- il y a 3 mois
Cela fait trois ans et demi que la Russie avait envahi l'Ukraine. La paix va, peut-être, vendredi en Alaska lors de la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, sans les Européens. Mais en attendant, l'armée russe poursuit ses offensives à Donbass, dans la région de Donetsk. On en parle avec : Nicolas Coadou, envoyé spécial de BFMTV à Dnipro (Ukraine). Général Jérôme Pellistrandi, consultant défense de BFMTV. Marianne Babich, conseillère en communication franco-ukrainienne. Yves Jégo, ancien secrétaire d'Etat, directeur de la publication de La Lettre du Made in France. Et Jean-Didier Revoin, correspondant BFMTV à Moscou (Russie).
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00:00En attendant, on va ouvrir la page guerre, la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
00:04Ça fait trois ans et demi maintenant que la Russie a envahi l'Ukraine.
00:07La paix va peut-être se jouer vendredi en Alaska lors de la rencontre entre les présidents Trump et Poutine.
00:12En attendant, les Russes avancent dans le Donbass, dans la région de Donetsk.
00:15Nicolas Kouadou est en direct pour nous, Nicolas Kouadou, qui est du côté de Dnepro,
00:21avec cette grosse percée russe, effectivement, dans le Donbass, Nicolas.
00:24Oui, percée très notable. Vous savez, ça fait maintenant plusieurs mois qu'on vous parle de la stratégie russe,
00:33à savoir grignoter petit à petit le territoire ukrainien avec quelques kilomètres carrés, finalement, de gains.
00:39Aujourd'hui, c'est quelque chose de très différent.
00:40On parle d'une percée d'une quinzaine de kilomètres dans les lignes de défense ukrainiennes.
00:45Pourquoi c'est extrêmement important ? Parce que c'est situé dans la région de Donetsk.
00:49Je pense que vous avez la carte qui s'affiche sur l'écran.
00:51Vous voyez, en rouge, ce sont les territoires occupés par la Russie.
00:56Et la percée que vous voyez, c'est ce qui ressemble finalement à des oreilles de lapin
00:59entre les villes de Konstantinivka d'un côté et de Pokrovsk de l'autre.
01:04Pourquoi c'est important ? Parce que ce sont des villes extrêmement importantes pour la logistique ukrainienne,
01:08notamment pour acheminer des munitions, pour acheminer des hommes et pour pouvoir défendre ces deux villes.
01:15L'Ukraine a besoin de routes et ces routes-là ont été coupées par la Russie.
01:21Alors, l'état-major ukrainien qui communique aujourd'hui tente de minimiser cette avancée
01:25en disant qu'il s'agit de petits groupes russes de saboteurs qui ont réussi à s'infiltrer dans les lignes ennemies.
01:31Oui, mais voilà, la vérité, c'est que c'est quand même suffisamment grave
01:33pour que l'Ukraine ait choisi d'envoyer certaines brigades en renfort,
01:37dont la brigade Azov qui est une des plus aguerries
01:40pour tenter de repousser cette avancée russe majeure dans le Donbass,
01:44l'une des plus importantes depuis plusieurs mois.
01:46Nicolas Kouadou, donc Adnipron, on reviendra vers vous, Nicolas,
01:49pour savoir quelles sont les attentes des Ukrainiens avant la réunion demain
01:52avec les Européens, le président Zelensky et le président Trump.
01:55Et on a notre consultant défense, le général Pellistrandi qui est avec nous.
01:59Bonsoir, Jérôme Pellistrandi, bonsoir, général.
02:02Ce qui veut dire qu'en fait, c'est une manière pour les Russes,
02:06avant la rencontre de vendredi, de montrer que de toutes les manières,
02:09ils sont les plus forts et qu'ils n'ont pas l'intention de préparer la paix ?
02:14Oui, c'est une opportunité qui tombe bien pour Vladimir Poutine.
02:18Il faut souligner que depuis plusieurs semaines,
02:22il y avait une très forte pression sur la ligne de front
02:24et que cette avancée, elle est déstabilisante, bien sûr, pour les Ukrainiens
02:30et elle permet en quelque sorte à Vladimir Poutine
02:32de se présenter comme celui qui a gagné la guerre
02:35et en quelque sorte de dire, vous voyez, il va dire à Donald Trump,
02:38« Mais moi, je vais continuer si les Ukrainiens ne veulent pas
02:42et je suis capable d'aller plus loin. »
02:44Bon, donc c'est inquiétant, c'est très déstabilisant
02:48et ça traduit surtout le fait que Vladimir Poutine n'est pas du tout
02:52dans une logique de désescalade, mais bien au contraire,
02:55la stratégie de l'attention en attendant la rencontre
02:58dans maintenant 70 heures en Alaskar.
03:00– Oui, mais ça veut dire que les Russes vont continuer
03:03de préparer ces offensives, ou plutôt de les mener ces offensives,
03:07même peut-être pendant la rencontre d'ailleurs.
03:08– Oui, très clairement, en fait, il ne faut pas s'attendre
03:12en quelque sorte à une suspension des combats
03:16pendant la rencontre en Alaskar.
03:19Et il ne faut pas oublier également que les frappes
03:22sur l'ensemble du territoire se poursuivent la nuit
03:25avec des drones et des missiles.
03:27Donc de toute façon, on est vraiment dans une guerre totale
03:31et c'est bien ça, en fait, en quelque sorte,
03:33ce que va faire peser Vladimir Poutine en disant
03:37« Ben voilà, si les Ukrainiens n'acceptent pas, je vais continuer. »
03:41Et donc, ça va faire partie du marchandage,
03:44excusez-moi du terme, mais auquel on risque d'assister le 15 août.
03:48– Puisque vous parlez de marchandage, Jérôme Pellistrazi,
03:52c'est l'expression que vous avez employée,
03:53on va retourner voir, justement, Nicolas Kouadou
03:56qui est en direct de Nipro en Ukraine.
03:59Quelles sont les attentes des Ukrainiens, justement,
04:01concernant ces contacts diplomatiques des prochaines heures ?
04:04C'est-à-dire, demain, entre Zelensky, Trump et les Européens,
04:07et bien sûr, vendredi.
04:10– Ben déjà, dans un premier temps,
04:12ils espèrent que cette réunion, demain, avec les Européens
04:14et avec Donald Trump, va pouvoir finalement faire changer d'avis
04:17le président américain.
04:19Et c'est difficile de leur donner tort,
04:20parce qu'on a bien vu depuis plusieurs mois
04:22que Donald Trump pouvait finalement, on va dire,
04:25prendre l'avis de la dernière personne à qui il a parlé.
04:28J'en prends, pour exemple, ces premières semaines à la Maison-Blanche.
04:31Rappelez-vous, il avait traité Zelensky de dictateur,
04:33puis il avait suffi de cette réunion au Vatican,
04:35impromptu pendant les obsèques du pape,
04:36pour que finalement, il reprenne un côté, disons,
04:39plus pro-ukrainien.
04:40On a bien vu dans ces dernières déclarations
04:42que ça sentait pas bon pour l'Ukraine,
04:44que finalement, le président Volodymyr Zelensky
04:47était encore montré du doigt.
04:49Donald Trump disait qu'il y avait un manque de volonté,
04:52qu'il ne voulait pas céder de territoire,
04:53qu'il devrait le faire.
04:54Donc, il y a cet espoir, finalement,
04:56que les Européens puissent parler à Donald Trump
05:00et donc que Donald Trump arrive dans une position
05:03plus pro-ukrainienne lors de son rendez-vous
05:06avec Vladimir Poutine.
05:07Pour ce qui est du rendez-vous qui est prévu,
05:11donc, vendredi, ce grand sommet en Alaska
05:13entre les États-Unis, entre la Russie,
05:16il y a beaucoup de craintes et notamment,
05:17vous le savez, on en a déjà beaucoup parlé,
05:19la crainte que l'Ukraine doive céder des territoires,
05:22des territoires notamment qui n'ont pas été conquis
05:24militairement par la Russie.
05:26C'est quelque chose qui est parfaitement inacceptable
05:28pour la grande majorité des Ukrainiens ici.
05:31Merci Nicolas Kouadeau,
05:32donc, en direct de Dnipro en Ukraine
05:34avec Théo Touché pour BFM TV.
05:37Restez avec nous, Jérôme Pellistrandi,
05:39Marianne Babiche, conseillère en communication franco-ukrainienne,
05:42est avec nous, ainsi que l'ancien ministre Yves Gégo,
05:44qui est directeur de la publication de l'aide du Made in France.
05:46Bonsoir, Madame.
05:47Bonsoir, Monsieur le ministre.
05:49Pour les Ukrainiens, hors de question,
05:51justement, comme le disait le général Pellistrandi,
05:53qu'il y a un marchandage sur leur dos.
05:55Ça, ils ne veulent pas en entendre parler.
05:57Bien sûr.
05:58Et Volodymyr Zelensky, notre président ukrainien,
06:01l'a répété encore une fois
06:02qu'on ne peut pas du tout négocier sans l'Ukraine.
06:05Toutes les décisions concernant l'Ukraine
06:08et concernant la fin de cette guerre
06:09seront prises en Ukraine aussi
06:12et par le président même.
06:14C'est quand même une histoire très décevante
06:17ce qui se passe ces jours-ci.
06:18C'est, à vrai dire, très désespérant
06:21pour les Ukrainiens de voir, justement,
06:24par exemple hier,
06:25ces annonces de Trump
06:27à la conférence de presse,
06:30vraiment des informations
06:31qui soit ont été pas bien transmises à lui,
06:35soit il a oublié, comment dire.
06:37C'est-à-dire ?
06:38C'est-à-dire qu'il a d'abord annoncé
06:39qu'il va aller négocier avec Poutine en Russie.
06:43Donc, j'imagine que c'est toujours Alaska.
06:45En Alaska, on n'a pas changé d'endroit.
06:47Alors que ce sera en Alaska,
06:48et que la Russie a rendu l'Alaska
06:49depuis le 19e siècle.
06:51Auparavant, oui.
06:51Depuis 1867, quand même,
06:54c'est déjà le territoire américain.
06:56Après, il a dit,
06:57il avait encore une fois répété,
06:59ce qu'il avait déjà répété,
07:00c'est la propagande russe,
07:00que c'était Volodymyr Zelensky
07:02qui a commencé la guerre,
07:04ce qui est complètement faux.
07:06Il avait dit que les Russes
07:07auraient pu prendre Kiev en 4 heures
07:09s'ils prenaient l'autoroute
07:10et pas les champs.
07:11Et c'était justement Labou
07:14qui les a arrêtés,
07:16ce qui n'est pas vrai du tout.
07:18C'était surtout l'armée ukrainienne
07:20et les volontaires
07:21qui ont fait face justement
07:23à ces attaques russes.
07:25Et il a parlé de l'océan.
07:27Il a parlé du fait que les Russes
07:29ont pris le territoire,
07:31les biens de grande valeur
07:33à côté de l'océan.
07:35On n'a pas d'océan,
07:36malheureusement, en Ukraine.
07:37On a la sortie vers la mer Noire
07:39et la mer d'Azov.
07:40Donc, justement,
07:42ces connaissances-là,
07:43déjà géographiques et historiques,
07:45nous font peur.
07:46Et bon, j'espère que quand même
07:47les Européens pourront le convaincre
07:48et lui raconter la vraie histoire.
07:51Quand même, la guerre dure déjà,
07:52la guerre à pleine échelle,
07:53trois ans et demi.
07:55Ce qui inquiète, bien sûr,
07:57c'est qu'on a essayé déjà,
07:59depuis 2014 peut-être,
08:01même en toute sincérité,
08:02de fermer en quelque sorte
08:03les yeux ici en Europe
08:04sur l'annexion de la Crimée,
08:06après sur la situation
08:07en Donbass.
08:08et ça continue.
08:09Donc, si on n'arrête pas cela maintenant,
08:11si on ne prend pas vraiment
08:13une position très forte
08:14vis-à-vis de Vladimir Poutine,
08:17malheureusement,
08:17il y a un risque énorme
08:19que ça va continuer,
08:20surtout si on fait des concessions
08:22et si on accepte
08:23la démilitarisation,
08:25par exemple,
08:25l'une des conditions principales
08:27pour lui,
08:28ou si on cède les territoires.
08:30Mais justement,
08:30la réunion,
08:31la première réunion,
08:32Yves Gégaud,
08:33c'est demain.
08:33c'est avec les Européens
08:35et on sent que
08:36les Ukrainiens
08:37ont beaucoup d'attentes
08:39sur cette réunion
08:40qui va être dans un format virtuel
08:42avec les Européens d'un côté,
08:44Volodymyr Zelensky de l'autre
08:45et Donald Trump.
08:46Il se demande
08:47est-ce que ça va pouvoir peser ?
08:48On se le demande.
08:50On se le demande tous
08:51parce qu'effectivement,
08:52on a la réponse
08:52en posant la question.
08:53Le président américain
08:54est tellement imprévisible
08:55qu'on peut se poser
08:57beaucoup de questions.
08:57Moi, je pense qu'il se pose
08:58autour de cette table
08:59de vendredi,
09:01au fond,
09:02des obsessions.
09:03L'obsession de Poutine
09:04de conquérir des territoires
09:05et on le voit actuellement,
09:06il est encore en train
09:07d'essayer d'avancer
09:08au nom du bon vieux principe
09:10ce qui est pris
09:10et n'est plus à prendre
09:11et de toute façon,
09:12je ne reculerai pas
09:13et ce que j'ai conquis
09:14de toute façon,
09:15c'est acquis.
09:16Et puis,
09:16il y a l'obsession
09:17du président américain
09:18qui, je trouve,
09:19on ne souligne pas assez
09:20qui est l'obsession
09:20d'avoir le prix Nobel
09:21de la paix.
09:22Et je pense qu'il n'y a pas
09:23une pensée plus profonde,
09:25plus stratégique
09:26chez Donald Trump
09:27que d'essayer
09:28d'être prix Nobel
09:28de la paix.
09:29Ça fait plusieurs mois,
09:30si vous suivez un peu
09:31le compte Instagram
09:32de la Maison Blanche,
09:33vous voyez cette mise
09:34en scène permanente
09:35de l'homme
09:36qui fait la paix
09:36et lui veut aller vite,
09:38il voudrait avoir
09:40des résultats vite
09:41jusqu'au prix
09:42de mépriser
09:44ou de laisser tomber
09:45une partie
09:45des intérêts ukrainiens.
09:47Mais justement,
09:47il y a l'obsession de Poutine,
09:48il y a l'obsession de Trump
09:49et est-ce que les Européens
09:50peuvent arriver justement
09:51à tempérer tout le monde
09:53en disant
09:53écouter, soyons raisonnables ?
09:54C'est ce qu'on va commencer
09:55à voir demain
09:55dans ce dialogue virtuel
09:57à distance
09:58et puis c'est ce qu'on verra
09:59après cette réunion.
10:00On a le poids nécessaire ?
10:02Moi, je trouve
10:03qu'on n'a pas
10:03le poids politique nécessaire,
10:04on a le poids économique nécessaire.
10:06On peut avoir
10:07et on commence à avoir
10:08le poids militaire nécessaire
10:09mais qu'on n'a pas
10:10le poids politique nécessaire.
10:11On l'a vu
10:12avec les tarifs
10:13qui nous ont été appliqués,
10:14on a pris le coup
10:15dans la figure
10:16en disant
10:16oui, ça aurait pu être plus grave
10:17donc on est content
10:19que ce ne soit pas
10:19aussi grave que ça.
10:20C'est la même chose aujourd'hui.
10:22Je pense que ça interroge
10:24et interpelle l'Europe
10:25parce qu'il existe
10:25une Europe politique
10:26capable de défendre
10:28le territoire européen
10:29dans son ensemble
10:30le plus large
10:31et de résister.
10:32Qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
10:33Qu'est-ce que l'on pourrait faire
10:34qui seraient des propositions
10:35justement fermes
10:36où même les Américains
10:37et les Russes
10:37diraient
10:38oui, ça peut compter.
10:40D'abord, les propositions
10:41c'est d'être capable
10:42de démontrer...
10:42Celui qui doit arrêter la guerre
10:43c'est Poutine.
10:44C'est une certitude.
10:45Celui qui doit arrêter la guerre
10:46c'est Poutine
10:47et deuxièmement
10:48on l'a vu
10:50dans l'affaire
10:51d'il y a quelques années
10:52sur la Biélorussie
10:53ou sur d'autres territoires
10:55quand il y a
10:56une force politique
10:57européenne
10:57assez ferme
10:58qui dit
10:58ça suffit
10:59on s'arrête là
10:59le président Poutine
11:01n'est pas non plus
11:02à avancer
11:04quoi qu'il arrive
11:05mais pour l'instant
11:05on n'entend pas
11:06les Américains
11:07ont pris le lead
11:08dans cette affaire
11:09avec le président Biden
11:10qui a pris le lead
11:11dans cette affaire
11:11qui a été
11:12souvenez-vous
11:13faire des discours
11:14tonitruans
11:14en Pologne
11:15aux portes
11:16de l'Ukraine
11:17et j'ai le sentiment
11:18que l'Europe
11:19ne sait pas trop
11:20sur quel pied danser
11:21qu'elle n'a pas
11:21aujourd'hui
11:22les moyens militaires
11:23pour se substituer
11:24aux Etats-Unis
11:24c'est ça aussi
11:25le fond de la question
11:26parce que le fond de la question
11:27c'est que si les Américains
11:28lâchent le président Zelensky
11:30quid de la capacité militaire
11:33à résister
11:33Justement pardon
11:34mais je veux revenir
11:34vers Jérôme Pellistrandi
11:36mais il a déjà été lâché
11:37non par les Américains
11:38quasiment
11:39Zelensky
11:39général Pellistrandi
11:40Non mais il est vrai
11:44qu'il y a eu
11:45dès l'arrivée
11:47de Donald Trump
11:48à la Maison Blanche
11:48un sérieux refroidissement
11:51avec notamment
11:52le fait
11:52qu'il y a eu
11:53une interruption
11:54pendant au moins
11:56une semaine
11:56de la livraison
11:57du renseignement
11:58qui est extrêmement
11:58importante
11:59et qui a fragilisé
12:00les positions ukrainiennes
12:03et puis
12:03on le voit bien
12:04de toute façon
12:05il y a
12:06en quelque sorte
12:07un double discours
12:09de la part
12:09de la Maison Blanche
12:10avec des reproches
12:12en quelque sorte
12:12réguliers
12:13à l'égard
12:14de Vladimir Zelensky
12:16c'est lui
12:17qui a provoqué
12:20la guerre
12:20il ne veut pas
12:21il n'est pas gentil
12:22il ne veut pas donner
12:23de terrain
12:24donc voilà
12:24on voit bien
12:26que la position
12:27de Donald Trump
12:28est très ambigüe
12:30vis-à-vis
12:31du soutien
12:32à l'Ukraine
12:33et c'est bien ça
12:33qui risque d'être
12:35sur la table
12:35demain après-midi
12:36lors du sommet
12:38en visio
12:39entre les Européens
12:40les Ukrainiens
12:41et Donald Trump
12:41lui-même
12:42Justement
12:43on va aller à Moscou
12:44pour savoir
12:45avec Jean-Didier Revoin
12:46aussi
12:46quelles sont
12:47les attentes
12:48de Poutine
12:49avant le sommet
12:50en Alaska
12:50sachant que
12:51ce qui se passe
12:51demain
12:51entre les Européens
12:53Zelensky et Trump
12:54il va regarder ça
12:54en spectateur
12:55où il va avoir
12:56un compte rendu
12:56bien évidemment
12:57Oui effectivement
12:59et je ne suis pas certain
13:00que ça l'intéresse
13:01énormément
13:01ce qui intéresse
13:02la Russie
13:03et Vladimir Poutine
13:03au premier chef
13:04c'est de trouver
13:05un accord
13:06de sécurité globale
13:08qui dépasse
13:08le simple cadre
13:09ukrainien
13:09Vladimir Poutine
13:10l'a dit
13:10dès le début
13:11de la guerre
13:11et puis
13:12son conseiller diplomatique
13:14l'a laissé entendre
13:15c'est-à-dire
13:15que les discussions
13:15qui auront lieu
13:16le 15 août
13:17en Alaska
13:18porteront bien évidemment
13:19sur la crise ukrainienne
13:20mais aussi
13:21sur les traités
13:22sur les armes nucléaires
13:23dont et Moscou
13:24et Washington
13:25se sont retirés
13:26et on voit bien
13:27que Moscou
13:28a toujours dit
13:28que la Russie
13:30voulait résoudre
13:31les causes profondes
13:32de ce conflit
13:33en trouvant
13:33une solution durable
13:34et cette résolution
13:36des causes profondes
13:37du conflit
13:38pour la Russie
13:39ça passe par une
13:41comment dire
13:42une annulation
13:43de ce que Moscou
13:44peut percevoir
13:45comme une menace
13:46pour sa sécurité
13:47et la protection
13:48de la défense
13:48des intérêts nationaux
13:49et pour y arriver
13:50et bien cela peut se faire
13:51qu'au sein d'un cadre
13:53de sécurité européen
13:55redéfini
13:55redessiné
13:56c'est ce dont
13:58il va être question
13:59en Alaska
14:01en tout cas
14:02les deux hommes
14:03Donald Trump
14:03et Vladimir Poutine
14:04vont essayer
14:04de poser les bases
14:05d'un tel accord
14:06dans lequel
14:07sera inclue
14:09la résolution
14:10du conflit ukrainien
14:10car Vladimir Poutine
14:12l'a dit
14:12dès le début
14:13et dès que ça lui a été proposé
14:15il s'oppose
14:16à un cessez-le-feu
14:16temporaire
14:17ou partiel
14:18il veut
14:19une paix durable
14:20et c'est la position
14:21antagoniste
14:22de Kiev
14:23qui veut d'abord
14:23cesser les combats
14:24pour négocier
14:25on le voit encore
14:26aujourd'hui
14:27et bien la Russie
14:28continue
14:29les forces russes
14:30l'armée russe
14:31continue à avancer
14:31les combats
14:32se poursuivent
14:33pendant qu'on négocie
14:34pour arriver à une solution
14:35que Moscou veut
14:36globale et durable
14:37la question c'est
14:38dans quelle mesure
14:38est-ce que
14:39Donald Trump
14:39va pouvoir
14:41faire fléchir
14:43Vladimir Poutine
14:43sur ses objectifs
14:44quels seront
14:46les éléments
14:46qui seront dans la balance
14:47on a parlé
14:48de concessions territoriales
14:49qui bénéficieraient
14:50à chacun
14:51des belligérants
14:52mais pour l'instant
14:53ça reste des mots
14:54il faut que les deux hommes
14:55se mettent d'accord
14:56sur du concret
14:56et c'est tout l'enjeu
14:57de la rencontre
14:58du 15 août
14:59en Alaska
14:59Merci Jean-Didier Revoin
15:01correspondant de BFMTV
15:02à Moscou
15:03en Russie
15:04ce que disait
15:05Donald Trump
15:06s'il y aura des échanges
15:06de terre
15:07il y aura du bon
15:08et du mauvais
15:08pour l'Ukraine
15:09de toute façon
15:09la paix
15:10il faudra la faire
15:11quand on fait la paix
15:12avec ses ennemis
15:12il y a toujours
15:13quelqu'un qui lâche un peu
15:14on fait des concessions
15:16donc qu'est-ce qu'on peut faire
15:18comme concession
15:18aussi pour que
15:20Vladimir Poutine
15:20dise c'est bon
15:21et Vladimir Zelensky
15:23dise c'est bon
15:23est-ce qu'il peut y en avoir ?
15:25à vrai dire
15:25on ne voit pas de concessions
15:27qui peuvent convenir
15:28actuellement à Vladimir Poutine
15:29sauf que pour juste
15:31encore un peu
15:32gagner du temps
15:32parce que déjà
15:34il s'était annoncé
15:35que ses généraux
15:36lui ont promis
15:37en 2-3 mois
15:38faire vraiment une percée
15:39sur le front ukrainien
15:41donc on a déjà l'impression
15:42que toutes ces
15:42toutes ces attentes
15:44des ultimatums
15:45des 15 jours en plus
15:47parce que ça dure
15:48depuis le printemps
15:49que Trump essaye
15:50de lui instaurer
15:5015 jours d'attente
15:52sinon il y a
15:52des sanctions secondaires
15:53des sanctions
15:54encore plus fortes
15:55l'objectif de Poutine
15:57malheureusement
15:58c'est d'anéantir l'Ukraine
15:59donc même si on lui propose
16:01quelque chose
16:01actuellement
16:02temporairement
16:03il va peut-être
16:04même accepter
16:05mais il y a toujours
16:05un risque
16:06qui va aller plus loin
16:07et c'est que
16:09la militarisation
16:10et au contraire
16:11l'aide militaire
16:12pour l'Ukraine
16:13qui pourrait
16:14l'arrêter
16:15c'est les garanties
16:16de sécurité
16:16vraiment stables
16:17pour l'Ukraine
16:18parce qu'on parle
16:19non seulement
16:20de l'intégrité
16:21territoriale
16:22parce que nous avions
16:23déjà beaucoup
16:24d'expérience
16:25malheureusement
16:25avec d'autres accords
16:27avec le mémorandum
16:28de Budapest
16:29et il faut souvenir
16:31de ces paroles
16:32du président américain
16:33à l'époque
16:34qu'il disait
16:36qu'ils vont garantir
16:37que les Etats-Unis
16:38garantissent justement
16:39cette garantie
16:41territoriale
16:42à l'Ukraine
16:42ce sont
16:43les mêmes mots
16:44les mêmes paroles
16:45qu'on essaye
16:46d'utiliser
16:47aujourd'hui
16:47maintenant
16:48mais déjà
16:49étant agressée
16:51par la Russie
16:51tandis que
16:52les Etats-Unis
16:52devaient garantir
16:54la sécurité
16:54à l'Ukraine
16:55après le fait
16:56que l'Ukraine
16:56a refusé
16:57son arme nucléaire
16:58et elle était obligée
16:59en fait
16:59de ne plus l'utiliser
17:01selon cet accord
17:02donc on est
17:02dans le même
17:03cas de figure
17:04on revient
17:05un peu
17:05dans le même sujet
17:07historique
17:08au final
17:09on ne peut pas
17:10oublier quand même
17:11cette mauvaise expérience
17:12et Poutine
17:13trahit les accords
17:14très souvent
17:15donc il faut vraiment
17:16faire quelque chose
17:17qu'on n'a jamais
17:18garanti à l'Ukraine
17:19c'est-à-dire
17:20oui l'adhésion à l'OTAN
17:21par exemple
17:21mais pour Poutine
17:22justement
17:22c'était le prétexte
17:26justement
17:26d'attaquer l'Ukraine
17:27et il s'excusait
17:28qu'il attaque l'Ukraine
17:29parce qu'il a peur
17:30que l'OTAN
17:30va s'élargir
17:31je pense que le 15 août
17:32ce ne sera pas
17:33la fin de quelque chose
17:34ça ne va pas être
17:35ils ne vont pas sortir
17:35avec un plan de paix
17:36de toute façon
17:37l'Europe ne sera pas
17:37autour de la table
17:38l'Ukraine ne sera pas
17:39autour de la table
17:40vous savez on dit
17:41quand vous n'êtes pas
17:41assis à table
17:42c'est que vous êtes au menu
17:43c'est que vous allez être mangé
17:44sur ce sujet
17:45mais ce que j'espère moi
17:47c'est que ce sera
17:47le début d'un processus
17:48c'est qu'il y aura
17:50un processus
17:51bien sûr que la guerre
17:52va continuer
17:53qui peut penser
17:54que la guerre
17:55s'arrêtera le 15 août
17:56au soir
17:56je le souhaite
17:57comme tout le monde
17:59mais je pense que
18:00la guerre va continuer
18:01mais si on peut
18:02en parallèle avoir
18:02un vrai processus
18:03de discussion sérieuse
18:05durable
18:05approfondie
18:06dans laquelle l'Europe
18:07est présente
18:08pour essayer
18:08d'aboutir à quelque chose
18:10et bien
18:10le coup de boutoir
18:13de Donald Trump
18:13aurait été utile
18:14si c'est juste
18:15un coup d'épée dans l'eau
18:16ça n'aurait servi à rien
18:17Merci Yves Gégaud
18:19merci à Marianne Babich
18:21d'avoir été avec nous
18:22on reparlera ça
18:22dans la deuxième partie
18:23de BFM Story
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