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  • il y a 4 mois
Avec Alain Coste, maire de Ribaute (Aude)

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##C_EST_DANS_L_ACTU-2025-08-08##

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Transcription
00:00Sud Radio, 7h36, nous accueillons Alain Coste. Bonjour à vous.
00:07Bonjour.
00:07Vous êtes le maire de Ribot, Alain Coste.
00:10C'est là où les premières flammes de cet incendie de l'Aude, ce méga-feu, sont partis.
00:17Vraisemblablement, vous craignez ce matin, et à juste titre Alain Coste, et vous allez nous le dire,
00:24que l'État abandonne les collectivités, les territoires sinistrés, et encore le mot est faible, par ce terrible incendie.
00:34Oui, en effet, qu'on ait peur que l'État abandonne, pour le moment où on est sur des promesses,
00:39il faudra que ce soit suivi de fait, et dans la durée, parce qu'on ne peut pas continuer,
00:47on crie depuis très longtemps à l'aide et au secours, pour que notre monde viticole continue à vivre,
00:55et c'est grâce à lui qu'éventuellement, on continuera à avoir des massifs entretenus.
01:02Il faut savoir que les vignes sont les meilleures coupe-feu qui soient,
01:05mais malheureusement, vous le voyez dans les autres reportages,
01:10pas mal de vignes ont brûlé, doivent être replantées,
01:14nous avons des problèmes d'eau chez nous,
01:16donc le problème étant qu'il faut re-réfléchir à la gestion de nos milieux,
01:22et ça ne va pas se faire en claquant des doigts.
01:24Donc, dans un premier temps, bien sûr qu'on attend de l'État des erreurs financières
01:27pour que nos viticulteurs puissent traverser ce très mauvais moment,
01:32mais il faut également accompagner et repenser et alléger toutes les charges,
01:37toutes les strates administratives qui nous freinent dans ce que l'on veut faire sur notre territoire.
01:42Mais vous savez, Alain Coste, ce que vous dites ce matin,
01:45votre propos est une évidence, il en est conscient, le Premier ministre François Bayrou,
01:50qui est venu vous voir, qui était au contact des élus locaux.
01:54Alors, malheureusement, les évidences ne font pas foi dans notre pays.
01:57Vous savez qu'on veut laver plus blanc que blanc.
01:59On se crée des contraintes supplémentaires par rapport aux autres pays européens,
02:06et au niveau mondial, n'en parlons même pas.
02:08Donc, c'est bien de s'imposer des mesures écologiques pour préserver certaines espèces, etc.
02:14Mais de notre côté, il faut que notre modèle puisse perdurer.
02:18Et pour cela, il faut qu'économiquement, en tant de raison,
02:21et que nos producteurs puissent vivre.
02:25Le Premier ministre a bien sûr entendu ce que nous disions.
02:30Il s'est engagé pour que notre territoire devienne un laboratoire
02:34pour l'avenir, pour la gestion des milieux, fermés notamment.
02:39Donc, maintenant, on attendra que ce soit suivi...
02:43Que ce soit suivi des faits.
02:44...de résultats d'engagements réels.
02:45L'idée pour vous, il y aura évidemment tout de suite,
02:49il y a le temps des secours.
02:50Le feu est cerné, si je puis dire.
02:53Il est fixé, mais il n'est pas encore éteint.
02:56Il va falloir aussi que l'enquête nous dise d'où ce feu,
02:59et comment ce feu est parti.
03:01Ça, c'est en cours également à l'incoste.
03:04Mais ensuite, vous êtes devant une sorte de désert épouvantable.
03:08Il faut aider, vous l'avez dit, les véticulteurs.
03:12Il faut aider les habitants.
03:13Mais ensuite, mais ensuite, c'est vous qui savez en réalité
03:17ce qu'il faut faire sur ce massif dévasté.
03:20Vous le savez, hein ?
03:22Mais c'est un peu ça l'idée.
03:24Dès qu'on veut intervenir sur ces massifs,
03:26les agents de l'État nous sanctionnent,
03:30vont jusqu'à la sanction.
03:31On a des chasseurs qui ont fait une coupe pour un tir,
03:35pour tirer le sanglier, parce qu'on est emmaillé aussi dans la région.
03:39Immédiatement, les agents de l'État sont arrivés,
03:41ils ont menacés de sanctions très lourdes, des amendes.
03:45Ils ont imposé à ce que ce soit replanté, etc.
03:49Il a fallu que des interventions de tous les politiques locaux
03:53pour que la sanction financière ne soit pas appliquée.
03:56Enfin, c'est très compliqué.
03:57Malheureusement, encore une fois,
03:59on a des freins, on a un système qui ne fonctionne plus.
04:03On a des strates qui sont trop importantes.
04:06On parle d'un millefeuille depuis des décennies.
04:08Ce millefeuille peut réduire.
04:10Aujourd'hui, on a l'impression qu'au contraire,
04:12il a tendance à encore épaissir.
04:15Et on n'en voit pas le bout.
04:16Chaque fois qu'on a une initiative,
04:18qu'on essaierait de faire quelque chose de sensé,
04:21on est freiné complètement par les services de l'État
04:23et des instructions qui prennent des mois, des années.
04:26et c'est trop tard.
04:28Quand on a un finalisation, c'est trop tard.
04:32C'est trop tard, il est trop tard.
04:33Tout ça, il faut que je la sache.
04:35Bien sûr, Alain Coste.
04:36Nous entendons votre message ce matin.
04:38Écoutez, ce que je vous propose sur l'antenne de Sud Radio,
04:40Alain Coste, si vous en êtes d'accord, bien évidemment,
04:43c'est parce que le feu sera éteint prochainement.
04:47Nous sommes d'accord.
04:48Et il y aura les suites à donner.
04:49Mais de revenir vous voir, d'être avec vous,
04:52de savoir dans les semaines, les mois qui viennent,
04:53ce qui va se passer très concrètement sur le terrain
04:56et, comme vous le dites, Alain Coste,
04:58je vous laisse le mot de la fin,
04:59est-ce que les paroles seront suivies des faits ?
05:02C'est bien ça, hein ?
05:04La plus grosse crainte maintenant, c'est ça.
05:07Tout à fait.
05:08Oui, c'est l'autre flou.
05:09Merci à vous, Alain Coste.
05:10Je rappelle, vous êtes le maire de Ribot,
05:12de là où est vraisemblablement partie
05:15cet abominable incendie du massif des Corbières,
05:190826 300.
05:21Vous nous appelez, vous donnez votre avis
05:23sur Sud de Radio, après le témoignage
05:26d'Alain Coste, le maire de Ribot.
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