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Samedi 6 septembre 2025, retrouvez Leïla Touiti (cofondatrice, aloHOMora) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Smart Impact est au CIPCA, le salon de l'immobilier
00:13bas carbone ici dans ce cadre mythique du Grand Palais à Paris. Dans une minute on vous dit tout
00:19de la LCBI, la Low Carbon Building Initiative, première méthodologie européenne harmonisée
00:26de mesure de l'empreinte carbone des bâtiments. On va vraiment rentrer dans le détail de sa mise en oeuvre et de son bilan.
00:32Et puis on va se projeter dans l'avenir de notre débat. On se posera une question toute simple.
00:36Est-ce que ce sera possible de proposer un jour 100% de logements bas carbone ? Et si oui, à quelle échéance ?
00:43Bienvenue au Grand Palais, bienvenue dans ce Smart Impact.
00:46L'invité de ce Smart Impact ici au Grand Palais, c'est Cécile Dapp. Bonjour, bienvenue, heureux de vous accueillir.
00:59Vous êtes directrice de cette Low Carbon Building Initiative. On va expliquer ce que c'est déjà, pourquoi, quand, par qui ça a été créé ?
01:08Très bien. Donc la Low Carbon Building Initiative a été créée en 2022. Elle a été initiée par l'association BBCA,
01:15association qui travaille sur les sujets de carbone depuis 10 ans en France.
01:18Et qui organise ce salon ?
01:20Et qui organise ce salon, tout à fait. Donc à l'initiative de cette association et d'un certain nombre d'acteurs majeurs
01:27de l'immobilier européen, comme AXA, Covivio, Generali, donc des acteurs majeurs qui ont une empreinte immobilière pan-européenne
01:37et qui avaient ce besoin de compter le carbone de leur bâtiment et d'être capables de comparer cette empreinte carbone à échelle européenne.
01:44D'accord. Il y a un label qui s'appelle BBCA. C'est un peu le même principe appliqué au niveau européen ? On peut dire ça ?
01:52On peut dire ça. C'est le même principe dans le sens où on se base sur les mêmes principes qui sont de compter le carbone sur tout le cycle de vie.
02:00C'est-à-dire de compter le carbone pas uniquement dans la phase d'usage du bâtiment, ce qui est fait traditionnellement à échelle européenne,
02:07mais également dans la phase de construction du bâtiment. C'est-à-dire de faire prendre conscience aux personnes, aux utilisateurs et aux constructeurs
02:15que le carbone vient également en grande partie des matériaux et pas seulement de l'usage énergétique.
02:21Donc sur ce principe-là, on se base effectivement sur les mêmes idées que BBCA. En revanche, nous avons quand même adapté les méthodes
02:29pour pouvoir être utilisées partout en Europe et être adaptées au cadre de la Commission européenne.
02:34C'est comme une preuve de décarbonation en quelque sorte ? On peut dire ça ?
02:37Le label, oui, tout à fait. C'est une preuve de décarbonation parce qu'aujourd'hui, l'une des raisons majeures pour lesquelles ces acteurs
02:43sont venus nous voir pour construire ce label, c'est de nous dire aujourd'hui, je fais du bas carbone,
02:49je fais un effort pour décarboner mes actifs. En revanche, j'ai l'impression que tous mes concurrents ou tous mes partenaires
02:56prétendent de faire du bas carbone et aujourd'hui, personne ne peut en donner la preuve.
03:01Tout le monde peut dire qu'il fait du bas carbone.
03:02Donc là, on a un vrai outil de comparaison, c'est ça ?
03:03Tout à fait.
03:04Avec des critères qui sont reconnus au niveau européen. Cette méthodologie, c'est quoi ?
03:10C'est une grille de lecture compliquée, basée sur la science ou pas ? Qu'est-ce qu'on peut en dire ?
03:16C'est une grille qui permet de compter. C'est une méthode qu'on a déployée avec des experts
03:22dont c'est le métier de savoir compter le carbone d'un bâtiment sur tout son cycle de vie.
03:27Donc ça veut dire sur un cycle de vie de 50 ans. Et c'est une méthode qui dit à une personne,
03:34pour compter le carbone de ce bâtiment, tu vas procéder de cette manière.
03:37Tu vas compter, par exemple, le carbone d'un panneau solaire de cette façon-là et pas de cette façon-là.
03:43Et donc, en fait, c'est une façon de se mettre d'accord.
03:45Alors justement, pardon de nous interrompre, est-ce qu'au niveau européen,
03:48puisque là, on parle vraiment du niveau européen, il y avait des méthodes différentes d'un pays à l'autre ?
03:53Et ça a été finalement compliqué ou pas, d'ailleurs, de tomber d'accord sur une méthode commune ?
03:59En fait, aujourd'hui, oui, oui, tout à fait. Aujourd'hui, ce n'est pas réglementé au niveau européen.
04:04C'est réglementé dans certains pays. Par exemple, en France, la façon de compter est réglementée grâce à l'ARO 2020.
04:09Par ailleurs, ce n'est pas du tout réglementé. Donc oui, il y avait des façons de compter différentes et selon les pays et même selon les régions, parfois.
04:19Donc, ce qui a été compliqué, c'est de mettre tous ces acteurs d'accord pour que eux, déjà, ce groupe de travail qu'on a mis ensemble compte de la même façon
04:30et ensuite diffuse cette méthode pour que la comparaison soit possible et la décarbonation ensuite, évidemment.
04:36Si on regarde quelques chiffres au niveau de l'Union européenne, justement, le secteur immobilier, il génère environ 36% des émissions de gaz à effet de serre
04:43et ça représente 40% de la consommation énergétique. C'est dire l'ampleur du défi.
04:48Est-ce qu'il y a une prise de conscience généralisée ou encore trop partielle, d'après vous ?
04:56Je dirais qu'elle est encore trop partielle pour moi, ce chiffre de ce qu'on dit, c'est entre 36 et 40% des émissions carbone en Europe.
05:03Il est assez peu connu, finalement. On parle beaucoup des transports. On parle beaucoup d'autres secteurs très émissifs également, à juste titre.
05:10Mais on a assez peu conscience des émissions carbone de l'immobilier. Et lorsqu'on en parle, on parle beaucoup des émissions carbone de l'usage des bâtiments,
05:18à juste titre également. Mais on parle très peu des matériaux comme le béton, le ciment qui sont en fait extrêmement carbonés.
05:23L'acier aussi, c'est un matériau qui est très carboné. Et d'ailleurs, on voit ici, il y a vraiment beaucoup d'innovations d'entreprises
05:30qui avancent vers du béton bas carbone, l'usage du bois, du bois massif, etc. On en a reçu à votre place hier sur ce plateau.
05:39Vous nous avez dit lancement 2022. Donc, on commence à avoir un peu de recul. Quel bilan vous pouvez en tirer de cette méthodologie, de ce label européen ?
05:48Donc, le lancement en 2022, c'est le lancement des travaux. Ensuite, deux ans de travaux et le lancement du label en 2024.
05:55Le bilan qu'on peut en tirer, c'est un vrai attrait et un vrai besoin des acteurs européens pour ce type de label qui sont exigeants sur le carbone,
06:05qui vont vraiment être très rigoureux dans la façon de compter et dans la transparence des données.
06:11Aujourd'hui, on a un certain nombre d'actifs labellisés dans différents pays d'Europe.
06:16Donc, nous avons annoncé hier les derniers labellisés, un nouveau bâtiment labellisé en Allemagne ainsi qu'un nouveau bâtiment labellisé en Belgique.
06:24Donc, aujourd'hui, ce qu'on tire comme conclusion, c'est que c'est nécessaire pour le marché.
06:28Les acteurs le demandent, mais que c'est encore un challenge.
06:33C'est encore difficile pour certains acteurs d'aller aussi loin dans la décarbonation que ce qu'on demande.
06:38Oui. Combien de pays d'Europe l'ont déjà adopté ? Parce qu'il y a 27 pays au sein de l'Union européenne.
06:44On n'y est pas encore. Ce ne sont pas les 27.
06:46Alors, le label est disponible dans 8 pays d'Europe aujourd'hui.
06:50D'accord.
06:50Et on travaille avec des partenaires locaux à étendre cette méthodologie et ce label dans d'autres pays.
06:56Quels sont les freins à son adoption ?
07:00Ça reste une démarche volontaire qui n'est pas réglementaire.
07:03Donc, je dirais qu'aujourd'hui, ceux qui l'adoptent sont quand même les pionniers.
07:07Ce sont les acteurs qui sont ici, qui veulent faire du bas carbone, le démontrer de façon robuste, être vraiment dans l'action, dans ce qui est tangible et dans ce qui est compté.
07:18Mais ça demande une vraie expertise, une vraie expertise technique.
07:22Ça demande d'y passer du temps et c'est une démarche volontaire.
07:25Donc, il faut décider, en plus des autres contraintes de l'immobilier actuel, d'aller prouver qu'on est bas carbone et d'aller atteindre un niveau de décarbonation qui est quand même exigeant.
07:33Et alors, justement, c'était la question que j'allais vous poser dans un contexte chahuté, difficile pour le secteur de l'immobilier.
07:40Est-ce que vous sentez que c'est un peu plus difficile depuis quelques mois, justement, de convaincre d'autres partenaires européens de rentrer dans la démarche ?
07:48Parce qu'il y a peut-être d'autres priorités que d'accélérer la décarbonation.
07:53Je dirais que ceux qui veulent le faire et ceux qui l'ont intégré dans leur stratégie depuis longtemps continuent à le faire et ne dévient pas leur cap.
08:03Et aujourd'hui, et on l'a encore entendu hier de la part d'AXA, qui a eu un bâtiment labellisé en Allemagne,
08:08pour eux, c'est également un argument supplémentaire à la commercialisation de leurs actifs,
08:14à montrer que non seulement leurs bâtiments sont innovants sur tout un tas d'aspects,
08:18mais vont plus loin que d'autres dans la décarbonation.
08:22Donc c'est un avantage.
08:25C'est vrai qu'aujourd'hui, cela reste des pionniers.
08:28Et je pense que l'intérêt d'un label, c'est aussi de montrer que c'est possible techniquement et commercialement
08:33et de diffuser la bonne parole à d'autres acteurs.
08:36Et donc, on l'a dit, outils de comparaison, c'est quand même très intéressant pour une entreprise.
08:40Alors évidemment, c'est plus facile quand on est pionnier et qu'on a un peu d'avance
08:42que quand on a un prix un peu de retard.
08:45Mais outils de comparaison des entreprises et peut-être aussi des États,
08:50la France se situe où dans ce chemin, sur ce chemin du bas carbone ?
08:56Très bonne question.
08:57La France a pris quand même beaucoup d'avance sur la décarbonation de l'immobilier grâce à sa réglementation.
09:04Il faut savoir que la RE2020, qui comme son nom l'indique, existe depuis quasiment 5 ans,
09:10réglemente, limite les émissions carbone de l'immobilier dans tout son cycle de vie.
09:15Et donc, tout le marché français a pris de l'avance, ne serait-ce qu'en termes de matériaux innovants
09:21qui sont sur le marché, de techniques de décarbonation.
09:23Et donc, les acteurs savent très bien non seulement compter le carbone de leurs bâtiments,
09:28mais aussi en limiter l'impact.
09:31Donc, je dirais que la France, elle fait figure de proue, en fait, parmi les pays européens.
09:35Et d'autres ont d'autres challenges, comme la diminution de l'impact de leur mix énergétique,
09:41par exemple, comme l'Allemagne.
09:43Dernière question, on parle du neuf là, mais il y a quand même 75%, j'ai trouvé ce chiffre,
09:48des bâtiments européens qui nécessitent des travaux d'efficacité énergétique.
09:51Moins de 1% sont rénovés chaque année.
09:53Est-ce que ce label, il peut s'appliquer à des chantiers de rénovation ou pas ?
09:58Pas encore aujourd'hui, mais c'est notre prochain objectif.
10:01On sait très bien que la rénovation représente un marché immense
10:04et on a déjà beaucoup de demandes pour la rénovation,
10:07sachant qu'en complément, la rénovation est très peu regardée sous l'angle du carbone.
10:11Elle est beaucoup regardée sous l'angle de l'énergie.
10:14Et donc, le prochain objectif de LCBI, c'est d'adapter cette méthode existante au neuf à la rénovation
10:20et d'adresser ce marché.
10:21Merci beaucoup Cécile Dapp et bon salon, bon salon de l'immobilier bas carbone
10:26et à bientôt sur Bsmart4Change.
10:28On passe à notre débat.
10:30On va se poser la question, on imagine une société où 100% des logements sont bas carbone.
10:37Ok, mais alors est-ce que c'est possible et ce serait pour quand ?
10:45Smart Impact, toujours ici au Grand Palais, toujours au CIPCA,
10:49le salon de l'immobilier bas carbone, on va parler d'avenir,
10:53se projeter vers un avenir où 100% des bâtiments seraient bas carbone.
10:57Est-ce que c'est possible ?
10:58Je vais poser la question à mes invités.
10:59Raphaël Rollinet, bonjour.
11:01Bienvenue.
11:01Vous êtes directeur régional Cogedim, à vos côtés Maxime Langthuy.
11:06Bonjour.
11:06Bonjour.
11:07Bienvenue à vous aussi, directeur général adjoint développement chez Cogedim.
11:10Wudeum, alors déjà on va expliquer le rapprochement entre les deux structures.
11:16Wudeum fait partie de Cogedim, c'est ça ?
11:18Alors pour nous présenter, Cogedim c'est une marque historique en logement qui date de 1963,
11:25qui a été rachetée par le groupe Altaria, foncière de commerce, notre maison mère, en 2007.
11:30Et donc Wudeum, c'est le leader de l'expertise bois bas carbone.
11:35Et donc le groupe a pris une participation dans Wudeum il y a un certain nombre d'années.
11:39On a intégré Wudeum à 100% il y a quelques années.
11:41La décision qu'on a prise il y a quelques mois, c'est de faire pour plus de lisibilité vis-à-vis de nos clients,
11:47vis-à-vis de nos interlocuteurs maires.
11:49Il y a une seule marque en logement neuf, Cogedim, et il y a un expert dans Cogedim qui s'appelle Wudeum.
11:55Et Cogedim, c'est une marque qu'on a réalisé à peu près 130 000 logements depuis 1963.
12:01Et Wudeum, c'est la première marque en logement neuf.
12:04On a réalisé une quarantaine d'opérations, environ 6 000 logements en bois bas carbone.
12:09Qu'est-ce que ça représente pour Wudeum d'être intégré, boosté en quelque sorte par Cogedim ?
12:16C'est déjà profiter d'un maillage territorial de Cogedim qui est hyper fin.
12:20C'est l'opportunité aussi de développer des opérations de manière beaucoup plus large.
12:25C'est également réfléchir d'être à plus de proximité avec le territoire et de profiter de tout le réseau national.
12:35Alors quand on dit un bâtiment 100% bas carbone, déjà, Raphaël Relinet, est-ce que ça existe ?
12:42Est-ce que ça existe déjà ?
12:44Les bâtiments bas carbone, bien sûr que ça existe déjà.
12:46C'est 100% bas carbone.
12:47J'allais dire, qu'est-ce que le bas carbone ? Peut-être que je vais laisser Maxime nous expliquer le bas carbone.
12:52Vas-y.
12:53Oui. Alors déjà, bas carbone, c'est qu'il faut aussi se dire que depuis la première réglementation thermique, elle date de 1974.
13:00C'est juste après le choc pétrolier.
13:02Premier choc pétrolier.
13:03De 1974 à 2012, la dernière réglementation thermique, on nous demandait de réduire les consommations énergétiques dans le logement.
13:11Mais on ne parlait pas de carbone.
13:12On parlait un peu de carbone lié aux consommations énergétiques associées.
13:15Mais là où c'est vraiment un saut quantique, c'est quand on est passé à cette réglementation RE 2020,
13:22où là, on a dû compter finement le carbone lié à la construction du bâtiment.
13:27Donc là, on parle de 2022.
13:28C'est extrêmement récent.
13:29Et là, on compte finement.
13:31On réduit l'impact carbone construction.
13:34Et donc là, on commence à parler d'opérations bas carbone.
13:36Mais c'est au final très récent.
13:37Est-ce que le bas carbone, c'est devenu un prérequis des opérations immobilières aujourd'hui ?
13:41Alors ça, c'est un sujet essentiel.
13:43Au-delà des partenaires villes, c'est aussi une demande importante de nos clients.
13:48On vit une période, on va dire, chahutée dans l'immobilier depuis quelques années.
13:52Et le thème du bas carbone, c'est un thème qu'emmènent toutes les personnes,
13:55quelle que soit l'étiquette politique, quel que soit le type de client.
13:58Et ça emmène aussi nos équipes.
14:00C'est quand même un message très positif, dans une période qui n'a été pas simple,
14:04d'emmener les équipes sur ce thème du bas carbone.
14:06Donc c'est essentiel dans les concours.
14:08Et de plus en plus, là, Maxime en parlait, on répond avec un mixte entre des opérations,
14:14dans des grosses opérations.
14:15On va répondre à un bâtiment en bois, un bâtiment en béton bas carbone.
14:18Et ça permet d'emmener tout l'écosystème de l'immobilier et de la construction.
14:22Même justement quand on est dans une période de crise,
14:25ou une période chahutée, pour reprendre votre expression,
14:28où on pourrait imaginer des acteurs un peu plus frileux,
14:31qui se disent, oh là, mais est-ce que ça va me coûter plus cher
14:33de remplir ces objectifs environnementaux ?
14:38Allez-y, Maxime.
14:38Après, l'avantage des crises, c'est que ça permet de s'interroger sur son métier.
14:42Et en fait, au final, ça permet de progresser partout.
14:45Ce moment-là qu'on vient de vivre, on ne s'est jamais autant rapproché de nos clients,
14:48du pouvoir d'achat de nos clients, de leurs besoins en termes d'usage.
14:53Et également, on s'est rapproché aussi de toutes les parties prenantes
14:56qui regardent l'immobilier et qui se disent,
14:57en fait, construire du neuf, c'est plus difficilement acceptable aujourd'hui qu'hier,
15:02donc il faut s'améliorer.
15:04Et l'avantage de construire du bas carbone, c'est rentrer avec ce fameux mot-clé
15:07qu'est le hors-site.
15:08Et le hors-site, ça a tout un tas d'atouts pour pouvoir développer des opérations
15:12dans un environnement urbain, avec une moindre rotation de camions,
15:15avec des chantiers qui sont plus silencieux,
15:17avec des conditions de travail qui sont beaucoup plus favorables pour nos compagnons.
15:21Et ça, ça fait partie de l'amélioration,
15:23c'est la conséquence positive de penser bas carbone.
15:25Le hors-site, c'est quoi ?
15:26C'est construire des éléments du bâtiment qu'on est en train de monter
15:31en dehors du bâtiment lui-même ?
15:33C'est tout à fait ça.
15:33Je dis ça avec mes mots de Béotien, mais c'est à peu près l'idée.
15:35C'est tout à fait ça, c'est-à-dire que vous avez des parties de bâtiments
15:37qui sont construites à l'extérieur et que vous venez assembler sur le chantier.
15:41Et ces parties de bâtiments, ce n'est pas uniquement,
15:43comme on l'a souvent en tête, du modulaire.
15:45Ça peut être un poteau, ça peut être un mur, ça peut être une façade,
15:49ça peut être une cuisine, ça peut être des balcons.
15:51Ça peut être une verrière comme celle du Grand Palais.
15:56Formidable, ça permet de montrer définitivement que le hors-site
15:59est complètement compatible avec une architecture magnifique.
16:01Mais voilà, l'idée, c'est que progressivement,
16:05cette industrialisation de l'acte de construire,
16:08ça permet de faire des projets qui sont plus faciles à porter
16:11et qui s'insèrent plus finement dans un environnement urbain assez dense.
16:15Est-ce que c'est une idée reçue de dire que le bas carbone est plus cher, Raphaël Rolinet ?
16:20Alors oui, mais non.
16:23Un peu des deux.
16:24On va prendre un exemple concret, je pense, pour illustrer ce que Maxime dit.
16:31Aujourd'hui, on développe une opération qui s'appelait Cogedimer du Temps,
16:34qu'on a gagnée en 2018, qui est juste en face de la bibliothèque François Mitterrand,
16:37qu'on va rebrander avec l'organisation Oudéum Paris-Rive-Gauche,
16:41et c'est l'exemple type, finalement, d'une opération complexe en hors-site,
16:45avec 100% de hors-site, parce qu'on a acheté un volume d'air
16:48au-dessus des voies ferrées de la gare d'Austerlitz.
16:52Donc, ça veut dire qu'on a fait un pont en acier,
16:55des poutres qui ont été posées une par une au milieu de la nuit,
16:57au moment où les trains ne passent pas,
16:59et qu'on va poser un bâtiment en bois par-dessus.
17:01Et pour répondre à votre question, nos clients, ils sont sensibles à ça.
17:05Donc, on a déjà des clients qu'on achetait sur cette opération
17:07et on va la relancer commercialement à la fin de l'année.
17:09Et ce qui est assez intéressant dans le retour client,
17:12c'est que sur les 60 clients qu'on a aujourd'hui,
17:15un de leurs premiers éléments d'intention d'achat,
17:17c'est j'ai acheté là parce que j'ai un bâtiment en bois,
17:21j'ai un bâtiment iconique dans un quartier en devenir,
17:23et ça, ça nous permet aussi d'aller chercher de la valeur derrière,
17:26en lien avec le pouvoir d'achat de nos clients,
17:28mais d'aller chercher de la valeur dans l'appartement,
17:30sur des valeurs d'usage, sur le confort d'été,
17:33sur le fait, les études montrent que le fait d'habiter dans un bâtiment en bois,
17:36ça rend plus apaisé, plus serein, c'est plus silencieux.
17:40Donc, finalement, là où ça va nous coûter peut-être un peu plus cher à construire,
17:43ça va aussi, on va pouvoir valoriser ça de manière différente.
17:46Et puis après, on s'inscrit, nous, il y a le court terme,
17:48on parlait de la crise, mais on est un groupe,
17:50on s'inscrit dans le moyen terme et le long terme.
17:51Le sujet du barque à bâne, de toute manière,
17:53on a tous été sensibilisés cet été avec le réchauffement climatique.
17:56On doit traiter cette thématique-là.
17:58Et j'allais dire, c'est un projet de société.
17:59On a la chance, nous, d'être dans un groupe.
18:01Et notre maison-mère aussi, Altaria, avec le monde des centres commerciaux,
18:04qui n'a pas arrêté d'évoluer.
18:05On a aujourd'hui 68% dans le groupe Altaria,
18:08de taxonomie alignée, taxonomie européenne.
18:12Voilà, donc c'est un vrai enjeu pour répondre à votre question.
18:14Et on va aller chercher de la valeur grâce au bas carbone.
18:16Vous, Déhom, ça a été créé il y a combien de temps ?
18:19C'est une société qui a été créée en novembre 2014.
18:212014, alors ça donne une belle...
18:23Oui, allez-y.
18:24Voilà, donc c'était juste, en fait, avant,
18:25bien avant cette erreur, avec comme objectif qui était de se dire,
18:29quand on est au bout de ces réglementations thermiques en 2012,
18:32on se rend compte que le poids carbone lié à la consommation d'énergie
18:36ne représente que 30%.
18:37Et 70%, c'est la construction.
18:39Donc là, on se dit, comment on peut améliorer ces pratiques-là ?
18:43Et le bois est arrivé naturellement,
18:44parce que c'est un matériau qui a un bilan carbone négatif.
18:48Oui, parce qu'il va stocker du carbone pendant sa phase de pousse.
18:51Pendant sa phase de pousse.
18:52Et c'est l'avantage aussi de pouvoir développer des opérations
18:55qui sont très en avant de face sur cette réglementation-là.
18:59Après, peut-être pour prolonger ce que disait...
19:00Mais là, je n'ai pas eu le temps de poser ma question.
19:01Ma question, c'était une sorte de bilan d'une décennie.
19:04C'est-à-dire de se dire, est-ce que vous,
19:05vous êtes, avec cet argument du bois massif et donc du bas carbone,
19:12sujet quand même aux fluctuations du marché,
19:15c'est-à-dire et aux difficultés liées à un marché qui se contracte
19:18ou qui au contraire va bien.
19:19Est-ce que vous, vous l'avez senti ou pas d'ailleurs ?
19:21Alors, construire aujourd'hui bas carbone,
19:23quand on peut encore construire classiquement,
19:26c'est toujours un tout petit peu plus cher, oui.
19:28Par contre, l'avantage, c'est que plus on s'y met,
19:32plus globalement on massifie l'effort d'innovation collectif.
19:36Et le salon est la preuve de ça, d'une filière qui se structure
19:40et qui permet justement de gagner en qualité et de compresser les prix.
19:43Après, il y a aussi des opérations.
19:47Raphaël l'évoquait avec l'opération dans le 13e arrondissement.
19:50Une autre opération qu'on présente dans le cadre de la conférence cet après-midi,
19:54c'est un immeuble qui s'appelle Osta,
19:55qui est un immeuble qui a été construit au-dessus d'une dalle de stockage
19:58qui était au-dessus du périphérique.
20:01Le bâtiment est trois fois plus léger qu'un bâtiment traditionnel.
20:03Si on avait voulu valoriser ça avec un bâtiment classique en béton,
20:07on aurait fait trois niveaux.
20:08Là, on a fait huit niveaux.
20:09Et donc là, ça permet de donner du sens à des opérations.
20:12Et c'est grâce au hors-site, grâce au bas carbone,
20:14que ces opérations existent en fait.
20:17Ça veut dire qu'avec la densification des villes,
20:22il y a des chantiers qui ne pourraient pas se monter
20:25sans la solution bois par exemple ?
20:28Je vais reprendre l'exemple le plus concret,
20:30celui qui est en cours de travaux au Udéum Paris-Rive-Gauche.
20:32On a acheté un volume d'air au-dessus des voies ferrées.
20:35C'est-à-dire qu'on a acheté un trou.
20:37Voilà, donc comme le dit Maxime,
20:38c'est une opération sans du hors-site,
20:40c'est-à-dire les poutres métalliques
20:41qui sont le même type de construction qu'ici au Grand Palais
20:44et sur lequel on a posé du bois.
20:45Il n'y aurait pas eu d'opération.
20:47Tout simplement.
20:47Tout simplement.
20:48Et Maxime le disait aussi sur l'opération Udéum Osta,
20:51porte de Bransion.
20:52C'est vu le poids que pouvait avoir le périphérique,
20:57on ne pouvait pas construire en béton au-dessus
20:58ou on pouvait construire deux étages,
20:59on en a construit huit.
21:00Voilà, donc il y a des opérations
21:02et c'est ça aussi la force du hors-site
21:04qui n'existe pas si ce n'est pas du hors-site.
21:07Et comme vous le dites,
21:08aujourd'hui la ville se construit sur la ville.
21:11De plus en plus, c'est l'impact carbone
21:12parce que là on parle du hors-site
21:14mais dans le groupe aussi on a une marque
21:15qui s'appelle Histoire et Patrimoine
21:16qui fait de la réhabilitation.
21:17C'est ce qu'on fait en bureau.
21:19La ville, elle se construit sur elle-même.
21:20Et on voit bien qu'on est tous sensibilisés à ça.
21:22Après, vous parliez au sujet du modèle économique
21:24qui est en pleine transformation.
21:26La crise qu'on connaît,
21:27voilà, il y a eu une évolution
21:28mais c'est aussi comment on réduit les coûts
21:32et comment aussi on va chercher de la valeur
21:33parce que c'est du bas carbone
21:35vis-à-vis de nos clients
21:36soit particuliers
21:37mais soit aussi institutionnels.
21:39Sur le bois, un mot de la filière
21:41de vos sources d'approvisionnement.
21:43C'est du bois français ?
21:45Est-ce qu'il est...
21:46C'est de la forêt française
21:47mais est-ce que c'est fabriqué en France ?
21:49Vous voyez ce que je veux dire ?
21:50Alors, on a la chance aussi d'avoir,
21:53oui, des acteurs européens
21:54mais des très grands acteurs français.
21:56On a des partenariats, nous, industriels
21:57justement sur lesquels pluriannuel
22:01ce qui nous a permis justement
22:02de sécuriser notre approvisionnement en bois
22:03avec du bois français,
22:05transformé en France.
22:06Donc le bois qu'on utilise,
22:07c'est du bois massif CLT.
22:08Et donc oui, c'est une filière
22:10que nous, on a envie d'encourager.
22:11Ça fait partie aussi de l'idée de départ.
22:13Mais on n'a pas assez d'industrie du bois
22:15en quelque sorte.
22:16Il y a les forêts
22:16mais il n'y a pas assez d'industrie du bois.
22:17Alors, je n'ai pas envie d'être imprécis.
22:21La vraie question, c'est que
22:22nous, on l'encourage autant que possible.
22:25Ça nous permet aussi de gagner
22:26des opérations sur les territoires.
22:28Oui.
22:28Parfois, on se dit, le bois,
22:29il vient d'ici avec ce partenaire-là
22:31qui, à un moment, a décidé d'investir
22:33dans une ligne de production.
22:34Nous, on s'est engagé à lui sécuriser
22:3610 à 20 % de son chiffre d'affaires
22:38pendant le pluriannuel.
22:39Et bien ça, parfois, ça permet justement
22:41d'être décisif quand on veut
22:42développer des opérations.
22:44C'est évidemment quelque chose
22:45qu'on encourage en tout cas.
22:46Merci beaucoup.
22:48Merci à tous les deux.
22:49Bon CIPCA, bon salon de l'immobilier.
22:52Bacarbonne et à bientôt sur Bsmart for Change.
22:54On passe tout de suite à notre rubrique
22:55Smart Ideas, Startup, Innovation.
23:04Smart Ideas, notre rubrique Startup et Innovation,
23:07toujours au CIPCA, au Grand Palais à Paris
23:09avec Leïla Twitty.
23:10Bonjour.
23:11Bonjour.
23:11Bienvenue.
23:12Vous êtes la cofondatrice d'Allo Homora,
23:15créée au tout début de cette année,
23:16toute jeune entreprise, début 2025,
23:18avec Yann Mottres.
23:20Et pourquoi ?
23:20C'était quoi l'idée de départ ?
23:22Eh bien écoutez, l'idée de départ, pardon,
23:24c'est un constat affligeant
23:25qu'on est nombreux à faire.
23:27C'est celui de la précarité étudiante
23:29et de leur énorme difficulté
23:31à trouver un logement.
23:33Chaque année, le sujet, hélas, revient
23:35et le problème se creuse.
23:38Il faut savoir qu'aujourd'hui, en France,
23:40on a besoin de 250 000 logements étudiants
23:42et qu'en face de cela,
23:44on a des millions de mètres carrés de bureaux
23:45qui restent vides.
23:47C'est assez ubuesque comme situation.
23:49Donc l'idée, c'est de transformer
23:50ces bureaux vides en logements étudiants, c'est ça ?
23:52Exactement.
23:52Avec Yann, mon associé qui est architecte,
23:55on a vu dans cette vacance tertiaire
23:56une opportunité, en effet,
23:58pour créer du logement étudiant abordable.
24:00D'accord.
24:01Avec ce nom, quand même, qui intrigue,
24:03Allôme H-O-M, en gros,
24:06Allôme Mora, pourquoi ?
24:07Oui, Allôme, référence au toit, à la maison.
24:11Et Allôme Mora, si vous n'avez pas la référence,
24:14peut-être que d'autres l'auront.
24:15C'est une formule magique
24:17d'une célèbre saga d'apprentis sorciers
24:19qui permet d'ouvrir les portes.
24:21Bien sûr.
24:21Mais si, ça y est, ça me revient.
24:23Donc, vous allez nous ouvrir les portes.
24:25Et justement, quel frein vous rencontrez,
24:27vous avez rencontré ou vous rencontrez encore
24:29pour convaincre ?
24:30Parce qu'il y a un changement d'état d'esprit,
24:31en quelque sorte.
24:32Oui, complètement.
24:32C'est vrai qu'il y a beaucoup de pédagogie à faire.
24:34Le sujet, il y a beaucoup d'acteurs
24:37qui s'en emparent.
24:38Le gouvernement a même poussé,
24:41avec une loi incitative,
24:42pour transformer ces espaces de bureaux vides
24:45en logements.
24:47Ce qu'on a réussi à faire avec Allôme Mora,
24:49depuis 9 mois,
24:51c'est de constituer un modèle
24:53qui permet à la fois d'être rapide,
24:55mais aussi économique.
24:56Je peux rentrer un peu plus en détail.
24:58Allez-y !
24:58Moi, je suis curieux de découvrir ce modèle.
25:00Ce modèle, il est aussi très simple, finalement.
25:04C'est qu'on va procéder à du rent-to-rent.
25:06Donc, on va louer des espaces de bureaux vides
25:08au bailleur, en direct.
25:11On va procéder à une transformation.
25:13Je vais détailler la transformation.
25:14Et puis derrière, on va opérer la résidence,
25:16donc louer aux étudiants.
25:17En ce qui concerne la transformation,
25:19notre particularité,
25:20et là, on se démarque,
25:21c'est qu'on accepte le bâtiment tant que tel.
25:25On ne va pas procéder à de gros changements.
25:26Donc, on ne touche ni à la structure,
25:28ni à la façade.
25:29On va uniquement utiliser les gaines existantes
25:32pour aménager des espaces de sanitaires
25:34et cuisines partagées.
25:36On va aussi aménager des espaces en commun,
25:39de co-living,
25:40donc salles de sport, co-working, laverie, etc.
25:44Et puis, notre particularité aussi,
25:45c'est de faire appel à la construction hors-site en bois.
25:49Donc, on va fabriquer des chambres modulaires et réversibles
25:53qui vont permettre à chaque étudiant
25:55de disposer d'un espace, d'une chambre à soi,
25:57pour citer Virginia Woolf.
25:59Et là, avec le hors-site,
26:01on est vraiment dans une logique de bas carbone
26:03et vous avez toute votre place dans un salon comme celui-là.
26:06Il y a déjà des chantiers qui sont en cours.
26:09Oui, non.
26:10Et puis aussi, est-ce que c'est réversible ?
26:13C'est-à-dire, est-ce qu'une entreprise peut dire
26:14« Ok, mais un jour, je vais refaire des bureaux à cet endroit-là ».
26:18Alors, pardon, pour revenir à la réversibilité,
26:21en effet, c'est un point très important.
26:23C'est-à-dire que nous, en effet,
26:24il faut qu'on puisse convaincre des bailleurs
26:26qui n'auraient pas forcément envie
26:27de transformer leurs immeubles de bureaux
26:29parce que ça peut constituer pour eux une prise de risque.
26:33Eh bien, nous, on les rassure
26:34en leur permettant d'expérimenter un nouveau modèle.
26:36Et grâce, effectivement, à l'absence de travaux lourds
26:39et à cette chambre modulaire,
26:42on leur garantit, en effet,
26:43de pouvoir récupérer leur plateau de bureaux
26:45s'ils souhaitent en refaire des bureaux
26:46quelques années plus tard.
26:48Et il y a déjà un chantier lancé
26:49ou vous n'en êtes pas encore à ce stade de développement ?
26:51Alors, pardon, on en est à discuter, en effet,
26:52avec des bailleurs,
26:53mais ils sont de plus en plus nombreux à être attentifs
26:56et on est à deux doigts
26:57de pouvoir concrétiser, en effet, avec des bailleurs.
27:00Ce modèle que vous avez décrit,
27:02qui est reproductible,
27:04c'était une de vos ambitions, un de vos objectifs ?
27:06Oui, forcément.
27:07On voulait un modèle scalable, facile à déployer,
27:10avec un capex faible, pour le jargon,
27:12avec un investissement de départ qui soit minime,
27:16finalement, au regard de l'enjeu
27:18et de la solution qu'on propose.
27:19Donc, c'est vrai que c'est ça qui nous différencie
27:21des opérations de transformation,
27:23on va dire, classiques, aujourd'hui.
27:25Et puis, il y a un autre sujet,
27:26c'est que dans notre situation,
27:28il n'y a pas de permis de construire, déposé.
27:30On a recours uniquement à un changement de destination.
27:33Donc, on a un mois d'instruction
27:35et deux mois de recours des tiers.
27:36Donc, on va très vite.
27:38Merci beaucoup, Leïla Twitty.
27:40Et bon vent à Allomora.
27:42Je me projette avec vous
27:44dans l'univers des sorciers.
27:46Merci.
27:46Bon, SIPCA, bon salon de l'immobilier.
27:48Merci beaucoup.
27:49Bacarbonne.
27:49Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
27:50Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
27:53A BeSmart for Change.
27:54Salut.
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