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  • il y a 5 mois
Quatre jours avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska pour discuter de la fin du conflit entre la Russie et l'Ukraine, le dirigeant russe semble toujours camper sur ses positions. S'il explique vouloir trouver un accord de cessez-le-feu, il n'est prêt à faire aucune concession sur ses termes d'armistice, qui comprend notamment l'annexion de plusieurs régions ukrainiennes en plus de la Crimée. On en parle avec : Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France à Moscou. Michel Fayad, analyste géopolitique. Antoine Heulard, correspondant de BFMTV à Washington D.C. (États-Unis). Guillaume Lasconjarias, historien militaire, professeur à la Sorbonne Université. Nicolas Coadou, envoyé spécial de BFMTV à Dnipro (Ukraine). Romain Mielcarek, journaliste défense à BFMTV. Et Edgar Becquet, envoyé spécial de BFMTV à Bormes-les-Mimosas (Var).

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Transcription
00:00Voilà, Antoine Ellard à Washington pour BFM TV.
00:03Donc on voit que les choses s'accélèrent, le balai diplomatique se met en place.
00:07Le point d'orgue, ce sera la réunion vendredi, ou plutôt le sommet en Alaska.
00:11Mais entre-temps, est-ce qu'on peut dire que les Européens entrent dans le jeu,
00:15dans ce balai diplomatique, avec cette réunion virtuelle,
00:20puisque ça sera des visioconférences, et ça c'est mercredi avec le président Macron,
00:25très vraisemblablement à l'initiative des Allemands, des Britanniques,
00:28et très vraisemblablement Zelensky.
00:30C'est comme ça que ça va se passer.
00:31Première étape mercredi et le sommet vendredi.
00:34Il y a eu une étape antérieure aujourd'hui,
00:36c'est la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union Européenne,
00:39à l'initiative de Kaja Kalas, qui préside ce conseil des Affaires étrangères,
00:43à Bruxelles aujourd'hui.
00:45Et cette initiative qui a été prise hier visait un ou si un peu
00:49à couper l'herbe sous le pied au chancelier allemand
00:52qui voulait avoir une réunion sous sa coupe.
00:55Alors aujourd'hui, il y a une réunion des 27,
00:57qui doit être en train de se terminer,
00:59et qui va probablement publier un communiqué
01:02des 27 ministres des Affaires étrangères,
01:05qui naturellement rappellera le prix qu'on achète
01:08au respect du droit international,
01:10de l'intégrité territoriale des États,
01:12et notamment de celle de l'Ukraine,
01:14du fait qu'on ne peut pas décider du sort d'un pays
01:17sans que ce pays participe à la négociation, l'Ukraine.
01:21Et il y aura un certain nombre de principes qui seront rappelés.
01:23Aussi, sans doute, l'importance de l'action de l'Union Européenne
01:27en faveur de l'Ukraine.
01:28Parce que quand Trump dit, il l'a encore dit il y a cinq minutes,
01:31que les États-Unis ont dépensé des fortunes pour l'Ukraine
01:34et que l'Europe n'a rien fait ou pas grand-chose,
01:36c'est faux.
01:37Puisque c'est l'Europe qui en a fait le plus en termes financiers.
01:40Bien sûr.
01:41Et d'ailleurs, M. Vance, le vice-président,
01:43avant-hier a appelé les Européens
01:45à aller encore plus vite dans la dépense
01:48pour aider les Ukrainiens,
01:51bien sûr, en achetant des armes américaines.
01:53C'est d'ailleurs un petit peu contradictoire
01:54avec ce que dit Trump sur le cessez-le-feu.
01:57Mais ce n'est pas grave.
01:58Il n'en est pas une contradiction près.
01:59Donc, effectivement,
02:01je crois que vendredi risque d'être un vendredi noir
02:04si Poutine et Trump arrivent à se mettre d'accord
02:08sur un échange de territoires
02:10en l'absence des intéressés,
02:12les intéressés étant naturellement
02:13Volodymyr Zelensky, le président de l'Ukraine,
02:16mais aussi les Européens,
02:17parce que c'est la sécurité de l'Europe qui est en jeu.
02:19Si on tripote des territoires quelque part
02:20au centre de l'Europe, ça nous concerne.
02:21D'accord, mais il y a cette réunion
02:23des ministres des Affaires étrangères,
02:24ensuite il y a la réunion des dirigeants mercredi.
02:27Ça veut dire qu'en fait,
02:28ils vont dire au président Trump
02:31« Voilà ce que vous devez porter aussi
02:32comme message d'Alvahimir Poutine. »
02:34Ça va être ça, quoi, en fait, j'imagine.
02:36Oui, sauf que Trump a dit lors de cette conférence
02:38que les Européens, finalement,
02:39vont être informés.
02:40C'est même pas qu'ils vont être...
02:42Il ira poliment, donc, à la réunion de mercredi.
02:44Enfin, il écoutera poliment mercredi.
02:46C'est ça, mais il n'y tiendra pas
02:47forcément compte.
02:48Un peu comme si vous vous souvenez
02:49au moment de la guerre,
02:50enfin juste avant la guerre
02:51entre Israël et l'Iran,
02:53où les Européens rencontraient les Iraniens
02:55et puis ils les écoutaient gentiment,
02:57mais ça ne l'intéressait pas.
02:58Il avait déjà son plan.
02:59Je pense que les négociations
03:01avec les Ukrainiens
03:02a déjà commencé depuis plusieurs...
03:03Pardon, avec les Russes.
03:05A déjà commencé depuis plusieurs jours
03:06des tractations diplomatiques,
03:08des va-et-vient sur un texte final.
03:11Donc, on sait aussi que Trump aime
03:13les textes courts.
03:14Lors du dernier sommet de l'OTAN,
03:15il voulait un recto,
03:16surtout pas de recto verso.
03:18Donc, en réalité, c'est ce genre de...
03:20Un accord assez...
03:22Peut-être simple en termes de textes,
03:23mais des concessions importantes.
03:25Alors, on va continuer d'expliquer tout ça.
03:27D'ailleurs, pour savoir quel rôle
03:29la France, le président Macron,
03:31va jouer dans ce balai diplomatique
03:33qui est en train de se mettre en place.
03:34Voilà, ce sont les dernières informations
03:35de la soirée.
03:36Donald Trump l'a dit.
03:37Pas question que Vladimir Poutine
03:39se moque de lui vendredi
03:40lors du grand sommet en Alaska.
03:42Entre temps, les Européens
03:43vont avoir Zelensky en ligne mercredi.
03:47On vous explique les tenants
03:48et les aboutissants
03:49de cette relance diplomatique
03:51sur l'Ukraine.
03:52Les dernières informations
03:53de cette fin d'après-midi
03:54nous viennent des États-Unis
03:56où Donald Trump a pris la parole
03:57lors d'une conférence de presse.
03:59Le président américain
04:00pour commencer à préparer les esprits
04:01sur le grand rendez-vous international,
04:04le sommet de vendredi en Alaska.
04:06Puisque c'est bel et bien en Alaska
04:07qu'il rencontrera le président Poutine
04:09pour parler de cette guerre.
04:11Cette guerre entre la Russie et l'Ukraine
04:12que Donald Trump aurait bien aimé régler
04:14en 48 heures
04:15lorsqu'il est arrivé à la Maison-Blanche.
04:17Ça prend quand même
04:17un petit peu plus de temps que prévu.
04:19Donc, d'où le sommet,
04:20mais d'où aussi...
04:21Et il l'a dit à la manière de Trump,
04:23sa déception vis-à-vis de Vladimir Poutine.
04:25Le président Poutine
04:28m'a invité,
04:30il a demandé à ce que je m'implique
04:31et je crois qu'il souhaite
04:33mettre fin à cette guerre.
04:34Je l'ai dit,
04:36j'ai été déçu à plusieurs reprises.
04:38Pourquoi ?
04:38Puisque j'ai des appels de bonne qualité
04:40et puis ensuite,
04:42des missiles sont lancés sur Kiev
04:45et vous avez 50 personnes
04:46qui sont mortes dans les rues de Kiev.
04:48C'est atroce.
04:50C'est une guerre terrible.
04:535 000, 7 000 personnes
04:54meurent chaque semaine.
04:57Donc, Antoine Lard,
04:58en direct de Washington
04:59pour BFM TV,
05:01on a un président Trump
05:02qui, presque en quelque sorte,
05:04met quand même de nouveau
05:06la pression sur le président russe
05:08avant la rencontre de vendredi.
05:09Oui, en fait,
05:14surtout,
05:15Donald Trump tient à montrer
05:16qu'il sera fort
05:18face à Vladimir Poutine
05:19et qu'il ne se laissera pas
05:20dicter les conditions
05:22d'un cessez-le-feu.
05:22C'est en tout cas
05:23le message qu'il veut afficher.
05:25Trump tient à montrer
05:27qu'il est lucide
05:28face au double jeu
05:29de Vladimir Poutine
05:30qui, vous le savez,
05:31a eu plusieurs conversations
05:32au téléphone avec Donald Trump
05:33et à chaque fois,
05:35Trump a eu le sentiment
05:36que Poutine cherchait
05:38à gagner du temps
05:38et n'était pas sincère
05:39dans sa volonté
05:40de faire la paix.
05:41Trump dit que cette fois,
05:43Poutine ne se moquera pas de lui,
05:44qu'il ne l'embrouillera pas.
05:46Il dit également
05:46que dès les premières minutes
05:47de leur échange,
05:49il sera en mesure
05:50de voir si Poutine
05:51est sincère
05:52et s'il veut vraiment
05:53faire la paix.
05:54On a appris aussi tout à l'heure
05:56à travers cette conférence
05:57de presse de Donald Trump
05:57que finalement,
05:58Volodymy Zalewski
05:59n'est pas vraiment
06:00le bienvenu en Alaska.
06:01Vous savez que les derniers jours,
06:02la Maison Blanche
06:03avait laissé la porte ouverte
06:04à une possible réunion tripartite.
06:06Finalement,
06:06ce ne sera pas le cas.
06:07Alors Trump ne dit pas clairement
06:08que Zalewski
06:09n'est pas invité.
06:10Il dit qu'il peut le venir
06:11s'il le souhaite
06:12mais on comprend
06:13que Zalewski
06:13ne sera pas associé
06:14à ces discussions
06:15et il y a quand même
06:17donc le risque
06:17que Poutine et Trump
06:19se mettent d'accord
06:20et que Zalewski
06:21soit ensuite mis devant
06:22le fait accompli.
06:24Trump indique notamment
06:25que les deux dirigeants
06:26vont parler
06:27très concrètement
06:28du nouveau tracé
06:30des frontières de l'Ukraine.
06:32Alors il ne parle pas
06:32de concession territoriale,
06:34il évoque un échange
06:34de territoires,
06:36laissant entendre
06:36que l'Ukraine
06:37pourrait récupérer
06:38une partie des territoires
06:39que la Russie a conquis
06:40mais globalement
06:41on sait que ça va être
06:42très difficile
06:43de convaincre Poutine
06:43sur ce point
06:44et que c'est plutôt
06:45l'Ukraine
06:45qui va devoir faire
06:46des concessions
06:46à ce sujet.
06:48D'ailleurs,
06:48Trump dit que
06:49Zalewski
06:50ou rappelle que Zalewski
06:52est bloqué par la Constitution,
06:53qu'il ne peut pas
06:54en tant que président
06:54décider de lâcher
06:55certains territoires.
06:56C'est un problème
06:57aux yeux de Trump
06:58et il l'a redit
06:59encore aujourd'hui
06:59façon donc de mettre
07:00la pression sur Zalewski.
07:02Enfin,
07:02Trump dit que
07:03si rien ne bouge
07:04vendredi,
07:05s'il voit que
07:06Poutine n'est pas sincère
07:07de sa volonté
07:08de faire la paix
07:08ou s'il voit que
07:09ce qu'il propose
07:09aux Européens
07:10ne les satisfait pas,
07:11eh bien,
07:11Trump penace tout simplement
07:12de se retirer
07:13de son rôle de médiateur
07:14et de laisser
07:15les Ukrainiens
07:16et les Russes
07:17se débrouiller tout seuls.
07:18Antoine Nolard
07:19à Washington
07:19pour BFM TV
07:20Donald Trump
07:21qui s'est dit
07:21contrarié
07:22par le refus
07:22de Volodymyr Zelensky
07:24de céder du territoire
07:25à la Russie.
07:26Donc en fait,
07:27si on se met
07:28dans la tête
07:28de Donald Trump
07:29si on tente
07:31et avant son rendez-vous
07:32avec Vladimir Poutine
07:34c'est de se dire
07:34bon en fait
07:35tous les deux
07:35on va voir
07:36ce qu'on peut faire
07:37comment on peut découper
07:38l'Ukraine
07:40pour mettre un terme
07:41à la guerre
07:43et puis ensuite
07:43on proposera ça
07:44à Zelensky
07:45et il a intérêt à accepter.
07:46En fait,
07:46c'est ça ce que veut faire
07:48Donald Trump
07:49sur ces fameux territoires
07:50ces concessions
07:51sur les territoires ?
07:52En fait,
07:52ce n'est pas une proposition
07:53il a même dit
07:54on l'informera
07:55de ce qu'on sait
07:56donc en fait
07:56on va décider
07:57on l'informera
07:58et il a même dit
08:00durant la conférence
08:01que la question
08:02de la constitution ukrainienne
08:03ne doit pas être
08:04un blocage là-dessus
08:05donc il est très clair
08:07il est en train
08:07d'enlever
08:07les arguments
08:09de Zelensky
08:09avant même
08:11la proclamation
08:12de l'accord
08:13donc vendredi.
08:14Sur les échanges
08:15territoriaux
08:16moi j'ai une théorie
08:18c'est en réalité
08:19sur...
08:20On va mettre la carte
08:21pour regarder justement
08:22pour essayer de comprendre
08:23ce qui peut se jouer
08:24le découpage
08:25parce que vous voyez
08:26il y a les quatre oblastes
08:28que la Russie réclame
08:29et je pense
08:30qu'en réalité
08:31les Russes
08:32quand ils parlent
08:33d'échanges territoriaux
08:35c'est simplement
08:36pour peut-être
08:36pour dire
08:38que ça serait
08:38le fleuve
08:39qui servirait
08:40de frontière naturelle
08:41entre les deux régions
08:42donc ils pourraient
08:42récupérer des régions
08:44et en perdre d'autres
08:45et donc il y ait
08:46cette frontière naturelle
08:47entre guillemets
08:47je ne sais pas
08:48c'est une supputation
08:49que j'ai
08:50mais c'est la seule
08:50que je vois
08:51ou alors
08:51il y a quelques zones
08:53prises par les Russes
08:54un peu plus au nord
08:55soumis et autres
08:56qui pourraient être
08:57dans la balance
08:57et c'est vraiment minime
08:58donc je pense que
08:59c'est plutôt
08:59l'histoire du fleuve
09:00qui pourrait jouer
09:01Claude Banche-Maison
09:02lorsque Donald Trump
09:03dit qu'effectivement
09:04il est déçu
09:05ou plutôt contrarié
09:06par le refus de Zelensky
09:07de céder du territoire
09:08à la Russie
09:09ça veut dire qu'on lui a
09:10d'ores et déjà
09:11présenté ce fameux plan
09:14avant même le sommet
09:15de vendredi
09:15c'est-à-dire que le sommet
09:16de vendredi sera formel
09:17ils en ont discuté
09:18depuis longtemps
09:19mais ce que je voudrais dire
09:20c'est que Trump
09:21dans ce qu'on a entendu
09:22tout à l'heure
09:23se dédouane très très facilement
09:25vis-à-vis de l'Ukraine
09:27vis-à-vis de Zelensky
09:28en disant
09:28c'est moi qui ai fourni
09:29les Javelines
09:30qui ont sauvé Kiev
09:31des chars russes
09:32et de toute façon
09:33si j'étais resté au pouvoir
09:35il n'y aurait jamais eu
09:36cette guerre
09:36donc ça il se dédouane
09:37il dit donc cette guerre
09:38moi j'ai donné les éléments
09:40aux Ukrainiens
09:42pour qu'ils se défendent
09:43vis-à-vis des chars russes
09:43d'ailleurs ça a marché
09:44au départ
09:44et de toute façon
09:46il n'y aurait pas eu cette guerre
09:47si j'étais resté au pouvoir
09:48et effectivement
09:49aujourd'hui
09:50il ne se rend pas compte
09:51qu'il est devenu
09:53le facilisateur de Poutine
09:55pour amputer
09:56l'Ukraine
09:57d'une certaine partie
09:59de ses territoires
09:59alors il habille ça
10:00naturellement
10:01il est hors de question
10:03qu'on récompense
10:03Vladimir Poutine
10:04et on le récompense
10:05pour son agression
10:07en effet
10:08et il ne se rend pas compte
10:09qu'il n'y a pas du tout
10:09d'échange de territoire
10:10c'est en réalité
10:12une partition
10:13de l'Ukraine
10:15qu'il est en train
10:15d'organiser
10:16c'est évidemment
10:17monstrueux
10:19du point de vue
10:20du droit international
10:21du point de vue
10:22de la sécurité en Europe
10:23et par conséquent
10:24comment peut-il faire ça
10:25sans l'accord
10:27de l'Etat concerné
10:27et sans l'accord
10:28des autres Européens
10:29qui ont leurs propres problèmes
10:30de sécurité en Europe
10:31et il a sous-entendu
10:32le potentiel changement
10:33de président
10:34puisqu'il ne l'a pas dit
10:35comme ça
10:35mais en parlant
10:36de ce général fantastique
10:38qui est devenu
10:38l'ambassadeur de l'Ukraine
10:39à Londres
10:41c'est quand même
10:41montré à Zelensky
10:42qu'il y a quelqu'un
10:44au cas où
10:44pour le remplacer
10:45oui alors
10:46là moi j'ai l'impression
10:47avant de continuer
10:48notre discussion
10:49mais simplement
10:49sur l'histoire
10:50du général fantastique
10:51comme nous dit Trump
10:52qu'on revient aux années 70
10:53vous voyez
10:53c'est à dire qu'en fait
10:54on va décider d'un truc
10:55et si
10:56Volodymyr Zelensky
10:57n'est pas notre homme
10:58on se débrouillera
11:00à l'ancienne quoi
11:01c'est pas qu'il aura
11:02un accident de voiture
11:03Volodymyr Zelensky
11:04mais on se débrouillera
11:05pour qu'il sorte du jeu
11:06et qu'enfin
11:07on puisse faire ce qu'on veut
11:07c'est ça qui est en train
11:08de se dessiner
11:09en fait en réalité
11:10on est en train
11:10de faire une partition
11:11effectivement de l'Ukraine
11:15Européens non plus
11:16qui seront simplement
11:17en fait finalement informés
11:18c'est pas tellement
11:19en fait les années 70
11:20qu'on est en train de revient
11:21ou alors les années 1870
11:22c'est à dire
11:23où les grandes puissances
11:24pouvaient effectivement
11:25décider du reste du monde
11:27sans finalement
11:28que ces pays-là
11:30aient voix au chapitre
11:31ce qui est grave
11:32c'est pas simplement
11:33au regard du droit international
11:34où là le nombre
11:35de millions de nations
11:35est sans commune mesure
11:37c'est qu'un pays
11:38qui est
11:39on le rappelle
11:40quand même
11:41censé du côté des Ukrainiens
11:42c'est-à-dire les Etats-Unis
11:43finalement
11:44travaillent main dans la main
11:46avec Mossou
11:47et la pointe
11:50qui finalement
11:51et c'est presque
11:51la dernière banderie
11:53si on parlait de Corrida
11:54c'est de dire
11:55finalement si on trouve
11:57pas d'accord
11:57et bien moi
11:58je pars
11:59je laisse finalement
12:00les Russes et les Ukrainiens
12:01se débrouiller
12:01finalement en fait
12:02c'est donner
12:03toutes les raisons à Poutine
12:04de ne pas avoir un accord
12:06puisque après tout
12:07si derrière
12:08il y a une forme de frustration
12:09de Trump
12:10et qu'il décide d'abandonner
12:11les Ukrainiens
12:12en race campagne
12:12ceux qui risquent de l'emporter
12:14c'est les Russes
12:14alors permettez
12:15avant qu'on continue
12:15la discussion
12:16on est en direct
12:16d'Ukraine
12:17justement
12:17avec Nicolas Kouadou
12:19pour BFM TV
12:21alors c'est vrai
12:22que ce qui est en train
12:23de se dessiner
12:23c'est bel et bien
12:24sans Volodymyr Zelensky
12:26dont on peut imaginer
12:27le dépit sur place
12:29des habitants ukrainiens
12:30quel que soit
12:31l'endroit où ils habitent
12:32Nicolas
12:32oui tout à fait
12:35c'est un petit peu
12:36ce sentiment-là
12:37et d'ailleurs
12:37le sentiment
12:38qui était ressenti
12:39par les Ukrainiens
12:39rappelez-vous
12:40les premières semaines
12:41lorsque Donald Trump
12:42avait fait son retour
12:43à la Maison-Blanche
12:44on se rappelle très bien
12:45on va le dire comme ça
12:46avec une certaine animosité
12:47qu'il y avait vis-à-vis
12:48de Volodymyr Zelensky
12:49avec cet épisode
12:50dans la Maison-Blanche
12:51tout le monde ici
12:52en Ukraine
12:52disait que
12:53Donald Trump
12:55avait des positions
12:56pro-russes
12:57qu'il se laissait prendre
12:57par la propagande russe
12:59ça avait évolué
13:01ces dernières semaines
13:02et au contraire
13:02on avait vu
13:03un infléchissement
13:04de la position
13:05de Donald Trump
13:05ces dernières déclarations
13:06et notamment
13:06l'absence
13:08de Volodymyr Zelensky
13:09à ce sommet
13:10ça réveille
13:11les craintes
13:11des Ukrainiens
13:12à quelle crainte ?
13:13Eh bien celle que
13:13une fois de plus
13:14l'avenir de l'Ukraine
13:16soit décidé
13:16dans leur dos
13:18et on parle notamment
13:19de choses très précises
13:20comme céder des territoires
13:21parce que pour l'instant
13:22il y a peu de choses
13:23qui sont sorties officiellement
13:25des négociations
13:25qui se jouent
13:26avant
13:26cette grande réunion
13:28qui aura lieu
13:29vendredi
13:30en Alaska
13:31mais beaucoup
13:31beaucoup parlent
13:32que l'Ukraine
13:32devrait céder
13:33des territoires
13:33mais des territoires
13:34qui ne sont pas encore
13:35conquis par la Russie
13:37et c'est bien là
13:37que le bas blesse
13:38notamment dans la région
13:39de Donetsk
13:40dans le Donbass
13:41on sait que l'Ukraine
13:42tient encore
13:43environ 25%
13:45de cette région-là
13:45c'est ici que se déroule
13:47la plupart des combats
13:48alors forcément
13:49pour les habitants là-bas
13:50eh bien la perspective
13:51de devoir céder
13:53cette terre
13:53qu'ils défendent
13:55où beaucoup de civils
13:55sont morts
13:56où beaucoup de militaires
13:57sont également morts
13:57c'est quelque chose
13:58qui est parfaitement
13:59inenvisageable
14:00alors une fois
14:01qu'on a dit ça
14:02eh bien les Ukrainiens
14:03ils savent pour autant
14:04qu'il faudra faire
14:05des concessions territoriales
14:06officiellement
14:07Volodymyr Zelensky
14:08dit qu'il n'y aura
14:08aucune concession territoriale
14:10mais bien évidemment
14:10c'est pas possible
14:11pour l'Ukraine
14:12de récupérer l'ensemble
14:13des territoires occupés
14:14par la Russie
14:15il faudra en faire oui
14:16mais pas n'importe lesquels
14:17et en l'espèce
14:18donner à la Russie
14:20des territoires
14:20qu'elle n'a pas réussi
14:21à conquérir
14:22de la manière militaire
14:22c'est quelque chose
14:23qui est totalement
14:24inenvisageable
14:24par les Ukrainiens
14:26Merci Nicolas Kouadou
14:28en direct d'Ukraine
14:29pour BFM TV
14:31donc c'est bel et bien
14:32la partition
14:33d'une partie de l'Ukraine
14:35qui est en train
14:36de se jouer
14:36sans que l'Ukraine
14:37et les Européens
14:37et leur moindire
14:39dans tous les cas
14:39à l'heure où on se parle
14:40en ce moment
14:41Alors oui et non
14:42parce qu'en fait
14:43c'est quand même un moment
14:43où il faut que les Ukrainiens
14:44acceptent le deal en question
14:47et la négociation en question
14:48et là
14:48Là on est quand même
14:50dans une situation
14:51où on a un État
14:53qui n'est pas belligérant
14:54qui est en train de négocier
14:55un cessez-le-feu
14:56ou un accord de paix
14:57avec l'un des belligérants
14:58sans avoir l'avis
15:00ou même de consultation
15:01avec l'autre belligérant
15:03impliqué
15:03Donc en réalité
15:06ces discussions
15:06de vendredi
15:07elles ne servent encore
15:08qu'à une chose
15:09c'est à permettre
15:10à Vladimir Poutine
15:10de gagner encore
15:11un petit peu de temps
15:12ce qu'il fait depuis des mois
15:13ce que Trump lui permet
15:15de faire depuis des mois
15:15parce qu'en fait
15:16la scène à laquelle
15:18on assiste
15:19ça fait huit mois
15:20que c'est la même
15:20sous des formes diverses
15:21et variées
15:22qui se reproduit
15:22encore et encore
15:23la semaine dernière
15:24c'était l'ultimatum
15:25de Trump
15:26avec des menaces
15:27dont on savait
15:27qu'elles étaient en l'air
15:28elles ne correspondaient
15:29à rien de concret
15:29finalement ça n'a rien donné
15:31donc là
15:32il va y avoir une réunion
15:33alors il y a un lapsus
15:33qui est assez marrant
15:34dans la conférence de presse
15:35de monsieur Trump
15:36c'est qu'il dit
15:37que vendredi
15:37il a rendez-vous
15:38en Russie
15:39il semble avoir oublié
15:41que l'Alaska
15:41a été cédé
15:42aux Etats-Unis
15:42depuis 1867
15:44donc quand vous disiez
15:45tout à l'heure
15:45essayons de nous mettre
15:46dans sa tête
15:47on essaye
15:48mais c'est compliqué
15:48parce que c'est quand même
15:49un petit peu
15:49le Cafarnaum
15:50juste sur cette question
15:52de pouvoir continuer la guerre
15:53il y a quand même
15:55un moment
15:55où les Ukrainiens
15:56ils ont aussi
15:57une autonomie de décision
15:58quand on regarde
16:00les sondages
16:01qui sont réalisés
16:01en Ukraine
16:02on se rend compte
16:02qu'en fait
16:03la cession de territoire
16:05c'est quelque chose
16:06qui n'est accepté
16:06que par une toute petite minorité
16:08que le plan
16:10de paix américain
16:11alors qu'à ce moment-là
16:12n'implique pas
16:12de céder des territoires
16:13mais le plan
16:14de paix américain
16:16plus on est à l'ouest
16:17moins il a
16:19de soutien
16:20c'est-à-dire que c'est
16:20les gens les plus à l'est
16:21qui faisaient confiance
16:22aux Etats-Unis
16:23les gens les plus exposés
16:24au front
16:25mais par contre
16:26ce sont ces gens-là
16:27qui sont le moins enclin
16:28à accepter de céder
16:29leur territoire
16:30et juste un tout petit point
16:31sur cette question
16:32de poursuivre la guerre
16:33ça fait depuis décembre
16:35qu'il n'y a pas eu
16:35de livraison d'armes américaines
16:36et les Ukrainiens
16:38continuent à combattre
16:39alors ils sont en difficulté
16:39sur le terrain
16:40mais ils continuent à combattre
16:41et si on regarde
16:42la réalité des chiffres
16:43c'est que les Européens
16:44ont donné
16:45ou ont promis de donner
16:46deux fois et demi
16:47ce qu'ont donné les Américains
16:49donc en réalité
16:50il n'y a pas que
16:51les Etats-Unis
16:51qui sont dans cette histoire
16:52ils ont des vrais avantages
16:53c'est-à-dire qu'ils ont
16:54une vraie industrie
16:55de l'armement
16:55et des capacités
16:57qui sont rares en Europe
16:58mais ils ne sont pas
16:59seuls dans l'histoire
17:00et les Européens
17:00sont vraiment engagés
17:02en faveur de l'Ukraine
17:03puisque vous parlez
17:04des Européens
17:05ils ont mis en place
17:07pour mercredi
17:08une réunion virtuelle
17:09avec Volodymyr Zelensky
17:11avec Donald Trump
17:12mais sans Vladimir Poutine
17:14et là Edgar Becker
17:16vous êtes en direct
17:17de Brégançon
17:17la résidence d'été
17:19du président de la République
17:20le président Macron
17:22est partie prenante
17:23dans cette mise en place
17:24cette réunion
17:24oui le président
17:28de la République française
17:29le chancelier allemand
17:30et le premier ministre
17:31britannique
17:32Kerstheimer
17:33annonce
17:34des discussions
17:35sur la situation
17:36en Ukraine
17:37ce mercredi
17:38des discussions
17:39qui vont avoir lieu
17:40en visioconférence
17:42ce mercredi
17:43les leaders européens
17:44vont en fait se coordonner
17:46en amont de la rencontre
17:49entre Donald Trump
17:50et Vladimir Poutine
17:50qui va avoir lieu
17:51ce vendredi
17:52en Alaska
17:53on le rappelle
17:53une rencontre
17:54pour tenter
17:54de mettre fin
17:55à la guerre
17:56en Ukraine
17:56pour revenir
17:57donc à cette réunion
17:58en visioconférence
17:59qui va avoir lieu
18:00mercredi
18:00le chef de l'état
18:02y assistera
18:02évidemment
18:03il assistera
18:04à cette réunion
18:05en visio
18:06puisqu'il est toujours ici
18:07au fort de Brégançon
18:08vous apercevez
18:09l'entrée
18:10juste derrière moi
18:12et puis on apprend
18:12également
18:13qu'une deuxième
18:14réunion
18:15en visioconférence
18:16va avoir lieu
18:16ce mercredi
18:17cette fois
18:18avec le président
18:19américain
18:19Donald Trump
18:20les discussions
18:21avec Donald Trump
18:22porteront à la fois
18:23je cite
18:24sur la préparation
18:25de possibles
18:25négociations de paix
18:26mais aussi
18:27sur les questions
18:28relatives
18:28aux revendications
18:30territoriales
18:31Edgar Becket
18:33donc en direct
18:33de Borme-Lémy-Mosa
18:35du fort de Brégançon
18:36pour BFMTV
18:37elle ne s'est pas servie
18:37à quoi cette réunion
18:38des Européens
18:39alors
18:39concrètement
18:40hormis essayer
18:42d'entrer dans le jeu
18:43sans vraiment y être
18:43quoi en fait
18:44oui c'est ça
18:45comme j'ai dit tout à l'heure
18:46Trump a décidé
18:47de réduire l'Europe
18:48et même Zelensky
18:49a un rôle
18:50d'informer
18:51et informer
18:52un peu après coup
18:53après coup
18:54parce que je pense
18:54que comme j'ai dit
18:55tout à l'heure
18:56aussi le document
18:56qui est en gestation
18:58avec les Russes
19:00il ne va pas vraiment
19:01évoluer ou changer
19:02par rapport à ce qui va
19:03se dire
19:03les Européens
19:04n'ont pas les moyens
19:05avec Volodymyr Zelensky
19:06quand même mercredi
19:07de dire non
19:07de taper du poing
19:09sur la table
19:10on ne veut pas
19:11ce qui est en train
19:12de se préparer
19:12même s'ils disent non
19:13ce dimanche
19:14pas tout à fait
19:15sous cette forme là
19:16c'est à dire qu'ils ont
19:17quand même
19:17un chemin étroit
19:19mais ils ont un chemin étroit
19:20sur lequel
19:20ils peuvent apporter
19:21les choses
19:22parce que
19:23effectivement
19:24si les Européens
19:25décidaient
19:27de s'engager à fond
19:28dans la livraison
19:29d'armement
19:29à l'Ukraine
19:30et de multiplier
19:31les donations
19:32ils pourraient se substituer
19:33partiellement
19:34à ce que donnent
19:34les Américains
19:35la seule véritable
19:36base
19:37de changement
19:38ce serait
19:39le renseignement
19:40américain
19:40qui permet de conduire
19:42des opérations
19:42et qui a
19:43un rôle important
19:45le deuxième point
19:46sur lequel
19:46les Européens
19:47ont quand même
19:48un poids
19:49c'est que
19:50si derrière
19:51dans les promesses
19:53que Trump
19:54ferait à Poutine
19:55il y aurait
19:55la levée de sanctions
19:56en fait
19:57les Américains
19:58n'ont aucun levier
19:59sur les Européens
20:00sauf à leur dire
20:01bon bah écoutez
20:02si vous ne levez pas
20:03les sanctions contre la Russie
20:04je vais double down
20:06je vais doubler
20:06les sanctions
20:08dans la guerre commerciale
20:09qui nous oppose
20:09mais finalement
20:10ce serait
20:11une autre forme
20:14de guerre
20:15et puis on voit mal
20:16quand même
20:16arriver à un tel point
20:17de tension
20:18entre les Américains
20:20et les Européens
20:21pour soutenir finalement
20:22à la fin la Russie
20:23c'est à dire
20:23ce serait à mon avis
20:24le renversement
20:25c'est à dire
20:26un renversement d'alliances
20:27à mon avis
20:28impossible
20:28c'est un peu une réunion
20:30de l'ancien monde
20:30en réalité
20:31puisque ce sont
20:32les alliés théories
20:33de l'Ukraine
20:34qui vont se concerter
20:35mercredi
20:35mais manque de chance
20:37c'est un peu
20:37l'ancien monde
20:38puisque le principal
20:39de ses alliés
20:40est sur le point
20:41de faire défection
20:42et en réalité
20:42est en train de traiter
20:43avec Vladimir Poutine
20:45c'est en effet
20:46une situation
20:46parfaitement inédite
20:47qui ne s'est jamais produite
20:48d'autant plus que
20:50évidemment
20:51les Européens
20:52souhaitent que
20:53en tout cas
20:54au moins pour une certaine période
20:55l'OTAN
20:56avec les Américains
20:57continue d'exister
20:58parce qu'ils en ont besoin
20:59pour assurer leur sécurité
21:00donc on est en situation
21:01extrêmement difficile
21:02d'autant plus
21:03que si Trump
21:03se sent menacé
21:05par les Européens
21:06qui mettraient le pied
21:08dans la porte
21:08et risqueraient
21:09de provoquer l'échec
21:10ou l'impression d'échec
21:11de la réunion de vendredi
21:12il m'a dit
21:13écoutez
21:13j'ai été gentil
21:15sur les droits de douane
21:16mais je peux revoir
21:16ma position
21:17et effectivement
21:19on a bien vu
21:19au cours des derniers jours
21:20ou des dernières semaines
21:22que lorsque le Canadien
21:23a dit
21:23moi j'ai probablement
21:24reconnaître
21:25l'état palestinien
21:28il s'est pris
21:2910% de droits de douane
21:29supplémentaires
21:30parce que ça faisait
21:31parce que Trump
21:32n'était pas content
21:32donc ça va être
21:34très difficile
21:34cette réunion
21:35ça va être très difficile
21:36parce que nous sommes
21:37sous une menace
21:38et la négociation
21:39elle est globale
21:40elle est en même temps
21:41une négociation
21:42bien sûr économique
21:43et il est probable
21:44que ce qui sortira
21:45de la rencontre bilatérale
21:46de vendredi
21:47ce sera quand même
21:48de toute manière
21:48des accords économiques
21:49entre la Russie
21:51et les Etats-Unis
21:52j'ajoutais que
21:53la France n'a jamais reconnu
21:55l'annexion des Etats-Baltes
21:56par Staline
21:57nous ne reconnaîtrons pas
21:58les nouvelles frontières
22:00de la Russie
22:01si elle doit avoir
22:01de nouvelles frontières
22:02le rapport de force
22:04en fait
22:04il n'est pas tellement
22:05entre les Européens
22:06et les Américains
22:07c'est-à-dire que
22:07si les Américains
22:08prennent des engagements
22:09ça n'engage qu'e
22:10et les Européens
22:10n'ont aucune raison de suivre
22:11le vrai rapport de force
22:12il est aux Etats-Unis
22:13et aux Etats-Unis
22:14il y a un certain nombre
22:15de parlementaires
22:16et notamment des Républicains
22:17qui ne sont pas du tout
22:18sur cette ligne de Donald Trump
22:19l'opinion publique américaine
22:21elle est très partagée
22:22les démocrates
22:23sont largement favorables
22:25aux Ukrainiens
22:25et très hostiles aux Russes
22:27et l'électorat républicain
22:28donc les supporters de Trump
22:29ils sont à peu près
22:30un 50-50
22:31mais par contre
22:31chez les élus
22:32et notamment au Sénat
22:33il y a deux textes
22:33qui ont été largement soutenus
22:35à la fois par les démocrates
22:36et les républicains
22:37un qui a été adopté
22:38par le Sénat
22:39qui donne 800 millions
22:41de dollars
22:42en faveur de l'Ukraine
22:44qui doit encore être voté
22:45par la Chambre des représentants
22:47et un autre texte
22:48qui là
22:48devait voter
22:49des sanctions secondaires
22:52donc sur les pays
22:53qui achetaient
22:53le pétrole russe
22:55qui lui
22:56a été mis en stand-by
22:57par les vacances parlementaires
22:58mais tous ces gens-là
22:59ils sont très hostiles
23:00à ce qu'est en train de faire
23:01Donald Trump aujourd'hui
23:02et il y a un moment
23:02où il va être de toute façon
23:03confronté au mur du réel
23:05et le mur du réel
23:06c'est que lui
23:07il veut faire un deal
23:07avec la Russie
23:08la Russie
23:09c'est un tout petit marché
23:10le marché européen
23:11il est quatre fois plus important
23:12que le marché russe
23:13donc à un moment
23:14faire des affaires
23:15avec la Russie
23:16c'est quand même
23:16choisir un tout petit client
23:17en sacrifiant
23:18un très gros client
23:19c'est pas une super affaire
23:22mais il ne la sacrifie pas
23:23en réalité
23:23puisque l'Europe
23:24a signé avec les Etats-Unis
23:26et l'Europe aussi
23:26ne peut pas se couper
23:27des Etats-Unis
23:28donc il n'y a pas de sacrifice
23:29de la Russie
23:30plutôt que l'Europe
23:31à court terme
23:31pas à court terme
23:32mais à long terme
23:32l'Europe n'a pas arrêté
23:33les relations commerciales
23:34avec les Etats-Unis
23:35par contre
23:35vis-à-vis
23:36non ni court terme
23:37ni long terme
23:38l'Europe ne va jamais couper
23:39ses relations commerciales
23:40pour l'Ukraine
23:41avec les Etats-Unis
23:41ça je n'y crois pas du tout
23:42on ne peut pas subir
23:42ce qui va se passer
23:43de toute façon
23:43par contre il y a une chose
23:45il y a un levier sur l'Ukraine
23:47qui est très grave
23:47et très dangereux
23:48à mon sens
23:49et que Trump peut utiliser
23:50et que pour l'Europe
23:51ça sera très compliqué
23:52c'est la question du FMI
23:54et de la Banque mondiale
23:54l'année prochaine
23:55parce que la situation
23:56déjà de l'Ukraine
23:57avant la guerre
23:58était catastrophique
23:59parce qu'il y avait
24:00des négociations
24:01avec le FMI
24:01qui ne fonctionnaient pas
24:02qui piétinaient
24:03il y avait des désaccords profonds
24:04là la situation
24:05s'est empirée
24:06la situation économique
24:08est catastrophique
24:09au point que le FMI
24:09et la Banque mondiale
24:10parlent de faillite en 2026
24:12et là Trump peut très bien dire
24:14étant donné que les Etats-Unis
24:14sont les principaux contributeurs
24:16au FMI
24:17dire
24:17il n'y aura pas d'aide
24:19de la part du FMI
24:19tant que vous n'acceptez pas
24:20l'accord
24:21et là ça voudrait dire
24:22pour l'Europe
24:22non seulement
24:23de fournir en armes
24:25à court terme
24:26moyen terme
24:26et long terme
24:27mais aussi
24:28de combler
24:29le non soutien financier
24:32du FMI
24:32par une aide financière
24:34de l'Europe
24:34alors même qu'on a
24:35nos problèmes budgétaires
24:36actuellement
24:36oui on en fait
24:38mais c'est à dire
24:38remplacer ce que le FMI
24:40devrait contribuer lui-même
24:41en fait c'est pas réaliste
24:43honnêtement
24:43mais écoutez
24:44on y reviendra
24:45dans la prochaine partie
24:46de BFM Story
24:47parce qu'on voit
24:48que les choses
24:48sont en train de bouger
24:49du point de vue
24:50des déclarations
24:51pour le moment
24:52mais ça donne bel et bien
24:53une intention
24:54de ce qui va se passer
24:55vendredi
24:56lors de la réunion
24:57entre le président Trump
24:58et Vladimir Poutine
24:59j'espère que je ne serai pas déçu
25:00la réunion sera bonne
25:02à n'en pas douter
25:03mais enfin là on est dans
25:03les rodomontades
25:04trumpiennes par excellence
25:06en attendant
25:06les Européens
25:07essaieront de se mettre
25:09d'accord peut-être
25:10sur un texte
25:10mercredi
25:11lors d'une réunion
25:12en visio avec Trump
25:13et avec Zelensky
25:14qui lui ne sera pas
25:15à la réunion de vendredi
25:16j'espère que vous avez
25:17mis en place maintenant
25:18tout cet échiquier diplomatique
25:20qui est certes complexe
25:21mais ô combien important
25:22pour vous dire
25:23que vous avez
25:24la réunion de vendredi
25:25a la réunion de vendredi
25:25à la réunion de vendredi
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