureau
45:17éditorialiste québécois
45:18consultant expert
45:20des Etats-Unis
45:20au sein du groupe
45:21chez BFM TV
45:22Merci à tous
45:23Merci
45:23Je vous souhaite
45:24un très bon week-end
45:25à tous sur BFM TV
45:26Tout de suite
45:27le journal
45:28avec Erwan Maurice
45:28Les experts sans frontières
45:32sur BFM Business
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