- il y a 3 mois
Chaque week-end, François Gapihan vous accompagne de 10h à 12h dans BFM Direct.
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00:00:00Générique
00:00:00Et bonjour à tous, bienvenue dans BFM Direct. Nous sommes ensemble jusqu'à midi.
00:00:16La France bloquée à partir de mercredi. C'est une question fait le point ce matin sur les actions auxquelles il faut s'attendre.
00:00:22Le 10 date du mouvement né sur les réseaux sociaux et repris depuis par une partie de la gauche qui d'ailleurs semble en guerre ouverte avant même la chute probable de François Bayrou.
00:00:32On en parle dans un instant, notamment avec mon invité Marine Tondelier, la patronne des écologistes.
00:00:37Comment expliquer la remise en liberté de l'un des co-organisateurs présumés de la fuite de Mohamed Amra ?
00:00:43Le parquet dément tout vise de procédure et assure qu'il s'agit de la fin normale du délai de détention provisoire de cet Albanais de 23 ans qui risque toujours 5 ans de prison.
00:00:52Quelques explications s'imposent, on va vous les fournir.
00:00:55Et puis on va revenir aussi sur ce record qui fait énormément réagir, c'est normal.
00:01:00Record battu par une jeune fille de 9 ans. Elle a décroché cet été son bac spécialité mathématique et physique chimie.
00:01:06Elle a eu recours à une méthode assez particulière dont l'un des promoteurs lui-même, bachelier précoce, sera avec nous à 11h30 BFM Direct épisode 3.
00:01:15C'est parti !
00:01:22D'abord le journal avec vous. Fanny, bonjour Fanny.
00:01:26Bonjour François, bonjour à tous.
00:01:28A la ligne de l'actualité aujourd'hui, la remise en liberté de l'un des co-organisateurs présumés de l'évasion meurtrière de Mohamed Amra vers la Roumanie et de son hébergement dans le pays.
00:01:37Après sa mise en examen début mai à Paris, un jeune Albanais de 23 ans vivant en France a été remis en liberté donc sous contrôle judiciaire.
00:01:4442 personnes sont mises en examen dans ce dossier dont 29 en détention provisoire.
00:01:50Également dans l'actualité, une vidéo montrant un policier giflé et craché à la figure d'un jeune homme à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, fin août, et ce devant deux autres fonctionnaires qui n'interviennent pas.
00:02:00Les images postées sur X par le député LFI Ali Diwara ont donné lieu à l'ouverture de deux enquêtes par le parquet de Bobigny,
00:02:07dont l'une pour violence par personne dépositaire de l'autorité publique afin d'identifier les policiers concernés.
00:02:12Sur X, le député LFI de la Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, a quant à lui dénoncé, je cite,
00:02:18« une scène choquante, une interpellation inacceptable et humiliante sur un homme immobile, des faits pas dignes d'une police républicaine », fin de citation.
00:02:27L'État intensifie sa lutte contre le tabagisme chez les jeunes.
00:02:30Oui, en interdisant notamment la production et la consommation de ces pouches, ces fameuses sachets, ces petites poches de nicotine sans tabac,
00:02:38particulièrement prisées d'un public jeune, également disponible sous forme de billes ou de gommes à mâcher.
00:02:43Le décret paru saint au journal officiel annonce une mise en application en mars 2026.
00:02:48Fin 2023 déjà, l'ANSES, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, avait alerté sur une hausse des intoxications, principalement chez des adolescents.
00:02:56Et à l'étranger, au 700e jour de guerre à Gaza, l'armée israélienne appelle les habitants de Gazaville à partir vers une zone humanitaire,
00:03:04plus au sud, dans la zone côtière d'Al-Mawassi, qui prévoit en effet un assaut au sol prochain dans la plus grande ville du territoire palestinien.
00:03:12Environ un million de personnes y vivent, selon l'ONU, qui alerte contre un désastre à venir en cas d'expansion de l'offensive israélienne sur place.
00:03:19Hier, l'armée israélienne a frappé une tour d'immeuble de Gazaville.
00:03:23Et on termine avec cette victoire des Bleus hier, dans le premier match de qualification pour le mondial de football 2026 aux Etats-Unis.
00:03:30Deux buts à zéro pour les Bleus face à l'Ukraine, Michael Olysee et de Kylian Mbappé.
00:03:36Et une polémique, la sortie sur blessure d'Ousmane Dembélé, l'attaquant qui jouait diminué après une faiblesse à la cuisse le week-end dernier en championnat.
00:03:43Le PSG, son club, avait pourtant demandé au staff médical des Bleus de ne pas faire jouer Ousmane Dembélé.
00:03:49Voilà, c'est la fin de ce journal. Je vous retrouve à 11h.
00:03:51À tout à l'heure, à 11h en effet, Fanny.
00:03:53À l'approche du jour J, il est encore assez compliqué, il faut bien le dire, d'y voir clair sur ce qui va se passer dans quatre petits jours.
00:04:00Mercredi prochain, 10 septembre, date du mouvement Bloquons-Tounes.
00:04:04Et sur les réseaux sociaux, c'est été repris depuis par une partie de la gauche, une partie des syndicats.
00:04:09Ce qui est sûr, en revanche, c'est que l'inquiétude et la colère grondent dans notre pays.
00:04:14Reportage de Mathilde Couvillère-Flornois, Nicolas Deroussy et Camille Fournier.
00:04:17Entre inquiétude, exaspération et colère, l'état d'esprit des Français est très sombre quand ils pensent à la situation du pays.
00:04:26Cadra nous confie qu'elle ne se sent pas écoutée.
00:04:29Les législatifs, ils ont fait qu'il y a eu des gens qui ont remporté ces élections.
00:04:34Pourquoi Macron ne nomme pas quelqu'un de gauche ?
00:04:37La démocratie en France, elle est complètement remise en cause.
00:04:40Comme Cadra, 90% des Français perçoivent les élus politiques comme inefficaces.
00:04:45Les hommes politiques, dans ce sondage, ne sont jugés ni compétents, ni courageux, ni honnêtes, ni proches des préoccupations.
00:04:52Et dans des proportions énormes, aucun adjectif positif ne dépasse les 20% des Français.
00:04:58Donc on voit bien, derrière la situation politique, son instabilité, s'installe un discrédit général de la classe politique qui ne fait que se renforcer.
00:05:06Si pour 82% des Français, la séquence politique que nous vivons est un spectacle navrant,
00:05:12Zoyer, lui, tente de rester positif.
00:05:14Il y a trop de vibrations négatives, je pense, dans tout le pays, sur plein de domaines.
00:05:18Je sais qu'il y a des préoccupations de pouvoir d'achat, etc.
00:05:21C'est tout à fait normal.
00:05:22Mais en règle générale, je pense un peu de positivité, un peu de bienveillance.
00:05:27Ça peut faire du bien aussi au pays.
00:05:29Les Français seront appelés à manifester pour exprimer leur mécontentement, les 10 et 18 septembre prochains.
00:05:34Avec nous, Jérémy Trottin.
00:05:37Bonjour, Jérémy.
00:05:37Bonjour, François.
00:05:38Ministre politique BFMTE en face de vous.
00:05:40Vincent Corr, bonjour.
00:05:41Bonjour.
00:05:41Et bienvenue, député, ensemble pour la République des Français de l'étranger.
00:05:44Jérémy, d'abord, est-ce qu'il y a aussi de l'inquiétude au sommet de l'État actuellement ?
00:05:47Oui, bien sûr, il y a de l'inquiétude, même si elle est relative.
00:05:50On l'a vu hier, Bruno Retailleau a indiqué que le mouvement de 10 ne serait sans doute pas un mouvement d'ampleur.
00:05:56Selon les renseignements, ce sont 100 000 personnes qui pourraient se mobiliser.
00:06:00À l'échelle de la France, ce n'est pas énorme non plus.
00:06:02Ça veut dire qu'on ne verra pas d'énormes cortèges dans les rues.
00:06:04Mais ce qui inquiète le plus les autorités, ce sont ces actions sporadiques et spectaculaires.
00:06:09Des blocages de rocades, le blocage, par exemple, d'un aéroport ou d'une ligne de TGV
00:06:14qui pourraient avoir un retentissement à la fois médiatique, mais aussi sur les réseaux sociaux
00:06:17et qui pourraient faire un petit peu un effet boule de neige et montrer que ce mouvement est en train de prendre
00:06:22et pourrait prendre la forme des gilets jaunes, même si on en est encore extrêmement loin.
00:06:26Et puis, l'autre enjeu pour le gouvernement, c'est bien sûr l'autre manifestation attendue,
00:06:30cette fois le 18 sur le front syndical et social.
00:06:33Alors cette fois, ce sera beaucoup plus cadré parce que ce sont les syndicats dont on est assez habitués.
00:06:38Là, le risque, il sera différent.
00:06:39Il sera éventuellement sur la présence de casseurs dans les manifestations,
00:06:43notamment les black box qui pourraient se mobiliser et casser.
00:06:46Et là aussi, ça pourrait venir à la fois ternir le mouvement social,
00:06:49mais entraîner surtout cette colère et montrer qu'il est possible aujourd'hui de s'exprimer différemment.
00:06:55Si on ne redonne pas le pouvoir et la parole aux Français,
00:06:58certains pourraient être tentés de casser pour s'exprimer.
00:07:01Bonjour Marine Thondelier.
00:07:02Merci d'être avec nous ce matin dans BFM Direct, secrétaire nationale des écologistes.
00:07:07Vous êtes la Lille où la grande braderie bat son plein.
00:07:10D'ailleurs, est-ce que vous êtes venu chiner un poste de Premier ministre ?
00:07:13Ah non, ce n'est pas trop comme ça que ça marche, ni trop maugeant.
00:07:19Je suis venue soutenir Stéphane Bally qui est notre tête de liste pour les municipales à Lille
00:07:23et puis faire des rencontres.
00:07:24On a déjà fait un petit tour des stands associatifs et politiques.
00:07:27Et donc, on passe une très belle matinée.
00:07:29Et vous voyez qu'il fait beau à Lille, je le précise.
00:07:31Et pas qu'à Lille.
00:07:32Est-ce que vous soutenez, Marine Thondelier, le mouvement du 10 septembre ?
00:07:35Est-ce que vous appelez vous aussi à tout bloquer à partir de mercredi ?
00:07:38Je vous avoue que j'ai été un peu perplexe d'entendre M. Trottin, que je salue par ailleurs,
00:07:45couvrir exclusivement cette manif par l'angle des casseurs et de ce qui pourrait déraper.
00:07:50La manif n'a pas encore eu lieu, que déjà, vous faites la promotion de celles et ceux...
00:07:54Je ne sais pas exactement ce qu'il a dit, mais allez-y.
00:07:56Je souhaite que l'on parle d'eux.
00:07:57Oui, mais vous voyez quand même, la manif est le 10.
00:08:00En encore quelques jours, on est déjà sur les casseurs, les casseurs, les dérapages.
00:08:03Moi, je voulais mettre l'accent sur le fait que si cette manifestation a lieu
00:08:07et si elle est soutenue, je le redis, par deux tiers des Français aujourd'hui, par anticipation,
00:08:12c'est parce que la population n'en peut plus.
00:08:14Parce que depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République, depuis 2017,
00:08:18la fortune des 500 plus riches de ce pays a été multipliée par deux,
00:08:22pendant que le nombre de pauvres augmentait chaque jour et que chaque jour, ils étaient un peu plus pauvres.
00:08:26C'est aujourd'hui 9,8 millions de personnes qui sont pauvres dans ce pays.
00:08:30C'est un record des 30 dernières années.
00:08:32Et 42% des personnes qui gagnent le SMIC ou moins se privent d'au moins un repas par jour pour des raisons financières.
00:08:37C'est très concret.
00:08:38Ce n'est pas des chiffres.
00:08:39C'est des repas chaque jour qui ne le prennent pas parce qu'ils n'ont pas les moyens.
00:08:42Alors, je vais vous dire, c'est une excellente nouvelle que les Françaises, les Français ont décidé de relever la tête
00:08:47en ne se laissant plus faire parce qu'il y avait une forme de sidération, d'abattement collectif.
00:08:52Vous parlez beaucoup du 10.
00:08:53Vous avez également évoqué le 18.
00:08:55La réalité, c'est que la rentrée va être émaillée de rendez-vous.
00:08:58Que ces mouvements ont déjà un point positif, c'est qu'ils ont forcé François Bayrou à précipiter son saut dans le vide.
00:09:05On n'a toujours pas exactement compris ce qu'il avait essayé de faire, ni à quel moment il a cru que ça marcherait.
00:09:09Mais donc, il n'y aura plus de Premier ministre le 8 au soir.
00:09:12Et ce qui compte maintenant, c'est ce qui va se passer après le 8 dans la rue, mais aussi politiquement.
00:09:17C'est-à-dire Emmanuel Macron, qui évidemment ne peut pas nommer de Premier ministre d'extrême droite, j'espère qu'il en a bien conscience,
00:09:24mais qui ne peut pas non plus nommer une troisième fois un ministre de sa majorité.
00:09:28Parce que je vais vous dire, quand il a dit on ne peut pas mettre Lucie Casté il y a un an, vraiment,
00:09:31parce que j'ai un seul argument à vous donner, c'est la stabilité du pays, ça ne tiendra pas.
00:09:35Il a nommé Michel Barnier qui a eu le record de la personne qui est restée le moins longtemps à Matignon de toute la Ve République.
00:09:43Donc cet argument ne marche pas. Il a réitéré avec François Bayrou, dont on va démontrer lundi que ça ne marche pas non plus.
00:09:49Et donc il ne peut pas une troisième fois aller contre le résultat des urnes.
00:09:53Parce que les choses sont claires, les Français ont demandé une cohabitation,
00:09:56c'est-à-dire un Premier ministre qui n'est pas de la couleur politique que le Président de la République.
00:09:59Et s'il n'est pas d'extrême droite, alors ce ou cette Première ministre doit être de gauche.
00:10:04Et j'insiste là-dessus, il y a plein de solutions, mais cette personne doit être de gauche, sinon ça ne se passera pas bien, non ?
00:10:10Mais alors justement, à propos de la gauche, Marine Tondelier, les fractures se sont élargies cette semaine,
00:10:16avant même la chute probable de François Bayrou.
00:10:18Donc Jean-Luc Mélenchon accuse les autres partis de gauche de fomenter en substance, en sous-marin,
00:10:24une alliance avec le Bloc central pour former une coalition gouvernementale.
00:10:27Il vous nomme, Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs, vous dans l'un de ses derniers tweets.
00:10:31Est-ce que, comme Yannick Jadot, Marine Tondelier, vous appelez à un compromis avec les macronistes ?
00:10:37Oui, je pense que Jean-Luc Mélenchon cherche à attirer mon attention.
00:10:42Voilà, c'est une technique de base de quelqu'un qui manque d'attention.
00:10:46Et je vous confirme que mon attention n'est pas concentrée en ce moment sur Jean-Luc Mélenchon,
00:10:49mais sur les Françaises et les Français.
00:10:51Pour répondre à votre question, pas à son tweet, à votre question, les choses sont claires.
00:10:55Il faut un ou une première ministre de gauche et écologiste.
00:10:59Les choses sont claires aussi.
00:11:00Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour que cet ou ce premier ministre écolo de gauche, etc.,
00:11:06puisse aller les mains libres avec un tapis rouge qui permet de dérouler toutes ces mesures.
00:11:11Donc on va se dire clairement les choses.
00:11:14Non, les écologistes ne souhaitent pas faire un gouvernement
00:11:17ou seraient mélangés au gouvernement des gens de gauche, des écolos, des communistes, des insoumis et des macronistes.
00:11:22Un gouvernement doit être compact, il doit avoir une ligne politique et une ligne stratégique qui soit claire
00:11:28et qui ne soit pas en même temps je ne sais pas quoi.
00:11:30En plus, le « en même temps » était en fait en même temps de droite et de droite, donc ça n'allait plus du tout.
00:11:34Ensuite, ce gouvernement qui aura une ligne claire va aller défendre ses projets à l'Assemblée nationale.
00:11:39Et là, oui, il faudra bien discuter avec les groupes parlementaires.
00:11:42Mais moi, je suis très confiant.
00:11:44On parle par exemple de la taxe Zuckman.
00:11:46C'est une taxe que toute la gauche, les écologistes veulent mettre en place
00:11:49pour taxer les personnes qui ont plus de 100 millions d'euros de patrimoine dans ce pays.
00:11:54C'est-à-dire 1800 familles.
00:11:56Normalement, les téléspectateurs qui nous regardent ne sont pas concernés
00:11:58mais seront concernés par les mesures de justice sociale
00:12:01qu'on pourra financer avec cet argent ou la transition écologique.
00:12:05Bon, pour faire ça, il faut aller voter à l'Assemblée.
00:12:07Mais cette mesure, la taxe Zuckman, elle a déjà été adoptée à l'Assemblée nationale
00:12:10dans une niche écologiste.
00:12:11Donc elle a les voies pour passer.
00:12:12Et moi, je le dis, quand la pression va monter un peu partout dans le pays
00:12:16parce que oui, il y aura un Premier ministre de Gauche écologiste
00:12:19et oui, cette personne va commencer à dire
00:12:21on va libérer mentalement les Français, moralement, on va vous faire du bien
00:12:25on va vous mettre des mesures de justice sociale et on va protéger vos enfants
00:12:28Vous pensez que les députés...
00:12:29Vous dites Premier ministre de Gauche écologiste.
00:12:32C'est pas Olivier Faure, c'est vous donc.
00:12:36Issue du camp de la gauche et des écologistes.
00:12:38Non, je ne suis pas en train de dire que c'est moi ou rien.
00:12:39Ça n'est pas du tout le genre de la maison.
00:12:41Je dis juste que le nom importe peu parce que c'est pas par là qu'on doit commencer
00:12:44et on est déjà tombé dans ce piège-là l'été dernier.
00:12:46Mais je vous dis juste qu'une fois que cette personne sera nommée
00:12:50avec un gouvernement qui va provoquer de l'enthousiasme dans ce pays
00:12:53parce qu'il y a des gens qui veulent se sentir libérés
00:12:55qui ont une chape de plomb, une épée de la moclée sur la tête
00:12:57qui n'en peuvent plus et donc qui vont avoir une sorte de soulagement ce jour-là.
00:13:01Et donc, je pense que les députés macronistes, par exemple,
00:13:05ne pourront pas faire obstruction aux mesures de justice sociale qui sont attendues.
00:13:08Quand on va les présenter une par une, on va regarder les votes,
00:13:11leurs électeurs en circonscription, ils vont regarder ce qu'ils décident
00:13:14de laisser passer ou pas.
00:13:15Et donc, je pense que comme ça a été le cas pour la taxe Zuckman
00:13:17ou précédemment pour les pifas, vous savez, ces polluants éternels
00:13:20que les écologistes ont fait interdire,
00:13:22c'est un sujet que personne ne connaissait deux mois avant,
00:13:24dont on a fait parler beaucoup,
00:13:26dont les gens se sont emparés aussi dans les circonscriptions.
00:13:28Ils ont écrit à leurs députés
00:13:29et même les macronistes ont fini par voter cette mesure.
00:13:32Et bien, je pense que sur des mesures élémentaires
00:13:34de rééquilibrage en termes de justice sociale
00:13:36ou d'investissement dans l'avenir de nos enfants,
00:13:38les mesures écologistes,
00:13:40ce sont des choses qui sont du pouvoir d'achat pour les Français.
00:13:42C'est isoler votre logement pour baisser vos factures,
00:13:44c'est vous aider à acheter une voiture électrique
00:13:46pour que vous ne soyez pas comme ça anéanti financièrement
00:13:49par vos factures de carburant,
00:13:51c'est de l'argent directement sur votre compte en banque
00:13:54et c'est des marges de manœuvre,
00:13:56c'est de la respiration retrouvée pour vous en termes de budget.
00:13:59Donc, je pense qu'une fois que quelqu'un de gauche
00:14:01ou écologiste est nommé,
00:14:03oui, la bagarre un peu peut s'engager à l'Assemblée nationale,
00:14:06mais je ne suis pas spécifiquement inquiète là-dessus.
00:14:08Et ça ne veut pas dire qu'on fomente je ne sais quoi
00:14:10dans un grand secret avec des macronistes
00:14:13qui rentreraient au gouvernement.
00:14:14Ça n'est absolument pas le cas.
00:14:16Par contre, oui, il faudra avoir des discussions à l'Assemblée.
00:14:18C'est le travail d'un gouvernement de discuter avec l'Assemblée.
00:14:20Je sais bien que ça n'est plus à la mode
00:14:21et qu'on a été trop habitué à un gouvernement
00:14:24qui va tout chou sans se préoccuper
00:14:26de ce que pensent les autres partis que lui-même.
00:14:27On a montré que ça ne marchait pas.
00:14:29Nous avons une autre méthode.
00:14:30Et d'ailleurs, tous les partis, à gauche et chez les écolos,
00:14:32vous ont aussi dit que nous, nous renoncerions au 49-3
00:14:35parce que nous faisons confiance au travail parlementaire
00:14:37et à l'intelligence des discussions qu'ils peuvent avoir là-bas.
00:14:40C'est toute la différence sur la méthode
00:14:41en plus des différences de fonds que je vous ai citées.
00:14:44Voilà.
00:14:45Merci Marine Thondelier d'avoir été en direct avec nous ce matin
00:14:48dans BFM Direct.
00:14:49Merci à Thomas Palmier qui a permis la réalisation de ce duplex.
00:14:53Elle parle des macronistes à l'instant.
00:14:54Marine Thondelier, vous en êtes, Vincent Coeur,
00:14:56député ensemble pour la République des Français de l'étranger.
00:14:59Et vous, alors, est-ce que vous êtes prêt à un compromis
00:15:01avec la gauche des écologistes, la gauche socialiste ?
00:15:06Comment vous positionnez-vous actuellement ?
00:15:08Le compromis et le compromis parlementaire, on l'a dit,
00:15:10on y est prêt dès le premier jour de cette législature,
00:15:12donc après les élections de l'année dernière.
00:15:14C'est la seule solution.
00:15:15Il n'y a pas de majorité.
00:15:16Mais il ne faut pas faire l'erreur que Mme Thondelier fait.
00:15:19Il faut commencer par dialoguer sur ce qu'on veut mettre dans ce gouvernement.
00:15:22La question n'est pas de savoir si le premier ministre doit venir
00:15:23des écologistes, des macronistes de la droite.
00:15:26Il y a des coalitions parlementaires qui parfois sont dirigées
00:15:28par des premiers ministres qui ne sont pas issus du principal parti.
00:15:31Ça existe en Europe, dans plein d'endroits.
00:15:32Ça fonctionne très bien.
00:15:33La Suède, que Marine Thondelier prend souvent en exemple d'ailleurs
00:15:34sur la transition écologique.
00:15:36Mais il faut se mettre d'accord sur ce qu'on veut mettre dans le gouvernement.
00:15:39Qu'est-ce qu'on veut mener comme politique ?
00:15:40Quel constat on partage ?
00:15:41Avec qui ?
00:15:42Parce que la droite, c'est pas question d'accepter des gens de gauche
00:15:49dans un futur gouvernement.
00:15:51On censurera, dit encore François-Xavier Benhamy
00:15:54dans une interview au Figaro hier soir.
00:15:57Si on est incapable de dépasser un peu cette tradition française
00:16:00où on pose d'abord des lignes rouges, où on met des oucasses
00:16:03en disant, ex-santé, moi je censurerai tel gouvernement
00:16:05dès lors qu'il y a quelqu'un qui vient de ce parti,
00:16:07c'est certain qu'on n'y arrivera pas.
00:16:08Et que le travail parlementaire, on aura beau sauter en duplex
00:16:11sur un plateau ou dans des meetings en disant
00:16:12travail parlementaire, travail parlementaire, on n'y arrivera pas.
00:16:15Vous ne pouvez pas attaquer une discussion
00:16:17sur la création d'une coalition parlementaire
00:16:19en disant, moi je ne veux pas de ça.
00:16:21Et par ailleurs, il va falloir que des partis,
00:16:23des responsables de chaque parti, arrivent à se mettre d'accord
00:16:25sur ce que sont, certes, leurs lignes rouges,
00:16:27mais aussi, on va dire, leurs lignes vertes et leurs lignes jeunes.
00:16:29Tous les bougés qu'ils sont prêts à endosser.
00:16:31Mais Emmanuel Macron lui-même,
00:16:33si, comme c'est probable, François Bayrou tombe dès lundi,
00:16:35que doit faire Emmanuel Macron dès lundi, après vous ?
00:16:39Le rôle du président de la République
00:16:41en cas d'absence de Premier ministre, il est clair.
00:16:42Il doit en nommer un ou une nouveau Premier ministre
00:16:45avec une recherche qui est celle, donc, je pense,
00:16:49du plus large, on va dire, soutien politique
00:16:51à l'Assemblée nationale.
00:16:52Et je reviens, ce n'est pas une question
00:16:54de venir de tel ou tel parti, de tel ou tel bloc,
00:16:56arrivé ou non en tête.
00:16:57Marine Tondelier, je l'entendais il y a quelques minutes,
00:16:59semble avoir progressé, puisqu'elle dit
00:17:00qu'il n'y a pas de majorité à gauche.
00:17:01On se remet dans les débats, il y a un an,
00:17:03on semblait entendre de plusieurs responsables de gauche
00:17:05une forme de rêve éveillée sur lequel
00:17:07il y aurait une majorité à celui de gauche.
00:17:09Si d'aventure un nouveau Premier ministre
00:17:11encore issu du Bloc central est nommé,
00:17:13est-ce que ce serait compréhensible, audible ?
00:17:16Mais dès lors qu'en fait, il est en capacité
00:17:18de discuter avec les forces politiques
00:17:20et à trouver un chemin avec eux,
00:17:21moi, je n'ai pas de problème à ce qu'ils viennent
00:17:22du Bloc central, de LR ou d'une autre formation politique,
00:17:25que ce soit, par exemple, les socialistes.
00:17:27Ce que je vous dis, c'est que le problème,
00:17:28il n'est pas de la personne ou de son origine partisane.
00:17:30Un peu quand même.
00:17:31Mais il est non, il est de sa capacité à tracer un chemin.
00:17:34L'échec de François Bayrou annoncé
00:17:36prouve qu'en fait, il n'a pas été capable
00:17:38de faire un compromis.
00:17:39Il est resté arc-bouté sur ces 44 milliards.
00:17:42Les socialistes en proposent une vingtaine
00:17:44avec des mesures comme la taxation des hauts patrimoines,
00:17:47de la fiscalité sur les dividendes
00:17:49ou encore le retour de la retraite à 62 ans.
00:17:51Est-ce que vous, le camp Macronique,
00:17:52vous êtes prêts aussi à faire un petit peu de compromis,
00:17:54à revenir sur certaines mesures
00:17:55que vous avez fait voter et passer
00:17:56pour que le gouvernement puisse aller
00:18:00passer son premier budget
00:18:01et peut-être aller jusqu'en 2027
00:18:03à la prochaine élection présidentielle ?
00:18:05Est-ce que vous êtes capable, vous, de compromis ?
00:18:06Je vous redis, si personne ne bouge,
00:18:08on n'y arrivera pas.
00:18:08Et dans ce cas-là, la case suivante,
00:18:09ça risquera d'être la dissolution.
00:18:11Et je pense que c'est tout ce qu'il nous faut.
00:18:13Donc sur la retraite à 62 ans, par exemple ?
00:18:15Ce n'est pas à moi de décider, là, en fait,
00:18:16si vous voulez.
00:18:16Vous avez des chefs de parti qui doivent s'entendre.
00:18:18Votre intuition ?
00:18:19Non, mais par ailleurs, je vois bien
00:18:20que sur l'arc politique qui peut s'entendre,
00:18:22on va dire des écologistes au LR.
00:18:23Et par ailleurs, si vous arrivez à mettre d'accord
00:18:25tous ces gens, ce que je souhaite,
00:18:26pour qu'on arrive à aller jusqu'en 27
00:18:27et qu'on ait de la stabilité jusqu'à ce moment-là,
00:18:29on a autant de positions qu'il n'y a de partis
00:18:31sur la retraite.
00:18:32Et il y aura, je l'entends, une vraie difficulté.
00:18:35Maintenant, si vous ne mettez pas ces gens-là ensemble,
00:18:37en tout cas, cette capacité à dialoguer,
00:18:39on n'y arrivera pas.
00:18:40Et dernier point, vous pouvez réunir des écologistes,
00:18:42comme le disait Marine Tondelier,
00:18:43elle a visiblement envie,
00:18:44elle a un chemin pour aller jusqu'à dialoguer,
00:18:46un dialogue avec les LR.
00:18:47Vous n'avez toujours pas de majorité absolue.
00:18:48Donc chacun devra faire un pas, et un pas important.
00:18:50Merci à tous les deux.
00:18:51Je précise que ce week-end va encore être marqué
00:18:53par nombre de déclarations politiques
00:18:55très importantes de ténors,
00:18:57notamment le discours de rentrée de Jean-Luc Mélenchon
00:19:00à suivre tout à l'heure à 16h en direct de Lille.
00:19:06Et demain, nous écouterons Marine Le Pen à 11h,
00:19:10dans BFM Direct d'ailleurs,
00:19:11suivi de Bruno Rotaillot,
00:19:13à 15h demain.
00:19:15On se retrouve dans quelques tout petits instants
00:19:18pour vous expliquer,
00:19:19parce que ça suscite énormément d'interrogations,
00:19:21comment expliquer la remise en liberté
00:19:23de l'un des co-organisateurs présumés
00:19:25de la fuite de Mohamed Amra,
00:19:27le parquet d'Aimant Ouviste procédure,
00:19:29et assure qu'il s'agit de la fin normale
00:19:31du délai de détention provisoire
00:19:32de cet Albanais de 23 ans
00:19:34qui risque toujours 5 ans de prison.
00:19:36Explication dans un instant, donc à tout de suite.
00:19:39Il est 10h30, soyez les bienvenus
00:19:41si vous nous rejoignez dans BFM Direct.
00:19:42On se pose beaucoup de questions ce matin
00:19:44concernant la remise en liberté
00:19:46de l'un des co-organisateurs présumés
00:19:48de la fuite de Mohamed Amra.
00:19:50Bonjour Mélanie Bertrand,
00:19:51grand reporter police-justice de BFM TV.
00:19:53Ce matin, le parquet de Paris
00:19:54a tenu à mettre les choses au clair.
00:19:56D'abord, qui est cet homme ?
00:19:58Il est considéré, comme vous le disiez,
00:20:00comme l'un des co-organisateurs
00:20:01de la fuite de Mohamed Amra.
00:20:03On rappelle que le narcotrafiquant
00:20:04avait été interpellé en février dernier
00:20:06à Bucarest, en Roumanie.
00:20:08Lui, l'homme qui a été remis en liberté hier,
00:20:10il est soupçonné d'avoir escorté la voiture
00:20:13de Mohamed Amra à travers différents pays d'Europe
00:20:15et de l'avoir aidé à trouver un logement
00:20:17en Roumanie précisément.
00:20:18Ce qu'il conteste d'ailleurs,
00:20:19il reconnaît la matérialité des faits,
00:20:22comme on dit,
00:20:22mais il conteste avoir eu connaissance
00:20:24de l'identité à ce moment-là de Mohamed Amra.
00:20:27Ce suspect, il avait pris la fuite vers l'Allemagne
00:20:29pendant un certain temps,
00:20:30puis il a été interpellé et remis à la France
00:20:32en mai dernier.
00:20:33Et il a été mis en examen à l'époque,
00:20:35notamment pour association de malfaiteurs,
00:20:37mais en matière délictuelle.
00:20:39Il était incarcéré depuis en détention provisoire
00:20:41dans les Yvelines,
00:20:42une détention qui a donc pris fin hier.
00:20:44Il est donc libre depuis hier.
00:20:47Hier, une source proche du dossier
00:20:48nous parlait dans un premier temps
00:20:49d'un vice de procédure,
00:20:51le délai de convocation de l'avocat
00:20:52dans un délai imparti de cinq jours
00:20:54n'ayant pas été respecté.
00:20:56Mais le parquet de Paris a démenti
00:20:58durant la nuit.
00:20:59Ils ont fait un communiqué
00:21:00pour nous expliquer en gros
00:21:02deux raisons à cette fin
00:21:04de détention provisoire.
00:21:05D'abord, cet homme, il n'a aucun antécédent judiciaire.
00:21:09Et deuxièmement,
00:21:11il n'a...
00:21:12Alors attendez, je reprends mes notes.
00:21:15La peine encourue
00:21:16n'excède pas cinq ans.
00:21:18Donc, pour ces deux raisons précises,
00:21:20sa détention provisoire
00:21:21ne pouvait être prolongée.
00:21:23Le parquet de Paris,
00:21:24qui a donc tenu à remettre les choses au clair,
00:21:26a noté que la loi narcotrafic
00:21:27qui a été votée en juin dernier,
00:21:30elle allonge la durée
00:21:31de détention provisoire
00:21:32pour certains détenus
00:21:33dans des faits délictuels.
00:21:34Ça aurait pu être son cas à lui,
00:21:36mais comme il a été incarcéré
00:21:37en mai dernier,
00:21:38cette loi,
00:21:38cette nouvelle loi
00:21:39ne peut pas lui être appliquée.
00:21:40C'est pas rétroactif.
00:21:41Dominique Gombert est avec nous également.
00:21:43Bonjour, vous êtes secrétaire général
00:21:44adjoint du syndicat pénitentiaire
00:21:45FO Justice.
00:21:46Votre réaction ce matin
00:21:48à la remise en liberté
00:21:48d'un complice présumé
00:21:50de Mohamed Amra,
00:21:51d'un co-organisateur présumé
00:21:53de sa fuite.
00:21:55Bonjour.
00:21:57Oui, écoutez,
00:21:58c'est choquant.
00:22:00Moi, j'ai une pensée, bien sûr,
00:22:02pour la famille des collègues
00:22:04qui ont été assassinés
00:22:06et les collègues
00:22:09qui ont été gravement blessés.
00:22:11Oui, choquant.
00:22:12Choquant.
00:22:13Ça fait penser
00:22:15à la veille de la sépulture
00:22:19où des syndicats de magistrats
00:22:22avaient fait un recours
00:22:24contre la note
00:22:26qu'avait fait le verbe des Sceaux
00:22:28à l'époque
00:22:28pour imposer la visio.
00:22:32Oui, c'est ressenti
00:22:33comme un pied de nez
00:22:35de voir cette personne libérée
00:22:39alors qu'il a participé
00:22:40à l'assassinat
00:22:41de nos collègues.
00:22:43Ce que vous soulignez ce matin,
00:22:46si je comprends bien,
00:22:47c'est finalement
00:22:47l'impact moral
00:22:49de cette décision
00:22:51mais qui est
00:22:52le strict respect,
00:22:55la stricte application
00:22:55de la loi.
00:22:56C'est ça, en fait,
00:22:57qui vous gêne,
00:22:58qui vous choque ?
00:22:59Bien sûr.
00:23:00Bien sûr,
00:23:01on ne va pas remettre...
00:23:02Bon, moi,
00:23:03je ne vais pas me mettre
00:23:04à la place des juges.
00:23:06Ce que je vois,
00:23:07c'est que les collègues
00:23:08lundi matin,
00:23:09ils vont reprendre le travail,
00:23:11les collègues
00:23:11qui font des extractions judiciaires
00:23:13et quand ils vont apprendre ça,
00:23:16ils vont avoir
00:23:16la gueule de bois.
00:23:18C'est très mal vécu,
00:23:23ça va être très mal ressenti.
00:23:26Je vous dis,
00:23:26c'est un pied de nez encore
00:23:27de la part
00:23:29de certains magistrats.
00:23:30beaucoup.
00:23:31Bonjour, Florence Rouas.
00:23:32Merci d'être avec nous
00:23:33également ce matin.
00:23:33Vous êtes avocate pénaliste
00:23:34au Barreau de Paris.
00:23:35Je voudrais qu'on s'arrête
00:23:36là-dessus quand même
00:23:36parce que vous êtes avocate,
00:23:38pénaliste,
00:23:38vous avez des clients
00:23:39à qui parfois vous
00:23:40devez annoncer
00:23:41une décision de justice.
00:23:44J'imagine que ce n'est pas
00:23:46toujours simple,
00:23:47même si les clients comprennent
00:23:49que c'est la loi,
00:23:50d'accepter,
00:23:51là en l'espèce,
00:23:53la revise en liberté,
00:23:54ce qui ne veut pas dire
00:23:54qu'il ne fera pas de prison
00:23:55plus tard,
00:23:56mais d'un complice
00:23:58dans une affaire criminelle
00:23:59de première importance.
00:24:02Exactement.
00:24:03Alors là,
00:24:03c'est l'application de la loi.
00:24:04C'est l'article 145-3
00:24:06du Code de procédure pénale.
00:24:07Le parquet l'a rappelé,
00:24:08comme vous l'avez dit,
00:24:09Mélanie Bertrand.
00:24:10C'est la linéa 1,
00:24:11c'est-à-dire qu'en matière
00:24:13correctionnelle,
00:24:14quand la personne n'encourt pas
00:24:15une peine supérieure
00:24:15ou égale à 5 ans
00:24:16et qu'elle n'a pas
00:24:17d'antécédents judiciaires,
00:24:18sa détention provisoire
00:24:19ne peut pas excéder 4 mois.
00:24:21Voilà,
00:24:21c'est l'application
00:24:22stricte de la loi.
00:24:23Et maintenant,
00:24:24c'est 6 mois.
00:24:25Et en tout cas,
00:24:26là,
00:24:26en l'occurrence,
00:24:27pour certains peut-être,
00:24:28mais en l'occurrence,
00:24:29là, manifestement,
00:24:30c'est la linéa 1
00:24:31qui s'est appliquée
00:24:32et le parquet l'a rappelé.
00:24:33Alors après...
00:24:34On rappelle quand même
00:24:34ce que c'est que la détention provisoire.
00:24:36La détention provisoire,
00:24:37c'est...
00:24:37Parfois,
00:24:38il y a de la confusion aussi.
00:24:39Bien entendu.
00:24:39C'est-à-dire qu'il n'a pas encore
00:24:40été condamné.
00:24:41C'est la détention
00:24:42en attendant le prononcé du jugement
00:24:44qui peut-être ira au-delà de...
00:24:47Peut-être que ça ira au-delà
00:24:49de la peine provisoire,
00:24:50enfin de la détention provisoire
00:24:51qu'il aura purgé.
00:24:53Mais pour l'instant,
00:24:53en tout cas,
00:24:54l'application de la loi
00:24:55veut qu'il ne reste pas
00:24:57au-delà des 4 mois
00:24:58parce qu'il a été mis en examen
00:25:01ou en tout cas,
00:25:02il est poursuivi la prévention,
00:25:03si vous voulez,
00:25:04prévoit des délits
00:25:06dont la peine finale,
00:25:09finalement,
00:25:09n'excède pas ces fameux 5 ans.
00:25:11Donc en fait,
00:25:11c'est une application
00:25:12stricte de la loi,
00:25:13tout simplement.
00:25:14Après,
00:25:14est-ce qu'on considère...
00:25:15Il faut soublier aussi
00:25:15que cet homme en l'espèce,
00:25:18certes,
00:25:18il a été remis en liberté hier,
00:25:20avant un procès,
00:25:21peut-être une condamnation,
00:25:22mais il est laissé libre
00:25:23avec un encadrement,
00:25:24avec un cadre.
00:25:25Il est sous contrôle judiciaire,
00:25:27avec l'obligation
00:25:27de rester en Ile-de-France,
00:25:29l'obligation de pointer
00:25:30trois fois par semaine
00:25:31au commissariat.
00:25:32Il n'est pas dans la nature
00:25:33comme ça ?
00:25:33Oui, oui, tout à fait.
00:25:34C'est-à-dire qu'en fait,
00:25:35tout cela est encadré.
00:25:37Maintenant,
00:25:37si vous voulez,
00:25:38c'est vrai qu'il faut bien
00:25:39distinguer
00:25:39l'application stricte
00:25:41de la loi,
00:25:41en l'occurrence,
00:25:43voilà cet article
00:25:43que j'ai cité,
00:25:45et puis,
00:25:45si vous voulez,
00:25:46des notions d'équité,
00:25:47de justice,
00:25:49d'appréciation
00:25:49qui sont subjectives.
00:25:51Mais à terme,
00:25:52cet homme sera condamné
00:25:53et puis,
00:25:53manifestement,
00:25:55s'il est remis en liberté
00:25:57à l'issue de ses quatre mois
00:25:58de détention provisoire,
00:25:59on dit bien provisoire,
00:26:01c'est parce qu'il est poursuivi
00:26:03pour un délit
00:26:04qui n'excède pas à terme
00:26:06cinq ans.
00:26:07Donc,
00:26:07s'il avait été poursuivi
00:26:08pour une peine correctionnelle
00:26:09plus importante
00:26:11ou s'il avait
00:26:11des antécédents judiciaires,
00:26:13il n'aurait pas bénéficié
00:26:15de cette disposition légale.
00:26:16Et c'est ça
00:26:17qu'on explique
00:26:17en fait à nos clients
00:26:18quelquefois
00:26:19quand ils expriment
00:26:20un sentiment d'injustice
00:26:22ou d'incompréhension.
00:26:23C'est de dire,
00:26:24voilà,
00:26:24il y a la loi
00:26:25et elle s'applique.
00:26:26C'est ainsi.
00:26:27On en est où
00:26:28dans le dossier Amra ?
00:26:29C'est un dossier tentaculaire.
00:26:30Oui,
00:26:30c'est un dossier
00:26:31qui est loin d'être terminé,
00:26:32qui va nous occuper
00:26:32encore un certain temps.
00:26:34Mohamed Amra,
00:26:34lui,
00:26:34depuis fin juillet,
00:26:35vous savez,
00:26:35il a rejoint
00:26:36la prison de Vendin-Leviel,
00:26:38le quartier de haute sécurité.
00:26:39Dont on verra
00:26:40un reportage exceptionnel
00:26:41d'ailleurs tout à l'heure
00:26:41parce qu'une équipe
00:26:42de BFM TV
00:26:43a pu la visiter
00:26:43cette prison de haute sécurité
00:26:44hier.
00:26:45Exactement.
00:26:47Cette prison de haute sécurité
00:26:48avec ce quartier
00:26:48dédié aux narco-trafiquants.
00:26:50Mohamed Amra,
00:26:51il est là-bas
00:26:51depuis le mois de juillet dernier
00:26:53avec des conditions
00:26:54très strictes.
00:26:54En tout,
00:26:55dans ce dossier,
00:26:55il y a une quarantaine
00:26:56de personnes
00:26:56qui sont mises en examen
00:26:58et 29 qui sont toujours
00:26:59au moment où on se parle
00:27:00en détention provisoire.
00:27:01Certains pour des faits
00:27:02très graves,
00:27:03meurtres en bonne organisée
00:27:04ou encore détention d'armes.
00:27:06Un dossier tentaculaire
00:27:07avec des magistrats
00:27:07qui continue de travailler
00:27:09pour tenter de remonter
00:27:10à la fois l'assassinat
00:27:12des deux surveillants pénitentiaires
00:27:13au péage d'Incarville
00:27:14et puis ensuite
00:27:14toute la fuite
00:27:15et la cavale
00:27:16qui a été rendue possible
00:27:17pendant neuf mois
00:27:18autour de Mohamed Amra
00:27:19avec un certain nombre
00:27:20de complicités.
00:27:21Un dossier évidemment
00:27:22tentaculaire.
00:27:23C'est vraiment le mot
00:27:23qui convient.
00:27:24Dominique Gombert,
00:27:26Mohamed Amra
00:27:27détenu,
00:27:29qui s'évade,
00:27:30une évasion
00:27:30qui coûte la vie
00:27:31à deux agents pénitentiaires.
00:27:34Le 14 mai 2024,
00:27:36Arnaud Garcia
00:27:37Fabrice Moello,
00:27:39vos deux collègues,
00:27:40une cavale
00:27:41ensuite de neuf mois
00:27:42en France
00:27:43puis en Roumanie
00:27:43avant l'interpellation
00:27:44en février
00:27:45de Mohamed Amra.
00:27:47Cette affaire
00:27:47gravissime,
00:27:51il y a un avant
00:27:52et un après
00:27:53au sein de la pénitentiaire ?
00:27:55Bien sûr,
00:27:56bien sûr
00:27:56qu'il y aura un avant
00:27:57et un après.
00:27:59D'ailleurs,
00:28:00il y a un protocole
00:28:00qui a été signé.
00:28:02On est en train
00:28:02de le mettre en place.
00:28:04Ça prend du temps.
00:28:05c'est une remise
00:28:07en question.
00:28:08Ça change quoi
00:28:08pour vous au quotidien
00:28:09d'ailleurs,
00:28:10désormais,
00:28:11dans l'exercice
00:28:11de vos fonctions ?
00:28:14Surtout qu'on s'est rendu
00:28:16compte que
00:28:17les missions extérieures
00:28:19étaient dangereuses
00:28:20et puis on doit faire face
00:28:21à ces bandes
00:28:23organisées
00:28:24qui ont énormément
00:28:25de moyens.
00:28:27Nous,
00:28:27vous savez,
00:28:28on réclamait
00:28:29depuis longtemps
00:28:30cette classification
00:28:32des établissements.
00:28:33Vous avez
00:28:33ce reportage
00:28:36là sur Vendin.
00:28:37J'y étais hier aussi.
00:28:38J'étais auprès
00:28:39des collègues.
00:28:39On a pu aller
00:28:40les rencontrer.
00:28:43C'était nécessaire.
00:28:45Et puis,
00:28:45comme c'était nécessaire
00:28:46d'armer,
00:28:49de mieux armer
00:28:51nos collègues
00:28:52qui font ces missions-là
00:28:53et qui sont,
00:28:54on sait,
00:28:54extrêmement dangereuses.
00:28:56Tout ce qu'on regrette,
00:28:57c'est la situation
00:28:59sur la visio,
00:29:00cette visio
00:29:01qui n'est pas possible
00:29:03d'imposer
00:29:04afin que l'extraction
00:29:05reste l'exception.
00:29:08On sait les problèmes
00:29:09législatifs
00:29:10que ça pose
00:29:11et qui touchent
00:29:12la Constitution.
00:29:13Merci Dominique Gombert.
00:29:14Merci Maître Oise.
00:29:15Merci Mélanie
00:29:15d'avoir été avec nous
00:29:16dans BFM Direct.
00:29:18Cette question
00:29:18à présent.
00:29:19Est-ce qu'on sait vraiment
00:29:20ce qu'on mange ?
00:29:21La transparence
00:29:22dans l'alimentaire,
00:29:23ce n'est pas encore ça.
00:29:24C'est un euphémisme
00:29:24puisque d'après
00:29:25l'association CLCV
00:29:26qui rend public
00:29:27une étude,
00:29:27un produit vendu
00:29:29sur deux
00:29:29est d'origine inconnue.
00:29:31C'est-à-dire que le pays
00:29:31d'origine des principaux
00:29:32ingrédients
00:29:32reste un secret
00:29:33bien gardé
00:29:34par les industriels
00:29:35y compris
00:29:36par ceux
00:29:36qui s'étaient engagés
00:29:37à révéler
00:29:38cette information importante.
00:29:39Ça concerne en particulier
00:29:40les fruits,
00:29:41les légumes,
00:29:42les œufs.
00:29:44On en parle avec vous
00:29:44Yves Gégaud,
00:29:45bonjour,
00:29:45merci d'être avec nous
00:29:46ce matin
00:29:46dans BFM Direct.
00:29:47Vous êtes ancien ministre,
00:29:48directeur de la publication
00:29:49de la lettre
00:29:50du Made in France.
00:29:52Vous comprenez cela ?
00:29:55Le label Origin Info
00:29:56lancé il y a un an et demi
00:29:57par le gouvernement
00:29:58qui était censé
00:29:59se multiplier
00:29:59sur les emballages,
00:30:01il avait été adopté
00:30:01par 120 marques
00:30:02de produits alimentaires.
00:30:03Aujourd'hui,
00:30:04c'est presque un flop.
00:30:07La transparence,
00:30:08c'est un combat
00:30:08et c'est effectivement
00:30:09sur ces sujets-là,
00:30:11c'est l'absence
00:30:11de transparence
00:30:12qui l'emporte encore aujourd'hui.
00:30:14On ne sait pas
00:30:14ce qu'on mange,
00:30:15on ne sait pas
00:30:15ce qu'on achète.
00:30:17Nous sommes,
00:30:18l'Union européenne
00:30:18n'impose pas
00:30:19le marquage d'origine
00:30:21des produits vendus
00:30:22sur son territoire.
00:30:23Donc, il y a là
00:30:25un progrès à faire.
00:30:26Les États-Unis
00:30:27imposent le marquage
00:30:27d'origine
00:30:28des produits vendus
00:30:29en Amérique.
00:30:29Le Canada le fait,
00:30:30le Japon le fait.
00:30:32Ça vous permet
00:30:32d'arbitrer,
00:30:33de dire tiens,
00:30:33j'achète du Made in France
00:30:35ou j'achète
00:30:35d'un produit
00:30:37qui vient d'ailleurs.
00:30:38Aujourd'hui,
00:30:38c'est l'obscurantisme
00:30:40qui règne
00:30:41et on le voit bien
00:30:42malgré la déclaration
00:30:43d'un certain nombre
00:30:44de géants de l'agroalimentaire
00:30:45pour ce qui concerne
00:30:46ce secteur.
00:30:47Et puis,
00:30:47on ne sait pas
00:30:48ce qu'on mange,
00:30:48on ne connaît pas
00:30:49les composants
00:30:50et ça pose
00:30:51un vrai problème
00:30:52à la fois pour défendre
00:30:54notre agriculture.
00:30:56Si je veux manger
00:30:57des produits français,
00:30:58encore faut-il
00:30:58qu'on me dise
00:30:59où ils sont.
00:31:00C'est ça parce que,
00:31:01par exemple,
00:31:01on apprend dans l'étude
00:31:02de CLCV
00:31:03que le pays de production
00:31:04du blé dur,
00:31:05l'ingrédient des pâtes,
00:31:06manque sur plus
00:31:07de la moitié des paquets.
00:31:09Les deux tiers
00:31:09des confitures
00:31:10proviennent
00:31:11donc c'est où.
00:31:12En fait,
00:31:12on est toujours
00:31:13au même point.
00:31:15On est toujours
00:31:16au même point.
00:31:16Je pense qu'il faut
00:31:17un grand coup de poing
00:31:18sur la table
00:31:19et que la législation
00:31:21européenne
00:31:22doit évoluer.
00:31:23C'est à ce niveau-là
00:31:23que ça se joue.
00:31:24Et puis,
00:31:25qu'il faut que les consommateurs
00:31:26soient plus exigeants.
00:31:27Mais vous voyez,
00:31:28telle grande marque
00:31:28de pâtes,
00:31:29elle hésite à mettre
00:31:30que le blé
00:31:31est made in Ukraine
00:31:33ou made in Turquie.
00:31:34Ça peut être
00:31:35antinomique
00:31:37avec la politique
00:31:37marketing
00:31:38de la marque.
00:31:39C'est ça,
00:31:39ils font du sujet.
00:31:40C'est que les marques
00:31:41vous vendent du rêve
00:31:42et que derrière,
00:31:44elles ne veulent pas jouer
00:31:45à la transparence.
00:31:46On va y revenir.
00:31:47Restez avec nous,
00:31:48Yves Gégaud,
00:31:48Jérémy Trotin.
00:31:49Il faut remonter
00:31:50à mai 2024
00:31:51avec le lancement
00:31:53par l'ancienne ministre
00:31:54Olivia Grégoire
00:31:55d'Origine Info.
00:31:56C'est ça ?
00:31:57C'est ça.
00:31:57En fait,
00:31:58c'est un label
00:31:58qu'elle avait lancé
00:31:59après la crise agricole.
00:32:01Les agriculteurs
00:32:02en avaient marre,
00:32:02avaient exprimé
00:32:03leur colère
00:32:03de voir un certain
00:32:05nombre de produits
00:32:06vendus comme
00:32:06des produits français
00:32:07mais qui venaient
00:32:08de l'étranger,
00:32:09parfois du Brésil
00:32:10ou encore d'Ukraine.
00:32:11Elle l'avait concerté,
00:32:13elle s'était mise d'accord
00:32:14avec des groupes industriels.
00:32:16En effet,
00:32:16120 marques
00:32:17avaient accepté
00:32:18de jouer le jeu.
00:32:18Il devait y avoir
00:32:1910 000 produits
00:32:20au final assez rapidement
00:32:22qui devaient avoir
00:32:22ce label
00:32:23Origine Info
00:32:24en sachant précisément
00:32:25tel et tel ingrédient
00:32:26vient de tel ou tel pays
00:32:27et au final,
00:32:28on se rend compte
00:32:29qu'au bout de quelques mois,
00:32:31ce n'est pas du tout le cas
00:32:32et que ça ne se voit pas
00:32:32du tout dans les rayons.
00:32:34Alors,
00:32:34la faute à qui ?
00:32:35La faute aussi déjà
00:32:36au fait que ce ne soit
00:32:37pas obligatoire.
00:32:38C'était sur la base
00:32:39du volontariat.
00:32:40Il n'y avait pas de loi,
00:32:40pas de sanctions
00:32:41donc en fait,
00:32:41les industriels font
00:32:42un petit peu ce qu'ils veulent
00:32:43et puis derrière,
00:32:45c'est aussi là aussi
00:32:45une des conséquences
00:32:46de l'instabilité politique
00:32:48parce que ça posait
00:32:49un problème de pilotage.
00:32:50En réalité,
00:32:50la ministre qui a porté
00:32:51ce sujet à bout de bras
00:32:52pendant des mois,
00:32:53elle a quitté le gouvernement
00:32:54en septembre 2024
00:32:55et puis elle n'était plus là
00:32:56au moment où il fallait
00:32:57mettre ce label en place
00:32:59et continuer les discussions
00:33:00avec les industriels.
00:33:01Donc en fait,
00:33:02le risque avec cette
00:33:03instabilité gouvernementale
00:33:04qu'on vit encore aujourd'hui,
00:33:05c'est de voir
00:33:06un certain nombre
00:33:06de bonnes idées
00:33:07aller au cimetière
00:33:08des bonnes idées.
00:33:09Yves Gégaud,
00:33:10vous disiez il y a quelques instants
00:33:11bon nombre de marques
00:33:12vendent du rêve
00:33:14aux consommateurs.
00:33:15Dans l'étude de CLCV,
00:33:18il y a un élément
00:33:19peut-être plus grave
00:33:20encore que les autres.
00:33:21Pour 40% des produits étudiés,
00:33:22une origine française
00:33:24est mise en avant
00:33:24via un drapeau,
00:33:25par exemple,
00:33:26alors que la moitié
00:33:26des ingrédients
00:33:27est d'origine inconnue
00:33:28ou étrangère.
00:33:29Ce que disait Jérémy
00:33:30à l'instant,
00:33:31c'est peut-être
00:33:31le nœud du problème.
00:33:32Il n'y a pas
00:33:32d'aspect coercitif actuellement.
00:33:34Donc pas de sanction.
00:33:35Je pense qu'il y a
00:33:37la juste analyse.
00:33:40Il y a à la fois
00:33:40une instabilité politique.
00:33:41Moi, j'ai proposé
00:33:42dans un rapport
00:33:43que j'ai remis au gouvernement
00:33:44de faire du mois de novembre
00:33:45le mois de l'achat français.
00:33:47Ça risque de tomber à l'eau
00:33:48si on n'a pas de ministre
00:33:49pour nous soutenir.
00:33:51Et puis, il y a effectivement
00:33:52ces questions
00:33:54d'absence
00:33:55de contrôle sérieux,
00:33:57de législation,
00:33:58d'encadrement.
00:33:59Moi, j'ai proposé
00:34:00dans ce même rapport
00:34:01au gouvernement
00:34:01que dès qu'il y a
00:34:02un drapeau français,
00:34:04l'origine du produit
00:34:05au titre de la définition
00:34:07du code douanier
00:34:08soit affichée
00:34:08à côté du drapeau.
00:34:09Si vous mettez
00:34:10un drapeau français
00:34:11avec deux souilles
00:34:12marquées
00:34:12« Made in China »,
00:34:14vous allez tout de suite
00:34:14comprendre qu'on essaie
00:34:15de vous vendre du rêve.
00:34:17C'est un combat,
00:34:18mais il faut des lois,
00:34:19il faut une volonté politique
00:34:21durable dans le temps.
00:34:23Mais moi,
00:34:24je m'exprime aussi
00:34:25au nom des gens.
00:34:26Il y en a marre
00:34:27de ne pas savoir
00:34:27ce qu'on achète,
00:34:29de ne pas savoir
00:34:29d'où ça vient,
00:34:30de ne pas savoir
00:34:31dans quelles conditions
00:34:32ça a été produit.
00:34:35Et au fond,
00:34:36quand on nous dit
00:34:36acheter français,
00:34:38consommer français,
00:34:38il y a beaucoup de gens
00:34:39qui voudraient bien
00:34:40mais qui ne savent pas.
00:34:41Il y a déjà une confusion
00:34:42entre la marque
00:34:43et l'origine.
00:34:44On a beaucoup parlé
00:34:45de petits bateaux
00:34:46cette semaine.
00:34:46Si vous achetez
00:34:47un produit petit bateau,
00:34:48vous avez 60 chances
00:34:49sur 100
00:34:50qu'il soit made in Maroc.
00:34:51Donc on confond
00:34:52déjà la marque
00:34:53et l'origine.
00:34:53Et en plus,
00:34:56les propriétaires
00:34:57sont devenus américains.
00:34:58Donc vous voyez,
00:34:59il y a un combat
00:35:00sur la transparence
00:35:01et je pense que
00:35:01si on menait ce combat
00:35:02avec de la rigueur
00:35:04et de la durée
00:35:05à l'échelon français
00:35:06et à l'échelon européen,
00:35:07eh bien on permettrait
00:35:08aux citoyens
00:35:09d'arbitrer leurs achats
00:35:10et de faire des progrès
00:35:12pour défendre
00:35:12nos producteurs
00:35:13parce qu'au fond,
00:35:14derrière tout ça,
00:35:15c'est le combat
00:35:15de la défense
00:35:16de nos producteurs.
00:35:17Olivier Grégoire
00:35:18a fait un formidable travail
00:35:19mais malheureusement,
00:35:20tant que ça restera volontaire
00:35:22et tant qu'il n'y aura pas
00:35:23du coercitif
00:35:24et que ce ne sera pas obligatoire,
00:35:26vous connaissez la France,
00:35:27vous aurez plus de la moitié
00:35:28des entreprises
00:35:29qui diront
00:35:29« c'est pas obligatoire,
00:35:30on ne le fait pas ».
00:35:31Merci Yves Grégo,
00:35:32merci Jérémy
00:35:33d'avoir été avec nous
00:35:34dans BFM Direct.
00:35:34L'info éco tout de suite.
00:35:35Mauvaise nouvelle
00:35:59pour les ménages
00:36:00qui comptaient
00:36:01sur MaPrimeRénov'.
00:36:02A partir du 1er janvier,
00:36:04deux catégories de travaux
00:36:05ne seront plus éligibles
00:36:06à ce qui représente aujourd'hui
00:36:07la principale aide
00:36:08à la rénovation énergétique.
00:36:09Explication dans ce reportage
00:36:11de Rebecca Blanc-Lelouch
00:36:12avec Arthur Grolet
00:36:13et Candice Antiga.
00:36:15Il connaît les règles
00:36:16par cœur.
00:36:17Sur ce chantier,
00:36:18le client de Julien
00:36:19a obtenu un financement
00:36:20pour isoler
00:36:21ses murs extérieurs.
00:36:22Cette solution-là,
00:36:23elle est éligible aux aides,
00:36:25en l'occurrence
00:36:26de MaPrimeRénov'
00:36:26en monogeste.
00:36:27Un geste efficace
00:36:28mais réalisé seul,
00:36:30il sera bientôt exclu du...
00:36:32Dice l'inverse,
00:36:34les pompes à chaleur
00:36:34restent subventionnées.
00:36:36Chauffer plus
00:36:37au lieu de consommer
00:36:38moins d'énergie,
00:36:39une hérésie
00:36:40pour cet artisan.
00:36:41Nous, notre message
00:36:42depuis toujours,
00:36:43c'est isolez-vous
00:36:44et mettez votre chauffage
00:36:46en adéquation
00:36:47avec votre niveau
00:36:48d'isolation.
00:36:49Là, cette solution-là,
00:36:50elle sera plus subventionnée.
00:36:51Car sans cette aide,
00:36:52les ménages risquent
00:36:53d'investir dans des systèmes
00:36:55de chauffage surdimensionnés.
00:36:56Concrètement,
00:36:57dès 2026,
00:36:59deux types de travaux
00:36:59sortent du dispositif.
00:37:01L'isolation des murs,
00:37:03troisième rénovation
00:37:04la plus plébiscitée
00:37:04des particuliers
00:37:05et les chaudières biomasse
00:37:07qui ne représentent
00:37:08qu'une minorité
00:37:09des dossiers.
00:37:10Un recul selon
00:37:11cette spécialiste
00:37:12mais attention,
00:37:13ces aides ne disparaissent
00:37:14pas totalement.
00:37:15On pourra continuer
00:37:16à bénéficier des aides
00:37:17pour l'isolation des murs
00:37:18ou pour le changement
00:37:19de système de chauffage
00:37:20pour une chaudière
00:37:21bois ou granulé.
00:37:22Dans le cadre
00:37:22de travaux plus importants,
00:37:24la rénovation globale
00:37:25ou là,
00:37:25dans le parcours
00:37:26accompagné MaPrimeRénov'
00:37:27on peut obtenir
00:37:27jusqu'à 32 000 euros d'aide.
00:37:29En geste simple,
00:37:30il reste moins de 4 mois
00:37:31pour bénéficier
00:37:32de ces aides,
00:37:33des subventions
00:37:33qui peuvent aller
00:37:34jusqu'à 7 500 euros
00:37:35pour les ménages
00:37:36les plus modestes.
00:37:37La suite de BFM Direct
00:37:55dans quelques instants
00:37:56on va faire le point
00:37:57sur les actions
00:37:58auxquelles il faut s'attendre
00:37:58dans 4 petits jours
00:38:00le 10 septembre
00:38:01date du mouvement
00:38:02né sur les réseaux sociaux
00:38:03repris depuis
00:38:04par une partie de la gauche
00:38:05qui d'ailleurs semble
00:38:06en guerre ouverte
00:38:07avant même
00:38:08la chute probable
00:38:09de François Bayrou
00:38:09on en parlait tout à l'heure
00:38:10avec Marine Thondelier
00:38:11on va en parler
00:38:12avec un membre de la France
00:38:13insoumise également
00:38:14dans quelques instants
00:38:15ainsi qu'avec
00:38:16une membre du parti
00:38:18Les Républicains
00:38:18débat dans quelques minutes
00:38:19à tout de suite.
00:38:21Il est presque 11h
00:38:23soyez les bienvenus
00:38:24si vous nous rejoignez
00:38:25dans BFM Direct
00:38:26la question de la matinée
00:38:27c'est la suivante
00:38:28la France sera-t-elle bloquée
00:38:29à partir de mercredi ?
00:38:30On fait le point
00:38:31sur les actions
00:38:32auxquelles il faut s'attendre
00:38:33le 10
00:38:34date du mouvement
00:38:34né sur les réseaux sociaux
00:38:35puis repris
00:38:36par une partie de la gauche
00:38:37qui d'ailleurs
00:38:38semble en guerre ouverte
00:38:39avant même
00:38:39la chute probable
00:38:40de François Bayrou
00:38:42le prochain Premier ministre
00:38:43doit être de gauche
00:38:44et écologiste
00:38:44disait ici même
00:38:46tout à l'heure
00:38:46Marine Thondelier
00:38:47on verra dans un instant
00:38:48ce qu'en pensent
00:38:49mes invités
00:38:49LFI et LR
00:38:52sachant que
00:38:52il y a aussi
00:38:53des divisions
00:38:53à droite
00:38:54cette semaine
00:38:55BFM TV
00:38:57vous fait visiter
00:38:58ce matin
00:38:58le nouveau quartier
00:38:59de haute sécurité
00:39:00de la prison
00:39:00de Vendin-le-Vieille
00:39:02dans le Pas-de-Calais
00:39:02reportage exceptionnel
00:39:04à suivre
00:39:05sachant qu'une partie
00:39:05des détenus
00:39:06est en greffe
00:39:07de la faim
00:39:07actuellement là-bas
00:39:08et puis on va revenir
00:39:09sur ce record
00:39:10qui fait énormément parler
00:39:11qui suscite aussi
00:39:12beaucoup d'interrogations
00:39:13record battu par une jeune fille
00:39:14de 9 ans
00:39:15elle a décroché
00:39:16cet été son bac
00:39:17spécialité mathématiques
00:39:19et physique chimie
00:39:19elle a eu recours
00:39:20à une méthode
00:39:21assez particulière
00:39:22dont l'un des promoteurs
00:39:22lui-même bachelier précoce
00:39:24d'ailleurs
00:39:24sera avec nous
00:39:25à 11h30
00:39:26c'est parti
00:39:26mais d'abord
00:39:35comme à chaque début d'heure
00:39:36le journal
00:39:37avec vous
00:39:38Fanny
00:39:39rebonjour François
00:39:40bonjour à tous
00:39:41à la une de l'actualité
00:39:42ce samedi
00:39:42la remise en liberté
00:39:44de l'un des co-organisateurs
00:39:45présumés
00:39:46de cette fuite meurtrière
00:39:47de Mohamed Amra
00:39:48vers la Roumanie
00:39:49et de son hébergement
00:39:50dans le pays
00:39:50après sa mise en examen
00:39:52début mai
00:39:52à l'issue de sa détention
00:39:54provisoire dans les Yvelines
00:39:55Holjon O
00:39:56un jeune Albanais
00:39:57de 23 ans
00:39:57vivant en France
00:39:58a été remis en liberté
00:39:59sous contrôle judiciaire hier
00:40:0142 personnes
00:40:02sont mises en examen
00:40:02dans ce dossier
00:40:03dont 29
00:40:04en détention provisoire
00:40:06également
00:40:07dans l'actualité
00:40:08cette vidéo
00:40:09montrant un policier
00:40:10qui est en train
00:40:11de gifler
00:40:12de cracher à la figure
00:40:13d'un jeune homme
00:40:14à Saint-Denis
00:40:14en Seine-Saint-Denis
00:40:15fin août
00:40:15et ce devant
00:40:16deux autres fonctionnaires
00:40:17qui n'interviennent pas
00:40:18images postées sur X
00:40:20par le député LFI
00:40:21Ali Diouara
00:40:21ont donné lieu
00:40:22à l'ouverture
00:40:23de deux enquêtes
00:40:23par le parquet de Bobigny
00:40:24dont l'une pour violence
00:40:25par personne dépositaire
00:40:26de l'autorité publique
00:40:27avant
00:40:28afin d'identifier
00:40:29les policiers concernés
00:40:30sur X
00:40:31le député LFI
00:40:32de la Seine-Saint-Denis
00:40:33Éric Coquerel
00:40:33a quant à lui dénoncé
00:40:34une scène choquante
00:40:36une interpellation
00:40:37je cite
00:40:37inacceptable
00:40:38et humiliante
00:40:38sur un homme immobile
00:40:39des faits pas dignes
00:40:41d'une police républicaine
00:40:42L'État
00:40:43Fanny Intensif
00:40:44salute
00:40:44contre le tabagisme
00:40:45chez les jeunes
00:40:46en effet
00:40:47en interdiction
00:40:47la consommation
00:40:49et la production
00:40:50de ces pouches
00:40:51ces sachets
00:40:52de nicotine
00:40:53sans tabac
00:40:54qui sont particulièrement
00:40:54prisés
00:40:55chez les jeunes
00:40:55publics
00:40:56également disponibles
00:40:57sous forme de billes
00:40:58ou de gommes
00:40:59à mâcher
00:40:59le décret paru ce matin
00:41:01au journal officiel
00:41:01annonce une mise en application
00:41:03en mars 2026
00:41:04fin 2023
00:41:05déjà l'an de 16
00:41:06l'agence nationale
00:41:07de sécurité sanitaire
00:41:08avait alerté
00:41:08sur une hausse
00:41:09principalement
00:41:11chez les jeunes
00:41:12adolescents
00:41:13l'actualité internationale
00:41:14à présent
00:41:15et cette énième annonce
00:41:16de Donald Trump
00:41:17le président américain
00:41:18organisera
00:41:19le sommet
00:41:19du G20
00:41:20de 2026
00:41:21à Miami
00:41:22la première fois
00:41:23depuis près de 20 ans
00:41:24aux Etats-Unis
00:41:25rassemblement des dirigeants
00:41:26des 20 pays les plus riches
00:41:27dans lequel Donald Trump
00:41:28aimerait
00:41:29dit-il
00:41:30voir la participation
00:41:31des présidents russes
00:41:32Vladimir Poutine
00:41:33et chinois
00:41:33chez Jinping
00:41:34c'est dans son golf familial
00:41:36que le président américain
00:41:37organisera donc ce G20
00:41:382026
00:41:39là où il avait déjà souhaité
00:41:41l'organiser
00:41:41lors de son précédent mandat
00:41:44Antoine Lard
00:41:44oui Donald Trump
00:41:47promet un G20
00:41:48magnifique
00:41:49dans son golf
00:41:49un complexe immense
00:41:51qui permettra
00:41:51dit-il
00:41:52d'accueillir
00:41:52et de loger facilement
00:41:54les délégations
00:41:55de tous les pays
00:41:55alors le président américain
00:41:57réalise là
00:41:58un vieux rêve
00:41:59lors de son premier mandat
00:42:00il avait déjà essayé
00:42:01d'organiser un G7
00:42:02dans ce même golf
00:42:03de Miami
00:42:03à l'époque
00:42:04cette proposition
00:42:05avait provoqué
00:42:06un tollé
00:42:07Trump avait été accusé
00:42:08de corruption
00:42:09et de mélanger
00:42:10ses intérêts
00:42:10de businessman
00:42:11avec ses fonctions
00:42:12de chef d'Etat
00:42:12il avait finalement jeté l'éponge
00:42:15mais cette fois
00:42:15et c'est très révélateur
00:42:16de ce second mandat
00:42:17le président n'a plus
00:42:19aucune pudeur
00:42:20la presse américaine
00:42:21raconte que Trump
00:42:22a bien l'intention
00:42:23de monétiser
00:42:24au maximum sa présidence
00:42:25surtout qu'il n'y a plus
00:42:27personne autour de lui
00:42:28pour le retenir
00:42:28Trump désormais
00:42:30est entouré
00:42:30exclusivement de fidèles
00:42:32qui ne le contredisent jamais
00:42:33et acceptent
00:42:34toutes ses demandes
00:42:34résultat selon les calculs
00:42:36du magazine New Yorker
00:42:37la famille Trump
00:42:38a déjà encaissé
00:42:393 milliards de dollars
00:42:40depuis que le président
00:42:41est revenu
00:42:42à la Maison-Blanche
00:42:43alors peut-être
00:42:43pour sauver les apparences
00:42:45Trump tient néanmoins
00:42:46à préciser
00:42:47qu'il fera
00:42:47un prix d'ami
00:42:48pour ce G20
00:42:49et qu'il ne gagnera
00:42:50pas d'argent
00:42:51sur cette opération
00:42:52d'ici là évidemment
00:42:54il y a le G20
00:42:54de novembre 2025
00:42:56qui se tiendra
00:42:57en Afrique du Sud
00:42:57ce sera sans Donald Trump
00:42:58les Etats-Unis
00:42:59qui seront représentés
00:43:00en revanche
00:43:00par le vice-président
00:43:01J.D. Vance
00:43:02et pour finir
00:43:03si vous aviez
00:43:043 millions d'euros
00:43:05à peu près
00:43:06à dépenser
00:43:06on peut toujours rêver
00:43:07sachez que vous êtes
00:43:10passés à côté
00:43:10de l'occasion
00:43:11de saisir
00:43:12ce sabre laser
00:43:13le sabre laser
00:43:14de Dark Vador
00:43:15l'arme utilisée
00:43:16dans deux opus
00:43:17de la Guerre des Étoiles
00:43:18a été vendue
00:43:18aux enchères
00:43:19à Los Angeles
00:43:19pour exactement
00:43:203,65 millions de dollars
00:43:22un report
00:43:23pour un accessoire
00:43:24Star Wars
00:43:24pour les connaisseurs
00:43:25c'est le sabre laser
00:43:26qui a servi
00:43:26à couper la main
00:43:27de Luke Skywalker
00:43:28dans l'épisode
00:43:29L'Empire contre-attaque
00:43:30de la saga
00:43:31en 1980
00:43:32il y a 45 ans
00:43:33déjà
00:43:34il a été bricolé
00:43:35par le réalisateur
00:43:37George Lucas
00:43:38Merci Fanny
00:43:39peut-être
00:43:40peut-être
00:43:40le sabre laser
00:43:41de Dark Vador
00:43:42servirait-il
00:43:43actuellement
00:43:44vu la crise
00:43:45que notre pays
00:43:46traverse
00:43:48ça fait un moment
00:43:48que ça dure
00:43:49et en l'occurrence
00:43:50c'est peu dire
00:43:50que la semaine
00:43:51qui s'apprête à débuter
00:43:53comporte un nombre
00:43:53très important
00:43:55d'inconnus
00:43:56notamment à propos
00:43:56de ce qui va se passer
00:43:57à partir de mercredi
00:43:58mercredi 10 septembre
00:44:00date du
00:44:00mouvement
00:44:01Bloquons-Tout
00:44:02né sur les réseaux sociaux
00:44:03cet été
00:44:04puis repris par une partie
00:44:05de la gauche
00:44:06et des syndicats
00:44:07ce qui est sûr
00:44:08en revanche
00:44:08c'est que l'inquiétude
00:44:09et la colère
00:44:09grondent
00:44:10dans le pays
00:44:11on en parle avec vous
00:44:12Jean-François Amadieu
00:44:13bonjour
00:44:13et bienvenue
00:44:14dans BFM Direct
00:44:15vous êtes professeur
00:44:16à l'université
00:44:17Panthéon-Sorbonne
00:44:18spécialiste
00:44:18des mouvements sociaux
00:44:20à vos côtés
00:44:20Adrien Clouet
00:44:21bonjour
00:44:21et bienvenue
00:44:21députée
00:44:22la France Insoumise
00:44:22de Haute-Garonne
00:44:23en face de vous
00:44:24Agnès Éveraine
00:44:25bonjour
00:44:25et bienvenue
00:44:26sénatrice de Paris
00:44:27vice-présidente
00:44:28et porte-parole
00:44:29du parti
00:44:29Les Républicains
00:44:30et Jérémy Trottin
00:44:31éditorialiste politique
00:44:33BFM TV
00:44:34à un moment
00:44:36où les français
00:44:37à travers plusieurs sondages
00:44:38publiés cette semaine
00:44:39expriment très clairement
00:44:40leur dégoût
00:44:40à la fois de la crise
00:44:41de la situation politique
00:44:43et de la classe politique
00:44:45dans son ensemble
00:44:46que dites-vous
00:44:47à celles et ceux
00:44:47qui nous regardent
00:44:48l'une et l'autre
00:44:50à quelques jours
00:44:51des premières mobilisations
00:44:53protéiformes
00:44:55en tout cas sur le papier
00:44:56celle du 10
00:44:56et puis celle du 18
00:44:58et entre temps aussi
00:44:58sans doute
00:44:59d'autres formes d'action
00:45:01Très franchement
00:45:01moi je peux comprendre
00:45:02leur inquiétude
00:45:03c'est vrai que la France
00:45:04fait face à une crise
00:45:05à la fois politique
00:45:06et économique
00:45:07et on sent bien
00:45:07en effet selon les sondages
00:45:08cette rupture de confiance
00:45:10des français
00:45:11envers leur classe politique
00:45:12mais pas seulement
00:45:12on voit bien aujourd'hui
00:45:14l'auto-d'épargne des français
00:45:15qui est absolument historique
00:45:1719%
00:45:18ça veut dire qu'aujourd'hui
00:45:19ils ne consomment plus
00:45:20parce qu'ils épargnent
00:45:21donc par précaution
00:45:22ils n'ont plus confiance
00:45:22dans l'avenir
00:45:23les entreprises n'investissent plus
00:45:25on le voit bien
00:45:25on a une dette
00:45:26et un déficit absolument abyssal
00:45:28et quelle est la solution
00:45:29proposée par la France insoumise
00:45:30le bruit
00:45:31la fureur
00:45:32et le blocage
00:45:34du pays
00:45:35et ça n'est pas
00:45:36à la hauteur en fait
00:45:37des solutions
00:45:38qui sont espérées
00:45:39par les français
00:45:39c'est pour ça que
00:45:41moi je considère aujourd'hui
00:45:42que la France insoumise
00:45:44veut jeter le chaos
00:45:45maximal dans le pays
00:45:46parce qu'hélas
00:45:47hélas
00:45:48la seule obsession
00:45:49en fait de Jean-Luc Mélenchon
00:45:50c'est d'être face à face
00:45:51à la présidentielle
00:45:53face au Rassemblement National
00:45:54et peu importe
00:45:56l'intérêt national
00:45:57encore une fois
00:45:57je le redis
00:45:58aujourd'hui
00:45:58on a des français inquiets
00:45:59des entreprises
00:45:59qui n'investissent plus
00:46:00une croissance quasi nulle
00:46:02et la seule réponse
00:46:03en effet
00:46:03c'est de jeter le chaos maximal
00:46:04dans le pays
00:46:05pour des raisons purement
00:46:06électoralistes
00:46:06je comprends les français
00:46:08qu'est-ce que vous mettez
00:46:09vous concrètement
00:46:10derrière l'appel
00:46:11à tout bloquer
00:46:13mercredi
00:46:14en particulier
00:46:15d'abord
00:46:17c'est un appel populaire
00:46:18les insoumis
00:46:19qui ont fait quoi que ce soit
00:46:20à quoi qu'on dise
00:46:20le parti de l'ordre
00:46:21ou de la réaction
00:46:21c'est pas une invention
00:46:22des insoumis cet été
00:46:23vous avez des milliers de gens
00:46:24qui sont dégoûtés
00:46:26de la situation actuelle
00:46:27depuis l'été 2022
00:46:28monsieur Macron a perdu
00:46:29toutes ses élections
00:46:30toutes
00:46:31il est minoritaire
00:46:32sur tous les sujets
00:46:32importants du pays
00:46:33il est minoritaire
00:46:34sur les retraites
00:46:34il est minoritaire
00:46:35sur la question
00:46:36mercredi ce qui va se passer
00:46:39et bien il y aura
00:46:40effectivement un mouvement
00:46:41de blocage
00:46:41et un mouvement
00:46:42par plein de formes différentes
00:46:43de la grève de la consommation
00:46:44de la grève tout court
00:46:45pour les salariés
00:46:46qui utiliseront
00:46:46les préavis syndicaux
00:46:47etc etc
00:46:48mais il faut bien réaliser
00:46:49quand même ce qui se passe
00:46:49dans le pays
00:46:50enfin les gens
00:46:50ils votent
00:46:51à plein d'occasions
00:46:52on se tape des premiers ministres
00:46:53qui appliquent une politique
00:46:55anti-populaire
00:46:56et anti-sociale
00:46:57au profit de quelques
00:46:57grandes fortunes
00:46:59monsieur Barnier
00:47:00on le sort
00:47:00monsieur Bayrou
00:47:01on le sort lundi
00:47:01on va peut-être pas faire
00:47:02tout l'annuaire non plus
00:47:03donc il faut aller
00:47:04au coeur du problème
00:47:05le coeur du problème
00:47:06c'est monsieur Macron
00:47:07le président de la république
00:47:08qui nomme
00:47:08qui il veut
00:47:09qui nomme ses amis
00:47:10ses proches
00:47:11enfin pardon
00:47:12mais Matignon
00:47:13c'est pas une baine
00:47:15de recyclage
00:47:15pour macronistes
00:47:16mais quand on vous accuse
00:47:17certains
00:47:18et en l'occurrence
00:47:19les républicains
00:47:20Agnès Evren vient de le faire
00:47:21d'une forme de radicalité
00:47:22voire de violence
00:47:23que répondez-vous
00:47:24et surtout
00:47:24encore une fois
00:47:25en faisant le lien
00:47:26avec ce qui pourrait se passer
00:47:27la semaine prochaine
00:47:28vous qu'est-ce que vous souhaitez
00:47:29concrètement
00:47:29c'est pas des manifestations
00:47:31classiques dans la Russie
00:47:33je comprends bien
00:47:33il y en aura
00:47:35et c'est très bien
00:47:36moi ce que je souhaite
00:47:37c'est qu'on change de politique
00:47:37dans ce pays
00:47:38qu'on abroge la réforme des retraites
00:47:39qu'on arrête avec les pesticides
00:47:41qu'on arrête de fermer des écoles
00:47:42toutes les semaines
00:47:43partout dans le pays
00:47:43qu'on arrête de fermer
00:47:44des lits d'hôpitaux
00:47:45c'est une question politique
00:47:46c'est une question politique
00:47:47alors on peut s'amuser
00:47:48à dire le chaos
00:47:49mais tout le monde a bien compris
00:47:51c'est la même démarche
00:47:52à chaque fois du parti de l'ordre
00:47:53dès qu'il y a une personne
00:47:54qui va dans la rue
00:47:54ils ont peur
00:47:55vous n'êtes pas contre une forme
00:47:56de chaos
00:47:56la semaine prochaine
00:47:58vous à la France Insoumise
00:47:59il l'encourage
00:48:00vous savez un blocage
00:48:01peut être très bien organisé
00:48:01c'est pas forcément chaotique
00:48:02mais je vous invite du coup
00:48:03à participer à des mouvements sociaux
00:48:04vous verrez à quel point
00:48:05un mouvement social
00:48:05c'est toujours très bien organisé
00:48:06il y a des gens
00:48:07partout dans le pays
00:48:08qui depuis le coeur de l'été
00:48:09se préparent à faire ça
00:48:10parce que leur objectif
00:48:11c'est pas le chaos
00:48:12leur objectif c'est qu'on change
00:48:14de politique
00:48:14comment on fait ?
00:48:15moi je pense que
00:48:16la condition de ça
00:48:16c'est que Macron parte
00:48:18soit on fait une rupture conventionnelle
00:48:21il démissionne
00:48:21soit on fait un licenciement
00:48:22on le destitue
00:48:23vous voyez à quel point on est ouvert
00:48:24vous vous rendez compte
00:48:24comme vous êtes
00:48:25complètement à côté de la plaque
00:48:26c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:48:27les français
00:48:28attendent des solutions concrètes
00:48:30et vous nous parlez
00:48:31de la destitution
00:48:31du président de la république
00:48:33donnez-nous une solution concrète
00:48:34là maintenant
00:48:34moi je dis juste
00:48:35aujourd'hui
00:48:35la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
00:48:37c'est une stratégie purement populiste
00:48:39encore une fois
00:48:39avec le chaos dans la rue
00:48:40venez
00:48:41vous êtes député
00:48:42allons à l'Assemblée nationale
00:48:43discutons du budget
00:48:44aujourd'hui
00:48:45votre seule proposition
00:48:46c'est un désastre budgétaire
00:48:48avec l'explosion
00:48:49en fait
00:48:49des dépenses publiques
00:48:50financées par l'explosion
00:48:51des impôts
00:48:52dans quel monde vivez-vous en fait ?
00:48:54dans un monde madame
00:48:55où l'Assemblée est fermée
00:48:56aujourd'hui
00:48:56donc qu'est-ce que vous voulez
00:48:57que j'y aille ?
00:48:58si vous voulez on peut y aller
00:48:58tout à l'heure
00:48:58mais elle est fermée
00:48:59on ne peut pas s'agir
00:48:59on ne peut pas voter
00:49:00soyez sérieux
00:49:01vous vous rendez compte
00:49:01de la rupture de confiance
00:49:02qu'il y a aujourd'hui
00:49:03entre les français
00:49:04et la classe politique
00:49:05c'est clair
00:49:05donc ce qui est proposé
00:49:07aujourd'hui concrètement
00:49:08parlons un peu
00:49:08des attentes des français
00:49:09on voit que leur pouvoir d'achat
00:49:11est en berne
00:49:12et qu'ils sont inquiets
00:49:13vous proposez l'augmentation
00:49:14des salaires
00:49:15à 1600 euros net
00:49:16ce serait 500 000 emplois
00:49:17du SMIC du coup
00:49:17pas des salaires
00:49:18oui
00:49:18l'augmentation du SMIC
00:49:20à 1600 euros net
00:49:21c'est ce que je dis
00:49:22c'est tellement énorme
00:49:24en fait
00:49:24que ça détruirait
00:49:25500 000 emplois
00:49:26et donc
00:49:27on s'en prend aujourd'hui
00:49:28aux plus riches
00:49:30au patrimoine des plus riches
00:49:31et aux entreprises
00:49:31alors qu'on le voit bien
00:49:33l'économie est à l'arrêt
00:49:34donc le projet proposé
00:49:35par la France insoumise
00:49:36n'est absolument pas crédible
00:49:37et n'est pas une solution
00:49:38pour la France
00:49:39je le dis
00:49:39la toile de fond
00:49:41c'est une fracture
00:49:42de la société
00:49:43on le répète
00:49:44de mois en mois
00:49:46Jean-François Amadieu
00:49:47vous qui connaissez bien
00:49:48les mouvements sociaux
00:49:49vous en êtes un spécialiste
00:49:50et vous êtes professeur
00:49:51à l'université
00:49:52Panthéon-Sorbonne
00:49:53cette semaine
00:49:54Bruno Rotaillot
00:49:55dit ne pas croire
00:49:57à des mouvements d'ampleur
00:49:58en tout cas
00:49:58le 10
00:49:59mercredi
00:50:00on entend aussi beaucoup
00:50:02la comparaison
00:50:03faite avec le mouvement
00:50:04des gilets jaunes
00:50:05l'expert que vous êtes
00:50:06considère-t-il
00:50:07que cette comparaison
00:50:08par exemple
00:50:09est opportune
00:50:11aujourd'hui ?
00:50:12Non
00:50:12tout le monde sait
00:50:13quelle est différence
00:50:13cette fois-ci
00:50:14par rapport aux gilets jaunes
00:50:15alors au fil des jours
00:50:16on voit beaucoup plus clairement
00:50:18quelle va être l'ampleur
00:50:20de la mobilisation
00:50:22le 10 septembre
00:50:23on aurait pu avoir des doutes
00:50:25il y a encore une semaine
00:50:2615 jours
00:50:26parce que finalement
00:50:28on a eu une surprise
00:50:29avec le mouvement
00:50:29des gilets jaunes
00:50:30je rappelle que
00:50:31fin novembre
00:50:33il y avait 282 000 personnes
00:50:35le mouvement a été massif
00:50:36surtout il y a une différence
00:50:37avec cette fois-ci
00:50:38c'est ça qu'on voit
00:50:38clairement maintenant
00:50:39c'est que le soutien
00:50:40et la sympathie dans l'opinion
00:50:41est très nettement en deçà
00:50:43de ce qu'on observait
00:50:43pour les gilets jaunes
00:50:44au même moment
00:50:45où on avait atteint
00:50:47des niveaux
00:50:47beaucoup plus importants
00:50:48de soutien
00:50:48comment vous m'expliquez
00:50:49alors même que les français
00:50:50expriment inquiétude
00:50:51voire colère
00:50:52il y a plusieurs raisons
00:50:53oui alors vous avez raison
00:50:54sur l'état d'esprit des français
00:50:55ça c'est la toile
00:50:56très sombre
00:50:56oui mais je dirais
00:50:58que c'est pas nouveau
00:50:59cet état d'esprit
00:51:00mêlé de colère
00:51:02d'inquiétude
00:51:03etc
00:51:04le désaveu des politiques
00:51:05le fait qu'ils sont
00:51:07au plus bas
00:51:08dans la confiance
00:51:10que leur accordent
00:51:11les français
00:51:12ça c'est pas un élément nouveau
00:51:13alors on peut dire
00:51:14on a un peu creusé
00:51:15le fond de la piscine
00:51:15avec la popularité
00:51:17des exécutifs
00:51:18etc
00:51:18l'impopularité record
00:51:19d'Emmanuel Macron
00:51:20oui record
00:51:20vous avez raison
00:51:21pour Emmanuel Macron
00:51:22le président
00:51:23pour le premier ministre
00:51:24c'est vrai qu'on a atteint
00:51:24un niveau historiquement très bas
00:51:26c'est vrai
00:51:27qu'est-ce que ça peut générer
00:51:29mais par exemple
00:51:29au mouvement des gilets jaunes
00:51:30il y avait déjà
00:51:31au fond
00:51:32le même discrédit
00:51:34ou manque de confiance
00:51:35à l'égard des politiques
00:51:37en général
00:51:37donc ça c'est pas
00:51:38c'est pas un élément
00:51:41vraiment nouveau
00:51:41d'ailleurs c'est même
00:51:42un phénomène
00:51:43qu'on trouve dans d'autres pays
00:51:44mais la différence
00:51:46avec les gilets jaunes
00:51:47c'est qu'au début
00:51:48des gilets jaunes
00:51:49vous voyez il y avait
00:51:50une revendication simple
00:51:52surtout
00:51:53les thèmes
00:51:54politiques
00:51:54du type
00:51:55d'institution du président
00:51:56d'émission du président
00:51:57des choses comme ça
00:51:58ou le référendum
00:51:59d'initiative citoyenne
00:52:00tout ça est arrivé après
00:52:01au départ
00:52:03c'est un mouvement
00:52:03sur la taxe carbone
00:52:05sur le carburant
00:52:06etc
00:52:06c'est assez simple
00:52:07aujourd'hui c'est pas la même chose
00:52:08et puis la différence principale
00:52:09c'est qu'on se souvient
00:52:10que dans le mouvement
00:52:11des gilets jaunes
00:52:11vous avez fait référence
00:52:13à un ancrage
00:52:14à un démarrage populaire
00:52:15oui mais
00:52:16beaucoup plus trans-partisan
00:52:17je rappelle qu'à l'époque
00:52:19les partis de gauche
00:52:20et les organisations syndicales
00:52:21n'avaient pas
00:52:22embrayé
00:52:22c'est le moins qu'on puisse dire
00:52:24très réticente
00:52:25aujourd'hui c'est différent
00:52:26et c'est vrai que ce qui affaiblit
00:52:28le mouvement incontestablement
00:52:29je vais pas faire plaisir
00:52:30à mon voisin
00:52:31mais c'est le fait que
00:52:32évidemment les appels
00:52:34de Jean-Luc Mélenchon
00:52:35à la grève générale
00:52:36le fait que
00:52:37c'est la
00:52:38je dirais
00:52:39ce qu'on a observé
00:52:40dans les assemblées générales
00:52:41et dans les boucles
00:52:42que télégramme un peu partout
00:52:43le fait que c'est
00:52:45la gauche
00:52:46et l'extrême gauche
00:52:46qui est de plus en plus présente
00:52:48constitue un affaiblissement
00:52:49du mouvement
00:52:50l'extrême droite
00:52:51sont des très clairement retirés
00:52:52donc si vous voulez
00:52:53c'est pas un élément
00:52:54favorisant
00:52:55pour mobiliser localement
00:52:56au fond
00:52:58si je le dis
00:52:58je vais le dire
00:52:59de façon un peu brutale
00:53:00on pourrait presque
00:53:02comparer ça
00:53:03à la mobilisation
00:53:04de la France insoumise
00:53:05il y a un an
00:53:06en septembre 2024
00:53:07où la France insoumise
00:53:09met à peu près
00:53:09100 000 personnes
00:53:10dans la rue
00:53:11et bien
00:53:12peut-être que ce sera
00:53:13la même chose
00:53:13c'est pas très différent
00:53:14avec un projet politique
00:53:16mais pour le mouvement
00:53:18c'est un affaiblissement
00:53:19c'est sûr
00:53:19Agnès Sévren
00:53:20vu le blocage
00:53:20est-ce que
00:53:21en votre fort intérieur
00:53:22vous ne vous dites pas
00:53:23que peut-être
00:53:23comme on l'entend
00:53:24ici et là
00:53:25la démission
00:53:26d'Emmanuel Macron
00:53:27qui paraissait absolument
00:53:28invraisemblable
00:53:29il y a encore quelques mois
00:53:30deviendra irrévocable
00:53:32non absolument pas
00:53:33parce que
00:53:34d'abord je suis légitimiste
00:53:35il a été élu
00:53:36pour un mandat de 5 ans
00:53:37et donc je ne vois pas pourquoi
00:53:38parce que
00:53:39Jean-Luc Mélenchon
00:53:40essaierait d'obtenir
00:53:41justement
00:53:42vous savez
00:53:42Jean-Luc Mélenchon
00:53:43il sait pertinemment
00:53:44qu'il ne peut accéder au pouvoir
00:53:45que par un chaos
00:53:48vous parlez d'Emmanuel Macron
00:53:48vous me répondez Jean-Luc Mélenchon
00:53:49mais parce qu'en fait
00:53:50c'est Jean-Luc Mélenchon
00:53:51qui demande
00:53:51la destitution du président
00:53:53de la République
00:53:53je parle de démission
00:53:54de démission anticipée
00:53:55elle est demandée également
00:53:57il y a la destitution
00:53:59et il y a la démission
00:54:00du président de la République
00:54:01c'est l'extrême gauche
00:54:02en fait qui le demande
00:54:02moi je pars du principe
00:54:04qu'aujourd'hui
00:54:04il a été élu
00:54:05et réélu pour un mandat
00:54:06de 5 ans
00:54:06et je ne suis pas macroniste
00:54:07et que donc
00:54:08il doit aller au bout
00:54:09de son mandat
00:54:10l'inquiétude
00:54:11on évoque celle des Français
00:54:13Jérémy
00:54:13du côté de l'Elysée
00:54:15de Batignon
00:54:16au sommet de l'État
00:54:17quel est l'état d'esprit
00:54:18aujourd'hui samedi
00:54:20à 4 jours
00:54:21de la première journée
00:54:23de mobilisation annoncée ?
00:54:24L'inquiétude
00:54:25elle est plutôt relative
00:54:25on l'a vu par l'expression
00:54:26hier du ministre de l'Intérieur
00:54:28qui dit qu'en effet
00:54:28ce mouvement
00:54:29n'aurait visiblement
00:54:30pas une grande ampleur
00:54:30en revanche
00:54:31ils sont particulièrement attentifs
00:54:33à des actions
00:54:34qui pourraient être
00:54:34plus spectaculaires
00:54:35médiatiques
00:54:36imaginons qu'une ligne
00:54:38de TGV
00:54:39soit complètement bloquée
00:54:40bien sûr
00:54:40ça donne tout un écho
00:54:41beaucoup plus important
00:54:43au mouvement
00:54:43qui est actuellement
00:54:45annoncée
00:54:45donc il y a quand même
00:54:46une vigilance
00:54:47et puis en plus de ça
00:54:48c'est aussi sur cette journée
00:54:50du 10
00:54:50que sera jugé
00:54:51notamment Bruno Retailleau
00:54:52le patron ADLR
00:54:53il est ministre de l'Intérieur
00:54:54vraisemblablement
00:54:55même si François Bayrou
00:54:57chute
00:54:57il sera encore
00:54:58ministre de l'Intérieur
00:54:59et souhaite le rester
00:55:00après le 10
00:55:02et après la chute
00:55:03de François Bayrou
00:55:03et si le maintien
00:55:05de l'ordre
00:55:05n'est pas assuré
00:55:07si jamais
00:55:08le mouvement
00:55:09finalement
00:55:09il y a un effet
00:55:10boule de neige
00:55:11et puis on se rend compte
00:55:11qu'en fait
00:55:12c'est pas que le 10
00:55:12et puis ça va être le 11
00:55:13et puis ça va aller jusqu'au 18
00:55:14là ça va poser problème
00:55:16à Bruno Retailleau
00:55:17alors même s'il relativise
00:55:19il est particulièrement attentif
00:55:21parce qu'en réalité
00:55:21il n'a pas du tout
00:55:22le droit à l'erreur
00:55:23la chute probable
00:55:24de François Bayrou
00:55:26inspirait cette réflexion
00:55:27de Marine Tondelier
00:55:28patronne des écologistes
00:55:29qui était mon invité
00:55:29il y a une heure
00:55:31écoutez
00:55:31il n'y aura plus
00:55:33de premier ministre
00:55:34le 8 au soir
00:55:35et ce qui compte maintenant
00:55:36c'est ce qui va se passer
00:55:37après le 8
00:55:38dans la rue
00:55:39mais aussi politiquement
00:55:40parce que les choses sont claires
00:55:41les français ont demandé
00:55:42une cohabitation
00:55:43c'est-à-dire un premier ministre
00:55:44qui n'est pas de la couleur politique
00:55:45que le président de la République
00:55:46et s'il n'est pas d'extrême droite
00:55:47alors ce ou cette première ministre
00:55:49doit être de gauche
00:55:50et j'insiste là-dessus
00:55:52il y a plein de solutions
00:55:53mais cette personne
00:55:54doit être de gauche
00:55:55sinon ça ne se passera pas bien
00:55:56non ?
00:55:57de gauche
00:55:57et écologiste
00:55:59mais alors pas
00:55:59France Insoumise
00:56:00si on écoute bien
00:56:01Marine Tondelier
00:56:02Adrien Clouet
00:56:04on est à l'issue d'une semaine
00:56:05qui a été marquée
00:56:05par de nouvelles fractures
00:56:07à gauche
00:56:08entre Jean-Luc Mélenchon
00:56:09et les autres parties de gauche
00:56:12Jean-Luc Mélenchon
00:56:13accusant cela
00:56:15de fomenter une alliance
00:56:16avec le Bloc central
00:56:17en vue de former
00:56:17une coalition gouvernementale
00:56:18vous vous dites quoi aujourd'hui ?
00:56:19Marine Tondelier
00:56:20on n'accuse pas
00:56:21on observe d'abord
00:56:21les collègues écolos
00:56:23ont toujours été clairs
00:56:24ils ont dit qu'ils voulaient
00:56:24qu'il y ait tout le monde
00:56:25au gouvernement à gauche
00:56:25donc c'est les socialistes
00:56:26qui ont mis un veto
00:56:28sur participation d'insoumis
00:56:29bon bah dès lors
00:56:29s'il n'y a pas des socialistes
00:56:31et des insoumis
00:56:31de toute façon
00:56:32il n'y a pas de majorité possible
00:56:33sur les textes de loi
00:56:33les écologistes disent
00:56:34on ne ferme pas la porte à LFI
00:56:35c'est pour ça
00:56:35les écolos n'ont pas exclu
00:56:37les insoumis
00:56:38ce sont les socialistes
00:56:38bon donc la question
00:56:40elle est pliée
00:56:40et surtout la question
00:56:41ce n'est pas un sujet de tambouille
00:56:42de qui dans un gouvernement
00:56:43qui a la bonne tête
00:56:44le sujet c'est pour quelle politique
00:56:46est-ce que quelqu'un ici
00:56:47croit réellement
00:56:47que M. Macron
00:56:48est prêt à céder
00:56:49sur sa politique
00:56:50au profit des plus privilégiés
00:56:51moi je ne crois pas une seconde
00:56:52puisqu'il nous en fait
00:56:53la démonstration
00:56:53depuis des années
00:56:54et puis j'ai lu aussi
00:56:55avec inquiétude
00:56:56il faut se le dire
00:56:57on est là pour discuter clairement
00:56:58j'ai lu le contre-budget
00:56:59du parti socialiste
00:57:00qui a dit
00:57:01on a un contre-budget
00:57:02qui est une base de gouvernement
00:57:02il n'y a plus l'abrogation
00:57:04de la réforme des retraites
00:57:05il n'y a plus l'impôt
00:57:05il y a la suspension provisoire
00:57:08suspension immédiate
00:57:10et non plus l'abrogation
00:57:11non non c'est la suspension immédiate
00:57:12je ne vous ai pas interrompu
00:57:13tout à fait
00:57:14mais je précise
00:57:15non il n'y a donc plus
00:57:16l'abrogation
00:57:17de la réforme des retraites
00:57:18il n'y a plus
00:57:19le rétablissement de l'impôt
00:57:20sur la fortune
00:57:21il n'y a plus
00:57:22la taxation des héritages
00:57:23multimilliardaires
00:57:24il y a une hausse de la CSG
00:57:25sur les classes moyennes
00:57:26tout ça ce n'est pas
00:57:27dans le programme
00:57:27qu'on a signé
00:57:28toutes et tous ensemble
00:57:29l'année dernière
00:57:30et avec lequel
00:57:30on a gagné les élections
00:57:31parce que c'est ça qui compte
00:57:32c'est un programme
00:57:33nous par exemple
00:57:33on n'est pas d'accord
00:57:34sur des sujets de fond
00:57:34mais c'est intéressant
00:57:35de les discuter
00:57:36parce que vous avez
00:57:36un programme politique
00:57:37je vais vous dire
00:57:37qu'il y a un programme
00:57:38bien sûr
00:57:38c'est ça qui devrait être
00:57:40au coeur de la discussion
00:57:41et je permets juste
00:57:41de rebondir sur un point
00:57:42que vous avez dit
00:57:42qui est vraiment intéressant
00:57:43vous avez dit
00:57:43monsieur Macron est élu
00:57:45pour 5 ans
00:57:45il faut qu'il reste 5 ans
00:57:46alors déjà je vais vous dire
00:57:47les députés sont aussi élus
00:57:48pour 5 ans
00:57:48ils ne sont pas restés 5 ans
00:57:49il y a une dissolution
00:57:50ça apparemment
00:57:51ça ne dérange personne
00:57:51et si monsieur Macron
00:57:52est censé être élu pour 5 ans
00:57:54c'est parce que la constitution
00:57:54lui prévoit un mandat de 5 ans
00:57:56la constitution prévoit aussi
00:57:57son départ
00:57:58de deux manières différentes
00:57:59la démission
00:57:59ou la destitution
00:58:00donc tout ce qu'on discute là
00:58:02est légal
00:58:02et constitutionnel
00:58:03et permet d'avoir un débouché
00:58:05tranquille
00:58:06pacifique
00:58:06paisible à la crise
00:58:07on parlait des divisions à gauche
00:58:09il y en a eu aussi
00:58:10quelques-unes à droite
00:58:11cette semaine
00:58:11Agnès Evren
00:58:12est-ce que vous censureriez
00:58:13vous
00:58:13symboliquement évidemment
00:58:14un premier ministre socialiste
00:58:17et ou un premier ministre
00:58:19RN
00:58:19ça a été
00:58:20tout le monde n'est pas d'accord
00:58:21dans votre camp
00:58:21ça a été redit
00:58:23par Bruno Retailleau
00:58:24nous ne participerons pas
00:58:26à un gouvernement
00:58:27dont le premier ministre
00:58:28est de gauche
00:58:28pas parce qu'il est de gauche
00:58:30mais parce qu'appliquer
00:58:31une politique de gauche
00:58:32dans un pays
00:58:32qui est majoritairement à droite
00:58:34c'est tout simplement
00:58:35un non-sens
00:58:36et que par ailleurs
00:58:37nommer un premier ministre de gauche
00:58:38à quelques jours
00:58:38d'une décision essentielle
00:58:40des agences de notation
00:58:40ce serait un très mauvais signal
00:58:42vous avez beaucoup moins
00:58:43de députés
00:58:43que les socialistes
00:58:45et encore moins
00:58:46les socialistes
00:58:46et les écologistes réunis
00:58:47mais oui mais vous savez
00:58:48il faut dire la vérité aux français
00:58:49c'est une alliance
00:58:50contre nature
00:58:50regardez
00:58:51vous parliez du budget
00:58:52on a des budgets
00:58:53qui sont totalement
00:58:54contraires
00:58:55les uns aux autres
00:58:56premièrement
00:58:57la gauche
00:58:58qu'est-ce qu'elle propose aujourd'hui
00:58:59une augmentation massive
00:59:01des impôts
00:59:02sans réduction des dépenses publiques
00:59:03c'est 27 milliards d'impôts
00:59:05sur les riches
00:59:05et sur les entreprises
00:59:07ça a été dit d'ailleurs
00:59:07par monsieur le député
00:59:09qu'est-ce que vous censureriez
00:59:09un premier ministre Rennes ?
00:59:11ben écoutez
00:59:11je le redis
00:59:12c'est du contenu
00:59:13il y a des alliances comme ça
00:59:14qui sont contre nature
00:59:15on le dit
00:59:15on veut une politique
00:59:16qui soit dans l'intérêt
00:59:17des français
00:59:18l'intérêt des français
00:59:19c'est quoi aujourd'hui ?
00:59:20je le redisais
00:59:20ils veulent vivre partout
00:59:21ils sont de façon digne
00:59:22c'est défendre une France
00:59:24aujourd'hui
00:59:25qui travaille
00:59:25parce que c'est toujours
00:59:26Nicolas qui paye
00:59:27c'est toujours ceux qui cotisent
00:59:28qui continuent d'avoir
00:59:29la double peine
00:59:30c'est de faire en sorte
00:59:32qu'il y ait moins
00:59:32d'assistanat dans ce pays
00:59:33parce que le système
00:59:34encourage ceux qui sont
00:59:35à la maison
00:59:36plutôt que ceux
00:59:36qui bossent aujourd'hui
00:59:38voilà sur tous les sujets
00:59:39sur lesquels nous jugerions
00:59:40la politique
00:59:41à mener pour la France
00:59:43merci à tous les quatre
00:59:44évidemment les échanges
00:59:45se poursuivent ici
00:59:46et ailleurs
00:59:46ces prochains jours
00:59:47à l'approche
00:59:48et de la date importante
00:59:50du 8 bien sûr
00:59:50celle du 10
00:59:51et celle du 18
00:59:52merci encore une fois
00:59:53à tous les quatre
00:59:53dans quelques instants
00:59:54la suite de BFM Direct
00:59:56on va vous faire visiter
00:59:57à travers un reportage
00:59:58exceptionnel
00:59:59le nouveau quartier
01:00:00de haute sécurité
01:00:01de la prison
01:00:02de Vendin-le-Vieille
01:00:03dans le Pas-de-Calais
01:00:03l'une de nos équipes
01:00:04a pu y pénétrer
01:00:07hier nous serons
01:00:08justement avec Paul Conge
01:00:09lui sera avec nous
01:00:10dans quelques instants
01:00:11et nous serons également
01:00:12avec un spécialiste
01:00:13du narcotrafic
01:00:14à tout de suite
01:00:1511h30
01:00:16soyez les bienvenus
01:00:17si vous nous rejoignez
01:00:17dans BFM Direct
01:00:18un peu plus d'un mois
01:00:20après l'ouverture
01:00:20de la première prison
01:00:21de haute sécurité
01:00:22en l'occurrence
01:00:22à Vendin-le-Vieille
01:00:23dans le Pas-de-Calais
01:00:24l'une de nos équipes
01:00:25a pu visiter hier
01:00:26cet établissement
01:00:27qui a connu
01:00:27dernièrement
01:00:28quelques nuits agitées
01:00:30et où une partie
01:00:30des détenus
01:00:31est toujours en grève
01:00:32de la fin
01:00:33reportage exceptionnel
01:00:34signé Paul Conge
01:00:35qui sera avec nous
01:00:35dans un instant
01:00:36et Hortense Gérard
01:00:37sur notre passage
01:00:39les détenus
01:00:40se font entendre
01:00:41ce vendredi
01:00:44ils sont encore 37
01:00:46à poursuivre
01:00:47une grève de la fin
01:00:48selon la direction
01:00:49ils protestent
01:00:50contre leur placement
01:00:51dans ce quartier
01:00:52de lutte
01:00:52contre la criminalité
01:00:53organisée
01:00:55hors caméra
01:00:56un des grévistes
01:00:57condamnés
01:00:58a accepté
01:00:58de nous parler
01:00:59le mardi
01:01:00je peux appeler
01:01:01de 14h15
01:01:01à 16h15
01:01:02le surveillant
01:01:03m'ouvre
01:01:04et me dit
01:01:04la promenade
01:01:05ou le téléphone
01:01:05je prends le téléphone
01:01:07mais à 14h15
01:01:08mes enfants sont à l'école
01:01:09ma femme elle travaille
01:01:10il est seul
01:01:11dans sa cellule
01:01:12de 9 mètres carrés
01:01:13une photo
01:01:14de ses enfants
01:01:15au dessus du lit
01:01:16pourquoi je peux pas
01:01:17prendre ma femme
01:01:17ma mère dans les bras
01:01:18mes enfants
01:01:19ils ont quoi avoir
01:01:20là dedans
01:01:20je suis privé
01:01:21de liberté
01:01:22pas de dignité
01:01:23dans une autre cellule
01:01:24un prisonnier
01:01:25regrette également
01:01:26l'absence
01:01:27d'unité de vie familiale
01:01:28qui permet aux détenus
01:01:30de passer du temps
01:01:31avec leurs proches
01:01:32je trouve que je suis pire
01:01:33qu'à l'isolement
01:01:33je préférerais être à l'isolement
01:01:35dans cette prison
01:01:36les détenus sont considérés
01:01:37comme les plus dangereux
01:01:38narcotrafiquants de France
01:01:40selon le ministère
01:01:41de la justice
01:01:42alors des mesures
01:01:43ont été prises
01:01:44pour les empêcher
01:01:45de poursuivre
01:01:46des activités criminelles
01:01:47depuis leurs cellules
01:01:48un triple grillage
01:01:49aux fenêtres
01:01:50et des vitres
01:01:51en plexiglas
01:01:51dans les parloirs
01:01:52pour éviter que des produits
01:01:54comme de la drogue
01:01:55ou des téléphones
01:01:56leur parviennent
01:01:57de l'extérieur
01:01:57on a une règle
01:01:59qui nous indique
01:02:00que après tout contact
01:02:02avec les travailleurs
01:02:02les personnes détenues
01:02:03font l'objet
01:02:03d'une fouille intégrale
01:02:04ce qui fait que
01:02:06comme l'avocat
01:02:06est une personne extérieure
01:02:07après l'audience
01:02:08avec l'avocat
01:02:09la personne détenue
01:02:10fait l'objet
01:02:10d'une fouille intégrale
01:02:11qui est tracée
01:02:12conformément
01:02:13à ce qu'on a besoin
01:02:13de faire
01:02:14après plus de 3 heures
01:02:16de visite
01:02:16la sénatrice
01:02:17est perplexe
01:02:19pas de formation
01:02:20pas d'activité
01:02:21très peu de sport
01:02:22notre société
01:02:24elle ne peut pas
01:02:24se satisfaire
01:02:25de gens
01:02:25qui ont fait
01:02:2630 ans
01:02:27ou 40 ans
01:02:28si on l'enferme
01:02:29et qu'il ne peut
01:02:30absolument
01:02:31voir personne
01:02:32et rien faire
01:02:33du tout de la journée
01:02:34vous pensez vraiment
01:02:35que ça va être
01:02:35un résultat favorable
01:02:36pour notre société
01:02:37la direction indique
01:02:38qu'elle ne fait
01:02:39qu'appliquer la loi
01:02:40en attendant
01:02:41que la justice
01:02:42examine les nombreux
01:02:43recours
01:02:44la grève de la fin
01:02:45se poursuit
01:02:46bonjour Paul
01:02:47c'est donc vous
01:02:48qui pour BFMTV
01:02:49avec Hortense Gérard
01:02:49avez réalisé hier
01:02:51ce reportage
01:02:52il faut quand même
01:02:52préciser d'abord
01:02:53qu'on n'entre pas
01:02:54comme ça dans une prison
01:02:54peut-être encore moins
01:02:56dans une prison
01:02:56dans un quartier
01:02:57de haute sécurité
01:02:58encore moins
01:02:58dans une prison
01:02:59aussi sécurisée
01:03:00la seule solution
01:03:01que les journalistes
01:03:01ont à leur disposition
01:03:02pour y accéder
01:03:03disons facilement
01:03:04c'est d'accompagner
01:03:05un parlementaire
01:03:06en l'occurrence
01:03:06on a accompagné
01:03:07la sénatrice écologiste
01:03:08Anne Souris
01:03:09ces parlementaires
01:03:10disposent en fait
01:03:11d'un droit de visite
01:03:11qui leur permet
01:03:12de rentrer
01:03:13dans ces établissements
01:03:14pénitentiaires
01:03:14même très surveillés
01:03:15ils peuvent être
01:03:16accompagnés de journalistes
01:03:17c'est ce qu'on a fait
01:03:18qu'est-ce qui vous a marqué
01:03:19hier
01:03:20qu'est-ce qui change
01:03:21par rapport aux autres prisons
01:03:22on a visité
01:03:23beaucoup de prison
01:03:23à la BFMTV
01:03:24il serait que celle-ci
01:03:24elle frappe
01:03:25par plusieurs aspects
01:03:26déjà
01:03:26il y a ces miradors
01:03:27que vous voyez de l'extérieur
01:03:28mais vraiment
01:03:29quand vous entrez
01:03:30vous avez une succession
01:03:31de grilles
01:03:31de portes blindées
01:03:32de sas
01:03:33de différents contrôles
01:03:34de sécurité
01:03:34vous voyez ce terrain de sport
01:03:36qui a été fermé
01:03:38pour empêcher
01:03:39des livraisons
01:03:40qui arriveraient
01:03:41par drone
01:03:41qui arriveraient
01:03:42de l'extérieur
01:03:43il y a des filets
01:03:43anti-hélicoptère
01:03:44des brouilleurs anti-drone
01:03:46aussi pour empêcher
01:03:47ces livraisons-là
01:03:48tout a été pensé
01:03:49véritablement
01:03:50pour réduire
01:03:50les relations
01:03:51avec l'extérieur
01:03:52donc il y a trois bâtiments
01:03:54dans cette prison
01:03:5588 détenus
01:03:56qui participent
01:03:57de ce quartier
01:03:57de lutte contre
01:03:58la criminalité organisée
01:03:59sont répartis
01:04:00en groupes de cinq
01:04:01formés de telle sorte
01:04:02qu'il n'y ait pas
01:04:03de membres de ce groupe
01:04:04qui fassent partie
01:04:04de groupes criminels rivaux
01:04:06donc il y a un petit travail
01:04:07d'ajustement
01:04:08et donc ils peuvent sortir
01:04:09par cinq
01:04:10par groupes de cinq
01:04:10dans les promenades
01:04:12ce qu'on voit aussi
01:04:13ce sont ces parloirs
01:04:15ces fameux parloirs
01:04:15qui ont beaucoup fait parler d'eux
01:04:16parce qu'ils sont
01:04:18au milieu
01:04:19il y a une vitre en plexiglas
01:04:20qui empêche
01:04:21donc les contacts
01:04:21ce qui reproche
01:04:24d'ailleurs beaucoup
01:04:25beaucoup de ces détenus
01:04:25et enfin
01:04:27il y a ces dispositifs
01:04:28dont nous a parlé
01:04:29le directeur agent
01:04:30de la prison
01:04:30qu'on a entendu
01:04:31dans le reportage
01:04:31et qui dit
01:04:32il explique
01:04:32qu'il y a des fouilles
01:04:33intégrales systématiques
01:04:35dès qu'un détenu
01:04:35a un contact
01:04:36avec l'extérieur
01:04:37par exemple
01:04:37lorsqu'il rencontre
01:04:38son avocat
01:04:39Frédéric Ploquin
01:04:40est aussi avec nous
01:04:40bonjour
01:04:41merci
01:04:41vous êtes journaliste
01:04:42spécialiste du grand manditisme
01:04:43co-auteur du livre
01:04:44intitulé
01:04:45insécurité
01:04:46stop à la descente
01:04:47aux enfers
01:04:48aux éditions
01:04:48Fayard
01:04:49quel regard vous portez
01:04:51sur ces nouveaux établissements
01:04:52ou en tout cas
01:04:53ces nouveaux quartiers
01:04:53de haute sécurité
01:04:55que nous décrit
01:04:56Paul à l'instant
01:04:57et qu'il a pu visiter
01:04:58hier
01:04:58avant d'aller le vieil
01:04:59dans le Pas-de-Calais
01:05:01l'objectif des autorités
01:05:02c'est d'endiguer
01:05:03le trafic
01:05:04de stupéfiants
01:05:05d'emprisonnant
01:05:06plus fermement encore
01:05:07les plus grands criminels
01:05:09les plus grands trafiquants
01:05:10dans ce genre
01:05:11d'établissement
01:05:13est-ce que vous pensez
01:05:13que la cible
01:05:14va être atteinte finalement ?
01:05:16si vous voulez
01:05:16les présents françaises
01:05:18ont déjà connu
01:05:19des quartiers de ce type là
01:05:20avec les QHS
01:05:20à la fin des années
01:05:211970
01:05:22début des années 80
01:05:24sauf qu'à l'époque
01:05:25on y mettait
01:05:25des braqueurs
01:05:26et les braqueurs
01:05:27eux
01:05:28bon d'abord
01:05:28ils étaient d'une génération
01:05:29qui avait connu
01:05:30une prison assez rude
01:05:31assez dure
01:05:33où on portait
01:05:33le droguier
01:05:34la tenue carcérale
01:05:35on n'avait pas le droit
01:05:36de cantiner
01:05:36des belles baskets
01:05:37on n'avait pas le droit
01:05:38d'avoir de console de jeu
01:05:39on n'avait pas
01:05:40le téléphone portable
01:05:41ça n'existait pas
01:05:41ils avaient connu ça
01:05:43mais la différence
01:05:43avec les trafiquants
01:05:44de stupéfiants
01:05:45c'est que le braqueur
01:05:46quand il est en prison
01:05:47il peut toujours rêver
01:05:48d'un prochain braquage
01:05:49quand il sortira
01:05:49mais il ne peut pas
01:05:50braquer une banque
01:05:51depuis sa cellule
01:05:52la différence
01:05:53c'est que là
01:05:53on a affaire
01:05:54à des commerçants
01:05:55donc des délinquants
01:05:58qui vivent
01:05:59comme des commerçants
01:06:00et ce qu'ils vendent
01:06:01c'est du produit stupéfiant
01:06:03et le commerçant
01:06:04quand vous le privez
01:06:05de sa
01:06:06on va dire
01:06:07de ses fournisseurs
01:06:08quand vous le privez
01:06:09de ses contacts
01:06:10avec ses associés
01:06:11quand vous le privez
01:06:12de son conseil d'administration
01:06:14je mets des guillemets partout
01:06:15quand vous le privez
01:06:16de ses relations
01:06:17avec ceux qui dirigent
01:06:18les cartels
01:06:19aujourd'hui français
01:06:20qui sont à Dubaï
01:06:22notamment
01:06:22vous le privez
01:06:23tout ça
01:06:23vous le coupez
01:06:23on va dire
01:06:24de son business
01:06:25et de ses affaires
01:06:26donc c'est
01:06:27avant d'être
01:06:27la souffrance psychologique
01:06:29dont parlait
01:06:29l'élu écolo
01:06:31qui découvre la prison
01:06:33avant ça
01:06:33c'est d'abord
01:06:34une souffrance
01:06:34on va dire
01:06:35technique
01:06:36matérielle
01:06:37et financière
01:06:37c'est-à-dire que
01:06:38et c'était le but
01:06:40du ministre de la justice
01:06:42quand il a
01:06:42ordonné la création
01:06:43de ses prisons
01:06:44le but c'était
01:06:45d'empêcher
01:06:46de les empêcher
01:06:48de continuer
01:06:49en gros
01:06:49depuis leur cellule
01:06:51à mener
01:06:52leurs petites affaires
01:06:53à bien
01:06:53justement
01:06:54Gérald Darmanin
01:06:55il dit à propos
01:06:56parce que cette prison
01:06:57elle a déjà fait parler d'elle
01:06:57depuis un mois
01:06:59notamment avec des tentatives
01:07:00d'inondation de coursives
01:07:02de la part des détenus
01:07:02il y a également
01:07:04actuellement encore
01:07:05une grève de la faim
01:07:06de certains détenus
01:07:08Gérald Darmanin
01:07:09lui il dit
01:07:09c'est bon signe
01:07:10c'est-à-dire qu'on les a gênés
01:07:11qu'on les gêne
01:07:12qu'on les contrarie
01:07:13en fait
01:07:14c'est facile à comprendre
01:07:16vous avez affaire
01:07:17à une génération
01:07:17ils sont tous nés
01:07:18après les années 2000
01:07:19ce sont
01:07:20j'ai envie de dire presque
01:07:21pardonner l'expression
01:07:23des enfants gâtés de la prison
01:07:24ils ont eu
01:07:25depuis toujours
01:07:27en prison
01:07:27je le disais
01:07:28leur console de jeu
01:07:29leur 2-3 téléphones portables
01:07:30comme Mohamed Amra
01:07:31lorsqu'il s'est évadé
01:07:33leur petit matériel
01:07:34leur relation
01:07:35sexuelle aussi
01:07:37d'ailleurs au parloir
01:07:38donc physique
01:07:38les relations physiques
01:07:39etc
01:07:39et tout d'un coup
01:07:40on leur dit
01:07:41ah bah c'est fini
01:07:41vous ne pouvez plus
01:07:42toucher vos enfants
01:07:43vous ne pouvez plus
01:07:44approcher votre épouse
01:07:45sauf à travers du plexiglas
01:07:47vous n'avez plus
01:07:47de téléphone portable
01:07:48vous ne pouvez plus
01:07:49fumer vos petits joints
01:07:50parce que vous n'aurez plus
01:07:51de petite livraison
01:07:52et puis on va mettre
01:07:53des surveillants
01:07:54qui sont peut-être
01:07:55un peu moins corruptibles
01:07:56et donc vous aurez peut-être
01:07:57ça va être très dur pour vous
01:07:59en gros de les acheter
01:08:00malgré les millions
01:08:01dont vous disposez
01:08:01on leur dit ça
01:08:02donc c'est un peu brutal
01:08:03il faut reconnaître
01:08:04pour eux
01:08:04on leur aurait dû faire
01:08:05un peu de pédagogie
01:08:06et les préparer
01:08:06mais ils passent
01:08:07d'une prison
01:08:08où en quelque sorte
01:08:09ils faisaient un peu la loi
01:08:10en gros ils n'ennuyaient
01:08:12pas les surveillants
01:08:13ils contrôlaient un peu
01:08:15ceux qui étaient un peu
01:08:15un peu agités
01:08:16et en échange de cela
01:08:18on leur laissait
01:08:18leur téléphone
01:08:19dans leur cellule
01:08:20qui est en gros
01:08:21leur bureau
01:08:21leur base de travail
01:08:23et tout d'un coup
01:08:24on leur dit
01:08:24c'est fini
01:08:25donc effectivement
01:08:26Gérald Darmenin
01:08:27il a raison
01:08:28de tout prendre
01:08:29à son compte
01:08:29cette grève de la faim
01:08:31ça signifie
01:08:32que ça les ennuie
01:08:34vraiment
01:08:35Justement vous parlez
01:08:36des surveillants
01:08:36Frédéric Ploquin
01:08:37nous sommes en direct
01:08:37avec Didier Kandassamy
01:08:39vous êtes secrétaire
01:08:39régional adjoint
01:08:40FO Justice Paris
01:08:42si on devait faire
01:08:42un tout premier bilan
01:08:43avec un tout petit peu
01:08:44de recul
01:08:45ça fait un peu plus
01:08:46d'un mois
01:08:46de la manière
01:08:48dont fonctionne
01:08:49ce quartier
01:08:49de haute sécurité
01:08:50de la prison
01:08:51de Vendamay
01:08:52du côté des surveillants
01:08:53de la pénitentiaire
01:08:54qu'est-ce que vous vous dites
01:08:55Bon tout d'abord
01:08:58j'aimerais quand même
01:08:59mettre l'église
01:09:00au milieu du village
01:09:01parce qu'on est en train
01:09:02de faire un constat
01:09:03et un bilan
01:09:03mais on s'attendait
01:09:05à quoi exactement
01:09:06ce qu'on a voulu
01:09:07c'est ce qu'on est en train
01:09:08de faire
01:09:09c'est mettre
01:09:09les narcos
01:09:10sur africains
01:09:10sous cloche
01:09:11il ne faut pas l'oublier
01:09:12Mohamed à moi
01:09:14il a commandité
01:09:16l'assassinat
01:09:17de deux de nos collègues
01:09:17et le BC3
01:09:18grièvement
01:09:19depuis sa prison
01:09:20donc oui
01:09:21les narcos trafiquants
01:09:22disposent d'une logistique
01:09:23et d'une capacité
01:09:24de nuire
01:09:25à l'institution
01:09:26ils sont capables
01:09:28comme on l'a dit
01:09:29de continuer
01:09:29leur commerce
01:09:30à l'extérieur
01:09:30etc
01:09:31et on parle
01:09:32de millions
01:09:33voire de milliards
01:09:33oui
01:09:34qui n'ont pas de téléphone
01:09:36ça peut être un bon signe
01:09:38depuis un mois
01:09:39qu'ils ne puissent pas
01:09:40continuer
01:09:40à faire
01:09:41leur trafic
01:09:42Merci Didier Kondassamy
01:09:44Merci Frédéric Ploquin
01:09:45je rappelle le titre
01:09:46de votre nouvel ouvrage
01:09:47Insécurité
01:09:48Stop à la descente
01:09:49aux enfers
01:09:50vous en êtes le co-auteur
01:09:51aux éditions Fire
01:09:52merci Paul
01:09:53et bravo pour ce reportage
01:09:54à 9 ans
01:09:56à 9 ans en général
01:09:57on est en CM1
01:09:58elle vient d'obtenir
01:09:59son bac
01:10:00vous avez bien entendu
01:10:01battant ainsi le record
01:10:02jusque-là détenu
01:10:03par un élève de 12 ans
01:10:04c'était déjà très jeune
01:10:05bonjour Hugo Spay
01:10:07bonjour
01:10:07merci d'être avec nous
01:10:08ce matin dans BFM Direct
01:10:10vous êtes le promoteur
01:10:12c'est comme ça qu'on dit
01:10:12d'une méthode
01:10:13baptisée ISO 7
01:10:14à laquelle cette surdouée
01:10:16je crois que vous n'aimez pas
01:10:17beaucoup ce terme
01:10:18on va y revenir
01:10:19a eu recours
01:10:20vous l'avez accompagné
01:10:21vers le bac
01:10:22qu'elle a donc décroché
01:10:23cet été
01:10:24d'abord est-ce que
01:10:25vous pouvez nous dire
01:10:26un peu plus
01:10:27nous donner quelques éléments
01:10:28sur cette jeune fille
01:10:29qu'on ne connait pas
01:10:30qu'on n'a pas entendu
01:10:31ni vu jusqu'à présent
01:10:329 ans
01:10:33ouais
01:10:34donc effectivement
01:10:36ses parents veulent
01:10:38préserver sa vie privée
01:10:39parce qu'elle est encore
01:10:40très jeune
01:10:40elle est mineure
01:10:41moi-même
01:10:42j'avais eu mon bac
01:10:43à 12 ans
01:10:44et je n'ai pas communiqué
01:10:45jusqu'à mes 18 ans
01:10:47donc c'est pour ça
01:10:48qu'il y a cette protection
01:10:49qui est mise en place
01:10:50vous avez quel âge aujourd'hui ?
01:10:51aujourd'hui j'ai 25 ans
01:10:52cette jeune fille
01:10:53donc elle a 9 ans
01:10:54oui
01:10:54racontez-nous un petit peu
01:10:56quel est son profil
01:10:58oui
01:10:59je dis surdouée
01:11:00non
01:11:01non
01:11:01bah justement en fait
01:11:02expliquez-nous
01:11:03c'est intéressant
01:11:03bah justement en fait
01:11:05cette jeune fille
01:11:05on a commencé à la suivre
01:11:06quand elle avait 6 ans
01:11:07donc
01:11:08elle est scolarisée à Dubaï
01:11:11à la base
01:11:11elle n'était même pas francophone
01:11:12donc en fait
01:11:14elle est scolarisée
01:11:15dans une école internationale
01:11:16à Dubaï
01:11:16et donc
01:11:18avec d'autres enfants
01:11:19de son âge
01:11:19voilà exactement
01:11:20elle n'a pas sauté
01:11:218 classes
01:11:22non justement
01:11:22c'était une condition
01:11:23justement pour suivre ce programme
01:11:25parce qu'elle reste
01:11:25dans un environnement
01:11:26scolarisé avec des enfants
01:11:28de son âge
01:11:28et suivi en permanence
01:11:30par un pédopsychiatre
01:11:32comment ses parents
01:11:33ou peut-être elle
01:11:35en sont arrivés à se dire
01:11:38mais allez
01:11:39tentons le bac
01:11:40d'ailleurs
01:11:41personnellement
01:11:41je ne savais pas
01:11:42que c'était possible
01:11:42même autorisé
01:11:44oui
01:11:44à n'importe quel âge
01:11:45si je puis dire
01:11:46de pouvoir passer le bac
01:11:48bah en fait
01:11:49c'est quelque chose
01:11:50de très bien en France
01:11:51c'est vraiment
01:11:52une liberté
01:11:53très importante
01:11:54de pouvoir passer le bac
01:11:55à n'importe quel âge
01:11:56et donc
01:11:57bon
01:11:58c'est quelque chose
01:11:58d'assez notable
01:12:00mais à la base
01:12:01le but c'était pas
01:12:02de passer le bac
01:12:02à 9 ans
01:12:03d'accord
01:12:03c'est à dire
01:12:04le but c'était juste
01:12:05parce qu'il y a cette méthode
01:12:06qui existe
01:12:07de voir
01:12:08donc voilà
01:12:08parce que cette fille
01:12:09était très demandeuse
01:12:10elle a très soif d'apprendre
01:12:11elle a toujours envie
01:12:12d'apprendre des nouvelles choses
01:12:13et donc ses parents
01:12:14se sont dit
01:12:14s'il y a une manière
01:12:15d'apprendre un peu plus vite
01:12:16et bah voilà
01:12:17ils ont entendu parler
01:12:18d'ISO7
01:12:19alors c'est quoi cette méthode
01:12:20dont vous faites la promotion
01:12:22alors bah en fait
01:12:23c'est une méthode
01:12:23que moi-même j'ai suivie
01:12:25et qu'après
01:12:25on a formalisé
01:12:26avec ISO7
01:12:27pour
01:12:28voilà
01:12:29la formaliser
01:12:30la généraliser
01:12:31donc c'est une méthode
01:12:33qui permet d'aborder
01:12:34certaines notions
01:12:34plus vite
01:12:35et d'éliminer
01:12:36des redondances
01:12:37dans les programmes scolaires
01:12:38plus vite
01:12:39quand on a des capacités
01:12:40normales
01:12:41un peu hors normes
01:12:43enfin
01:12:43non non
01:12:44vraiment justement
01:12:44une des conditions aussi
01:12:45pour bénéficier de ce programme
01:12:47c'est qu'il y a un test
01:12:48de QI qui est fait
01:12:49et qu'on s'assure
01:12:50que le QI de la personne
01:12:50est normal
01:12:51cette jeune fille
01:12:52elle n'est pas HPI par exemple
01:12:54non non
01:12:55justement
01:12:55justement
01:12:56et c'est pour ça
01:12:57c'est ça tout l'intérêt
01:12:58et le but
01:12:58c'est de montrer
01:12:59que n'importe qui
01:13:00peut apprendre
01:13:01ce genre de notion
01:13:02plus vite
01:13:03si on enlève les limites
01:13:04vraiment qui sont posées
01:13:05par le cadre
01:13:05très formel
01:13:06et très strict
01:13:07voilà
01:13:08c'est à dire
01:13:08par exemple moi-même
01:13:09quand j'étais en primaire
01:13:10donc je posais des questions
01:13:12sur
01:13:13dans les cours de maths
01:13:14sur les nombres négatifs
01:13:15et voilà
01:13:17j'étais un peu frustré
01:13:18on me disait
01:13:18non ça
01:13:18c'est pour après
01:13:19ça passe à ça
01:13:20en l'occurrence
01:13:20on le voit
01:13:2111-12 ans au collège
01:13:22et voilà
01:13:24moi
01:13:24je ne comprends pas pourquoi
01:13:25parce que je voyais
01:13:26que l'hiver il fait
01:13:27moins 5 dehors
01:13:27et ça m'intéressait
01:13:28de savoir ça
01:13:29mais il y a plein
01:13:30d'autres exemples
01:13:30comme ça
01:13:31voilà
01:13:32est-ce que de cet exemple-là
01:13:33on peut tirer des enseignements
01:13:36oui dans toutes les matières
01:13:37plus larges
01:13:37pour améliorer
01:13:40l'enseignement
01:13:41en France
01:13:43exactement
01:13:44l'idée
01:13:45c'est que là
01:13:46en tout cas
01:13:47dans le cas
01:13:47de cette jeune fille
01:13:48en fait
01:13:48elle avait un accompagnement
01:13:49personnalisé
01:13:49avec des professeurs
01:13:52d'école publique
01:13:53dans toutes les matières
01:13:54et
01:13:54c'était des cours à distance
01:13:56bien sûr
01:13:57mais en tout cas
01:13:58elle n'était pas limitée
01:13:59par le cadre imposé
01:14:00donc c'est-à-dire
01:14:00chaque professeur
01:14:01voyait
01:14:01à quelle vitesse
01:14:03elle assimile les notions
01:14:04et du coup
01:14:05pouvait passer
01:14:06à la prochaine notion
01:14:07sans se limiter
01:14:08par son âge
01:14:08ou par la classe
01:14:09dans laquelle elle est
01:14:10donc c'est-à-dire
01:14:11une fois que la notion
01:14:11est validée
01:14:12on passe à la suite
01:14:13et comme ça
01:14:13jusqu'à ce qu'elle atteigne
01:14:14ce niveau
01:14:14la normalité
01:14:15est un peu votre règle
01:14:17si je comprends bien
01:14:18en tout cas
01:14:18votre appréhension
01:14:19c'est justement
01:14:19qu'on considère
01:14:20que c'est exceptionnel
01:14:21alors que ça ne doit pas l'être
01:14:22en tout cas
01:14:22c'est votre discours
01:14:23Anne Sénéquier est avec nous
01:14:24également
01:14:24bonjour
01:14:24vous êtes psychiatre
01:14:25chercheuse à l'iris
01:14:27et auteur du livre
01:14:29L'anxiété de mon enfant
01:14:31quel regard vous portez
01:14:32sur cette jeune fille
01:14:35sa réussite
01:14:36son profil aussi
01:14:37alors sa réussite
01:14:39c'est exceptionnel
01:14:42à 9 ans
01:14:43après l'éducation
01:14:45c'est pas forcément
01:14:46une course au diplôme
01:14:47et on a effectivement
01:14:49on entend
01:14:49beaucoup
01:14:50de nourriture intellectuelle
01:14:53mais en même temps
01:14:54vous parliez de normes
01:14:55alors je ne suis pas
01:14:56très fan du terme
01:14:57mais en même temps
01:14:58vous avez spécifié aussi
01:14:59que c'est une jeune fille
01:14:59qui aime beaucoup apprendre
01:15:01et quand vous parlez
01:15:02de votre propre parcours
01:15:03j'étais intéressé
01:15:04par ceci
01:15:05par cela
01:15:05donc sans parler
01:15:06de QI
01:15:07et de chiffres
01:15:09je pense qu'il y a quand même
01:15:10aussi une personnalité
01:15:11particulière
01:15:12qui fait qu'on a
01:15:13cette possibilité
01:15:13qu'on a cette possibilité
01:15:15de suivre les cours
01:15:16avec les copains
01:15:17de son âge
01:15:18et en plus
01:15:19d'avoir ces cours particuliers
01:15:20en correspondance
01:15:21pour avancer
01:15:22plus vite
01:15:23mais finalement
01:15:23quel temps il reste
01:15:25à ses enfants
01:15:25pour faire autre chose
01:15:27que ça soit
01:15:28pour découvrir
01:15:29à travers le jeu
01:15:30à travers l'exploration
01:15:32parce qu'il ne reste
01:15:32toujours que 24 heures
01:15:34dans une journée
01:15:34c'est intéressant
01:15:35qu'est-ce que ça dit
01:15:36sur l'éducation
01:15:39et on le sait très bien
01:15:40en ce moment
01:15:40le système éducatif français
01:15:42on ne peut pas dire
01:15:43qu'il soit en grande forme
01:15:44et ce qu'on entend là
01:15:45c'est effectivement
01:15:46on a des profs particuliers
01:15:48qui s'occupent
01:15:49d'une seule
01:15:49d'une seule enfant
01:15:50donc qu'est-ce que ça dit
01:15:52ça dit qu'effectivement
01:15:53le système éducatif
01:15:54il gagnerait aujourd'hui
01:15:56à être plus adapté
01:15:57au rythme de chaque enfant
01:15:58mais ça veut dire quoi ?
01:15:59ça veut dire qu'il faut
01:15:59véritablement investir
01:16:01dans l'éducation
01:16:02de nos enfants
01:16:03c'est sans doute ça
01:16:04l'enseignement principal
01:16:05merci Anne Séniquet
01:16:07on est obligé de se quitter
01:16:07d'un mot
01:16:08elle affiche des ambitions
01:16:09professionnelles
01:16:10elle a un métier en tête
01:16:11pour plus tard
01:16:11cette jeune fille de 9 ans
01:16:12qui a son bac
01:16:12oui oui
01:16:13elle a décidé de continuer
01:16:15d'apprendre des nouvelles choses
01:16:16donc elle est
01:16:17inscrite à l'université
01:16:18oui avocate
01:16:19on va suivre ce soir
01:16:22ouais ouais
01:16:22merci à vous
01:16:24d'être venu nous expliquer
01:16:25tout cela ce matin
01:16:26dans BFM Direct
01:16:27bonne journée
01:16:27l'info écho
01:16:28tout de suite
01:16:28votre programme
01:16:31avec Coltou de Cyanolite
01:16:33la colle en ruban double face
01:16:34numéro 1 du marché
01:16:35Coltou
01:16:36Coltou dans tous les cas
01:16:38votre programme
01:16:39avec Magnolia.fr
01:16:40changez votre assurance de prêt
01:16:42et économisez sur Magnolia.fr
01:16:44comparateur en assurance de prêt immobilier
01:16:46Je dis l'info écho
01:16:53et c'est plutôt l'info conso
01:16:54voire l'info bon plan
01:16:55la grande braderie de Lille
01:16:56allons-y
01:16:57sans plus tarder
01:16:58elle bat son plein
01:16:59bonjour Mathieu Guiboire
01:17:00vous êtes sur place pour BFM TV
01:17:01plus de 2 millions de visiteurs
01:17:02ils sont attendus
01:17:04tout le week-end
01:17:05vous n'êtes pas seul
01:17:06Oui bonjour
01:17:09on est avec Thomas Palmier
01:17:11à République
01:17:12dans le quartier
01:17:13dit des Bradeux
01:17:13pour vous expliquer
01:17:15ce sont les gens
01:17:16tout simplement
01:17:16qui vident leur maison
01:17:17vous voyez des chaussures
01:17:19il y a des ferrards passés
01:17:20il y a des casseroles
01:17:21il y a un peu
01:17:22un mélange de toutes choses
01:17:23et ce qui fait
01:17:24ce caractère aussi
01:17:25très sympa
01:17:26de la braderie
01:17:27Marie bonjour
01:17:28vous êtes exposante
01:17:29à la braderie
01:17:30ça fait 10 ans
01:17:32que vous exposez
01:17:33est-ce que vous constatez
01:17:34un changement de consommation
01:17:37chez les acheteurs ?
01:17:39Alors en ce moment
01:17:40du moins à mon stand
01:17:41c'est principalement
01:17:42beaucoup les habits
01:17:43un peu les livres
01:17:45et après un tout petit peu
01:17:48de vaisselle
01:17:48mais beaucoup moins
01:17:48que par exemple
01:17:49l'année passée
01:17:50est-ce qu'il y a
01:17:51un goût pour la négociation
01:17:53comment vous l'interprétez
01:17:55vous qui êtes exposante ?
01:17:57Alors tout le monde négocie
01:17:59ce qui est normal
01:17:59c'est le but de la braderie
01:18:00après on essaye
01:18:04de ne pas non plus
01:18:05trop dépasser
01:18:05parce qu'il y a des objets
01:18:07qui sont quand même un prix
01:18:08Oui vous me parliez
01:18:09tout à l'heure
01:18:09c'est ça d'un t-shirt
01:18:10d'un t-shirt de marque
01:18:11oui
01:18:12j'ai acheté 25 euros
01:18:13je le reprends à 5 euros
01:18:14qui est intact
01:18:15et au final
01:18:16ils négocient à 2 euros
01:18:17le t-shirt
01:18:18donc je ne laisse pas
01:18:19trop passer tout ça
01:18:20mais je sais que
01:18:21les gens maintenant
01:18:23ils essayent de faire
01:18:24attention à l'argent
01:18:25et ce que je comprends
01:18:26la vie est de plus en plus chère
01:18:27Merci beaucoup Marie
01:18:28c'est aussi le caractère
01:18:29bon enfant
01:18:29le bon esprit de la braderie
01:18:31on est donc dans le quartier
01:18:31des Bradeux
01:18:32mais il y en a plein d'autres
01:18:33le quartier des Antiquaires
01:18:34boulevard de la Liberté
01:18:35ou encore la guerre
01:18:36Saint-Sauveur
01:18:36pour les enfants
01:18:37Merci Mathieu Guiboire
01:18:39Merci beaucoup
01:18:40Merci à tous
Recommandations
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À suivre
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