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00:00On va parler à présent de ces tensions, alors à la pique vous pouvez rester,
00:05les tensions de plus en plus visibles entre les insoumis, les militants insoumis et les socialistes.
00:10Regardez ces chants hostiles aux PS qui ont été scandés aux universités de la France insoumise.
00:16Une séquence dénoncée par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Écoutez.
00:21Le vent, le PS, le PS, c'est tout !
00:28Bon, et on est en direct d'ailleurs avec Antoine Oberdoff.
00:34Bonsoir Antoine, vous êtes journaliste politique à l'Opunion.
00:36C'est vous qui avez d'ailleurs filmé cette séquence.
00:40Avant de donner la parole à Madame la députée, d'abord Antoine, peut-être un mot sur le contexte de cette vidéo.
00:46Est-ce que ça reflétait véritablement ce que, on va dire, la très grande majorité des sympathisants LFI pensaient des socialistes ?
00:55En tout cas, des militants LFI, effectivement, qui étaient présents dans cette salle.
00:59On est dans un amphithéâtre quelques minutes avant un débat entre l'avocat Charles Consigny et Manuel Bompard.
01:07Et effectivement, les militants insoumis, dans l'attente de l'ouverture de ce débat, Antoine se refreint.
01:13Tout le monde déteste le PS.
01:14Après d'ailleurs avoir chanté également « Tout le monde déteste le bien » à Bruxelles, visant là le patron des communistes.
01:21Et puis, dans un second temps seulement, ils se sont mis à chanter des chants, pour le coup, qui étaient l'extrême droite.
01:28« Siamotouti antifascistique », donc des chants antifascistes.
01:31Et puis, la jeunesse emmerde le Front National.
01:34Donc, on voit que, très clairement, dans ce genre de contexte militant, où il est de bon temps, quelque part, il y a un peu un concours de pureté entre militants.
01:44Et bien, effectivement, chez les militants insoumis, et on l'avait déjà observé dans certains quartets de manifestations,
01:50ce refrain de « Tout le monde déteste le PS » revient beaucoup, parce que c'est une accusation sociale très triste,
01:56d'un PS qui ne censure pas François Bayrou, d'un PS qui porte l'héritage du quinquennat de François Hollande.
02:01Donc, voilà, c'est quelque chose qu'on entend, effectivement, régulièrement,
02:04et qui a encore, effectivement, émaillé les universités d'été de la France insoumise à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme.
02:11Vous restez avec nous, Antoine Oberdorf, mais d'abord, à Napic, quand vous voyez ces images,
02:15on n'est pas surpris non plus, ça fait longtemps que le torchon brûle entre les socialistes et les insoumis,
02:20mais bon, là, voilà, c'est une nouvelle pièce de plus.
02:25Moi, je peux dire qu'au Congrès socialiste, nous, on a dit que la jeunesse détestait le Front National.
02:31– Personne ne dit que le monde déteste les insoumis ?
02:34– Je ne crois pas que vous ayez entendu ça et qu'Antoine Oberdorf ait pu rapporter ce genre de choses
02:39dans nos assemblées socialistes.
02:42Nous, ce que nous voulons, c'est une alternance après 2027.
02:46Ce que nous voulons, c'est que la gauche, qui a, lors de la campagne de juillet 2024,
02:52posé un certain nombre de choses sur la justice sociale, sur la justice fiscale,
02:57qui a donné un horizon pour que les Françaises et les Français ont d'ailleurs porté en tête ce programme-là.
03:04Et bien ce que nous voulons, c'est pouvoir gagner en 2027.
03:07– Sans Jean-Luc Mélenchon, c'est ce que disait Olivier Faure, d'ailleurs.
03:09– Il faudra trouver les conditions pour gagner, et je crois que les conditions,
03:14c'est de ne pas se tromper d'adversaire.
03:16– En y allant diviser, ça risque d'être compliqué, quand même, de gagner.
03:20– Il s'agit de ne pas se tromper d'adversaire, et je crois qu'aujourd'hui,
03:22au regard du budget de François Béroud, qui l'a dit, c'est un projet politique,
03:26un projet politique que nous refusons totalement.
03:28Nous avons besoin de bien savoir où sont nos adversaires et comment nous allons gagner.
03:33– Alors Olivier Faure a eu cette tournure de phrase.
03:35« Autrefois, la gauche radicale chantait la jeunesse emmerde le Front National. »
03:39Aujourd'hui, visiblement, elle préfère détester l'EPS et applaudir un LR.
03:44Voilà, c'était Olivier Faure qui a expliqué ça.
03:46Bon, Benjamin Morel, on est encore très loin de la présidentielle,
03:49on est encore très loin des prochaines législatives.
03:51– Oui, mais c'est à ça que se réfère cet extrait, d'une certaine façon.
03:55C'est-à-dire que, quel est l'objectif ?
03:57Il y a, avant la présidentielle, une élection qui s'appelle les élections municipales.
04:00Cette élection municipale, pour les Insoumis, il est probable qu'elle n'emporte pas
04:03de grands grands fruits, il n'y aura pas de grandes villes
04:05qui vont tomber dans l'escarcelle insoumise, mais les socialistes peuvent en perdre.
04:09Si les socialistes perdent beaucoup de villes, ça veut dire que pour 2027,
04:12l'idée qu'il existerait une candidature alternative à celle de Jean-Luc Mélenchon
04:16en vue de 2027, cette idée-là, elle tombe, elle s'effondre.
04:19C'est un vrai danger pour les socialistes.
04:21– C'est plus un danger, selon vous, pour les socialistes que pour les Insoumis ?
04:24– Ah oui, parce que si jamais Montpellier, Lille, Nantes, Paris, évidemment, tombaient,
04:31on aurait quelle vision de ces élections ?
04:34Au final, si jamais la gauche est désunie sans les Insoumis,
04:37la gauche n'a aucune chance d'emporter les présidentielles.
04:40Et à partir de là, l'idée qu'il y aurait une candidature alternative à Jean-Luc Mélenchon
04:44apparaîtrait comme quelque chose de quelque peu démonétisé, décrédibilisé.
04:48Donc jusqu'au municipal, pour les Insoumis, l'objectif, c'est justement d'aller au front contre le PS.
04:54Parce que l'objectif, c'est de montrer que, au fond, à part eux, en vue de 2027,
04:59aucune candidature n'a réellement de chance de s'en poser au premier tour et ensuite au second tour.
05:04Donc cette lutte interne au gauche, les Insoumis vont appuyer fortement dessus
05:07jusqu'à ces élections municipales à minima, évidemment derrière jusqu'à 2027.
05:11Bon, affaire à suivre donc.
05:13Et d'ailleurs, Anthony Lebos, Léopold, va intergouver dans les prochaines minutes,
05:18dans 13 minutes précisément, Jean-Luc Mélenchon, il va lui poser la question.
05:22Ah oui, sans doute.
05:23Évidemment. Bon, merci en tout cas à tous les trois.
05:26La politique, on va continuer à en parler.
05:29Tout ce début de rentrée, bien sûr.
05:32On va revenir encore une fois sur ce 10 septembre,
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