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  • il y a 7 semaines
Chaque week-end, François Gapihan vous accompagne de 10h à 12h dans BFM Direct.

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00:00:00Générique
00:00:00Et bonjour à tous, bienvenue dans BFM Direct. Nous sommes ensemble jusqu'à midi pour revenir d'abord sur les menaces adressées à la présidente du tribunal ayant condamné Nicolas Sarkozy avant-hier.
00:00:21On apprend ce matin que le parquet de Paris ouvre deux enquêtes. On en parle dans un instant avec le président de l'Union syndicale des magistrats à l'origine des signalements à la justice.
00:00:30Sébastien Lecornu écarte plusieurs demandes de la gauche tout en continuant à tendre la main aux socialistes. On verra ce qu'en dit Boris Vallaud, le patron des députés PS, mon invité, à 11h30.
00:00:40Et avant cela, on décrypte les quelques pistes budgétaires avancées hier soir par le Premier ministre avec l'économiste Michael Zemmour notamment.
00:00:47Et puis ce matin, on voulait aussi se pencher sur la menace des drones russes. La France est-elle la prochaine cible ? L'Union européenne dit vouloir aller vite pour renforcer sa sécurité avec un mur anti-drone.
00:01:00BFM Direct épisode 9, c'est parti.
00:01:09Mais d'abord l'essentiel de l'actualité avec vous. Fanny, bonjour.
00:01:12Bonjour.
00:01:13Sébastien Lecornu qui annonce donc ses pistes budgétaires dans les colonnes du Parisien.
00:01:16En effet, en repartant d'une page blanche et en tenant compte des premières consultations qu'a eues le Premier ministre, des premières orientations qui écartent néanmoins les grandes propositions de la gauche,
00:01:25à savoir la suspension de la réforme des retraites de 2023, le rétablissement de l'impôt sur la fortune ou encore la très symbolique taxe Zuckman sur les gros patrimoines.
00:01:34Est-ce la bonne réponse ? Se demande le Premier ministre. La seule réponse, personnellement, je ne le crois pas.
00:01:39Quant à son prochain gouvernement, le Premier ministre annonce simplement avant le début des travaux parlementaires.
00:01:46Récemment, ce sera la semaine prochaine puisque la session ordinaire commencera ce mercredi 1er octobre et que la reprise des débats législatifs aura lieu lundi 6 octobre.
00:01:56Fanny, également dans l'actualité, les premières conséquences d'un retour prochain des sanctions contre l'Iran.
00:02:00Oui, Téhéran qui rappelle aujourd'hui ses ambassadeurs en France, au Royaume-Uni et en Allemagne pour consultation.
00:02:07L'Iran qui reproche à ces trois pays d'estimer qu'il ne fait pas de gestes concrets concernant son programme nucléaire.
00:02:13Paris, Londres et Berlin considérés par l'Iran comme à l'initiative de sanctions que l'ONU a prévu de rétablir ce soir après l'échec des négociations européennes.
00:02:21Au cas où on l'aurait oublié, le Covid est toujours bien présent, Fanny.
00:02:24Oui, et même en hausse ce mois-ci, ce mois de septembre, plus 37% de cas déclarés la semaine dernière selon les chiffres de Santé publique France
00:02:32et même une augmentation des hospitalisations en cause de ce nouveau variant au nom qui fait peur, Frankenstein, une combinaison de plusieurs autres variants.
00:02:41Alors certes, il est contagieux, plus contagieux, mais il n'a encore causé aucun cas grave conséquent chez les pharmaciens.
00:02:46Vous allez l'entendre, les achats d'autotests eux aussi sont en hausse.
00:02:49On a de plus en plus de gens qui nous achètent des autotests pour pouvoir se tester.
00:02:55Donc par ce visage-là, on peut voir une recrudescence en tout cas du doute.
00:03:01Après, on teste beaucoup moins aujourd'hui en pharmacie avec le déremboursement des tests, sauf sur prescription.
00:03:07Donc du coup, on n'a pas forcément les résultats, donc on n'a pas une épidémiologie précise de notre côté.
00:03:12En termes d'autotests, oui, on a quand même vu une certaine recrudescence.
00:03:16Après, étant donné que là, on rentre dans des périodes un petit peu plus froides, on a aussi plus de virus qui sont complètement autres que le Covid.
00:03:23Donc du coup, certaines personnes, dans le doute, préfèrent se tester.
00:03:27On rappelle d'ailleurs que la prochaine vaccination, la campagne de vaccination contre le Covid-19 et la grippe reprendra à partir du 14 octobre pour les plus fragiles.
00:03:35Et on referme ce journal avec ce carnet rose.
00:03:37Le titre de la mignonnerie du jour, on va le dire, est attribué, regardez-moi cette bouille,
00:03:41à ce nouveau girafon du parc zoologique de Paris, 1m65, 44 kg.
00:03:47Un petit gabarit, dit-on, au zoo pour cette femelle qui est née il y a tout juste deux semaines.
00:03:51Elle n'a pas encore de nom.
00:03:53C'est une première naissance à Paris depuis 2019.
00:03:56En tout cas, ce bébé est en pleine forme, dit-on.
00:03:58Il rejoint un groupe formé déjà de huit femelles et de deux mâles.
00:04:03Trop mignon, trop mignonne.
00:04:04Trop mignonne.
00:04:05Et j'invite tout le monde à aller au parc zoologique de Paris.
00:04:07Magnifique.
00:04:07C'est un très, très beau parc.
00:04:08Merci Fanny, on vous retrouve dans une heure.
00:04:10À 11h.
00:04:11À tout à l'heure.
00:04:12Comme après la condamnation de Marine Le Pen au printemps,
00:04:14celle de Nicolas Sarkozy avant-hier est donc suivie de menaces
00:04:17contre la présidente du tribunal qui a rendu son jugement.
00:04:20Cinq ans de prison et une incarcération prochaine.
00:04:23Bonjour Maxime Clirudza.
00:04:24Bonjour.
00:04:24Du service de justice de BFM TV.
00:04:25Le parquet de Paris vient donc d'ouvrir deux enquêtes distinctes.
00:04:28Oui, deux enquêtes distinctes suite au message menaçant
00:04:30qu'a reçu la présidente du tribunal correctionnel
00:04:34à l'issue du procès dit du financement libyen.
00:04:37Le parquet de Paris qui nous informe de cela ce matin.
00:04:40Le parquet de Paris qui nous informe également
00:04:42et qui tient à rappeler dans son message
00:04:44qu'il est fondamental dans toute société démocratique
00:04:48que le débat judiciaire demeure encadré par la procédure pénale.
00:04:53La liberté de parole, y compris en ligne,
00:04:55a pour limite la mise en danger des personnes,
00:04:58nous répond le parquet de Paris ce matin.
00:04:59Je précise encore une fois que le tribunal
00:05:02qui a rendu le jugement dans le dossier Sarkozy,
00:05:04comme dans le dossier Le Pen d'ailleurs,
00:05:05était composé de trois magistrats qui ont pris une décision collégiale.
00:05:10Ludovic Fria est aussi avec nous.
00:05:12Bonjour.
00:05:12Bonjour.
00:05:13Merci, vous êtes le président de l'union syndicale des magistrats.
00:05:15Vous aviez annoncé hier après-midi des signalements à la justice
00:05:18qui vient donc d'ouvrir deux enquêtes.
00:05:21Pour quel type de menaces précisément ?
00:05:23Pouvez-vous nous dire ?
00:05:23Alors, on était, on va dire,
00:05:25instruits de ce qui s'était passé avec, effectivement,
00:05:28comme vous l'avez dit,
00:05:28le procès de Marine Le Pen et le flot de menaces et de haines
00:05:32qui s'étaient répandues contre les collègues sur la toile,
00:05:36sur l'Internet.
00:05:37Et on s'est retrouvés quasiment dans la même situation.
00:05:39À partir du moment où on dit
00:05:40le juge est un ennemi,
00:05:43est un ennemi politique,
00:05:44ému par la haine,
00:05:45forcément, ça génère sur le net
00:05:48tout un tas de réactions.
00:05:49Alors, les réactions, elles sont diverses.
00:05:50On a pu, nous, en recevoir directement
00:05:53au niveau de notre syndicat
00:05:55avec des menaces de mort,
00:05:57mais aussi des menaces d'un autre style,
00:06:00du genre, elle finira tondue,
00:06:04vivement le grand soir,
00:06:05enfin, tout ce qu'on peut trouver
00:06:07de déchaînement assez nauséabond.
00:06:10Et sa photo est publiée aussi.
00:06:12Alors, sa photo a été publiée
00:06:14et ce qui serait, dans d'autres circonstances,
00:06:19presque ironique,
00:06:20c'est que ceux qui ont publié une photo
00:06:22ont publié la photo
00:06:24d'une autre magistrate
00:06:25que notre collègue.
00:06:27Donc, en plus,
00:06:28il y a des effets, on va dire, collatéraux.
00:06:30Il y a des magistrats
00:06:31qui n'ont rien à voir avec ce procès-là
00:06:34dont la photo a été mise en ligne
00:06:36avec marqué dessous
00:06:37« C'est la juge qui a jugé Nicolas Sarkozy ».
00:06:40On n'est pas protégé derrière son écran d'ordinateur.
00:06:43On n'est pas protégé.
00:06:44Que risquent les auteurs de ces menaces ?
00:06:46Ils risquent des poursuites pénales.
00:06:49C'est une infraction
00:06:50et généralement, on arrive à en remonter
00:06:53un certain nombre.
00:06:54Je rappelle que dans la précédente épisode
00:06:57de la condamnation de Marine Le Pen,
00:07:01dont elle a fait appel,
00:07:01il faut le rappeler,
00:07:02des gens ont été condamnés.
00:07:05Ce qui me choque, moi,
00:07:07dans cette façon de procéder,
00:07:09c'est que nous, les magistrats,
00:07:10on était assez habitués, finalement,
00:07:12à recevoir des menaces
00:07:14de la part du crime organisé.
00:07:15Là, ce qui est choquant,
00:07:18c'est que mettre les magistrats
00:07:22comme étant des cibles,
00:07:23alors mettre une cible dans le dos,
00:07:24en quelque sorte,
00:07:25pour des procès qui n'ont rien à voir
00:07:28avec le crime organisé,
00:07:29c'est un pas, je dirais,
00:07:32nouveau qui est franchi.
00:07:34On met le magistrat comme un ennemi,
00:07:36on le désigne comme un ennemi.
00:07:38Et en termes de démocratie,
00:07:40c'est problématique,
00:07:40puisque les magistrats,
00:07:42pour rendre une justice sereine,
00:07:44une justice doit être sereine,
00:07:45doivent pouvoir savoir
00:07:47qu'ils ne sont pas menacés
00:07:49pour l'exercice de leur fonction.
00:07:50Je précise que les menaces de mort
00:07:52à l'encontre des personnes dépositaires
00:07:53de l'autorité publique
00:07:54font encourir une peine
00:07:56allant jusqu'à 5 ans d'emprisonnement.
00:07:58Alors, je ne l'avais pas exactement en tête,
00:08:00mais oui, c'est ça, oui.
00:08:01Est-ce que vous établissez, vous,
00:08:03un lien direct entre ces menaces
00:08:05et les réactions, certaines d'entre elles,
00:08:06en tout cas, à la condamnation
00:08:07de Nicolas Sarkozy avant-hier ?
00:08:09Un lien direct, on ne peut jamais le faire,
00:08:11et j'irai bien évidemment pas jusque-là.
00:08:12Mais est-ce que vous parlez
00:08:13de l'universitation ?
00:08:14Je pense que ça autorise,
00:08:16ça autorise quelque part,
00:08:17au moins psychologiquement,
00:08:19certaines personnes à se dire,
00:08:20puisque des personnes publiques disent
00:08:24que cette juge est une juge,
00:08:27une juge rouge,
00:08:28une juge qui m'en veut,
00:08:29une juge gêneuse,
00:08:30tout ce qu'on veut,
00:08:31ça ouvre le champ des possibles.
00:08:33Et certains qui ne s'autoriseraient pas
00:08:36dans la vie quotidienne
00:08:37à dire de telles choses,
00:08:38à proférer de telles horreurs,
00:08:40la tondre, la décapité,
00:08:42on est à ce niveau-là quand même,
00:08:45se sent autorisé par la parole publique
00:08:48qui est portée par certains.
00:08:49Maxime, deux autres enquêtes de ce type
00:08:51ont été ouvertes depuis le début
00:08:53de l'année 2025.
00:08:55Oui, alors, surtout pour revenir
00:08:56sur les propos que vous teniez à l'instant,
00:08:57sur la peine encourue,
00:08:59les peines encourues,
00:09:00vous l'avez dit,
00:09:00menace de mort contre personnes dépositaires
00:09:02de l'autorité publique,
00:09:04fait encourir une peine
00:09:04de cinq ans d'emprisonnement,
00:09:05on peut parler du cyberharcèlement
00:09:08également,
00:09:08qui fait encourir
00:09:09deux ans d'emprisonnement
00:09:10et 30 000 euros d'amende,
00:09:12et aussi, en l'occurrence,
00:09:13en ce qui concerne
00:09:14la présidente du tribunal correctionnel,
00:09:17le fait de divulguer
00:09:18des informations personnelles,
00:09:20comme c'était son cas,
00:09:21des informations personnelles
00:09:22permettant d'identifier
00:09:24ou de localiser
00:09:25une personne dépositaire
00:09:26de l'autorité publique,
00:09:27cela fait encourir
00:09:28cinq ans d'emprisonnement
00:09:29et 75 000 euros d'amende.
00:09:31Et pour revenir
00:09:32sur l'affaire de Marine Le Pen,
00:09:34à l'époque,
00:09:35lorsqu'elle avait été condamnée,
00:09:36effectivement,
00:09:37cinq personnes
00:09:37avaient été localisées,
00:09:40en tout cas,
00:09:41suspectées d'avoir envoyé
00:09:42des messages menaçants
00:09:44à deux magistrats,
00:09:46et pour ce qui est
00:09:46des profils de ces personnes,
00:09:48l'un d'entre eux
00:09:49était un homme âgé
00:09:49de 76 ans
00:09:50qui avait notamment
00:09:51publié sur les réseaux sociaux
00:09:53une photo de guillotine
00:09:54avec comme message écrit
00:09:56ce qu'elle mérite,
00:09:58en parlant donc
00:09:58de la magistrate.
00:10:00– Ludovic Ria,
00:10:00sans que ça ne justifie
00:10:02quoi que ce soit,
00:10:04une question quand même
00:10:05sur ce que disait hier
00:10:07l'avocat de Nicolas Sarkozy
00:10:08confirmant que la présidente
00:10:09du tribunal
00:10:10a participé
00:10:11à une manifestation,
00:10:13elle a manifesté
00:10:14son opposition
00:10:14à l'égard de Nicolas Sarkozy,
00:10:16c'était en 2011.
00:10:18– C'est un amalgame.
00:10:19– Est-ce que ça ne pose pas
00:10:20un problème ?
00:10:21Encore une fois,
00:10:22je garde cette question
00:10:24du sujet des menaces.
00:10:25– Et j'entends,
00:10:26et cette question est légitime.
00:10:27Je pense que c'est un amalgame
00:10:29avoir une action syndicale,
00:10:32ce n'est pas la même chose
00:10:33qu'une action politique.
00:10:35Lorsque les magistrats
00:10:37du siège,
00:10:38du parquet,
00:10:39mais il n'y avait pas
00:10:39que des magistrats
00:10:40du siège du parquet
00:10:40en 2011
00:10:41qui ont manifesté
00:10:42à l'occasion de l'épisode
00:10:43dont il est fait état,
00:10:44il y avait aussi des avocats,
00:10:45il y avait beaucoup d'avocats
00:10:46sur les marges de palais.
00:10:47– Mais vous comprenez le trouble ?
00:10:47– Il y avait…
00:10:49Est-ce qu'on peut,
00:10:52à un moment donné,
00:10:53arrêter de faire
00:10:54des écrans de fumée
00:10:55pour dire
00:10:56ce magistrat
00:10:58est disqualifié
00:10:59parce qu'à un moment donné…
00:11:01– Est-ce qu'on n'aurait
00:11:01pas pu choisir
00:11:02un autre magistrat
00:11:02et vraiment…
00:11:03– Alors, je vais vous dire
00:11:04une chose.
00:11:04– N'ayant pas eu
00:11:05ce passif-là.
00:11:07– Choisissons à ce compte-là
00:11:08que des bébés juges,
00:11:10si je peux m'exprimer ainsi.
00:11:11Parce qu'en 2011,
00:11:13suite aux déclarations
00:11:14du président Sarkozy,
00:11:16il y avait à peu près
00:11:1790% de la France judiciaire
00:11:19qui était sur les marches
00:11:20du palais.
00:11:21Et il ne faut pas faire
00:11:22l'amalgame entre,
00:11:23d'une part,
00:11:23dire qu'on n'est pas d'accord
00:11:26avec cette politique-là
00:11:27ou ces propos-là
00:11:28pour rappeler
00:11:29que la justice,
00:11:30pour fonctionner,
00:11:30a besoin de moyens
00:11:31et que le politique
00:11:32ne peut pas s'exonérer
00:11:34de l'absence des moyens
00:11:34de la justice
00:11:35pour justifier
00:11:36des faits divers
00:11:37tragiques
00:11:38qui leur reviennent
00:11:40en boomerang.
00:11:41Et d'autre part,
00:11:43d'autre part,
00:11:43moi ce que j'aimerais
00:11:44qu'on parle aujourd'hui,
00:11:46c'est le fond du dossier.
00:11:48Arrêtons de parler
00:11:48de la forme,
00:11:49parlons du fond du dossier.
00:11:50On est sur des faits
00:11:51qui sont quand même,
00:11:52je le rappelle,
00:11:52gravissimes,
00:11:53puisqu'on ne parle
00:11:54rien que moins
00:11:54de financement
00:11:56d'une campagne électorale
00:11:57par un dictateur africain
00:11:58qui avait des sangs
00:11:59de français sur les mains.
00:12:01Et l'association
00:12:01de malfaiteurs,
00:12:02c'est la charge
00:12:02qui a été retenue
00:12:03contre M. Sarkozy,
00:12:07dont il a fait appel,
00:12:08il faut s'en rasser,
00:12:08dont il a fait appel.
00:12:09Merci,
00:12:09Cria,
00:12:10d'avoir accepté
00:12:10cette invitation.
00:12:11C'est moi qui vous remercie.
00:12:11Merci Maxime,
00:12:12à tout à l'heure,
00:12:13évidemment,
00:12:13on se retrouve dans
00:12:13la deuxième heure
00:12:14de BFM Direct.
00:12:16Il tend la main
00:12:16à la gauche
00:12:17et en même temps,
00:12:18il écarte
00:12:19plusieurs de ses demandes.
00:12:20Dans une interview
00:12:21à nos confrères du Parisien,
00:12:22le nouveau Premier ministre
00:12:23Sébastien Lecornu
00:12:24balaie le retour
00:12:25de l'impôt sur la fortune,
00:12:26la taxe Zuckman
00:12:27ou encore une suspension
00:12:28de la réforme des retraites.
00:12:30Réaction du Premier secrétaire
00:12:31du Parti Socialiste,
00:12:32Olivier Faure.
00:12:33Aucun effort n'a été réalisé.
00:12:35Dans un communiqué,
00:12:36le Parti Socialiste estime
00:12:37que le chef du gouvernement,
00:12:38je cite encore,
00:12:39a fermé toutes les portes
00:12:40et que sans changement
00:12:41majeur d'orientation,
00:12:42le parti censurera
00:12:44le gouvernement.
00:12:45À 11h30,
00:12:45je recevrai
00:12:46le chef des députés
00:12:48socialistes,
00:12:49Boris Vallaud.
00:12:50Bonjour Jérémy.
00:12:51Bonjour François.
00:12:51L'ouverture façon Lecornu
00:12:52a déjà du plomb dans l'aile ?
00:12:54Oui, parce qu'il avait
00:12:55promis la rupture
00:12:55et finalement c'est plutôt
00:12:56une rupture avec l'accès actuellement.
00:12:57Pourtant,
00:12:58c'est avec les socialistes
00:12:59notamment qu'il fallait
00:13:00ou qu'il faudrait
00:13:01passer un deal
00:13:02pour que le budget
00:13:04puisse passer,
00:13:05le budget de 2026
00:13:06puisse passer
00:13:07d'ici à la fin de l'année.
00:13:08Donc là,
00:13:08on a l'impression
00:13:09que le divorce
00:13:09est consommé.
00:13:11Alors,
00:13:11il lui laisse
00:13:12une dernière chance
00:13:12en réalité.
00:13:13Olivier Faure dit
00:13:14bon,
00:13:15je vous laisse l'occasion
00:13:16de revoir votre copie
00:13:16d'ici à vendredi prochain
00:13:20si oui ou non
00:13:20nous censurons
00:13:21votre prochain gouvernement.
00:13:22Mais on est parti
00:13:23sur une tendance
00:13:24quand même très forte
00:13:25à la fois de la part
00:13:25de Sébastien Lecornu
00:13:27qui a balayé
00:13:27toutes les revendications
00:13:29à la fois du Parti Socialiste
00:13:30mais aussi des syndicats
00:13:31et de l'autre côté
00:13:32un Parti Socialiste
00:13:32qui lui aussi
00:13:33est en train de se radicaliser.
00:13:35Donc en réalité,
00:13:36on arrive à un moment
00:13:36de crispation
00:13:37et on ne sait pas trop
00:13:38comment Sébastien Lecornu
00:13:40va pouvoir reprendre le manche
00:13:41s'il veut faire passer son budget
00:13:42avec les socialistes
00:13:43à moins que sa stratégie
00:13:44soit de faire différemment.
00:13:46Même s'il ne lève pas beaucoup
00:13:48le voile
00:13:49sur le contenu de son budget,
00:13:50Sébastien Lecornu
00:13:50aborde tout de même
00:13:51quelques pistes
00:13:52dans cette interview
00:13:53aux Parisiens.
00:13:54On parle avec vous
00:13:55Michael Zemmour.
00:13:55Bonjour.
00:13:56Bonjour.
00:13:56Merci d'avoir accepté
00:13:57notre invitation ce matin.
00:13:58Vous êtes économiste,
00:13:59membre du Haut Conseil
00:13:59des Finances Publiques
00:14:00et enseignant-chercheur
00:14:01à l'Université Lyon 2.
00:14:03Je ne parle pas au nom
00:14:04du Haut Conseil des Finances Publiques.
00:14:05C'est noté.
00:14:06D'abord sur un retour
00:14:08de l'impôt sur la fortune
00:14:09et sur la taxe Zuckmann,
00:14:10ce n'est pas la bonne réponse,
00:14:13estime le Premier ministre.
00:14:15Vous considérez le contraire ?
00:14:17On se demande
00:14:18quelle est la bonne réponse.
00:14:19On a une série
00:14:20d'études économiques
00:14:21depuis plusieurs années.
00:14:22Il y en a encore une
00:14:22qui est parue cette semaine
00:14:23qui nous montre
00:14:24qu'il y a des trous importants
00:14:25dans la rescate fiscale.
00:14:27Deux types de trous.
00:14:28L'impôt sur les sociétés.
00:14:29Il y a des grandes entreprises
00:14:30qui arrivent à faire taxer
00:14:31ailleurs les profits
00:14:33qu'elles réalisent en France
00:14:34pour les faire taxer moins cher.
00:14:35Ça, c'est du côté des sociétés.
00:14:37Et du côté des contribuables,
00:14:38les contribuables extrêmement riches,
00:14:40les milliardaires,
00:14:41arrivent à ne déclarer
00:14:43des revenus que très faibles
00:14:45et du coup à contourner
00:14:46l'impôt sur le revenu.
00:14:47Et la taxe Zuckmann,
00:14:48c'est une réponse à ça.
00:14:49C'est de dire
00:14:50pour des gens
00:14:51qui ont des patrimoines
00:14:52de plusieurs milliards
00:14:53et dont les entreprises
00:14:54ont des revenus
00:14:55de plusieurs centaines
00:14:56de millions d'euros,
00:14:57on ne peut pas croire
00:14:57qu'ils aient des revenus
00:14:58très faibles.
00:14:59Et donc,
00:14:59on va aller vérifier.
00:15:00Et on va vérifier
00:15:01qu'ils payent un impôt
00:15:02qui est au moins égal
00:15:03à 2% de leur patrimoine.
00:15:04Donc, Gabriel Zuckmann propose
00:15:06une solution.
00:15:08Et ce qui me paraît
00:15:08particulièrement intéressant
00:15:09dans cette solution,
00:15:10c'est de faire rentrer
00:15:11dans l'assiette fiscale,
00:15:13dans les ordinateurs de Bercy,
00:15:15la connaissance du patrimoine
00:15:16de tout le monde.
00:15:17Aujourd'hui,
00:15:17Bercy connaît mon revenu
00:15:18pour l'impôt sur le revenu,
00:15:19le vôtre.
00:15:20Il connaît le patrimoine immobilier
00:15:22de chacune et chacun des Français.
00:15:23Mais Bercy ne connaît pas,
00:15:25à ma connaissance,
00:15:26le patrimoine des milliardaires.
00:15:27La taxe Zuckmann,
00:15:28c'est une forme de réponse à ça.
00:15:29Il faut être sourd
00:15:31pour ne pas entendre
00:15:32que les Français
00:15:32nous demandent plus
00:15:33de justice fiscale.
00:15:34Certains impôts augmenteront,
00:15:36d'autres diminueront,
00:15:37assure le chef de l'État,
00:15:39le chef du gouvernement
00:15:40dans le Parisien.
00:15:41Lesquels ?
00:15:42À votre avis,
00:15:43en se basant
00:15:44sur les orientations
00:15:44du socle commun
00:15:45auxquelles renvoie
00:15:47Sébastien Lecornu,
00:15:48on peut imaginer quoi
00:15:49comme augmentation
00:15:50et baisse d'impôt ?
00:15:50Raisonablement, je dirais.
00:15:52Je n'ai pas d'informations
00:15:53là-dessus.
00:15:54Je pense qu'il y avait
00:15:55une piste qui était
00:15:55le gel du barème
00:15:56de l'impôt sur le revenu.
00:15:57Ça me paraissait
00:15:58plutôt une bonne piste,
00:15:58une façon progressive
00:16:00de faire augmenter
00:16:01un petit peu l'impôt
00:16:02et plutôt davantage
00:16:03pour les ménages
00:16:04qui ont des revenus élevés.
00:16:05Mais globalement,
00:16:06je pense que ce n'est pas
00:16:06une très bonne idée
00:16:07quand on veut faire
00:16:07de la consolidation budgétaire
00:16:09de diminuer les impôts.
00:16:11Il y a un raisonnement
00:16:11que tient le Premier ministre,
00:16:12que tiennent beaucoup de gens
00:16:13qui ne me paraissent pas bon,
00:16:14qui est de dire
00:16:15qu'on a un taux de prélèvement
00:16:16obligatoire très élevé
00:16:17donc on ne peut pas l'augmenter
00:16:18et du coup,
00:16:18on va réduire les dépenses.
00:16:20Le taux de prélèvement obligatoire
00:16:21ne dit pas grand-chose
00:16:22sur la santé de notre économie,
00:16:28par exemple,
00:16:28les retraites sont publiques
00:16:29mais il ne dit pas du tout
00:16:30qu'on a atteint un maximum
00:16:32et que c'est une bonne idée
00:16:33de le baisser.
00:16:34Dans les années qui ont précédé,
00:16:36depuis 2017,
00:16:37en fait,
00:16:38on a beaucoup baissé
00:16:39les prélèvements obligatoires,
00:16:40la taxe d'habitation,
00:16:41l'impôt sur les sociétés
00:16:42et aujourd'hui,
00:16:44quand on veut réduire
00:16:45le déficit public,
00:16:46c'est probablement
00:16:46moins dommageable
00:16:47pour l'économie
00:16:48de réaugmenter
00:16:49certains prélèvements obligatoires
00:16:50plutôt que de couper
00:16:51dans des dépenses publiques
00:16:52qui sont déjà
00:16:53un peu à l'os.
00:16:55Sébastien Lecornu
00:16:55propose une diminution
00:16:56de 6 milliards d'euros
00:16:58sur le train de vie de l'État.
00:16:59Ça veut dire quoi,
00:17:00Michael Zemmour,
00:17:01le train de vie de l'État ?
00:17:02Et est-ce que 6 milliards,
00:17:03c'est beaucoup ?
00:17:046 milliards,
00:17:06je pense que c'est beaucoup.
00:17:07Il faudra voir d'abord
00:17:07comment 6 milliards sont comptés
00:17:09et ensuite ce qu'il y a derrière
00:17:10mais je pense que c'est très inquiétant.
00:17:12D'abord parce que
00:17:12dans les dépenses publiques,
00:17:14l'État est le secteur
00:17:15qui a fait beaucoup d'économies
00:17:17au cours des dernières années.
00:17:18Est-ce que quand on entend
00:17:19train de vie de l'État,
00:17:20on entend Gabji, quoi, en gros ?
00:17:22C'est peut-être
00:17:22ce que l'expression veut dire
00:17:23mais en tout cas,
00:17:24les dépenses somptuaires,
00:17:25ça ne représente pas 6 milliards d'euros.
00:17:27Au cours des dernières années,
00:17:28on a eu par exemple
00:17:29un gel du point d'indice,
00:17:31c'est-à-dire de la rémunération
00:17:31des fonctionnaires.
00:17:33On constate,
00:17:33il y a des rapports publics,
00:17:34notamment de France Stratégie.
00:17:35C'est pas ça le train de vie de l'État
00:17:36auquel fait référence Sébastien Lecornussi ?
00:17:38Je ne pense pas
00:17:38mais si on veut économiser 6 milliards,
00:17:41ce n'est pas simplement
00:17:42sur les petits fours.
00:17:43Si on veut économiser 6 milliards,
00:17:44c'est forcément
00:17:45sur la masse salariale
00:17:46ou sur des missions
00:17:47que remplit l'État.
00:17:48Et donc, moi,
00:17:49ça m'inquiète de ce point de vue-là
00:17:50parce qu'on a des rapports
00:17:52qui montrent que l'État
00:17:53n'arrive plus à recruter
00:17:54et notamment dans les fonctions cruciales.
00:17:56La santé, on le sait,
00:17:57l'éducation aussi.
00:17:58Et donc,
00:17:59pour préparer l'avenir,
00:18:00c'est inquiétant
00:18:01si on se met à serrer encore la vis
00:18:03alors même que probablement
00:18:04il faudrait investir
00:18:05dans ces services-là.
00:18:06Le prochain budget
00:18:07ne sera pas d'austérité
00:18:09et de régression sociale,
00:18:11promet le chef du gouvernement.
00:18:13Ça veut dire quoi
00:18:13un budget d'austérité,
00:18:14Michael Zemmour ?
00:18:15Est-ce qu'il y a
00:18:15un chiffre pallié ?
00:18:17Est-ce que 44 milliards,
00:18:18sous François Bayreau,
00:18:19c'était un budget d'austérité,
00:18:20par exemple ?
00:18:21Ça veut dire quoi ?
00:18:22Oui, il y a plusieurs façons
00:18:23de le compter.
00:18:23On peut dire que l'austérité,
00:18:25c'est quand les dépenses baissent,
00:18:26par exemple,
00:18:26quand on réduit le déficit.
00:18:28On peut dire aussi
00:18:28que quand on va réviser
00:18:30des droits sociaux à la baisse,
00:18:32ce qui était envisagé,
00:18:33par exemple,
00:18:33avec le gel des prestations sociales,
00:18:35c'est une forme d'austérité.
00:18:37Aujourd'hui, on sait
00:18:37qu'il y a des dépenses spontanées
00:18:38publiques qui augmentent
00:18:40et elles augmentent
00:18:40pour de bonnes raisons.
00:18:41La population vieillit,
00:18:42par exemple,
00:18:43elle est davantage malade,
00:18:44elle a davantage besoin
00:18:45de se soigner.
00:18:46Le nombre de retraités augmente
00:18:47et donc,
00:18:48si on gèle
00:18:49le niveau des dépenses
00:18:50alors même
00:18:51que les besoins augmentent,
00:18:52ça peut être
00:18:53une forme d'austérité
00:18:54alors même qu'on affiche
00:18:55des dépenses en augmentation.
00:18:57Et donc,
00:18:58on peut tout à fait,
00:18:59parfois les gouvernements
00:19:00jouent sur cette ambiguïté,
00:19:02avoir une réelle austérité
00:19:03des déremboursements de soins,
00:19:04par exemple,
00:19:05ou des déremboursements d'ALD
00:19:06et en même temps,
00:19:07dire les dépenses augmentent.
00:19:08Le Premier ministre promet
00:19:10que les moyens consacrés
00:19:11aux retraites
00:19:12augmenteront de 6 milliards
00:19:13et ce,
00:19:14pour la santé,
00:19:14de 5 milliards.
00:19:17Ça veut dire quoi ?
00:19:18Eh bien,
00:19:19ça serait intéressant
00:19:20d'en avoir le détail.
00:19:216 milliards,
00:19:21on peut imaginer
00:19:22que c'est le fait
00:19:23de laisser indexer les pensions,
00:19:25c'est-à-dire
00:19:25de les laisser augmenter
00:19:26autant que l'inflation
00:19:27et donc,
00:19:28de ce point de vue-là,
00:19:28renoncer à une des mesures
00:19:29qui étaient envisagées...
00:19:30Ce que j'allais dire,
00:19:30si c'est ça,
00:19:31c'est une annonce.
00:19:32On peut envisager,
00:19:33en tout cas,
00:19:34l'ordre de grandeur correspond
00:19:35et donc,
00:19:37ça veut dire
00:19:37ne pas jouer de ce côté-là.
00:19:39Du côté de la santé,
00:19:40c'est plus ambigu
00:19:41parce que les dépenses
00:19:42de santé augmentent
00:19:43spontanément chaque année
00:19:43parce qu'il y a des besoins
00:19:45de santé qui augmentent,
00:19:46parce que les hôpitaux
00:19:47ont des coûts,
00:19:47etc.
00:19:48Et donc,
00:19:49il faudrait regarder
00:19:49dans le détail
00:19:50mais on peut tout à fait
00:19:51se retrouver dans une situation
00:19:52où les dépenses de santé
00:19:53augmentent bien de 5 milliards
00:19:54mais où,
00:19:55en réalité,
00:19:56il y a quand même
00:19:56des mesures d'économie
00:19:57à la clé.
00:19:58Et c'est ça qu'il va falloir
00:19:59regarder dans les détails
00:20:00justement pour savoir
00:20:00si on a de l'austérité
00:20:02de ce côté-là.
00:20:02Il est question de fraude
00:20:03fiscale et sociale aussi
00:20:05dans cette interview
00:20:05du Premier ministre.
00:20:07Est-ce qu'elle est évaluée
00:20:08à combien aujourd'hui ?
00:20:09Ça dépend...
00:20:11C'est un combat majeur ?
00:20:12C'est un combat difficile ?
00:20:14Ça dépend de ce qu'on met derrière
00:20:16mais je pense que c'est
00:20:17un chantier de long terme.
00:20:18Et de manière plus générale,
00:20:20je pense que si on veut
00:20:21redresser les finances publiques,
00:20:22ça ne se fait pas
00:20:22sur un seul budget.
00:20:24Le gouvernement a l'air
00:20:25de vouloir resserrer
00:20:26le déficit très vite.
00:20:28Je pense que...
00:20:28Trop vite ?
00:20:29Peut-être un peu trop vite
00:20:30pour deux raisons.
00:20:31D'abord, ça risque de ralentir
00:20:32un déploiement économique.
00:20:32Parce que la dette publique
00:20:33a encore gonflé à 115%
00:20:35du PIB au deuxième trimestre
00:20:36et Sébastien Lecornu
00:20:37d'y vouloir viser désormais
00:20:384,7% du déficit en français.
00:20:41Ça veut dire quoi ?
00:20:42Ce qu'il nous dit,
00:20:42c'est que peu ou prou,
00:20:44comme François Bayrou,
00:20:45il veut aller plutôt rapidement
00:20:46dans la réduction des déficits.
00:20:47Ça, ça pose deux questions.
00:20:48D'abord, ça risque de freiner
00:20:50un petit peu l'économie.
00:20:52Comme on sait,
00:20:53plus on serre la vis,
00:20:54plus l'économie ralentit.
00:20:55Ça pose une deuxième question
00:20:56de soutenabilité politique.
00:20:58La crise d'économie politique
00:21:00qu'on vit en France,
00:21:01elle n'est pas liée
00:21:02uniquement à la situation
00:21:04économique de la France.
00:21:05Elle est liée aussi au fait
00:21:06qu'il n'y a pas eu
00:21:06de changement de cap.
00:21:07C'est-à-dire que le cap
00:21:08de la politique de l'offre
00:21:09qui était tenu depuis 2017,
00:21:11depuis 2022,
00:21:12il n'a plus de majorité politique.
00:21:14Et c'est parce qu'il n'y a
00:21:15plus de majorité politique
00:21:16qu'on a une dissolution,
00:21:18qu'on a...
00:21:19Et donc, le maintien
00:21:20de ce cap-là,
00:21:22la politique de l'offre,
00:21:23la réduction du déficit
00:21:24à ce rythme rapide,
00:21:26ça peut être un facteur
00:21:27de fragilité,
00:21:28aussi au final
00:21:29pour les finances publiques.
00:21:29Ce qu'on voit là,
00:21:30c'est l'augmentation
00:21:31en temps réel.
00:21:33Ça vous fait sourire ?
00:21:34De la dette française,
00:21:353 milliards,
00:21:363 500 quasiment,
00:21:383 500 milliards.
00:21:41Oui, ça me fait sourire
00:21:42parce que vous,
00:21:43moi, personne
00:21:44ne peut se représenter
00:21:44exactement ce que représente
00:21:463 000 milliards.
00:21:47Mais par contre,
00:21:47on sait ce à quoi
00:21:48il faut faire attention.
00:21:49Ce à quoi il faut faire attention
00:21:50pour aller vite,
00:21:51c'est le déficit public.
00:21:52Le déficit public,
00:21:53il est trop important
00:21:54depuis 2023-2024.
00:21:57Il a atteint presque
00:21:586 points de PIB.
00:21:59Il faut le réduire.
00:22:01Simplement,
00:22:01le défi,
00:22:02c'est que ce n'est pas
00:22:02le seul problème
00:22:03auquel la France
00:22:03est confrontée.
00:22:04Et donc,
00:22:04il faut remplir une équation
00:22:07où il faut à la fois
00:22:08répondre aux défis économiques
00:22:09que connaît la France,
00:22:10une économie au ralenti,
00:22:12une transition écologique
00:22:13à réaliser,
00:22:14des services publics
00:22:14en difficulté
00:22:15et réduire le déficit public.
00:22:17Et pour bien le compter,
00:22:18ce n'est pas tellement
00:22:19en milliards
00:22:19qui défilent comme ça,
00:22:20c'est plutôt
00:22:20en points de PIB.
00:22:22Et donc,
00:22:22effectivement,
00:22:23il faut dessiner
00:22:23une trajectoire
00:22:24sur plusieurs années,
00:22:27pas simplement
00:22:27avoir le nez
00:22:28sur l'année 2026.
00:22:30D'autant plus
00:22:30que réduire le déficit
00:22:32en soi,
00:22:32ça ne fera pas
00:22:33que l'économie
00:22:33va mieux derrière.
00:22:34Elle ira plutôt
00:22:35un peu moins bien.
00:22:36Merci Michael Zemmour.
00:22:37Merci à vous.
00:22:37Merci Jérémy.
00:22:38Dans quelques instants,
00:22:40dans BFM Direct,
00:22:41on se penche
00:22:41sur la menace
00:22:42des drones russes.
00:22:43La France est-elle
00:22:44la prochaine cible ?
00:22:45On va tenter
00:22:45d'y répondre.
00:22:46L'Union européenne
00:22:47dit vouloir aller vite
00:22:48pour renforcer sa sécurité
00:22:49avec un mur de drones.
00:22:50Ça veut dire quoi ?
00:22:52Concrètement,
00:22:52de quels drones
00:22:53parlent-on ?
00:22:53La réponse de nos experts
00:22:54dans un instant.
00:22:55A tout de suite.
00:22:59Une question à présent
00:23:00dans BFM Direct.
00:23:01Soyez les bienvenus
00:23:02si vous nous rejoignez.
00:23:03La Russie veut-elle
00:23:04intimider la France
00:23:06avec ses drones ?
00:23:07Question alors que
00:23:07la liste des pays européens
00:23:08survolés ne cesse
00:23:09de s'allonger.
00:23:10Face à la menace,
00:23:11l'Union européenne
00:23:12dit vouloir aller vite
00:23:13en renforçant sa sécurité
00:23:15avec un mur anti-drone.
00:23:17Clément Gauvin,
00:23:17Chloé Giraud.
00:23:19Une base militaire française
00:23:21survolée en pleine nuit.
00:23:23par plusieurs drones.
00:23:24Un incident survenu
00:23:25il y a près d'une semaine
00:23:26au-dessus de cette zone
00:23:27militaire protégée
00:23:28durant lequel
00:23:29plusieurs petits engins
00:23:31non identifiés
00:23:32ont pu netturer
00:23:33l'espace aérien
00:23:34d'une zone
00:23:35pourtant placée
00:23:35sous haute sécurité.
00:23:36Il faut savoir
00:23:37qu'il y a environ
00:23:383 millions de drones
00:23:39en circulation en France
00:23:40pour des usages
00:23:42qui vont du loisir
00:23:42à des usages professionnels.
00:23:44et donc de nuit
00:23:45c'est encore plus difficile
00:23:46à repérer.
00:23:47Une intrusion qualifiée
00:23:49d'exceptionnelle
00:23:49par les autorités françaises
00:23:51mais de plus en plus fréquente
00:23:52dans le ciel européen.
00:23:54Ces derniers jours,
00:23:55plusieurs drones suspects
00:23:56ont été aperçus
00:23:57à proximité
00:23:58d'aéroports militaires
00:23:59et civils
00:23:59au Danemark
00:24:00mais aussi en Norvège
00:24:01entraînant leur fermeture
00:24:03pendant plusieurs heures.
00:24:04Un petit drone
00:24:05c'est difficile à détecter.
00:24:06Il faut pouvoir
00:24:07neutraliser le drone
00:24:08sans faire courir de risque
00:24:09à des gens
00:24:10qui pourraient être
00:24:11en dessous.
00:24:11Un enjeu de sécurité
00:24:13assuré en France
00:24:1424 heures sur 24
00:24:16et 7 jours sur 7
00:24:17par l'armée de l'air
00:24:18pour intercepter
00:24:19la quasi-totalité
00:24:21des appareils volants
00:24:22dans le ciel français
00:24:22même si certains engins
00:24:24arrivent encore
00:24:25à passer sous les radars.
00:24:26On a des forces de police
00:24:28capables
00:24:28de repérer
00:24:30les drones.
00:24:31Il y a des dispositifs
00:24:33anti-aériens
00:24:34qui sont couplés
00:24:36avec des radars
00:24:36assez puissants
00:24:37mais qui sont faits
00:24:38pour détecter
00:24:39des attaques
00:24:39d'avions.
00:24:40Pas des attaques
00:24:41de drones
00:24:41qui font
00:24:4240 cm de diamètre.
00:24:43Chaque jour
00:24:44plus de 70 radars
00:24:45civils et militaires
00:24:46et 3 centres de contrôle
00:24:48surveillent jusqu'à
00:24:4912 000 aéronefs
00:24:50en vol
00:24:51au-dessus de la France.
00:24:53Et à l'instant
00:24:53la police danoise
00:24:55annonce
00:24:55un survol
00:24:56de drones
00:24:56au-dessus
00:24:57de la plus grande
00:24:58base militaire
00:24:59du Danemark.
00:25:00Bonjour
00:25:00Ulysse Gosset.
00:25:01Bonjour.
00:25:01Merci d'être avec nous
00:25:02ce matin
00:25:02Ulysse
00:25:02dans BFM Direct
00:25:03éditorialiste
00:25:04politique internationale
00:25:05BFM TV.
00:25:06Sergei Guirnof
00:25:07est aussi avec nous.
00:25:07Bonjour et bienvenue
00:25:08ancien officier
00:25:09de renseignement
00:25:10du KGB
00:25:11auteur de
00:25:11L'Éclaireur
00:25:12réédité en poche
00:25:14chez Talendier.
00:25:15Il a d'ailleurs obtenu
00:25:15le prix du meilleur poche
00:25:162025 du magazine
00:25:17Transfuge.
00:25:18Bienvenue.
00:25:19Le général
00:25:19Vincent Desportes
00:25:20est aussi avec nous.
00:25:21Bonjour.
00:25:21Vous êtes ancien directeur
00:25:22de l'école de guerre
00:25:23et professeur
00:25:24des universités
00:25:25associées à Sciences Po.
00:25:28Général Desportes,
00:25:28d'ailleurs,
00:25:29quand on parle de drones,
00:25:31qu'on soit bien d'accord
00:25:31et qu'on le redise
00:25:32une fois encore,
00:25:33on ne parle pas
00:25:34du modèle de drones
00:25:34qui se retrouve régulièrement
00:25:35sous le sapin de Noël.
00:25:36On est d'accord ?
00:25:37Écoutez,
00:25:38quand on parle de drones,
00:25:39on parle d'engins
00:25:40qui sont capables
00:25:41de se déplacer
00:25:42sans qu'il y ait
00:25:43un humain à bord.
00:25:45C'est ça, un drone.
00:25:45Donc, on parle de tout.
00:25:47Et tout à l'heure,
00:25:47il a été dit
00:25:48qu'effectivement,
00:25:49les drones
00:25:50qui avaient passé
00:25:50au-dessus de la base
00:25:51de Mont-Voenon
00:25:52étaient probablement
00:25:52de très petits engins
00:25:54qui sont finalement
00:25:55aussi dangereux
00:25:57puisque les Russes
00:25:58emploient des gros drones
00:25:59et des petits drones,
00:26:01des drones
00:26:01qui servent à leurrer
00:26:02justement
00:26:03les matériels
00:26:06qui cherchent
00:26:06à les repérer
00:26:07et des drones
00:26:08plus importants
00:26:08qui parlent de munitions.
00:26:09Donc, les drones,
00:26:10c'est tout ça.
00:26:11Mais évidemment,
00:26:11ce qui est dangereux,
00:26:13c'est les drones
00:26:13plus importants
00:26:14capables de porter
00:26:15ce qu'on appelle
00:26:16des charges militaires,
00:26:17capables de générer
00:26:19des dégâts importants.
00:26:21Mais même les autres,
00:26:22vous l'avez vu,
00:26:23sont capables
00:26:24de bloquer
00:26:25les aéroports européens.
00:26:28Ulysse,
00:26:28ma question est peut-être naïve,
00:26:29mais est-ce qu'on est sûr
00:26:30sûr et certain
00:26:31que c'est bien la Russie
00:26:32qui envoie ces drones
00:26:33survoler des pays européens,
00:26:34le Danemark,
00:26:35encore ce matin,
00:26:37la Roumanie,
00:26:38la Pologne ?
00:26:38Pour l'instant,
00:26:39l'enquête qui est menée
00:26:40par les différents pays
00:26:41comme le Danemark,
00:26:42bien sûr,
00:26:42la Norvège,
00:26:43la Suède,
00:26:44les pays baltes,
00:26:45mais aussi par l'Alliance Atlantique,
00:26:46par l'OTAN,
00:26:46n'a pas été ferme
00:26:48sur ces conclusions.
00:26:49C'est-à-dire que l'enquête continue,
00:26:50il y a une analyse des drones,
00:26:52analyse de leurs survols,
00:26:54d'où viennent-ils,
00:26:55de quels pays,
00:26:56quelles frontières ont-ils traversées,
00:26:58quels lieux ont été visés,
00:27:00des aéroports,
00:27:01des bases militaires,
00:27:03et très important,
00:27:04les nouveaux,
00:27:05est-ce qu'ils sont seulement tirés
00:27:06depuis le territoire européen
00:27:08en général,
00:27:08ou bien de navires,
00:27:10par exemple,
00:27:10qui se trouvent en mer Baltique ?
00:27:12Et c'est le cas au cours
00:27:13des derniers survols de drones
00:27:14contre le Danemark.
00:27:15Donc, d'abord,
00:27:16il y a une analyse de ce qui est fait
00:27:17et ensuite,
00:27:18il y aura des conclusions.
00:27:18Mais ce qui est certain,
00:27:20c'est que les pays de l'OTAN,
00:27:21comme l'Europe en général,
00:27:23l'Union Européenne en particulier,
00:27:24tout le monde est convaincu
00:27:25qu'il y a effectivement
00:27:26une opération concertée,
00:27:30probablement encouragée
00:27:31par un État,
00:27:33parce que ce n'est pas uniquement
00:27:34des drones individuels,
00:27:35des petits drones de Noël,
00:27:36comme vous le disiez,
00:27:37mais qui est en cours actuellement
00:27:39une forme de test
00:27:40qui est effectué
00:27:41à l'égard des pays européens.
00:27:42Ça fait beaucoup de tests,
00:27:43quand même.
00:27:44Là, encore ce matin,
00:27:45sur le drone au-dessus
00:27:46de la plus grande base militaire
00:27:47du Danemark,
00:27:47et pas de réaction ?
00:27:49Souvenez-vous que Donald Trump
00:27:50avait dit qu'il s'agit peut-être
00:27:51d'une erreur.
00:27:52Ce qui a changé
00:27:53depuis cette déclaration
00:27:53du président américain,
00:27:54c'est qu'aujourd'hui,
00:27:55tout le monde est convaincu
00:27:55que ce n'est pas une erreur
00:27:56et qu'il y a effectivement
00:27:57une volonté systématique
00:27:59de tester les réactions
00:28:01des pays européens
00:28:02et de l'OTAN en particulier.
00:28:03Donc, ce qui est important,
00:28:04c'est qu'effectivement,
00:28:05à un moment donné,
00:28:06on va pouvoir voir
00:28:07d'où viennent ces drones,
00:28:08qui les a fabriqués
00:28:09et éventuellement,
00:28:10qui...
00:28:10Ce n'est pas forcément
00:28:11la Russie directement.
00:28:12Ça peut être,
00:28:13comme on dit,
00:28:13vous savez,
00:28:13des proxys,
00:28:14c'est-à-dire des agents
00:28:15de la Russie
00:28:16qui agissent
00:28:17pour le compte de la Russie.
00:28:19Ça permet de brouiller
00:28:20les pistes,
00:28:20entre guillemets.
00:28:20Mais il y a une conviction
00:28:21qui est partagée
00:28:22au sein de l'Union européenne
00:28:23en particulier,
00:28:24c'est qu'effectivement,
00:28:26la Russie est derrière
00:28:27ces tests
00:28:28et ce qui est nouveau
00:28:29et ce qui est important,
00:28:30c'est qu'aujourd'hui,
00:28:31l'Union européenne réagit.
00:28:33L'OTAN réagit
00:28:34et se mobilise.
00:28:36Par exemple,
00:28:36il y a eu hier
00:28:37une réunion
00:28:37qui a décidé
00:28:39d'agir
00:28:39de façon très concrète
00:28:41pour lancer
00:28:42la mise en place
00:28:43d'un bouclier
00:28:44anti-drone,
00:28:45une sorte de
00:28:46dôme de fer,
00:28:47entre guillemets,
00:28:48anti-drone.
00:28:48Ça va prendre du temps,
00:28:49ça va être compliqué,
00:28:50ça va coûter cher,
00:28:52mais ce qui est significatif,
00:28:53c'est que ça devient
00:28:53une priorité
00:28:54et qu'on va se donner
00:28:56les moyens de le faire.
00:28:57On va parler
00:28:57de ce mur anti-drone
00:28:58en mission
00:28:59de l'Union européenne,
00:29:01mais,
00:29:01Sergei Yernoff,
00:29:02on parle de tests
00:29:03de la Russie
00:29:04avec notamment
00:29:05ces survols
00:29:05de drones,
00:29:08également
00:29:08d'avions de chasse
00:29:10de MiG-31
00:29:11au-dessus de l'Estonie.
00:29:12C'est un test
00:29:13ou c'est une menace
00:29:14de la Russie ?
00:29:14Ou c'est les deux ?
00:29:15C'est les deux.
00:29:16Le test,
00:29:17c'est une menace.
00:29:17Mais si vous voulez,
00:29:18sur la vague
00:29:19de ces tests,
00:29:20entre guillemets,
00:29:21de cette semaine,
00:29:23en fait,
00:29:23il y a des signatures.
00:29:24La signature
00:29:25du 9 au 10,
00:29:27l'attaque de 19 drones
00:29:28sur la Pologne,
00:29:29c'est la territorie russe,
00:29:29parce qu'ils sont venus
00:29:31de Russie,
00:29:31c'est prouvé.
00:29:32C'est prouvé.
00:29:33Mais en même temps,
00:29:34les Russes étaient
00:29:35marches sur le fil d'oraceux.
00:29:37Ils n'étaient pas armés,
00:29:39c'était les fameux drones
00:29:41qu'ils utilisent
00:29:42pour justement
00:29:43saturer l'espace aérien
00:29:46ukrainien pour ne pas avoir
00:29:47la réponse de la défense
00:29:49anti-aérienne.
00:29:50Et ils portaient
00:29:51les cartes SIM polonaises.
00:29:53Et donc,
00:29:53certainement,
00:29:54on a parlé
00:29:57de l'enquête,
00:29:59mais l'enquête
00:30:00ne va rien révéler.
00:30:01Parce que certainement,
00:30:02les Russes,
00:30:02ils ne sont pas
00:30:03imbéciles.
00:30:04Et donc,
00:30:05mes collègues de renseignement,
00:30:06ils ont acheté certainement
00:30:07ces drones
00:30:07dans les pays d'origine,
00:30:09c'est-à-dire au Danemark,
00:30:10en France,
00:30:10en Allemagne.
00:30:11Ils ont mis
00:30:12les cartes SIM
00:30:13de ces pays.
00:30:14Et c'est uniquement
00:30:15en trouvant les opérateurs
00:30:16de ces drones
00:30:17qu'on pourrait mettre
00:30:19la faute
00:30:20sur la Russie.
00:30:21Mais,
00:30:22enfin,
00:30:22dans la mer du Nord,
00:30:24comme Ulysse a dit,
00:30:25il y a eu des bateaux.
00:30:26– Mais quand on envoie
00:30:27un drone au-dessus
00:30:27d'une base militaire,
00:30:29en l'espèce,
00:30:30ce matin,
00:30:31au Danemark,
00:30:32c'est pour faire quoi ?
00:30:34Pour de l'espionnage ?
00:30:35C'est pas simplement
00:30:36un avertissement ?
00:30:37C'est quoi ?
00:30:37– C'est pour nous
00:30:39déstabiliser.
00:30:41Ça,
00:30:41c'est la première chose.
00:30:41La deuxième chose,
00:30:43l'espionnage,
00:30:44le renseignement.
00:30:45Le général Desportes
00:30:45a parlé des drones
00:30:46qui portent
00:30:47des charges militaires,
00:30:50j'allais dire nucléaires,
00:30:52Dieu nous le préserve.
00:30:54Mais les drones,
00:30:55en fait,
00:30:56la première de ces petits drones,
00:30:57la première tâche,
00:30:59c'est de faire du renseignement.
00:31:00Ça veut dire…
00:31:01– Il faut bien préciser
00:31:01que ces drones
00:31:02ne sont pas armés.
00:31:03Ce sont des drones
00:31:04de surveillance
00:31:05destinés effectivement
00:31:06à perturber
00:31:08les défenses
00:31:08des pays en question,
00:31:10le Danemark,
00:31:10les pays baltes.
00:31:12Quand il s'agit des avions,
00:31:13ce ne sont pas non plus
00:31:14des avions
00:31:14qui sont destinés
00:31:15à attaquer.
00:31:16Ce sont des avions
00:31:17de surveillance
00:31:18qui ont des systèmes
00:31:19de radars.
00:31:19Et c'est très important
00:31:20parce que ça permet
00:31:20d'observer pour les Russes
00:31:22ce que font
00:31:23les alliés de l'OTAN
00:31:25lorsque des drones
00:31:26traversent la frontière.
00:31:27– Pas forcément,
00:31:27pas forcément
00:31:28parce qu'en fait,
00:31:29les Chine 20,
00:31:29oui,
00:31:30c'est un avion de renseignement,
00:31:31mais OK,
00:31:31il était d'ailleurs
00:31:33dans la zone internationale,
00:31:34il avait parfaitement
00:31:35le droit d'y être
00:31:36comme les avions de l'OTAN,
00:31:37mais les trois MiG,
00:31:38c'est les avions de chasse.
00:31:40Donc,
00:31:40on ne sait pas
00:31:41avec quoi
00:31:42ils volaient
00:31:42sous les ailes.
00:31:44– On voit ici un exemplaire
00:31:45d'avions MiG 31
00:31:47de ceux qui ont survolé
00:31:48l'Estonie
00:31:49ces derniers jours.
00:31:50Général Desportes,
00:31:51le mur anti-drone
00:31:52qu'une dizaine
00:31:53de pays européens
00:31:54considèrent désormais
00:31:55comme une priorité,
00:31:56ça ressemblerait à quoi ?
00:31:57Ça consisterait en quoi ?
00:31:59– Alors d'abord,
00:32:00quelle serait la fonction
00:32:02de ce mur anti-drone ?
00:32:04Deux fonctions essentielles,
00:32:05une fonction de détection
00:32:06et une fonction de destruction.
00:32:09Alors évidemment,
00:32:09il ne faut pas imaginer
00:32:10que c'est un mur
00:32:11comme la ligne Maginot
00:32:12ou le rideau de fer.
00:32:16C'est une succession de points
00:32:18suffisamment rapprochée
00:32:20pour que tout drone
00:32:21franchissant ce mur
00:32:23puisse être détecté
00:32:24et que puisse être donc déclenchée
00:32:27une manœuvre de destruction
00:32:28soit au niveau central,
00:32:30soit au niveau des unions
00:32:33qui seraient réparties
00:32:35sur le terrain.
00:32:36La meilleure barrière anti-drone
00:32:38aujourd'hui,
00:32:39on l'a compris,
00:32:40c'est celle de l'Ukraine,
00:32:41mais qui n'est pas
00:32:42totalement imperméable
00:32:44puisqu'il laisse toujours passer
00:32:45de l'ordre de 15 à 20%
00:32:47des drones.
00:32:49Mais ils ont une...
00:32:52C'est un peu comme
00:32:53le Don Deferse dire
00:32:54une multiplication de moyens
00:32:56qui vont des moyens
00:32:57les plus sophistiqués
00:32:58comme les missiles Patriot
00:33:00jusqu'aux simples mitrailleuses
00:33:01ou des canons quadruples
00:33:04montés sur...
00:33:04Il y a des drones anti-drone ?
00:33:06Fabricant les traînes notamment.
00:33:08Il y a aussi des drones anti-drone.
00:33:10Donc c'est un ensemble
00:33:11complet de mesures.
00:33:12C'est pour ça que tout à l'heure
00:33:13il a été dit
00:33:14que ce serait long et compliqué.
00:33:16Oui, ce sera long et compliqué.
00:33:18Alors je reviens aussi un peu
00:33:19sur ce qui a été dit.
00:33:20Et cher, ajoute Ulysse.
00:33:23Oui, cher, bien sûr.
00:33:25Et on a évidemment besoin
00:33:28de trouver de l'argent
00:33:30pour tout cela.
00:33:31Et on espère que notre Premier ministre
00:33:33s'en occupe sérieusement.
00:33:34Ancien ministre des Armées.
00:33:36Serge Gérnaud souhaite intervenir
00:33:38Général Débarque.
00:33:39Vous savez, vous avez dit
00:33:40Ulysse cher.
00:33:41Pas forcément.
00:33:42Les Ukrainiens ont prouvé
00:33:43qu'il abattait les drones
00:33:44avec juste les fusils,
00:33:46avec les mitraillettes,
00:33:47les mitraillettes lourdes.
00:33:49Mais si on abat un drone russe...
00:33:50De quoi ?
00:33:51Si on abat un drone russe
00:33:53au-dessus du ciel européen,
00:33:54là, dans les prochains jours,
00:33:56qu'est-ce qui se passe ?
00:33:56Cette semaine,
00:33:58la réponse était claire.
00:33:59Donald Trump a dit...
00:34:00Peskov, le porte-parole du Kremlin,
00:34:02hier a réagi.
00:34:03Il a réagi.
00:34:04Attention, il a parlé de l'éventualité
00:34:07d'un avion abattu au-dessus du sol européen.
00:34:10Parce que les deux éventualités
00:34:13sont sur la table.
00:34:15Parce que les avions,
00:34:16quand ils violent l'espace aérien européen
00:34:18et de l'OTAN,
00:34:20ils représentent aussi une menace.
00:34:22Après, nous avons jusqu'à maintenant
00:34:23la réponse très pondérée.
00:34:26Ça veut dire qu'en fait,
00:34:27on évalue cette menace.
00:34:30S'ils ne présentent pas,
00:34:31s'ils ne sont pas armés,
00:34:31s'ils n'attaquent rien,
00:34:33en fait, on fait tout
00:34:34pour les éloigner,
00:34:35tout simplement, de l'espace.
00:34:37Mais revenons pour le coup.
00:34:39Les Ukrainiens, en fait,
00:34:39ont trouvé la chose très peu chère.
00:34:42Et d'ailleurs,
00:34:43les Polonais l'ont compris.
00:34:44Parce que les Polonais ont monté en air
00:34:46les F-16 et les F-35
00:34:48avec des missiles
00:34:50qui coûtent entre 1 million et 3 millions
00:34:51pour abattre un drone
00:34:52qui coûte 1 000 euros.
00:34:54Mais la question qui nous préoccupe ce matin
00:34:56et qui nous occupe, en tout cas,
00:34:57Ulysse,
00:34:57est-ce que la France, aujourd'hui,
00:34:59est vulnérable
00:34:59de cette menace ?
00:35:01D'abord, il faut rappeler
00:35:03qu'il y a eu à plusieurs reprises
00:35:04au cours des dernières années
00:35:05des tentatives d'avions russes
00:35:08d'approcher des côtes,
00:35:09notamment au large
00:35:11des bases de sous-marins français
00:35:12destinées clairement
00:35:13d'abord à tester,
00:35:15effectivement,
00:35:16le système de défense français,
00:35:17mais aussi éventuellement
00:35:18à espionner.
00:35:19Et donc,
00:35:20ce n'est pas vraiment nouveau
00:35:21et ça ne date pas
00:35:21de la guerre en Ukraine.
00:35:22Mais la guerre en Ukraine
00:35:24a, je dirais,
00:35:25augmenté la menace
00:35:27et surtout,
00:35:28il y a une prise de conscience
00:35:29aujourd'hui en Europe,
00:35:30c'est-à-dire qu'on s'aperçoit
00:35:31qu'il n'y a pas simplement
00:35:32la guerre traditionnelle,
00:35:33il y a aussi la guerre hybride.
00:35:35Et les drones,
00:35:35ça fait partie des hybrides.
00:35:36C'est de l'intimidation,
00:35:37de la déstabilisation.
00:35:39Ça vise aussi
00:35:40à inquiéter les populations.
00:35:42Mais là où la Russie
00:35:44de Poutine
00:35:44semble faire un mauvais calcul,
00:35:46c'est qu'on assiste
00:35:47à une réaction coordonnée
00:35:48des pays européens
00:35:49qui décide non seulement
00:35:50d'enquêter
00:35:51pour avoir les certitudes
00:35:53d'où ça vient,
00:35:53effectivement,
00:35:54essayer de démontrer
00:35:55que ça vient de la Russie.
00:35:56Pour l'instant,
00:35:56c'est une suspicion.
00:35:57D'ailleurs,
00:35:57il faut noter
00:35:58que Moscou dément.
00:36:00Une fois qu'on aura
00:36:00les résultats de l'enquête,
00:36:02on pourra cibler
00:36:03plus précisément
00:36:04les responsabilités.
00:36:05Mais entre-temps,
00:36:06on décide,
00:36:07encore une fois,
00:36:08de se mobiliser pour agir.
00:36:09Alors,
00:36:09ce qu'on a compris aussi
00:36:10dans la prise de conscience,
00:36:11c'est qu'il n'y avait pas
00:36:12que des avions
00:36:12qui pouvaient survoler,
00:36:13il y avait aussi des drones.
00:36:14Et à l'heure actuelle,
00:36:16l'Europe n'est pas prête.
00:36:17L'Europe,
00:36:18de l'Union européenne,
00:36:19bien sûr,
00:36:19n'est pas prête.
00:36:25à Roumanie
00:36:25et pourquoi pas plus loin,
00:36:27l'Europe n'est pas prête.
00:36:28Donc, il faut avoir
00:36:29les moyens
00:36:30de se protéger
00:36:31contre cette nouvelle menace.
00:36:32Il s'agit de trois ans et demi
00:36:33que l'Ukraine
00:36:34nous dit,
00:36:35à nous, Européens,
00:36:36les prochains,
00:36:36ce sera vous,
00:36:37Général Desportes.
00:36:38Est-ce qu'on n'a pas
00:36:38minimisé la menace
00:36:39qu'on n'a pas pris
00:36:40un peu d'autant
00:36:40pour évaluer
00:36:42la possibilité
00:36:44de se défendre ?
00:36:47Écoutez,
00:36:47depuis trois ans et demi,
00:36:48ce succès sur les plateaux,
00:36:50en dehors du plateau de BFM,
00:36:51évidemment,
00:36:52un tas de gens
00:36:53qui expliquent
00:36:53qu'il n'y a pas de menace,
00:36:54qu'il n'y a pas de danger,
00:36:55que Poutine est gentil,
00:36:56que Poutine n'attaquera pas,
00:36:57etc.
00:36:57C'est évidemment faux.
00:36:59C'est évidemment faux.
00:37:00On ne voit pas,
00:37:01c'était un autre sujet,
00:37:02mais on ne voit pas
00:37:03pourquoi Poutine
00:37:03ne continuerait pas
00:37:05d'une certaine manière
00:37:06l'agression
00:37:06qu'il a lancée.
00:37:08Et oui,
00:37:08nous sommes vulnérables.
00:37:09Tout à l'heure,
00:37:11M. Gosset disait
00:37:12qu'effectivement,
00:37:13pour l'instant,
00:37:13ça n'était pas
00:37:14des drones
00:37:16chargés
00:37:16de charges militaires,
00:37:19mais elles auraient pu l'être.
00:37:21Alors,
00:37:21n'oublions pas,
00:37:22c'est fondamental
00:37:22que le but numéro 1
00:37:24de Poutine,
00:37:25c'est l'Ukraine.
00:37:26Et que donc,
00:37:27il faut empêcher l'Europe
00:37:28d'appuyer l'Ukraine.
00:37:30Et donc,
00:37:30il faut faire peur,
00:37:31il faut faire peur
00:37:32à l'Europe.
00:37:33Alors,
00:37:33imaginons demain
00:37:34que la Russie,
00:37:36et elle peut le faire,
00:37:37envoie en même temps
00:37:384 000 drones
00:37:39sur l'Europe,
00:37:41avec des têtes militaires
00:37:42cette fois-ci,
00:37:44et que ces têtes militaires
00:37:45aillent frapper.
00:37:46Et nous en descendrions
00:37:4715 %,
00:37:48c'est ce qu'on a fait
00:37:49quand il y en a eu
00:37:5020 sur la Pologne,
00:37:5215 %.
00:37:52Donc,
00:37:53on aurait 2 000
00:37:54ou 2 500 drones
00:37:55qui frapperaient
00:37:56les territoires européens
00:37:57avec des petites charges.
00:38:00Est-ce que vous croyez
00:38:00que les citoyens européens,
00:38:02immédiatement,
00:38:03on ne dirait pas
00:38:03« Mais oui,
00:38:04il faut arrêter,
00:38:05évidemment,
00:38:05tout cela est évidemment
00:38:06trop dangereux ».
00:38:07Donc,
00:38:07nous sommes vulnérables,
00:38:09on est dans une manœuvre
00:38:10de dissuasion,
00:38:11et il faut effectivement,
00:38:12le plus rapidement possible,
00:38:14prendre tous les moyens
00:38:15pour que ça ne se passe pas
00:38:16comme ça.
00:38:17Merci,
00:38:18Général,
00:38:18merci à tous les trois
00:38:19d'avoir accepté
00:38:20l'invitation de BFM Direct.
00:38:21L'info écho tout de suite.
00:38:24Votre programme
00:38:25avec Coltou de Cyanolite,
00:38:27la colle en ruban double face,
00:38:29numéro 1 du marché.
00:38:30Coltou,
00:38:31Coltou dans tous les cas.
00:38:34Votre rendez-vous
00:38:35avec la nouvelle Mazda 6i
00:38:37100 % électrique.
00:38:40Votre rendez-vous
00:38:41avec Banque Populaire,
00:38:43à vos côtés
00:38:43pour prévoir votre avenir
00:38:44et protéger vos proches.
00:38:46Banque Populaire,
00:38:47la réussite est en vous.
00:38:54On vous laisse pencher ce matin
00:38:55sur cette nouvelle initiative
00:38:57pour tenter de sauver
00:38:58l'hôpital public.
00:38:59Rien de moins.
00:39:01Expérimentation en cours
00:39:01dans l'heure.
00:39:02L'hôpital d'Evreux
00:39:03propose aux habitants
00:39:04de prêter directement
00:39:05de l'argent à l'hôpital
00:39:06via un emprunt citoyen.
00:39:07Regardez ce reportage
00:39:08d'Elsa Theobald
00:39:09et de Valentin Longuet.
00:39:10Rouvrir 22 lits
00:39:13grâce à la solidarité
00:39:15des habitants.
00:39:16Cet hôpital de l'heure
00:39:17propose de lui prêter
00:39:18de l'argent
00:39:19via un emprunt citoyen.
00:39:21Je pense que c'est un investissement
00:39:22qui est porteur de sens
00:39:23puisque la santé
00:39:24est un des sujets
00:39:25auxquels nos concitoyens
00:39:26sont très attachés.
00:39:28Et c'est également
00:39:29une façon de participer
00:39:32à l'économie locale.
00:39:33Une initiative
00:39:34qui séduit
00:39:35certains habitants.
00:39:36Parce que j'ai besoin
00:39:37de l'hôpital
00:39:38assez souvent
00:39:39et je suis prêt
00:39:40à mettre
00:39:40quelques billets
00:39:41pour leur subvenir.
00:39:44D'autres en revanche
00:39:45expliquent que
00:39:46leur situation financière
00:39:47les empêchera de donner.
00:39:49Il faut que les gens
00:39:50aient les moyens
00:39:50parce qu'on est tellement
00:39:52surchargés de factures
00:39:54et puis de
00:39:55les intérêts,
00:39:57les taxes
00:39:57qu'on ne peut rien faire.
00:39:59On est allémanliés.
00:40:00Je dirais que ce n'est pas
00:40:01une mauvaise idée en soi.
00:40:02mais le problème
00:40:03ça va être aujourd'hui
00:40:04par rapport à l'inflation.
00:40:05Il y a beaucoup de gens
00:40:05qui ont énormément
00:40:06de mal déjà à vivre.
00:40:09Il y en a même
00:40:09qui survivent.
00:40:10Donc je pense que
00:40:11ça va être très compliqué
00:40:12à mettre en place.
00:40:13À ce jour,
00:40:14un peu plus de 3000 euros
00:40:15ont été versés
00:40:16sur un objectif
00:40:17de 100 000.
00:40:18C'était votre programme
00:40:20avec Coltou de Cyanolite.
00:40:22La colle en ruban double face
00:40:23numéro 1 du marché.
00:40:24Coltou.
00:40:25Coltou dans tous les cas.
00:40:28C'était votre rendez-vous
00:40:29avec la nouvelle Mazda 6i
00:40:31100% électrique.
00:40:34C'était votre rendez-vous
00:40:36avec Banque Populaire
00:40:37à vos côtés
00:40:37pour préparer sereinement
00:40:38votre retraite.
00:40:39Banque Populaire,
00:40:40la réussite est en vous.
00:40:41La suite de BFM Direct
00:40:44dans quelques instants
00:40:44reviendra notamment
00:40:46sur cette enquête,
00:40:47ces enquêtes ouvertes
00:40:49à propos des menaces
00:40:50contre la présidente
00:40:51du tribunal
00:40:52qui a condamné
00:40:52Nicolas Sarkozy.
00:40:53On va s'arrêter aussi
00:40:54sur les futures conditions
00:40:55de détention
00:40:56de l'ancien président
00:40:57qui a eu copé
00:40:57de 5 ans de prison
00:40:59et d'une incarcération
00:41:00prochaine.
00:41:02À tout de suite.
00:41:02Il est 11h.
00:41:06Soyez les bienvenus
00:41:07si vous nous rejoignez
00:41:07dans BFM Direct.
00:41:09La présidente du tribunal
00:41:10qui a condamné
00:41:11Nicolas Sarkozy
00:41:11avant-hier est menacée
00:41:13de mort.
00:41:13On apprend ce matin
00:41:14que le parquet de Paris
00:41:15ouvre deux enquêtes
00:41:17dans un instant
00:41:17dans la réaction
00:41:18notamment de l'ancien
00:41:19conseiller en communication
00:41:20de Nicolas Sarkozy.
00:41:21Sébastien Lecornu
00:41:22écarte plusieurs demandes
00:41:24de la gauche
00:41:24tout en continuant
00:41:25à tendre la main
00:41:27aux socialistes.
00:41:27On verra ce qu'en dit
00:41:28Boris Vallaud,
00:41:29mon invité à 11h30,
00:41:30le patron des députés
00:41:32socialistes.
00:41:41Et un nouveau journal
00:41:42avec vous, Fanny,
00:41:43et ces drones
00:41:44repérés ce matin
00:41:45sur le volant
00:41:46à la plus grande base
00:41:46militaire du Danemark.
00:41:47Oui, et cela après
00:41:48plusieurs survols
00:41:50déjà d'aéroports
00:41:50cette semaine dans le pays.
00:41:52La police parle
00:41:53de drones non identifiés.
00:41:54Ils ont été repérés
00:41:55hier au-dessus
00:41:56de la base de Karup
00:41:58vers 20h15
00:41:59et pendant plusieurs heures.
00:42:00Vous voyez,
00:42:01ce sera de carte
00:42:01des survols de drones
00:42:03qui ont été non identifiés
00:42:04également dans d'autres pays
00:42:05du nord du continent européen
00:42:08ces derniers temps.
00:42:09Nous ne les avons pas abattus,
00:42:11c'est ce qu'a précisé hier
00:42:12le chef de la police
00:42:13au Danemark.
00:42:14Sébastien Lecornu
00:42:15annonce ses pistes budgétaires
00:42:17dans les colonnes du Parisien.
00:42:18Des premières orientations
00:42:20à la suite
00:42:20de ces consultations
00:42:21données par le Premier ministre
00:42:22ces dernières semaines
00:42:23et sur la base,
00:42:24dit-il,
00:42:24d'une page blanche
00:42:25pour Sébastien Lecornu,
00:42:26hors de question
00:42:27de préparer un budget
00:42:28d'austérité
00:42:29et de régression sociale.
00:42:31La preuve avec ses mesures,
00:42:33notamment celle de la hausse
00:42:34de moyens consacrés
00:42:35aux retraites
00:42:35de 6 milliards d'euros,
00:42:37ainsi que ceux
00:42:38pour la santé
00:42:38de 5 milliards d'euros
00:42:40et dans l'objectif
00:42:41d'un déficit public
00:42:42qui serait réduit
00:42:42à 4,7% du PIB
00:42:44l'an prochain.
00:42:45Sébastien Lecornu
00:42:45envisage même
00:42:46une diminution
00:42:47de 6 milliards d'euros
00:42:48sur le train de vie
00:42:49de l'État.
00:42:50Des pistes qui écartent
00:42:51en revanche
00:42:52les principales propositions
00:42:53de la gauche,
00:42:54à savoir la suspension
00:42:55de la réforme des retraites,
00:42:56le rétablissement de l'ISF
00:42:57ou encore la taxe Zuckman
00:42:58sur les gros patrimoines.
00:43:00Et à quand
00:43:00un nouveau gouvernement ?
00:43:02Là aussi,
00:43:02réponse du Premier ministre
00:43:03dans les colonnes du Parisien.
00:43:05Avant,
00:43:05le début des travaux parlementaires,
00:43:07comprendre la semaine prochaine,
00:43:08donc entre le début
00:43:09de la session ordinaire
00:43:10qui aura lieu mercredi
00:43:11et la reprise
00:43:12des débats législatifs
00:43:13qui aura lieu lundi 6 octobre.
00:43:14Un château en feu
00:43:15ce matin en Gironde.
00:43:17Oui,
00:43:17les flammes ont dévoré
00:43:18le château de la Corderie.
00:43:20Il est situé
00:43:20sur la commune
00:43:21de Saint-Cristoli-de-Blay.
00:43:23Un incendie
00:43:23qui s'est déclaré
00:43:24aux alentours
00:43:24de 5h30 ce matin,
00:43:26actuellement maîtrisé.
00:43:27La maire déclare
00:43:27que la propriétaire
00:43:28du manoir,
00:43:29une octogénaire,
00:43:30est actuellement
00:43:30toujours portée disparue.
00:43:32Plus d'une cinquantaine
00:43:32de pompiers
00:43:33ont été mobilisés
00:43:34et des deux-trois
00:43:34lancent à eau
00:43:35le bâtiment
00:43:35d'environ 500 mètres carrés
00:43:37en ruines.
00:43:38Menace de s'effondrer
00:43:39à présent.
00:43:40On ignore toujours
00:43:40pour l'instant
00:43:41l'origine du sinistre.
00:43:43La légionnelose
00:43:44responsable
00:43:44d'un deuxième décès
00:43:45en Savoie hier.
00:43:47Oui,
00:43:47il s'agirait
00:43:47d'une personne âgée
00:43:49présentant plusieurs comorbidités.
00:43:51C'est ce que précise
00:43:52la préfecture de Savoie.
00:43:53Cette personne
00:43:53est décédée elle aussi
00:43:54dans les alentours d'Alberville.
00:43:55Au total,
00:43:56ce sont 46 cas confirmés
00:43:57de la maladie pulmonaire
00:43:58qui ont été détectés
00:43:59dans le secteur.
00:44:00Parmi eux,
00:44:00l'ARS précise
00:44:01que trois sont encore
00:44:02hospitalisés
00:44:03en service de réanimation
00:44:04et deux en unité
00:44:05de soins continus.
00:44:07La source de la contamination
00:44:08est toujours inconnue
00:44:10pour le moment.
00:44:11On termine avec un peu
00:44:12de musique,
00:44:12pour se remonter
00:44:14un petit peu le moral.
00:44:15Sept ans après
00:44:15son dernier album studio,
00:44:17Maria Carré
00:44:18vient de sortir.
00:44:19C'est bien que Noël.
00:44:20Son 16e,
00:44:20oui,
00:44:21alors ça,
00:44:21il y a la deuxième étape,
00:44:22mais déjà maintenant,
00:44:23depuis hier,
00:44:2416e album studio.
00:44:25Sept ans après le dernier
00:44:26pour Maria Carré,
00:44:27Here for it all,
00:44:29un événement
00:44:29pour la diva américaine
00:44:30aujourd'hui,
00:44:31qui est âgée de 56 ans,
00:44:3211 morceaux aux sonorités
00:44:33un peu qui rappellent
00:44:34celles de ses albums
00:44:35des années 90.
00:44:36Et pour ceux
00:44:37qui en veulent toujours plus,
00:44:38j'ai compris que c'était
00:44:38votre cas, François.
00:44:40Assumez, assumez.
00:44:40À Noël,
00:44:41on retrouvera donc
00:44:42le classique,
00:44:43All I want for Christmas is you,
00:44:44puisque Maria Carré
00:44:46sera en résidence
00:44:46pendant les fêtes
00:44:47de fin d'année
00:44:48à Las Vegas.
00:44:49Ok, on prend nos billets.
00:44:49Ça sera un peu cher.
00:44:50Il n'y en a pas cool.
00:44:51Merci Fanny.
00:44:52A tout à l'heure.
00:44:53Prochain point
00:44:53sur l'actualité à midi.
00:44:55Comme après la condamnation
00:44:56de Marine Le Pen
00:44:57au printemps,
00:44:58celle de Nicolas Sarkozy
00:44:59avant-hier
00:45:00est suivie de menaces
00:45:01contre la présidente
00:45:02du tribunal
00:45:03qui a rendu son jugement,
00:45:04à savoir 5 ans de prison
00:45:05et une incarcération prochaine.
00:45:07Rebonjour Maxime Clirudza.
00:45:08Le Parquet de Paris
00:45:09vient donc d'ouvrir
00:45:10deux enquêtes.
00:45:11Oui,
00:45:12deux enquêtes distinctes.
00:45:13C'est ce que nous répond
00:45:13le Parquet de Paris ce matin.
00:45:15Des enquêtes
00:45:16qui sont confiées
00:45:17au pôle national
00:45:18de la lutte
00:45:19contre la haine en ligne
00:45:20et qui font donc
00:45:21suite
00:45:22aux menaces
00:45:22proférées
00:45:23à l'encontre
00:45:24de la présidente
00:45:25du tribunal correctionnel
00:45:26de Paris
00:45:26à l'issue
00:45:27du procès
00:45:28dit du financement
00:45:29libyen.
00:45:31Le Parquet de Paris
00:45:31qui nous rappelle
00:45:32également
00:45:33les risques
00:45:34encourus
00:45:34en cas de cyberharcèlement,
00:45:37deux ans d'emprisonnement
00:45:38et 30 000 euros d'amende.
00:45:39Le Parquet de Paris
00:45:40qui fait aussi référence
00:45:41à d'autres chefs
00:45:42d'enquête,
00:45:43à savoir menaces de mort
00:45:44à l'encontre
00:45:45de personnes dépositaires
00:45:46de l'autorité publique,
00:45:47cinq ans
00:45:48de prison
00:45:49encourue,
00:45:49mais aussi
00:45:50divulgation
00:45:51d'informations
00:45:52personnelles
00:45:53permettant d'identifier
00:45:54ou localiser
00:45:55une personne dépositaire
00:45:56de l'autorité publique.
00:45:57On parle là
00:45:57donc de la présidente
00:45:59du tribunal correctionnel
00:46:00et la peine
00:46:01encourue
00:46:02est dans ce cas-là
00:46:02de cinq ans
00:46:03d'emprisonnement
00:46:03et 75 000 euros
00:46:05d'amende.
00:46:06Écoutons Ludovic Friat,
00:46:07le président
00:46:07de l'union
00:46:08syndicale
00:46:09des magistrats
00:46:10qui avait annoncé
00:46:11hier après-midi
00:46:11des signalements
00:46:12à la justice
00:46:13justement.
00:46:14Pour quel type
00:46:14de menace,
00:46:15écoutons-le.
00:46:16Là,
00:46:17ce qui est choquant,
00:46:18c'est que mettre
00:46:19les magistrats
00:46:22comme étant des cibles,
00:46:23alors mettre une cible
00:46:23dans le dos
00:46:24en quelque sorte,
00:46:25pour des procès
00:46:26qui n'ont rien à voir
00:46:27avec le crime organisé,
00:46:29c'est un pas,
00:46:31je dirais,
00:46:31nouveau
00:46:32qui est franchi.
00:46:33On met le magistrat
00:46:35comme un ennemi,
00:46:36on le désigne
00:46:37comme un ennemi
00:46:37et en termes
00:46:39de démocratie,
00:46:39c'est problématique
00:46:40puisque les magistrats,
00:46:42pour rendre
00:46:42une justice sereine,
00:46:43une justice doit être sereine,
00:46:45doivent pouvoir savoir
00:46:47qu'ils ne sont pas menacés
00:46:49pour l'exercice
00:46:50de leur fonction.
00:46:51Bonjour Serge Portelli,
00:46:52merci d'être avec nous
00:46:52ce matin dans BFM Direct,
00:46:54vous êtes avocat
00:46:55et ancien magistrat,
00:46:56avec nous également
00:46:57Jérémy Trottin,
00:46:57éditorialiste politique
00:46:58BFM TV,
00:46:59Thierry Sausset,
00:47:00bonjour et merci
00:47:01à vous également
00:47:01d'être avec nous,
00:47:02vous êtes ancien conseiller
00:47:04de Nicolas Sarkozy,
00:47:06ancien conseiller
00:47:07communication.
00:47:08Serge Portelli,
00:47:09votre réaction
00:47:10à ces menaces
00:47:11de mort,
00:47:11notamment visant
00:47:12la présidente du tribunal
00:47:13qui a condamné Nicolas Sarkozy,
00:47:15pas un,
00:47:16mais trois juges
00:47:17ayant délibéré
00:47:19et pris cette décision,
00:47:20je le rappelle.
00:47:21C'est nouveau,
00:47:23pas tant que ça,
00:47:24ça fait très longtemps
00:47:25que les magistrats
00:47:26qui exercent,
00:47:28comme les policiers
00:47:29ou d'autres,
00:47:30des fonctions
00:47:31qui les mettent
00:47:32au devant du public,
00:47:33sont victimes
00:47:34parfois de menaces,
00:47:37mais parfois de violences,
00:47:38je ne veux pas refaire
00:47:39l'histoire,
00:47:40on n'a pas le temps.
00:47:41Vous avez l'air blasé presque,
00:47:42ce n'est pas la première fois.
00:47:45Il y a des magistrats
00:47:45qui sont morts en France
00:47:46ou à l'étranger
00:47:47parce qu'ils ont exercé
00:47:49leur métier
00:47:49et qui ont été tués
00:47:51par différents moyens,
00:47:52on le sait,
00:47:52quand on lutte
00:47:53contre la délinquance,
00:47:54contre les mafias,
00:47:55contre tout ça,
00:47:56et maintenant aujourd'hui
00:47:57contre,
00:47:58je veux dire,
00:47:59la délinquance
00:48:00des hommes publics
00:48:05et celle
00:48:05des entreprises,
00:48:08on est exposé
00:48:09aussi maintenant,
00:48:10maintenant que la justice
00:48:11a changé
00:48:12et s'attaque à ça,
00:48:13on est exposé
00:48:14à ce type
00:48:14de menaces
00:48:15ou de violences.
00:48:17Mais je suis blasé
00:48:19parce qu'effectivement
00:48:20ça commence
00:48:21à se répéter
00:48:23aujourd'hui
00:48:24sur des procès
00:48:25qui sont très médiatiques,
00:48:27qui sont suivis
00:48:27par toute la France,
00:48:28voire par le monde entier,
00:48:30et donc
00:48:31on pourrait imaginer
00:48:33que les hommes politiques
00:48:35ou les femmes politiques
00:48:36prendraient en compte
00:48:39ces réactions
00:48:41et les dangers
00:48:42qu'eux-mêmes
00:48:43peuvent susciter
00:48:45en attisant
00:48:46le feu
00:48:47de ces menaces.
00:48:50Donc là,
00:48:51simplement,
00:48:52ce que je voudrais dire
00:48:52c'est que les propos
00:48:53qu'a tenus
00:48:54Nicolas Sarkozy
00:48:56au sortir
00:48:57de son procès
00:48:59sont plus que regrettables,
00:49:01je veux dire
00:49:01qu'ils sont déjà indignes,
00:49:03mais en plus
00:49:04on sait très bien
00:49:04et il sait mieux
00:49:05que n'importe qui
00:49:06qu'il y a en France
00:49:07comme partout ailleurs
00:49:08des gens qui sont
00:49:10fragiles
00:49:11et qui peuvent
00:49:12à la suite
00:49:13de ces déclarations...
00:49:14Ce que vous voulez dire
00:49:15c'est qu'à travers
00:49:15sa réaction
00:49:16à la sortie
00:49:18de la salle d'audience
00:49:20juste après
00:49:20l'annoncer du jugement
00:49:21Nicolas Sarkozy
00:49:23a indirectement
00:49:24peut-être incité
00:49:25certains
00:49:27à menacer
00:49:28en espèce de mort
00:49:29la présidente du tribunal.
00:49:31C'est pas du tout
00:49:31ce que je dis
00:49:31mais simplement
00:49:32il la met en danger
00:49:35indirectement
00:49:36parce que
00:49:36en France
00:49:37comme ailleurs
00:49:38il y a des gens
00:49:38qui sont,
00:49:39je le répète,
00:49:39qui sont fragiles
00:49:40et qui peuvent
00:49:41du jour au lendemain
00:49:43quand ils entendent
00:49:44des choses comme ça
00:49:44quand ils entendent
00:49:45que ce tribunal
00:49:46qu'il a condamné
00:49:47est porteur de haine
00:49:49c'est ce qu'il a dit
00:49:50enfin voilà
00:49:51ça peut
00:49:52chez certaines personnes
00:49:52un peu dérangées
00:49:53ou un peu faibles
00:49:54susciter des réactions
00:49:56qu'on ne maîtrise plus
00:49:58c'est ça qui est dangereux
00:49:59Thierry Sausset
00:49:59qu'en dites-vous ?
00:50:01Moi je pense
00:50:02qu'il y a une autre dérive
00:50:04qui est tout aussi inquiétante
00:50:06c'est cette petite meute
00:50:07animée par Mediapart
00:50:09la complicité d'Anticor
00:50:11et puis on ne m'empêchera pas
00:50:12de penser
00:50:13la complicité
00:50:14d'un certain nombre
00:50:15de juges politisés
00:50:16qui depuis 20 ans
00:50:17sont à ses trousses
00:50:18et qui ont enfin réussi
00:50:19à obtenir ce qu'ils souhaitent
00:50:21après toutes sortes
00:50:22de procédures
00:50:23on en a écarté certaines
00:50:25on l'a condamné une fois
00:50:26parce qu'il en avait l'intention
00:50:28une deuxième fois
00:50:29parce qu'il ne pouvait pas
00:50:31ne pas être au courant
00:50:32et cette fois-ci
00:50:33avec 5 ans de prison
00:50:34parce qu'on l'a dédouané
00:50:37de la corruption
00:50:38du trafic d'influence
00:50:39et du financement illégal
00:50:41de campagne
00:50:41mais on a quand même trouvé
00:50:42l'association de malfaiteurs
00:50:44pour un pacte de corruption
00:50:45qui n'est pas plus prouvé
00:50:47puisqu'on n'a pas trouvé
00:50:48d'argent libyen
00:50:49dans la campagne
00:50:49et donc pardon
00:50:50excusez-moi de vous dire
00:50:51qu'il y a une autre dérive
00:50:53c'est celle du fonctionnement
00:50:54de la justice
00:50:55parce qu'il y a une justice
00:50:56particulière
00:50:57pour Nicolas Sarkozy
00:50:58mais le sujet ce matin
00:50:59c'est la gravité
00:51:02de ces menaces
00:51:03de mort
00:51:04à l'encontre
00:51:05de la présidente
00:51:06du tribunal
00:51:07qui a condamné
00:51:07Nicolas Sarkozy
00:51:08est-ce que vous condamnez
00:51:09ces menaces ?
00:51:11évidemment
00:51:12il faut condamner
00:51:12ces menaces
00:51:13ça n'est absolument
00:51:14pas normal
00:51:15mais
00:51:17j'ai l'impression
00:51:18qu'il y a un mais
00:51:18il n'y en a pas
00:51:19à la fin
00:51:19pour le suivre
00:51:21je note
00:51:22que ça n'empêche pas
00:51:24de penser
00:51:24qui est l'essentiel
00:51:25du sujet d'aujourd'hui
00:51:26qui a une dérive
00:51:27inquiétante
00:51:28du fonctionnement
00:51:29de la justice
00:51:30alors on appelle
00:51:30même maintenant
00:51:31l'exemplarité
00:51:32voilà pour juger
00:51:33davantage un citoyen
00:51:35normalement
00:51:35on est tous égaux
00:51:36devant la loi
00:51:37alors on charge
00:51:38encore plus
00:51:39et est-ce que tout le monde
00:51:40est exemplaire
00:51:41dans ce dossier
00:51:42est-ce qu'il n'y a pas
00:51:43une volonté farouche
00:51:44quelque part
00:51:45de lui régler son compte
00:51:46est-ce qu'il n'y a pas
00:51:47des magistrats
00:51:48qui dans certains moments
00:51:49font de personnalités
00:51:50une cible
00:51:51qu'il faut traiter
00:51:52différemment
00:51:52mais est-ce que vous-même
00:51:53avec ce genre de déclaration
00:51:55est-ce que vous ne faites pas
00:51:56des magistrats
00:51:57une cible
00:51:57Thierry Sausset
00:51:58je vous cite
00:51:59en décembre 2024
00:52:00après la condamnation définitive
00:52:02de Nicolas Sarkozy
00:52:02dans un autre dossier
00:52:04celui des écoutes
00:52:04vous réagissiez ainsi
00:52:06vous disiez
00:52:06c'est une tâche
00:52:07sur la justice française
00:52:09est-ce que
00:52:10indirectement
00:52:11vous n'incitez pas
00:52:12certains
00:52:14peut-être
00:52:15certains français
00:52:16instables
00:52:18psychologiquement
00:52:19que sais-je
00:52:20à
00:52:21eh bien
00:52:23viser
00:52:25les juges
00:52:26avec des menaces
00:52:27sur les réseaux sociaux
00:52:28même des menaces
00:52:29de mort
00:52:29à diffuser la photo
00:52:30en l'espèce
00:52:32de la présidente
00:52:33du tribunal
00:52:34correctionnel
00:52:35est-ce que vous
00:52:35vous sentez
00:52:36une part de responsabilité
00:52:38ou pas du tout
00:52:39mais non mais attendez
00:52:40vous plaisantez
00:52:42moi d'abord
00:52:42je n'ai jamais
00:52:43dénoncé personne
00:52:44je ne vais pas
00:52:44sur les réseaux sociaux
00:52:45je condamne
00:52:46la mise en cause
00:52:47des magistrats
00:52:48je condamne
00:52:49la mise en cause
00:52:49des policiers
00:52:50mais vous mettez vous
00:52:51même en cause
00:52:51certains magistrats
00:52:52à l'instant
00:52:53mais vous ne me direz pas
00:52:55qu'il n'y a pas
00:52:56des moments
00:52:56dans l'histoire
00:52:57on en a connu d'autres
00:52:58des scandales
00:52:59quand même
00:52:59de fonctionnement
00:53:00de la justice
00:53:01où on ne peut pas
00:53:02la critiquer
00:53:02sinon attendez
00:53:03on ne peut plus rien faire
00:53:04vous arrivez dans
00:53:05quelle pays
00:53:06c'est intéressant
00:53:06Thierry Sousset
00:53:06elle est où la limite
00:53:07entre la critique
00:53:08des magistrats
00:53:09la critique de façon
00:53:10générale en France
00:53:11elle est autorisée
00:53:13vous avez raison
00:53:13ou ça devient dangereux
00:53:16pour les dites personnes
00:53:17elle est simple
00:53:18elle est publique
00:53:19elle est transparente
00:53:20elle est assumée
00:53:21voilà je l'assume devant vous
00:53:23je ne vais pas plus loin
00:53:24je ne dénonce pas
00:53:25des gens en particulier
00:53:26je ne crée pas
00:53:27de la haine
00:53:28pour des partisans
00:53:29de Nicolas Sarkozy
00:53:30qui pourraient demain
00:53:31manifester dans la rue
00:53:32mais je vous dis
00:53:33qu'on ne nous empêchera pas
00:53:34de le défendre
00:53:36parce qu'on considère
00:53:37qu'on lui fait
00:53:38un sort particulier
00:53:39et donc à ceux
00:53:39qui disent
00:53:40qui dénoncent par exemple
00:53:42le gouvernement des juges
00:53:43ce genre de choses
00:53:44avec ce genre de formule là
00:53:46vous ne leur dites pas
00:53:47allez-y mollo
00:53:47parce que derrière
00:53:48d'autres peuvent
00:53:50s'emparer d'une autre manière
00:53:51monsieur je n'y crois pas
00:53:52le gouvernement des juges
00:53:54le complot
00:53:54tout ça je n'y crois pas
00:53:56je dis simplement
00:53:57qu'il y a un certain
00:53:58nombre de dérives
00:53:59j'en ai cité quelques-unes
00:54:00tout à l'heure
00:54:00et qui devraient
00:54:01vous conduire
00:54:02attendez
00:54:02qui devraient vous conduire
00:54:03davantage
00:54:04à vous demander
00:54:05que les excès
00:54:06qu'on connaît aujourd'hui
00:54:07dans ce dossier
00:54:08pour qu'ils ne fassent pas
00:54:10jurisprudence
00:54:11devraient quand même
00:54:12être traités demain
00:54:13par le législateur
00:54:14je pense que
00:54:15l'association de malfaiteurs
00:54:16devrait être réservée
00:54:18aux crimes
00:54:18et aux délits
00:54:19les plus graves
00:54:20je pense que
00:54:21l'exécution provisoire
00:54:23devrait elle-même
00:54:24être réservée
00:54:25à des gens
00:54:26qui mettent en cause
00:54:27la sécurité publique
00:54:28vous ne me direz pas
00:54:29que Nicolas Sarkozy
00:54:30quand même
00:54:30est dangereux
00:54:31pour la société
00:54:32ou qu'il y a un risque
00:54:33de récidive
00:54:34et donc voilà des cas
00:54:35qui devraient aussi
00:54:36vous interpeller
00:54:37sur le fait
00:54:38qu'on a mis en cause
00:54:39Nicolas Sarkozy
00:54:40avec des procédures
00:54:42qui ne semblent pas
00:54:43appliquées
00:54:43à sa personnalité
00:54:45profonde
00:54:46qui ne présentent pas
00:54:48de risque
00:54:49Serge Portelli
00:54:50on peut aujourd'hui
00:54:51critiquer les juges
00:54:53évidemment
00:54:53de façon un peu véhémente
00:54:56depuis La Fontaine
00:54:57on critique les juges
00:54:58donc c'est pas nouveau
00:55:00ça date d'il y a
00:55:00trois siècles et demi
00:55:01donc tout le monde connaît
00:55:03ses poèmes
00:55:06et sa dénonciation
00:55:07effectivement
00:55:08d'une justice
00:55:09qui était à l'époque
00:55:10qui n'était même pas
00:55:10une justice
00:55:11qui était aux ordres
00:55:12voilà
00:55:13mais Thierry Sausset
00:55:15il est drôle je trouve
00:55:16parce qu'il ne s'écoute
00:55:18même pas
00:55:18quand il dit
00:55:19que les gens
00:55:21qui attaquent Sarkozy
00:55:23qu'ils soient juges
00:55:23ou autres
00:55:24c'est une meute
00:55:25moi je veux bien
00:55:27mais je crois
00:55:28qu'il est chargé
00:55:29de communication
00:55:30quand on dit
00:55:31que c'est une meute
00:55:32et bien effectivement
00:55:33les gens qui entendent ça
00:55:34se disent
00:55:35on va attaquer
00:55:36ces gens là
00:55:37comme on attaque
00:55:37une meute
00:55:38donc là
00:55:39on est complètement
00:55:39en dehors
00:55:41de la compréhension
00:55:42de ce qui se passe
00:55:43aujourd'hui dans le monde
00:55:44Thierry Sausset
00:55:44et pas simplement
00:55:45en France
00:55:47répondez je vous en prie
00:55:49non mais je vous en prie
00:55:50enfin écoutez
00:55:51vous ne pouvez pas
00:55:51mettre en cause
00:55:52la liberté d'expression
00:55:53expliquer quoi
00:55:54qu'on est en train
00:55:55d'appeler à la guerre civile
00:55:56parce qu'on critique
00:55:57une décision de justice
00:55:58il faut que vous restiez
00:55:59calme quand même
00:56:00hein maître
00:56:01pas de problème
00:56:03mais au mot
00:56:04utiliser les mots
00:56:05ont un sens
00:56:06parce que c'était
00:56:07la question de
00:56:08Serge Portelli
00:56:09le mot meute
00:56:10utilisé
00:56:11qui peut inciter
00:56:11certains à mordre
00:56:12de façon plus ou moins
00:56:15violente
00:56:15oui je voudrais vous dire
00:56:17que
00:56:18il y a des millions
00:56:20de français
00:56:20probablement
00:56:21qui depuis 48 heures
00:56:23sont extrêmement choqués
00:56:25et donc
00:56:26je pense que
00:56:27quelque part
00:56:28cette situation
00:56:32nécessite
00:56:33qu'un certain nombre
00:56:34d'entre nous
00:56:35expriment publiquement
00:56:36de manière transparente
00:56:38voilà en prenant même
00:56:39à la limite
00:56:39leur risque
00:56:40de manière à leur
00:56:41expliquer que
00:56:42voilà
00:56:43il y a beaucoup de gens
00:56:44qui sont avec lui
00:56:45aujourd'hui
00:56:45et il faut aussi
00:56:46que vous compreniez
00:56:47que c'est notre devoir
00:56:49à nous
00:56:49dans une démocratie
00:56:51de l'exprimer
00:56:52il faut aussi rappeler
00:56:54les propos
00:56:56qu'a tenu hier
00:56:56l'avocat de Nicolas Sarkozy
00:56:58sur ce même plateau
00:56:59indiquant que la présidente
00:57:01du tribunal
00:57:01avait participé
00:57:02en 2011
00:57:03à une manifestation
00:57:04à l'époque
00:57:05contre la politique
00:57:06de Nicolas Sarkozy
00:57:07avec cet objectif
00:57:08bien sûr déguisé
00:57:08de dire
00:57:11que le jugement
00:57:11qui a été porté
00:57:13hier par la décision
00:57:14de justice
00:57:14était une décision
00:57:15peut-être politique
00:57:16en tout cas
00:57:16c'est le procès
00:57:17le président de l'Union
00:57:18syndicale des magistrats
00:57:19quand je l'ai interrogé
00:57:20là-dessus
00:57:20n'a pas nié
00:57:21mais a ajouté
00:57:22ça s'inscrivait
00:57:22à ce moment-là
00:57:23en 2011
00:57:23dans un contexte
00:57:24de grogne
00:57:24assez généralisé
00:57:25de magistrats
00:57:27et d'avocats aussi
00:57:28a-t-il précisé
00:57:30contre
00:57:31Nicolas Sarkozy
00:57:31on voit bien
00:57:32quel était l'objectif
00:57:33derrière de l'avocat
00:57:34de Nicolas Sarkozy
00:57:35je ne fais aucun lien
00:57:36bien sûr
00:57:36avec les menaces de mort
00:57:38qu'elle a pu avoir
00:57:38depuis
00:57:39mais entre temps
00:57:40on voit bien
00:57:41qu'il y a quand même
00:57:41une sémantique du politique
00:57:42qui estime
00:57:43que les juges
00:57:44sont politisés
00:57:46et c'est passé aussi
00:57:47dans l'opinion
00:57:48sur les réseaux sociaux
00:57:49les juges rouges
00:57:50le gouvernement
00:57:51la république des juges
00:57:53le mur des cons
00:57:54le mur des cons
00:57:55à l'époque
00:57:55et on le voit
00:57:56depuis François Fillon
00:57:57c'est très présent
00:57:58à droite
00:57:58et à l'extrême droite
00:57:59et on voit
00:58:00qu'il y a aujourd'hui
00:58:01un combat
00:58:02entre une partie
00:58:02de la classe politique
00:58:03qui est parfois
00:58:03visée par des enquêtes
00:58:04et ces magistrats
00:58:06qui sont accusés
00:58:07d'être des magistrats
00:58:08qui agissent
00:58:09au nom de principes politiques
00:58:10et après
00:58:11il est toujours quand même
00:58:12bon de rappeler
00:58:12que le jugement
00:58:13qui a été rendu
00:58:14dans ce dossier
00:58:16libyen
00:58:16ne vient pas
00:58:17d'une seule
00:58:18et unique magistrate
00:58:19décision collégiale
00:58:19mais bien d'une formation
00:58:21collégiale
00:58:21d'une décision collégiale
00:58:22composée de trois magistrats
00:58:24une enquête
00:58:24deux enquêtes
00:58:25même
00:58:26du parquet de Paris
00:58:26concernant ces menaces
00:58:29de mort
00:58:29notamment contre
00:58:30la présidente
00:58:31du tribunal
00:58:31qui a condamné
00:58:32Nicolas Sarkozy
00:58:33Maxime
00:58:33deux autres enquêtes
00:58:34de ce type
00:58:34ont été ouvertes
00:58:35depuis le début de l'année
00:58:36rappelez-les nous
00:58:37oui oui
00:58:38deux autres enquêtes
00:58:38et s'il est toujours
00:58:40bon de rappeler aussi
00:58:41que dans l'affaire
00:58:41Le Pen
00:58:42lorsque Marine Le Pen
00:58:44avait été condamnée
00:58:45et bien cinq personnes
00:58:46avaient été retracées
00:58:49on va dire
00:58:49par la justice
00:58:50et si on peut comparer
00:58:51un petit peu les profils
00:58:52c'est à l'époque
00:58:53un homme de 76 ans
00:58:54qui avait été interpellé
00:58:56pour menace de mort
00:58:58il avait à l'époque
00:58:58publié une photo
00:59:01sur les réseaux sociaux
00:59:02d'une guillotine
00:59:02en déclarant
00:59:05je cite
00:59:06voilà ce qu'elle mérite
00:59:07il a été condamné
00:59:10à huit mois d'emprisonnement
00:59:11avec sursis
00:59:12par le tribunal correctionnel
00:59:13de Bobigny
00:59:14voilà donc effectivement
00:59:15c'est des
00:59:16des infractions
00:59:18qui sont punies
00:59:19jusqu'à cinq ans
00:59:20enfin c'est pas n'importe quoi
00:59:21cinq ans d'emprisonnement
00:59:22menace de mort
00:59:22à l'encontre
00:59:23de personnes déposées
00:59:24mais bon
00:59:24on voit bien en même temps
00:59:25qui est derrière
00:59:27tout ça
00:59:28cette personne
00:59:29relativement âgée
00:59:31elle à mon âge
00:59:32était peut-être
00:59:33pas très informée
00:59:35des recherches
00:59:36qu'on pouvait faire
00:59:37contre lui
00:59:38après avoir lancé
00:59:39ce genre de menace
00:59:41mais c'est bien
00:59:42de faire en tout cas
00:59:44des émissions
00:59:45pour rappeler que
00:59:46bah oui
00:59:46c'est un délit
00:59:47on n'est pas protégé
00:59:48derrière son écran
00:59:48quand on menace
00:59:50de mort qui compte
00:59:50des personnes dépositaires
00:59:51de l'autorité publique
00:59:52Thierry Sausset
00:59:53l'ancien conseiller spécial
00:59:54de Nicolas Sarkozy
00:59:55Henri Guénaud
00:59:56demande une grâce présidentielle
00:59:57sur l'incarcération
01:00:00de l'ancien chef de l'État
01:00:00qui n'est pas susceptible
01:00:01d'appel
01:00:02et qui est selon lui
01:00:04une humiliation
01:00:04de l'État
01:00:05et des institutions
01:00:06vous associez à cette demande
01:00:07de grâce
01:00:07de Nicolas Sarkozy
01:00:10par Emmanuel Macron
01:00:11pour des raisons techniques
01:00:13c'est probablement trop tôt
01:00:14moi je crois
01:00:15il faudrait ouvrir une réflexion
01:00:19aujourd'hui au niveau du législateur
01:00:22par exemple sur la façon
01:00:24de caractériser l'association
01:00:25de malfaiteurs
01:00:26pour des faits graves
01:00:29et des délits
01:00:31et des crimes
01:00:31et puis beaucoup réfléchir aussi
01:00:33à l'exécution provisoire
01:00:35quand ça ne concerne pas
01:00:36quelqu'un
01:00:36qui est un danger
01:00:38pour la société
01:00:39voilà des pistes
01:00:41constructives
01:00:42objectives
01:00:43de manière au fond
01:00:45à ce que
01:00:45certaines dérives
01:00:46en la matière
01:00:47ne se reproduisent pas
01:00:49et que ça sert au moins
01:00:50demain
01:00:50Maxime
01:00:52où et quand
01:00:53Nicolas Sarkozy
01:00:54pourrait-il être incarcéré ?
01:00:56Alors pour l'instant
01:00:57nous n'avons pas de réponse
01:00:58officielle
01:00:58la date à retenir
01:01:00c'est celle
01:01:00du 13 octobre
01:01:01date à laquelle
01:01:02Nicolas Sarkozy
01:01:04va être convoqué
01:01:05devant un magistrat
01:01:06du parquet national financier
01:01:08et c'est ce même magistrat
01:01:09qui va alors lui indiquer
01:01:10la date
01:01:11l'heure
01:01:12et le lieu
01:01:13où il sera incarcéré
01:01:15dans un délai
01:01:16maximal
01:01:17d'un mois
01:01:18donc on peut estimer
01:01:18que Nicolas Sarkozy
01:01:20sera incarcéré
01:01:21avant le 13 novembre
01:01:22si on n'a pas de certitude
01:01:24sur le lieu de détention
01:01:25on peut
01:01:26estimer que cela
01:01:27pourrait être
01:01:28prison de la santé
01:01:29pourquoi ?
01:01:30Déjà parce que ça se situe
01:01:31à Paris
01:01:32non loin de son domicile
01:01:33que cette prison
01:01:34dispose d'un quartier
01:01:35pour personnes vulnérables
01:01:37Nicolas Sarkozy
01:01:39étant un ancien
01:01:40président de la République
01:01:41très connu
01:01:41âgé de 70 ans
01:01:43il est plutôt
01:01:44vraisemblable
01:01:45qu'il soit incarcéré
01:01:47là-bas
01:01:47ce serait
01:01:48dans une cellule
01:01:49de 9 mètres carrés
01:01:50où il serait
01:01:50détenu seul
01:01:52mais où il pourrait
01:01:52croiser d'autres détenus
01:01:53lors de ses sorties
01:01:56la prison de la santé
01:01:57qui on le rappelle
01:01:57a déjà
01:01:58abrité plusieurs personnalités
01:02:00c'est le cas
01:02:00de Bernard Tapie
01:02:02Patrick Balkany
01:02:03ou encore
01:02:04Claude Guéant
01:02:05Merci Maxime
01:02:06merci à tous les quatre
01:02:06d'avoir accepté
01:02:07l'invitation de BFM Direct
01:02:09dans quelques instants
01:02:10la suite de notre émission
01:02:11et je recevrai
01:02:11Boris Vallaud
01:02:12le patron
01:02:13des députés socialistes
01:02:14il réagira
01:02:15aux déclarations
01:02:17du nouveau premier ministre
01:02:18dans le Parisien
01:02:19qui écarte
01:02:20plusieurs demandes
01:02:21de la gauche
01:02:21tout en continuant
01:02:22à tendre la main
01:02:23aux socialistes
01:02:24à tout de suite
01:02:25et l'on revient
01:02:27à présent
01:02:27sur l'information
01:02:28de cette matinée
01:02:29à savoir que
01:02:29des drones
01:02:30non identifiés
01:02:31ont été observés
01:02:32au-dessus
01:02:32de la plus grande
01:02:33base militaire
01:02:34du Danemark
01:02:35après plusieurs
01:02:36survols d'aéroports
01:02:38survenus cette semaine
01:02:38dans le pays nordique
01:02:39Ulysse
01:02:40après des survols
01:02:41par des drones
01:02:43de pays européens
01:02:45d'autres pays européens
01:02:46comme la Pologne
01:02:47ou encore
01:02:48la Roumanie
01:02:49la menace
01:02:50s'intensifie
01:02:51Ulysse
01:02:52la menace russe
01:02:53que doit-on
01:02:53conclure
01:02:55de ce que l'on apprend
01:02:56ce matin
01:02:57en provenance du Danemark
01:02:58Alors d'abord
01:02:58il faut dire
01:02:59que ça s'est passé
01:02:59hier soir
01:03:00et que le survol
01:03:01de drones
01:03:01a eu lieu
01:03:02pendant à peu près
01:03:03deux heures
01:03:03selon la police danoise
01:03:05c'est une grande base
01:03:06d'hélicoptères
01:03:07qui est au centre
01:03:07du pays
01:03:08voilà pour les faits
01:03:09maintenant
01:03:09vous parlez
01:03:10de menaces russes
01:03:11oui sans aucun doute
01:03:13suspicion
01:03:13de menaces russes
01:03:14mais pour l'instant
01:03:15il faut bien reconnaître
01:03:16que ni l'alliance atlantique
01:03:17ni les pays
01:03:18qui ont été visés
01:03:19par ces survols de drones
01:03:21n'ont confirmé
01:03:21de façon officielle
01:03:22et catégorique
01:03:23qu'il s'agit bien
01:03:24de drones venant
01:03:25de Russie
01:03:25car ça pourrait venir
01:03:26de Russie
01:03:28directement bien sûr
01:03:29mais aussi
01:03:29de proxy
01:03:30comme l'on dit
01:03:30de pays
01:03:31ou d'organisations
01:03:32de groupes
01:03:33qui pourraient
01:03:34lancer des drones
01:03:35dans différents endroits
01:03:36en Europe
01:03:37sur commande de la Russie
01:03:39mais pas directement
01:03:39de la Russie
01:03:40On a des images
01:03:40des survols d'aéroports
01:03:41danois
01:03:41un peu plus tôt
01:03:42dans l'aspect
01:03:42Oui parce que
01:03:43le problème
01:03:43c'est que ça provoque
01:03:45évidemment la fermeture
01:03:46des aéroports
01:03:47là en l'occurrence
01:03:47c'était une base militaire
01:03:48il n'y avait pas
01:03:49de vol commercial
01:03:50donc il n'y a pas eu
01:03:51d'arrêt des vols
01:03:54pas de gêne
01:03:55pour les passagers
01:03:55mais dans les autres
01:03:56aéroports
01:03:57notamment il y en a eu
01:03:58en Norvège
01:03:58en Suède
01:03:59etc
01:03:59ça provoque effectivement
01:04:00des perturbations
01:04:01Techniquement ça peut arriver
01:04:02en France Ulysse ?
01:04:04Écoutez ça pourrait
01:04:05mais tous les aéroports
01:04:06français
01:04:06il faut le dire
01:04:07sont équipés
01:04:08de systèmes de détection
01:04:09de drones
01:04:10très sophistiqués
01:04:11qui grâce
01:04:13non seulement
01:04:13au service
01:04:14de la
01:04:15comment dire
01:04:16du contrôle aérien
01:04:17civil
01:04:17mais avec l'aide
01:04:18également
01:04:18des armées
01:04:20de l'armée de l'air
01:04:20en particulier
01:04:21sont en mesure
01:04:22de repérer
01:04:23et d'agir
01:04:24le problème
01:04:25si vous voulez
01:04:25c'est que la multiplication
01:04:26de ces incidents
01:04:27on peut parler
01:04:28de tests
01:04:28d'abord
01:04:30inquiète les populations
01:04:31ensuite perturbe
01:04:32les liaisons aériennes
01:04:33et enfin
01:04:34interroge les gouvernements
01:04:35est-ce qu'il y a
01:04:36effectivement
01:04:36une menace
01:04:37répétée
01:04:39de la part
01:04:39de Vladimir Poutine
01:04:40ce qu'on peut dire
01:04:41avec certitude
01:04:42c'est que
01:04:42Poutine joue
01:04:43avec les nerfs
01:04:44des Européens
01:04:44il cherche à déstabiliser
01:04:46les Européens
01:04:47ne répondent pas
01:04:48mais si justement
01:04:49et c'est ça
01:04:49la nouveauté
01:04:50cette semaine
01:04:50c'est que
01:04:51pour la première fois
01:04:52non seulement
01:04:53après condamnation
01:04:54de ces survols
01:04:55de drones
01:04:55les Européens
01:04:56se sont rassemblés
01:04:57hier
01:04:58au cours
01:04:59d'une réunion
01:04:59qui a décidé
01:05:00de construire
01:05:02dans l'année
01:05:03qui vient
01:05:03en tout cas
01:05:04de mettre en place
01:05:04tous les moyens
01:05:05nécessaires
01:05:05pour construire
01:05:06ce qu'on appelle
01:05:07un mur de drones
01:05:08alors c'est pas
01:05:08évidemment un mur
01:05:09physique
01:05:09c'est plutôt
01:05:09une sorte
01:05:10de bouclier
01:05:10virtuel
01:05:11une sorte
01:05:12de bouclier
01:05:12de fer
01:05:13contre les drones
01:05:13pourquoi ?
01:05:15il y a une prise de conscience
01:05:15d'abord de la menace
01:05:16qui n'était pas
01:05:17jusqu'à présent
01:05:17identifiée comme telle
01:05:19certes il y avait
01:05:19des survols de drones
01:05:20possibles
01:05:21mais là
01:05:21le caractère systématique
01:05:22est répété
01:05:23et probablement
01:05:24venant de la Russie
01:05:25en tout cas
01:05:26son instruction
01:05:26de la Russie
01:05:27oblige les Européens
01:05:29à réagir
01:05:29et ce qui s'est passé
01:05:30hier
01:05:30c'est qu'une dizaine
01:05:31de pays
01:05:32ont décidé
01:05:32de consacrer
01:05:33des moyens
01:05:33on parle de
01:05:34plus d'un milliard
01:05:35d'euros
01:05:35pour mettre en place
01:05:37dans un premier temps
01:05:37un système de protection
01:05:38d'identification
01:05:40et ensuite
01:05:40éventuellement
01:05:41de destruction
01:05:42donc
01:05:43il y a une prise
01:05:44de conscience
01:05:45il y a un changement
01:05:46si vous voulez
01:05:47d'attitude
01:05:47et évidemment
01:05:48l'enquête est en cours
01:05:49elle va finir par aboutir
01:05:50et on pourra désigner
01:05:52je dirais
01:05:53l'auteur
01:05:53de ces survols de drones
01:05:55même si évidemment
01:05:56tout le monde pense
01:05:57à la Russie
01:05:57parce que ces drones
01:05:58viennent soit d'Ukraine
01:05:59soit de Biélorussie
01:06:01soit de navires russes
01:06:03qui sont en mer Baltique
01:06:04en particulier
01:06:04donc on commence
01:06:05quand même
01:06:05à vraiment cerner
01:06:06mais là je trouve
01:06:07que la réaction européenne
01:06:08est réelle
01:06:09on parle d'une priorité
01:06:10on a compris
01:06:11surtout une chose
01:06:12c'est que
01:06:12face aux drones
01:06:13on ne pouvait pas envoyer
01:06:14des chasseurs
01:06:15des rafales
01:06:15et tirer des missiles
01:06:16sur des drones
01:06:17qui coûtent peut-être
01:06:1810 000
01:06:19100 000 dollars
01:06:19avec des missiles
01:06:20qui coûtent 1 million de dollars
01:06:21ou 1 million d'euros
01:06:22donc on a compris
01:06:23la révolution en cours
01:06:25de cette menace des drones
01:06:26et on prend les moyens
01:06:27pour y faire face
01:06:27merci beaucoup
01:06:28merci Ulysse
01:06:29évidemment
01:06:29cette actualité
01:06:30il en sera question
01:06:31dans les prochaines éditions
01:06:32de BFM TV
01:06:33tout au long de la journée
01:06:34il tend la main
01:06:35à la gauche
01:06:36et en même temps
01:06:37il écarte plusieurs
01:06:38de ses demandes
01:06:38dans une interview
01:06:39à nos confrères du Parisien
01:06:41le nouveau Premier ministre
01:06:42Sébastien Lecornu
01:06:42balaie le retour
01:06:44de l'impôt sur la fortune
01:06:45la taxe Zuckman
01:06:46ou encore une suspension
01:06:47de la réforme des retraites
01:06:48réaction du premier secrétaire
01:06:50du parti socialiste
01:06:50Olivier Faure
01:06:51aucun effort n'a été réalisé
01:06:52dans un communiqué
01:06:53le PS estime
01:06:54que le chef du gouvernement
01:06:55a fermé toutes les portes
01:06:56et que sans changement
01:06:57majeur d'orientation
01:06:58le parti censurera
01:07:00le gouvernement
01:07:01dans quelques instants
01:07:02je recueillerai également
01:07:03la réaction
01:07:04du patron des députés socialistes
01:07:05Boris Vallaud
01:07:06mon invité
01:07:07en attendant
01:07:07je vous accueille
01:07:08David Amiel
01:07:09bonjour
01:07:09et bienvenue
01:07:10vous êtes député
01:07:11ensemble pour la République
01:07:13de Paris
01:07:14Anthony Le Boss
01:07:14est aussi avec nous
01:07:15bonjour Anthony
01:07:16journaliste politique
01:07:17BFM TV
01:07:17et Jérémy Trottin
01:07:18qui est de retour
01:07:18éditorialiste politique
01:07:20BFM TV
01:07:21David Amiel
01:07:22je voudrais vous soumettre
01:07:22une réaction
01:07:23d'un député Modem
01:07:24ce matin
01:07:26auprès de BFM TV
01:07:28il écrit
01:07:29il dit ceci
01:07:30je ne comprends pas
01:07:31il
01:07:31sous-entendu
01:07:32Sébastien Le Cornu
01:07:33ne peut pas dire
01:07:33qu'il souhaite une rupture
01:07:34s'il ferme des portes
01:07:36n'est-elle pas étrange
01:07:38cette réaction
01:07:41de Sébastien Le Cornu
01:07:42qui consiste à écarter
01:07:43des idées de gauche
01:07:43tout en continuant
01:07:44à tendre la main
01:07:45au parti socialiste
01:07:47mais ce que Sébastien Le Cornu
01:07:48veut faire
01:07:48c'est sortir
01:07:49de la logique
01:07:50du tout ou rien
01:07:51qui empoisonne
01:07:52notre vie politique
01:07:52depuis au moins 18 mois
01:07:53depuis qu'on a cette assemblée
01:07:55éclatée
01:07:56il a fait preuve
01:07:57de beaucoup de bon sens
01:08:00d'abord en abandonnant
01:08:01la mesure sur
01:08:02la suppression
01:08:03des deux jours fériés
01:08:03qui était incomprise
01:08:04et incompréhensible
01:08:05par l'opinion publique
01:08:07dans l'interview
01:08:08qui a été présentée là
01:08:09il fait des ouvertures
01:08:10supplémentaires
01:08:10sur le fond
01:08:11en matière
01:08:12d'efforts fiscales
01:08:13demandés aux plus fortunés
01:08:14sur la réforme
01:08:15de l'assurance chômage
01:08:16on sait que c'est une des grandes demandes
01:08:18de la CFD
01:08:18on va y venir
01:08:19je cite
01:08:20l'ISF
01:08:20la date de l'usman
01:08:21la suspension des retraites
01:08:22c'est non pour Sébastien Le Cornu
01:08:23qui dans la même interview
01:08:24dit
01:08:25je m'adresse en particulier
01:08:27aux socialistes
01:08:28je cite les portes
01:08:28que Sébastien Le Cornu
01:08:29ouvre
01:08:30sur l'assurance chômage
01:08:31sur la fiscalité
01:08:32mais évidemment
01:08:33parce que
01:08:34rien ne peut être
01:08:35le choix intégral
01:08:38d'un parti
01:08:38ou d'un autre
01:08:39un compromis
01:08:40c'est un moment
01:08:40où chacun fait un pas
01:08:41Sébastien Le Cornu
01:08:42dans son interview
01:08:43fait des pas importants
01:08:44en matière de fiscalité
01:08:45en matière d'assurance chômage
01:08:46en matière de pénibilité
01:08:48en matière des droits des femmes
01:08:49à la retraite
01:08:50et surtout
01:08:50il acte un changement complet
01:08:52de méthode
01:08:52en mettant le Parlement au centre
01:08:54il le dit d'ailleurs très clairement
01:08:55le prochain budget
01:08:56ne sera pas un budget
01:08:57Le Cornu
01:08:58ce sera un budget
01:08:59né du compromis parlementaire
01:09:00et donc c'est à ça
01:09:01qu'il faut qu'on puisse travailler
01:09:03toujours à propos de la rupture
01:09:04prônée par le Premier ministre
01:09:06on va voir
01:09:07la composition
01:09:08du gouvernement
01:09:09mais
01:09:10dit encore
01:09:10ce député Modem
01:09:11à BFM TV
01:09:12si c'est pour retrouver
01:09:13Rachida Dati
01:09:13Gérald Darmanin
01:09:14ou Bruno Retailleau
01:09:15ça n'incarnera pas
01:09:15la rupture
01:09:16il y a le quoi et le qui
01:09:17comme dit le nouveau
01:09:19chef du gouvernement
01:09:20le qui quoi qu'on en dise
01:09:21à son importance
01:09:21est-ce que pour vous
01:09:22la rupture elle passe aussi
01:09:23par le choix
01:09:24des personnes
01:09:25qui seront dans le prochain gouvernement
01:09:28vraisemblablement
01:09:28d'ici à une petite
01:09:29semaine
01:09:30alors même
01:09:31que le nouveau Premier ministre
01:09:33dans l'interview
01:09:33au Parisien
01:09:34entend ne pas débaucher
01:09:36de socialistes
01:09:37pour le futur gouvernement
01:09:39la rupture elle passe d'abord
01:09:40par tirer les leçons
01:09:42des échecs
01:09:43de méthode
01:09:43depuis un an
01:09:45le Premier ministre
01:09:46a décidé pour la première fois
01:09:47de parler du quoi
01:09:48avant le qui
01:09:48c'est-à-dire d'utiliser
01:09:49ces semaines qui viennent
01:09:51pour discuter
01:09:52négocier sur le fond
01:09:53avant de passer
01:09:54au casting gouvernemental
01:09:55qui sinon on le sait
01:09:56obsède évidemment
01:09:57les commentaires
01:09:58et la classe politique
01:09:59il a décidé
01:10:00de réduire drastiquement
01:10:02la communication
01:10:03pour agir
01:10:04avant de parler
01:10:04là aussi je crois
01:10:05que cette humilité là
01:10:06elle était très attendue
01:10:07par les français
01:10:09et puis il fait aussi
01:10:10un choix de rupture
01:10:11en mettant le parlement
01:10:13au centre
01:10:13et là où nous avions
01:10:14des habitudes
01:10:15depuis au fond
01:10:16des décennies
01:10:17de gouvernement
01:10:17qui disaient
01:10:18c'est mon budget
01:10:19il est à prendre
01:10:19ou à laisser
01:10:20on a là un Premier ministre
01:10:21qui fait preuve
01:10:22de la plus grande humilité
01:10:23c'est-à-dire de mettre fin
01:10:24à cette idée
01:10:26d'un gouvernement
01:10:26en surplomb
01:10:27en mettant
01:10:28les parlementaires
01:10:29au centre
01:10:29je suis député
01:10:31c'est le plus grand honneur
01:10:32qui puisse être fait au Parlement
01:10:33c'est notre aussi
01:10:34grande responsabilité
01:10:35que de pouvoir au Parlement
01:10:36nouer les compromis
01:10:37Est-ce que vous considérez
01:10:39aujourd'hui
01:10:40que Sébastien Lecornu
01:10:41est prêt à s'ouvrir
01:10:42au-delà
01:10:43des orientations
01:10:44du socle commun
01:10:45auquel il fait
01:10:46invariablement référence
01:10:48d'interview
01:10:49en déclaration
01:10:50depuis qu'il est nommé
01:10:51il y a 17 ou 18 jours
01:10:52Et bien sûr
01:10:53c'est ce qu'il fait sans cesse
01:10:54je redonnais
01:10:55ces exemples à l'instant
01:10:56Qu'est-ce qui nous en donne
01:10:57la preuve d'après vous
01:10:58dans l'interview au Parisien
01:11:00et les quelques pistes
01:11:01évoquées
01:11:01parce qu'il dit surtout
01:11:02ce qu'il ne veut pas
01:11:03il dit moins ce qu'il veut
01:11:04Il dit qu'il veut
01:11:05un effort fiscal
01:11:05des plus fortunés
01:11:06C'est quand même
01:11:07un élément nouveau
01:11:08et c'est un élément important
01:11:09C'est nouveau pour vous ?
01:11:10Il faut pouvoir
01:11:10discuter
01:11:10Il avait déjà dit
01:11:11qu'il avait bien conscience
01:11:12en même temps
01:11:123 français sur 4
01:11:13pour la taxe Zuckman
01:11:14Il avait bien conscience
01:11:15qu'il fallait plus
01:11:16de justice fiscale
01:11:17Il faut pouvoir le négocier
01:11:18Maintenant nous
01:11:19nous appelons depuis des semaines
01:11:20à pouvoir
01:11:21stylo à la main
01:11:22discuter avec
01:11:23le parti socialiste
01:11:24des mesures à prendre
01:11:25parce qu'ensuite
01:11:25c'est une discussion
01:11:26Une mesure de justice fiscale
01:11:27que vous appelez
01:11:27Malheureusement
01:11:28il y a 3 semaines
01:11:304 semaines avant même
01:11:31d'ailleurs
01:11:31la nomination de Sébastien Lecornu
01:11:33comme Premier ministre
01:11:34Nous avions avec le groupe Renaissance
01:11:35appelé les socialistes
01:11:36à droite républicaine
01:11:37à nous retrouver à l'Assemblée
01:11:38pour pouvoir négocier
01:11:39Ça n'a pas eu lieu
01:11:40Nous appelons maintenant
01:11:41à le faire
01:11:41en tout cas dès cet après-midi
01:11:42Dès demain
01:11:43Une mesure de justice fiscale
01:11:44que vous appelez de votre vie
01:11:45Mais ce que je veux
01:11:45c'est pouvoir la discuter
01:11:46avec le parti socialiste
01:11:47Pour pouvoir discuter
01:11:47il faut en mettre une sur la table
01:11:48Mais nous devons aussi
01:11:50partir des demandes
01:11:50du parti socialiste
01:11:51Il y a évidemment
01:11:52des choses à faire
01:11:52en matière de lutte
01:11:53contre l'optimisation fiscale
01:11:54des plus riches
01:11:54On sait l'usage abusif
01:11:56qui est fait
01:11:56des holdings patrimoniales
01:11:58pour pouvoir contourner l'impôt
01:12:00Il y a beaucoup de sujets
01:12:01sur la table
01:12:01Il faut maintenant
01:12:02pouvoir les discuter
01:12:03techniquement et précisément
01:12:04Un socialiste est en direct
01:12:05avec nous
01:12:05Monsieur Amiel
01:12:06C'est Boris Vallaud
01:12:07Bonjour
01:12:08Merci d'être avec nous
01:12:08en direct sur BFM TV
01:12:10Vous êtes le patron
01:12:11des députés socialistes
01:12:12Soyez le bienvenu
01:12:13Vous êtes actuellement
01:12:14à Bram
01:12:14dans l'Aude
01:12:15où sont réunis
01:12:15les chefs de file
01:12:17de la gauche
01:12:17sauf la France insoumise
01:12:19Sébastien Lecornu
01:12:20qui écarte donc
01:12:21plusieurs demandes
01:12:22de la gauche
01:12:22tout en continuant
01:12:23à vous tendre la main
01:12:24Votre réponse
01:12:25au Premier ministre
01:12:26ce matin
01:12:26Il nous tend une main
01:12:32mais il nous tend une main vide
01:12:33en ayant dit non
01:12:34à la taxe Zoukman
01:12:34en ayant dit non
01:12:35à l'ISF
01:12:37en n'ayant même pas évoqué
01:12:38la mesure
01:12:39pouvoir d'achat
01:12:40que nous portons
01:12:40en refusant
01:12:41de réduire
01:12:42le rythme
01:12:43de réduction
01:12:44des déficits
01:12:45Donc je dois dire
01:12:46que c'est la douche froide
01:12:48et le sentiment
01:12:49en réalité
01:12:50qu'il ne prend pas
01:12:51les demandes
01:12:51des Françaises
01:12:52et des Français
01:12:52dont nous sommes les porteurs
01:12:53parce que chacune de nos mesures
01:12:54est plébiscitée par les Français
01:12:56quelle que soit d'ailleurs
01:12:56la sensibilité politique
01:12:58qu'ils ne prennent pas
01:12:59l'impatience des Français
01:13:00sur leur désir
01:13:01de changement au sérieux
01:13:02et je suis très inquiet
01:13:04de cette espèce
01:13:05d'aveuglement
01:13:05du Premier ministre
01:13:07qui en réalité
01:13:09prétend à un changement
01:13:11de méthode
01:13:12mais nous apporte
01:13:12d'ores et déjà
01:13:13les mêmes réponses
01:13:14que par le passé
01:13:14celles qui ont été sanctionnées
01:13:16dans les urnes
01:13:16il y a un an
01:13:17par les électeurs
01:13:18Vous dites douche froide
01:13:20l'entourage
01:13:21de Sébastien Lecornu
01:13:23répond base de négociation
01:13:24pour lui
01:13:25pour l'entourage
01:13:26du Premier ministre
01:13:27les propos de Sébastien Lecornu
01:13:28dans le Parisien
01:13:29sont une base de négociation
01:13:30et ce notamment
01:13:32en vue d'une nouvelle réunion
01:13:34avec vous
01:13:35entre autres
01:13:36vendredi à Matignon
01:13:37vous irez d'ailleurs
01:13:38vous retournerez à Matignon
01:13:39voir Sébastien Lecornu
01:13:40On ira très vraisemblablement
01:13:46voir M. Lecornu
01:13:48mais si c'est pour qu'il nous explique
01:13:50que tout est négociable
01:13:53sans que rien ne le soit
01:13:54effectivement
01:13:55qu'il se terre dans le silence
01:13:57et qu'il renvoie
01:13:58à d'hypothétiques discussions
01:13:59à venir
01:14:00la discussion risque
01:14:02de tourner court
01:14:03il faut que chacun
01:14:04est en tête
01:14:05que le budget
01:14:06de M. Bayrou
01:14:07est tombé
01:14:07avec M. Bayrou
01:14:08que nous n'en voulons pas
01:14:11et que ça ne peut pas
01:14:11être une base
01:14:12de discussion
01:14:13nous attendions
01:14:14des réponses
01:14:15des réponses
01:14:15à ce que les partenaires sociaux
01:14:16à l'unisson
01:14:18ont porté
01:14:19dans les cortèges
01:14:19de la semaine dernière
01:14:20nous attendions
01:14:21puisqu'il ne reste que ça
01:14:22sur la table
01:14:22des réponses très claires
01:14:24aux propositions
01:14:25des socialistes
01:14:26si la philosophie
01:14:27si le dire de changement
01:14:29de rupture
01:14:29terme utilisé
01:14:30par le Premier ministre
01:14:31lui-même ne sont pas consacrés
01:14:33en actes
01:14:34et bien je crois
01:14:35que les mêmes causes
01:14:36produiront les mêmes effets
01:14:38donc je mets en garde
01:14:39le Premier ministre
01:14:39je mets en garde
01:14:40le socle commun
01:14:41devant cette intransigeance
01:14:42cet aveuglement
01:14:43il y a un battu
01:14:44dans les élections législatives
01:14:45l'année dernière
01:14:46c'est le macronisme
01:14:48il est temps
01:14:48de renverser la table
01:14:49là aussi je reprends
01:14:50les mots de M. Lecornu
01:14:51et c'est sur les pieds
01:14:53de ceux qui ont gouverné
01:14:53depuis 7 ans
01:14:54pas sur ceux des français
01:14:55réaction de Jean-Luc Mélenchon
01:14:57Boris Vallot
01:14:57qui écrit ceci
01:14:58sur les réseaux sociaux
01:14:59les nigos sont servis
01:15:00lecornu fait du Macron
01:15:02ni plus ni moins
01:15:03au moins c'est franc
01:15:03il est temps pour la gauche
01:15:04de l'hémicycle
01:15:05de rallier la censure
01:15:06insoumise
01:15:07êtes-vous vous-même
01:15:08à deux doigts
01:15:09de nouveau
01:15:10de la censure
01:15:11non mais vous savez
01:15:13je ne déterminons pas
01:15:16ce que nous faisons
01:15:17en fonction
01:15:18des propos
01:15:19de M. Mélenchon
01:15:20donc je ne commande pas
01:15:21les propos de M. Mélenchon
01:15:22nous déterminons
01:15:23par nous-mêmes
01:15:24de façon souveraine
01:15:25et dans l'intérêt
01:15:25le seul intérêt
01:15:26des françaises
01:15:27et des français
01:15:27le Premier ministre
01:15:30entend augmenter
01:15:32certains impôts
01:15:33en diminuer d'autres
01:15:35quelles sont vos propositions
01:15:36à Cibola
01:15:37nous on a deux propositions
01:15:43très claires
01:15:43c'est une taxe
01:15:44sur les très hauts patrimoines
01:15:45sur celles et ceux
01:15:47très peu nombreux
01:15:47dont la fortune
01:15:48a explosé
01:15:49ces dernières années
01:15:50songez que les 500
01:15:51premières fortunes
01:15:51de France
01:15:52qui détenaient à peu près
01:15:536% du PIB
01:15:55en 1996
01:15:56en détiennent
01:15:5742% aujourd'hui
01:15:58que depuis 2017
01:15:59la fortune de cela
01:16:00a plus que doublé
01:16:02ce n'est pas le cas
01:16:03de tout le reste
01:16:03des français
01:16:04donc oui
01:16:05il faut un effort
01:16:06de justice sociale
01:16:06de cela
01:16:07et il ne faut pas
01:16:08qu'il y ait d'esquive
01:16:09et nous proposons aussi
01:16:10une mesure pouvoir d'achat
01:16:11immédiatement applicable
01:16:12qui est une baisse
01:16:13ciblée de la CSG
01:16:14entre 1 et 1,4 SMIC
01:16:16c'est-à-dire entre le SMIC
01:16:16et 1520 euros par mois
01:16:19c'est pour quelqu'un
01:16:20qui gagne le SMIC
01:16:20900 euros de plus
01:16:22par an
01:16:23pour un couple
01:16:23qui serait à 1,4 SMIC
01:16:24c'est 1500 euros
01:16:25vous savez
01:16:26ça n'est plus possible
01:16:27c'est fin de mois
01:16:27qui ne sont plus le 30
01:16:28mais le 25
01:16:29il est temps maintenant
01:16:30que
01:16:31j'allais dire
01:16:32la valeur change de compte
01:16:33qu'elle soit du côté
01:16:34de celles et de ceux
01:16:34qui n'ont que leur force
01:16:35de travail pour vivre
01:16:36et dont dans les crises
01:16:37nous savons que nous n'avons
01:16:38pas pu nous passer
01:16:40avec plus de justice
01:16:41il y a plus d'efficacité économique
01:16:43et je crois que nous vivons
01:16:44toutes et tous
01:16:45beaucoup mieux
01:16:46merci Boris Vallaud
01:16:47merci d'avoir été en direct
01:16:48avec nous ce matin
01:16:49sur BFM TV
01:16:49vous qualifiez donc
01:16:50de douche froide
01:16:51les propos de Sébastien Lecornu
01:16:53qui écarte plusieurs demandes
01:16:55de la gauche
01:16:55David Amiel
01:16:56sur la suggestion
01:16:58de Boris Vallaud
01:16:59de taxer
01:17:00les plus gros patrimoines
01:17:03si ce n'est pas la taxe Zuckman
01:17:04ça peut être quoi ?
01:17:05il va falloir avancer
01:17:06des pions quand même ?
01:17:07bien sûr
01:17:08d'abord il faut pouvoir se parler
01:17:09je pense qu'il faut qu'on
01:17:10adopte un peu collectivement
01:17:11la culture de la négociation
01:17:13moi je ne crois pas
01:17:13qu'une négociation parlementaire
01:17:15puisse se faire par une forme
01:17:16de guérilla médiatique
01:17:17par plateau de télévision
01:17:18interposé
01:17:19il faut qu'on puisse se retrouver
01:17:20dans une pièce
01:17:21avec un stylo à la main
01:17:22en chiffrant ce qu'on dit
01:17:24en mesurant les impacts
01:17:25sur l'économie
01:17:26sur le budget
01:17:27parce que derrière tout ça
01:17:28derrière les slogans
01:17:29derrière les mots d'ordre
01:17:30on parle vraiment du quotidien
01:17:31de la vie des français
01:17:32faut-il un effort fiscal
01:17:33des plus fortunés ?
01:17:35oui
01:17:35est-ce que la taxe Zuckman
01:17:36telle qu'elle est présentée
01:17:37fonctionne ?
01:17:38non parce que le Premier ministre
01:17:39l'a rappelé
01:17:40elle touche les biens professionnels
01:17:41elle touche l'outil de production
01:17:43et d'ailleurs vous savez
01:17:43en 1981
01:17:44quand on avait le gouvernement
01:17:45le plus à gauche
01:17:46de la 5ème République
01:17:47le gouvernement de Pierre Moroy
01:17:49il avait lui-même renoncé
01:17:50à taxer l'outil de travail
01:17:52les biens de production
01:17:52parce qu'il savait bien
01:17:53que ça ne pouvait pas fonctionner
01:17:54vous voyez on a une discussion
01:17:55technique sérieuse
01:17:56il faut qu'on puisse l'avoir
01:17:57le plus rapidement possible
01:17:59donc j'espère qu'on pourra retrouver
01:18:00cette culture de la négociation
01:18:02si on prend un peu de recul
01:18:03pardonnez-moi
01:18:04attendez parce qu'il nous reste
01:18:05quelques secondes
01:18:06je voulais juste interroger
01:18:07Anthony Robos
01:18:07et Jérémy Trottin
01:18:08d'un mot tous les deux
01:18:09ça paraît mal engagé là
01:18:11ce matin
01:18:12au regard des déclarations
01:18:14de Sébastien Lecornu
01:18:15et des réactions
01:18:15oui oui
01:18:16quand on écoute
01:18:18les réactions
01:18:18notamment venues de la gauche
01:18:19on se dit qu'au fond
01:18:20la censure arrivera
01:18:21plus vite que prévu
01:18:22pour Sébastien Lecornu
01:18:22qui lui
01:18:23quand même a pour objectif
01:18:24de pouvoir tenir
01:18:25et de ne pas être
01:18:26le plus éphémère
01:18:27Premier ministre
01:18:28de la 5ème République
01:18:29aussi quand on lit son interview
01:18:30c'est vrai qu'on peut se rappeler
01:18:31aussi de ce qu'il disait
01:18:32lors de sa passation de pouvoir
01:18:33il engageait
01:18:34le terme de rupture
01:18:35d'ailleurs c'était une passation
01:18:36de pouvoir assez courte
01:18:37donc il engageait
01:18:38ce terme de rupture
01:18:39on a du mal à voir
01:18:40ce terme de rupture
01:18:41quand en plus on lit
01:18:42dans le reste de cette interview
01:18:43qu'il souhaite aussi examiner
01:18:45tout ce qui concernerait
01:18:46l'AME
01:18:46l'aide médicale d'État
01:18:48qui est une demande
01:18:49notamment du Rassemblement National
01:18:51et donc s'il souhaite
01:18:52faire la même chose
01:18:52que Michel Barnier
01:18:53les mêmes causes
01:18:53produiront les mêmes effets
01:18:54et donc il sera censuré
01:18:55d'ici la fin d'année
01:18:56Merci à tous évidemment
01:18:57on continue de décrypter
01:18:58les propos du Premier ministre
01:19:00et les réactions
01:19:00à ces déclarations
01:19:01de Sébastien Lecornu
01:19:02tout au long de la journée
01:19:03sur BFM TV
01:19:03l'info écho tout de suite
01:19:04sans plus tarder
01:19:05Votre programme
01:19:08avec Coltou de Cyanolite
01:19:09la colle en ruban double face
01:19:11numéro 1 du marché
01:19:12Coltou
01:19:13Coltou dans tous les cas
01:19:14Votre rendez-vous
01:19:18avec la nouvelle Mazda 6i
01:19:20100% électrique
01:19:21Votre rendez-vous
01:19:24avec Banque Populaire
01:19:25à vos côtés
01:19:26pour prévoir votre avenir
01:19:27et protéger vos proches
01:19:28Banque Populaire
01:19:29la réussite est en vous
01:19:31Et on se penche ce matin
01:19:38sur cette nouvelle initiative
01:19:39pour tenter de sauver
01:19:40l'hôpital public
01:19:41Elle est en expérimentation
01:19:42actuellement dans l'heure
01:19:43l'hôpital d'Evreux
01:19:44propose aux habitants
01:19:45de prêter directement
01:19:46de l'argent à l'hôpital
01:19:47via un emprunt citoyen
01:19:48Elsa Théobald
01:19:49avec Valentin Longuet
01:19:50Rouvrir 22 lits
01:19:54grâce à la solidarité
01:19:56des habitants
01:19:56cet hôpital de l'heure
01:19:58propose de lui prêter
01:19:59de l'argent
01:20:00via un emprunt citoyen
01:20:01Je pense que c'est un investissement
01:20:03qui est porteur de sens
01:20:04puisque la santé
01:20:05est un des sujets
01:20:06auxquels nos concitoyens
01:20:07sont très attachés
01:20:08et c'est également
01:20:10une façon de participer
01:20:13à l'économie locale
01:20:14Une initiative
01:20:15qui séduit certains habitants
01:20:17Parce que j'ai besoin
01:20:18de l'hôpital assez souvent
01:20:19et je suis prêt
01:20:21à mettre quelques billets
01:20:22pour leur subvenir
01:20:25D'autres en revanche
01:20:26expliquent que leur situation financière
01:20:28les empêchera de donner
01:20:29Il faut que les gens
01:20:30aient les moyens
01:20:31parce qu'on est tellement
01:20:33surchargé de factures
01:20:35et puis de
01:20:36les intérêts
01:20:37les taxes
01:20:38qu'on ne peut rien faire
01:20:39on est allé mal lié
01:20:40Je dirais que ce n'est pas
01:20:42une mauvaise idée en soi
01:20:43mais le problème
01:20:44ça va être aujourd'hui
01:20:45par rapport à l'inflation
01:20:46il y a beaucoup de gens
01:20:46qui ont énormément
01:20:47de mal déjà à vivre
01:20:49il y en a même
01:20:50qui survivent
01:20:51donc je pense que
01:20:52ça va être très compliqué
01:20:52à mettre en place
01:20:53A ce jour
01:20:54un peu plus de 3000 euros
01:20:56ont été versés
01:20:57sur un objectif
01:20:58de 100 000
01:20:58C'était votre programme
01:21:01avec Coltou de Cyanolite
01:21:02la colle en ruban double face
01:21:04numéro 1 du marché
01:21:05Coltou
01:21:06Coltou dans tous les cas
01:21:07C'était votre rendez-vous
01:21:10avec la nouvelle Mazda 6i
01:21:12100% électrique
01:21:14C'était votre rendez-vous
01:21:17avec Banque Populaire
01:21:18à vos côtés
01:21:18pour préparer sereinement
01:21:19votre retraite
01:21:20Banque Populaire
01:21:21la réussite est en vous
01:21:22Et dans quelques instants
01:21:24vous retrouvez
01:21:25Anne Seften et Mathieu Couache
01:21:26pour le midi BFM
01:21:28ils reviendront notamment
01:21:29sur ces deux enquêtes
01:21:30ouvertes après
01:21:31les menaces de mort
01:21:32visant la présidente du tribunal
01:21:33qui a condamné avant-hier
01:21:34Nicolas Sarkozy
01:21:35Moi je vous retrouve demain
01:21:36pour BFM Direct
01:21:37à 10h
01:21:38Bonne journée à tous
01:21:38Votre programme avec Franck
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