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  • il y a 4 mois
Après la politique, l'ancien ministre de la Santé Olivier Véran rejoint maintenant la télé : il devient chroniqueur sur la chaîne "Mieux", dédiée à la santé. Olivier Véran nous raconte cette nouvelle vie en exclusivité dans RTL Matin.
Regardez Face à Fogiel du 04 septembre 2025.

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Transcription
00:00Il est 8h17, face à Fogiel, l'interview de Marc-Olivier Fogiel.
00:06Ce matin, vous recevez un homme qui cherche son chemin après la politique.
00:09Ancien ministre, puis brièvement reconverti dans la chirurgie esthétique, dans le conseil.
00:14Il a décidé à présent de devenir chroniqueur télé d'ici quelques jours
00:17pour la nouvelle chaîne de santé qui va s'appeler Mieux, et il s'agit d'Olivier Véran.
00:21Bonjour Olivier Véran.
00:23Bonjour Marc-Olivier Fogiel, bonjour Thomas Soto.
00:25Justement, Thomas, quand vous êtes rentré dans le studio, disait
00:27mais disons, ça fait du bien de ne plus faire de politique, vous avez l'air en forme,
00:30vous n'avez plus la même tête.
00:32Merci. J'écoutais tout à l'heure l'interview d'Olivier Faure
00:35et les chiffres qui lui étaient balancés au visage sur 90% des Français détestent les politiques.
00:40C'est vrai que retrouver la société civile, c'est retrouver aussi un peu de sérénité,
00:44de calme et un rapport différent avec les gens, ça fait plutôt du bien.
00:47Vous faites partie des 90% des Français qui détestent les politiques ?
00:50Non, moi j'aime la politique, j'aime l'action publique, j'aime mon pays
00:53et je pense que la situation est très compliquée pour plein de raisons.
00:55que ce n'est pas que franco-français, enfin on n'est pas là pour parler de ça.
00:58Mais on va en parler quand même un peu, on est là pour parler de votre reconversion.
01:01Thomas disait que vous vous cherchiez.
01:02D'abord la télé, donc vous voulez piquer notre place quoi, avec Thomas et à nous.
01:07La radio c'est pour bientôt, vous arrivez donc dans la chaîne de Michel Cymes,
01:09la chaîne santé, la lumière vous manquait un peu Olivier ?
01:12Non, d'abord c'est vrai que je m'interrogeais sur le mot reconversion.
01:16Pour moi c'est plutôt une forme de continuité, c'est-à-dire que
01:18le combat reste le même, c'est la santé.
01:21Le fil rouge ça reste le même, mieux soigner, mieux prévenir, mieux accompagner.
01:24Mais finalement quand je regarde ma vie professionnelle,
01:27que ce soit comme médecin ou j'ai fait du conseil au CHU de Grenoble
01:29avant de faire un plan sur les AVC, comme député,
01:32avec toutes les missions que j'ai pu conduire, ministre,
01:35en fait j'ai toujours été, toujours gravité autour de ce monde de la santé,
01:38de ce sujet de la santé.
01:39Les convictions elles restent les mêmes.
01:41La télé c'est aussi une manière d'adresser le grand public
01:44à un grand nombre de personnes.
01:46Et moi je pense que bien informer c'est aussi participer à soigner.
01:49Le grand public, la chaîne Mieux, je l'ai cherchée à la télévision depuis lundi,
01:53je ne l'ai pas trouvée.
01:54Elle démarre la chaîne, vous la trouverez sur le canal 253 de Free,
01:57115 d'Orange, vous allez la trouver dans quelques jours sur France TV,
02:02vous la trouverez sur Youtube, sur Internet, en plateforme,
02:04ne vous inquiétez pas c'est une chaîne qui vient de démarrer.
02:06Je n'ai pas encore enregistré à l'heure où vous me voyez ma première émission,
02:09ce sera le cas la semaine prochaine.
02:10Vous allez faire quoi concrètement ?
02:11Ça s'appelle Tech Care, donc l'idée c'est de faire un pont,
02:14de bâtir un pont entre ceux qui innovent,
02:16ceux qui créent, qui font un peu le pari fou en France,
02:19d'innover en santé pour essayer d'améliorer l'état de santé des gens,
02:23et ce pont avec les médecins, les infirmiers,
02:25et surtout les français en fait.
02:27Moi je suis convaincu depuis très longtemps
02:28que l'une des clés pour un sujet qui reste quand même
02:31sur le podium des priorités des français année après année,
02:34la santé, l'un des sujets c'est de leur permettre de mieux comprendre
02:37comment fonctionne leur corps, comment prendre soin d'eux.
02:39Ce n'est pas l'apanage que des sachants.
02:41Et donc c'est aussi cet objectif de Michel Cymes et de toute son équipe,
02:44c'est pour ça que je l'ai rejoint avec plaisir,
02:45que d'arriver à faire de l'information de qualité auprès du public.
02:49Donc ça, ça commence très rapidement, la semaine prochaine.
02:52Thomas le disait, vous vous cherchiez un peu en sortant de la politique,
02:55il y a eu cet épisode, j'allais dire malon contre eux,
02:58mais peut-être pas, de médecine esthétique à la clinique des Champs-Elysées.
03:02Personne n'a compris, on s'est dit qu'il va faire de l'argent,
03:04et qu'est-ce qu'il nous raconte ?
03:05C'est complètement l'inverse de ce qu'il nous avait préconisé.
03:08Vous avez fait quoi là-dedans ?
03:09Non, j'ai eu l'occasion d'en parler, et je comprends parfaitement.
03:12D'abord, ce qui a été écrit n'est pas exact,
03:15et je n'ai jamais été chirurgien esthétique.
03:17Non, la médecine esthétique.
03:17Non, j'ai fait du conseil médical pour un groupe de cliniques
03:21qui fait de la médecine esthétique,
03:23notamment sur la régulation de blocs opératoires.
03:24Donc ça, c'est pas vraiment faire des injections ou opérer des patients.
03:27Je suis suivi une formation partiellement,
03:30pour arriver à comprendre de quoi on parlait.
03:31Mais j'ai compris après coup qu'étant donné l'image,
03:35la notoriété qui peut être la mienne, la gestion de la crise Covid,
03:39tout avait du sens et tout avait valeur de symbole.
03:40Évidemment.
03:41Et donc c'est une époque où je quitte le ministère,
03:44je quitte le gouvernement, un peu fatigué,
03:46un peu chafouin sur certains aspects,
03:49et c'est pas les meilleurs moments pour prendre les décisions les plus faibles.
03:53La peur du vide ?
03:53Mais je ne regrette pas d'avoir pu accompagner un établissement,
03:56parce que c'est encore une fois un pan de la santé à part entière,
03:59mais le truc n'est effectivement pas compréhensible pour les gens.
04:02La peur du vide ?
04:03La peur du vide, alors moi qui suis un peu hyperactif,
04:06j'ai de toute façon toujours peur du vide,
04:08même quand je suis multifonction avec énormément de choses à faire.
04:10Les journées sont très longues, les nuits très courtes,
04:12et tout m'éclate, et ça c'est plutôt une chance.
04:14Mais il y a toujours encore une fois une constante,
04:16c'est la santé et c'est le rapport aux gens.
04:18Moi j'aime profondément les gens.
04:19J'ai commencé la politique parce que j'aimais les gens.
04:21Comment ça se passe quand vous sortez du gouvernement ?
04:25Comment ça se passe ?
04:26D'abord je retourne au Parlement, ce qui n'est pas un drame en soi.
04:28Mais d'abord, avant de retourner au Parlement,
04:30vous n'êtes pas dans le gouvernement de Gabriel Attal déjà.
04:33Non, je suis parti en vacances.
04:34J'ai fait ce que je n'avais pas fait depuis 5 ans,
04:35j'ai pris un avion, j'avais un bilan carbone plutôt bon en fait,
04:38après 5 ans de gouvernement.
04:40Et je suis allé...
04:41Mais c'est une déception ?
04:42Et après j'ai emmené mes enfants.
04:43Honnêtement, sur le coup oui,
04:45a posteriori, j'aurais dû partir avant.
04:47J'aurais dû partir en 2022,
04:49pour pas mal de raisons.
04:50Des raisons politiques, des raisons liées à la fatigue.
04:53Aussi liées au fait que,
04:55moi j'avais envie d'être ministre de la Santé,
04:56je l'ai été à un moment important.
04:58Rester ensuite porte-parole.
05:00Encore une fois,
05:01je n'ai pas le seum, comme dirait les jeunes.
05:04Mais ce n'est pas forcément la meilleure décision
05:06que j'ai prise à ce moment-là.
05:07Et puis j'avais des divergences avec le président de la République,
05:09j'aurais peut-être dû les assumer.
05:10Aujourd'hui les divergences, elles sont...
05:12Au sommet.
05:12Au sommet ?
05:13Quand vous voyez aujourd'hui ce qui est devenu,
05:15entre guillemets, le macronisme,
05:17vous dites quoi ?
05:18Ce n'est pas le sujet du macronisme.
05:21Vous êtes engagé pour lui d'une certaine manière ?
05:22Non mais je n'embarque pas tout le monde.
05:24C'est-à-dire que le président de la République
05:25a beaucoup de qualités
05:26et il a fait beaucoup d'actions,
05:27notamment pour l'économie du pays
05:28et je lui reconnais ça.
05:31Je considère que la décision de dissoudre
05:32il y a un an et quelques était irrationnelle
05:34et que depuis,
05:36on ne trouve plus la rationalité.
05:37Donc les politiques disent
05:38« Ah ben les Français nous ont donné un mauvais parlement ».
05:40Non, en fait les Français,
05:42ils se sont retrouvés embarqués malgré eux
05:44dans une décision irrationnelle
05:45et qui les a contraints à faire des choix
05:47qui n'étaient pas les choix habituels.
05:49Donc aujourd'hui on a un parlement
05:50qui ne fonctionne pas bien,
05:51il n'y a pas de majorité,
05:52tout le monde se tape dessus,
05:53c'est extrêmement tendu
05:54et on perd du temps.
05:55Donc parce que j'aime mon pays,
05:56je considère qu'il faut qu'on puisse
05:58en sortir par le haut.
05:58Mais ce n'est pas évident.
05:59C'est une décision irrationnelle
06:00d'avoir dissous ?
06:01C'est une décision irrationnelle
06:03de demander le vote de confiance lundi ?
06:05Ah ben ça c'est...
06:07Comment on dit ?
06:08C'est jouer à la roulette russe
06:09avec six balles dans le barilet.
06:10Enfin c'est...
06:12On voit bien que vous n'êtes plus porte-parole
06:14du gouvernement à la roulette.
06:15Non mais je ne suis pas là pour flinguer non plus,
06:16je dis les choses.
06:17Vous savez,
06:18ce que je disais auparavant
06:19dans les salons des ministères,
06:21je peux le dire peut-être
06:22un peu plus librement ailleurs.
06:23Donc là c'est sûr que
06:24justement on reçoit François Bayrou
06:25avec Thomas,
06:26il se suscite lundi.
06:28Non mais personne ne...
06:29D'abord c'est un mot un peu fort
06:30que j'utilise,
06:31mais personne ne dit
06:32que la décision de François Bayrou
06:33était simple à prendre.
06:35C'est-à-dire que quand vous n'avez
06:35pas de majorité au Parlement,
06:36vous avez une France
06:37qui a besoin d'un budget.
06:38Je vous rappelle qu'au 31 décembre,
06:40si on n'a pas de gouvernement,
06:41on n'a pas de budget,
06:41on ne peut pas payer les hôpitaux par exemple.
06:43Donc ça devient compliqué.
06:44Donc il fallait...
06:45Il faut essayer de trouver une solution
06:46et les oppositions n'ont pas envie de jouer.
06:48Donc encore une fois,
06:50tout ça vient d'une décision irrationnelle.
06:51Et quand vous voyez que François Bayrou
06:52pourrait essayer de sauver sa peau,
06:54l'âge du lest,
06:55peut-être du mauvais lest sur l'AME,
06:58vous qui avez tellement défendu
07:00cette aide médicale d'État,
07:03on sait quoi ?
07:04Dans les temps qu'on connaît aujourd'hui,
07:06parce qu'il y a des tensions,
07:08on trouve des ennemis un peu partout
07:09et des fautifs un peu partout.
07:11Quels que soient les milieux
07:11dans lesquels j'évolue,
07:13il est plutôt facile de taper sur les autres
07:15en disant qu'ils sont responsables d'eux, etc.
07:17Au-delà de ça,
07:19est-ce qu'on est capable aujourd'hui
07:20et surtout comment retrouver le chemin
07:21qui nous permet d'avoir un dialogue ?
07:23Le politique est sans doute
07:24beaucoup trop paternaliste.
07:25Je dis ça en ayant géré la crise Covid
07:26et en portant beaucoup d'interdictions.
07:28Mais le politique est sans doute
07:29trop paternaliste
07:30et parfois il est tellement convaincu
07:32de son bon droit
07:33et de l'intérêt général
07:33qui va porter des réformes
07:35qui en temps normal
07:36seraient acceptées ou non
07:37mais qui passeraient
07:38mais qui dans le contexte
07:39que nous connaissons
07:39ne peuvent plus passer.
07:40Je vous donne juste un exemple.
07:42Je n'étais pas là pour faire de la politique
07:43vous m'emmenez de ce terrain là.
07:44Mais vous prenez les deux jours fériés.
07:46Qu'on soit pour ou contre
07:47la suppression des deux jours fériés.
07:49Qu'est-ce qui se passe ?
07:49Vous avez des millions de Français
07:50qui vont considérer
07:51qu'on leur enlève un acquis social,
07:53un cadeau,
07:53on leur enlève.
07:54Donc ils ne sont pas contents.
07:55Donc il va y avoir une grève.
07:56Et aujourd'hui en France,
07:57quand il y a des grèves,
07:58il y a des manifs.
07:58Et aujourd'hui en France,
07:59quand il y a des manifs,
08:00il y a des violences.
08:01Et quand il y a des violences,
08:02l'État doit dépenser
08:03beaucoup d'argent
08:04pour calmer la grève sociale.
08:05Donc la question n'est pas
08:07de savoir si c'est bien ou non
08:08de supprimer les renseignements.
08:10C'est à partir du moment
08:10où on prend cette décision-là,
08:12on sait par anticipation
08:13que les conséquences financières
08:14seront plus importantes
08:15que le bénéfice attendu lui-même.
08:16Vous diriez que
08:17votre ex-patron,
08:18Emmanuel Macron,
08:19il est un peu coupé du monde
08:20pour prendre sur le principe ?
08:22Vous diriez quoi ?
08:22Encore une fois,
08:23je critique une décision
08:24qui a pu être prise.
08:25Ça a été difficile
08:26sur beaucoup d'aspects.
08:28Mais c'est quelqu'un
08:29qui aime son pays.
08:30Là-dessus, c'est évident.
08:32François Bayrou,
08:33il est là demain.
08:33Lundi, manifestement,
08:35il quittera Matignon.
08:35En tout cas, on peut le penser.
08:37Vous qui vous êtes reconverti,
08:38vous lui donnez quel conseil ?
08:40Il n'y a pas de conseil à donner.
08:41Je veux bien qu'on parle
08:41de la chaîne Mieux, là.
08:42Eh bien, allez-y.
08:43On parle un peu de santé.
08:44On parle un peu d'innovation.
08:45Allez-y.
08:46Non, mais vous dire
08:48que de l'autre côté de la politique,
08:49dans ce qu'on appelle
08:50la société civile,
08:50que je n'ai pas quittée
08:51très longtemps.
08:52Moi, j'étais médecin hospitalier.
08:53On trouve aussi beaucoup
08:54de gens qui veulent s'en sortir
08:55et qui veulent que le pays
08:57s'en sorte.
08:57Et faire du conseil
08:58auprès de ces entreprises,
08:59c'est aussi une manière
09:00de les accompagner
09:01pour faire en sorte
09:02que les gens aillent mieux.
09:03Et faire ça dans le champ
09:04de la santé, c'est génial.
09:04Je pense à Zewig
09:06qui permet enfin
09:07de diagnostiquer l'endométriose
09:09pour des millions de femmes
09:09qui souffraient.
09:11À beaucoup d'entreprises
09:11qui...
09:12Ça, c'est des entreprises
09:13qui sont vos clients
09:14dans votre boîte de conseil ?
09:15Pas forcément des clients
09:16que j'accompagne,
09:17mais c'est des gens
09:17que je vais voir passer
09:18dans les émissions.
09:19Je ne vais pas faire venir
09:19mes clients dans l'émission.
09:21Ce n'est pas l'objectif.
09:22Ça commence quand pour vous ?
09:24Ça commence,
09:24j'enregistre,
09:25le 9 ou le 10 septembre
09:27en fin de matinée.
09:29Ce sera diffusé
09:30le jeudi suivant à...
09:33Je ne vais pas vous dire de bêtises.
09:34Je crois que c'est en fin d'après-midi.
09:35Voilà.
09:35Et ce sera diffusé aussi
09:36les mardis
09:37et d'autres jours.
09:39Prenez un peu d'avance
09:39pour aller à vos enregistrements
09:40parce que ça sera le jour
09:41de bloquons-tout à manifester.
09:42Mais oui !
09:42J'ai vu ça.
09:43Non, je crois que c'est le 9.
09:44J'enregistre le 9.
09:46On a plutôt bien prévu les choses.
09:47Merci Olivier Véran
09:48d'être venu.
09:48Merci pour l'invitation.
09:50Merci à vous.
09:51Si vous retournez un jour en politique,
09:52vous garderez cette liberté de parole
09:54ou vous replongerez
09:54dans la langue de bois obligatoire ?
09:56Non, mais il faut avoir
09:57une parole libre
09:58mais il faut aussi avoir
09:58une parole qui soit mesurée
10:00quand on exerce
10:01des responsabilités.
10:02Ce qui est moins mon cas aujourd'hui.
10:04Donc ça permet encore une fois
10:05un peu de liberté.
10:05Mais vous savez,
10:06il ne faut pas aller trop loin non plus.
10:07Je dis un peu que l'heure
10:08est au fou en politique.
10:09C'est ça, mais Thomas me fait remarquer
10:10à juste titre
10:11que je ne vous ai pas posé la question.
10:12Est-ce que vous retournerez
10:12un jour en politique en fait ?
10:14Non, mais c'est ça sa question en fait.
10:16J'aime ça, mais je vous le dis,
10:17je ne candidats aucun mandat.
10:19Je suis heureux aujourd'hui.
10:20Merci à vous.
10:21On a commencé comme ça,
10:22on finit comme ça.
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