Les routes de l'été - 26 août - Vidéo Dailymotion

Sud Radio

Avec Laurence Peraud   🎧 Retrouvez nos podcasts et articles :https://www.sudradio.fr/ 🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴 ▪️ Facebook :https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel ▪️ Instagram :https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter :https://twitter.com/SudRadio ▪️ TikTok :https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_     ##LES_ROUTES_DE_L_ETE-2025-08-26##

Transcript

00:00:00Sud Radio, sur les routes de l'été, Laurence Perrault.

00:00:05Bonjour, bonjour à toutes et à tous, merci de nous suivre sur ces routes de l'été.

00:00:09Nous sommes évidemment sur Sud Radio, c'est une nouvelle journée qui s'ouvre à nous.

00:00:13Et puis nous sommes déjà dans la toute dernière semaine de cette émission.

00:00:16Alors pas question de ralentir le rythme, encore de belles découvertes à partager avec vous ce matin.

00:00:22D'ici quelques minutes, dans Sud Radio vous écoute,

00:00:25nous allons recevoir un homme qui est atteint de ce qu'on appelle la bigorexie ou le sportoulisme.

00:00:33Oui, avec deux os.

00:00:34Il s'agit de Pierre Rouyn qui va nous apporter son témoignage.

00:00:38Champion olympique d'aviron à Rio.

00:00:40Et nous aurons l'analyse également de Hervé Martini, médecin du sport et secrétaire général d'addiction de France.

00:00:46Nous serons du côté de l'insolite avec notre détour de vacances vers 11h30

00:00:51à la rencontre d'Emmanuel et d'Élodie Courvoisier

00:00:54qui ont créé le domaine La Nuit des Coucous, je ne vous en dis pas plus.

00:00:58Et puis juste après, pour la table de l'été,

00:01:00je vous propose de faire escale à Bordeaux au restaurant Inima

00:01:04à la rencontre de la chef Oksana Cretou.

00:01:07Évidemment, vous êtes les bienvenus sur la page Facebook de Sud Radio

00:01:10pour réagir à notre rendez-vous, à notre émission, poser vos questions, partager.

00:01:15Et bien sûr, évidemment, au 0826 300 300

00:01:18où Manu vous attend pour partager et témoigner sur Sud Radio.

00:01:22Vous écoute par exemple notre premier rendez-vous.

00:01:24Quentin est aux manettes de cette émission.

00:01:26Bonjour Quentin, bienvenue dans l'émission.

00:01:28Et quant à nous, allez, c'est parti.

00:01:30Sud Radio vous écoute.

00:01:32Sur les routes de l'été, Sud Radio vous écoute.

00:01:36Faire du sport, c'est bon pour la santé, tout le monde le sait.

00:01:39Mais quand l'entraînement devient une obsession,

00:01:40il peut se transformer en véritable piège.

00:01:43Cette dépendance encore méconnue porte un nom, la bigorexie.

00:01:46Qu'est-ce que c'est ? On en parle tout de suite avec vous, Théo Empillac.

00:01:49Oui, la bigorexie, vous l'avez dit, Laurence, c'est une addiction au sport.

00:01:54Elle est officiellement reconnue comme maladie psychologique par l'OMS depuis 2011.

00:02:00Concrètement, elle se traduit par un besoin irrépressible de pratiquer une activité physique

00:02:05jusqu'à en perdre le contrôle.

00:02:07Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne touche pas uniquement les sportifs de haut niveau.

00:02:11Les amateurs aussi sont concernés.

00:02:13Certains s'entraînent plusieurs heures par jour

00:02:15au point de sacrifier leur vie sociale, leur travail et parfois même leur santé.

00:02:20Alors, combien de personnes sont touchées par la bigorexie ?

00:02:24Selon les études, environ 15% des sportifs réguliers présentent des signes de dépendance.

00:02:29En France, ça représente près de 500 000 personnes.

00:02:32Une dépendance donc silencieuse, car derrière une apparente hygiène de vie

00:02:36se cache bien souvent une réelle souffrance psychologique et physique.

00:02:40Et si vous-même vous vous reconnaissez dans le portrait que vient de nous offrir Théo Empillac,

00:02:46vous pouvez nous rejoindre au 0826 300 300 pour témoigner

00:02:49ou même poser vos questions à nos deux invités.

00:02:52Pierre Rouen, bonjour.

00:02:55Bonjour.

00:02:55Bonjour Pierre. Vous êtes au volant là en ce moment ?

00:02:59En ce moment même pour encore quelques minutes seulement, oui.

00:03:02J'ai mon oreille qui est sensible au bruit de la route et je l'entends.

00:03:06Vous ne prenez pas de risque, vous êtes sur...

00:03:09Absolument pas, absolument pas, non, pas de problème.

00:03:11Médaillé d'or en naviron au JO de Rio en 2016.

00:03:14Déjà, bravo. Bravo, monsieur le champion.

00:03:17Et puis nous aurons ici avec nous Hervé Martigny, qui est secrétaire général Addiction France,

00:03:22qui est addictologue et médecin du sport, pour avoir son regard sur ce qui vous arrive

00:03:25et sur cette bigorexie.

00:03:27Avec vous, j'ai envie de commencer.

00:03:29Bonjour Hervé.

00:03:30Bonjour docteur.

00:03:30Bonjour.

00:03:31Merci d'être là.

00:03:31Bonjour.

00:03:32Je m'appelle Hervé aussi, il n'y a pas de problème.

00:03:34Nous allons commencer par le témoignage de Pierre Rouyn, bien évidemment.

00:03:39Pierre, j'aimerais que vous nous racontiez, évidemment, déjà, comment ça va depuis cette médaille d'or de 2016

00:03:45et le moment où vous avez senti que vous avez basculé dans la bigorexie.

00:03:50Ça va, ça commence à remonter un peu maintenant.

00:03:55J'avoue que je prendrai sans doute un coup l'année prochaine, ça fera 10 ans déjà.

00:04:00Mais voilà, écoutez, ça va plutôt bien.

00:04:03Ma carrière s'est poursuivie jusqu'en 2021, date à laquelle j'ai mis fin à ma carrière à haut niveau.

00:04:09Et c'est, on va dire, à ce moment-là, où finalement, quand je suis rebasculé dans une sphère un peu plus sociale,

00:04:15où finalement, on sort de la bulle du sport de haut niveau, que j'ai découvert cette notion de bigorexie.

00:04:19Puisque quand on pratique le sport de haut niveau, et notamment sur un sport comme l'aviron,

00:04:24et sur des filières de force endurance, on ne se pose pas vraiment la question.

00:04:28C'est finalement notre travail que de s'entraîner.

00:04:30Et puis, on a cette obsession de s'entraîner plus et mieux que les autres,

00:04:34pour à un moment donné, mériter aussi de gagner, pour pouvoir faire la différence.

00:04:37Sauf que, voilà, c'est un bagage un peu, on va dire, empoisonné,

00:04:43qu'on embarque avec nous en fin de carrière,

00:04:46puisqu'on a pris ces habitudes d'entraînement long et à haute intensité,

00:04:50et qu'on a fini par croire que finalement, c'est ce qui nous définissait.

00:04:54Et donc, voilà, ça s'est invité dans mon quotidien, après ma carrière,

00:04:59donc après le sport de haut niveau, alors que ce n'était plus forcément nécessaire,

00:05:02et alors aussi que mon hygiène de vie ne me le permettait plus forcément.

00:05:05Donc, voilà, c'est à ce moment-là, on va dire, que j'ai eu du mal, on va dire, à me désentraîner.

00:05:11Parce que le sportif de haut niveau met fin à sa carrière.

00:05:15Il doit apprendre à son corps aussi à se désentraîner physiologiquement.

00:05:18C'est quelque chose qui est important, puisque sinon, on traumatise le corps,

00:05:22mais dans un sens qu'on n'imagine pas, finalement, quand on s'entraîne moins, on le traumatise.

00:05:26Et donc, voilà, ça a été une phase un peu plus compliquée pour moi.

00:05:31Alors, voilà, jouez.

00:05:32Pierre Rouen, vous qui êtes notre invité à Médaille d'Or en Aveyron au JO de Rio en 2016,

00:05:36et ce n'est pas évidemment à cela qu'on va réduire votre carrière,

00:05:39une grande carrière de sportif de haut niveau.

00:05:41Vous m'avez dit, tous les sportifs de haut niveau passent ce cap,

00:05:44c'est-à-dire que tous ceux que vous connaissez, que vous avez côtoyés,

00:05:47quand ils ont arrêté leur carrière de sportif de haut niveau,

00:05:50ont basculé de la passion du sport à l'addiction,

00:05:53qui est la bigorexie pour le sport ? Vous en connaissez beaucoup ?

00:05:56Alors, non, non, non, non, je pense qu'on est très loin quand même d'être tous concernés.

00:06:04Ça dépend aussi, malgré tout, quand même, on reste des humains.

00:06:07Ça dépend des caractères.

00:06:09Voilà, moi, j'en connais aussi beaucoup qui avaient hâte de mettre fin à leur carrière,

00:06:12puisque justement, s'entraîner pour eux, c'était vraiment une tare.

00:06:15Et voilà, donc ces personnes ont eu moins de mal à passer à autre chose.

00:06:20Malgré tout, oui, j'en connais, j'en connais d'autres,

00:06:22mais on est plus une minorité qu'une majorité.

00:06:24Et vous avez senti, vous, ce moment où ça a basculé.

00:06:27Comment ça s'est concrétisé ?

00:06:29Vous étiez vraiment dans la bigorexie, dont je rappelle à tout le monde,

00:06:32c'est une addiction excessive au sport.

00:06:34C'est le nom qu'on donne à cette particularité.

00:06:37On verra d'ailleurs, avec Hervé Martini,

00:06:39qui est secrétaire général d'Addiction France, addictologue et médecin du sport,

00:06:42ce que ça veut dire vraiment, même dans le côté addiction.

00:06:46Comment ça se concrétisait ?

00:06:47C'est-à-dire que vous vous leviez le matin,

00:06:49et tout de suite, il fallait aller faire du sport,

00:06:50et vous vous en faisiez toute la journée ?

00:06:53Alors, pas toute la journée, non.

00:06:54J'ai quand même réussi à passer un certain cas.

00:06:57Encore une fois, je ne pense pas avoir été un cas d'école,

00:06:59de bigorexie poussée.

00:07:01Malgré tout, je pense que je l'ai sincèrement touché du bout des doigts,

00:07:03et vous allez comprendre pourquoi.

00:07:04Parce que j'ai eu ma carrière de sport à haut niveau

00:07:07pendant plus de dix ans,

00:07:09et je ne me suis jamais véritablement blessé,

00:07:11en tout cas de manière directement liée à l'entraînement

00:07:13pendant toute cette carrière,

00:07:14malgré des hautes intensités,

00:07:17des fortes charges,

00:07:18voilà, malgré tout ce qui allait avec.

00:07:20Et là, par contre, je me suis blessé,

00:07:23et j'ai eu la blessure, entre guillemets,

00:07:25du rameur typique,

00:07:26qui s'entraîne beaucoup,

00:07:28et qui néglige son hygiène de vie.

00:07:30J'ai eu une fracture de fatigue

00:07:31quelques mois après avoir mis fin à ma carrière.

00:07:34Donc, je me suis littéralement fêlé une côte,

00:07:37dû notamment à une charge d'entraînement

00:07:39qui était restée excessive,

00:07:40excessive et à une hygiène de vie

00:07:42qui ne correspondait plus à celle

00:07:44d'un sportif de haut niveau, finalement.

00:07:46Donc, ça a été véritablement ça, l'alerte,

00:07:49le coup d'arrêt.

00:07:50Et heureusement, finalement, le corps est bien fait,

00:07:52parce qu'il nous envoie toutes sortes d'alertes.

00:07:54Et celle-ci, moi, m'a complètement bloqué.

00:07:56Enfin, littéralement, on a du mal à respirer

00:07:58quand on a une petite fêlée.

00:07:59Donc, on est obligé de se limiter.

00:08:01Et après, juste pour aller un peu plus loin

00:08:03sur la notion de bigorexie,

00:08:05moi, c'est plus, du coup,

00:08:06une forme de bigorexie qui se rapprochait

00:08:08de ce qu'on appelle l'anorexie athlétique.

00:08:11C'est quand, en plus de ça,

00:08:12on apporte un critère lié au poids

00:08:14et à l'apparence physique.

00:08:16Moi, j'ai appartenu, du coup,

00:08:17pendant plus d'une dizaine d'années

00:08:19à la catégorie, notamment,

00:08:20des rameurs poids léger.

00:08:22Et donc, j'ai évolué toute l'année

00:08:23autour, voire en dessous,

00:08:25des 5% de masse grasse

00:08:26pour passer les pesées.

00:08:29Et du coup, j'ai eu un peu

00:08:30cette psychose, entre guillemets,

00:08:32de la balance.

00:08:33Et donc, il y a eu ce mélange

00:08:34de fort entraînement, régime continu.

00:08:37Enfin, voilà.

00:08:38Et donc, du coup,

00:08:38ce n'est pas un bon cocktail.

00:08:40Alors, on va évidemment

00:08:41tout de suite se retourner

00:08:42avec notre médecin

00:08:44qui est avec nous,

00:08:45docteur Martini,

00:08:46secrétaire générale

00:08:47d'Addiction France,

00:08:47addict-là des médecins du sport.

00:08:49J'aimerais avoir aussi, bien sûr,

00:08:51votre regard sur ce début

00:08:52de témoignage de Pierre Rouen.

00:08:54Et puis, de nous expliquer

00:08:56exactement ce qui se passe

00:08:57quand on tombe

00:08:57dans l'addiction du sport,

00:08:59donc dans ce qu'on appelle

00:08:59la bigorexie.

00:09:01Alors, d'abord,

00:09:02un premier élément de définition.

00:09:03La bigorexie était décrite

00:09:04notamment chez les culturistes

00:09:05au départ qui avaient

00:09:07une vision déformée

00:09:08de leur corps.

00:09:10Ils ne se sentaient pas

00:09:10assez musclés.

00:09:11Donc, qu'est-ce qu'ils ont fait ?

00:09:12Ils ont pris des protéines

00:09:13et ils ont fait

00:09:13une pratique excessive

00:09:15de la musculation

00:09:16jusqu'à finalement

00:09:17se rendre compte

00:09:18que ce n'était pas suffisant.

00:09:19Et donc,

00:09:19ils augmentaient finalement

00:09:20leur charge musculaire,

00:09:21charge sportive,

00:09:23intensité, etc.,

00:09:24les nombres d'heures pratiquées.

00:09:26Donc, ça,

00:09:26c'était décrit d'abord

00:09:27la bigorexie,

00:09:27notamment dans ce milieu-là.

00:09:29Par excès,

00:09:29on a considéré

00:09:30que c'était la dépendance

00:09:31à l'exercice physique

00:09:32ou à l'exercice physique

00:09:33où là,

00:09:34qu'est-ce qui se passe ?

00:09:35Eh bien,

00:09:35le sujet,

00:09:35en fin de compte,

00:09:36c'est bien décrit.

00:09:37Tout va être centré

00:09:38autour,

00:09:39mais pas tant de la performance

00:09:41que de ce besoin.

00:09:42C'est un besoin compulsif.

00:09:44Ce n'est pas un plaisir.

00:09:45Ça devient un besoin compulsif.

00:09:46Ce n'est même pas un travail

00:09:47parce qu'un travail,

00:09:48on a un début,

00:09:48on a des horaires,

00:09:49entraînement, repos.

00:09:51On va tout le temps

00:09:51être en tout le temps

00:09:52besoin de plus,

00:09:53plus, plus,

00:09:54avec des phénomènes

00:09:55de tolérance.

00:09:56Si je n'ai pas ma dose,

00:09:57entre guillemets,

00:09:57ma dose de sport,

00:09:58qu'est-ce qui se passe ?

00:09:59Je ne suis pas bien.

00:10:00Et c'était bien dit,

00:10:01souvent la blessure

00:10:02est un révélateur.

00:10:04La blessure est un révélateur.

00:10:05J'ai une blessure qui arrive

00:10:06pendant ou après

00:10:08ma carrière sportive.

00:10:10Et là,

00:10:11qu'est-ce qui va se passer ?

00:10:12Je me rends

00:10:12d'un grand vide,

00:10:13d'un besoin.

00:10:14Je n'ai plus,

00:10:14je suis héritable,

00:10:15je ne suis pas bien,

00:10:16je me pose plein de questions,

00:10:17il y a le doute qui s'installe.

00:10:18Et là,

00:10:19on est vraiment

00:10:19sur des éléments,

00:10:20c'est-à-dire que c'est une souffrance,

00:10:21il ne faut pas croire.

00:10:22Effectivement,

00:10:22c'est vécu,

00:10:23et Pierre le dit bien,

00:10:24comme une addiction positive,

00:10:25entre guillemets,

00:10:26dans le corps,

00:10:26on a une vision critique du corps,

00:10:28super,

00:10:29c'est tout ce qu'on cherche aussi.

00:10:30Et puis socialement,

00:10:31docteur Martini,

00:10:32sur Sud Radio,

00:10:33socialement,

00:10:33ce n'est pas du tout

00:10:34répréhendé par le jugement

00:10:36des autres,

00:10:36ce n'est pas une addiction

00:10:37comme l'alcool ou autre.

00:10:39Absolument,

00:10:40c'est tout le statut

00:10:40effectivement du sportif,

00:10:42de la personne,

00:10:43du culte du corps

00:10:44qui est véhiculé d'ailleurs

00:10:44dans les réseaux sociaux,

00:10:46notamment en direction

00:10:46des plus jeunes,

00:10:47qui vont aller vers

00:10:48ces phénomènes de pratique

00:10:49de musculation excessive,

00:10:51etc.

00:10:51Donc effectivement,

00:10:52au niveau neurobiologique,

00:10:53si on revient un peu,

00:10:54on n'est qu'en même mécanisme

00:10:55avec des phénomènes

00:10:56de saliance,

00:10:57c'est-à-dire le fait

00:10:57que le sportif a vraiment besoin

00:11:00de perte de contrôle aussi,

00:11:01de besoin compulsif

00:11:02et d'apaisement,

00:11:02ça permet un apaisement

00:11:03qu'on ne va pas forcément

00:11:04retrouver après.

00:11:06C'est important ce que vous dites

00:11:07parce que c'est une addiction

00:11:10à part entière

00:11:11ou on peut le ranger

00:11:12dans le trouble du comportement

00:11:13ou vous parliez

00:11:14de l'image corporelle ?

00:11:16Vous avez raison

00:11:17parce qu'on se rend compte

00:11:17qu'il y a une grosse frontière

00:11:18et d'ailleurs Pierre,

00:11:19l'explique très bien

00:11:20avec l'aspect

00:11:20de comportement alimentaire

00:11:21qui est perturbé.

00:11:22On va retrouver effectivement aussi

00:11:23des troubles du comportement alimentaire.

00:11:25Il y a certaines études

00:11:26qui montrent que 30%

00:11:27des sportifs de haut niveau,

00:11:28notamment dans des sports

00:11:29où la notion de poids

00:11:30est importante,

00:11:31poids, puissance, force,

00:11:33on va retrouver là

00:11:33des éléments très clairs

00:11:35de troubles du comportement alimentaire.

00:11:36Donc on est finalement

00:11:37actuellement en charnière

00:11:38puisqu'on va trouver

00:11:39chez pratiquants excessifs de sport

00:11:41forcément un attachement

00:11:43à la notion de poids.

00:11:45D'accord ?

00:11:45Et on va forcément aussi trouver

00:11:47chez des personnes

00:11:47qui ont des troubles

00:11:48du comportement alimentaire

00:11:49pour réduire leur poids.

00:11:50Qu'est-ce qu'ils vont faire ?

00:11:51Ils vont aller vers la pratique sportive.

00:11:52L'anorexie par exemple

00:11:53chez les jeunes filles,

00:11:54elles sont souvent des filles

00:11:55très actives

00:11:56parce qu'elles ont besoin

00:11:57pour contrôler leur poids

00:11:58de faire une activité physique.

00:11:59Donc on arrive à

00:12:00est-ce que c'est une addiction primaire,

00:12:01une addiction secondaire ?

00:12:02Il y a une grande discussion

00:12:03au niveau clinique en ce moment

00:12:05de classification

00:12:06mais en tout cas c'est réel.

00:12:07La pratique excessive de sport

00:12:09peut être un danger

00:12:11pour la santé.

00:12:12Et puis pas que pour la santé,

00:12:13on verra ça aussi avec vous,

00:12:15Hervé Martinique

00:12:15qui est secrétaire général

00:12:16addiction France,

00:12:18addictologue

00:12:18et médecin du sport

00:12:19sur Sud Radio

00:12:20dans notre rendez-vous

00:12:21Sud Radio.

00:12:22Vous écoute

00:12:23pour nos routes de l'été.

00:12:24On revient avec vous,

00:12:24Pierre Rouen,

00:12:25dans quelques instants.

00:12:26Vous qui êtes médaillé d'or

00:12:27en aviron

00:12:28au JO de Rio,

00:12:29ça c'est vraiment

00:12:30l'effet marquant

00:12:31mais vous avez eu

00:12:31beaucoup d'autres médailles

00:12:33par votre carrière

00:12:34mais parce que je voudrais

00:12:35qu'on accueille Xavier

00:12:36au 0800 26 300 300.

00:12:39C'est important,

00:12:40vous pouvez nous rejoindre

00:12:40puisque vous aussi

00:12:41vous avez la parole.

00:12:43Sud Radio vous écoute

00:12:44donc n'hésitez pas.

00:12:45Bonjour Xavier.

00:12:47Bonjour Laurence,

00:12:47bonjour Sud Radio.

00:12:48Merci d'être avec nous.

00:12:49Vous habitez où vous ?

00:12:51J'habite à Floirac

00:12:52à côté de Bordeaux.

00:12:53Très bien.

00:12:54Et vous avez,

00:12:54me dit Manu,

00:12:55notre standardiste,

00:12:57plein de questions à poser.

00:12:58Racontez-vous déjà.

00:13:00Mais moi j'ai fait

00:13:02pas mal de sport.

00:13:03je m'entraîne

00:13:03pour le marathon.

00:13:04J'ai découvert ce sport

00:13:05il y a un an

00:13:06et c'est génial.

00:13:08Je m'éclate.

00:13:09Ça nécessite

00:13:10beaucoup d'entraînement.

00:13:12Donc je ne me retrouve pas

00:13:14dans la notion

00:13:15de biorexie

00:13:16malgré le fait

00:13:17que je m'entraîne beaucoup

00:13:18tout simplement

00:13:18parce que je pense

00:13:20que ma pratique

00:13:21qui représente

00:13:22à peu près

00:13:226-7 heures par semaine

00:13:23ça n'empiète pas du tout

00:13:26sur ma vie sociale,

00:13:29ma vie familiale,

00:13:30ma vie professionnelle.

00:13:31Et je pense que c'est ça

00:13:31le critère de l'addition

00:13:33c'est le fait

00:13:34qu'on a une pratique

00:13:35ou une consommation

00:13:36qui va nuire

00:13:37aux éléments centraux

00:13:39de la vie,

00:13:39la famille,

00:13:40le travail notamment.

00:13:42Alors c'est une bonne question

00:13:43Xavier.

00:13:44Moi je me permettrais

00:13:44de dire que

00:13:45quand on est addict

00:13:45à quoi que ce soit

00:13:46quelque part

00:13:47on ne se rend même pas compte

00:13:48des conséquences

00:13:49sur notre environnement

00:13:50et qu'il soit humain

00:13:51ou autre

00:13:52et que des fois

00:13:53l'addict même

00:13:54je ne sais pas

00:13:54ce que vous en pensez

00:13:55Hervé Martini dit

00:13:56moi tout va bien

00:13:57ça n'a pas de conséquences

00:13:58alors que ça en a.

00:14:02Docteur Martini ?

00:14:03Oui, c'est souvent

00:14:05la phrase qu'on entend

00:14:06toujours,

00:14:06toujours je gère

00:14:07et j'arrête quand je veux.

00:14:09Alors il a raison

00:14:10de dire qu'effectivement

00:14:10la vie sociale

00:14:11c'est un élément marquant.

00:14:13C'est lorsque tout

00:14:13finalement va être tourné

00:14:15autour du sport.

00:14:16Alors attention

00:14:16aux petites nuances

00:14:17s'il prépare un marathon

00:14:18il va forcément

00:14:19avoir une phase

00:14:20de préparation

00:14:20athlétique obligatoire.

00:14:22des gens qui vont

00:14:23faire des Ironman

00:14:23vont forcément

00:14:24sur des périodes courtes

00:14:25et Pierre pourra le dire

00:14:26avoir des périodes

00:14:27d'activité physique

00:14:28importante

00:14:28d'objectif etc

00:14:29pour performer

00:14:30lors de l'activité

00:14:31lors de la compétition.

00:14:33Le tout c'est après

00:14:33de se dire

00:14:33une fois que la compétition

00:14:34est finie

00:14:35prévoir une phase

00:14:36de récupération

00:14:37et de repos

00:14:37et c'est les addicts

00:14:38quand ils sont au sport

00:14:39ne s'en rendent pas compte

00:14:40mais ils vont continuer

00:14:41un sur-régime

00:14:41ils vont continuer

00:14:42à pratiquer

00:14:43à pratiquer

00:14:43toujours et encore

00:14:44ne pas avoir le repos

00:14:46le repos

00:14:46la mise au repos

00:14:47la récupération physique

00:14:48c'est aussi un élément clé

00:14:50de la vie du sportif

00:14:51et c'est ça

00:14:52qui fait tout le différent

00:14:53c'est-à-dire que si

00:14:53pendant trois semaines

00:14:54j'ai un objectif très clair

00:14:55et je vais forcément

00:14:57faire un peu plus

00:14:57jusqu'à 20 heures par semaine

00:14:58c'est pas une notion

00:14:59tellement de quantité

00:15:00d'horaire

00:15:01de temps

00:15:01qui est important

00:15:02mais je vais pratiquer

00:15:03parce que j'ai ce public clair

00:15:04mais qu'après finalement

00:15:05une fois que c'est fini

00:15:06je vais pouvoir revenir

00:15:07à une vie

00:15:07un peu plus réglée

00:15:09vie sociale etc

00:15:09on n'est pas dans le domaine

00:15:11de l'addiction.

00:15:12Pierre Rouen est notre invité

00:15:13également.

00:15:14Xavier

00:15:15vous avez une autre question

00:15:16à poser ou non ?

00:15:17Tout va bien ?

00:15:18Oui en fait

00:15:18je voulais poser une dernière question

00:15:20mais c'était une réflexion

00:15:21à une question

00:15:22que je pose aux personnes

00:15:23en bateau

00:15:23et à vous-même

00:15:24est-ce qu'on n'est pas

00:15:25dans une société de l'addiction ?

00:15:26Parce que là

00:15:27on parle de l'addiction au sport

00:15:29mais regardez autour de vous

00:15:30on a des addictions

00:15:32qui se multiplient

00:15:33dans la vie

00:15:34dans la société française

00:15:35et dans la société

00:15:36en général

00:15:37addiction aux écrans

00:15:38addiction au sucre

00:15:39addiction à la drogue

00:15:40addiction à l'alcool

00:15:41addiction au sexe

00:15:43addiction au pouvoir

00:15:44addiction à l'argent

00:15:45au carrière professionnelle

00:15:46on voit qu'il y a des addictions

00:15:48de toutes sortes

00:15:49qui apparaissent

00:15:49est-ce que ces addictions

00:15:51n'ont pas une cause commune ?

00:15:52Est-ce qu'on n'a pas

00:15:52une racine commune

00:15:54à toutes ces addictions ?

00:15:55Des carences affectives

00:15:56lors de l'enfance ?

00:15:57Une société de la surperformance ?

00:15:59Une société de la concurrence ?

00:16:00Xavier je suis totalement

00:16:02d'accord avec vous

00:16:02mais ce que je vous propose

00:16:03c'est de rester avec nous

00:16:04et on va demander

00:16:05à nos deux invités

00:16:06autant Pierre Rouen

00:16:07médaillé d'or

00:16:08en aviron

00:16:09au G.O. de Rio

00:16:10en 2016

00:16:10que Dr Martini

00:16:12qui est secrétaire

00:16:13général addiction

00:16:13en France

00:16:14addictologue

00:16:14et médecin du sport

00:16:15ce qu'il pense

00:16:15de votre réflexion

00:16:16qui à mon avis

00:16:18est très bien arrivée

00:16:19à ce moment de l'émission

00:16:20merci d'être l'animateur

00:16:22troisième animateur

00:16:23de l'émission

00:16:23c'est une très bonne question

00:16:24à tout de suite Xavier

00:16:25on revient sur

00:16:26les routes de l'été

00:16:27dans Sud Radio

00:16:28vous écoute

00:16:28dans quelques instants

00:16:29Sur les routes de l'été

00:16:31Sud Radio

00:16:33vous écoute

00:16:33et nous sommes avec vous

00:16:34pour parler ce matin

00:16:35de la bigorixie

00:16:37ou tout de moins

00:16:37plus exactement

00:16:38l'addiction au sport

00:16:39est-ce que vous-même

00:16:40vous sentez

00:16:41que vous êtes

00:16:42en train de passer

00:16:43le cap du sport passion

00:16:45au sport addiction

00:16:46est-ce que vous ne pouvez

00:16:47plus vous en passer

00:16:48est-ce que vous êtes fatigué

00:16:49est-ce que vous trouvez

00:16:50qu'il y a effectivement

00:16:51peut-être des tendances

00:16:52et des sensations

00:16:53sur votre entourage

00:16:55qui commencent à être

00:16:56un peu critiquées

00:16:56par votre mari

00:16:58votre femme

00:16:58votre maman

00:16:59vos amis

00:17:00en vous disant

00:17:01t'en fais trop

00:17:01arrêtez un peu

00:17:02n'hésitez pas à venir témoigner

00:17:03ou tout simplement

00:17:04à poser des questions

00:17:06à nos invités

00:17:06nous sommes avec

00:17:07Pierre Rouen

00:17:08qui est médaillé d'or

00:17:09entre autres en Aviron

00:17:10un grand grand sportif

00:17:11évidemment de l'Aviron

00:17:13champion olympique

00:17:14on le rappelle

00:17:15et puis Hervé Martini

00:17:16secrétaire général

00:17:17addiction France

00:17:18addictologue

00:17:18et médecin du sport

00:17:19qui sont avec nous

00:17:20alors avec vous

00:17:21docteur Martini

00:17:22et avec vous Pierre

00:17:22tiens je vais d'abord

00:17:24demander le regard

00:17:26sur ce que vient de nous dire

00:17:27Xavier

00:17:28qui est avec nous

00:17:29au 0826 300 300

00:17:30Pierre qui dit

00:17:31pardon

00:17:31Xavier dit

00:17:32est-ce que c'est pas un peu

00:17:33une

00:17:33est-ce qu'il n'y a pas

00:17:34on n'est pas dans une société

00:17:35où il y a beaucoup d'addictions

00:17:36parce qu'on veut toujours

00:17:37aller trop vite

00:17:38on veut trop travailler

00:17:39parce que l'ambiance

00:17:40est aussi comme ça

00:17:41vous en pensez quoi vous Pierre

00:17:43Ouin ?

00:17:43vous qui avez pratiquement

00:17:45basculé

00:17:45même si vous avez réussi

00:17:46grâce à une blessure

00:17:47à ne pas basculer

00:17:48dans l'addiction totale

00:17:48Oui oui carrément

00:17:51on peut largement élargir

00:17:52la problématique

00:17:53et puis pour rester centré

00:17:54sur le sport

00:17:55je crois qu'on peut

00:17:56d'ores et déjà

00:17:57identifier des outils

00:17:58qui peuvent aussi

00:17:59l'expliquer

00:18:00ou qui en tout cas

00:18:00aujourd'hui

00:18:01exacerbent vraiment

00:18:03l'addiction au sport

00:18:04sur notamment maintenant

00:18:05les plateformes

00:18:06de réseaux sociaux sportifs

00:18:08pour ne pas se citer

00:18:09enfin moi je suis encore

00:18:09et toujours sur

00:18:11par exemple des plateformes

00:18:11comme Strava

00:18:12par exemple

00:18:12ce genre de choses

00:18:13qui sont des très bons outils

00:18:15mais qui voilà

00:18:17encore une fois

00:18:18quand ils ne sont pas

00:18:19bien utilisés

00:18:20ou quand ils sont

00:18:21surutilisés

00:18:22ou quand ils sont

00:18:23détournés

00:18:24entre guillemets

00:18:25peuvent devenir

00:18:26voilà en tout cas

00:18:27des outils

00:18:30qui en fait

00:18:30alimentent

00:18:31cette addiction au sport

00:18:32après j'ai cité ça

00:18:34mais il y en a

00:18:34plein d'autres

00:18:35aujourd'hui

00:18:35toutes les montres connectées

00:18:36et leurs applications

00:18:37voilà s'amusent

00:18:39à nous faire

00:18:39comme si on était

00:18:40des sportifs de haut niveau

00:18:41notre compte rendu

00:18:43hebdomadaire

00:18:43nos minutes passées

00:18:44dans telle zone

00:18:45les kilomètres

00:18:47cumulés

00:18:47ce genre de choses

00:18:48et puis ben voilà

00:18:49dès qu'on a un peu

00:18:50d'appétence pour le sport

00:18:51il y a des chances

00:18:51qu'on soit un peu

00:18:51compétiteur dans l'âme

00:18:52et il y a des chances

00:18:53que du coup

00:18:53on veuille en faire

00:18:54de plus en plus

00:18:55chaque semaine

00:18:56donc bon voilà

00:18:57ça ne m'étonne pas

00:18:57que du coup

00:18:58dans ce contexte

00:18:59il y ait un certain nombre

00:19:01qui tombe

00:19:02dans une certaine forme

00:19:04d'addiction progressive

00:19:05Docteur Martini

00:19:06que pensez-vous

00:19:07de la réaction

00:19:08et de la réflexion

00:19:08de Xavier

00:19:09sur cette époque

00:19:10où il y a de plus en plus

00:19:11d'addictions ?

00:19:13Alors effectivement

00:19:13on est confronté

00:19:14à beaucoup de sollicitations

00:19:15l'alcool bien sûr

00:19:17le tabac

00:19:17et les addictions comportementales

00:19:19ce qu'il faut bien

00:19:20se rendre compte

00:19:20c'est toujours

00:19:21la conjonction

00:19:21d'un environnement

00:19:22avec la présence

00:19:23de facteurs

00:19:24on l'a dit

00:19:25sur l'activité physique

00:19:27et sportive

00:19:27le développement

00:19:28du sport

00:19:29le développement

00:19:29des mondes connectés

00:19:30etc

00:19:30l'internet aussi

00:19:31qui se développe

00:19:32le jeu

00:19:32les écrans

00:19:33etc

00:19:33donc on a des nouveaux

00:19:35comportements

00:19:36où on n'est pas

00:19:37forcément habitué

00:19:38on n'a pas eu

00:19:39d'évolution

00:19:39je dirais

00:19:40sur le long terme

00:19:41autour de ça

00:19:41c'est comme le sucre

00:19:42si on prend le sucre

00:19:43au départ

00:19:43on consommait peu de sucre

00:19:44il y a 50 000 ans

00:19:46on consommait peu de sucre

00:19:48le sucre est venu

00:19:48d'une invention

00:19:49très récente

00:19:49du XIXe siècle

00:19:50et donc là

00:19:51on n'a pas eu le temps

00:19:51encore de s'habituer

00:19:52donc c'est la rencontre

00:19:53d'un environnement

00:19:53d'un produit

00:19:54ou d'un comportement

00:19:55et d'un individu

00:19:56avec ses fragilités

00:19:57ses faiblesses

00:19:57et là malheureusement

00:19:58on est inégaux

00:19:59face à cela

00:20:00il y a des personnes

00:20:01qui seront plus enclin

00:20:02de développer une addiction

00:20:02que d'autres

00:20:03d'autres ont des facteurs

00:20:04de protection

00:20:04la confiance en soi

00:20:05le fait de dire non

00:20:06le fait de pouvoir

00:20:07se rendre compte

00:20:07de la difficulté

00:20:08de cette addiction

00:20:09donc on est vraiment inégaux

00:20:11après il y a une voie commune

00:20:12c'est le système

00:20:12de la récompense

00:20:13qui est profondément

00:20:14ancré en nous

00:20:15qui permet de nous dire

00:20:15qu'un comportement

00:20:16il est bon pour nous

00:20:17simplement moi

00:20:18quand je mange du brocoli

00:20:19je sais que c'est bon

00:20:20mais je suis rarement

00:20:20d'addiction au brocoli

00:20:21je vous rassure

00:20:22par contre avec le risque d'alcool

00:20:23avec l'alcool

00:20:24on a plus de risques

00:20:25et donc là effectivement

00:20:26les personnes vont être

00:20:27beaucoup plus réceptives

00:20:28et la récompense

00:20:29même de l'activité physique

00:20:31n'est pas à degré 1

00:20:32mais à degré x 100

00:20:33x 1000

00:20:33ce qui fait

00:20:34quand un comportement

00:20:35il vous fait du bien

00:20:36il vous soulage

00:20:36d'une tension interne

00:20:37qu'est-ce qu'on fait

00:20:38on y retourne

00:20:39et on va trouver

00:20:40dans l'environnement

00:20:41des choses qui vont nous aider

00:20:42c'est la pratique du sport

00:20:43la pratique d'un travail intensif

00:20:44et l'alcool

00:20:45et les produits etc

00:20:46Merci beaucoup Xavier

00:20:48d'avoir posé cette question

00:20:49au 0826 300 300

00:20:50vous Pierre Rouen

00:20:52vous qui êtes maintenant

00:20:53je crois

00:20:54vous êtes

00:20:55comment on dit

00:20:56pas président

00:20:57mais vous travaillez

00:20:58au club aviron de Toul

00:20:59là où vous avez commencé

00:21:00d'ailleurs

00:21:00vous avez été nommé président

00:21:02comment vous travaillez

00:21:03cette approche

00:21:04pour les jeunes

00:21:04qui arrivent au club d'aviron

00:21:06dont vous vous occupez

00:21:06je crois que pour le moment

00:21:09il faut qu'on passe

00:21:11notamment par les jeunes

00:21:12par cette notion de plaisir

00:21:14la notion de plaisir du sport

00:21:17avec aussi

00:21:17le fait de bien comprendre

00:21:18une chose

00:21:19c'est que

00:21:19si on veut être performant

00:21:21parce qu'à un moment donné

00:21:21la question se pose

00:21:22même chez les jeunes

00:21:23et bien c'est

00:21:25notamment au prix

00:21:27d'un certain repos

00:21:28il y a la phrase célèbre

00:21:29le repos fait partie

00:21:30de l'entraînement

00:21:31et ce qui est intéressant

00:21:32quand on pratique

00:21:32un sport encadré

00:21:33en club

00:21:34dans le mouvement sportif

00:21:35avec des éducateurs

00:21:36avec des entraîneurs

00:21:37c'est qu'on a un programme

00:21:38d'entraînement

00:21:39et voyez moi

00:21:40par exemple

00:21:41c'est ce qui a fait

00:21:42à un moment donné

00:21:42qu'il y a eu cette alerte

00:21:43de blessure

00:21:44c'est que je suis sorti

00:21:45du programme d'entraînement

00:21:46fédéral

00:21:47qui est quand même

00:21:48relativement bien fait

00:21:49puisqu'il est basé

00:21:50sur des cycles

00:21:51donc sur des cycles

00:21:52de haute intensité

00:21:54des cycles d'entraînement

00:21:55foncier

00:21:56et des cycles de repos

00:21:57donc ce qu'on appelle

00:21:58les semaines rouges

00:21:59les semaines vertes

00:22:00et donc du coup

00:22:01voilà à l'approche

00:22:01d'un événement

00:22:02à l'approche

00:22:03d'une compétition intense

00:22:04on a toujours

00:22:05par exemple

00:22:06et de manière générale

00:22:07une semaine verte

00:22:08qui précède du coup

00:22:09la compétition

00:22:10la semaine de la compétition

00:22:10et c'est une chose

00:22:12qu'on ne retrouve plus

00:22:13forcément

00:22:13dans une pratique autonome

00:22:15donc voilà

00:22:16dans le cadre du club

00:22:17c'est encore un peu différent

00:22:19on a cette chance

00:22:19d'être bien encadré

00:22:20encore une fois

00:22:21et d'apprendre en fait

00:22:23à construire

00:22:23à véritablement construire

00:22:25la performance

00:22:25et surtout à construire

00:22:27des jeunes hommes

00:22:29et des jeunes femmes

00:22:29pour qu'ils soient

00:22:30bien dans leur peau

00:22:31Quelles sont les prises

00:22:32en charge qui existent

00:22:33docteur Martini

00:22:34vous qui êtes médecin du sport

00:22:35et addictologue également

00:22:36sur les thérapies comportementales

00:22:38est-ce qu'il y a des suivis

00:22:39pluridisciplinaires

00:22:40bilan psychologique

00:22:42systématique

00:22:42pour tout ce qui est

00:22:43sportif de haut niveau

00:22:43ou pour ceux que vous rencontrez

00:22:45dans l'addiction ?

00:22:47Alors effectivement

00:22:48pour tout ce qui est

00:22:48sportif de haut niveau

00:22:49on a la chance en France

00:22:50d'avoir un écosystème du sport

00:22:52qui est basé à la fois

00:22:54sur des fédérations

00:22:54sur des clubs

00:22:55sur des bénévoles

00:22:56sur des éducateurs

00:22:57qui sont formés

00:22:57sur des médecins fédéraux

00:22:59donc on a une structuration

00:23:01du sport qui permet

00:23:02avec des consultations

00:23:03quand on est effectivement

00:23:04sportif de haut niveau

00:23:05qui peuvent être réguliers

00:23:05auprès des psychologues du sport

00:23:07on a aussi la reconversion

00:23:08et Pierre-moi en a bien parlé

00:23:09la reconversion est importante

00:23:11c'est un moment clé

00:23:12de l'étape

00:23:12j'ai été sportif

00:23:13je suis sportif

00:23:15j'ai été sportif

00:23:16donc faire le passage

00:23:17vers une autre vie

00:23:18et donc c'est

00:23:20dans les structures fédérales

00:23:21il y a des médecins

00:23:21qui se forment

00:23:22il y a des psychologues

00:23:23du sport qui se forment

00:23:24et qui peuvent effectivement

00:23:25accueillir

00:23:25par contre il y a

00:23:26toute une frange

00:23:26de la population

00:23:27qui n'est pas forcément

00:23:28affiliée à un club

00:23:29qui va faire

00:23:30de la course à pied

00:23:31par exemple

00:23:32pour un marathon

00:23:32mais qui va s'inscrire

00:23:33juste à la session

00:23:34de marathon

00:23:34en prenant une licence

00:23:35provisoire

00:23:36donc on a ces personnes-là

00:23:37qui sortent du rasage

00:23:38voilà

00:23:38donc là c'est effectivement

00:23:39les médecins du sport

00:23:40lorsqu'on a une blessure

00:23:41qui va arriver

00:23:42c'est peut-être

00:23:43à eux de poser la question

00:23:44de l'intensité

00:23:44de comment le rapport au sport

00:23:46puisque simplement

00:23:47au-delà de l'infiltration

00:23:48au-delà de la physiothérapie

00:23:49qui est mis en place

00:23:50moi je crois beaucoup

00:23:51aux kinés

00:23:52aux éducateurs sportifs

00:23:53aux kinés

00:23:53qui sont des personnes-clés

00:23:54parce qu'elles voient

00:23:55le sportif blessé

00:23:56ou l'amateur blessé

00:23:58sur du long terme

00:23:59elle va pouvoir

00:24:00travailler avec lui

00:24:00discuter

00:24:01et avoir des outils

00:24:02pour repérer finalement

00:24:03des bascules

00:24:04vers cette addiction

00:24:05à l'exercice physique

00:24:06ça ce serait important

00:24:07effectivement

00:24:07de former

00:24:08ces personnes

00:24:09qui sont dans l'ombre

00:24:10souvent du sportif

00:24:11et qui sont les éléments

00:24:12clés du sportif

00:24:12Alors il y a une très bonne réaction

00:24:14sur la page Facebook

00:24:14de Sud Radio

00:24:15vous savez que j'ai beaucoup

00:24:16de co-animateurs

00:24:17et j'aime beaucoup ça

00:24:17partager ce moment également

00:24:19Stéphane

00:24:19qui dit

00:24:20vous parlez de l'addiction

00:24:20du sport chez les adultes

00:24:22parlez de l'addiction aussi

00:24:23des enfants

00:24:23et du non-suivi

00:24:24des athlètes enfants et ados

00:24:26docteur Martini

00:24:28Oui absolument

00:24:28ben oui alors

00:24:29là encore

00:24:30on a beaucoup

00:24:31on a dans les crêpes

00:24:33par exemple

00:24:33effectivement

00:24:34on a des sports-études

00:24:35donc on a des éducateurs

00:24:36il faut peut-être

00:24:37encore un peu plus

00:24:37les former

00:24:38il faut en parler

00:24:38je crois qu'il y a un tabou aussi

00:24:40je pense que Pierre

00:24:41c'est un tabou d'en parler

00:24:44c'est un tabou de parler

00:24:45je suis addict au sport

00:24:46que va penser mon coach

00:24:47si je lui dis

00:24:48j'arrive plus

00:24:48j'en peux plus

00:24:49alors qu'il y a des échéances sportives

00:24:51donc il y a aussi ça

00:24:52qu'il faut à mon avis

00:24:52travailler un tout petit peu

00:24:53le regard qu'on a

00:24:54par plan sportif

00:24:55qui peut être en difficulté

00:24:56mais effectivement

00:24:57chez les jeunes

00:24:58alors ceux qui sont

00:24:58dans les clubs sportifs

00:24:59Pierre-Gouin l'a dit

00:25:01on a des éducateurs

00:25:02il faut les former

00:25:02il faut essayer

00:25:03il y a une addiction au sport

00:25:04qui peut se développer

00:25:05des blessures etc

00:25:06mais il y a ceux qui ne sont pas

00:25:07on a une augmentation

00:25:09de la fréquence

00:25:09des salles de sport

00:25:10alors c'est bien de faire du sport

00:25:11je dis alors attention

00:25:12c'est bien de faire du sport

00:25:13il faut faire du sport

00:25:13on n'en fait pas assez

00:25:14en population générale

00:25:16il faut bouger

00:25:16il faut faire un exercice physique

00:25:17c'est obligatoire

00:25:18par contre effectivement

00:25:20chez les jeunes

00:25:20qui vont en salle

00:25:21qui vont faire des exercices

00:25:22pas encadrés

00:25:23dans des salles locaux

00:25:24qui vont prendre des protéines

00:25:25là il y a effectivement

00:25:26un risque

00:25:27ça on l'a vu

00:25:28on l'a pointé

00:25:28c'est un développement massif

00:25:30de sportifs de ce niveau là

00:25:32avec les risques de dopage

00:25:33par derrière

00:25:34puisque pour prendre de la masse

00:25:35pour être bien

00:25:35je vais effectivement

00:25:36prendre des produits dopants

00:25:38et là docteur Martini

00:25:39les réseaux sociaux

00:25:41ont un rôle à jouer

00:25:42parce qu'on voit de plus en plus

00:25:43sur les réseaux sociaux

00:25:44des gens qui s'entraînent

00:25:45si on est un peu intéressé par ça

00:25:47l'algorithme du réseau social

00:25:49vous envoie toutes les photos

00:25:50ou toutes les vidéos

00:25:51de ceux qui s'entraînent en salle

00:25:53etc

00:25:53voilà on a de plus en plus

00:25:55avec des gens

00:25:55qui deviennent très minces

00:25:56très musclés

00:25:57soi-disant

00:25:57c'est très particulier

00:25:59il y a de danger

00:25:59c'est des stimulations sans cesse

00:26:00comme vous dites

00:26:01la plateforme

00:26:01vous envoyez sans cesse

00:26:02des stimulations

00:26:03vous avez 10, 15, 20, 30

00:26:04messages de ce type là

00:26:05votre cerveau

00:26:06alors je rappelle

00:26:07le cerveau d'un gamin

00:26:08entre 12 et 25 ans

00:26:09il est en pleine évolution

00:26:10il se crée

00:26:11il crée des réseaux sociaux

00:26:12il se crée

00:26:14il faut qu'on se connecte

00:26:15avec le monde

00:26:16qui l'entoure

00:26:16il progresse

00:26:17et donc là effectivement

00:26:17il a une vulnérabilité

00:26:18qui est beaucoup plus importante

00:26:19à ce moment là

00:26:20je voudrais revenir

00:26:21sur ce que vous avez dit

00:26:22qui est important

00:26:22avec vous Pierre Rouen

00:26:23vous qui êtes un sportif

00:26:25de haut niveau

00:26:26on peut parler des JO

00:26:28visément de 2016

00:26:29mais pas seulement

00:26:29en Aviron

00:26:31on parlait de tabou

00:26:32est-ce que oui

00:26:33vous l'avez senti

00:26:33dans votre milieu

00:26:34même si aujourd'hui

00:26:35vous n'êtes plus

00:26:35dans le milieu professionnel

00:26:37enfin tout au moins

00:26:38si toujours dans le milieu

00:26:39professionnel

00:26:39mais de sportif comme ça

00:26:41franchement

00:26:44pas vraiment

00:26:44non d'accord

00:26:45bon après

00:26:46encore une fois

00:26:47c'est un terme

00:26:47que j'ai découvert

00:26:48post carrière

00:26:49donc pour le coup

00:26:51vous m'auriez parlé

00:26:53de bigorexie

00:26:54je n'aurais même pas

00:26:54su le définir

00:26:55c'est un terme

00:26:55que je n'avais jamais

00:26:55entendu

00:26:56en tant que sportif

00:26:57de haut niveau

00:26:58sur liste

00:27:00mais c'est vraiment

00:27:02venu

00:27:03après

00:27:03après encore une fois

00:27:05tabou

00:27:07je ne vois pas

00:27:08pourquoi

00:27:08en tout cas

00:27:09dans le monde

00:27:10du sport de haut niveau

00:27:11ce serait tabou

00:27:12parce que c'est

00:27:13on va dire

00:27:13que c'est

00:27:14malheureusement

00:27:15c'est le mauvais côté

00:27:16de vouloir performer

00:27:18c'est le mauvais côté

00:27:19de vouloir donner

00:27:19le meilleur de soi-même

00:27:20enfin moi

00:27:21mes raisons étaient louables

00:27:23je veux dire

00:27:23je me suis entraîné

00:27:24bien au-delà

00:27:25du programme fédéral

00:27:26mes dernières années

00:27:27j'arrivais plus

00:27:29à avoir de pic de forme

00:27:30je m'en suis rendu compte

00:27:31à posteriori

00:27:32mais ça je le faisais

00:27:34mais c'était

00:27:34encore une fois

00:27:35pour aller chercher

00:27:36la meilleure performance

00:27:37possible

00:27:37pour rendre fiers

00:27:38mes proches

00:27:38c'était vraiment

00:27:39pour mériter de gagner

00:27:40donc encore une fois

00:27:42l'intention est louable

00:27:44et c'est pour ça

00:27:44qu'en ce sens

00:27:45je ne pense pas

00:27:45qu'il faille avoir

00:27:46honte ou quoi

00:27:48mais c'est vrai

00:27:48que par contre

00:27:49dans la société

00:27:50plus civile

00:27:52forcément

00:27:52quand on parle

00:27:53de bigorexie

00:27:54encore une fois

00:27:55les gens qui sont

00:27:56sur les plateformes

00:27:57qui comparent

00:27:57leurs entraînements

00:27:58et tout

00:27:58bon là ok

00:27:59c'est vrai que du coup

00:28:00je pense qu'il peut y avoir

00:28:00un côté un peu plus tabou

00:28:02c'est vrai que c'est difficile

00:28:03d'en parler

00:28:03parce que comme on l'a évoqué

00:28:04ça entraîne aussi

00:28:05une certaine irritabilité

00:28:06c'est quelque chose

00:28:07dont on a du mal

00:28:08à prendre conscience

00:28:08et c'est vrai que ça crée

00:28:11comme toute drogue

00:28:12mais ça crée ce côté

00:28:14dès que j'ai fait

00:28:16ma séance de sport

00:28:16déjà je me sens mieux

00:28:18mais si je ne l'ai pas fait

00:28:19je ne me sens pas bien

00:28:20et donc du coup

00:28:21c'est vrai que bon

00:28:22je pense que dès qu'on a

00:28:22cette déviance là

00:28:24ça peut commencer

00:28:25à devenir un peu tabou

00:28:25oui dans la société

00:28:26après voilà

00:28:27pour répondre à votre question

00:28:28dans le sport de haut niveau

00:28:29c'est vraiment pas une question

00:28:31qui se pose

00:28:31parce que encore une fois

00:28:33c'est naturel

00:28:34c'est notre taf

00:28:34de s'en donner

00:28:3535 heures effectives

00:28:37par semaine

00:28:37et si j'arrive

00:28:38à faire 40 heures

00:28:39et que je tiens encore debout

00:28:40à la fin de la semaine

00:28:41on s'en félicite presque

00:28:42j'ai envie de dire

00:28:43donc voilà

00:28:44c'est encore autre chose

00:28:45mais en tout cas

00:28:45on voulait sur Sud Radio

00:28:47vous écoute

00:28:47en parler aujourd'hui

00:28:48puisque nous sommes

00:28:49le mardi 26 août

00:28:51et qu'il y a la rentrée

00:28:53qui va arriver

00:28:53avec tous ceux

00:28:54qui vont prendre

00:28:54des bonnes résolutions

00:28:55dont ceux

00:28:56qui vont se mettre au sport

00:28:57donc voilà

00:28:57avec docteur Martini

00:29:00avec prudence

00:29:00ne tombons pas

00:29:01dans l'addiction

00:29:02et puis ceux qui

00:29:02peut-être se sont reconnus

00:29:04l'art de rien

00:29:04sans nous appeler

00:29:05sans rien

00:29:06mais faites votre chemin

00:29:07dans votre tête aussi

00:29:08de décrocher un petit peu

00:29:10et de ne pas passer

00:29:11votre vie en addiction

00:29:13dans ce qu'on appelle

00:29:13la bigorexie

00:29:14qui d'ailleurs

00:29:15pour les joueurs du Scrab

00:29:16c'est bien

00:29:17ça vous fait un nouveau mot

00:29:18pour mettre sur le plateau

00:29:19merci beaucoup

00:29:20docteur Martini

00:29:21merci

00:29:22secrétaire général

00:29:23addiction France

00:29:24addictologue

00:29:25et médecin du sport

00:29:25et merci à vous

00:29:26Pierre Rouen

00:29:27grand sportif de haut niveau

00:29:29médaillé d'or

00:29:29en aviron

00:29:30en JO de Rio

00:29:31en 2016

00:29:32et aujourd'hui

00:29:32président du club

00:29:33d'aviron de Toul

00:29:34d'avoir été avec nous

00:29:35je vous embrasse

00:29:36avec grand plaisir

00:29:37merci à vous

00:29:37bonheur à vous

00:29:38et belle rentrée à tous

00:29:40nous on continue

00:29:41sur Sud Radio

00:29:42on reste avec vous

00:29:43et dans quelques instants

00:29:44je vais vous emmener

00:29:45en promenade

00:29:46on va faire un petit détour

00:29:48de vacances

00:29:48parce qu'elles ne sont pas

00:29:49complètement terminées

00:29:50Laurence Perrault

00:29:52dans quelques instants

00:29:53ce sera pratiquement l'heure

00:29:55non pas de se mettre à table

00:29:56mais de penser sérieusement

00:29:57à ce qu'on va peut-être

00:29:58proposer

00:29:59pour le déjeuner

00:30:00et sur notre table

00:30:01de l'été

00:30:02je vous donne rendez-vous

00:30:03avec Oksana Kretou

00:30:04et qui a son restaurant

00:30:05qui s'appelle Inima

00:30:06à Bordeaux

00:30:07et Oksana va nous parler

00:30:09de sa cuisine

00:30:10bien évidemment

00:30:10mais de son parcours aussi

00:30:11pas comme les autres

00:30:13puisqu'elle est originaire

00:30:15de Moldavie

00:30:15et elle a trouvé

00:30:16dans la cuisine

00:30:17ce fameux terrain

00:30:18d'expression

00:30:19qu'il lui fallait

00:30:19et d'ailleurs

00:30:20elle nous parlera

00:30:21d'une spécialité

00:30:21qui est la sienne

00:30:22ce qu'on appelle

00:30:22la cuisine fumée

00:30:24ce sera donc

00:30:25notre rendez-vous

00:30:25sur la table de l'été

00:30:26mais pour l'heure

00:30:27je vous propose

00:30:28un joli détour

00:30:29de vacances

00:30:30parce qu'elles ne sont pas

00:30:32complètement terminées

00:30:33non non non non

00:30:34sur les routes de l'été

00:30:37détour de vacances

00:30:39imaginez un endroit

00:30:40où le temps s'arrête

00:30:41où la nature vous berce

00:30:42dans un silence apaisant

00:30:43je vous propose

00:30:44de me suivre

00:30:45aux Nuits de Coucou

00:30:46nichées au cœur

00:30:47du parc naturel

00:30:48du Haut-Jura

00:30:48et aujourd'hui

00:30:49pour ce rendez-vous

00:30:50détour de vacances

00:30:51je vais me permettre

00:30:53de recevoir

00:30:54et d'accueillir

00:30:54Elodie et Emmanuel Courvoisier

00:30:56qui sont les créateurs

00:30:58de Nuits des Coucous

00:30:59bonjour à vous deux

00:31:00alors nous sommes avec

00:31:02nous sommes avec Emmanuel

00:31:04comment ça va Emmanuel ?

00:31:07ça va merci à vous

00:31:08très bien

00:31:09est-ce que vous pouvez me raconter

00:31:10d'un genre vous direz

00:31:11bonjour à Elodie

00:31:12qui ne doit pas être très loin

00:31:13ce qui vous a inspiré

00:31:14pour créer

00:31:15les Nuits des Coucous

00:31:16et pourquoi précisément

00:31:18vous l'avez fait

00:31:18dans le Haut-Jura ?

00:31:21donc je suis originaire

00:31:23du Haut-Jura

00:31:24j'ai grandi

00:31:26dans une activité touristique

00:31:27qui s'appelait

00:31:28la Ferme des Coucous

00:31:29à La Favière

00:31:30d'ailleurs je pense

00:31:30un petit beau jour

00:31:31à tous les clients

00:31:32que j'ai rencontrés

00:31:33tout au long de ma vie

00:31:33et donc c'était pour continuer

00:31:36un peu cette expérience touristique

00:31:38mais plus avec mes idées

00:31:39en fait

00:31:40voilà

00:31:40vous avez créé

00:31:41un parc

00:31:42assez incroyable

00:31:43un parc

00:31:44de loisirs

00:31:45au cœur d'une nature préservée

00:31:46un parc résidentiel

00:31:47c'est une évasion

00:31:49que vous nous proposez

00:31:50présentez-moi

00:31:51la Nuit des Coucous

00:31:52donc les Nuits des Coucous

00:31:55donc effectivement

00:31:56oui c'est

00:31:57donc dans le Haut-Jura

00:31:58on est à 1000 mètres d'altitude

00:32:00les structures

00:32:01elles sont situées

00:32:02entre 3 et 6 mètres de haut

00:32:04sur une charpente métallique

00:32:06l'idée au début

00:32:07je voulais des cabanes

00:32:08dans les arbres

00:32:09mais donc

00:32:10en fait

00:32:12les arbres

00:32:12à 1000 mètres d'altitude

00:32:13ils ne sont pas capables

00:32:14de prendre les charges

00:32:15de neige

00:32:15je crois qu'ils sont

00:32:15entre 100 et 500 kg

00:32:17au mètre cube

00:32:17environ

00:32:18on a fait

00:32:21des charpentes

00:32:23qui étaient capables

00:32:24de supporter cette charge

00:32:25et d'amener les cabanes

00:32:26à la canopée

00:32:27des arbres

00:32:28c'est incroyable

00:32:28les Nuits des Coucous

00:32:30moi j'aime bien ce mot

00:32:31c'était à cause

00:32:32de l'ancienne ferme

00:32:34entre autres

00:32:35oui

00:32:35c'est un nom

00:32:36qui est toujours

00:32:36un peu connu

00:32:38dans le Haut-Jura

00:32:38avec Coucou

00:32:39Courvoisier

00:32:40c'est quelque chose

00:32:42qui est

00:32:42c'est un petit clin d'œil

00:32:43donc notamment aussi

00:32:45pour ma maman

00:32:46qui est décédée

00:32:47à 48 ans

00:32:49donc on voulait faire

00:32:50toujours un petit rappel

00:32:51à tout le travail

00:32:52qu'elle avait fait

00:32:53vous pouvez me parler

00:32:54un peu des hébergements

00:32:56me les décrire

00:32:56ceux que vous avez mis en place

00:32:59donc en fait

00:33:01c'est des quotas finlandais

00:33:03exactement

00:33:04pour être un peu plus précis

00:33:07donc en fait

00:33:08j'ai fait ce que j'aurais aimé

00:33:09louer

00:33:10en fait

00:33:10on est dans une cabane

00:33:12accessible à tout le monde

00:33:14suivant les différentes cabanes

00:33:15j'ai misé vraiment

00:33:19pour le bien-être

00:33:20en fait

00:33:21donc une literie de qualité

00:33:22il y a spa

00:33:23il y a un chauffage reversible

00:33:25donc elle est capable

00:33:26de faire clim

00:33:27il y a tout le confort

00:33:28donc dans le futur

00:33:30il y aura un sauna

00:33:31on essaie de mettre

00:33:32un maximum de confort

00:33:34et elles ont

00:33:35toutes à l'égout aussi

00:33:36pour vivre

00:33:38une autre expérience

00:33:39donc c'est

00:33:39la cabane

00:33:40un peu améliorée

00:33:42on va dire

00:33:42et quelle valeur

00:33:43quelle expérience

00:33:44vous cherchez à partager

00:33:45à offrir à vos hôtes

00:33:47moi vraiment

00:33:50c'est déjà

00:33:50cette sensation

00:33:51que moi

00:33:52l'objectif

00:33:52c'était de toucher

00:33:54les feuilles

00:33:55d'être caché

00:33:57et puis d'être ouvert

00:33:58à la fois

00:33:58parce que la nature

00:33:59elle est quand même formidable

00:34:00on n'est pas obligé

00:34:01de tout raser

00:34:02pour avoir quelque chose

00:34:03de magnifique

00:34:03je pense que c'est

00:34:04tout l'inverse

00:34:05en fait

00:34:05l'hiver

00:34:06en fait

00:34:07tout se dégage

00:34:07on a eu une vue

00:34:08incroyable

00:34:09et à l'été

00:34:10en fait

00:34:11toutes les feuilles

00:34:11nous abritent

00:34:13et nous permettent

00:34:14même de maintenir

00:34:14un peu la température

00:34:15les oiseaux

00:34:17les écureuils

00:34:18on est à côté

00:34:19du parc naturel régional

00:34:20du Haut-Jura

00:34:21qui fait 70 hectares

00:34:22donc qui est en zone préservée

00:34:24et donc

00:34:25il peut passer

00:34:27biches

00:34:27oiseaux

00:34:28écureuils

00:34:28et notamment

00:34:29on a aussi le lynx

00:34:31qui est sur notre parcours

00:34:32disons que nous

00:34:33on l'a déjà croisé une fois

00:34:34ah ouais

00:34:34voilà c'est des

00:34:35ouais on a déjà eu

00:34:37avec ma mère

00:34:37mon épouse

00:34:38une rencontre

00:34:39ah ouais c'est incroyable

00:34:41vous avez croisé le lynx

00:34:42avec Elodie Courvoisier

00:34:43vous Emmanuel

00:34:44qui êtes gérant du domaine

00:34:46La Nuit des Coucous

00:34:47et le créateur

00:34:47de ce domaine

00:34:48donc ça veut dire qu'au-delà

00:34:49des hébergements

00:34:51et j'invite

00:34:52tous ceux qui nous écoutent

00:34:53sur Sud Radio

00:34:54de ne pas hésiter

00:34:54à aller vous découvrir

00:34:56sur internet

00:34:56ça s'appelle

00:34:57nuitdescoucous.com

00:34:59alors comme ils sont plusieurs

00:35:00il y a du S partout

00:35:01nuitdescoucous.com

00:35:03on voit

00:35:04on voit les hébergements

00:35:05c'est assez incroyable

00:35:06d'ailleurs

00:35:07les logements

00:35:07que vous proposez

00:35:08je trouve ça très joli

00:35:09et effectivement

00:35:10comme vous nous le dites

00:35:11on est en contact direct

00:35:12avec la nature

00:35:13voilà

00:35:15après c'est vrai

00:35:16que c'est un projet

00:35:17donc en même temps

00:35:19j'en profite

00:35:19pour vous remercier

00:35:20la radio

00:35:21tout le monde

00:35:22parce que c'est un projet

00:35:23qu'on a fait à 95%

00:35:25tout seul avec ma femme

00:35:26donc il y a deux ans

00:35:27j'avais 21 tonnes d'acier

00:35:29dans la cour en bas

00:35:30de temps en temps

00:35:33de temps en temps

00:35:33des potes

00:35:33qui bon

00:35:33en plus de leur travail

00:35:35qui venait

00:35:35mais voilà

00:35:36j'ai travaillé ici

00:35:38dans le Haut Jura

00:35:38sous ces conditions climatiques

00:35:40et tout

00:35:41ça a été une vraie épreuve

00:35:42donc je vous remercie

00:35:43parce que

00:35:44je suis un français

00:35:45comme tout le monde

00:35:45où j'ai acheté mon terrain

00:35:47j'ai acheté chaque morceau

00:35:48j'ai acheté chaque pierre

00:35:49et puis j'ai essayé

00:35:50de les assembler

00:35:50ça a été vraiment

00:35:51très difficile

00:35:52aujourd'hui

00:35:53ça donne le résultat

00:35:54en tout cas

00:35:54qui nous plaît

00:35:55puis qu'on a envie

00:35:56de partager

00:35:57je vais donner

00:35:59pour aller dans votre sens

00:36:01c'est vraiment

00:36:01parce que Colin

00:36:01quand il vous a trouvé

00:36:02mon jeune assistant

00:36:03sur internet

00:36:05parce qu'il faisait des recherches

00:36:06sur les hébergements insolites

00:36:07il a craqué complètement

00:36:08et entre autres

00:36:09sur la féérique

00:36:10c'est le quota féérique

00:36:12perché à 5 mètres

00:36:13qui enchante

00:36:13par cette décoration raffinée

00:36:15voit-on sur votre site internet

00:36:16d'ailleurs on voit bien

00:36:17les photos

00:36:18il y a deux personnes

00:36:19il y a vraiment

00:36:20un filet suspendu

00:36:21à 6 mètres de haut

00:36:22où là on va pouvoir

00:36:23s'allonger

00:36:24et juste profiter

00:36:26en ayant le corps

00:36:26totalement détendu

00:36:27enfin il y a vraiment

00:36:28c'est incroyable

00:36:29un lit coffre

00:36:30qu'insize

00:36:30une salle de bain

00:36:31bien sûr

00:36:31etc

00:36:32il y a les petits déjeuners

00:36:33qui sont offerts

00:36:34la première nuit

00:36:34enfin c'est assez incroyable

00:36:35tout

00:36:36le jacuzzi du tiki

00:36:37non mais moi je vais venir

00:36:39là

00:36:39là j'en peux

00:36:39là c'est bon

00:36:40je vais avoir deux jours

00:36:42ce week-end

00:36:42j'arrive

00:36:43vous êtes complet ?

00:36:45on est complet

00:36:49à peu près un mois d'avance

00:36:50ah ok d'accord

00:36:51et vous fermez quand

00:36:52dans l'année

00:36:52parce que l'hiver

00:36:53c'est plus compliqué

00:36:54j'imagine ?

00:36:56non mais vous savez

00:36:57comme je vous disais

00:36:58donc on est que les deux

00:36:59on tient beaucoup

00:37:00à cette structure

00:37:00ça fait deux ans

00:37:01qu'on travaille non-stop

00:37:02du lundi au dimanche

00:37:04aujourd'hui on n'est pas

00:37:05vraiment dans une

00:37:06dans l'idée de fermer

00:37:07même pour l'instant

00:37:09c'est les

00:37:09voilà

00:37:10on s'accessit le travail

00:37:12et puis c'est ouvert

00:37:13tous les jours

00:37:14voilà la nuit au top

00:37:15les avis sur internet

00:37:17le lieu est parfait

00:37:18pour profiter en amoureux

00:37:19merci pour le très bon accueil

00:37:21chouette expérience

00:37:22dans ce tipi hyper fonctionnel

00:37:23dans lequel il fait bon vivre

00:37:24avec un généreux attentionné

00:37:26voilà

00:37:26il y a plein plein de bonnes raisons

00:37:28d'aller vous découvrir

00:37:29dans le Haut Jura

00:37:30merci beaucoup

00:37:31Emmanuel Convoisier

00:37:32je vous remercie

00:37:35merci énormément

00:37:36merci à monsieur Magnan

00:37:37merci à tout le monde

00:37:38et merci aux auditeurs

00:37:39on est là pour ça

00:37:43pour nos détours de vacances

00:37:44avec Elodie Convoisier

00:37:45Emmanuel Convoisier

00:37:46créateur et gérant du domaine

00:37:48la nuit des coucous

00:37:48allez voir sur internet

00:37:50nuitdescoucous.com

00:37:52et vous allez aller

00:37:53dans une belle région

00:37:53qu'est le Haut Jura

00:37:54rencontrer des gens

00:37:55adorables

00:37:56et des hébergements

00:37:56hyper insolites

00:37:57pour un joli détour

00:37:58de vacances

00:37:59tiens et si on profitait

00:38:00aussi du moment

00:38:01où on va pouvoir aller

00:38:02se balader

00:38:02non loin de Bordeaux

00:38:05pour déjeuner ce midi

00:38:06ce sera notre rendez-vous

00:38:07de la table de l'été

00:38:08dans quelques instants

00:38:10Sud Radio

00:38:11la table de l'été

00:38:13et aujourd'hui

00:38:14dans cette table de l'été

00:38:15je vous l'ai dit

00:38:15direction Bordeaux

00:38:16avec une chef

00:38:17dont le parcours

00:38:18est aussi singulier

00:38:19que sa cuisine

00:38:20elle est originaire

00:38:21de Moldavie

00:38:21Oksana Cretou

00:38:22est avec nous

00:38:23sur Sud Radio

00:38:24aujourd'hui

00:38:25bonjour Oksana

00:38:25bonjour Laurence

00:38:27merci d'être avec nous

00:38:28vous êtes au restaurant

00:38:30Inima à Bordeaux

00:38:32vous êtes arrivée

00:38:33en France en 2006

00:38:34vous aviez à peine 21 ans

00:38:35comment est-ce que

00:38:36vous avez réussi

00:38:38à aujourd'hui

00:38:40être à Bordeaux

00:38:40avec ce grand restaurant

00:38:41racontez-moi

00:38:42votre parcours

00:38:43Oksana

00:38:43vous connaissez déjà

00:38:46beaucoup de choses

00:38:46je vois

00:38:47déjà merci

00:38:49pour votre appel

00:38:50et pour cette

00:38:52mise en avant

00:38:53cette minute

00:38:54à m'accorder

00:38:56mon parcours

00:38:57oui

00:38:57un peu atypique

00:38:58je viens de Moldavie

00:39:01arrivée en France

00:39:02en tant que fille au père

00:39:03longuement chercher

00:39:04ce que j'avais envie

00:39:06de faire

00:39:06dans la vie

00:39:07une passion

00:39:08pour laisser

00:39:11un peu

00:39:12un héritage

00:39:13à ma fille

00:39:14et donc

00:39:16c'est la cuisine

00:39:18qui m'a plus inspirée

00:39:19passionnée

00:39:20et qui fait

00:39:21que tous les jours

00:39:22on a envie

00:39:23de donner

00:39:24tout de nous même

00:39:25et de faire

00:39:26des choses

00:39:26encore meilleures

00:39:28vous avez ouvert

00:39:28votre restaurant

00:39:29Inima

00:39:30Oksana Cretou

00:39:31en quelle année ?

00:39:33alors

00:39:33j'ai ouvert le restaurant

00:39:34Inima

00:39:35en 2017-18

00:39:38vers 18

00:39:40donc ça fait

00:39:427 ans

00:39:43je crois

00:39:43Oksana

00:39:45Inima

00:39:46ça veut dire

00:39:47de tout cœur

00:39:48en Moldave

00:39:48alors Inima

00:39:50veut dire

00:39:51de tout cœur

00:39:51ça veut dire

00:39:52aussi cœur

00:39:53ça veut dire

00:39:53le centre

00:39:54de quelque chose

00:39:57ça a beaucoup

00:39:57de signification

00:40:00dans la tradition

00:40:02moldave

00:40:03dans la culture

00:40:03également

00:40:04il y a aussi

00:40:06beaucoup de broderies

00:40:07on a une blouse nationale

00:40:10qui s'appelle

00:40:11IA

00:40:11et donc le cœur

00:40:13est toujours

00:40:14représenté

00:40:14sur ces broderies

00:40:16et ça représente

00:40:17toujours la femme

00:40:17je vais aller manger

00:40:19chez vous

00:40:19Oksana Cretou

00:40:20quelle cuisine

00:40:21différente de celle

00:40:22que je connais peut-être

00:40:23vais-je avoir le plaisir

00:40:24de déguster

00:40:25de découvrir ?

00:40:27c'est une cuisine

00:40:28plutôt libre

00:40:29élégante

00:40:31en tout cas

00:40:32c'est ce que

00:40:33j'aimerais qu'elle soit

00:40:34donc on a

00:40:36beaucoup d'influence

00:40:37florale

00:40:37végétale

00:40:38je suis

00:40:40tournée

00:40:41vers les fruits

00:40:42de la mer

00:40:43j'apprécie plus

00:40:44la cuisine

00:40:46des produits

00:40:47de la mer

00:40:48que les viandes

00:40:49même si on en retrouve

00:40:50un peu

00:40:51sur ma carte

00:40:52donc c'est

00:40:55un menu

00:40:55c'est des menus

00:40:56dégustation

00:40:57qu'on propose

00:40:57sous forme de voyage

00:40:58avec

00:40:59des artifices

00:41:01également

00:41:02des sauces

00:41:03qu'on rajoute

00:41:04du sel

00:41:06qu'on va pulvériser

00:41:07on a

00:41:07un échange

00:41:08et une interaction

00:41:10avec nos clients

00:41:11la cuisine

00:41:13reste très légère

00:41:14je ne sais pas

00:41:15si je dois

00:41:16employer le mot

00:41:17féminine

00:41:17mais

00:41:18en tout cas

00:41:20une cuisine

00:41:20élégante

00:41:21vous avez une voix

00:41:22d'une douceur

00:41:23incroyable

00:41:24je vais

00:41:25je le pense

00:41:25retrouver cette douceur

00:41:26aussi dans certains

00:41:27de vos plats

00:41:28dont

00:41:28l'une de vos spécialités

00:41:30c'est ce qu'on appelle

00:41:30la cuisine fumée

00:41:31qu'est-ce qui vous a donné

00:41:33ce goût pour le fumé

00:41:35le fumé

00:41:37oui c'est un fil conducteur

00:41:38dans nos menus

00:41:40tout au long de l'année

00:41:41d'ailleurs

00:41:42et c'est mes origines

00:41:44c'est vraiment les étés

00:41:45que j'ai passé

00:41:46chez mes grands-parents

00:41:47et c'est un hommage

00:41:49peut-être que je fais

00:41:50à mon grand-père

00:41:51qui nous faisait

00:41:53pour les fêtes

00:41:54un canard

00:41:55fumé

00:41:57cuillis fumé

00:41:58et en fait

00:42:00c'est des goûts

00:42:00que je trouve

00:42:01très peut-être

00:42:03reconfortants

00:42:04je n'ai jamais rencontré

00:42:06une personne

00:42:06qui n'aime pas

00:42:07le goût de fumé

00:42:08ou qui ne sait pas

00:42:09le reconnaître

00:42:10donc c'est quelque chose

00:42:12qu'on ne laisse pas

00:42:15en fait

00:42:16le goût de fumé

00:42:17revient toujours

00:42:19dans beaucoup

00:42:20d'assiettes

00:42:22et

00:42:22c'est quelque chose

00:42:24qui est assez

00:42:26fragile

00:42:28mais en même temps

00:42:30familier peut-être

00:42:31enfin tout le monde

00:42:32reconnaît ce goût

00:42:33est-ce que vous pouvez

00:42:33m'apporter un exemple

00:42:34concret là

00:42:35parce que je commence

00:42:35à avoir envie

00:42:36de manger

00:42:36des carottes fumées

00:42:37non

00:42:39carottes fumées

00:42:41oui

00:42:41c'est vrai que j'ai

00:42:42très bien

00:42:44mon petit voix

00:42:45m'a tout dit

00:42:46c'est dans votre menu

00:42:48actuel en plus

00:42:49non ?

00:42:50oui tout à fait

00:42:50moi j'ai pensé

00:42:51dans un premier temps

00:42:52à l'huître

00:42:52qui est à l'origine

00:42:54en fait

00:42:55on a

00:42:56dans l'huître

00:42:57j'ai pensé

00:42:58de suite à ça

00:42:59parce que

00:42:59le fumé

00:43:00est un peu détourné

00:43:01dans cette amuse-bouche

00:43:02qui est devenue

00:43:03un peu ma signature

00:43:04donc on a

00:43:05une marmelade fumée

00:43:06et on fait

00:43:07un sorbet

00:43:08au thé fumé

00:43:09donc je pensais

00:43:11un peu

00:43:11de suite à ça

00:43:12en effet

00:43:12les carottes fumées

00:43:13sont sur

00:43:14un autre plat

00:43:15sur le poisson

00:43:16c'est vraiment

00:43:17votre spécialité

00:43:19est-ce que vous pourriez

00:43:20nous donner

00:43:20est-ce que moi

00:43:21je peux le faire

00:43:22à la maison

00:43:22la carotte fumée

00:43:23ou pas ?

00:43:24bien sûr

00:43:25évidemment

00:43:25on peut fumer

00:43:26avec

00:43:27même si on n'a pas

00:43:28forcément un barbecue

00:43:29on peut aussi fumer

00:43:30avec du foin

00:43:31dans une marmite

00:43:32ça marche très très bien

00:43:33avec des serments

00:43:36de vignes aussi

00:43:37ça se fait

00:43:38régulièrement

00:43:39voilà

00:43:40et je fais pré-cuire

00:43:41mes carottes

00:43:42un peu avant

00:43:42comment ça se passe

00:43:43ou je les fais

00:43:44retirer au four

00:43:45ou légèrement

00:43:46à la poêle

00:43:46ou à la cocotte

00:43:47oui tout à fait

00:43:49il faut d'abord

00:43:49pré-cuire

00:43:50même si on les met

00:43:51au barbecue

00:43:51dehors

00:43:51pour leur donner

00:43:54le goût fumé

00:43:54en fait

00:43:57il faut les pré-cuire

00:43:57en tout cas

00:43:58moi je pense

00:43:59que c'est plus utile

00:44:00de les cuire avant

00:44:02soit au four

00:44:03et la purée

00:44:05aussi

00:44:05la mousseline

00:44:07de carottes

00:44:08que nous on fait

00:44:09aujourd'hui

00:44:10pour le plat

00:44:10fumer

00:44:11c'est aussi bien

00:44:12ça donne une texture

00:44:14plus crémeuse

00:44:15en fonction

00:44:15de ce qu'on aime

00:44:16bien évidemment

00:44:17moi j'aime bien

00:44:19en fait

00:44:20la ressentir

00:44:21dans une mousseline

00:44:23pour adoucir

00:44:24un poisson

00:44:24pour amener

00:44:26ce côté crémeux

00:44:27soyeux

00:44:28dans un poisson

00:44:29vous me donnez envie

00:44:30Oksana Crétou

00:44:33sur Sud Radio

00:44:34merci beaucoup

00:44:34je vais être obligée

00:44:35d'arrêter là

00:44:37puisque vous savez

00:44:37qu'on a

00:44:38le temps

00:44:39et puis on a le journal

00:44:40qui arrive

00:44:40qui est en train

00:44:40de taper

00:44:40au studio

00:44:41de Sud Radio

00:44:42Oksana Crétou

00:44:43merci de votre accueil

00:44:44merci de votre douceur

00:44:46dans votre voix

00:44:47et de ces

00:44:48mes papis sont

00:44:49tout excités

00:44:50d'aller manger

00:44:51la cuisine

00:44:51de restaurant

00:44:53Inima

00:44:53on est à Bordeaux

00:44:54on est 48 rue

00:44:56du palais

00:44:56Galien

00:44:57à Bordeaux

00:44:59merci beaucoup

00:45:00à suivre

00:45:00dans notre rendez-vous

00:45:02les routes de l'été

00:45:03bah tiens

00:45:04on va faire un bilan

00:45:04de l'été 2025

00:45:05pour les restaurateurs

00:45:06nous serons en compagnie

00:45:07d'Alain Fontaine

00:45:08qui est le président

00:45:08association française

00:45:09des maîtres restaurateurs

00:45:10il sera avec nous

00:45:11en direct

00:45:12sur Sud Radio

00:45:13Sud Radio

00:45:14sur les routes de l'été

00:45:15Laurence Perrault

00:45:18et je suis ravie

00:45:19d'être avec vous

00:45:20et d'être au volant

00:45:20de ces routes de l'été

00:45:21et ce jusqu'à 13h

00:45:23avec cette heure

00:45:24qui va nous permettre

00:45:24de parler d'économie

00:45:25de restaurants

00:45:26et de grands espaces

00:45:27sans oublier

00:45:28l'évasion

00:45:29dans quelques instants

00:45:30notre dossier de l'été

00:45:31on va dresser

00:45:32un bilan

00:45:33de l'été 2025

00:45:34pour les restaurateurs

00:45:35après un mois

00:45:36de juillet morose

00:45:37le mois d'août

00:45:37a retrouvé quelques couleurs

00:45:38mais la tendance est là

00:45:39les touristes fréquentent-ils

00:45:41autant ou pas

00:45:42les restaurants traditionnels

00:45:44on va en parler

00:45:45avec Alain Fontaine

00:45:46qui est président

00:45:46de l'association française

00:45:48des maîtres restaurateurs

00:45:49et entre autres

00:45:50propriétaire du bistrot

00:45:51parisien

00:45:52le Mesturé

00:45:53et puis ensuite

00:45:54je vous proposerai

00:45:55un nouveau rendez-vous

00:45:56avant la fin

00:45:57de cette semaine

00:45:58une chronique

00:45:59qu'on a appelée

00:46:00En route

00:46:00pour la rentrée

00:46:01afin de bien préparer

00:46:02cette rentrée

00:46:03il sera question

00:46:04de la rentrée scolaire

00:46:05pour nos plus jeunes

00:46:06et puis après

00:46:07cap sur la Bretagne

00:46:08sauvage

00:46:09dans les sentiers

00:46:10de l'été

00:46:10je vous propose

00:46:11d'aller sur la côte

00:46:12héroise

00:46:13ce bout du monde

00:46:14où la nature

00:46:15est brute

00:46:16indomptée

00:46:16et où l'homme

00:46:17semble un simple invité

00:46:18on en parlera bien sûr

00:46:20avec notre invité

00:46:21vous êtes bien sur Sud Radio

00:46:23merci de nous avoir choisis

00:46:24l'été aussi

00:46:25allez on parle restaurant

00:46:26Sud Radio

00:46:28le dossier de l'été

00:46:31et vous êtes bien sûr

00:46:31les bienvenus

00:46:32autant sur la page

00:46:33Facebook de Sud Radio

00:46:34que au 0826 300 300

00:46:36où Manu vous attend

00:46:37vous êtes vous-même

00:46:38restaurateur

00:46:38vous avez souffert

00:46:40de cet été 2025

00:46:41vous êtes vous-même

00:46:42client de restaurant

00:46:43vous n'y êtes pas allé

00:46:45dites-nous pourquoi

00:46:45vous y êtes allé plus

00:46:47là aussi

00:46:47venez nous retrouver

00:46:49la fin de l'été approche

00:46:50Théo en pillac

00:46:51l'heure est au bilan

00:46:52pour les restaurants

00:46:53et le constat est amer

00:46:55la fréquentation est en baisse

00:46:56alors pourquoi les clients

00:46:57ont-ils délaissé

00:46:58les tables de l'été

00:46:59et bien la principale raison

00:47:02c'est l'impact

00:47:03sur le portefeuille

00:47:04avec l'envolée

00:47:05du coût des vacances

00:47:06transports

00:47:07hébergement

00:47:08activité etc

00:47:08les touristes

00:47:10ont réduit leurs dépenses

00:47:11dites plaisir

00:47:12et les restaurants

00:47:13forcément

00:47:14sont en première ligne

00:47:15selon les professionnels

00:47:16l'activité a chuté

00:47:18de 15 à 20%

00:47:19par rapport à l'an dernier

00:47:21et jusqu'à

00:47:22moins 30%

00:47:23dans certaines régions

00:47:24les vacanciers ont donc

00:47:26modifié leurs habitudes

00:47:27de consommation

00:47:28beaucoup ont préféré

00:47:29se tourner vers des solutions

00:47:31moins chères

00:47:31comme par exemple

00:47:32les pique-niques

00:47:33les plats emportés

00:47:34et surtout

00:47:35les fast-food

00:47:36plus abordables

00:47:37même si la qualité

00:47:38n'est pas la même

00:47:39que dans les restaurants

00:47:40mais ce recul

00:47:41s'inscrit dans une tendance

00:47:42plus inquiétante

00:47:43le secteur traverse

00:47:44une véritable crise

00:47:45selon la banque de France

00:47:47les faillites dans la restauration

00:47:49ont augmenté de 17%

00:47:50par rapport à la période

00:47:52d'avant Covid

00:47:52concrètement

00:47:53chaque jour en France

00:47:5425 restaurants

00:47:56baissent définitivement

00:47:57le rideau

00:47:57après un dépôt de bilan

00:47:58et bien on va en parler

00:47:59avec notre invité

00:48:01et puis avec vous

00:48:02n'hésitez pas

00:48:03vous êtes vous-même restaurateur

00:48:04alors midi 10

00:48:05vous allez me dire

00:48:05c'est le coup de feu

00:48:06vous avez dû fermer

00:48:07votre restaurant

00:48:08venez nous rejoindre

00:48:08venez témoigner

00:48:09au 0800 26 300 300

00:48:11où vous avez pour vous

00:48:12fait plutôt une belle saison

00:48:14venez également témoigner

00:48:15autant sur la page Facebook

00:48:17de Sud Radio

00:48:18Alain Fontaine

00:48:19bonjour

00:48:20merci d'être avec nous

00:48:21vous êtes président

00:48:22de l'association française

00:48:23des maîtres restaurateurs

00:48:24vous êtes d'ailleurs

00:48:25au Mesturé

00:48:26le bistrot restaurant

00:48:27qui est à Paris

00:48:28dans le deuxième arrondissement

00:48:29avez-vous vous-même

00:48:30d'ailleurs à titre personnel

00:48:31fermé cet été ?

00:48:34ah non je n'ai pas du tout

00:48:34fermé cet été

00:48:35je suis resté ouvert

00:48:36nous on est sur Paris

00:48:38donc les touristes

00:48:40bien sûr sont attendus

00:48:41il y a eu beaucoup

00:48:42de touristes sur Paris

00:48:43mais le commentaire

00:48:44qui a précédé

00:48:45qui a précédé

00:48:47est tout à fait pertinent

00:48:48parce que vous avez un choix

00:48:50les touristes

00:48:52touristes français

00:48:53ou étrangers

00:48:54on fait des choix

00:48:56et on l'a ressenti

00:48:58alors si je prends

00:48:59mon cas personnel

00:49:00je suis très en avance

00:49:00sur les dernières

00:49:01mais j'avais été impacté

00:49:02par les Jeux Olympiques

00:49:03bien sûr

00:49:04donc je suis très en avance

00:49:04par rapport à les dernières

00:49:05par contre

00:49:06sur l'ensemble

00:49:07du territoire

00:49:08effectivement

00:49:09on a

00:49:10on a des

00:49:12comment s'appelle

00:49:13des fréquentations

00:49:14très différentes

00:49:15région par région

00:49:16et c'est pour ça

00:49:17que les chiffres

00:49:18qui ont été annoncés

00:49:19entre moins 15 et moins 20

00:49:21moi j'attendrai quand même

00:49:23les bilans définitifs

00:49:24la preuve nous

00:49:25à l'AFMR

00:49:26on va faire

00:49:26notre sondage

00:49:28de rentrée

00:49:28qu'à partir du 1er septembre

00:49:30c'est à dire

00:49:30la semaine prochaine

00:49:31on va interroger

00:49:32nos 6 000 restaurateurs

00:49:34pour leur demander

00:49:35leur saison vraiment

00:49:37parce que c'est vrai

00:49:38que ça dépend des régions

00:49:39ça dépend

00:49:40je dirais même

00:49:42plus près que des régions

00:49:43ça dépend aussi

00:49:43de certaines villes

00:49:45de plages

00:49:46par rapport à d'autres

00:49:47oui oui

00:49:47et pas spécialement

00:49:49que de plages

00:49:49parce que quelquefois

00:49:50au centre France

00:49:51où il n'y a pas de plages

00:49:52il y a des restaurateurs

00:49:53qui ont plutôt bien travaillé

00:49:54aussi

00:49:55a priori

00:49:55oui

00:49:56et effectivement

00:49:57il y a eu

00:49:57alors il y a deux choses

00:49:58et c'est pour ça

00:50:00que j'ai trouvé le commentaire

00:50:00très pertinent

00:50:01parce qu'il y a deux choses

00:50:02et effectivement

00:50:03le pouvoir d'achat

00:50:04c'est très très clair

00:50:05le pouvoir d'achat

00:50:06a impacté

00:50:07alors vous avez des perdants

00:50:09les perdants sont ceux

00:50:10les restaurateurs perdants

00:50:11je dis

00:50:11les restaurateurs perdants

00:50:13qui peuvent se plaindre

00:50:13effectivement

00:50:14c'est ceux

00:50:14pour garder leur profitabilité

00:50:18qui ont baissé la qualité

00:50:19et ça

00:50:20le client a sanctionné

00:50:22au fur et à mesure

00:50:23et puis ceux qui

00:50:24pour garder leur profitabilité

00:50:25ont augmenté les prix

00:50:27et évidemment

00:50:28le client a sanctionné

00:50:29moi je suis sur la côte atlantique

00:50:31en ce moment

00:50:31je vois des restaurants

00:50:33qui ont maîtrisé leur prix

00:50:34et d'autres

00:50:34qui ont complètement

00:50:35frié

00:50:37je dirais

00:50:37en quelque sorte

00:50:38des prix monétaires

00:50:38et qui ont augmenté

00:50:39leur prix fortement

00:50:40Alain Fontainebeau

00:50:41qui est entre autres

00:50:42on l'a vu

00:50:43au bistrot restaurant

00:50:44Le Mesturé

00:50:45mais surtout

00:50:45je voudrais avoir la casquette

00:50:46la présidente de l'association française

00:50:48des maîtres restaurateurs

00:50:49ce que vous avez appelé tout à l'heure

00:50:50la FMR

00:50:51on a effectivement

00:50:53là le cas des restaurants

00:50:54mais comment vous expliquez

00:50:56de la part des clients

00:50:56parce qu'en termes de

00:50:57la France

00:50:58c'est quand même

00:50:58le pays des restaurants également

00:51:00et il semble effectivement

00:51:01qu'il y a

00:51:01non pas un désamour

00:51:02parce que moi

00:51:03je suis la première

00:51:04à être passionnée

00:51:04par votre métier

00:51:05qu'est-ce qui se passe

00:51:06au niveau de la clientèle

00:51:07il n'y a pas qu'une histoire d'argent

00:51:08uniquement une histoire d'argent

00:51:10non non

00:51:11il n'y a pas qu'une histoire d'argent

00:51:12alors juste pour finir

00:51:14mon propos d'avant

00:51:15ceux qui aujourd'hui

00:51:16ont maintenu une clientèle

00:51:18c'est ceux qui ont maîtrisé

00:51:19leur charge

00:51:20et maîtriser leurs recettes

00:51:22ce qui n'est pas facile

00:51:23ça veut dire que

00:51:23nous sommes devenus

00:51:24clairement des funambulistes

00:51:26les restaurateurs

00:51:27qui vont sortir cet été

00:51:28il y en aura heureusement

00:51:29c'est des funambulistes

00:51:31il ne faut pas rêver

00:51:32alors

00:51:32on a vu le problème économique

00:51:34mais il y a effectivement

00:51:35vous avez raison

00:51:36un problème sociologique

00:51:37c'est-à-dire depuis des années

00:51:39et on le sent

00:51:40et ça a été boosté par le Covid

00:51:41il y a effectivement

00:51:42non pas un désamour

00:51:44mais il y a

00:51:45une déstructuration

00:51:47un des repas

00:51:47il y a une américanisation

00:51:49des repas

00:51:49il y a une poussée forte

00:51:51des fast-foods

00:51:52et des sandwicheries

00:51:52et nous

00:51:53la restauration traditionnelle

00:51:55on n'a pas su résister

00:51:56pourquoi ?

00:51:57parce que nous sommes

00:51:57pour la plupart

00:51:58à 80%

00:51:59je vous rappelle

00:51:5980% des restaurateurs

00:52:00nous sommes des indépendants

00:52:02nous

00:52:02nous n'avons pas

00:52:03la puissance

00:52:04de communication

00:52:04et des réseaux

00:52:05des grandes chaînes

00:52:06et autres

00:52:07donc si vous voulez

00:52:08on est esselé dans le coin

00:52:09moi j'avais demandé

00:52:11et je demande toujours

00:52:12d'ailleurs

00:52:12j'ai même écrit

00:52:13en ce sens

00:52:13au président de la république

00:52:14et à ma ministre de tutelle

00:52:16madame Lovagy

00:52:17une grande campagne

00:52:18de communication

00:52:18pour la restauration

00:52:20traditionnelle

00:52:20car évidemment

00:52:21le pays de la gastronomie

00:52:23le pays qui a quand même

00:52:24inscrit au patrimoine immatériel

00:52:25de l'UNESCO

00:52:26le repas des français

00:52:27quand même

00:52:28on est en train

00:52:29de perdre

00:52:30notre restauration traditionnelle

00:52:31c'est-à-dire que pour les touristes français

00:52:33mais les touristes étrangers

00:52:34qui se font un monde

00:52:35qui se font une image extraordinaire

00:52:36de notre restauration

00:52:37ils vont tomber

00:52:38dans des

00:52:38je vais caricaturer

00:52:40mais ce sera à peu près ça

00:52:41dans 10 ans

00:52:41ils vont tomber

00:52:42dans des villages

00:52:43magnifiquement rénovés

00:52:44du 12e ou du 14e siècle

00:52:46où la mairie aura fait des efforts

00:52:47et en plein milieu

00:52:48de la place du village

00:52:49vous aurez un fast-food

00:52:50on ne va pas donner le nom

00:52:51mais vous aurez un fast-food

00:52:53qui sera là

00:52:53c'est-à-dire que

00:52:5443% des touristes

00:52:56en ce moment

00:52:56qui viennent en France

00:52:57viennent pour la gastronomie

00:52:58bien sûr

00:52:58c'est-à-dire que le pays

00:52:59de la gastronomie

00:53:00nous serons des rois

00:53:01des rois sans terre

00:53:02nous serons des rois sans terre

00:53:03nous n'aurons plus rien

00:53:04et ça c'est dans les 15 ans à venir

00:53:06à la fontaine

00:53:06restez avec nous

00:53:07parce qu'on a un appel

00:53:08au 0826-300-300

00:53:09un restaurateur

00:53:11qui est avec nous

00:53:12Gilles nous rejoint

00:53:13bonjour Gilles

00:53:14oui bonjour à tous et à toutes

00:53:16merci de m'accueillir

00:53:17merci d'être avec nous

00:53:18vous êtes où vous Gilles ?

00:53:20alors nous sommes à Pépieux

00:53:21au cœur du Minervois

00:53:22où il fait bon vivre

00:53:24où nous avons

00:53:24du très très bon vin

00:53:26qui nous entoure

00:53:27que de bons vignobles

00:53:28voilà et puis

00:53:29on en profite

00:53:30parce que vous êtes

00:53:31à côté des Corbières

00:53:32par donner un grand coup de chapeau

00:53:34et un grand coucou

00:53:35à nos amis vignerons de l'Aude

00:53:36qui me tiennent beaucoup à cœur

00:53:38et pas qu'à moi

00:53:39Gilles comment s'appelle

00:53:40votre restaurant ?

00:53:42le planchot

00:53:43en occitan

00:53:44c'est le bout de bois

00:53:45c'est directement lié

00:53:46à un trophée

00:53:47gagné il y a quelques années

00:53:48sur le terrain de rugby

00:53:50et desquels je m'étais

00:53:54un peu éloigné

00:53:54et puis là j'y reviens

00:53:55au club phare

00:53:57de la région

00:53:57à côté de chez nous

00:53:59à 3 km

00:54:00Gilles comment vous avez vécu

00:54:02la saison avec votre restaurant

00:54:03le planchot ?

00:54:05compliqué

00:54:06alors au planchot

00:54:07compliqué

00:54:08alors je ne vous cache pas

00:54:10que je n'ai pas l'âme

00:54:11du gestionnaire

00:54:12c'est ma chère épouse

00:54:13qui fait ça très bien

00:54:14et au quotidien

00:54:16j'entendais

00:54:16le président interlocuteur

00:54:18je suis d'accord avec lui

00:54:19mais il fait

00:54:19nous sommes des funambulistes

00:54:21donc il faut regarder

00:54:22il faut faire attention

00:54:23aux dépenses

00:54:24d'ailleurs

00:54:24si nos hommes politiques

00:54:26faisaient ça au quotidien

00:54:27à regarder ce qu'ils dépensent

00:54:29et ce qu'ils rentrent

00:54:30et à se poser la question

00:54:32ce qu'ils pourraient faire mieux

00:54:33certainement que la France

00:54:34ne serait pas

00:54:34dans cette situation

00:54:36non mais nous

00:54:36c'est très compliqué

00:54:37en termes de touristes

00:54:39alors c'est très délicat

00:54:41l'heure des bilans

00:54:43n'est pas venue d'après moi

00:54:44parce que même si on sait

00:54:45où on va

00:54:46c'est pas bon globalement

00:54:48les touristes

00:54:49écoutez je n'ai pas la raison

00:54:50mais on n'en a pas vu

00:54:51beaucoup

00:54:52comme je disais

00:54:53tout à l'heure

00:54:53à vos collègues

00:54:55oui à part les 15 premiers jours d'août

00:54:57où on a senti

00:54:57qu'il y avait du monde

00:54:58mais sinon

00:54:58ça fait quand même un peu

00:54:59sur juin et juillet août

00:55:00alors c'est un peu tronqué

00:55:01le bilan

00:55:02par rapport à

00:55:03je ne prétends pas parler

00:55:05au nom de mes collègues

00:55:08de la profession

00:55:09mais surtout pas

00:55:09parce que nous

00:55:10c'est un cas particulier

00:55:11mais au village

00:55:13il faut savoir

00:55:13qu'à Pépieu

00:55:14au mois de juin et juillet

00:55:16nous juillet

00:55:17c'est le mois de la fête

00:55:19à Pépieu

00:55:19donc un gros mois d'activité

00:55:20juillet également

00:55:22normalement

00:55:22il y a du passage

00:55:23on a le canal midi

00:55:24à 3 km

00:55:25je le rappelle

00:55:25le patrimoine mondial

00:55:26bon on avait la circulation coupée

00:55:28on ne me demandait pas

00:55:30pourquoi je ne suis pas compétent

00:55:31et je n'ai pas les éléments

00:55:32etc

00:55:32mais moi

00:55:32ce n'est qu'un constat

00:55:34qui nous a mis en colère

00:55:35donc je pense

00:55:36là je ne parle pas

00:55:37à leur nom

00:55:37mais il faut être quand même

00:55:39mais Gilles

00:55:41vous êtes en train de me dire

00:55:43qu'il y a eu un choix

00:55:44de fait dans votre commune

00:55:45où on a coupé la circulation

00:55:46ce qui fait que personne

00:55:47n'a pu arriver au restaurant

00:55:48c'est ça

00:55:49je vais vous dire

00:55:50Pépieu

00:55:51il fallait contourner Pépieu

00:55:53en juin et juillet

00:55:55donc je ne dis pas de bêtises

00:55:57en disant ça

00:55:57c'est la vérité

00:55:58encore une fois

00:55:59je n'ai pas la raison

00:56:00il faudrait gratter

00:56:01on nous donne les raisons

00:56:02x ou y

00:56:03moi je ne fais que le constat

00:56:05Gilles je suis d'accord avec vous

00:56:05là c'est comme vous l'avez dit

00:56:06vous même

00:56:07c'est un cas personnel

00:56:08c'est un cas à part

00:56:08par rapport à Pépieu

00:56:09maintenant j'aimerais

00:56:10qu'on revienne

00:56:11pour redonner après la parole

00:56:12à notre invité

00:56:13je voudrais qu'on revienne

00:56:14sur le côté restaurant

00:56:15cette année

00:56:15si on met de côté

00:56:16ce cas personnel

00:56:17est-ce que vous avez

00:56:19en même temps

00:56:19c'est compliqué de le mettre de côté

00:56:20vous allez me dire

00:56:21parce que ça a impacté

00:56:21la visite de votre restaurant

00:56:23et par exemple

00:56:24est-ce que les charges

00:56:25que vous subissez

00:56:26est-ce qu'il y a eu

00:56:27une perte

00:56:28est-ce que le prix de tout

00:56:29que ce soit

00:56:30mais oui

00:56:31mais oui

00:56:32vous ne pouvez pas vous imaginer

00:56:35on a depuis 5 ans

00:56:37nous avons ouvert il y a 5 ans

00:56:38nous on a fêté 5 ans

00:56:39le 23 juillet

00:56:40c'est en 2020

00:56:41juste avant le Covid

00:56:41bon

00:56:42on a eu des années super

00:56:44on s'enfonçait

00:56:46tête baissée

00:56:46etc

00:56:47mais les charges

00:56:48je ne vais pas dire

00:56:49des choses extraordinaires

00:56:50il faut être fou

00:56:51dans notre pays

00:56:51pour être indépendant

00:56:52les charges ne font qu'augmenter

00:56:54il faut faire

00:56:55de plus en plus d'efforts

00:56:56pour simplement arriver

00:56:57au même résultat

00:56:58ça c'est la réalité

00:56:59il y a plusieurs

00:57:00je ne vais pas parler de moi

00:57:01mais je ne me sors pas

00:57:03de salaire

00:57:03depuis plusieurs mois

00:57:04mais on est des milliers

00:57:07des milliers

00:57:07dans ce cas là

00:57:09on est là parce qu'on a

00:57:10de la satisfaction

00:57:11on fait plaisir

00:57:13hier on avait

00:57:13bon entre comptes

00:57:14bon ça fait plaisir

00:57:15frites maison

00:57:16bon voilà

00:57:16on a des satisfactions

00:57:17le matin

00:57:18on blague

00:57:18on refait le monde

00:57:19mais les charges

00:57:20les charges sont

00:57:20c'est hallucinant

00:57:22tout augmente

00:57:22mais là

00:57:23je ne descends pas

00:57:24d'une autre planète

00:57:25en disant ça

00:57:26non non non

00:57:26alors tout à l'heure

00:57:27vous parliez de l'évolution

00:57:28des villages

00:57:29qui sont de plus en plus

00:57:31Ambelli

00:57:32alors ça c'est une réalité

00:57:34le village a changé

00:57:36il n'est pas Ambelli

00:57:36etc

00:57:36mais si on ne fait pas

00:57:38si on ne fait rien

00:57:40ou pas grand chose

00:57:41pour ceux

00:57:42qui maintiennent

00:57:43la vie

00:57:44dans ces villages

00:57:45donc les

00:57:45ben moi je parle

00:57:46pour notre cas

00:57:47les commerces

00:57:47bien sûr

00:57:48mais où va-t-on

00:57:49le jour on va se réveiller

00:57:50on va se réveiller

00:57:52il n'y aura peut-être

00:57:52que des grands ensembles

00:57:54des grandes surfaces

00:57:55autour de nous

00:57:55et les gens réaliseront

00:57:57que

00:57:57ah ben t'es

00:57:57ben il n'y a plus

00:57:58le boulanger

00:57:59il n'y a plus l'épicier

00:57:59il n'y a plus le café

00:58:00et voilà

00:58:01en tout cas c'est un beau témoignage

00:58:03Gilles merci beaucoup

00:58:03d'être intervenu

00:58:04sur l'émission

00:58:05et dans notre dossier

00:58:07de l'été

00:58:07sur Sud Radio

00:58:08je vais vous demander

00:58:08dans quelques instants

00:58:09Alain Fontaine

00:58:11vous qui êtes président

00:58:11de l'association française

00:58:12des maîtres restaurateurs

00:58:13de réagir à ce témoignage

00:58:15de Gilles

00:58:15dans le Minervois

00:58:16vous n'hésitez pas

00:58:18aussi vous

00:58:18à nous appeler

00:58:190826 300 300

00:58:20on revient sur notre sujet

00:58:21quel bilan

00:58:22cet été 2025

00:58:23pour les restaurateurs

00:58:25et c'est sur Sud Radio

00:58:26qui vous donne la parole

00:58:27rejoignez-vous

00:58:28Sud Radio

00:58:29le dossier de l'été

00:58:32et quel bilan

00:58:33pour nos restaurateurs

00:58:34pour cet été 2025

00:58:3539% des restaurateurs

00:58:37auraient à date

00:58:38à date

00:58:39donc il faut attendre

00:58:39vraiment les résultats

00:58:40du mois d'août

00:58:41on constatait une baisse

00:58:41significative du chiffre

00:58:43d'affaires

00:58:43avec des baisses

00:58:44d'ailleurs parfois

00:58:45supérieures

00:58:45dans des zones

00:58:46très fréquentées

00:58:47habituellement

00:58:48on est avec vous

00:58:49Alain Fontaine

00:58:50président

00:58:51association française

00:58:52des maîtres restaurateurs

00:58:53vous avez entendu

00:58:55comme nous

00:58:56tout à l'heure

00:58:56Xavier

00:58:57qui nous expliquait

00:58:58que dans son restaurant

00:58:59ce qui commençait

00:59:01à devenir très problématique

00:59:02c'était aussi

00:59:02le prix des charges

00:59:04quelles qu'elles soient

00:59:04électricité

00:59:05eau et compagnie

00:59:06et bien sûr

00:59:07les matières premières

00:59:08là aussi

00:59:08on est sur une réalité

00:59:09qui ne va pas aider

00:59:10nos restaurateurs français

00:59:11tout à fait

00:59:13alors le témoignage

00:59:14a été d'abord

00:59:16c'est un témoignage

00:59:16très poignant

00:59:17et très pragmatique

00:59:18en même temps

00:59:19avec un réalisme

00:59:21qui est celui de la vérité

00:59:25à savoir qu'aujourd'hui

00:59:26nos charges

00:59:27ont terriblement augmenté

00:59:28et évidemment

00:59:30c'est ce que je disais

00:59:31tout à l'heure

00:59:32on n'a pas beaucoup de choix

00:59:34mais quand on est passionné

00:59:36et votre interlocuteur

00:59:37avait l'air d'être passionné

00:59:38enfin il l'est passionné

00:59:39il a envie de faire bien

00:59:42donc évidemment

00:59:43il n'a pas baissé sa qualité

00:59:44il n'a sûrement pas

00:59:46augmenté les prix

00:59:47pour conserver sa clientèle

00:59:49et donc

00:59:50il est écrasé

00:59:51écrasé par les charges

00:59:52ce qui explique effectivement

00:59:53ce taux de défaillance

00:59:54dont vous avez parlé tout à l'heure

00:59:55dans le reportage

00:59:56qui augmente

00:59:57et on est effectivement

00:59:58une profession

00:59:59malheureusement

01:00:01avec les dettes françaises

01:00:03et l'instabilité politique

01:00:05qui nous guette

01:00:06on a envie de demander

01:00:07des baisses de charges

01:00:08et j'entends certains le faire

01:00:10mais ça va être compliqué

01:00:11dans cette situation là

01:00:13donc comment faire

01:00:14comment faire

01:00:15pour que

01:00:16on nous soutienne

01:00:18que l'état nous soutienne

01:00:20par la communication

01:00:20mais

01:00:21rendez-vous compte

01:00:22qu'il est débordé

01:00:24par des charges

01:00:24et en plus

01:00:25on lui ferme

01:00:26on lui ferme

01:00:27un accès routier

01:00:29pour arriver

01:00:30jusqu'à son restaurant

01:00:30mais c'est juste

01:00:32scandaleux

01:00:32je veux dire

01:00:32comment ça se fait

01:00:33que le préfet

01:00:35la municipalité

01:00:36ne se soit pas rendu compte

01:00:37de ça

01:00:37c'est-à-dire que

01:00:38non seulement

01:00:39on est en train de disparaître

01:00:40mais

01:00:41en plus

01:00:42au moment où ça devrait marcher

01:00:44parce que c'est sa saison

01:00:45à lui

01:00:45et bien ça ne va pas marcher

01:00:47parce qu'il y a des

01:00:48bon alors il y a bien sûr

01:00:48les incendies

01:00:49mais ça malheureusement

01:00:50on ne peut rien y faire

01:00:51mais

01:00:51les infrastructures routières

01:00:53ne sont pas en place

01:00:54pour accueillir les touristes

01:00:55mais on croit rêver

01:00:56on croit rêver

01:00:57donc

01:00:57il faut absolument réagir

01:01:00pour nous aider

01:01:01si on ne peut pas

01:01:02nous aider financièrement

01:01:03ce qui est dur

01:01:04mais qu'on voit bien

01:01:05on voit bien la situation financière

01:01:07de la France

01:01:07qu'on nous aide

01:01:08par la communication

01:01:09par le fait

01:01:10que nos restaurants

01:01:11soient accessibles

01:01:12voilà c'est ce que vous demandez

01:01:13on en reparlera

01:01:13d'ailleurs de ce que fait aussi

01:01:14l'association française

01:01:16des maîtres restaurateurs

01:01:17ce que vous proposez

01:01:18je voudrais quand même aussi

01:01:18voir avec vous Alain Fontaine

01:01:19parce qu'il y a aussi

01:01:20effectivement un changement

01:01:22un peu de

01:01:22non pas d'époque

01:01:23mais presque

01:01:24bien sûr que les français

01:01:26a priori

01:01:26selon une étude

01:01:27de la société Jira

01:01:29le cabinet spécialiste

01:01:31les français ne mangent pas

01:01:32moins en dehors

01:01:33de chez eux

01:01:34entre 2019 et 2024

01:01:36le nombre de repas

01:01:37hors domicile

01:01:38a augmenté

01:01:38de 5,1%

01:01:39alors on a une hausse

01:01:41qui est importante

01:01:42mais on a aussi

01:01:43un nombre de restaurants

01:01:44qui est beaucoup plus important

01:01:45on est passé

01:01:46de 361 000 établissements

01:01:48à 407 000

01:01:49en 5 ans

01:01:50et on a entendu

01:01:51c'était la semaine dernière

01:01:53presque une demande

01:01:55non pas de numerus clausus

01:01:56au niveau des restaurants

01:01:57mais certains

01:01:58qui effectivement

01:01:58demandent

01:01:59est-ce qu'il y a moins

01:01:59de restaurants

01:02:00je vais exagérer

01:02:01exprès

01:02:01au kilomètre carré

01:02:02vous en pensez quoi

01:02:03vous auprès

01:02:04de l'association française

01:02:05des maîtres restaurateurs

01:02:06est-ce que ça changerait

01:02:06la donne ?

01:02:08ça ne changerait pas

01:02:09la donne

01:02:09parce que

01:02:10si vous voulez

01:02:11d'abord

01:02:11on est en économie

01:02:12de marché

01:02:13ce ne sont pas

01:02:14des pharmacies

01:02:14ce ne sont pas

01:02:16des médecins

01:02:16quand on parle

01:02:17de numerus clausus

01:02:18c'est l'État

01:02:19qui décide

01:02:19parce que c'est l'État

01:02:20qui paye

01:02:20à la sortie

01:02:21les médicaments

01:02:23sont remboursés

01:02:23ce n'est pas le cas là

01:02:24et les visites

01:02:25ce n'est pas le cas là

01:02:26donc on est dans

01:02:27une liberté

01:02:28dans un marché libre

01:02:30par contre

01:02:31qu'on donne

01:02:32les moyens législatifs

01:02:33aux municipalités

01:02:34mais des moyens

01:02:34très forts

01:02:35de pouvoir faire

01:02:36deux choses

01:02:36d'interdire

01:02:38de ne refuser

01:02:39telle ou telle

01:02:40implantation de chaîne

01:02:41et je parle

01:02:41d'une chaîne

01:02:42très connue américaine

01:02:43qui veut s'attaquer

01:02:44aux villes

01:02:44de moins de 3500 habitants

01:02:46on ne va pas la citer

01:02:46pour ne pas lui faire

01:02:47de publicité

01:02:47ça il faut interdire

01:02:49l'implantation

01:02:50de ces chaînes

01:02:50et deuxièmement

01:02:51favoriser

01:02:52toutes les municipalités

01:02:54avec des moyens

01:02:55législatifs forts

01:02:56à rouvrir des bistrots

01:02:57des cafés

01:02:58et des restaurants

01:02:58oh oui

01:02:59vous en avez-vous compte

01:02:59oui

01:03:00oui oui

01:03:01non je dis oui

01:03:02je dis oui

01:03:02oui

01:03:03il y a

01:03:04je vais vous donner

01:03:05un chiffre

01:03:05qui est incroyable

01:03:07il y a 34967

01:03:08communes en France

01:03:09et bien vous en avez

01:03:1021 000

01:03:11vous vous rendez compte

01:03:1121 000

01:03:12qui n'ont plus

01:03:13de commerce du tout

01:03:13donc a fortiori

01:03:14plus de bistrots

01:03:15plus de restaurants

01:03:1521 000

01:03:16plus de 50%

01:03:17les municipalités

01:03:19n'ont pas les moyens

01:03:20législatifs

01:03:22et financiers

01:03:23pour interdire

01:03:25et autoriser

01:03:27des ouvertures

01:03:27qui soient celles

01:03:28de la restauration

01:03:29traditionnelle

01:03:29car un bistrot

01:03:30un café

01:03:31dans un village

01:03:32c'est l'âme du village

01:03:33c'est ce qui fait vivre

01:03:34mais que faut-il faire

01:03:35à la fontaine

01:03:36puisqu'on n'a plus

01:03:37les moyens

01:03:37et puis on voit bien

01:03:38vu tout ce qui se passe

01:03:39encore politiquement

01:03:39cette semaine

01:03:40la France est face

01:03:42à un mur

01:03:42alors c'est très simple

01:03:44il faut donner

01:03:45les moyens législatifs

01:03:46comme j'ai dit

01:03:47aux municipalités

01:03:47qu'elles préemptent

01:03:49par exemple

01:03:49que le droit de préemption

01:03:50sur des locaux vides

01:03:51des fois depuis quelques mois

01:03:53mais des fois depuis

01:03:5310 ou 15 ans

01:03:54qu'elles préemptent

01:03:55très rapidement

01:03:56ces locaux

01:03:57qu'elles trouvent

01:03:57le sourcing

01:03:58pour mettre

01:03:58des patrons

01:04:00de bistrots

01:04:02et puis

01:04:03qu'on organise

01:04:04bien sûr

01:04:04des franchises

01:04:05de loyers

01:04:05mais fortes

01:04:06de 2 à 3 ans

01:04:07puisque ça appartient

01:04:07à la municipalité

01:04:08mais qu'on organise

01:04:10des franchises

01:04:10de près

01:04:12c'est à dire

01:04:12que le tissu privé

01:04:15et non pas

01:04:16étatique

01:04:16puisqu'on ne peut pas

01:04:17vous venez de le dire

01:04:18on ne peut pas

01:04:18leur demander de l'argent

01:04:19donc le tissu privé

01:04:20toute la filière

01:04:21que ce soit les distributeurs

01:04:22que ce soit les banques

01:04:23que ce soit les institutions

01:04:25chambres de commerce

01:04:26chambres artisanales

01:04:27fassent une bulle

01:04:28autour de ce bistrot

01:04:29pour pendant les 3 premières années

01:04:31ces 3 premières années

01:04:31les plus difficiles

01:04:32qu'ils puissent

01:04:33qu'ils puissent ouvrir

01:04:34vivre

01:04:34et survivre surtout

01:04:36mais il ne faut pas rêver

01:04:37en ce moment

01:04:38il y a une demande

01:04:39de la part des jeunes

01:04:39qui veulent donner

01:04:41un sens à leur vie

01:04:41un sens à leur travail

01:04:42mais qui ne peuvent pas

01:04:44ouvrir des affaires

01:04:44parce que c'est bloqué

01:04:45parce que les banques

01:04:47nous considèrent

01:04:48comme des

01:04:48vous l'avez dit

01:04:49on a un maximum

01:04:50de défaillance

01:04:51comme des animaux

01:04:53à 5 pattes

01:04:53si vous voulez

01:04:54donc ils ont peur de nous

01:04:55donc il faut absolument

01:04:56redonner confiance

01:04:58à tous les gens

01:04:58qui peuvent nous aider

01:04:59et ça

01:05:00ils font faire

01:05:00des bulles économiques

01:05:01pour chaque bistrot

01:05:02qui ouvrirait

01:05:02dans un village

01:05:03nous on est en train

01:05:04d'essayer

01:05:05l'association

01:05:06des bistrots

01:05:07café en France

01:05:07qui est l'association

01:05:08vous savez

01:05:09celle qui a

01:05:10inscrit au patrimoine immatériel

01:05:11français

01:05:11les bistrots

01:05:12et les cafés

01:05:13leur art de vivre

01:05:13et on part à l'UNESCO

01:05:15là pour cela

01:05:15et bien on essaie

01:05:16de faire passer une loi

01:05:17qui serait

01:05:18un village

01:05:18d'un commerce

01:05:19parce que les bistrots

01:05:20et les cafés de demain

01:05:21ça va être des multiservices

01:05:22PMU

01:05:23FDJ

01:05:24Buraliste

01:05:25pain

01:05:26bien sûr

01:05:27dépôt de pain

01:05:27libraire

01:05:28mais aussi

01:05:28produits de première nécessité

01:05:30demain

01:05:31demain

01:05:32ce ne sera pas pareil

01:05:32qu'hier

01:05:33c'est très clair

01:05:33les bistrots

01:05:34et les cafés de demain

01:05:35dans les villages

01:05:36et en France

01:05:36ce sont des multiservices

01:05:37parce qu'un village

01:05:38ne peut avoir qu'un commerce

01:05:40et ça se fait déjà

01:05:42un petit peu

01:05:43alors je voudrais juste

01:05:43vous rappeler

01:05:44vous n'étiez pas avec nous

01:05:45mais ce n'est pas grave

01:05:46je vous proposerai

01:05:46de l'écouter

01:05:47en replay

01:05:48comme on dit

01:05:48sur la page

01:05:49sur le site

01:05:50de Sud Radio

01:05:51c'était le 8 août dernier

01:05:53où je recevais

01:05:54dans Sud Radio

01:05:55vous écoute

01:05:56à 11h du matin

01:05:57un maire

01:05:58il s'appelle

01:05:59comment il s'appelle

01:06:00Benoît Hénard

01:06:01voilà

01:06:01c'était le maire

01:06:02de Kitbeuf

01:06:03on est dans l'heure

01:06:04qui avec ses propres deniers

01:06:05il prend des prêts

01:06:06il réinvestit

01:06:08des structures

01:06:08ou du moins

01:06:09il achète des bâtiments

01:06:10et là il a réouvert

01:06:11un café

01:06:12il a réouvert

01:06:12du commerce

01:06:14au centre-ville

01:06:14ça a tellement de sens

01:06:16d'autant plus aujourd'hui

01:06:17à notre époque

01:06:17où avec tous ces réseaux sociaux

01:06:19et tout ça

01:06:19on n'est plus en train

01:06:20de se parler les uns les autres

01:06:21il faut recréer des lieux de vie

01:06:23je suis tellement d'accord

01:06:24avec vous

01:06:24nous notre projet

01:06:26ça s'appelle

01:06:27enfin notre fils d'inventaire

01:06:29on parle d'un fils d'inventaire

01:06:30ça s'appelle

01:06:31les pratiques sociales

01:06:32et culturelles

01:06:32dans les bistrots et cafés

01:06:33en France

01:06:34parce que c'est ça

01:06:35on parle de culture

01:06:35on parle de sociabilité

01:06:37nous avons aujourd'hui

01:06:38provoqué des déserts médicaux

01:06:39mais ça on le sait tous

01:06:40mais on a provoqué

01:06:41des déserts de sociabilité

01:06:42tout à fait

01:06:43ce qui explique

01:06:44que notre vivre ensemble

01:06:45est en train de s'effondrer

01:06:46et de s'effriter

01:06:47notre vivre ensemble

01:06:48faisait partie de l'ADN

01:06:49de notre pays

01:06:50et il s'effrite

01:06:51parce qu'il n'y a plus

01:06:52ces centres de vie

01:06:53et les agriculteurs

01:06:54quand vous vous trouvez

01:06:55au milieu de centaines d'hectares

01:06:57et que vous ne pouvez plus échanger

01:06:58que par des réseaux sociaux

01:06:59donc ce n'est pas toujours très agréable

01:07:01avec des confrères

01:07:02ou autres

01:07:03voilà

01:07:04le café servait à ça

01:07:05on rencontrait le médecin

01:07:06on rencontrait le professeur des écoles

01:07:09voilà

01:07:09c'était un lieu de vie

01:07:10ah oui

01:07:11il y avait des brefs de comptoir

01:07:12c'était trop bien

01:07:13oui pardon

01:07:1325 jours

01:07:1325% des gens

01:07:15qui vivent dans des villages

01:07:17et c'est un sondage

01:07:19qui avait été demandé par Mille Bistrot

01:07:2025% des gens

01:07:23qui vivent dans un village

01:07:24où il n'y a plus de commerce

01:07:24sortent moins d'une fois par semaine

01:07:27sortent moins d'une fois par semaine

01:07:28c'est à dire que

01:07:29nous

01:07:30nous sommes aussi

01:07:31quelque part

01:07:32ces lieux de sociabilité

01:07:33des médicaments

01:07:34contre la dépression

01:07:35contre la solitude

01:07:36contre les angoisses

01:07:38et donc c'est pour ça

01:07:39qu'il faut recréer ça

01:07:39parce que je peux vous dire

01:07:40que le jour où on va recréer

01:07:42ces lieux de vie

01:07:43et bien

01:07:44on va recréer aussi

01:07:46de la confiance

01:07:47dans les gens

01:07:47dans la confiance

01:07:48de se retrouver

01:07:49de se rencontrer

01:07:49de parler

01:07:50de discuter ensemble

01:07:51je suis complètement d'accord

01:07:51avec vous Alain Fontaine

01:07:52et puis surtout

01:07:53comme vous dites

01:07:54le bistrot

01:07:55manger un plat sympa

01:07:56on n'est pas obligé

01:07:57de faire de la grande

01:07:58toujours grande cuisine

01:07:59dite gastronomique

01:08:00mais le côté bistronomie

01:08:01ou le côté bistrot

01:08:02et s'arrêter

01:08:03puis faire des rencontres

01:08:03c'est quand même juste incroyable

01:08:05là comment vous voyez la rentrée

01:08:06vous allez vous battre pour ça

01:08:08j'ai bien compris

01:08:08avec l'association française

01:08:10des maîtres restaurateurs

01:08:11évidemment Sud Rayo

01:08:13restera toujours

01:08:14un micro ouvert pour vous

01:08:15vous le savez

01:08:15surtout qu'on est des amoureux

01:08:17de la gastronomie

01:08:18aussi dans cette maison

01:08:18et je ne suis pas la seule

01:08:20pour la rentrée

01:08:22comment vous voyez des choses

01:08:22pour conclure concrètement

01:08:24au-delà de ce projet

01:08:25il va falloir rester positif

01:08:28il va falloir se battre

01:08:29sur plusieurs sujets

01:08:30qui est bien sûr

01:08:31le fait maison

01:08:32un fait maison simple

01:08:33mais qui fait que

01:08:34les consommateurs

01:08:36et les restaurateurs

01:08:37s'y retrouvent

01:08:37nous les maîtres restaurateurs

01:08:39on n'a pas de soucis

01:08:39puisque c'est 95%

01:08:41de fait maison

01:08:41mais faire un fait maison

01:08:43abordable

01:08:44avec deux entrées

01:08:45de plats de dessert

01:08:45par exemple

01:08:46que ça soit déclaratif

01:08:47à la préfecture

01:08:48qu'on fasse un fait maison

01:08:49un peu solide

01:08:49mais qu'il ne soit pas

01:08:50sanctionné ou autre

01:08:51et surtout que les consommateurs

01:08:52et les restaurateurs

01:08:54s'y retrouvent

01:08:54mais au-delà de ça

01:08:55au-delà de ça

01:08:56il faut arrêter de regarder

01:08:57la place de la gastronomie

01:08:58française dans le monde

01:08:59dont on n'en a rien à faire

01:09:00en France

01:09:01et surtout flécher

01:09:02tout ce qui est communication

01:09:03tout ce qui est combat

01:09:05vers retrouver

01:09:06que les français retrouvent

01:09:08leur restauration traditionnelle

01:09:09leur restauration traditionnelle

01:09:11la blanquette

01:09:11le bourguignon

01:09:12la tête de veau

01:09:13ça fait partie de notre ADN

01:09:14et c'est autour de cette table

01:09:16qu'on vit

01:09:16et qu'on partage

01:09:17on est

01:09:18on est une exception mondiale

01:09:20c'est-à-dire que la France

01:09:21a cette capacité

01:09:22autour d'une table

01:09:23de régler tous les problèmes

01:09:24qui soient politiques

01:09:25et autres et autres

01:09:26et on a toujours été

01:09:27regardé bizarrement

01:09:28ou par les américains

01:09:29quand ils disent

01:09:30amazing

01:09:30moi j'adore les américains

01:09:32quand ils rentrent

01:09:32dans mon bistrot

01:09:33qui disent amazing

01:09:34parce que pour eux

01:09:36la table

01:09:36c'est juste du vital

01:09:37nous la table

01:09:38ça fait partie de notre ADN

01:09:40donc il faut réfléchir

01:09:41les français vers cela

01:09:43ça part des écoles

01:09:44ça commence dans les écoles

01:09:45ça commence partout

01:09:46il n'y a pas de raison

01:09:47que la restauration américaine

01:09:49et la destructuration

01:09:50de notre repas

01:09:52se mettent en place

01:09:53et effectivement

01:09:54il va falloir retourner le truc

01:09:55il va falloir retourner cela

01:09:56c'est pas un combat facile

01:09:58nous on sera

01:09:59les maîtres restaurateurs

01:10:00on sera sur ce combat-là

01:10:01très clairement

01:10:02merci beaucoup Alain Fontaine

01:10:04moi qui n'ai pas l'habitude

01:10:05de boire cela

01:10:06parce que je préfère

01:10:07ce que nos amis

01:10:08Vignerons nous propose

01:10:10avec modération

01:10:11mais là je bois du petit lait

01:10:12en vous écoutant

01:10:12et vous pouvez compter

01:10:13bien sûr

01:10:14sur mon soutien

01:10:15auprès de tous mes amis

01:10:17restaurateurs de France

01:10:18et d'ailleurs

01:10:18merci beaucoup Alain Fontaine

01:10:20président association française

01:10:21des maîtres restaurateurs

01:10:22avec ce cri d'alarme

01:10:24et ce coup de gueule

01:10:24pour la gastronomie

01:10:25et la bistronomie française

01:10:27merci à vous d'avoir été avec nous

01:10:28merci à vous

01:10:29au revoir

01:10:30allez à suivre

01:10:31dans notre rendez-vous

01:10:33des routes de l'été

01:10:34notre nouvelle chronique

01:10:35qui s'appelle

01:10:36En route vers la rentrée

01:10:37et ce sera

01:10:37Johan Trichot

01:10:38notre jeune journaliste

01:10:39qui viendra vous proposer

01:10:40les nouveautés pour les scolaires

01:10:41et puis juste après

01:10:42on va faire

01:10:43un petit bout

01:10:44de balade

01:10:46du côté

01:10:46du bout du monde breton

01:10:48et avec les escapades

01:10:49de Rémy

01:10:50ce sera donc

01:10:51juste avant

01:10:52la fin de cette heure

01:10:53et juste avant

01:10:54les escapades

01:10:55je vous rappelle

01:10:55que nous allons faire

01:10:56un point avec ce nouveau

01:10:57rendez-vous de la semaine

01:10:58en route

01:10:59vers la rentrée

01:11:00avec Johan Trichot

01:11:01notre jeune journaliste

01:11:03mais pour l'heure

01:11:04je vous propose

01:11:05de nous arrêter

01:11:06aux coffins

01:11:07de la Bretagne

01:11:08Sud Radio

01:11:10les sentiers de l'été

01:11:11aujourd'hui dans nos sentiers

01:11:13d'été

01:11:13je vous propose

01:11:14de me suivre

01:11:15sur l'extrême

01:11:15ouest de la Bretagne

01:11:17là où l'océan Atlantique

01:11:19façonne des paysages

01:11:20indomptés

01:11:20où la nature reprend ses droits

01:11:22c'est l'Iroise sauvage

01:11:24et pour nous en parler

01:11:25j'accueille

01:11:26Franck Jikiot

01:11:27qui est avec nous

01:11:27bonjour Franck

01:11:29oui bonjour

01:11:29vous êtes guide

01:11:30de l'Iroise sauvage

01:11:32vous êtes un guide nature

01:11:33vous êtes également

01:11:34réalisateur de documentaires

01:11:36vous proposez des balades

01:11:37originales en Iroise

01:11:38est-ce que vous pouvez

01:11:39m'expliquer ce que vivent

01:11:40ceux qui vous suivent

01:11:41hors des sentiers battus

01:11:42en fait plein de choses

01:11:44en fait à chaque fois

01:11:45c'est des balades

01:11:46qui ont une expérience

01:11:47extraordinaire

01:11:47parce qu'on est dans

01:11:48un lieu extraordinaire

01:11:49avec un paysage

01:11:51qui a couplé le souffle

01:11:52et moi je ne fais

01:11:54que rebondir

01:11:55sur ce paysage là

01:11:56en proposant

01:11:57quelques anecdotes

01:11:58quelques vies

01:11:59sur les animaux

01:12:00qui s'y trouvent

01:12:00que ce soit l'ornithologie

01:12:02que ce soit la faune marine

01:12:04ou les plantes

01:12:06et les insectes

01:12:08et je propose aussi

01:12:09des balades guidées

01:12:11autour des phares

01:12:12qui sont labellisées

01:12:13maintenant

01:12:13par la région Bretagne

01:12:15comme une des 10 expériences

01:12:16bretonnes à faire

01:12:16ah c'est excellent

01:12:17est-ce qu'on peut se situer

01:12:18vraiment

01:12:19parce que là moi j'ai dit

01:12:19qu'on était sur la pointe

01:12:20du Finistère

01:12:21on est où ?

01:12:22on est sur la pointe

01:12:23de Corsenne c'est ça ?

01:12:24c'est ça

01:12:25c'est la pointe de Corsenne

01:12:26c'est la pointe

01:12:26la plus à l'ouest de France

01:12:27continentale

01:12:29donc je suis aussi

01:12:30le guide le plus à l'ouest

01:12:31ah j'aime bien

01:12:33bien jouer

01:12:34parlez-moi un petit peu

01:12:37de tout ce qui est

01:12:38toutes ces richesses naturelles

01:12:39que je vais découvrir

01:12:41en vous suivant

01:12:42sur ces sentiers

01:12:45on a l'impression

01:12:46que le GR34

01:12:46est toujours à peu près

01:12:47identique

01:12:48en fait moi

01:12:49sur une centaine de mètres

01:12:50j'ai à peu près

01:12:50150 espèces de plantes

01:12:52c'est absolument incroyable

01:12:53et des plantes

01:12:54qui se mangent

01:12:55qui se consomment

01:12:56qui soignent

01:12:57qui sont des plantes d'ornement

01:12:58ou des plantes anciennement agricoles

01:13:00ça c'est pour toute la partie

01:13:02végétative on va dire

01:13:03et pour la mer d'Iroise

01:13:05on va parler de tout ce qui va être

01:13:07poisson

01:13:08mammifères marins

01:13:09grands prédateurs

01:13:10puisqu'actuellement

01:13:11on a des bandes thons

01:13:14qui arrivent

01:13:14et avec les bandes thons

01:13:16on a les orques

01:13:16qui arrivent

01:13:17et on a aussi

01:13:18le grand rorquail

01:13:20qui vient poser son

01:13:22son

01:13:23son

01:13:24son

01:13:24son nageoire en Iroise

01:13:26dans le chenal du four

01:13:27et on a

01:13:28les grands dauphins

01:13:29donc c'est des dauphins

01:13:30de 4 mètres 50

01:13:31ou de 450 kilos

01:13:32pour les plus gros

01:13:33qui

01:13:33qui vivent ici

01:13:34en Iroise

01:13:35toute l'année

01:13:35et ils sont rejoints

01:13:38en été

01:13:38par des dauphins d'Elfis

01:13:40qui sont des

01:13:41des dauphins

01:13:42des dauphins

01:13:43un peu plus petits

01:13:43mais beaucoup plus nombreux

01:13:44des groupes de 50

01:13:46à 100 dauphins

01:13:47qui viennent

01:13:47autour d'un bateau

01:13:48donc c'est assez joli

01:13:50à voir aussi

01:13:50Vous avez

01:13:51je l'ai dit en préambule

01:13:52réalisé un documentaire

01:13:54qui s'appelle

01:13:55justement

01:13:55Iroise sauvage

01:13:56dont vous parlez de ça

01:13:57qu'est-ce qui vous touche

01:13:58quelle est votre approche

01:14:00personnelle

01:14:00parce que vous tendez

01:14:01voilà

01:14:01ça vous tient à corps

01:14:03de nous faire découvrir

01:14:03ce coin de France

01:14:05et cette beauté

01:14:06de la nature brute

01:14:07En fait

01:14:08je considère

01:14:09qu'on ne peut protéger

01:14:10que ce qu'on aime

01:14:11et on n'aime

01:14:12que ce que l'on connaît

01:14:14donc j'ai pris le parti

01:14:15en fait

01:14:16de former les gens

01:14:18à la nature

01:14:18former les gens

01:14:19à l'histoire naturelle

01:14:21pour qu'ils prennent conscience

01:14:23de l'importance

01:14:24de la nature

01:14:24dans nos vies

01:14:25et je travaille

01:14:27beaucoup avec les adultes

01:14:28en fait

01:14:28plus qu'avec les enfants

01:14:29même si les enfants

01:14:30c'est un autre problème

01:14:31à gérer

01:14:31mais c'est vrai

01:14:32que c'est tout de suite

01:14:33qu'il faut agir

01:14:33et c'est tout de suite

01:14:34que les adultes

01:14:35doivent prendre conscience

01:14:36que la nature

01:14:37qui nous entoure

01:14:37nous permet simplement

01:14:39de vivre

01:14:40Ces balades

01:14:41que vous nous proposez

01:14:42ce sont des balades

01:14:43qui durent à peu près

01:14:44deux heures

01:14:44des sorties

01:14:45C'est ça

01:14:46c'est deux heures

01:14:47soit en ornithologie

01:14:49soit sur la biodiversité

01:14:51d'un endroit

01:14:52comme la pointe de Corsenne

01:14:53qui est sous l'isovent

01:14:54aux tempêtes

01:14:55à la dureté

01:14:56des conditions météo

01:14:58mais qui a aussi

01:14:59tout un panel

01:15:00de plantes

01:15:01et d'insectes

01:15:02c'est de faunes

01:15:03terrestres

01:15:04ou marines

01:15:04qui sont exceptionnelles

01:15:06c'est aussi des balades

01:15:07sur l'estran

01:15:07qui se découvrent

01:15:09et qui va nous montrer

01:15:10700 espèces animales

01:15:12600 espèces d'algues

01:15:14donc c'est une biodiversité

01:15:16énorme

01:15:16puisque moi je suis

01:15:17guide partenaire

01:15:17du parc marin

01:15:18et que le parc marin

01:15:19protège toute cette zone-là

01:15:20c'est aussi une réserve

01:15:22de biosphères

01:15:23UNESCO

01:15:24et puis on a tout

01:15:26on est Natura 2000

01:15:27le Zones

01:15:28enfin voilà

01:15:29c'est vraiment

01:15:29un truc extraordinaire

01:15:31Quel est le tarif ?

01:15:33Ah c'est pas cher

01:15:34c'est 10 euros

01:15:36pour deux heures

01:15:37Ah oui c'est vraiment pas cher

01:15:38et c'est 6 euros

01:15:39pour les enfants

01:15:39je crois

01:15:39quand ils sont accompagnés

01:15:41Le but du jeu

01:15:43en fait des balades

01:15:43c'est de financer

01:15:44les documentaires

01:15:45qui suivent derrière

01:15:46donc là j'ai fait

01:15:47un documentaire

01:15:47de 52 minutes

01:15:48sur la biodiversité

01:15:49en Iroise

01:15:49et là j'en ai un autre

01:15:51de 26 minutes

01:15:52sur les dauphins

01:15:52en Iroise

01:15:53qui sera projeté

01:15:54en avant-première

01:15:55à Oceanopolis

01:15:56le 19 novembre

01:15:58Waouh

01:15:58Franck Gicchio

01:15:59qui est le guide

01:15:59de l'Iroise Sauvage

01:16:01et qui nous propose

01:16:01ce bout du monde breton

01:16:03à l'état brut

01:16:04avec des randonnées

01:16:05des balades

01:16:06alors c'est pas des randonnées

01:16:07type randonnées

01:16:07c'est plus des sorties

01:16:10c'est plus de la sortie

01:16:11d'ailleurs

01:16:12puisqu'on est en Bretagne

01:16:13et qu'on est quand même

01:16:14sur cette côte

01:16:15qui est assez incroyable

01:16:16il vaut mieux quand même

01:16:17avoir des bonnes baskets

01:16:17on parle juste du côté

01:16:19un peu pratico-pratique

01:16:19parce qu'il y a un peu de rocher

01:16:20même si ma mémoire est bonne

01:16:22du côté de la pointe de Corsen

01:16:23alors on reste

01:16:24sur le GR34

01:16:25donc c'est quand même

01:16:27assez piétonnant

01:16:27par contre

01:16:28il faut bien se courir

01:16:29parce que quand je fais les phares

01:16:30on finit

01:16:31en été

01:16:32on peut finir jusqu'à 23h30

01:16:33et là

01:16:34s'il y a un petit vent frais

01:16:35un bonnet

01:16:36même en été

01:16:37des fois c'est nécessaire

01:16:38là concrètement

01:16:39vous allez faire vos balades

01:16:41jusqu'à quand

01:16:42puisqu'on arrive tout doucement

01:16:43sur la fin dite

01:16:44de l'été scolaire classique

01:16:45est-ce que vous allez

01:16:46jusqu'à fin septembre

01:16:47pour tous ceux

01:16:47qui vont prendre leurs vacances

01:16:48hors saison

01:16:49bien sûr

01:16:50jusqu'à fin septembre

01:16:51il y a des balades

01:16:51trois balades par semaine

01:16:53et puis ensuite

01:16:54il y aura des balades

01:16:55sur toutes les vacances scolaires

01:16:56toute l'année

01:16:56est-ce que vous avez

01:16:57un souvenir fort

01:16:58Franck Gécchiot

01:16:59d'un moment

01:17:00où vous avez vécu

01:17:00d'une rencontre surprenante

01:17:02à partager

01:17:02et pas spécialement humaine

01:17:03ah oui oui

01:17:05tout à fait

01:17:06ce qui a déclenché

01:17:07cette appétence

01:17:08pour le guidage

01:17:09et pour la vidéo

01:17:11et la photo de nature

01:17:12c'est que

01:17:13j'ai eu la chance

01:17:14de rencontrer un dauphin

01:17:15avec lequel je suis resté

01:17:16pendant

01:17:17une bonne heure

01:17:19en fait

01:17:20en face à face

01:17:20et c'est un petit peu

01:17:22comme Bernadette Soubirous

01:17:23où a vu la lumière

01:17:24moi j'ai vu un dauphin

01:17:25on a parlé

01:17:26on a discuté

01:17:27et on le voit dans le film

01:17:28et ce dauphin s'appelle

01:17:30vous lui avez donné un nom ou pas ?

01:17:32non il ne s'appelle pas

01:17:33parce que

01:17:35il est

01:17:35je ne l'ai jamais revu

01:17:36donc il y a

01:17:37voilà

01:17:38mais il y avait

01:17:39tellement une envie

01:17:41de conversation

01:17:41que

01:17:42moi ça m'a troublé

01:17:43et vous

01:17:44je vais y arriver

01:17:45vous faites des projections

01:17:47de vos documentaires aussi

01:17:49quels sont les retours ?

01:17:50les gens sont époustouflés

01:17:52de voir

01:17:52parce qu'il y a une grande proximité

01:17:54dans les documentaires

01:17:55une grande immersion

01:17:57c'est ça le but du jeu

01:17:58et moi j'essaye de créer

01:17:59l'émotion en fait nécessaire

01:18:00à avoir envie

01:18:01de protéger tout ça

01:18:02on est avec vous

01:18:03merci beaucoup

01:18:04de cette belle promenade

01:18:06pour nos sentiers de l'été

01:18:07hors des sentiers battus

01:18:08Franck Giquiot

01:18:09guide de l'Irois Sauvage

01:18:10de l'Irois Sauvage

01:18:11comment on peut vous contacter

01:18:12quand on va aller là-bas

01:18:13du côté de Finistère

01:18:14la fin de la terre ?

01:18:16l'Irois

01:18:16traite d'union sauvage

01:18:17.com

01:18:18c'est aussi simple que ça

01:18:19merci beaucoup

01:18:20Franck Giquiot

01:18:21on vous embrasse

01:18:23et bonne fin de saison

01:18:24puisque septembre

01:18:25vous allez encore

01:18:26nous accueillir

01:18:26n'hésitez pas

01:18:27à aller faire

01:18:28ces belles balades

01:18:29et ces belles découvertes

01:18:31grâce à notre invité

01:18:32ce midi

01:18:33et notre nouvelle chronique

01:18:39pour cette semaine

01:18:40en route vers la rentrée

01:18:42et notre équipe

01:18:43de jeunes journalistes

01:18:44qui nous ont accompagnés

01:18:45tout cet été

01:18:46qui s'y colle

01:18:47demain

01:18:48le ministre de l'éducation nationale

01:18:49Elisabeth Borne

01:18:50tiendra la traditionnelle

01:18:51conférence de presse

01:18:52de rentrée

01:18:53mais dès aujourd'hui

01:18:53nous pouvons déjà

01:18:55vous annoncer

01:18:55quelques nouveautés

01:18:56pour cette année scolaire

01:18:572025-2026

01:18:59à vous

01:19:00Johan Truchot

01:19:00renforcer les bases

01:19:02c'est l'objectif principal

01:19:03que s'est fixé

01:19:04le ministère

01:19:04de l'éducation nationale

01:19:05pour cette année

01:19:06parmi les nouveautés

01:19:07Elisabeth Borne

01:19:08et son ministère

01:19:09ont établi

01:19:09un nouveau programme

01:19:10en français

01:19:11et en mathématiques

01:19:11ce projet

01:19:12vise les élèves

01:19:13de la petite section

01:19:14de maternelle

01:19:14jusqu'au sixième

01:19:15la raison

01:19:1615% des élèves

01:19:18de sixième

01:19:18n'atteignent pas

01:19:19le niveau de CE2

01:19:20attendu en lecture

01:19:21sur ce même niveau scolaire

01:19:22les écarts de performance

01:19:23entre filles et garçons

01:19:24en mathématiques

01:19:25ont cru

01:19:257 points

01:19:26sur les 5 dernières années

01:19:27déplore le ministère

01:19:28de l'éducation

01:19:29et pour le brevet

01:19:30attention

01:19:30rien ne sera acquis

01:19:32avant la fin

01:19:32pour les 3ème de cette année

01:19:34il ne faudra plus autant

01:19:35se reposer sur ses acquis

01:19:36le résultat au brevet

01:19:37ne comprendra plus

01:19:3850% de contrôle continu

01:19:39mais 40%

01:19:41ne relâchez pas

01:19:42donc vos efforts

01:19:42avant d'avoir passé

01:19:43la dernière épreuve

01:19:44surtout si vous êtes

01:19:45en recherche d'une mention

01:19:46quoi qu'il arrive

01:19:47ne pas obtenir son brevet

01:19:48n'empêchera pas

01:19:49d'accéder au lycée

01:19:50sur ce point

01:19:51rien ne change

01:19:51et finalement

01:19:52tout le monde a droit

01:19:52à son petit changement

01:19:54chers lycéens

01:19:54ne vous pensez pas sauver

01:19:55cette année

01:19:56tous les élèves

01:19:57de première générale

01:19:58et technologique

01:19:58vont devoir passer

01:19:59une épreuve anticipée

01:20:00de mathématiques

01:20:01et cela peu importe

01:20:02vos spécialités

01:20:03pas de calculatrice

01:20:04autorisée

01:20:04mais vous n'en avez pas fini

01:20:06avec les équations

01:20:06l'épreuve de 2h

01:20:08compte pour 2%

01:20:09de votre note finale

01:20:09et dernière nouveauté

01:20:10pour cette rentrée

01:20:11Yohann ?

01:20:12connaissez-vous le programme

01:20:13Evars

01:20:13ce projet concerne

01:20:15tous les élèves

01:20:16de la maternelle

01:20:16au lycée

01:20:17il est bien sûr adapté

01:20:18suivant le niveau

01:20:19de scolarité

01:20:19concrètement

01:20:20chaque élève

01:20:21va recevoir

01:20:21trois séances annuelles

01:20:23d'éducation

01:20:23à la vie active

01:20:24relationnelle

01:20:25et à la sexualité

01:20:26pour les élèves

01:20:27du second degré

01:20:28les objectifs sont clairs

01:20:29transmettre des valeurs

01:20:30fondamentales

01:20:31telles que le respect

01:20:32de soi et des autres

01:20:32la promotion

01:20:33de l'égalité

01:20:34fille-garçon

01:20:34et la lutte

01:20:35contre la violence

01:20:36et le harcèlement

01:20:36et retenez bien

01:20:37ce nom de ce nouveau programme

01:20:39Evars

01:20:39merci beaucoup

01:20:42Yohann Trichaud

01:20:43jeune journaliste

01:20:45sur Sud Radio

Les routes de l'été - 26 août

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