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  • il y a 7 semaines
Ce mercredi 3 septembre, François Sorel a reçu Isabelle Bordry, fondatrice de Retency, Clément David, président de Theodo Cloud, et Frédéric Simottel, journaliste BFM Business. Ils se sont penchés sur le non-démantèlement de Google aux États-Unis qui sauve de justesse Chrome et Android, la victoire de ce procès de Google sauvant le jackpot à 20 milliards de dollars annuels d'Apple, ainsi que la cession de l'Union européenne devant les menaces de Trump sur la guerre commerciale et son obtention de l'amende contre Google, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.

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Transcription
00:01Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:06Mais oui, bien sûr, je sais que vous criez ça devant votre télé, devant votre radio.
00:10Vous vous dites, est-ce qu'on va débriefer l'actu tech ce mercredi soir ?
00:14Évidemment, évidemment, avec sur le plateau de Tech & Co, Isabelle Bordry ce soir.
00:19Bonsoir, bonsoir.
00:21Fondatrice de Rétensi, et si vous regardez le CV en or, Isabelle, on peut le dire, Fred.
00:28En platine.
00:29En platine.
00:31Elle a dirigé Yahoo il y a quelques années de cela.
00:33Yahoo France.
00:33Absolument.
00:34Yahoo Europe même.
00:36Avec un poste au niveau européen.
00:37Avec un poste au niveau européen.
00:39Voilà.
00:40À tes côtés, Isabelle, c'est Clément David qui est là.
00:43Salut Clément.
00:44Salut.
00:45Comment va le Clem ?
00:46Très bien.
00:46Il est comment mon CV ?
00:48En or.
00:49Qu'est-ce qu'il y a de mieux que or ?
00:52Déjà, je prends le même CV qu'Isabelle, je suis content.
00:54Platinium.
00:55Ça te va ou pas ?
00:56Très bien.
00:56Comme les cartes.
00:57Comme les cartes Air France.
00:58Ah, je ne l'ai pas celle-là.
00:59On ne vit pas dans le même monde.
01:01Il n'y a pas une carte ?
01:02Je crois que j'ai une Flying Blue la première.
01:04Non, mais je ne te parle pas alors.
01:05Moi, je ne parle pas.
01:05Flying Blue plastique.
01:07La nulle, quoi.
01:09Favelas classe.
01:10Cette émission est sponsorisée par Air France, mesdames et messieurs.
01:13Pas du tout.
01:15Clément, président de Théodaux Cloud.
01:18Salut.
01:18Ça n'a pas bougé.
01:19Très bon été.
01:20J'étais à Chypre.
01:20C'était bien.
01:21Super.
01:21C'est très beau.
01:22Très bien.
01:22Tu as révisé l'actu tech ?
01:24Oui, mais je n'ai pas bronzé.
01:25Non.
01:25Comme l'a fait remarquer la productrice de l'émission quand j'ai mis un pied sur le plateau.
01:28C'est vrai que tu es un peu pâle.
01:29Même à la radio, on sent que tu n'as pas bronzé.
01:31C'est bizarre.
01:31Je ne sais pas comment on arrive à le sentir.
01:33Fred Simotel est avec nous.
01:35Bonsoir, Fred.
01:36Bonsoir, François.
01:36Bonsoir à tous.
01:37Journaliste à BFM Business et qui nous fait l'amitié de nous accompagner quasiment tous les soirs pour débriefer l'actu.
01:43Les amis, pour commencer, c'est ce gros ouvre de soulagement du côté de chez Google, je le disais.
01:48Le géant américain qui ne sera finalement pas obligé de se séparer de son navigateur Chrome.
01:53C'est vrai que c'était vraiment l'épée de Damoclès qu'avait Google.
01:57C'était tout l'enjeu, en fait, de ce méga procès qui l'opposait au gouvernement américain depuis des années.
02:03Et clairement, Google l'a échappé belle.
02:05Anthony Morel nous expliquait tout ça ce matin dans Good Morning Business.
02:08On l'écoute tout de suite.
02:11Finalement, ils s'en sortent vraiment très, très, très bien.
02:13Parce que c'était vraiment l'épée de Damoclès qui pesait au-dessus de leur tête depuis des années.
02:17Est-ce qu'ils allaient être démantelés ?
02:18Finalement, plus de peur que de mal.
02:20Alors, oui, Google est bien un monopole.
02:23Ça, c'est ce qu'a dit la justice l'été dernier.
02:25Mais, mais, mais, ça ne justifie pas le fait de découper l'entreprise comme on avait pu le prévoir.
02:31Ce que demandait le département américain de la justice, c'était notamment la session de Chrome.
02:36Parce que Chrome, c'est vu comme, on va dire, l'outil de domination de Google.
02:41Parce que c'est un outil qui leur permet de récolter énormément, énormément d'informations sur les utilisateurs.
02:45Il avait aussi été évoqué la possibilité de céder Android, donc vraiment une vente à la découpe.
02:51Mais le juge estime que c'est trop compliqué, c'est trop risqué et que donc, eh bien, on ne va pas faire ça.
02:56Alors, ça ne veut pas dire qu'ils s'en sortent complètement sans sanctions.
03:00Ils vont quand même devoir partager certaines de leurs données du moteur de recherche avec des concurrents.
03:05Donc, ça, ça ne les arrange pas quand même.
03:07C'est vraiment une vraie contrainte, mais c'est évidemment beaucoup moins grave que l'avenir qu'on leur promettait,
03:12que certains leur promettaient un avenir à la Standard Oil ou à la AT&T, avec un découpage total de l'entreprise.
03:19Bref, c'est un peu tout ça pour ça.
03:21Alors, Google bénéficie peut-être aussi d'un élément qui n'était pas là au début du procès, c'est l'explosion de l'IA générative.
03:28Oui, parce qu'aujourd'hui, on cherche beaucoup moins sur Google, en réalité.
03:31Et donc, ce monopole de Google qui a été critiqué et qui devait être démantelé, eh bien, finalement, ce n'est pas la justice, c'est peut-être l'innovation qui va en venir à bout.
03:40Voilà, des explications très claires d'Anthony Morel.
03:41C'est vrai que c'est une info importante à tiroir, en fait, parce qu'évidemment, ça a des conséquences sur plein de choses.
03:47Et notamment aussi sur Apple, mais on va en parler dans un instant.
03:51Donc, Google s'en sent bien.
03:52Je vous rappelle qu'on évoquait donc le démantèlement et la séparation de Chrome, mais même à un moment...
03:58Android.
03:58Android, qui est le système d'exploitation utilisé par, je ne sais pas combien de...
04:03Enfin, l'immense majorité des téléphones sur Terre.
04:06Donc, Google doit quand même pousser un ouf de soulagement.
04:10Malgré tout, Sundar Pichai, qui est le patron de Google, fait appel de cette décision.
04:14Est-ce que ce n'est pas un peu dangereux ?
04:16Parce que je pense qu'il doit mal digérer quand même le fait de devoir partager des informations...
04:20Les données.
04:21Enfin, pas secrètes.
04:24Pas secrètes, mais propriétaires.
04:25Propriétaires de Google, concernant la recherche, qui est quand même le cœur du business de Google.
04:32On parlera après d'Apple.
04:33Peut-être première réflexion là-dessus, Isabelle ?
04:36Alors que toi qui as travaillé dans ce milieu de la recherche à l'époque de Yahoo.
04:41Oui, déjà plusieurs choses.
04:43J'ai trouvé la remarque de la juge ou du juge vraiment intéressante parce qu'elle explique qu'on ne va pas rajouter du chaos ou une complexité sur le marché qui évolue très vite.
04:54Et en fait, cette décision de poursuivre Google a été prise à la première administration Trump.
05:00Donc, il y a maintenant plus de cinq ans.
05:01Et cinq ans, ça paraît, il y a une éternité.
05:04Tout le marché a effectivement bousculé.
05:06Cela dit, Chrome, c'est toujours 70%, 75% de parts de marché.
05:12Donc, c'est quand même absolument gigantesque.
05:14Mais ce qui est intéressant, c'est que les repreneurs potentiels, comme par exemple Perpexity,
05:19qui avait fait une annonce très officielle en disant qu'ils étaient prêts à racheter pour 35 milliards de dollars le Chrome,
05:26ça a recréé des factos en fait, un mastodon.
05:29Et donc, le choix du juge qui est d'accompagner le marché plutôt que d'être faiseur de roi en disant à Google,
05:36on ne va pas vendre Chrome pour recréer un autre mastodon,
05:39on va vous demander à vous de partager des données pour que les concurrents puissent en bénéficier.
05:45Donc, c'est vraiment une démarche intéressante.
05:47Par ailleurs, pour avoir effectivement vécu il y a 20 ans la montée en puissance et l'efficacité de la boîte de recherche,
05:55donc là, je parle de la recherche de Google, versus d'autres concurrents comme Yahoo,
06:00ça va extrêmement vite, extrêmement vite.
06:03C'est-à-dire qu'à partir du moment où les usages switchent,
06:07qu'un outil est pour les utilisateurs devenu beaucoup plus pertinent, ça va très très vite.
06:14Et donc, c'est effectivement dans cet axe que s'est inscrit le juge par sa décision,
06:19en disant on va laisser faire le marché et on va vous demander à vous Google de partager les données
06:24puisque vous avez encore une position importante.
06:27Clément ?
06:28Écoute, je suis...
06:31Comment dire ? C'est vrai que c'était il y a eu une éternité.
06:33Et qu'en fait, le monde n'était pas le même.
06:35Non.
06:35Et en fait, les contraintes et les enjeux qui tournaient autour de Google n'étaient pas les mêmes.
06:40Et c'est vrai que...
06:41Et des navigateurs aussi.
06:42Exactement.
06:43Et des navigateurs, en fait, là Google est quand même dans une réorganisation de son marché Google au sens large,
06:50pas juste Chrome, etc.
06:51Mais avec la concurrence de la recherche vers ChatGPT,
06:54que va devenir l'AdWords qui est quand même la vache à la, etc.
06:56Le fait que sur le cloud, en fait, que ce soit Google,
06:59mais où les deux autres gros américains,
07:01dans dix ans, on ne sait pas lesquels il restera parce que tout va très vite, tout peut se passer.
07:06C'est marrant comme la juge, en effet, assume le côté très très politique de la décision en disant
07:10« Bon, c'est déjà assez le bazar. »
07:13« Ouais. On ne sait pas trop ce qui va se passer. »
07:15« On va vous laisser gérer les autres fronts. Celui-là, finalement, il est bien où il est. »
07:18Et tu vois, c'est impressionnant de voir à quel point sous cette administration,
07:22avec une séparation des pouvoirs très certainement, tout ce que tu veux,
07:24mais c'est assumer que tout ce qui touche au GAFA,
07:28on va en reparler un peu plus tard dans l'émission,
07:30finalement, il ne faut pas trop les perturber.
07:33C'est des leviers contre les Européens.
07:34Enfin, c'est quand même le seul truc à peu près qui marche aux États-Unis aujourd'hui
07:38parce que ce n'est pas l'aviation ou l'automobile qui va tirer quoi que ce soit.
07:42Donc, finalement, même la juge, elle va assumer que c'est politique
07:45et qu'il ne faut pas trop les secouer.
07:47Moi, c'est peut-être ce qui m'a le plus impressionné.
07:48Après, c'est vrai que dans la décision en elle-même,
07:50et on reparlera de l'appel parce que je suis surpris,
07:53il n'y a pas de démantèlement.
07:54Il n'y a même pas de remise en cause des accords
07:56avec les différents fournisseurs de hardware.
08:00Donc, finalement, la sanction, c'est peut-être le niveau 8 de ce qu'elle aurait pu être.
08:03Donc, on a vraiment cherché à l'éménager très, très fort.
08:06Alors, cela dit, perdre l'exclusivité sur Apple, c'est quand même quelque chose.
08:11C'est ça, mais ils n'avaient pas l'exclu, Isabelle.
08:15Sur la recherche, ils n'avaient pas l'exclu ?
08:17Pas du tout.
08:18Non, mais c'était par défaut.
08:19C'est installé quand même sur Safari par défaut.
08:20Oui, mais ce n'est pas l'exclu.
08:22Non, ce n'est pas l'exclu.
08:23Attention, ce que je veux dire par là, c'est que quand tu paramètres ton Safari,
08:28tu peux choisir ton moteur de recherche.
08:29Par défaut, c'est Google, mais tu peux prendre DuckDuckGo.
08:33Oui, mais tu sais que 0,1% des gens ont cliqué une seule fois dans leur vie.
08:37Ce n'est pas une expulité.
08:37Non, ce n'est pas une expulité.
08:38C'est ça que je veux dire.
08:39Ce n'est pas le bon mot par défaut.
08:41Oui, c'est vrai.
08:42Moi, par rapport à ça, je pense qu'il y a...
08:45La première chose, c'est que je ne vois pas comment ils auraient séparé Chrome de Google.
08:50Non, mais c'était impossible.
08:52Techniquement, je ne vois pas...
08:54C'est comme si Google avait son bras.
08:56C'est la première chose.
08:58La deuxième, moi, ce qui m'a un peu déçu pendant toutes ces années,
09:00c'est que je n'ai pas vu les autres redoubler d'efforts pour dire
09:02« Tiens, nous, on va faire un Edge encore plus puissant,
09:05on va faire un Safari encore plus puissant. »
09:07Mais oui, il y aurait peut-être pu avoir une opportunité
09:10pour communiquer davantage là-dessus,
09:14en disant « Voyez, regardez, la justice, elle s'attaque à Chrome.
09:17C'est bien qu'il se passe quelque chose.
09:18Donc, venez chez Edge, venez chez Safari, venez chez Opéra. »
09:22Là, j'étais un petit peu déçu.
09:24Je me suis dit « Les autres auraient pu profiter un peu
09:26de cette petite fenêtre de tir pour se mettre un peu plus en avant,
09:30même si Google a affaire à 60-65% du marché.
09:33Ils n'auraient peut-être plus tiré.
09:35Ils n'ont pas bougé. »
09:36Donc là, ils attendaient un peu comme ça.
09:38Et puis là, maintenant, c'est bête, tiens, on rate une opportunité.
09:41Bon, on laisse Google partir sur son plan.
09:44D'un autre côté, c'est très difficile de communiquer
09:47face à un concurrent qui est extrêmement efficace.
09:51C'est-à-dire, pour Microsoft…
09:53Mais à eux de jouer l'innovation et d'être encore plus efficace.
09:57Oui, mais dans l'espérance d'une décision de justice improbable.
10:03Mais ça veut bien dire que personne n'est possible.
10:05Mais il y a quand même une victoire morale.
10:07Alors, on va peut-être se calmer sur les mots quand même.
10:09Mais il y a quand même un élément qui est…
10:12On oublie que Chrome est quand même arrivé bien après
10:15tous les autres moteurs de recherche.
10:17Contrairement à…
10:17On a beaucoup fait la comparaison avec Microsoft.
10:20Chrome s'est imposé avant tout par un usage
10:22qui était extrêmement agréable en termes du X,
10:26extrêmement bien intégré en termes de recherche.
10:28Et que ce n'est pas Google qui a d'abord noyauté le marché
10:32avec des super partenariats,
10:33obligé tout le monde à utiliser un outil qui était en retard sur le reste.
10:36Et puis finalement, bon an, mal an, tout le monde a pris l'habitude.
10:39Comme par exemple un certain Windows à une certaine époque.
10:41Je veux dire, on a un outil qui a gagné ses parts de marché.
10:45Oui, parce que ça fait partie de l'écosystème Google,
10:47mais surtout parce que c'était le meilleur.
10:48Et que, tu vois, l'antitrust,
10:50c'est une chose de faire de l'antitrust
10:52dans un moment où cette position, elle était acquise
10:54par des partenariats un peu tordus
10:57ou parce que simplement on domine le marché
10:59parce qu'on a fourni aux utilisateurs ce qui était le mieux.
11:01Après, quand tu regardes le juste qu'il dit,
11:02il me remet un peu la balle aussi dans le camp des utilisateurs.
11:05En disant, écoutez, si vous voulez protéger votre vie privée,
11:08allez prendre d'autres outils aussi.
11:09Prenez vos responsabilités.
11:12Après, le risque aussi,
11:14on ne l'a pas trop vu,
11:15mais est-ce que ça ne pourrait pas se déclencher avec l'IA
11:17où la bataille va vraiment être forte
11:18parce que les néveillateurs vont prendre encore plus de place.
11:21C'est surtout ce qui est les normes.
11:23Aujourd'hui, c'est HTML, c'est PWA,
11:27comment ça s'appelle, les web apps,
11:29progressive web apps,
11:32qui sont les standards de fait.
11:33Bon, voilà, les autres seront suiveurs, quoi,
11:35quoi qu'il arrive,
11:36par rapport à ce que Google va continuer à développer.
11:38Mais bon, c'est comme ça depuis un moment.
11:40Je ne sais pas ça qu'ils vont les...
11:41C'est vrai que le démantèlement,
11:42je ne sais plus lequel de vous disiez,
11:43ça aurait été hardcore.
11:44C'est-à-dire que, pour le coup,
11:45détricoter ça, ça aurait été...
11:46Oui, on a l'impression que c'est l'espèce de barba papa
11:50où il faut enlever un mort.
11:51Mais après, l'antitrust américain a fait des choses
11:53beaucoup plus complexes.
11:56Donc, s'il y avait vraiment la part du juge,
11:58une décision forte...
11:59Au niveau de la technologie,
12:00ils l'ont fait sur des sociétés,
12:01mais là, on est vraiment dans le côté vice-éboulon.
12:05Ils l'ont fait sur des statuts financiers,
12:08des statuts d'actionnaires.
12:09Dans l'univers des télécoms, aussi.
12:10Oui, mais dans les télécoms,
12:11justement, ils séparaient.
12:11C'est les infrastructures.
12:12Ils ont dit, telle région t'auras ça,
12:14telle région t'auras ça.
12:15Tu vois, ils ne sont pas rentrés...
12:16Là, il faudrait vraiment rentrer dans le code.
12:18Ça aurait été la déstabilisation sur le modèle financier.
12:20Tiens, là, vous continuez à collaborer.
12:21Non, là, il faut couper.
12:22Ah oui, mais du coup...
12:23Ce qui est intéressant,
12:25bon, on ne le saura jamais,
12:25mais si OpenAI n'avait pas existé,
12:28si Hyperplexity n'avait pas existé,
12:30s'il n'y avait pas de IA générative,
12:31et si Google était toujours sur rouleau compresseur,
12:35sans, comment dirais-je,
12:37sans ennemis,
12:39ou en tout cas menaces possibles,
12:42est-ce que cette décision du juge aurait été la même ?
12:44Je suis sûr que non.
12:45C'est ça la question.
12:45Je suis sûr que non.
12:46Tu vois, moi, je suis d'accord avec le même.
12:49Je pense que le contexte a beaucoup joué.
12:50Voilà, c'est ça.
12:51Cette vision de la juste est quand même assez intéressante.
12:55C'est très business.
12:56Je veux dire, c'est...
12:56C'est très business.
12:57Quand tu regardes en français, c'est inimaginable.
12:59Aujourd'hui, Google est un peu en danger.
13:00En tout cas, il y a des questionnements sur l'avenir de Google.
13:04On va les laisser gérer, cette histoire-là,
13:07et pas les handicaper encore plus.
13:09Mais il ne l'aurait pas fait par rapport au contexte géopolitique.
13:13Il ne l'aurait pas fait pour affaiblir un acteur comme ça
13:15par rapport à ce qui se passe en Asie et tout ça.
13:17De toute façon, on ne va pas refaire le match.
13:18C'est compliqué.
13:19On fait le match.
13:20J'aime ça comme un nom.
13:22Exactement.
13:23La deuxième, on l'a un petit peu évoqué,
13:25mais la deuxième bonne nouvelle,
13:27elle est pour Google, mais aussi pour Apple.
13:29Il va toujours avoir son petit chèque de 20 milliards par an.
13:31Alors, vous allez me dire, 20 milliards par an pour Apple,
13:33c'est pas...
13:34Non, 5% des revenus quand même.
13:35Et puis 75% de marge.
13:36Oui.
13:37C'est un chèque, c'est cadeau.
13:39Ouais, c'est cadeau.
13:40Ça fait plaisir quand ça arrive à la...
13:41C'est le 13e mois d'Apple, quoi.
13:42C'est comme le juste prix quand ils disaient net d'impôts,
13:44tu vois, je ne sais pas quoi.
13:45C'est le juste prix.
13:46Avec Eugène Sakomano et le juste prix,
13:48je suis quand même...
13:49Ouais.
13:49Année 90, pas mal.
13:50Non, mais t'es super, t'es super update dans la télé.
13:53C'est cool, ça fait plaisir.
13:54Très moderne.
13:55Non, non, non.
13:55Ce qui est intéressant, rappelons-le,
13:57c'est 20 milliards.
13:58Google, versez cet argent,
13:59vous vous rendez compte,
14:0020 milliards de dollars par an à Apple.
14:02Pourquoi ?
14:02Et on l'expliquait tout à l'heure,
14:03pour que lorsque vous prenez votre iPhone
14:05et que vous lancez Safari,
14:07le moteur de recherche par défaut,
14:08c'est Google.
14:09Et donc, effectivement,
14:10ça engrange des recettes publicitaires
14:12énormes à Google.
14:14Vous imaginez que si Google met 20 milliards là-dedans,
14:16ça leur apporte combien à la fin de l'année ?
14:18La search, c'est 200 milliards.
14:20Donc, ils étaient prêts à investir.
14:23Le search, c'est 200 milliards de revenus.
14:26Alors, est-ce qu'ils perdent de l'argent en se disant...
14:2810%.
14:28Est-ce qu'ils perdent de l'argent en se disant...
14:31On évite à un concurrent de prendre la main
14:35ou est-ce qu'ils gagnent de l'argent
14:37malgré ses dépenses ?
14:38En fait, Apple, c'est 50% des smartphones aux Etats-Unis.
14:42Et donc, c'est quand même beaucoup de monde.
14:44Je crois que c'est plus que ça même.
14:46Et d'une classe sociale très élevée.
14:49Alors après, est-ce qu'ils avaient un retour direct
14:52et tout est absolument monitoré chez Google ?
14:55Donc, j'imagine que oui.
14:56Ils savaient, bien sûr.
14:57Sinon, ils ne feraient pas ces investissements.
14:59Mais clairement, 20 milliards avec 75% de marge
15:03pour Apple, c'est juste extraordinaire.
15:05Et c'est la beauté de la publicité.
15:07Quand vous avez atteint un certain niveau d'audience,
15:09la publicité, c'est quasi 100% de marge.
15:13Et puis en plus...
15:13Quand on compare ça à la marge d'un iPhone,
15:16qui est de l'ordre de 35 ou 40%,
15:19dans un contexte économique
15:20où Trump est en train de modifier toutes les barrières
15:23et où Apple, un coup produit en Chine,
15:26un coup produit au Vietnam,
15:28un coup doit produire aux Etats-Unis,
15:30il doit se préserver.
15:31Et ces 35% de marge vont être difficiles à préserver,
15:34alors que c'est 5 milliards...
15:35Et le pire...
15:36Attends, juste une chose.
15:37Le pire dans cette histoire,
15:38c'est que Google est un très bon moteur de recherche.
15:40C'est-à-dire que les clients,
15:41en tout cas les utilisateurs,
15:43ne gueulent pas dans ce choix.
15:44C'est pire, c'est ça qui est terrible.
15:45C'est ce que je te disais tout à l'heure,
15:46c'est des parts de marché
15:47qui sont gagnées rationnellement
15:48parce que c'est ce qu'il y a de mieux.
15:49Parce que le produit est bon.
15:50Qu'est-ce que ferait Apple
15:52si Google ne donnerait pas ses 20 milliards ?
15:54Il mettrait un autre moteur de recherche ?
15:56Mais en fait, tous les utilisateurs
15:57changeraient pour Google.
15:58Tu dégrades la qualité du service, quoi.
16:02C'est ça qui est intéressant.
16:03Et pour Apple, on peut dire que ça les soulage.
16:05Alors, ils vont payer ses 20 milliards,
16:07mais ça les soulage de quoi ?
16:08Ça les soulage.
16:09S'il y avait eu l'histoire de vente de Chrome et tout ça,
16:11qui aurait été le prochain
16:12à regarder un peu les accords.
16:14Tiens, on va regarder un peu de près
16:15ces accords de partenariat.
16:16Donc, Apple a échappé un peu.
16:18Tu vois, le tir,
16:19ils auraient pu être une victime aussi
16:22s'il y avait eu cette partie-là.
16:23Là, ils apparaissent un peu comme une,
16:25on va dire, une sorte de neutralité apparente.
16:28Ils disent, bon, ben voilà, nous,
16:29on va faire du business.
16:31Ils auraient eu, on aurait remis Chrome sur,
16:34on imagine qu'ils aient pu détacher Chrome.
16:36Il y aurait eu une redéfinition
16:38du marché des navigateurs.
16:41Eux, leur Safari, là,
16:42ils sont assez confortables, là,
16:44même s'ils sont derrière.
16:45Peut-être qu'ils auraient dû dire,
16:46les gars, la Safari, là,
16:48il y a des nouveaux qui arrivent,
16:50ils vont saisir les opportunités
16:51qui n'aient pas Chrome.
16:52Donc, il aurait fallu,
16:53voire même,
16:54créer un nouveau moteur de recherche,
16:55investir là-dedans.
16:56Donc, tu vois, pour Apple,
16:58il y a un côté aussi,
16:58on s'enlève quelques épines du chien.
17:00C'est de nouveau la juge
17:01qui cherche à stabiliser un marché,
17:03ou en tous les cas,
17:04de ne pas rajouter de l'huile
17:05sur un marché qui,
17:06aujourd'hui, est très complexe.
17:07Mais protéger Google,
17:08c'est aussi protéger Apple.
17:09Parce qu'en fait,
17:10on parle des fronts
17:11qui sont ouverts pour Google,
17:12mais Apple, des ventes
17:13qui ont du mal,
17:14je crois que c'est 2% de croissance
17:15cette année,
17:16c'est vraiment pas génial.
17:17Une vision produit
17:18qui est quasi inexistante.
17:20On a parlé mille fois
17:20de la vision sur l'IA
17:22qui est très en retard,
17:25qui n'a pas grand-chose à offrir.
17:27Et tu vois,
17:27on attend plein de choses d'eux
17:28et là, on aurait en plus dit
17:30et qu'est-ce que vous allez faire
17:31en fait pour votre navigateur
17:32et qu'est-ce que vous allez faire
17:33pour un moteur de recherche ?
17:34On leur a rajouté en disant
17:35attendez,
17:35on est déjà en train d'essayer
17:36de dépatouiller ça.
17:37Tu vois,
17:38ils ont un côté où...
17:39Oui.
17:40Ce qui montre que ces deux sociétés
17:43ne sont plus complètement
17:44en position dominante.
17:45Non.
17:45Et que donc la juge
17:46a été raisonnable.
17:46Elles le sont,
17:47mais on voit qu'il y a
17:48quelques nuages
17:48qui s'amoncèlent à l'horizon.
17:49Absolument.
17:50En fait, il y a des défis.
17:51On parle aussi...
17:51Tu sais, Trump,
17:52ce que tu disais,
17:53qui dit qu'il faut reproduire
17:54aux Etats-Unis.
17:54Impossible qu'Apple se sorte
17:56de son piège avec la Chine.
17:57On en a parlé sur ce plateau.
17:59Et puis ça montre
18:00peut-être un manque de...
18:01Enfin, une perte de position dominante.
18:06Où nous,
18:07entre les entreprises
18:08de la tech américaine,
18:09où nous, on les regarde de loin,
18:10on dit qu'ils doivent être concurrents
18:11sur un paquet de trucs.
18:12Alors que la vérité,
18:13c'est qu'il y a des partenariats
18:14à n'en plus finir
18:15les uns avec les autres.
18:15Et qu'en fait,
18:16c'est un effet domino aussi
18:18très risqué
18:19si tu commences à taper sur l'une.
18:21Ça ne sera pas isolé.
18:23Voilà pour cette info.
18:25Donc double bonne nouvelle
18:26pour Google
18:27et avec l'effet domino,
18:29bonne nouvelle aussi pour Apple.
18:30Et peut-être d'autres aussi.
18:32Peut-être que finalement,
18:33Microsoft n'est pas mécontent
18:34de tout cela.
18:34Enfin, on va voir,
18:36mais puis quelque part
18:37pour les utilisateurs.
18:38En tout cas,
18:39ça bouleverse pas.
18:40On a quand même
18:40des bons produits.
18:41Enfin, voilà,
18:42on n'entend pas beaucoup de critiques
18:44autour de Chrome,
18:45autour du moteur de recherche Google.
18:47Là, on se réjouit
18:48qu'il y ait une concurrence
18:48un peu avec la partie Genéa.
18:51Et bon, voilà.
18:52Il y a une force chez Google
18:53depuis 25 ans.
18:55C'est qu'ils ont eu
18:56une capacité
18:57à avoir
18:58et à s'entourer
18:59de talents absolument exceptionnels.
19:01Les prix Nobel.
19:02Et surtout,
19:02à les conserver
19:03et à les motiver.
19:04Donc, c'est vraiment
19:05quelque chose d'exceptionnel.
19:06Et je suis d'accord.
19:07C'est vraiment
19:08la réussite de Google.
19:10C'est la réussite du talent.
19:12Et je trouve que c'est
19:13à saluer.
19:14Ce qui n'est pas le cas
19:15forcément
19:16d'autres entreprises.
19:16Ce qui franchement
19:17entre avec Gemini
19:18et tout ça,
19:18ça donne des dénoncations.
19:19Vous voulez une autre bonne nouvelle
19:20pour Google ou pas ?
19:21Qu'est-ce que j'aurais
19:22annoncé ?
19:23Attendez, franchement,
19:24ça nous fait plaisir.
19:26Faisons plaisir à Google.
19:28Et là, c'est Teresa Ribeira
19:30qui est la commissaire européenne
19:32à la concurrence
19:33qui a fait plaisir à Google
19:35puisqu'elle avait prévu
19:36en fait,
19:37eh bien,
19:38d'imposer une amende
19:40à Google
19:41concernant le secteur
19:42de la publicité en ligne
19:43puisqu'en fait,
19:46l'Europe a accusé
19:47Google de position dominante
19:49dans ce domaine
19:50qui est une évidence.
19:52Voilà.
19:52Personne ne peut contester
19:53l'abus de position dominante
19:54de Google
19:54dans la publicité en ligne
19:55en Europe
19:56et un peu partout dans le monde.
19:57Attends,
19:58tu ne peux pas contester
19:58la position dominante.
19:59Tu peux contester l'abus.
20:01Bien sûr.
20:01Oui, la position dominante.
20:02L'abus,
20:03c'est un...
20:04C'est tout le...
20:04Tout à fait.
20:05Je t'évite des problèmes.
20:06Toute la subtilité.
20:06Tu as raison.
20:07La position dominante,
20:08c'est clair.
20:09Sauf qu'entre-temps,
20:10Donald Trump est arrivé au pouvoir
20:11et bien voilà,
20:13c'est le bras de fer
20:14avec au milieu de tout ça
20:16les droits de douane,
20:17d'un côté Donald Trump,
20:18d'un côté l'Europe
20:18et visiblement,
20:20eh bien,
20:22cette Teresa Ribeira,
20:23c'est assagi
20:24pour préserver en quelque sorte
20:26le commerce extérieur européen
20:28et notamment
20:29les véhicules européens
20:31parce que
20:31le deal caché,
20:33enfin,
20:34j'ai l'impression qu'il est caché
20:35parce qu'on n'a pas véritablement
20:37d'informations très claires
20:38ou alors peut-être que
20:39vous allez me contredire
20:40mais j'ai l'impression que
20:42visiblement,
20:42visiblement,
20:43en échange
20:44de l'arrêt
20:46de cette sanction
20:48envers Google
20:49de la part de l'Europe,
20:50eh bien,
20:50on pourrait exporter
20:52des véhicules européens
20:53aux Etats-Unis
20:54avec des droits de douane
20:55qui seraient
20:56non plus punitifs.
20:58C'est ça l'idée.
20:58Donc là,
20:59maintenant,
20:59on est dans du deal,
21:00on est dans du business,
21:01Isabelle.
21:02Oui,
21:02c'est vraiment intéressant
21:04parce que
21:05tout d'un coup,
21:06le commissaire européen
21:08du commerce
21:09n'ont peu
21:10avait entendu parler
21:11jusqu'à présent
21:12et qui est d'ailleurs
21:13hiérarchiquement
21:13moins haut
21:15que la commissaire
21:16antitrust
21:17à la concurrence.
21:18s'appelle-t-elle ?
21:19Voilà,
21:20tout d'un coup,
21:21et le faiseur de roi,
21:22là pour le coup,
21:23essaie de bloquer
21:23une décision
21:24sur laquelle
21:25la commissaire
21:26travaille depuis
21:27de nombreuses années.
21:28Alors après,
21:29quand on regarde
21:29les chiffres,
21:30effectivement,
21:31Google est en position
21:32dominante.
21:33j'ai regardé les chiffres
21:34de la pub l'année dernière
21:35dans le digital,
21:36c'est 12 milliards.
21:38Google,
21:39avec la search,
21:40doit en capter
21:40à peu près 40%,
21:41donc ça fait
21:425 ou 6 milliards,
21:44on va dire.
21:45Et puis en face,
21:46vous avez toutes
21:47les exportations européennes
21:48vers les États-Unis.
21:49Et les exportations
21:50européennes en France,
21:52c'est 49 milliards
21:53et les exportations
21:54au niveau européen,
21:55c'est 340 milliards.
21:56Et donc,
21:57effectivement,
21:58les quelques milliards
21:59captés en pub
22:01de position dominante,
22:02alors pour les médias digitaux,
22:04c'est effectivement
22:05un problème,
22:06mais à l'échelle européenne
22:07et de l'industrie européenne,
22:09c'est peanuts.
22:10Effectivement,
22:11passer de 10 à 15%
22:12ou à 25%
22:13de droits de douane,
22:14c'est un vrai sujet.
22:16Et donc aujourd'hui,
22:17on est dans un contexte
22:20de rapport de force
22:21avec un président américain
22:23qui s'immisce
22:24dans toutes les discussions
22:26commerciales,
22:28donc c'est invraisemblable
22:29et c'est choquant
22:30quand on a ce genre d'annonce,
22:31mais la réalité
22:32des chiffres derrière
22:33fait qu'effectivement,
22:35à la fin de la journée,
22:36comme disent les Américains,
22:38je pense que les Européens
22:39ont raison de lâcher.
22:41Oui,
22:41mais comme tu dis,
22:43c'est étrange,
22:45c'est choquant,
22:45finalement,
22:47et c'est aussi
22:48un aveu de faiblesse
22:48de notre part
22:49parce qu'on se dit...
22:51Enfin,
22:51un aveu de faiblesse.
22:52Je ne sais pas
22:52parce que la souveraineté européenne,
22:54c'est quand même
22:57d'exporter
22:57et de protéger
23:00son industrie.
23:01Mais tu remets en cause,
23:01en fait,
23:02à ce moment-là,
23:02on remet en cause
23:04la justice,
23:04la législation
23:06et l'ordre commercial.
23:08Non,
23:08mais c'est toute une question
23:09de est-ce que c'est un problème
23:10de décision
23:11ou est-ce que c'est un problème
23:11de comment la décision est prise ?
23:13Tu peux décider,
23:14déjà d'une part,
23:15tu peux décider
23:15qu'il n'y a pas d'abus
23:16de position dominante,
23:17d'autre part,
23:17tu peux décider
23:18que tu mènes ton dossier
23:20et que finalement,
23:21tu ne vas pas la sanctionner
23:21parce que ce n'est pas si énorme,
23:22parce qu'il y a des deals
23:23qui sont passés,
23:24etc.
23:24On ne va pas faire semblant
23:25de découvrir
23:26qu'il y a de la négo
23:26derrière tout ça.
23:27L'autre qui a accès
23:28à droite de douane
23:29il y a six mois
23:29en disant,
23:30regardez sur le tableau
23:31où les chiffres ne veulent rien dire
23:31et depuis,
23:32ça négocie.
23:32Bon,
23:33c'est comment ça se passe.
23:34Le fait que ce soit
23:35un commissaire,
23:37enfin une commissaire
23:38dont ce n'est pas
23:39dans les prérogatives
23:41qui aille voir
23:42une autre commissaire
23:43en disant,
23:44faites ton truc,
23:44ça ne va pas être possible,
23:45que ça se passe
23:45d'une manière super opaque,
23:47que c'est lié à des deals
23:49en effet pas trop assumés
23:51sur plus ou moins
23:52les bagnoles
23:53qu'on est en train
23:53de torpiller nous-mêmes
23:54avec le tout électrique
23:56alors qu'ils ne sont pas prêts
23:56et qu'on est en train
23:57de détruire notre propre marché
23:58en apportant du chinois,
23:59mais ça c'est autre chose.
24:01Ça pour le coup,
24:02c'est vrai que ça sent
24:03un peu le gros coup de pression
24:04et c'est ça qui fait mal.
24:06Après,
24:06moi je suis plutôt
24:06pour la réelle politique.
24:08Je veux dire,
24:08si lâcher une grosse amende
24:11contre Google
24:11dont je me fiche un peu
24:13sur un marché
24:13qui en effet
24:14n'est pas si énorme
24:14nous permet de ne pas
24:15complètement tuer
24:16notre industrie automobile,
24:18bah j'achète.
24:19Mais c'est vrai que...
24:20Ça sera surtout les Allemands
24:21qui vont gagner
24:21dans cette histoire-là
24:22parce qu'autant vous dire
24:23que la France
24:24n'exporte pas énormément
24:26de véhicules électriques
24:27ou véhicules
24:27d'une manière générale
24:28aux Etats-Unis.
24:29C'est les Allemands,
24:30c'est les BMW,
24:30les Volkswagen,
24:31les Audi,
24:33les Audi.
24:35Non mais t'as l'exportation,
24:36t'as aussi la collaboration.
24:37C'est-à-dire que Google
24:37par exemple
24:38est un énorme partenaire
24:39pour Renault
24:40parce qu'en fait
24:40faire de la voiture
24:43un hardware en soi
24:45équipé d'Android,
24:46etc.
24:46avec des agents intelligents.
24:47Il y a d'autres choses
24:48que purement
24:49l'exportation des véhicules
24:50qui se jouent.
24:50Le problème c'est que
24:51c'est peut-être
24:51le premier coup de pression
24:52d'une longue série
24:53et ça c'est un problème.
24:54Moi je dirais là du coup
24:55on remet la pression
24:56sur investir en Europe,
24:57sur faire des fonds dédiés,
24:59des partenaires publics privés
25:00et dire aux Européens
25:01quelque part
25:01c'est un moyen
25:02de dire aussi aux Européens
25:04bon maintenant les gars
25:04ils sont là,
25:06voilà ils ont une position
25:07dominante,
25:08à vous de bouger quoi,
25:09à vous de monter des fonds,
25:11de lever davantage de fonds,
25:13de créer ces partenaires
25:14publics privés,
25:15de renforcer les politiques
25:16anti-trust
25:16et la régulation
25:17parce que ça aussi
25:18ils peuvent jouer
25:19sur cet aspect-là,
25:21ça peut arriver,
25:22de pousser vers
25:24les infrastructures
25:25numériques européennes,
25:26non mais c'est un moment
25:27c'est peut-être là
25:27où il y a une opportunité
25:29où il y en a un
25:29qui doit taper du poing
25:30sur la table
25:30et dire ok c'est comme ça
25:32on se réunit là les 27
25:33ou les 6 plus forts
25:34et on y va
25:35et on se dit
25:35on croit en l'Europe quoi
25:36et là aujourd'hui c'est
25:37je suis d'accord
25:39sur ce que vous dites là
25:40sur ce qu'on cède
25:41aux Etats-Unis
25:41pour d'autres
25:42mais à nous aussi
25:43de nous bouger
25:44et de nous dire
25:44bah maintenant
25:45les gars maintenant
25:46on voit
25:47comment le marché
25:48va être parti
25:49et bien à nous
25:50de nous bouger
25:50pour nous lancer là-dedans
25:51donc on arrête
25:52de tourner autour
25:54un Gaia
25:55un Gaia X
25:56un machin
25:56et on met des fonds
25:58et on soutient
25:58nos start-up
25:59et on facilite aussi
26:01l'arrivée de capitaux
26:02qui viennent des Émirats
26:04parce qu'il va falloir
26:05jouer avec eux aussi
26:06ou des Indiens
26:07enfin voilà
26:08on joue notre vraie carte
26:09de continent
26:10numérique quoi
26:11ce qu'on ne fait pas
26:12vraiment aujourd'hui
26:13on subit un peu tout ça
26:15et donc là
26:16peut-être qu'il y a
26:16quelqu'un qui va
26:17un peu comprendre
26:18le jeu
26:19et ça pourrait être
26:21une sanction intelligente
26:22pour Google
26:23de la part
26:24des commissaires
26:26c'est de dire
26:26très bien
26:27on ne vous met pas l'amende
26:28mais par contre
26:28vous avez des obligations
26:29un peu comme aux Etats-Unis
26:31de partager
26:32votre savoir-faire
26:33et d'investir
26:34sur le marché européen
26:35et ça ça pourrait être
26:36une réponse
26:36et par contre
26:37ça veut dire aussi
26:37il faut revoir un peu
26:38toutes les règles fiscales
26:39il faut favoriser
26:40il faut qu'on puisse
26:40investir où on veut
26:41il faut un peu
26:43remettre
26:43de l'homogénéité
26:45là-dedans
26:46parce qu'aujourd'hui
26:46tu vas chercher des fonds
26:47en Angleterre
26:48ok c'est un dossier
26:49tu vas chercher des fonds
26:50en Allemagne
26:50c'est un autre truc
26:52tu vas chercher des fonds
26:53attendez
26:54enfin tu vois
26:55c'est hyper compliqué
26:56et la fiscalité derrière
26:58tu as pris l'exemple
26:59de l'Angleterre
26:59bon malheureusement
27:00ils sont pas
27:00tu m'as compris
27:02surtout laisser le public
27:04en dehors de ça
27:05faites du privé-privé
27:05c'est clair
27:06partenariat public-privé
27:07j'ai pas l'impression
27:08qu'on prenne cette direction
27:09Fred
27:09parce qu'il n'y a pas
27:11quelqu'un un peu fort
27:14là-dedans
27:14qui ose y aller
27:16on voit les industriels
27:17parfois qui essaient
27:18de se regrouper
27:18en disant
27:19allez nous
27:20on peut peut-être pousser
27:21mais voilà
27:23on s'est dit
27:23que la partie
27:23est un peu perdue
27:24mais je pense que
27:25tiens je vais aller
27:27députer européen
27:27remonter tout ça
27:29tiens ça c'est cool
27:29commissaire
27:31commissaire
27:32mais pas le soir
27:33pour raconter
27:36tout ce qu'on s'est dit
27:36dans la journée
27:37Tech & Co
27:38revient dans un instant
27:39avec Isabelle
27:39Clément
27:40et Frédéric
27:41à tout de suite
27:42après cette petite pause
27:43Tech & Co
27:46la quotidienne
27:47sur BFM Business
27:48Sous-titrage Société Radio-Canada

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