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  • il y a 4 mois
Avec Philippe Besset, pharmacien d'officine, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et des Libéraux de santé (LDS)



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##C_EST_DANS_L_ACTU_4-2025-08-16##

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News
Transcription
00:00Bienvenue à vous qui nous rejoignez sur Sud Radio à 9h moins 20.
00:02On parle de la grève des pharmacies.
00:049 officines sur 10 seront certainement fermées aujourd'hui contre la réforme sur les génériques.
00:10On en cause avec Philippe Bessé, pharmacien d'officine,
00:13président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France et des libéraux de santé.
00:17Bonjour Philippe Bessé.
00:18Bonjour à vous.
00:19Merci d'être avec nous.
00:21Alors je crois savoir que vous soutenez cette journée de grève aujourd'hui
00:24à l'appel de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine,
00:27mais vous la soutenez cette journée sous condition.
00:30C'est ça ?
00:30Oui, en fait, nous avons aujourd'hui une journée de fermeture
00:35qui est un mouvement spontané et qui a été reprise par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine.
00:41Nous, nous organisons depuis le 1er juillet une grève de la permanence des soins.
00:44Donc en fait, c'était tout le week-end.
00:46Mais c'est une grève qui est organisée, c'est-à-dire qu'en fait, il y a des réquisitions.
00:49Nous, ce que nous voulons dans cette interpellation du public et de la représentation nationale,
00:53c'est de ne pas mettre en danger les gens.
00:56Donc il faut que des pharmacies soient ouvertes, réquisitionnées par les agences régionales de santé
01:01pour qu'on puisse avoir un accès aux médicaments.
01:03Dans cette limite-là, évidemment, nous soutenons le mouvement
01:06parce qu'en fait, nous avons besoin d'interpeller la population,
01:09mais nous avons également à cœur d'avoir la population avec nous.
01:13Il faut qu'elle puisse avoir accès aux médicaments.
01:15Donc si les confrères ferment, il faut qu'ils indiquent sur leur porte la solution pour les patients,
01:20pour qu'ils puissent trouver les médicaments dont ils ont besoin.
01:23Oui, alors vous avez besoin d'interpeller la population.
01:25Alors il faut peut-être justement tenter d'expliquer cette mobilisation
01:29contre la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques.
01:34Ce serait une réforme à partir du 1er septembre.
01:39Avec quelles conséquences pour vous alors ?
01:41Alors c'est ça, c'est une réforme qui est passée par arrêté du gouvernement.
01:44C'est le gouvernement Vérou qui a mis ça en place le 4 août,
01:47avec effet au 1er septembre.
01:49Ça vise à faire un cadeau à l'industrie pharmaceutique, en fait,
01:52à transférer de la marge vers l'industrie pharmaceutique.
01:56L'idée générale du gouvernement, c'est vraiment une américanisation du système,
02:00c'est-à-dire une réduction du nombre de pharmacies pour faire des économies,
02:03et transformer en fait un système où nous avons un système de santé de proximité,
02:08avec des pharmacies dans les villages, des pharmacies dans les quartiers,
02:11qui font plus d'ailleurs que la délivrance du médicament.
02:13On fait d'autres choses, on fait l'orientation, les vaccins,
02:18les premiers cours, en fait, des gens, des Français.
02:24Donc ils voudraient supprimer ces pharmacies-là
02:27pour avoir des grands centres de distribution du médicament,
02:30type décathlon de la pharmacie, un petit peu partout.
02:33Ça coûterait, selon eux, moins cher.
02:36Et donc en attendant, ils transfèrent de la marge de la pharmacie à l'industrie pharmaceutique.
02:40À noter que ça ne fait faire aucune économie du tout à la Sécu, ça.
02:43Oui.
02:44C'est-à-dire que ces plafonds de remise, c'est ça,
02:46passeraient de 40 à 30% du prix des génériques,
02:50avant de descendre à 20% d'ici 2027.
02:54C'est ça.
02:55En fait, le deal que nous avions avec l'assurance maladie jusqu'à présent,
02:59c'est que l'assurance maladie nous demandait de mettre en concurrence les laboratoires
03:03afin d'avoir une transparence du prix des médicaments
03:05et pouvoir dans un deuxième temps faire baisser les prix.
03:08Et donc, il nous disait, vous avez le droit de négocier avec les labos
03:11pour qu'un médicament que vous achetez 10 euros, par exemple,
03:16eh bien, vous puissiez, par négociation, l'acheter jusqu'à 6 euros.
03:19Et le gouvernement dit, non, vous allez maintenant pouvoir l'acheter que 8 euros.
03:22Et ça, ça va redonner de la marge à l'industrie.
03:24Je ne sais pas quel est l'espoir du gouvernement, vraiment,
03:26si jamais il pense obtenir de l'industriel des avantages par la suite.
03:32Je ne sais pas.
03:33Mais en tout cas, c'est quelque chose contre lequel nous nous battons très, très fortement.
03:37Et donc, on va interpeller les députés et les élus
03:39pour que, dès que le Parlement revient en session,
03:43nous revenions en arrière et nous puissions garder le système français de pharmacie de proximité
03:49que les Français plébiscitent, en fait.
03:51Oui, parce que, de toute façon, vous maintenez la pression.
03:54Il y a une fermeture nationale qui est annoncée pour le 18 septembre.
03:57C'est ça.
03:59Nous attendons la rentrée parlementaire pour interpeller les députés.
04:03Donc, c'est le 18 septembre où il y aura une grande fermeture nationale.
04:07Et là, il y aura des manifestations.
04:09Il viendra à la rencontre de la population et des élus ce jour-là
04:11pour exprimer notre cause.
04:15Et demander donc au Parlement, par amendement,
04:18de remettre les plafonds de remise tels qu'ils étaient auparavant.
04:22Oui, parce que le mode d'ordre, aujourd'hui, de la grève,
04:26c'est fermer un jour pour ne pas fermer pour toujours.
04:29Beaucoup de pharmacies d'officine dépendent de ces ressources.
04:35Les syndicats redoutent risque de faillite
04:38et même le fait aussi qu'il y ait une augmentation de pénurie de médicaments.
04:43Alors, c'est un risque, effectivement.
04:46Beaucoup de monde nous disent mettre en place ce fameux risque.
04:50Mais moi, nous, c'est une réalité.
04:52C'est-à-dire qu'en fait, l'année dernière, il y a 260 pharmacies qui ont fermé.
04:56Et en 2025, 140 pharmacies ont fermé entre le 1er janvier et le 31 mai.
05:01On est sur une fermeture par jour.
05:03Il y a une fragilité très forte des pharmacies.
05:06Et mettre un nouveau coup sur la tête des pharmacies,
05:09ça veut dire qu'on va accélérer le rythme
05:11et on va passer à plusieurs centaines de fermetures de plus d'ici la fin de l'année.
05:16Donc, c'est une réalité déjà en cours.
05:18En tout cas, on a bien compris, contre un risque d'américanisation de notre modèle, c'est ça ?
05:22Et vous aviez dit quoi ? Un décathlon médical ?
05:26Oui, c'est ça.
05:27Pour reprendre votre expression ?
05:28J'essaye, par cette image d'américanisation de la santé,
05:32d'essayer de comprendre la pensée du gouvernement
05:36qui, sinon, est incompréhensible.
05:38On ne voit pas pourquoi le gouvernement
05:40enlève de la marge aux pharmacies d'officine
05:42qui font un travail de proximité
05:44pour le donner à l'industrie pharmaceutique.
05:46Ça n'a pas d'autre sens
05:47que d'essayer de faire des économies par la suite.
05:49Et faire des économies, ça signifie
05:50fermer les petites officines
05:52dont ils estiment probablement qu'elles coûtent trop cher.
05:55Bon, voilà, après avoir fermé les hôpitaux de proximité,
05:58on va fermer les pharmacies d'officine.
05:59Je ne suis pas sûr
06:00que ce soit vraiment ce que veulent les gens.
06:03C'est sûr, le message est passé en tout cas.
06:05Merci beaucoup, Philippe Bessé.
06:07Je rappelle que vous êtes président.
06:08Merci de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
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