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  • il y a 4 mois
Avec Serge Guérin



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##L_AIR_DU_TEMPS-2025-08-30##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'ère du temps, Serge Guérin.
00:04Bonjour Serge.
00:05Mes hommages du jour, chère Laurence.
00:07Mes hommages, professeur Alinsec, grande école de Paris et auteur de l'essai
00:10« Et si les vieux sauvaient la planète » aux éditions Michelon.
00:14Alors dix mois, là, ces derniers jours, je vous ai vu, entendu partout,
00:17stars de tous les médias, Serge Guérin à la radio, à la télé.
00:22Forcément, on vous appelle, vous, le spécialiste de l'intergénérationnel
00:26depuis la sortie de François Bayrou sur ces boomers qu'il accuse d'avoir creusé la dette.
00:32Alors, je vais peut-être vous poser les mêmes questions que mes confrères-conseurs,
00:35mais franchement, avec du recul, comment vous expliquez cette déclaration
00:38ô combien pas populaire, maladroite ou clivante ?
00:43Alors, c'est vrai que c'est un élément, cette bayouoterie...
00:47Bayouoterie, pas mal.
00:48Oui, voilà, est un élément de cette France quand même qui ne va pas très très bien.
00:53Et donc, quand on ne sait pas comment faire, on trouve un bouc émissaire.
00:57Donc là, il s'est focalisé sur les boomers.
00:59Peut-être qu'un autre jour, il aurait pris un autre public, je ne sais pas du tout.
01:03Mais en tout cas, le pays ne va pas super bien.
01:05On a l'endettement, on a quand même une crise de la décision politique, on y reviendra.
01:10Et aussi, je dirais, une crise morale et une crise du moral.
01:13Et donc, dans tout ça, quand vous êtes un peu perdu,
01:17quand finalement vous n'avez pas vraiment de vision des choses...
01:20D'ailleurs, je crois que c'est vraiment un des problèmes du politique aujourd'hui,
01:22c'est qu'en fait, il n'a pas de politique.
01:23Donc, quand vous n'avez pas de vision, d'un seul coup, vous prenez...
01:27Sachant que lui-même est un boomer, François Bayrou.
01:30Oui, alors peut-être que...
01:32D'abord, boomer, ça veut dire quoi ?
01:33On ne se voit pas vieillir.
01:36Lui, il ne se voit peut-être pas boomeriser, je ne sais pas.
01:39Il y a peut-être quelque chose autour de ça.
01:40Les boomers, globalement, c'est les gens...
01:42C'est de leur faute.
01:43Ils sont nés à partir de 1945.
01:46Voilà.
01:46C'est le mouvement OK boomer, dont on avait beaucoup parlé il y a quelques années.
01:50Exactement, c'est-à-dire que d'un côté, il y a une population qui a beaucoup augmenté
01:54après-guerre, parce que ça allait plutôt mieux, et puis les gens se retrouvaient,
01:59et ainsi de suite.
01:59Puis par ailleurs, il n'y avait pas de moyens de contraception.
02:01Tout ça a fait qu'il y a eu beaucoup plus de naissances à ce moment-là.
02:05Puis dans les années...
02:06Au milieu des années 60, ça a commencé à diminuer.
02:09Puis à partir de 1974, ça s'est vraiment écroulé pour remonter, puis pour redescendre.
02:13Parce que la question de la démographie, elle reste quand même très, très, très centrale.
02:16Et donc voilà, lui, il l'a trouvé intelligent, et plutôt qu'essayer de nous faire réfléchir
02:21à comment on fait, comment on agit, face quand même à des problèmes assez forts,
02:26il s'est focalisé là-dessus.
02:27Et du coup, tout le monde répond par rapport à cela.
02:30Or, les grandes questions, c'est en effet, il y a une question économique avec l'endettement
02:34qui est indéniable.
02:35Ça fait quand même plus de 50 ans qu'aucun...
02:37Chaque année, on est en déficit.
02:39Et puis ça se rajoute.
02:40Et aujourd'hui, finalement, le remboursement de la dette devient la première dépense de l'État.
02:45Évidemment, ce n'est pas génial.
02:46Et puis on a aussi...
02:48Quand même, il y a eu des choix qui ont été faits, sur lesquels on n'est jamais revenus,
02:51on a du mal à revenir.
02:52La retraite à 60 ans, par exemple.
02:54On serait resté, depuis 1983, à la retraite à 65 ans.
02:59Globalement, on n'avait pas de déficit des retraites aujourd'hui, par exemple.
03:01Vous voyez ?
03:01Donc il y a des décisions qui ont été prises, qui n'ont pas été nécessairement
03:04des très, très bonnes décisions.
03:06Et puis il y a surtout...
03:07Vous parlez de la crise de la morale, une crise morale aussi.
03:11Oui, il y a à la fois, je dirais, une crise du moral et une crise morale.
03:14Une crise du moral, c'est qu'on se dit, vraiment, ça ne va pas bien, moi-même, je ne vais pas bien.
03:20Vous savez, il y a une étude via Voice, on demandait aux gens, est-ce que vous vous sentez privilégié ?
03:22Vous étiez seulement en France, dans un des pays où il y a le plus de dépenses publiques et ainsi de suite,
03:27il y a seulement 32% des gens qui disent, ouais, je suis quand même plutôt...
03:30Moi, ça va plutôt bien.
03:3165% qui disent, non, non, moi, je ne suis pas du tout privilégié, c'est hyper dur.
03:34Vous voyez, par exemple.
03:35Donc il y a ça.
03:36Il y a une crise, dans cette crise morale, il y a une crise du moral, il y a aussi une crise de la décision publique, du débat public.
03:42Il y avait une étude, Opinion Web, comme Fluence, qui vient de sortir.
03:4721% seulement des gens considèrent que le débat public fonctionne bien.
03:51Vous voyez, donc on est vraiment dans des moments où on se dit, on n'arrive pas à se parler,
03:53on n'est pas à l'aise, on a peur les uns des autres, ainsi de suite.
03:58Puis il y a carrément aussi une crise morale, je dirais.
04:02Il y a aussi une crise de l'efficacité, je vais y revenir très vite.
04:04Mais il y a vraiment une crise morale.
04:05Par exemple, alors on a un président qui péreur de partout,
04:09mais enfin on a un Français, par exemple, Bohème, sans salle,
04:11ça fait plus de 10 mois qu'il est emprisonné, mais on ne fait rien.
04:13Et puis on a quand même, il faut quand même le dire, une partie de la population,
04:17je dis bien seulement une partie des populations et une partie des partis politiques
04:21qui poussent quand même à une résurgence très très forte de l'antisémitisme.
04:25Donc on a quand même des éléments très très négatifs.
04:28Donc il y a une crise du moral et une crise morale.
04:30Mais, Laurence, vous me connaissez.
04:32Je sens que...
04:32Le sourire.
04:33Ah bah voilà.
04:34Le chocolat.
04:35L'espoir.
04:36Voilà.
04:36D'ailleurs, vous savez qu'à propos du chocolat,
04:38il y a quand même même un magazine qui a trouvé le moyen de titrer
04:40que le chocolat c'était mauvais pour la santé.
04:41Mais oui.
04:42Même là, on veut nous casser le moral.
04:44Non, le chocolat noir, ça va.
04:46Bon, merci.
04:47On dit ça parce que vous êtes spécialistes aussi du chocolat.
04:49Crise de l'efficacité.
04:50Alors, qu'est-ce qu'on peut faire alors ?
04:52Si vous parlez de triple crise.
04:53Oui, c'est vrai que c'est quand même...
04:55Enfin, c'est quand même...
04:55Alors, il y a deux.
04:57Je ne suis pas...
04:57Il n'y a pas une solution, bien sûr.
04:59Comme le pays, il n'est pas dans tout noir ou dans tout blanc.
05:02Il y a des teintes de gris.
05:03C'est Primo Levi qui disait qu'entre le noir et le blanc, il y a du gris.
05:06Il y a des teintes de gris.
05:07Nous sommes un peu dans la zone grise.
05:08Donc on est un peu là-dedans.
05:09Voilà.
05:09Plutôt gris foncé peut-être.
05:10Mais voilà, il y a aussi des choses...
05:12Alors, moi, je crois qu'il y a...
05:13Enfin, comme ça, je réfléchissais un petit peu.
05:14Il y a, il me semble, au moins deux éléments.
05:16Le premier, c'est enfin, bazar de sorts, donner confiance
05:20et faire confiance aux gens qui vivent directement les situations.
05:24Et par exemple, décentraliser et faire en sorte que là où ça se passe,
05:28on laisse aux gens faire ce qu'ils pensent être la bonne chose.
05:31D'ailleurs, la même étude comme Fluence disait que les Français se disant
05:34quand il y a un sujet, il faut...
05:36À 68%, ils disent mais laissons les habitants et les élus locaux
05:39décider là où ils sont.
05:40L'avenir, c'est le local.
05:41Le local et le global.
05:43On fait un autoroute ou pas.
05:45Bon, ben, demandant aux gens qui sont sur place de le faire ou pas.
05:47Et pas à des gens qui vivent à 500 kilomètres d'y arriver.
05:52Et ça, je crois qu'il y a vraiment quelque chose à faire autour de ça.
05:54Une décentralisation qui soit structurée, bien évidemment.
05:56D'ailleurs, les élus locaux, dans l'ensemble, sont plutôt bien vus par les Français,
06:01les maires, etc.
06:03Comparé à d'autres politiques ou parlementaires.
06:05C'est les seules politiques, justement, qui n'apparaissent pas comme des politiciens.
06:09Pour aller vite.
06:09Alors, ça ne veut pas dire aussi que certains ne se retrouvent pas aussi
06:12à être frappés, violentés, et ainsi de suite.
06:14Donc, il y a un peu cette double chose.
06:15Parce qu'il y a aussi une colérisation de la société qui est quand même dingue.
06:18La société, elle se coupe quand même un petit peu comme ça.
06:20Et deuxième chose, je regardais, vous vous souvenez, il y a à peu près un an,
06:24il y a eu les Jeux Olympiques.
06:25Il y a eu quand même la cathédrale de Notre-Dame qui a été refaite en cinq ans,
06:28et ainsi de suite.
06:29Je me dis, et à chaque fois, comment on explique ça ?
06:31On se dit, ah ben, on a un peu supprimé les normes,
06:33et on a fait un peu des états particuliers pour aller plus vite.
06:37Et ben, pourquoi on ne fait pas ça pour tout le reste ?
06:39Pourquoi on ne dit pas pendant cinq ans, on ne fait plus aucune norme,
06:42on ne vote plus aucune norme, on arrête avec tout ça,
06:44et on laisse faire un peu plus les gens, on s'en fait un peu plus confiance.
06:47Et donc, pendant cinq ans, on dit, ok, on fait comme pour Notre-Dame,
06:50on fait comme pour les JO, on se fait confiance,
06:53et on supprime les normes.
06:54Allez, on y va !
06:55Dans vos rêves, supprimons les normes.
06:58Dans vos rêves.
06:59Écoutez, moi, je pense qu'il faut, je ne sais pas,
07:00aller en parler à différents ministres encore en place,
07:04pour peut-être pas trop longtemps, mon cher Serge.
07:07On ne va peut-être pas perdre de temps, on ira avec les prochains.
07:10C'est ça, je pense que ce sera peut-être plus sage.
07:12Merci en tout cas pour cette belle saison estivale,
07:15à nouveau avec vous dans l'air du temps.
07:17Merci Serge Guérin.
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