- il y a 3 mois
Avec Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-08-22##
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NewsTranscription
00:00Merci à vous Léo Ardourel, 8h30 sur Sud Radio, l'invité politique ce matin.
00:10Bonjour à vous Jean-Luc Moudinck.
00:13Bonjour.
00:14Mère sans étiquette, faut-il dire maintenant désormais, de Toulouse.
00:17Et vous êtes président de Toulouse Métropole.
00:20Jean-Luc Moudinck, j'ai envie de vous poser ce matin une première question.
00:24Comment le maire de Toulouse, faut-il le rappeler,
00:27ville éprouvée par le terrorisme, réagit à ce qui s'est passé ?
00:31Vous l'avez entendu ce matin à Portée-Pumorins dans les Pyrénées-Orientales.
00:35On est dans la même région, ce gérant d'un parc de loisirs
00:38qui a refusé l'accès à 150 jeunes vacanciers de 8 à 16 ans
00:42au prétexte qu'ils étaient israéliens.
00:46C'est une manifestation supplémentaire de l'antisémitisme
00:50qui malheureusement est en pleine résurgence dans notre pays.
00:54Paradoxalement, depuis le 7 octobre 2023,
00:56je crois qu'on a une statistique qui nous dit que ces faits antisémites
01:02ont été multipliés par 3,
01:06ce qui est tout de même extrêmement préoccupant et dangereux.
01:14Et tout ça, c'est le fruit d'un amalgame.
01:17C'est-à-dire qu'on est israélien,
01:19donc forcément on est coupable des choix que fait le gouvernement israélien,
01:24qui sont des choix effectivement totalement contestables.
01:28D'ailleurs, j'observe que la contestation la plus forte,
01:31elle est en Israël elle-même.
01:32Et ou alors, quand on est juif, français,
01:36eh bien le seul fait d'être juif et français
01:38provoque là aussi un amalgame avec la politique de Netanyahou.
01:43Et tout cela, évidemment, n'est pas admissible.
01:47C'est extrêmement inquiétant.
01:49Mais dans l'affaire que vous citez,
01:51la réaction a été rapide à l'égard du gérant.
01:57Et c'est quelque chose qui est important.
01:59Effectivement, c'est important de ne pas, face à tout ça,
02:02face à cette montée de l'antisémitisme qui devient structurel,
02:07de ne pas être dans la fuite des responsabilités,
02:09de ne pas être dans la mollesse,
02:12mais au contraire, de prendre des positions fortes et claires.
02:16Réponse ferme républicaine.
02:18Vous évoquiez les actes antisémites 1570 en 2024.
02:22La baisse n'est pas significative, elle est légère.
02:25Il y a une stabilisation.
02:26Le niveau reste historique, Jean-Luc Moudin.
02:29J'ai envie de vous poser la question ce matin.
02:30Qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
02:32Comment vous qualifieriez le climat ?
02:35Nous allons parler dans un instant de la campagne qui commence déjà à Toulouse,
02:39avec rudesse.
02:41Oui.
02:42Alors, au-delà de ce qu'on a évoqué,
02:44effectivement, on voit bien que les choses ont changé.
02:48L'ambiance a changé.
02:49Il y a un climat électrique dans le pays.
02:52Il y a une contestation tous azimuts,
02:56mais qui est exprimée, non pas de manière classique, dirais-je,
03:00avec un débat politique apaisé, mais au contraire, une virulence
03:04qu'on n'a jamais connue, ou du moins pas depuis longtemps.
03:08C'est au fond un pays qui, à travers ce phénomène,
03:14se comporte à l'unisson de ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
03:16À l'Assemblée nationale, depuis 2022,
03:19il y a une bordélisation des débats,
03:23une virulence extrême, des attaques très violentes.
03:27Et donc, forcément, tout ça imprègne l'ensemble de la vie politique du pays,
03:34au niveau national, au niveau local aussi,
03:37et là aussi, même si on a l'impression que c'est un climat qui se généralise.
03:43Pour autant, on ne doit pas baisser les bras,
03:45on ne doit pas laisser faire, on doit demeurer ferme,
03:47on doit demeurer soi-même, c'est-à-dire ferme,
03:50et en même temps, serein.
03:52En tout cas, moi, pour ce qui concerne les questions toulousaines,
03:56lorsque j'observe effectivement à Toulouse une dérive du débat politique,
04:01dans ce sens-là, malheureusement,
04:03je ne change pas mon attitude,
04:04je reste sur mes appuis, ferme et serein,
04:08et je crois qu'il y a une majorité silencieuse,
04:12avec des gens de toute sensibilité,
04:14de droite, de gauche, du centre,
04:16qui peuvent se reconnaître dans une fermeté républicaine.
04:19Mais qui ne s'exprime pas forcément, Jean-Luc Poudinck,
04:22elle reste, par définition, très silencieuse.
04:25C'est le problème, c'est le problème, effectivement.
04:29Ceux qui crient le plus fort tiennent le haut du pavé.
04:33Mais, pour autant, il ne faut pas prendre, je dirais cela,
04:38comme un phénomène majoritaire.
04:42Je crois qu'il faut mesurer à la fois la réalité de cette manière de faire,
04:48et puis, ne pas oublier que beaucoup, même s'ils ne se manifestent pas,
04:53sont tout à fait en désaccord là-dessus.
04:55Donc, il ne faut pas les abandonner, il faut tenir les positions.
04:57Parce que, si les gens modérés, responsables,
05:02ce ne sont pas des mots très à la mode, ce que je viens de dire,
05:05à un moment, ne tiennent pas les positions,
05:08alors les citoyens vont désespérer de tout.
05:10Jean-Luc Poudinck, face à vous, à Toulouse,
05:12il y a le député, la France insoumise, François Picmal.
05:16La campagne a déjà démarré, en réalité, celle des municipales.
05:19Vous faites l'objet de diverses accusations.
05:22Je les résume, d'avoir fait travailler des membres de votre cabinet
05:25pour votre campagne en 2020.
05:28S'en est suivie une plainte d'anticorps.
05:30Vos adversaires vous épinglent sur vos revenus
05:33lorsque vous étiez en poste à Bercy.
05:35Que leur répondez-vous ce matin ?
05:37On a là une illustration de la bassesse du débat politique,
05:43de ce que c'est devenu.
05:45Moi, ce que je leur réponds...
05:46Pour vous contester les accusations qui vous sont faites ?
05:49Je conteste, bien évidemment, en bloc.
05:52Et le député insoumis, qui est candidat à la mairie de Toulouse,
05:57je l'ai attaqué en justice, pour diffamation,
06:02lorsqu'il prétend que j'ai un emploi qui n'est pas réel.
06:05Donc, effectivement, moi, je ne me laisse pas faire.
06:08Mais surtout, je me mets à la place des Toulousains.
06:11Les Toulousains, le sort personnel de M. Moudin,
06:14de M. Hintel, candidat à la mairie de Toulouse,
06:17bon, ils n'allent pas grand chose à faire.
06:21Le plus important dans le débat municipal,
06:24c'est quels sont les problèmes,
06:26quels sont les sujets dont on doit parler,
06:28qui sont les sujets des Toulousains,
06:30de la vie toulousaine,
06:32et quelles sont les solutions que nous proposons.
06:34Moi, ce que je vais faire pendant cette campagne électorale,
06:37c'est que je vais parler de Toulouse et des Toulousains.
06:39Je ne vais pas tellement parler de la vie professionnelle,
06:43ou du parcours de tel ou tel candidat contre moi.
06:47Ce n'est pas le sujet.
06:48Recentrer sur la ville de Toulouse.
06:49Ce n'est pas le sujet.
06:50La vérité du scrutin municipal,
06:53c'est quel avenir on veut pour notre ville,
06:56pour les six années qui viennent,
06:57quels sont les projets et les solutions
06:59qu'on est capable de proposer.
07:00Jean-Luc Moudinque, justement,
07:02j'ai lu que Toulouse était l'une des villes les plus attractives,
07:05et pardon pour ses néologismes,
07:06instagrammables de France.
07:09C'est sur Instagram,
07:10beaucoup photographié.
07:11Sixième rang en 2025,
07:13un million et demi d'hashtags répertoriés.
07:16Et pourtant, Jean-Luc Moudinque,
07:18l'insécurité y est présente,
07:20atteinte aux personnes à la hausse,
07:22délinquance qui fait un bon en avant.
07:24Dans les transports en commun,
07:25il est question de 16% en plus.
07:27Comment y faire face ?
07:29Alors, on y fait face, là aussi,
07:32en ne restant pas les mains dans les poches.
07:35Moi, j'ai développé la vidéoprotection.
07:37Quand j'ai été élu, il y avait 24 caméras.
07:39Alors, je vous parle, il y en a 560.
07:42Dans les transports en commun, justement,
07:43nous sommes en train, en ce moment même,
07:46et pour les mois à venir,
07:47de déployer un plan de déploiement
07:50de caméras à l'intérieur des rames.
07:53Nous avons un système de caméras autour des rames elles-mêmes,
08:00si vous voulez, sur les quais, autour des stations.
08:03Mais à l'intérieur des rames,
08:06c'est là où parfois les agressions se produisent,
08:09parfois des agressions verbales ou autres.
08:11Et c'est là où on est en train de mettre en place
08:13ce système de vidéosurveillance et de vidéoprotection.
08:17Après, vous savez, Toulouse est une grande ville.
08:19Elle est en train de devenir la troisième ville de France.
08:22Et donc, elle subit ce que subissent
08:23toutes les grandes villes dans notre pays,
08:25c'est-à-dire, depuis plusieurs années,
08:27une montée de violences, de toutes les violences,
08:30parce que, c'est vrai, la société française
08:32devient de plus en plus violente.
08:33Il y a beaucoup de repères collectifs,
08:36beaucoup d'autorités d'intérêt général
08:38qui se sont effondrées,
08:40l'autorité républicaine, pour commencer,
08:43la famille, un certain nombre d'autorités collectives.
08:45Et tout ça se ressent,
08:47l'hyper-individualisation qui gangrène notre société
08:51se traduit aussi par une hausse des violences
08:55et une banalisation.
08:56Et donc, c'est important, là aussi, d'agir.
08:59Je multiplie la création de postes de police municipales.
09:04Je milite pour que nous attribuions,
09:06que la loi attribue aux policiers municipaux
09:08des pouvoirs supplémentaires,
09:09pour agir davantage et de manière plus efficace.
09:13Donc, effectivement, sur un tas de leviers,
09:15mon équipe et moi-même, nous sommes mobilisés
09:18pour contrer ce phénomène.
09:22Oui, parce qu'il y a eu ce mort,
09:24tué par balle, 23 ans,
09:26c'était ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche,
09:29à Bellefontaine,
09:31affaire liée au narcotrafic,
09:33Jean-Luc Moudinck.
09:35Tout à fait.
09:36Qui va galopant.
09:37Le narcotrafic, c'est un phénomène national,
09:40je vous le concède,
09:41mais qu'est-ce qu'on fait face à ça ?
09:43Alors, il y a la nouvelle loi,
09:45qui a été votée à l'initiative de Bruno Rotaillot,
09:48c'est une bonne chose.
09:49Bon, ben non.
09:50Mais est-ce que ça va suffire ?
09:51Est-ce que ça va suffire ?
09:52Ben, écoutez, vous savez,
09:53en France, on vote des lois,
09:55après, il faut les mettre en main.
09:56C'est le problème.
09:56Donc, il ne faut pas simplement adopter un texte,
10:00il faut après une volonté politique,
10:03ferme, il faut de la constance.
10:06Trop souvent, sur ces questions-là,
10:08on réagit par rapport à tel ou tel fait d'actualité,
10:10donc on est dans une vision ponctuelle.
10:13La vérité, c'est que la réponse,
10:14elle doit être structurelle et permanente.
10:18Il me semble que la loi nouvelle donne des outils,
10:21notamment à l'État, à la police nationale,
10:24à la justice.
10:25Moi, je souhaite maintenant que ces outils soient mis en œuvre.
10:29Mais effectivement, je témoigne qu'à Toulouse,
10:32comme ailleurs, dans les grandes deals,
10:33vous l'avez dit, ces dernières années,
10:35le trafic de deals s'est développé.
10:39Il y a plus de points de deals aujourd'hui qu'auparavant.
10:42Et puis, effectivement, lorsque la police,
10:44elle est efficace, j'en témoigne,
10:46lorsque la police met fin à un trafic,
10:49c'est-à-dire démantèle une filière,
10:51vous avez un endroit qui se libère,
10:54en quelque sorte, un endroit de trafic
10:55où les trafiquants ne sont plus là.
10:57À ce moment-là, qu'est-ce qui se passe ?
10:58Il y a des guerres de bandes rivales,
11:01de bandes concurrentes,
11:02pour s'approprier le lieu.
11:04Et c'est ça qui explique la plupart
11:06des règlements de compte
11:07et des morts que vous évoquez
11:10de manière très pertinente.
11:11Tout à fait autre chose, Jean-Luc Boudin,
11:13qu'il y a des grands dossiers sur la table
11:15qui concernent Toulouse
11:16et celui qui dure depuis tant de temps,
11:18des décennies,
11:20on passe à autre chose.
11:22De la LGV, vous savez,
11:23la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse,
11:26franchement, Jean-Luc Boudin,
11:27que vous n'êtes pas,
11:28vous êtes partie prenante,
11:29mais vous n'êtes pas, vous,
11:31le décideur central dans cette histoire,
11:33elle ne se fera pas, cette ligne LGV ?
11:36Vraissablement.
11:37Elle ne va pas se faire ?
11:39Si, si, si, mais si, je dis non
11:41pour démentir ce que vous affirmez,
11:44c'est-à-dire que le chantier est commencé.
11:45On a l'impression que ça n'en finit pas.
11:47Ça fait un an et demi
11:49que ce chantier est commencé,
11:50au nord de Toulouse,
11:52et il y a quelques mois,
11:53il a commencé à un autre endroit,
11:54au sud de Bordeaux.
11:56Mais c'est vrai que les opposants
11:58ne désarment pas.
11:59Ils ont perdu devant les tribunaux
12:01tous les contentieux qu'ils ont déclenchés
12:03depuis des années, des années.
12:05Pour autant, ils ne désarment pas.
12:07Ce sont des gens qui se réclament
12:09de l'État de droit
12:09et qui, en même temps, le contestent.
12:11Quel paradoxe !
12:12Et qui, par exemple,
12:13essaient physiquement d'empêcher le chantier
12:16en occupant des zones de chantier,
12:19en grimpant aux arbres,
12:21en essayant de s'y installer.
12:23Et puis, moi,
12:24ce qui me préoccupe plutôt,
12:26c'est l'attitude de l'État.
12:28Parce que nous sommes
12:30la dernière capitale régionale française
12:32à ne pas avoir la LGV,
12:34c'est-à-dire le lien direct
12:35avec Paris.
12:37Donc, ça fait plus de 30 ans
12:39qu'on nous promet ce projet.
12:42Il était une époque
12:43où les LGV étaient financés
12:44à 100% par l'État.
12:46Comme l'État n'a plus d'argent,
12:47cette fois-ci,
12:48l'État s'est engagé
12:50à financer 40%.
12:52Et nous, les collectivités
12:53des régions concernées,
12:5725 collectivités au total,
12:58on finance 40% aussi.
13:00Le seul problème,
13:02c'est qu'au jour d'aujourd'hui,
13:04l'État n'est pas au rendez-vous
13:05de sa participation financière.
13:07Et dans ce domaine-là,
13:08comme dans tant d'autres,
13:09l'État ne tient pas sa parole.
13:11C'est pour ça que je dis toujours,
13:13que ce soit sur la question
13:14de la sécurité,
13:15sur la question des finances publiques,
13:17quand l'État prend des engagements
13:19ou vote des engagements,
13:21c'est bien,
13:22et que ces engagements
13:23vont dans le bon sens,
13:24c'est bien.
13:25Mais en réalité,
13:26la vigilance doit être de mise
13:27parce qu'après,
13:28c'est la mise en œuvre concrète
13:30qui est là ou qui n'est pas là.
13:32Et quand elle n'est pas là,
13:33effectivement,
13:34on doit le dire et le dénoncer.
13:36Et donc,
13:36moi, je suis très vigilant à ce sujet.
13:38Et vous nous dites ce matin,
13:39Jean-Luc Moudinck,
13:40cette ligne se fera.
13:41Merci à vous,
13:42Jean-Luc Moudinck.
13:43Merci à vous,
13:44maire de Toulouse,
13:45président de Toulouse Métropole.
13:47Vous étiez l'invité politique
13:50de Sud Radio ce matin.
13:52Dans un instant,
13:53nous revenons
13:54sur ces 150 jeunes vacanciers
13:58israéliens refoulés
13:59d'un parc de loisirs
14:00à Portée Puy-Maurince.
14:02Et nous serons en ligne
14:03avec Perla Danan,
14:04la présidente du CRIF
14:06de Languedoc-Roussillon.
14:07A tout de suite.
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