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  • il y a 3 mois
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00:00– De retour dans Newsbox, très heureux de vous retrouver.
00:04Je vous le disais juste avant la pause, on va parler beaucoup politique aujourd'hui
00:07avec cette rentrée politique qui s'annonce très tendue en France
00:10avec ces appels au blocage pour la journée du 10 septembre qui se multiplient.
00:15Anthony Lebos nous le disait à l'instant, Jean-Luc Mélenchon lui qui appelle à une crève générale
00:21et Léopold Otber, on en parlera également avec vous, François Bayrou, bonsoir,
00:24qui d'ailleurs doit faire une conférence de presse lundi à 16h pour déminer un peu la situation.
00:30Tentez de le faire, en tout cas.
00:31Mes invités aujourd'hui, Eléonore Carrois, bonsoir.
00:34– Bonsoir.
00:34– Merci d'être ici, vous êtes député Renaissance des Français établis hors de France.
00:37Vous allez avoir la lourde tâche de défendre le gouvernement ce soir.
00:41En tout cas, quand on voit les sondages et c'est 63% des Français qui soutiennent la journée du 10 septembre,
00:47on se dit bon…
00:48– Il ne faut pas opposer le mouvement citoyen aux propositions du gouvernement, mais on en discutera.
00:53– Très bien.
00:53– À vos côtés, Laurent Munreau, président de la CNAMS, la Confédération Nationale de l'Artisanat des Métiers et de Services et de Fabrication.
01:02Vous allez également nous donner votre position sur cette rentrée politique et cette journée du 10 septembre.
01:06Roland Carrol, bonsoir.
01:07– Bonsoir.
01:08– Politologue, on vous connaît bien, enseignant et chercheur à Sciences Po.
01:11Vous allez nous dire ce que vous en pensez également.
01:13Je vais commencer avec vous, Roland Carrol.
01:15Est-ce que Bayrou a perdu son pari cet été ?
01:18On sait qu'il a essayé de prendre les Français à témoin très tôt, dès la mi-juillet, en parlant finalement d'économie,
01:26en allant sur le terrain du budget 2026 plus tôt que prévu.
01:29Résultat, il y a cet appel au blocage le 10 septembre, cette motion de censure qui plane sur son gouvernement à la rentrée.
01:35Est-ce qu'il perd son pari ?
01:36– Écoutez, on n'en est pas encore à faire les comptes.
01:42– On verra s'il a perdu son pari à la fin de la session parlementaire qui vient.
01:48Tout le monde a l'air de dire qu'il l'a perdu.
01:52Moi, je suis de ceux qui pensent qu'il y a peut-être encore, comme il dirait lui-même, un chemin par lequel passer.
01:59Alors, la députée, on dira plus que moi, on saura plus que moi,
02:03mais c'est clair que je ne suis pas tout à fait convaincu
02:09qu'il y ait un grand intérêt des différents groupes politiques à l'Assemblée
02:13à provoquer une crise politique et éventuellement une dissolution.
02:19Je pense que les différents groupes vont réfléchir à deux fois
02:22avant d'entrer dans la crise politique
02:26et le fait d'être dénoncés devant l'opinion publique comme les auteurs de la crise.
02:31Et donc, moi, je me dis, il va falloir négocier, il va falloir donner quelque chose à chacun
02:39pour qu'il puisse dire, ah ben finalement, j'ai obtenu quand même quelque chose d'extrêmement important
02:44et donc, pour cette fois-ci, je ne voterai pas l'Assemblée.
02:48– À gauche, ils ont l'air déterminés quand même.
02:49– Ils ont l'air déterminés chaque fois, vous avez remarqué ?
02:53Et puis, en général, ça passe quoi.
02:55Donc, l'air déterminé, ça prouverait presque le contraire.
03:01Quand on veut préparer une négociation un peu tordue,
03:04il vaut mieux avoir l'air extrêmement déterminé au départ.
03:08Donc, vous n'y fiez pas.
03:11Mais, voilà, le plus logique, ce serait qu'il tombât, comme dirait l'autre,
03:16mais elles ne se sont pas faits.
03:19– Bon, en tout cas, avec sa longue expérience en plus, bien sûr, à François Bayrou,
03:23il nous a surpris à plus d'une fois.
03:25Et Léonore Carrois, je le disais à l'instant, 63% des Français,
03:29selon un sondage publié par nos confrères d'RTL,
03:32qui soutiennent ce mouvement du 10 septembre, ça ne vous inquiète pas ?
03:37– Ce mouvement, il est né d'une mobilisation citoyenne,
03:40d'une colère populaire, initialement, sur les réseaux sociaux,
03:44et d'une inquiétude qui est tout à fait légitime,
03:46parce qu'on a des décisions qui sont des décisions difficiles,
03:49courageuses à prendre, il faut réduire nos dépendances
03:52si nous voulons être libres, si nous voulons être souverains,
03:54il va falloir faire des économies, il va falloir réduire des dépenses publiques,
03:57en tout cas, moi, je le souhaite.
03:58– La vie coûte très cher, c'est ce qu'il répète également.
04:01– Évidemment, donc toutes ces colères et toute cette inquiétude, elle est réelle.
04:04Maintenant, ce que l'on voit, c'est que ce mouvement,
04:07il est en train d'être instrumentalisé par des partis politiques,
04:10par la France Insoumise en particulier, par Mélenchon,
04:12qui se veut leader, porte-parole de ce mouvement,
04:15qui est en train de servir, finalement, de marche-pied à Mélenchon,
04:19qui, à chaque rentrée politique, fait la même pièce de théâtre,
04:24le même scénario, la même mise en scène,
04:26bloquons tout et empêchons notre pays d'avancer.
04:29Moi, ce que je veux dire, c'est que si on en arrive là,
04:31si on arrive à une situation de blocage,
04:33que ce soit un blocage dans la rue, un blocage politique,
04:37finalement, nous sommes tous perdants,
04:39nous sommes tous, finalement, affectés par cette situation de blocage.
04:43Nous l'avons vu lorsque la censure avait été votée il y a quelques mois.
04:47On a finalement passé des mois à reconstituer un gouvernement,
04:51à représenter un budget, finalement, à le faire adopter.
04:53Et donc, je pense qu'il n'y a aucun intérêt pour les Françaises
04:55et pour les Français à ce que notre pays soit bloqué.
04:57Mais ce que disent ceux qui appellent à ce blocage ?
04:59Ils disent, on a beau voter, il y a eu cette dissolution,
05:02notre vote n'a pas été suivi dans les faits dans ce gouvernement,
05:05le budget, on supprime deux jours fériés,
05:06on va demander de plus en plus d'efforts aux Français.
05:09C'est ça qu'il dénonce, finalement.
05:12Il n'arrive plus, pour certains, en tout cas, à s'en sortir à la fin du mois.
05:15En fait, on se répète depuis déjà sept ans,
05:16depuis cette crise des Gilets jaunes.
05:18Est-ce que ce n'est pas la pression dans la cocotte minute
05:20qui est trop forte, là ? Ça y est.
05:22En fait, on entend beaucoup de choses dans ce mouvement.
05:24Ce n'est pas moi, mais c'est des leaders syndicaux
05:26qu'il appelle une nébuleuse.
05:27Et on voit qu'il y a une convergence de plusieurs revendications,
05:30plusieurs colères qui sont parfois tout à fait antagonistes
05:32et contradictoires.
05:33Donc, aujourd'hui, ce qu'il faut faire,
05:35c'est évidemment écouter la réponse
05:37d'un certain nombre de nos concitoyens à des propositions,
05:40et j'insiste sur ce mot,
05:41des propositions qui sont faites par le gouvernement,
05:43parce que le gouvernement, il nous a donné des orientations budgétaires.
05:46Il va nous présenter sa copie au Parlement.
05:49Et ensuite, ce qui doit se passer,
05:51ce que nous devons faire, nous, les élus, les députés,
05:54c'est justement amender, faire des propositions.
05:56Il y a certains aspects de ce budget
05:58avec lesquels je suis d'accord,
05:59et d'autres avec lesquels je suis en désaccord.
06:00Bon, en tout cas, le Premier ministre communique
06:03avec d'ailleurs ses réseaux sociaux,
06:05avec ses chaînes YouTube, Léopold,
06:07qu'il a lancé cet été.
06:10Il communique beaucoup.
06:11Lundi, il tiendra une conférence de presse à 16h.
06:14Et chez nos confrères du Parisien,
06:15il s'exprime également, Léopold,
06:17on a quelques citations, c'est ça ?
06:19Oui, absolument, à l'instant.
06:21On va les découvrir ensemble.
06:22Soit Bayrou s'exprime.
06:23Alors, c'est une interview,
06:25en tout cas, des citations qui ont été réalisées
06:26avant, je précise, l'annonce de cette conférence de presse
06:30qui aura lieu lundi.
06:31Mais pour autant, c'est intéressant de les analyser.
06:33À propos du 10 septembre, il explique,
06:36François Bayrou sait, je cite,
06:37« Le pays est devant de grands risques.
06:39Tiens, nous allons le bloquer.
06:40Comment défendre ça ? »
06:41Pose comme question le Premier ministre ce soir.
06:44Il dit, soit c'est la chute de la falaise,
06:46soit le chemin pour s'en sortir.
06:48Vous savez, cette falaise,
06:48on avait déjà beaucoup parlé en disant
06:49qu'on est au bord du précipice
06:50et si jamais on n'arrive pas à résoudre la situation,
06:54on va être mis sous tutelle,
06:55notamment des agences de notation financière.
06:58Donc là, il y a une nouvelle fois
06:59cette dramatisation qui est mise aujourd'hui sur la table.
07:03Que tout le monde travaille plus,
07:05cela a de la valeur moralement et financièrement,
07:07explique également François Bayrou.
07:08Ça, ce n'est pas nouveau,
07:09mais vous voyez bien qu'il est encore en train
07:11de prendre les Français à témoin,
07:13comme il l'a fait dernièrement,
07:15notamment sur les réseaux sociaux,
07:16avec toutes ces vidéos dont on vous parlait pendant l'été.
07:18Seule l'adhésion des Français peut changer les choses
07:20dans ce climat de rapport de force.
07:23Il tempère aussi en disant,
07:24François Bayrou, je sais que je suis minoritaire.
07:26Et c'est vrai que dans le contexte actuel
07:27à l'Assemblée nationale,
07:28il ne peut pas dire autre chose.
07:30S'il y a cette agrégation d'opposition
07:32qui se joint,
07:34il tombe.
07:35Et ça, il le sait.
07:36La question, c'est combien de temps
07:36il peut tenir encore ?
07:37Est-ce que cette motion de censure de LFI
07:39qui va être déposée à la rentrée
07:41entraînerait une chute derrière ou pas ?
07:43On voit d'autres citations qui apparaissent à l'écran.
07:44La falaise, je vous en parlais à quelques instants.
07:46À propos du Parti Socialiste,
07:48François Bayrou explique,
07:49ils y laisseraient la peau,
07:50car derrière,
07:51l'extrême droite emporterait la mise
07:52à propos d'une potentielle motion de censure.
07:54Mais on ne peut pas empêcher les gens
07:56d'être suicidaires,
07:56dit François Bayrou.
07:58C'est-à-dire que si jamais
07:59le Parti Socialiste
08:00vote cette censure
08:01avec l'ARN.
08:01Exactement.
08:02Ce n'est pas forcément la bonne stratégie
08:03pour aller vers eux de dire ça.
08:05Mais en même temps,
08:06il pose le diagnostic.
08:08Il faut une rentrée
08:09à la hauteur de l'histoire,
08:10pas une rentrée de décomposition
08:11avec mobilisation,
08:12négociation, marche arrière.
08:13Il dit également François Bayrou.
08:14Je ne sais pas si les Français
08:15sont très sensibles
08:17à ce genre de tournure de phrases.
08:18Mais c'est vrai qu'il occupe le terrain.
08:20En tout cas,
08:20le Premier ministre, évidemment,
08:22il est un peu en mode survie.
08:24Laurent Munreau,
08:25je ne vais pas faire de politique avec vous,
08:26mais vous représentez l'artisanat en France.
08:28Eux, dans quel état d'esprit
08:30ils sont, nos artisans français ?
08:32On sait que lorsqu'ils s'expriment
08:33sur notre plateau,
08:34c'est souvent pour dénoncer les charges
08:36qui sont beaucoup trop lourdes,
08:38la difficulté à recruter.
08:40Et pour beaucoup,
08:40ils seront dans la rue.
08:42Oui, certains le seront
08:44puisque les taxis ont annoncé
08:45depuis longtemps
08:45qu'ils seraient dans la rue.
08:49Mais je crois qu'il y a
08:50beaucoup d'incompréhension
08:52sur ce budget
08:53parce qu'encore une fois,
08:55on tape sur le travail
08:57et sur ceux qui travaillent,
08:59qu'ils soient des salariés,
09:00qu'ils soient des indépendants.
09:02Et aujourd'hui,
09:04tout le monde en a un peu mât
09:05et on a l'impression
09:06que cette proposition de budget
09:07n'est pas équilibrée
09:08sur une partie,
09:10sur le fait que,
09:11peut-être que
09:12certains profitent
09:16un peu du système,
09:17ce qui ne pourra pas être le cas
09:18des artisans comme nous,
09:20par exemple,
09:21qui devront absolument payer
09:23puisqu'aujourd'hui,
09:24ce qu'on nous propose finalement,
09:26c'est deux jours fériés enlevés.
09:28C'est donc l'entreprise
09:29qui va payer deux jours de plus
09:31de beaucoup de choses
09:33qui vont se rajouter
09:34aux charges qu'on dénonce
09:36depuis longtemps.
09:36On aimerait bien.
09:37Ce sont des impôts déguisés,
09:38selon vous ?
09:39C'est ce qu'en tout cas,
09:39Oui, ça revient
09:41de toute façon à des impôts.
09:44La problématique,
09:45c'est que depuis,
09:46à l'UDEP,
09:47depuis l'année dernière,
09:48nous dénonçons le fait
09:49que toutes les charges
09:50reposent sur le travail,
09:51qu'il faudrait enfin rééquilibrer
09:53toutes les charges sociales
09:55et les contributions
09:56sur d'autres dispositifs
09:57que le travail.
09:59Mais on voit que ce budget
09:59finalement ne propose
10:01toujours que la même chose
10:02derrière.
10:04Et il ne faut pas s'étonner
10:04que des professionnels,
10:06comme les taxis,
10:07comme les pharmaciens,
10:07comme les laboratoires
10:10d'analyse,
10:11comme d'autres.
10:11L'énergie,
10:12le secteur de l'énergie,
10:12on va voir d'ailleurs.
10:13Ce n'est pas nous
10:14qui faisons le marché.
10:16On veut revenir en arrière,
10:17on nous dit
10:17on dépense trop.
10:18Mais ce n'est pas eux
10:20qui ont dépensé trop.
10:21C'est le système
10:22qui a fait qu'on dépense trop.
10:24Et encore une fois,
10:24les grandes entreprises
10:25trouveront des recours
10:27pour soit délocaliser,
10:29soit faire autre chose,
10:29ce qui ne sera pas le cas
10:30des entreprises de proximité
10:31qui, elles, seront obligées
10:32de subir les nouvelles mesures.
10:34Et justement,
10:35on va découvrir ensemble
10:36ce qui est prévu
10:36le 10 septembre.
10:38Ce qui est intéressant
10:38dans cette journée,
10:39elle est intéressante
10:40à analyser,
10:40c'est qu'il y a des secteurs
10:42qui sont très, très, très variés.
10:44Les pharmaciens appellent
10:46à une grève illimitée.
10:47L'énergie, les taxis,
10:50le rail aussi,
10:51la SNCF Sud Rail
10:51qui appelle à tout bloquer.
10:53C'est peut-être ça aussi,
10:54Roland Carole,
10:55la particularité de ce mouvement
10:57qui fait penser,
10:58alors on ne va pas convoquer
10:59les gilets jaunes
11:00à chaque fois que l'on parle
11:01de contestation en France,
11:02mais quand même,
11:03ça rappelle cette période.
11:05Tout le monde,
11:06tout le monde
11:07pense aux gilets jaunes,
11:08c'est évident.
11:09Et c'est l'espoir de certains
11:11et la crainte
11:12de tous les gouvernements,
11:14si ça nous tombait dessus.
11:16Et personne ne peut prévoir.
11:19Il y a des grands pans professionnels
11:22que vous avez décrits
11:23qui, eux, sont bien connus
11:25parce qu'ils savent se manifester,
11:27ils ont des syndicats,
11:28on les connaît,
11:29ils font des journées d'action.
11:31Donc, le 10 septembre
11:32ne changera pas grand-chose
11:33à leur apparition.
11:35Mais la question, c'est
11:36est-ce que des tas de gens
11:37vont se saisir
11:39de cette occasion
11:40pour manifester,
11:42dire non ?
11:43Faire quoi ?
11:43Bloquer.
11:44Ça veut dire quoi, d'ailleurs ?
11:45Bloquer pour beaucoup de gens,
11:47ce n'est pas très clair.
11:48Et je vois sur les réseaux sociaux...
11:50– Je pense que c'est exprimé
11:51un ras-le-bol à Oumé Léa Sainte.
11:52– Oui, c'est exprimé
11:52mécontentement.
11:54Et comme on sait
11:55que l'opinion est mécontente
11:56de ce qui se passe
11:57et notamment
11:58de la situation économique
12:00et sociale,
12:01évidemment,
12:02on se dit
12:02que ça peut avoir un écho.
12:04Mais en même temps,
12:05comme ce n'est pas très clair
12:06cette manifestation,
12:08qu'on ne sait pas
12:08à quoi on appelle
12:09exactement les gens
12:10et qu'on ne sait pas
12:11comment les journalistes
12:12vont comptabiliser
12:13les résultats,
12:14c'est compliqué.
12:16– Mais le 1er septembre,
12:17il y a cet intersyndical
12:18qui sera organisé
12:19pour savoir
12:20quel sera le moderne.
12:21Sophie Binet,
12:22vous est hier
12:23chez nos confrits
12:24de France Inter.
12:25– Si les syndicats
12:25jouent le jeu
12:26de l'alliance
12:29avec ce mouvement-là,
12:31alors évidemment,
12:31la partie est gagnée
12:32pour eux
12:33parce que ce sera
12:34en fait l'action
12:35des syndicats
12:36qui sera jugée
12:37par les médias.
12:38– Et Léonore Carrois,
12:39les Français,
12:40semble-t-il,
12:41n'arrivent pas
12:41à intégrer justement
12:42le fait qu'ils fassent
12:44faire des économies
12:46finalement sur ce budget.
12:48On l'a vu
12:48sous le gouvernement Barnier,
12:50on le voit
12:51sous le gouvernement Bayrou,
12:54c'est très difficile
12:55d'aller vers cette politique-là.
12:57Comment est-ce que
12:59vous allez tenter
13:01de faire passer
13:02ce message
13:03qui paraît tellement
13:04inaudible
13:05quand on interroge
13:06les Français ?
13:07– Moi, je ne pense pas
13:08que les Français
13:08ne le comprennent pas.
13:09Je pense que tout le monde
13:10le comprend.
13:10Les Français,
13:11ils gèrent des budgets
13:12comme tout le monde
13:12et ils savent
13:12que quand on est dans le rouge,
13:13parfois, il faut se serrer
13:14la ceinture.
13:15C'est quelque chose
13:16que tout le monde comprend.
13:17La question, c'est
13:18où est-ce qu'on fait
13:19des économies ?
13:19– Ils sont contrôlés,
13:19les deux jours fériés supprimés.
13:20– Mais moi, les deux jours fériés,
13:22je ne pense pas
13:23que ce soit la bonne solution.
13:24Enfin, je veux dire,
13:24à un moment donné,
13:25il y a beaucoup de pistes
13:26qui sont sur la table
13:27et ce budget,
13:27il ne se résume pas
13:28à la suppression
13:29de deux jours fériés.
13:30C'est peut-être
13:31la mesure la plus emblématique,
13:32celle dont on peut
13:33discuter le plus facilement.
13:35Mais en réalité,
13:36ce budget,
13:36il propose
13:37de revoir
13:38un tiers
13:39des agences de l'État,
13:41celles qui ne fonctionnent pas,
13:42celles qui ne sont pas
13:43forcément les plus efficaces.
13:44Il propose aussi
13:45des contributions exceptionnelles.
13:47Il y a beaucoup
13:47de choses dans ce budget.
13:48Et encore une fois,
13:49il y a certaines choses
13:49qui vous conviennent,
13:50d'autres choses
13:50qui ne vous conviennent pas.
13:51Et il est évident
13:52que quand on est
13:53dans une situation politique
13:55comme celle que nous avons aujourd'hui,
13:56c'est-à-dire une coalition
13:57au gouvernement,
13:58parce que,
13:59vous pouvez quand même rappeler
13:59qu'au gouvernement,
14:00vous avez des ministres à l'air,
14:01des ministres qui sont issus
14:02de la gauche,
14:03des ministres qui sont issus
14:03du Bloc central,
14:04eh bien, il faut composer,
14:06il faut faire des compromis
14:07et ce n'est jamais facile.
14:08C'est plus facile
14:08de s'opposer,
14:09de vouloir bloquer,
14:10de lancer des appels
14:11à la mobilisation
14:12pour exprimer une colère
14:13Mais vous êtes
14:14à l'Assemblée nationale,
14:15vous voyez bien
14:15comment ça se passe,
14:16ça reste quand même
14:16très compliqué.
14:17Il y a eu quelques victoires
14:18sur certains textes,
14:19mais depuis cette dissolution,
14:21finalement,
14:21le pays n'est pas à l'arrêt,
14:23mais il, en tout cas,
14:26trop bien que mal,
14:27essaie d'avancer,
14:27mais c'est compliqué.
14:28C'est évidemment compliqué,
14:30mais c'est pour ça
14:30que les parlementaires
14:32de groupes
14:33qui appellent
14:33au blocage du pays
14:34ont une immense responsabilité.
14:36Les insoumis,
14:37par exemple,
14:37qui appellent
14:38à bloquer le pays,
14:39à renverser la table,
14:40ont une immense responsabilité.
14:41Parce qu'aujourd'hui,
14:42on a une configuration
14:43à l'Assemblée nationale
14:44qui permet de discuter.
14:46Il y a cette mesure institutionnelle
14:48qui est la censure
14:49du gouvernement
14:49qui a d'ailleurs
14:50déjà été employée.
14:51Ce n'est pas un fantasme.
14:52On sait ce que ça fait,
14:53on sait quel effet ça provoque.
14:55Et donc, aujourd'hui,
14:56les parlementaires
14:57doivent retourner au travail,
14:59proposer des amendements,
15:00discuter
15:01et arriver à une copie
15:02qui soit acceptable.
15:03Mais je pense que
15:04les Français comprennent
15:04parfaitement
15:05que si on veut être libre
15:06dans le contexte international
15:09dans lequel nous vivons,
15:10avec nos alliés d'hier,
15:11les États-Unis
15:11qui nous imposent
15:12des droits de douane,
15:13avec des filières entières
15:14qui sont en difficulté,
15:15avec la guerre
15:16sur le continent européen
15:17qui s'enlise,
15:18avec la situation tragique
15:19à Gaza,
15:20et j'en passe,
15:21il faut que nous soyons souverains
15:22et donc il faut
15:23que nous prenions
15:24des décisions
15:24qui nous permettent de l'être.
15:26Laurent Munreau,
15:26encore une fois,
15:27le 10 septembre,
15:28vous le disiez
15:29avant d'être sur ce plateau,
15:31vous n'appelez pas
15:32à vous
15:32à descendre dans la rue.
15:33Non, bien sûr que non.
15:34D'ailleurs,
15:35ce n'est pas notre rôle
15:36en tant qu'organisation professionnelle.
15:37Mais par contre,
15:38moi je voudrais dire aussi
15:40que je pense
15:41que les professionnels
15:42ont tout à fait conscience
15:43des économies
15:44qui doivent être faites
15:45et des efforts
15:45qui doivent être faits.
15:46On a d'ailleurs salué
15:47la copie du gouvernement,
15:49même si sectoriellement,
15:51ça ne peut pas convenir.
15:52Et on ne peut pas dire
15:53à une catégorie,
15:54encore une fois,
15:55comme les taxis,
15:55vous allez perdre 40%
15:56de vos tifs d'affaires
15:57parce qu'il faut qu'on fasse
15:58des économies sur la sécu.
15:59Il faut arriver
16:00à négocier des choses.
16:01Il faut que dans chaque secteur,
16:02on arrive,
16:02comme vous le dites,
16:03à négocier.
16:04Que ce soit fait au Parlement,
16:05que ce soit fait
16:06avec les institutions
16:07comme la Sécurité sociale
16:08ou autres qui gèrent tout ça,
16:10il faut absolument
16:11qu'il y ait des discussions
16:12qui aient lieu
16:13parce qu'on ne peut pas
16:14en tant que professionnels
16:15entendre
16:15vous avez gâché de l'argent,
16:17vous avez trop dépensé.
16:19Ce n'est pas eux
16:19qui ont dépensé.
16:20C'est le système
16:21qui avait été mis en place
16:22aujourd'hui.
16:22Et aujourd'hui,
16:23ce qu'on demande,
16:23c'est plus d'équité,
16:25plus de discussions
16:26et puis aller chercher
16:27des économies
16:28là où il y a à en faire
16:28sur les taxis,
16:30le gouvernement
16:30est resté quand même
16:31extrêmement obtus,
16:32pardonnez-moi,
16:33mais il n'y a pas eu
16:33d'avancée
16:34il n'y a pas eu
16:35d'avancée substantielle.
16:35Il y a une petite difficulté
16:36de discussion
16:37parce que pour l'instant,
16:37les chiffres ne sont pas
16:38très clairs.
16:39On annonce des choses
16:40mais on ne les précise pas.
16:41Les organisations de taxis
16:43sont bien placées
16:44pour savoir
16:45ce qu'ils font
16:45de leur métier
16:46et comment ils le pratiquent.
16:47Et je pense
16:47qu'ils doivent être écoutés.
16:49Mais il n'y a pas
16:49que les taxis aujourd'hui,
16:50il y a beaucoup de métiers
16:51et plein de professions
16:52comme le disait
16:53il y a plein de professions
16:54qui peut-être
16:55s'ajouteront
16:56aux gens dans la rue
16:57mais il n'y aura pas
16:58de mot d'ordre
16:59pour cela
16:59bien entendu.
17:01Mais l'insatisfaction
17:02va venir quand même
17:03de tous.
17:04Les représentants de taxis
17:05qu'on a reçu aussi
17:05cette semaine
17:06parlaient potentiellement
17:06d'une mobilisation
17:07le 5 septembre
17:08en allant jusqu'à
17:10peut-être bloquer
17:11les dépôts de carburant.
17:13C'est aussi pour dire
17:13l'ampleur que ça pourrait avoir.
17:14Sachant que l'énergie
17:15Léopold,
17:16on le voyait
17:16dans l'infographie à l'instant,
17:18prévoit également
17:19des actions
17:19dès le 2 septembre.
17:21C'est un calendrier
17:23en plusieurs dates
17:24mais qui commence
17:24à une date
17:25et on ne sait pas
17:26jusqu'à quand
17:27aujourd'hui cela pourrait
17:28durer
17:29même si on ne connaît pas
17:30non plus
17:31si on est complet
17:32l'ampleur
17:33de ce qui va se passer
17:34dans la rue.
17:35Roland Carole,
17:35il y a cette proposition
17:36qui a été également
17:37très commentée.
17:39François Bayrou
17:39qui promet
17:40d'identifier
17:41et supprimer
17:42d'éventuels avantages
17:43des politiques.
17:45Est-ce que c'est une façon
17:46de répondre
17:47sans doute des avantages
17:48pour certains ministères,
17:49pour certains ministres,
17:50pour peut-être
17:50certains députés ?
17:51Je ne sais pas.
17:52En tout cas,
17:52ce qu'ils voient
17:53derrière cela
17:54mais est-ce que
17:55c'est une façon
17:55de répondre
17:56à ce mouvement
17:57un peu anti-élitiste
17:59en tout cas
17:59qui se cache derrière ?
18:02On sait bien
18:03que chaque fois
18:04qu'on s'en prend
18:04aux avantages
18:05des politiques,
18:06on rencontre
18:07un écho
18:07dans l'opinion publique.
18:10Les Français
18:11continuent
18:12à avoir
18:12des images
18:13assez médiocres
18:15des professionnels
18:17de la politique
18:18et parmi
18:19les dimensions
18:21de cette image
18:21médiocres
18:22et à l'idée
18:23qu'ils s'en mettent
18:23plein les poches
18:24qu'ils ont
18:25plein d'avantages
18:26qu'ils voyagent
18:27gratos
18:27enfin
18:28autant de choses
18:29qui sont progressivement
18:30devenues fausses
18:32mais qui ont la vie longue.
18:33Et d'ailleurs,
18:34ça ne représente
18:34pas forcément grand-chose
18:35dans les 44 milliards
18:36d'euros d'économie.
18:37C'est ce que j'allais vous dire.
18:38Donc, évidemment,
18:40Bayrou,
18:40en soulevant ce lièvre,
18:42il va faire plaisir
18:43à une partie
18:43de l'opinion publique
18:44qui va se dire
18:46« Ah, enfin !
18:46On s'intéresse à ça ! »
18:48Mais quand on va voir
18:49de quels chiffres
18:50il s'agit,
18:51on part en milliers
18:52d'euros
18:53là où l'autre cherche,
18:54le gouvernement
18:55cherche des milliards
18:56d'euros.
18:57Donc,
18:57c'est vraiment
18:59pour le plaisir,
19:01pour le plaisir
19:02de montrer
19:03qu'on fait quelque chose,
19:04pour essayer
19:05d'avoir un peu
19:06l'opinion publique
19:07avec soi
19:07d'une façon
19:08un petit peu médiocre
19:10parce qu'aller chercher
19:11l'opinion publique
19:12dans ce qu'elle a
19:12de plus poujadiste,
19:14ce n'est pas forcément
19:15très élégant.
19:16Mais bon,
19:16c'est une façon de faire.
19:18Ça ne changera
19:18strictement rien
19:19au problème.
19:20Et Léopold,
19:21le Premier ministre,
19:22s'est entretenu
19:22d'ailleurs cette semaine
19:23au fond de Brégançon
19:24avec le Président
19:25de la République
19:26pour préparer
19:27cette rentrée.
19:28Emmanuel Macron
19:29qui a un peu,
19:30j'allais dire très vulgairement,
19:31lâché l'affaire
19:32sur le côté intérieur.
19:33Mais c'est vrai
19:34qu'il s'est concentré
19:34sur l'international
19:35ces dernières semaines.
19:37Ça va continuer.
19:38Mais bon,
19:38il y a quand même
19:39cette volonté
19:40d'essayer d'avancer
19:41dans les prochaines semaines
19:43sur la question intérieure.
19:44Oui,
19:44pour répondre d'abord
19:45sur Emmanuel Macron,
19:46on l'a vu à Washington,
19:47dans le bureau Oval
19:48avec Donald Trump.
19:50Là,
19:50la semaine prochaine,
19:50il s'envole pour la Moldavie,
19:52toujours pour des questions
19:53liées à la guerre
19:54en Ukraine.
19:55François Bayrou,
19:56effectivement,
19:56s'est rendu
19:57au fond de Brégançon
19:58jeudi soir
19:58pour un dîner.
20:00Et là,
20:00ce qui est intéressant,
20:01c'est que quand Matignon
20:02nous informe aujourd'hui
20:03que cette conférence de presse
20:04va avoir lieu,
20:05la première phrase,
20:06c'est
20:06le président de la République
20:08et le Premier ministre
20:09ont dîné ensemble,
20:10etc.
20:12au fond de Brégançon.
20:13Et la deuxième phrase,
20:13c'est
20:14le Premier ministre
20:14tiendra une conférence de presse.
20:16Comme s'il y avait un lien
20:17entre ce dîner
20:18à Brégançon
20:19et cette conférence de presse.
20:21C'est une manière aussi
20:21de montrer que quand même
20:22Emmanuel Macron
20:23est au courant
20:23de cette conférence de presse
20:26qui aura lieu.
20:27Il va jouer en quelque sorte
20:28le tout pour le tout
20:28une nouvelle fois.
20:29Je rappelle que cette conférence
20:30de presse n'est pas nouvelle
20:31puisqu'on a suivi
20:32presque la même conférence
20:34de presse en juillet
20:35par le Premier ministre
20:36qui avait présenté
20:37à l'époque
20:37les contours
20:38de ce budget explosif
20:40de 2026.
20:41Qu'on a eu cette série
20:42de petites vidéos
20:43également tout l'été
20:44sur YouTube,
20:45sur les réseaux sociaux.
20:46François Bayrou tentait
20:46de refaire de la pédagogie.
20:49Pendant les vacances,
20:50est-ce le bon timing
20:51pour parler aux Français ?
20:52L'idée était bonne.
20:54Pourquoi pas ?
20:55Peut-être y avait-il besoin
20:56de cette nouvelle séance
20:57d'explication
20:58et on le voit ce soir
20:59dans le Parisien.
21:00Nouvelle prise à partie
21:01des Français
21:02de la potentielle irresponsabilité
21:04de certains partis politiques.
21:05Il y a deux choses
21:06également qui planent
21:07au-dessus de la tête
21:08de François Bayrou.
21:09Ce mouvement du 10 septembre,
21:10on en a parlé
21:10et puis cette possible motion
21:12de censure
21:13de la France Insoumise
21:14déposée à partir de la rentrée.
21:15La question c'est
21:16est-ce que les autres partis politiques
21:17auront intérêt
21:18à faire tomber François Bayrou
21:20dès maintenant ?
21:21On sait que le Rassemblement National,
21:23puisque encore une fois,
21:24le regard va se tourner
21:25vers le Rassemblement National,
21:27avait plutôt théorisé
21:28de faire tomber François Bayrou
21:30s'il fallait le faire
21:30en novembre
21:32au moment du budget.
21:33Pas forcément maintenant
21:34parce que la motion de censure,
21:35c'est bien pour faire tomber.
21:36Il faut que chaque parti aussi
21:37trouve un intérêt personnel derrière.
21:40Là, il semble que c'est
21:40un peu plus compliqué que ça
21:41mais on reste prudent évidemment.
21:42Un dernier mot,
21:42Eleonore Carrois.
21:44Bon, pour schématiser
21:45François Bayrou
21:46un peu cerné dans la rue,
21:47cerné à l'Assemblée Nationale,
21:48comment il va pouvoir
21:50se sortir de cette situation ?
21:52C'est vrai que ça commence
21:52très tôt quand même,
21:53cette rentrée politique
21:54dès le 10 septembre.
21:55On est plutôt habitué
21:56à des mouvements
21:57dès la fin octobre.
21:58Je pense que chacun
21:59doit prendre ses responsabilités.
22:00Le Parti Socialiste notamment,
22:02est-ce qu'ils vont continuer
22:03à faire le jeu
22:04de Jean-Luc Mélenchon
22:05qui encore une fois
22:05veut renverser la table,
22:06tout bloquer
22:07pour ses intérêts personnels ?
22:09Ou est-ce qu'ils vont
22:09co-construire,
22:10faire des propositions,
22:11amender le budget
22:12et finalement peut-être
22:14censurer ou pas
22:15en fonction de ce
22:15qu'ils arrivent à obtenir ?
22:16Ça, c'est une question
22:17qu'il faudra leur poser.
22:19Il y a aussi des questions
22:20qu'il faut poser
22:20à ceux qui suivent ce mouvement,
22:22à ceux qui,
22:23de manière très légitime,
22:24à ces citoyens
22:25qui veulent manifester
22:26leur inquiétude,
22:27leur colère.
22:28Est-ce que,
22:29jusqu'où ils vont aller ?
22:30Qu'est-ce qu'ils vont faire
22:30concrètement ?
22:31Et ce n'est pas un hasard
22:32s'il y a aussi
22:33des ingérences étrangères
22:35potentielles dans ce mouvement,
22:36si finalement,
22:37ça arrange le Kremlin
22:38que la France soit bloquée
22:40parce qu'encore une fois,
22:41bloquer notre pays,
22:42ça ne servira pas
22:43les intérêts des Français.
22:44C'est sûr que ça pourrait
22:45arranger certaines puissances
22:46étrangères.
22:47Merci en tout cas
22:48à tous les trois
22:49d'être passés sur ce plateau.
22:50d'être passés sur ce plateau.
22:52Sous-titrage Société Radio-Canada
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